[0001] La présente invention concerne une pièce d'horlogerie électronique. La montre électronique
moderne à aiguilles comporte normalement un seul moteur pas à pas qui entraîne l'aiguille
des secondes, un train d'engrenages étant prévu pour entraîner, à partir du mobile
des secondes, le mobile des minutes, le mobile des heures et éventuellement un calendrier.
Normalement, le moteur pas à pas reçoit une impulsion d'entraînement par seconde,
ce qui produit l'effet d'une seconde sautante. Cette impulsion d'entraînement doit
être d'une énergie suffisante pour entraîner l'aiguille des secondes, l'aiguille des
minutes, l'aiguille des heures et d'autres mécanismes auxiliaires, par exemple le
calendrier. Cete conception nécessite un moteur d'un couple et d'une puissance donnée,
et comme ce moteur reçoit une impulsion d'entraînement à chaque seconde, la consommation
totale du moteur est relativement élevée, ce qui réduit notablement l'autonomie de
fonctionnement de la montre avec une pile de capacité donnée. Le système d'affichage
des secondes est rigidement accouplé au système d'affichage des minutes, ce qui ne
permet pas d'affichages indépendants, par exemple lors de l'utilisation éventuelle
de la montre pour le chronométrage. D'autre part, si l'on désire incorporer une fonction
de chronographe à une montre électronique à un seul moteur pas à pas, avec une aiguille
des secondes avançant de 5 ou 10 pas par seconde, la montre comportant en outre un
totalisateur des minutes et un totalisateur des heures, il est nécessaire d'entraîner
l'aiguille des secondes à 5 ou 10 pas par seconde afin d'afficher le 1/5ème ou le
1/10eme de seconde, même lorsque la fonction chronographe n'est pas en service. Pour
un même moteur, il est alors nécessaire d'introduire un rapport de démultiplication
supplémentaire de 5/1 ou 10/1 ce qui entraîne automatiquement une augmentation correspondante
du couple transmis et en conséquence de l'énergie consommée. Ce couple et cette consommation
deviennent donc inutilement trop grands, conduisant à une diminution de l'autonomie
de marche de la montre pour une pile de capacité donnée. Il existe cependant une possibilité
théorique de réduire le couple et la consommation mais ceci conduit à une réduction
en proportions inacceptables pour une fabrication en série de certaines cotes du moteur
pas à pas qui ne sont actuellement maitrisées qu'avec peine en production. Ce qui
précède indique la raison pour laquelle il n'a pas été possible jusqu'ici de commercialiser
avec succès des montres électroniques à un seul moteur pas à pas avec une fonction
de chronographe dans laquelle l'aiguille des secondes se déplace de 5 ou 10 sauts
par seconde.
[0002] Le but de la présente invention est d'optimaliser la consommation d'énergie électrique
de la pièce d'horlogerie tout en conservant un grande liberté relativement aux possibilités
d'affichage.
[0003] Pour atteindre ce but, la pièce d'horlogerie selon l'invention est caractérisée par
la combinaison des caractères suivants:
- ladite pièce d'horlogerie comporte deux moteurs,
- lesdits moteurs sont entraînés par des signaux de fréquences différentes,
- au moins un desdits moteurs commande par un rouage plusieurs indicateurs de plusieurs
unités de temps,et
- deux systèmes d'affichage indépendants sont commandés chacun par l'un desdits moteurs.
