[0001] L'invention est relative à un appareil de coupure de courant:pour une installation
électrique basse tension à faibles courants, comprenant un boîtier en matière plastique
moulée de logement d'un ou de plusieurs pôles, une paire de pièces de contact séparables
pour chacun des pôles et un mécanisme de commande de séparation desdites pièces de
contact..
[0002] Les contacts sont des points délicats de l'appareillage électrique et leur qualité
détermine généralement la fiabilité et la tenue dans le temps de l'appareil. L'échauffement
des pièces de contact est directement lié à la résistance de contact et dans les appareils
basse tension de faibles courants, les contacts sont presque exclu- sivement en alliage
à haute teneur en argent, notamment en pastilles d'argent de faible résistivité,fixées
sur des pièces de contact en cuivre. Les pastilles sont d'une épaisseur suffisante
pour résister à l'usure par frottement lors des manoeuvres successives et elles supportent
sans trop de dommages, en l'occurrence sans soudure ou érosion excessive, l'action
des arcs ou étincelles apparaissant à l'ouverture. Les contacts à pastilles d'argent
sont néanmoins d'une fabrication complexe et coûteuse et leur prix constitue une part
non négligeable de celui de l'appareil.
[0003] On a déjà proposé la suppression des pastilles d'argent et d'assurer le contact directement
par le cuivre. Les appareils, en l'occurrence les disjoncteurs miniatures, équipés
de tels contacts, ont une résistance de contact correcte et ils résistent bien à des
coupures de courants de forte intensité, mais des soudures de contact pouvant provoquer
la destruction de l'appareil,sont fréquentes.
[0004] Il est également connu, essentiellement dans les appareils à moyenne et haute tensions,
de réaliser les contacts de façon que la rupture ou séparation ne s'effectue pas sur
les parties assurant le passage du courant permanent, quand l'appareil est fermé,
mais ces dispositifs sont compliqués et leur encombrement et coût de fabrication s'opposent
à leur emploi dans les appareils à basse tension tels que des disjoncteurs miniatures,
petits interrupteurs ou contacteurs.
[0005] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients et de permettre
la réalisation d'un appareil de coupure de faibles courants basse tension ayant des
pièces de contact dépourvues de pastilles de contact en argent ou alliage d'argent.
[0006] L'appareil selon l'invention est caractérisé par le fait que l'un: desdites pièces
de contact présente deux zones de contact spatialement distinctes, une zone de contact
principal et une zone de contact d'arc, que la pièce de contact associée présente
une première partie coopérant avec ladite zone de contact principal de ladite une
pièce de contact pour constituer des contacts principaux et une deuxième partie semi-mobile
susceptible d'effectuer un mouvement relatif limité et de coopérer avec ladite zone
de contact d'arc pour constituer des contacts d'arc, l'ensemble étant agencé. pour
qu'en position de fermeture de l'appareil lesdits contacts principaux et contacts
d'arc connectés en parallèle sont tous deux fermés et que ledit mouvement relatif
retarde la séparation des contacts d'arc par rapport à la séparation des contacts
principaux lors d'un mouvement d'ouverture, lesdits contacts principaux étant dépourvus
de pastilles de contact et étant en un matériau assurant un bon contact électrique,
en particulier revêtu d'un matériau anti-oxydant et lesdits contacts d'arc étant en
un matériau résistant à l'action d'un arc ou d'une étincelle, engendré lors de l'ouverture
ou de la fermeture de l'appareil.
[0007] La partie semi-mobile ménagée sur l'une des pièces de contact permet la conservation
de la cinématique d'ouverture de l'appareil et la réalisation de l'ouverture ou de
la fermeture en deux phases, le contact d'arc porté par la partie semi-mobile accompagnant
en un premier st.ade le contact associé dans sa course et s'ouvrant à retardement.
Il est clair que la seule modification du mécanisme de l'appareil, en l'occurrence
un faible allongement de la course du contact mobile, ne présente aucune difficulté
et que l'encombrement général est facilement respecté. Ces modifications peuvent être
apportées sur des séries existantes d'appareils.
[0008] La partie semi-mobile est avantageusement constituée par une lame élastique monobloc
ou rapportée à la pièce de contact associée, ou une pièce montée élastiquement sur
ce contact. Elle est de préférence prévue sur le contact fixe de l'appareil pour coopérer
avec une zone de contact d'arc du contact mobile adjacente à la zone de contact principal,
mais une disposition sur le contact mobile est concevable sans complication notable
comme il ressortira clairement d'un exemple de mise en oeuvre décrit ci-dessous.
