[0001] La présente invention concerne un dispositif de fermeture pour chaussure de sport,
en particulier pour chaussure de ski, comprenant une crémaillère d'accrochage destiné
à être solidarisée d'une première partie de chaussure et un levier tendeur articulé
sur un étrier destiné à être fixé sur une seconde partie de la chaussure devant être
assujettie à la première partie et muni d'une pièce d'accrochage destinée à s'accrocher
sur la crémaillière.
[0002] Un dispositif de ce type est décrit dans le brevet CH 615 811. Dans ce dispositif
antérieur, la crémaillère d'accrochage est fixée directement sur l'une des parties
de la chaussure au moyen d'un ou deux rivets. Le levier tendeur est relié à une boucle
d'accrochage par l'intermédiaire d'une tige filetée et d'un support de boucle formant
écrou, permettant d'effectuer un réglage fin de la tension de fermeture. La plage
de réglage de la tension de fermeture est cependant essentiellement déterminée par
le nombre de dents de la crémaillère. Si l'on désirait dès lors augmenter cette plage
de réglage, il serait nécessaire d'allonger la crémaillère ainsi que la boucle, ce
qui n'est pratiquement pas possible par manque de place, sans compter l'augmentation
de poids de la chaussure. Par ailleurs, le réglage fin au moyen d'une tige filetée
présente plusieurs inconvénients : si l'utilisateur dévisse presque complètement le
support de boucle et que la tige n'est retenue que par un ou deux pas, le support
risque d'être arraché lors d'une forte tension ; l'utilisateur risque en outre de
dévisser complètement le support de boucle, de le perdre ou dans tous les cas d'avoir
de la peine à le remonter.
[0003] La présente invention vise à obvier à ces divers inconvénients. Dans le dispositif
selon l'invention, la crémaillère est reliée à la première partie de la chaussure
par l'intermédiaire d'une bande crantée sur sa face intérieure, la crémaillère étant
articulée sur un étrier muni d'au moins une dent s'engageant dans au moins un cran
de la face crantée de la bande, la crémaillère d'accrochage présentant autour de son
axe d'articulation, une partie excentrique par rapport à cet axe, cette partie excentrique
venant pincer ladite bande crantée entre elle-même et l'étrier, en position rabattue
de la crémaillère sur la bande, un passage étant prévu entre le levier tendeur et
son étrier pour le passage de la bande crantée.
[0004] Le dispositif selon l'invention présente plusieurs avantages sur l'art antérieur
: la longueur de la bande crantée n'étant pratiquement pas limitée, c'est elle qui
détermine la longueur totale de la plage de réglage. La crémaillère d'accrochage peut
dès lors être très courte. Une crémaillère courte permet d'utiliser une pièce d'accrochage,
boucle ou autre, également plus courte. Le dispositif ne comporte plus de pièce filetée
ou taraudée d'un maniement délicat et sujet à grippage. Le déplacement de la crémaillère
d'un point à un autre de la bande crantée peut se faire très rapidement : il suffit
de relever la crémaillère, de la faire coulisser sur la bande crantée et de la rabattre
au point choisi. Les pièces mobiles peuvent être simples et robustes. L'encombrement
est faible du fait que la bande crantée passe dans les étriers des deux parties du
dispositif.
[0005] Selon une forme d'exécution préférée de l'invention la crémaillère est fendue longitudinalement
et la pièce d'accrochage articulée sur le levier tendeur est constituée par un bras
médian s'engageant dans la fente de la crémaillère et muni d'une traverse s'engageant
dans la crémaillère. Cette exécution est particulièrement robuste et compacte.
[0006] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'invention.
[0007]
La figure 1 représente une vue en plan d'une partie de la bande crantée munie de la
crémaillère d'accrochage.
La figure 2 représente une vue de profil de cette même partie de la bande crantée
munie de la crémaillère.
La figure 3 représente une vue de profil des mêmes éléments, crémaillère relevée.
La figure 4 est une vue en élévation du tendeur ouvert.
La figure 5 est une vue en élévation du dispositif complet en position fermée.
La figure 6 est une vue en plan du même dispositif complet, en position fermée.
[0008] La bande crantée 1 est en matière plastique flexible mais présentant une résistance
élevée à l'abrasion. Elle est réalisée par moulage sous pression. Sa face inférieure
est munie de crans transversaux 2. La crémaillère d'accrochage 3 est articulée sur
un étrier 4 autour d'un axe 5 aux extrémités rivetées. Autour de cet axe 5 la crémaillère
3 présente une partie excentrique 6. La base de l'étrier 4 reliant les joues 4a et
4b de celui-ci présente deux rebords 7 et 8 coudés dans le même sens que les joues
4a et 4b de manière à former deux dents destinées à s'engager dans deux crans de la
bande crantée. La crémaillère 3 présente trois crans 9 et elle est fendue longitudinalement
par une fente 10 s'étendant approximativement jusqu'à l'axe 5. Lorsque la crémaillère
est relevée (fig.3) sa partie excentrique 6 s'écarte de la bande crantée 1, ce qui
permet de faire coulisser librement l'étrier 4 le long de la bande. Lorsqu'on rabat
la crémaillère 3 sur la bande (fig.2), sa partie excentrique 6 agit comme une pince
et vient serrer la bande crantée 1 entre la crémaillère et les dents 7 et 8 de son
étrier. Une traction sur la crémaillère parallèlement à la bande crantée ne modifie
pas ce pincement.