[0004] Dans une première forme d'exécution de la pièce d'horlogerie selon l'invention, le
premier moteur n'entrai- ne que l'aiguille des secondes, de sorte qu'il peut être
de très petites dimensions et avoir un couple très faible de part sa très faible charge
et il consomme ainsi très peu d'énergie, même si l'aiguille des secondes avance par
fractions de secondes. Le second moteur entraînant l'aiguille des minutes et d'autres
éléments de l'affichage reçoit des impulsions motrices séparées par des intervalles
de temps de plusieurs secondes, voir d'une minute si l'on désire obtenir l'effet d'une
minute sautante. Il est ainsi possible d'économiser beaucoup d'énergie pour l'entraînement
du système d'affichage des minutes, des heures et du calendrier. L'affichage des secondes
étant absolument indépendant de l'affichage des minutes et des heures, la fiabilité
de la montre est augmentée par le fait qu'une panne du moteur des secondes ne provoque
pas l'arrêt des minutes et des heures. D'autre part, il est possible d'arrêter l'affichage
des secondes lorsque la lecture de ces dernières n'est pas nécessaire, ce qui permet
une économie d'énergie encore plus poussée. La faible consommation d'énergie pour
l'affichage permet de prévoir l'utilisation d'un résonateur à quartz à haute fréquence,
supérieure à 1 MHz. Il est ainsi possible de prévoir une pièce d'horlogerie de grande
performance chronométrique, mais à relativement faible consommation.
[0005] Dans une deuxième forme d'exécution de l'invention, la pièce d'horlogerie comporte
une fonction de chronographe susceptible d'être enclenchée sur demande. Le temps mesuré
est affiché à l'aide du premier moteur entraînant une aiguille des secondes faisant
5 ou 10 sauts par seconde pour indiquer le 1/5 ou le 1/10ème de seconde. Le second
moteur entraîne les indicateurs normaux des secondes (petite), minutes, heures et
calendrier. La petite aiguille des secondes avance d'un pas par seconde, réalisant
l'effet d'une seconde sautante. Un totalisateur des minutes et un totalisateur des
heures peuvent être, selon la construction, accouplés mécaniquement aux rouages du
premier ou du second moteur. Ce qui précède montre que la présence de deux moteurs
permet de réaliser une pièce d'horlogerie avec une fonction de chronographe sans consommation
excessive d'énergie, ce qui n'était pas possible avec un seul moteur.
[0006] En effet, le chronographe ne consomme de l'énergie que lorsqu'il est enclenché, c'est-à-dire
pour des durées beaucoup plus courtes que 24h/j, alors que le garde-temps, entraîné
par le second moteur a, dans ce cas, une consommation d'énergie identique à celle
d'une pièce d'horlogerie habituelle avec seconde sautante et calendrier. La faible
consommation supplémentaire d'énergie ne raccourcit pas sensiblement la durée de vie
de la source d'énergie.
[0007] Dans la deuxième forme d'exécution de l'invention, le résonateur à quartz aura de
préférence une fréquence de résonance de 32 kHz.
[0008] L'invention est expliquée ci-après, à titre d'exemple et à l'aide du dessin dans
lequel:
La figure 1 montre schématiquement une première forme d'exécution de la pièce d'horlogerie
selon l'invention,
La figure 2 montre la pièce d'horlogerie de la fig.1 avec des éléments de commande
pour déconnecter le premier moteur de l'extérieur de la pièce d'horlogerie,
La figure 3 montre le schéma bloc d'une montre conventionnelle,
Les figures 4a et 4b + 4c montrent les impulsions motrices respectivement pour un
moteur à un seul sens de rotation et pour un moteur à deux sens de rotation,
La figure 5 montre le schéma bloc d'un circuit pour changer rapidement l'indication
d'un fuseau horaire, dans les deux sens de rotation,
La figure 7 est une vue d'une deuxième forme d'exécution de la pièce d'horlogerie
selon l'invention, et
La figure 8 montre le schéma bloc de la pièce d'horlogerie de la figure 7.
[0009] Comme indiqué en figure 1, la pièce d'horlogerie présente une pile 1 pour l'alimentation
de tous les éléments électriques et électroniques qu'elle comporte. Un premier moteur
pas à pas 2 comporte un rotor 3 dont le pignon 4 est en prise avc la roue 5 d'un mobile
dont le pignon 6 entraîne une roue des secondes 7 qui se trouve sur un axe des secondes
non représenté qui porte l'aiguille des secondes non représentée au centre de la pièce
d'horlogerie. Un deuxième moteur pas à pas 8 comporte un rotor 9 dont le pignon 10
est en prise avec une roue 11 d'un premier mobile dont le pignon 12 entraîne la roue
13 d'un deuxième mobile dont le pignon 14 entraîne une roue des minutes 15 ayant un
canon des minutes qui porte l'aiguille des minutes non représentée. La roue des heures
19 est entraînée à l'aide de la roue des minutes 15, la roue 17 et le pignon 18. Cette
roue 19 comporte un canon des heures qui porte l'aiguille des heures non représentée.