[0009] L'invention est applicable à tout appareil basse tension utilisant des pièces d.e
contact à pastilles en argent, notamment aux interrupteurs, contacteurs, disjoncteurs,
télérupteurs, que ces appareils soient à simple coupure ou à double coupure. Dans
les appareils équipés de chambres d'extinction d'arc, en particulier dans les disjoncteurs
miniatures, les électrodes ou cornes de guidage ; de l'arc vers la chambre d'extinction
peuvent être aisément modifiées pour constituer les contacts d'arc sans nécessiter
de pièces additionnelles. Une réalisation particulièrement simple comporte une lame
flexible incorporée ou.partie intégrante de l'électrode reliant le contact fixe à
la chambre d'extinction, l'extrémité de la lame constituant le contact d'arc fixe.
La lame flexible est avantageusement conformée en boucle de soufflage de l'arc vers
la chambre d'extinction. Une pièce articulée ou montée à coulissement peut évidemment
remplacer la lame élastique.
[0010] Les pièces de contact, en cuivre ou alliage de cuivre ou éventuellement en aluminium,
peuvent porter un revêtement anti-oxydant, par exemple en argent ou étain dans la
zone de contact principal pour diminuer la résistance de contact et les contacts d'arc
peuvent être en un alliage cuivre tellure ou en tout autre matériau résistant à l'action
de l'arc, par exemple en acier.
[0011] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description
qui va suivre de différents modes de mise en oeuvre de l'invention, donnés à titre
d'exemples non limitatifs et représentés aux dessins annexés, dans lesquels :
la figure est une vue schématique en élévation d'un disjoncteur miniature selon l'invention,
représenté en position fermée, la paroi latérale étant supposée enlevée;
la figure 2 est une vue partielle de la figure 1, montrant les contacts en cours de
séparation, les contacts principaux étant ouverts et les contacts d'arc encore fermés;
la figure 3 est une vue analogue à celle de la figure 2, montrant les contacts en
position ouvert;
les figures 4 et 5 sont des vues partielles analogues à celle de la figure 1, illustrant
deux variantes de réalisation;
la figure 6 est une vue analogue à celle de la figure 1, montrant un autre mode de
mise en oeuvre de l'invention, comportant un contact mobile portant un contact d'arc
semi-mobile;
la figure 7 est une vue schématique d'un disjoncteur à double coupure selon l'invention,
seules les pièces constitutives étant représentées.
[0012] L'invention est décrite par la suite dans son application préférentielle à un disjoncteur
miniature du type commercialement dénommé C 32. La figure 1 représente un tel disjoncteur
miniature et correspond à la figure 1 de la demande de brevet N° 79 25859, déposée
par la demanderesse le 16 octobre 1979, à laquelle on se reportera avantageusement
pour de plus amples détails sur des caractéristiques constructives de ce disjoncteur.
On reconnaît sur la figure 1 le boîtier moulé 10 ayant sur la face avant 12 une manette
14 de manoeuvre et sur les deux faces latérales étroites des bornes de connexion 16,
18. Dans le boîtier 10 sont logés un contact mobile 20 et un contact fixe 22, ce dernier
étant relié par un conducteur en boucle 24 à la borne 16. Le
; contact mobile 20 est commandé par un mécanisme de commande, désigné par le repère
général 25. Le boîtier 10 contient également un déclencheur thermique formé par un
bilame 26 et un déclencheur électromagnétique 28 susceptible de provoquer en cas de
surcharge ou de court-circuit une ouverture automatique des contacts 20, 22. Dans
la partie inférieure du boîtier 10 est disposée une chambre de coupure 30 constituée
par un empilage de tôles32, qui s'étendent parallèlement à la face arrière 34 du boîtier
10. Des griffes de fixation 36 portées par la face arrière 34 coopèrent avec un rail
DIN symétrique de support d'une manière bien connue des spécialistes La chambre de
coupure 30 est délimitée par des plaques ou tôles d'extrémité 38, 40 parallèles à
la face arrière 34, la plaque 38 étant accolée à cette facearrière 34. Le contact
mobile 20 est porté par une pièce de contact 42, montée à rotation limitée sur un
axe 43 porté par un bras de contact 44, monté à pivotement sur un axe 45. Lors d'un
pivotement en position d'ouverture de la pièce de contact mobile 42, le contact mobile
20 se déplace suivant une direction sensiblement parallèle à celle des tôles 32, l'arc
tiré entre les contacts séparés se déplaçant le long d'une électrode de guidage 46
reliant le conducteur 24 à la plaque d'extrémité 38 pour s'étaler à l'entrée de la
chambre de coupure 30. Un tel disjoncteur ainsi que son fonctionnement sont bien connus
des spécialistes.