[0009] Le tendeur comporte un levier 11 articulé au moyen d'un axe 12 entre les joues 13
et 14 d'un étrier dont la plaque de base 15 est fixée à une partie 16 de la chaussure
au moyen de deux rivets 17 et 18 (fig.5). Le levier 11 présente une fente 19 dans
laquelle s'engage un bras d'accrochage 20 articulé sur le levier 11 autour d'un axe
21. L'extrémité du bras 20 présente une barrette transversale 22 destinée à venir
s'engager dans les crans de la crémaillère 3. L'axe 21 est entouré d'un ressort en
cor de chasse 23 s'appuyant d'une part sur le moyeu du levier 11 et d'autre part sur
le prolongement du bras 20, ce ressort ayant tendance à maintenir le bras 20 en position
rabattue sur l'axe 12. Dans la position représentée à la figure 4 le bras 20 est donc
supposé être soulevé par une force F. Le ressort 23 est faible, de telle sorte que
le soulèvement du bras 20 s'effectue très facilement.
[0010] A la figure 5 on a également représenté la fixation de l'une des extrémités de la
bande 31 à une seconde partie de chaussure 24 au moyen d'un rivet 25. On voit en outre
qu'un espace suffisant est prévu entre le fond de l'étrier 15 et le moyeu du levier
11 pour le passage de la bande crantée 1. Le rabattement du bras 20 étant limité par
l'axe 12, il sera en outre toujours possible d'introduire aisément l'extrémité libre
de la bande 1 entre l'extrémité du bras 20 et la base 15 de l'étrier du tendeur. En
position de fermeture telle que représentée aux figures 5 et 6 le bras 20 s'engage
dans la fente 10 de la crémaillère 3 ce qui réduit encore la hauteur de l'ensemble.
[0011] Au lieu d'un bras 20, tel que représenté, la pièce d'accrochage pourrait être constituée
par une boucle rectangulaire ou par une plaquette dont l'extrémité est recourbée en
forme de crochet.
[0012] L'utilisation d'une bande crantée présente plusieurs avantages : elle permet, indépendamment
de la distance des deux parties de chaussure à assujettir, de placer la crémaillère
d'accrochage à proximité du tendeur ; d'autre part, la longueur de la bande crantée
peut être adaptée aux exigences de l'application, sans que soit diminuée pour autant
la qualité de la fermeture. Cette dernière caractéristique est particulièrement intéressante
dans les chaussures de ski où il est important d'avoir un serrage uniforme. A cet
effet la bande crantée peut envelopper la partie supérieure du pied en partant de
la semelle de la chaussure.
[0013] Le dispositif selon l'invention est d'un usage très commode. L'usager peut modifier
le réglage fin, c'est-à-dire la position de la crémaillère en un tournemain, dans
n'importe quelle situation et sans l'aide d'outil. Il lui suffit de relever la crémaillère
pour faire coulisser celle-ci sur la bande crantée.
1. Dispositif de fermeture pour chaussure de sport, comprenant une crémaillère d'accrochage
destinée à être solidarisée d'une première partie de chaussure et un levier tendeur
articulé sur un étrier destiné à être fixé sur une seconde partie de la chaussure
devant être assujettie à la première partie et muni d'une pièce d'accrochage destinée
à s'accrocher sur la crémaillère, caractérisé par le fait que la crémaillère est reliée
à la première partie de la chaussure par l'intermédiaire d'une bande crantée sur sa
face inférieure, la crémaillère étant articulée sur un étrier muni d'au moins une
dent s'engageant dans au moins un cran de la face crantée de la bande, la crémaillère
d'accrochage présentant, autour de son axe d'articulation, une partie excentrique
par rapport à cet axe, cette partie excentrique venant pincer ladite bande crantée
entre elle-même et l'étrier, en position rabattue de la crémaillère sur la bande,
un passage étant prévu entre le levier tendeur et son étrier pour le passage de la
bande crantée.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la crémaillère
d'accrochage est fendue longitudinalement et que la pièce d'accrochage du levier tendeur
est constituée par un bras articulé sur le levier tendeur et muni, à une extrémité,
d'une traverse s'engageant dans la crémaillère, un ressort monté sur le levier tendeur
maintenant le bras dans la crémaillère.
3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la pièce d'accrochage
du levier tendeur est constituée par un bras articulé sur le levier tendeur et dont
l'extrémité est coudée pour s'engager dans la crémaillère d'accrochage.