Par un mobile de transmission 20,21, la roue des heures entrai- ne une roue de quantième
22 qui agit d'une manière habituelle et connue sur le disque de quantième. Le dessin
représente schématiquement un pignon coulant 23 et des renvois 24 et 25 par lesquels
la mise à l'heure et la correction du quantième peuvent être effectuées par une couronne
non représentée. Comme indiqué en figure 2, la pièce d'horlogerie comprend des éléments
de commande tels qu'un interrupteur 26 permettant de déconnecter le premier moteur
de l'extérieur de la pièce d'horlogerie. Comme alternative, l'interrupteur 26 n'est
pas nécessaire si la tige de mise à l'heure 27 a une position dans laquelle un interrupteur
est actioné pour déconnecter le premier moteur.
[0010] La pièce d'horlogerie comprend en outre un circuit intégré et un résonateur à quartz
ayant, dans une première forme d'exécution, de préférence une fréquence de résonance
supérieure à 1 MHz. Selon la figure 3, montrant le circuit électronique d'une montre
électronique conventionnelle, le circuit intégré comprend un oscillateur 28 associé
au résonateur à quartz Q et délivrant un signal à un diviseur de fréquence 29 dont
le nombre d'étages dépend de la fréquence de résonance du résonateur à quartz et de
la fréquence désirée pour entraîner le moteur. Par exemple, si le moteur doit afficher
la seconde, le signal de sortie du diviseur 29 doit avoir une fréquence de 1 Hz. Le
signal de sortie du diviseur 29 commande le circuit de commande 30 du moteur 31. Le
circuit de commande 30 produit les signaux nécessaires pour l'attaque de la bobine
motrice 31. La figure 4a montre les signaux produits par le circuit de commande 30
dans le cas d'un moteur pas à pas n'ayant qu'un seul sens de rotation. La bobine est
commandée par des impulsions simples de polarité alternée. La figure 4b montre les
signaux produits par le circuit de commande 30 pour commander le sens de rotation
positif d'un moteur pas à pas à deux sens de rotation et la figure 4c montre le signal
de commande du sens de rotation négatif du même moteur. Les signaux 4b et 4c sont
formés d'impulsions doubles, inversées selon le sens de rotation désiré.
[0011] Dans le cas de la présente invention, le diviseur de fréquence délivre les fréquences
nécessaires pour l'entraînement des moteurs 2 et 8, chaque moteur étant commandé par
son propre circuit de commande. Par exemple, le moteur 2 qui, dans la première forme
d'exécution de l'invention, entraîne l'aiguille des secondes reçoit une impulsion
par seconde de façon que l'aiguille fasse des sauts de une seconde à la fois (6
0). Le moteur 8 qui entraîne l'aiguille des minutes reçoit par exemple une impulsion
par minute, réalisant ainsi une montre à minutes sautantes. Ce qui précède montre
que la pièce d'horlogerie selon l'invention donne lieu à une économie d'énergie par
le fait que le moteur 2 qui n'entraîne que l'aiguille des secondes ne consomme et
ne transmet que très peu d'énergie, de sorte qu'il peut avoir des dimensions très
petites, alors que le moteur 8 de plus grand couple et dimensions reçoit des impulsions
motrices plus fortes mais à des intervalles de temps substantiellement plus longs.