[0013] Selon la présente invention, le contact mobile 20 et le contact fixe 22 sont démunis
de pastilles en argent. La pièce de contact 42 en cuivre, éventuellement argentée
ou étamée, vient directement au contact du conducteur 24 également en cuivre, éventuellement
argenté ou étamé. Le revêtement en argent ou en étain est de faible épaisseur et a
pour unique but de s'opposer à l'oxydation de la surface de contact. La pièce de contact
mobile 42 se prolonge au-delà du contact mobile 20 en une corne recourbée 48 de guidage
de l'arc vers la chambre de coupure 30, cette corne recourbée 48 présentant mobile
une zone de contact d'arc/50 susceptible de coopérer avec un contact d'arc semi-fixe
52. Le contact d'arc semi-fixe 52 est porté par une lame élastique 54, constituée
par un prolongement de la plaque d'extrémité 38. La lame élastique 54 traverse un
orifice ménagé dans l'électrode 46 et fait saillie de cette dernière en un point voisin
du contact fixe 22, intercalé entre ce dernier contact 22 et la chambre de coupure
30. La lame élastique 54 et le contact semi-fixe 52 peuvent être en un alliage cuivre
- tellure ou en tout autre matériau approprié résistant à l'action d'un arc. En position
de fermeture du disjoncteur, représentée à la figure 1, la paire de contacts 20, 22
et la paire de contacts 50, 52 sont toutes deux fermées, le courant empruntant dans
sa quasi-.totalité le parcours de moindre. résistance, constitué par les contacts
20, 22, formant des contacts principaux. Lors d'un pivotement de la pièce de contact
mobile 42 dans le sens des aiguilles d'une montre sur la figure 1 vers la position
d'ouverture; le contact semi-fixe 52 accompagne dans une première phase la pièce de
contact mobile 42 dans son déplacement grâce à l'élasticité de la lame élastique 54
permettant une séparation des contacts principaux 20; 22 sans arc, le courant étant
commuté vers le circuit d'arc comprenant les contacts d'arc 50, 52 restés en contact
(fig. 2). Lors d'un mouvement poursuivi de la pièce de contact mobile 42, la lame
élastique 54 est retenue en butée, de façon à provoquer la séparation des contacts
d'arc 50, 52 avec formation d'un arc. L'arc commute rapidement sur l'électrode de
guidage 46 pour se diriger vers la chambre de coupure 30 de la manière usuelle. D'une
manière analogue, lors d'un pivotement de la pièce de contact mobile 42 en position
de fermeture, les contacts d'arc 50, 52 se ferment en premier, la fermeture des contacts
principaux 20, 22 s'effectuant après déformation de la lame élastique 54 repoussée
par la pièce de contact mobile 42. Il est facile de voir que les contacts principaux
20, 22 s'ouvrent et se ferment sans arc et sont de ce fait affranchis de tout risque
de soudure ou d'érosion dû à un arc ou à une étincelle de fermeture ou d'ouverture.
Les contacts principaux 20, 22 peuvent de ce fait être réalisés sans pastilles de
contact. Les contacts d'arc 50, 52 ne participent pas à la conduction du courant permanent
et peuvent être réalisés en un matériau choisi pour ses propriétés de résistance à
l'action de l'arc. Le mécanisme du disjoncteur peut être intégralement conservé, la
seule modification consistant en une faible augmentation de la course de pivotement
de la pièce de contact mobile 42, correspondant à la déflexion de la lame élastique
54. Il est évident que la lame élastique 54 peut être une pièce indépendante de la
plaque d'extrémité 38 en un même matériau ou en un matériau différent de celle-ci.