Pour la mise à l'heure ou pour le changement de fuseaux horaires ou encore pour la
correction du quantième on peut embrayer le pignon coulant 23 avec la roue 24, ce
qui permet d'agir sur la roue 17 de la minuterie pour faire tourner les aiguilles
des minutes et des heures pour la mise à l'heure ainsi que la roue des heures et la
roue de quantième 22 pour le changement de fuseaux horaires et de calendrier, comme
indiqué par exemple dans la demande suisse publiée G 621 665.
[0012] Dans la première forme d'exécution de la pièce d'horlogerie selon l'invention, l'entraînement
de l'aiguille des secondes est entièrement indépendant de celui de l'aiguille des
minutes ce qui permet de réaliser des variantes intéressantes. Le moteur 2 des secondes
peut être par exemple déconnecté de l'extérieur de la pièce d'horlogerie par l'interrupteur
26 ou la tige de mise à l'heure 27, ce qui permet une économie additionnelle d'énergie
lorsque l'affichage des secondes n'est pas nécessaire ou désiré.
[0013] Dans une autre variante, le second moteur 8 est un moteur bi-directionnel, le circuit
de commande de ce moteur étant susceptible d'entraîner ce dernier rapidement dans
l'une ou l'autre direction, pour effectuer un changement électronique rapide de fuseaux
horaires et pour corriger rapidement le quantième. La commande programmée du moteur
des minutes 8 peut être telle qu'elle permet d'entraîner un calendrier perpétuel.
D'autre part, la pièce d'horlogerie peut présenter un calendrier perpétuel à commande
mécanique.
[0014] Le circuit de la figure 5 montre comment il est possible d'accélérer la rotation
du moteur et la figure 6 montre comment le moteur peut être entraîné rapidement dans
les deux sens de rotation. La figure 5 montre qu'un circuit logique 32 est connecté
en parallèle sur un certain nombre i d'étages du diviseur de fréquence 29 de la pièce
d'horlogerie. Le circuit logique est commandé par un bouton-poussoir P1. Lorsque ce
bouton-poussoir est actionné, le circuit 32 court-circuite les i étages de division
auxquels il est connecté et il est clair que la fréquence du signal de sortie du diviseur
29 augmente. En admettant que chaque étage de division divise par 2, le signal de
sortie délivré au circuit de commande 30 est accéléré par un facteur 2
i. Par exemple, si i = 7, la fréquence des pas du moteur est multipliée par un facteur
256. Une aiguille affichant normalement les minutes tournera alors 256 fois plus vite,
de sorte qu'elle accomplira un tour entier en moins de 15 secondes.
[0015] La figure 6 montre que l'adjonction d'un inverseur 33 commandé par un bouton-poussoir
P2 au circuit de la figure 5 permet de changer le sens de rotation du moteur 31 tout
en gardant la possibilité d'accélérer la fréquence des pas du moteur par le circuit
logique 32 commandé par le bouton-poussoir P1.
[0016] Après l'opération de changement de l'indication du fuseau horaire ou de l'indication
du quantième, un circuit connu (non représenté et non décrit) place la pièce d'horlogerie
en état d'indiquer à nouveau le temps réel (fonction rattrapante).
[0017] Ce qui précède montre que chacun des moteurs 2 et 8 peut être conçu pour avoir un
rendement optimum en rapport avec le couple exigé par sa fonction, ce qui contribue
à une économie additionnelle d'énergie.
[0018] La deuxième forme d'exécution de la pièce d'horlogerie selon l'invention concerne
une montre-chronographe dont une vue de dessus est représentée en figure 7. La montre
comporte une partie "garde-temps" conventionnelle avec les aiguilles des heures H,
des minutes M, des seconde s (décentrée) et l'affichage du quantième QG. Cette partie
garde-temps est commandée par un des deux moteurs pas à pas recevant une impulsion
de commande par seconde pour réaliser l'effet d'une seconde sautante. Une tige T de
mise à l'heure à trois positions permet les fonctions suivantes:
position 1: neutre,
position 2: correction mécanique rapide du quantième,
position 3: mise à l'heure par déplacement mécanique des aiguilles des heures H et
des minutes M avec blocage de l'aiguille des secondes décentrée s. Un interrupteur
T3 (v. fig.8), couplé à la position 3 de la tige T interrompt l'alimentation des moteurs
permettant d'une part le stockage de la montre avec une faible consommation et d'autre
part la mise à l'heure précise lors d'un top horaire.