Dans l'exemple illustré sur la figure 1, la lame élastique 54 s'étend à l'arrière
de l'électrode 46 en formant avec cette dernière une boucle fermée. En position de
fermeture du disjoncteur le courant passe directement par les contacts principaux
20, 22, mais dès la séparation de ces derniers le courant venant de la borne 16 parcourt
le conducteur 24, l'électrode 46, la lame 54, les contacts d'arc 50, 52 suivant une
trajectoire en boucle engendrant un champ - magnétique de soufflage de l'arc tiré
lors de la séparation des contacts d'arc 50, 52. Dès la formation de l'arc, ce dernier
commute sur l'électrode 46 mettant à nouveau hors circuit la boucle constituée par
la lame élastique 54. Ce soufflage magnétique présent lors de la formation de l'arc
favorise la migration rapide vers la chambre de coupure 30. L
2 dispositif inventif met.à profit d'une part la présence d'une corne d'arc 48 sur
la pièce de contact mobile 42 pour créer une zone de contact d'arc, et d'autre paît,
la présence de l'électrode 46 de guidage de l'arc vers la chambre de coupure 30 pour
insérer un contact semi-fixe 52faisant office de contact d'arc. La struc ture et la
disposition des contacts d'arc selon l'invention permettent une conservation de l'encombrement
du disjoncteur. Il est évident que le système de contact d'arc selon l'invention peut
être appliqué avec les mêmes avantages à des disjoncteurs miniatures d'un autre type
ou que les contacts d'arc peuvent être réalisés d'une manière différente, quelques
variantes étant décrites ci-après à titre d'exemples, en référence aux figures 4 à
6 , dans lesquelles les mêmes numéros de repère désignent des pièces analogues ou
identiques à celle de la figure 1.
[0014] Sur la figure 4, le contact d'arc semi-fixe 52 est porté par une pièce rigide 56
montée à pivotement limité par son extrémité 58 opposée au contact d'arc 52 sur la
plaque 38. La pièce rigide 56 s'étend en avant de l'électrode 46. et est sollicitée
en direction de saillie de l'électrode 46 au contact du contact mobile d'arc 50 par
un ressort de compression 60 prenant appui sur le boîtier 10. Le débattement de la
pièce 56 est limité par des butées (non représentées). Une tresse 61 relie la pièce
rigide 56 au conducteur 24 pour assurer une bonne connexion électrique. On comprend
que le fonctionnement du disjoncteur selon la figure 4 est identique à celui décrit
en référence aux figures 1 à 3. Le matériau de la pièce rigide 56 peut être différent
de celui de la plaque d'extrémité 38, et l'articulation de l'extrémité 58 sur la plaque
38 peut être d'un type quelconque.
[0015] La pièce rigide 56 peut être agencée en électrode de guidage de l'arc et remplacer
dans ce cas l'électrode 46.
[0016] La figure 5 illustre une autre variante, dans laquelle le contact d'arc semi-fixe
52 est porté par une extension 62 de la plaque d'extrémité 38, l'ensemble extension
62-plaque 38 étant monté à cou-. lissement parallèlement à la face arrière 34 pour
rapprocher ou écarter le contact d'arc semi-fixe 52 du contact mobile 50. Un ressort
64 sollicite l'ensemble extension 62-plaque 38 en position de saillie du contact d'arc
semi-fixe 52. L'extension 62 peut s'étendre dans une fente pratiquée dans l'électrode
46, mais il est clair que cette extension 62 peut être agencée en électrode de guidage
de l'arc et remplacer l'électrode 46. La tresse 61 relie électriquement le conducteur
24 à l'extrémité libre de l'extension 62 pour assurer une bonne connexion électrique.
Le fonctionnement du disjoncteur selon la figure 5 est le même que celui décrit ci-dessus.
[0017] On peut noter que la pièce de contact d'arc semi-fixe ou semi-mobile n'est pas obligatoirement
associée à la partie fixe du contact du disjoncteur, et la figure 6 illustre une variante
dans laquelle la pièce de contact mobile 42 porte un contact d'arc semi-mobile 66.
Le conducteur 24 présente d'une part une zone de contact principal 22, qui coopère
avec le contact mobile principal 20 porté par la pièce de contact mobile 42 et d'autre
part décalée en direction de l'électrode de guidage 46,une zone de contact d'arc 68
coopérant avec le contact d'arc semi-mobile 66. Ce dernier contact semi-mobile 66
est ,porté par une lame élastique 70 assujettie à la pièce de contactimobile 42, de
manière à solliciter le contact d'arc semi-mobile 66 en direction du contact fixe
associé 68. On comprend que lors d'un pivotement de la pièce de contact mobile 42
vers la position d'ouverture, les contacts principaux 20, 22 se séparent avant les
contacts d'arc 66, 68, le contact d'arc semi-mobile 68 étant entraîné en rotation
après la venue en butée de l'extrémité du contact principal mobile 20 contre la lame
élastique 70. Le contact d'arc semi-mobile 66 peut évidemment être articulé ou monté
à coulissement limité sur la pièce de contact mobile 42.