[0019] La partie chronographe comporte l'aiguille des secondes au centre SC avançant par
sauts de 1/5ème ou 1/10ème de seconde, avec un totalisateur des minutes m et un totalisateur
des heures h. La partie chronographe est entraînée par l'autre moteur pas à pas (moteur
de comptage de temps). Un bouton-poussoir P3 permet, par une première pression, de
faire démarrer le moteur de comptage du temps et d'arrêter ce moteur par une deuxième
pression, pour permettre la lecture du temps écoulé.
[0020] Un poussoir P4 remet en tout temps à zéro les aiguilles Sc, m et h de la fonction
chronographe.
[0021] La figure 8 est le schéma bloc de la montre de la figure 7.
[0022] Un oscillateur 34, associé à un résonateur à quartz Q1 ayant par exemple une fréquence
de résonance de 32 kHz est relié à un diviseur de fréquence 35 dont le signal de sortie
d'une fréquence de 1 Hz commande à travers l'interrupteur T3 le circuit de commande
30 d'un moteur pas à pas ayant une bobine 31. Un circuit logique 36 reçoit des signaux
du diviseur de fréquence 35, combine ces derniers et délivre un signal de sortie ayant
par exemple une fréquence de 5 Hz ou 10 Hz destiné à la commande du moteur du chronographe.
Ce signal commande à travers le bouton-poussoir P3 de marche-arrêt, un circuit de
commande 37 d'un moteur pas à pas ayant une bobine 38 et entraînant les aiguilles
SC, m et h du chronographe. Il est clair que les rapports d'engrenages entre le moteur
pas à pas et l'aiguille SC doivent être choisis de manière que cette aiguille effectue
5 ou 10 sauts de 1/5ème ou de 1/10ème de seconde chacun, à chaque seconde.
[0023] Dans la deuxième forme d'exécution, il et visible que l'entraînement des aiguilles
SC, m et h de la fonction chronographe par un moteur individuel séparé, permet de
réaliser une montre-chronographe dont l'aiguille des secondes SC de la fonction chronographe
effectue 10 sauts de 1/10ème de seconde ou 5 sauts de 1/5ème de seconde par seconde
avec une consommation d'énergie qui n'est que de très peu supérieure à celle d'une
fonction garde-temps qui n'aurait que des aiguilles de secondes, minutes et heures.
[0024] En effet, une comparaison de l'autonomie de marche théorique entre le dispositif
garde-temps seul de la figure 7 et le dispositif combiné montre-chronographe en fonction
des temps d'utilisation du chronographe montre ce qui suit.
[0025] L'autonomie de marche est réduite d'un facteur plus grand que 2,5 si le chronographe
marche 24h/j. C'est justement cette réduction d'autonomie qui ne permet pas de réaliser
des montres-chronographe avec un seul moteur pas à pas et une aiguille des secondes
effectuant 5 ou 10 sauts de 1/5ème ou 1/10ème de seconde par seconde.
[0026] Si le chronographe n'est enclenché en moyenne que durant 2h/j, l'autonomie de marche
n'est réduite que d'un facteur 1,15 et d'un facteur 1,04 si le chronographe n'est
en service que 1/2h/j. Ces chiffres montrent que la montre selon l'invention a une
autonomie de marche pratiquement aussi longue que celle d'une montre habituelle, mais
ne comprenant pas de fonction chronographe. Comme dans la première forme d'exécution,
chaque moteur est bien entendu optimalisé pour le couple nécessaire à sa fonction.
[0027] En résumé, l'utilisation de deux moteurs individuels commandés à des fréquences différentes
pour afficher des fonctions séparées permet dans tous les cas une économie d'énergie.