[0018] Dans les exemples susmentionnés, les contacts d'arc sont décalés par rapport aux
contacts principaux dans la direction de cheminement de l'arc vers la chambre de coupure
30 pour éviter toute action de l'arc sur les contacts principaux 20, 22. On ne sortirait
pas du cadre de l'invention en juxtaposant ou en incorporant les contacts d'arc dans
les contacts principaux, le risque d'amorçage de l'arc sur les contacts principaux
étant éliminé par tout moyen approprié.
[0019] L'invention est applicable à d'autres types de disjoncteurs ou interrupteurs, notamment
à double coupure, et la figure 7 illustre une telle application à un disjoncteur décrit
dans la demande de brevet de la demanderesse N° 79 00827 du 11-1-1979. Sur la figure
7
; qui correspond à la figure 1 du brevet précité, on reconnaît l'équipage mobile 72
en forme de coulisseau susceptible d'être verrouillé en position de fermeture par
un accrochage 74. L'accrochage 74 est piloté par un bilame 76 ou un déclencheur électromagnétique
78 pour libérer le coulisseau 72 en cas de surcharge ou de défaut, et autoriser son
déplacement vers une position d'ouverture. Le coulisseau 72 porte une pièce de contact
mobile 80 en forme de pont de contact portant à ses extrémités des contacts principaux
mobiles 82, 84, susceptibles de coopérer avec des contacts fixes principaux 86, 88,
constitués par des zones de contact ménagées sur des pièces de contact fixe 90, 92.
Le déplacement en position d'ouverture du coulisseau 72 provoque une séparation des
contacts 82, 86; 84, 88 en tirant deux arcs à l'entrée de chambres d'extinction 94,
96. Une description détaillée du disjoncteur et d,e son fonctionnement est donnée
dans le brevet précité, auquel on se référera avantageusement. Selon la présente invention,.on
associe à la pièce de contact mobile 80 une lame élastique 98 prolongeant à ses deux
extrémités la pièce 80 et portant des contacts d'arc semi-mobiles 100, 102 coopérant
avec des zones de contact d'arc 104, 106 ménagées sur les pièces de contact fixes
90, 92. Le montage élastique des contacts semi-mobiles 100, 102 est agencé pour retarder
l'ouverture des contacts d'arc 100, 104; 102, 106, de la manière décrite ci-dessus
en référence à la figure 6, et permettre une ouverture sans arc des contacts principaux
82, 86; 84, 88. On peut noter qu'à nouveau les contacts d'arc 100, 104; 102, 106 sont
intercalés entre les contacts principaux 82, 86; 84, 88 et les chambres d'extinction
d'arc 94, 96 associées, évitant toute migration des arcs vers les contacts principaux
82, 86; 84, 88. Le dispositif est particulièrement simple et permet l'emploi de contacts
dépourvus de pastilles en argent. Les contacts d'arc semi-fixes ou semi-mobiles peuvent
être associés aux pièces de contact fixes 90, 92 d'une manière analogue à celle illustrée
par les figures 1 à 5.
[0020] Les exemples de réalisation décrits ci-dessus montrent clairement- que l'invention
n'est nullement limitée à un type de contact ou d'appareil particulier. Elle s'applique
à un disjoncteur, à un interrupteur ou à un contacteur à simple ou à double coupure,
ainsi qu'à des appareils d'intensité moyenne avec effet de supprimer 'ou seulement
de réduire la quantité d'argent nécessaire à la fabrication des contacts.
1.Appareil de coupure de courant pour.une installation électrique basse tension à
faibles courants, comprenant un boîtier (10) en matière plastique moulée de logement
d'un ou de plusieurs pôles, unc paire de pièces de contact (42,24, 80, 90, 92) séparables
pour chacun des pôles et un mécanisme de commande (25) de séparation desdites pièces
de contact, caractérisé par le fait que l'une (42; 90, 92) desdites pièces de contact
présente deux zones de contact (22, 50; 86, 104; 88, 106) spatialement distinctes,
une zone de contact principal (20; 86, 88) et une zone de contact d'arc (50; 104,
106), que la pièce de contact associée (24,80) présente une première partie (22; 82,
84) coopérant avec ladite zone de contact principal (20; 86, 88) de ladite une pièce
de contact pour constituer des cçntacts principaux, et une deuxième partie semi-mobile
(52; 100, 102) susceptible d'effectuer un mouvement relatif limité et de coopérer
avec ladite zone de contact d'arc (50, 104, 106) pour constituer des contacts d'arc,
l'ensemble étant agencé pour qu'en position de fermeture de l'appareil lesdits contacts
principaux (20, 22; 82, 86; 84, 88) et contacts d'arc (50, 52; 100, 104; 102, 106)
connectés en parallèle sont tous deux fermés et que ledit mouvement relatif retarde
la séparation des contacts d'arc par rapport à la séparation des contacts principaux
lors d'un mouvement,d'ouverture, lesdits contacts principaux (20, 22; 82, 86; 84,
88) étant depourvus de pastilles de contact et étant en un matériau assurant un bon
contact électrique, en particulier revêtu d'un matériau anti-oxydant et lesdits contact
d'arc (50, 52; 100, 104; 102, 106) étant en un matériau résistant à l'action d'un
arc ou d'une étincelle, engendré lors de l'ouverture ou de la fermeture de l'appareil.
2. Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite deuxième partie
(52; 100, 102) de la pièce de contact associée (24; 80) est constituée par une lame
élastique (54;,88) ou une pièce (56, 62) montée à pivotement ou à coulissement et
sollicitée élastiquement en direction de ladite une pièce de contact (42; 90,92
3. Appareil selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que ladite pièce de contact
associée (24) est une pièce fixe, coopérant avec ladite une pièce de contact (42)
montée mobile.
4. Appareil selon la revendication 1, 2 ou 3, caractérisé en ce que ladite une pièce
de contact (42; 90, 92) est une pièce monobloc en cuivre ou en un alliage de cuivre
muni d'un revêtement anti-oxydant en argent, en étain ou en alliage étain-plomb dans
la zone de contact principal (20; 86, 88).
5. Appareil selon la revendication 4, caractérisé en ce que ladite partie semi-mobile
(52; 100, 102) est en un alliage cuivre - tellure.
6. Appareil de coupure selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce qu'il comporte de plus une - chambre (30;94,96) d'extinction d'arc et des électrodes
(46; 104,106) de guidage de l'arc vers la chambre d'extinction d'arc, lesdits contacts
d'arc (50,52;100,104;102,106) étant intercalés entre les contacts principaux (20,22;82,86;84,88),
et la chambre d'extinction sur lesdites électrodes de guidage.
7. Disjoncteur à pas modulaire selon la revendication 6, à bottier (10) miniature
plat comprenant un contact fixe (22) prolongé par une électrode fixe (46) s'étendant
vers la chambre (30) d'extinction d'arc et un contact mobile (42) prolongé par une
corne d'arc (48) en direction de la chambre d'extinction, caractérisé en ce que ladite
pièce semi-mobile (52) est reliée mécaniquement et électriquement à ladite électrode fixe (46),
de manière à constituer un contact d'arc (52) adjacent au contact principal fixe (22)
et coopérant avec ladite corne d'arc du contact mobile.
8. Disjoncteur selon la revendication 7, caractérisé en ce que ladite pièce semi-mobile
(52) est constituée par une languette (54) élastique estampée dans ladite électrode
fixe (46).
9. Disjoncteur selon la revendication 7, caractérisé en ce que ladite pièce semi-mobile
(52) est reliée à ladite électrode fixe (46) selon une trajectoire en boucle formant
une boucle de soufflage de l'arc vers la chambre d'extinction.
10. Disjoncteur selon la revendication 6, à boîtier miniature plat (10) comprenant
un contact mobile (42) coopérant avec un contact fixe (22) prolongé par une électrode
(46) fixe de guidage de l'arc vers la chambre d'extinction, caractérisé en ce que
ladite pièce semi-mobile (66) est fixée en prolongement du contact mobile (42) pour
coopérer avec une zone de contact d'arc (68) ménagée sur ladite électrode fixe (46)
entre la zone de contact principal (22) et la chambre d'extinction (30). (fig. 6).