Dans le cas de la deuxième forme d'exécution, l'économie d'énergie est telle que la
réalisation d'une montre-chronographe avec aiguille des secondes effectuant 5 sauts
de 1/Sème de seconde ou 10 sauts de 1/10ème de seconde par seconde devient possible
avec une autonomie de marche pratiquement égale à celle d'une simple montre garde-temps
conventionnelle.
1. Pièce d'horlogerie électronique, caractérisée par la combination des caractères
suivants:
- ladite pièce d'horlogerie comporte au moins deux moteurs (2,8),
- lesdits moteurs sont entraînés par des signaux de fréquences différentes,
- au moins un desdits moteurs commande par un rouage un système d'affichage de plusieurs
unités de temps, et
- chaque moteur commande un système d'affichage indépendant.
2. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée par des moteurs pas à
pas.
3. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications 1 ou 2,
caractérisée en ce que chacun desdits moteurs est optimalisé pour le couple nécessaire
à ses fonctions.
4. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications 1 ou 2,
caractérisée par le fait qu'un premier moteur (2) entraîne uniquement une aiguille
des secondes et qu'un second moteur (8) entraîne une aiguille des minutes ainsi que
d'autres éléments de d'affichage, une économie d'énergie étant réalisée par le fait
que le couple transmis par ledit premier moteur est plus faible que celui transmis
par le second moteur et que le second moteur est commandé à des intervalles de temps
plus grands que une seconde.
5. Pièce d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisée en ce que le premier
moteur peut être déconnecté temporairement de l'extérieur de la pièce d'horlogerie
afin d'économiser de l'énergie lorsque la lecture de la seconde n'est pas nécessaire.
6. Pièce d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisée en ce que le second moteur
est à entraînement bi-directionnel et qu'il comporte un dispositif de commande rapide
et bi-directionnelle de changement de fuseaux horaires.
7. Pièce d'horlogerie selon la revendication 6, caractérisée en ce que le changement
de fuseaux horaires peut être commandé mécaniquement.
8. Pièce d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisée en ce qu'elle est équippée
d'un oscillateur à quartz à haute fréquence, supérieure à un mégahertz.
9. Pièce d'horlogerie selon la revendication 4, caratérisée en ce que le second moteur
ne reçoit des impulsions motrices que toutes les soixante secondes, réalisant ainsi
une pièce d'horlogrie à minutes sautantes.
10. Pièce d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisée en ce que le premier
moteur reçoit des impulsions motrices en nombre tel que l'aiguille des secondes fasse
des sauts de une seconde à la fois (60).
11. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications 1 ou 2,
caractérisée par le fait qu'elle comporte une fonction de garde-temps commandée par
l'un desdits moteurs et une fonction de chronographe commandée par un autre desdits
moteurs, ladite fonction de chronographe n'étant enclenchée que selon nécessité.
12. Pièce d'horlogerie selon la revendication 11, caractérisée par le fait que ledit
moteur commandant la fonction de garde-temps entraîne une aiguille des secondes (s),
une aiguille des minutes (M), une aiguille des heures (H) et un indicateur de quantième
(QG).
13. Pièce d'horlogerie selon la revendication 12, caractérisée par le fait que ladite
aiguille des secondes (s) effectue des sauts de une seconde à la fois.
14. Pièce d'horlogerie selon la revendication 11, caractérisée par le fait que ledit
moteur commandant la fonction chronographe entraîne une aiguille des secondes (SC),
un totalisateur des minutes (m) et un totalisateur des heures (h).
15. Pièce d'horlogerie selon la revendication 11, caractérisée par le fait que ledit
moteur commandant la fonction de chronographe entraîne uniquement une aiguille des
secondes (SC), un totalisateur des minutes et un totalisateur des heures étant couplés
mécaniquement au rouage dudit second moteur.
16. Pièce d'horlogerie selon les revendications 14 ou 15,
caractérisée par le fait que ladite aiguille des secondes (SC) effectue plusieurs
sauts par seconde, lesdits sauts étant de même grandeur.