[0001] On sait que la réglementation de sécurité des appareils de chauffage à gaz exige
une fermeture automatique de l'alimentation en gaz chaque fois qu'un brûleur s'éteint
pour une cause accidentelle. Des dispositifs de sécurité existent déjà, comportant
une valve située sur une canalisation d'alimentation en gaz. Un organe de détection
du bon fonctionnement de l'appareil, par exemple un thermocouple, délivre un courant
électrique assurant l'excitation d'un électro-aimant constituant une commande de la
valve et la maintenant dans sa position ouverte à l'encontre de l'action d'un ressort.
[0002] En général, l'électro-aimant de commande de la valve est monté sur un support métallique
qui d'une part est relié électriquement à la masse ainsi qu'à l'une des extrémités
de l'enroulement d'excitation. Ce support reçoit d'autre part un embout métallique
qui est relié électriquement à l'autre extrémité de l'enroulement et qui constitue
un élément de connexion pour le conducteur électrique provenant du détecteur de fonctionnement
du brûleur.
[0003] Il est évidemment essentiel qu'un bon isolement électrique soit assuré entre le support
de l'électro-aimant et l'embout de connexion, cependant que l'électro-aimant, et plus
particulièrement son noyau, doivent être fermement assujettis au support.
[0004] Les solutions techniques apportées jusqu'à présent pour satisfaire à cette double
exigence entraînent un montage d'autant plus délicat que l'on impose en général aux
constructeurs des dimensions maximales très faibles pour l'ensemble du.dispositif
de sécurité, dénommé dans ce qui suit "tête magnétique".
[0005] L'invention due notamment aux travaux du Centre Technique de l'Industrie horlogère
a donc pour objet une tête magnétique du type sommairement décrit ci-dessus, apportant
une solution sûre et économiquement intéressante aux exigences mentionnées plus haut.
[0006] Elle prévoit un élément intermédiaire, en matière électriquement isolante et élastiquement
déformable,présentant d'une part au moins une portion sensiblement cylindrique s'étendant
entre les zones cylindriques en regard du support et de l'embout, lequel est fixé
sur l'élément intermédiaire par sertissage de l'une de ses extrémités, d'autre part
une pluralité de branches s'étendant longitudinalement et formant un logement pour
le noyau de l'électro-aimant, certaines au moins d'entre elles étant munies d'organes
d'accrochage coopérant avec le noyau pour assurer sa fixation.
[0007] L'invention sera mieux comprise et certaines de ses dispositions secondaires et avantageuses
apparaîtront au cours de la description qui va suivre, d'un mode de réalisation donné
uniquement à titre d'exemple. A cet effet on se référera aux dessins - annexés dans
lesquels :
- la figure 1 est une vue extérieure longitudinale d'une tête magnétique selon l'invention
avec arrachement et coupe partielle par un plan diamétral;
- la figure 2 est une coupe selon II-II de la figure 1;
- la figure 3 est une coupe partielle selon III-III de la figure 2..
[0008] Si l'on se reporte au dessin,on voit que la tête magnétique comporte essentiellement
un support 1 constitué par un anneau métallique épais présentant un alésage cylindrique
la, sur lequel sont successivement montés d'une part un élément intermé-
. diaire 2 lié au noyau 3 d'un électro-aimant, d'autre part un embout métallique 4
constituant un organe de connexion électrique.
[0009] Une plaque mobile attelée à une tige-poussoir 6 montée coulissante dans un manchon
7a faisant partie d'un capot protecteur 7, est susceptible d'être attirée vers le
noyau 3 lorsque l'enroulement 19 de l'électro-aimant est parcouru par un courant électrique.
A l'extrémité libre de la tige-poussoir 6 est assujetti le clapet 8 d'une valve,dont
le siège 9 est incorporé dans un conduit d'alimentation en gaz 10 représenté schématiquement.
Un ressort 11 prend appui sur le clapet 8 qu'il maintient ainsi appliqué contre le
siège 9 en l'absence de tout effort en sens contraire exercé par l'électro-aimant
sur la plaque 5. On notera cependant qu'après montage de la tête magnétique dans le
conduit 10 la plaque 5 occupe . la position représentée en trait ponctué sur la figure
1.
[0010] L'élément intermédiaire 2 est en matériau élastiquement déformable et électriquement
isolant, de préférence en matière plastique. Il possède à son extrémité droite (figure
1) une portion cylindrique 2a s'interposant entre la face interne de l'alésage la
du support et la face externe cylindrique 4a de l'embout de connexion. L'élément intermédiaire
présente d'autre part un alésage central comportant un épaulement 2b en forme de cuvette.
L'extrémité gauche de l'embout 4 est repoussée par sertissage, partiel ou total, jusqu'à
venir en appui sur l'épaulement 2b, après qu'une rondelle électriquement isolante
12 a été interposée entre le support 1 et l'embout 4. Le support 1, l'élément intermédiaire
2 et l'embout 4 constituent alors un ensemble monobloc..
[0011] A son extrémité gauche (figure 1) l'élément intermédiaire 2 comporte, d'une part,
deux branches 13 et 14 s'étendant longitudinalement et diamétralement opposées, d'autre
part quatre branches 15, 16, 17 et 18, de préférence plus courtes que les précédentes
et symétriques deux à deux par rapport au plan diamétral défini par les deux premières.
A leur extrémité libre les quatre branches 15, 16, 17, 18 présentent un bossage 15a,
16a, 17a , 18a constituant un organe d'accrochage du noyau 3 de l'électro-aimant dans
des conditions que l'on va préciser. Bien entendu le nombre de branches n'est pas
limité par l'invention, leur ensemble formant un logement dans lequel le noyau sera
assujetti à l'élément intermédiaire 2.
[0012] Le noyau 3 de l'électro-aimant est une pièce en forme de U, à base 3a épaisse et
à branches 3b relativement courtes. Un enroulement d'excitation 19 représenté schématiquement
sur la figure 3 est disposé autour de la base du noyau entre ses deux branches.
[0013] La base 3a du noyau présente des reliefs 20, 21, 22, 23 ou autres organes d'accrochage
complémentaires de ceux prévus en correspondance sur les branches 15, 16, 17, 18 de
l'élément intermédiaire 2.
[0014] Le noyau peut être réalisé par tout procédé approprié, notamment par frittage. Après
avoir reçu son enroulement d'excitation, il est monté sur le support 1 par introduction
des deux branches du U entre les deux branches 13 et 14 de l'élément intermédiaire
2 qui assurent son guidage grâce à leurs formes complémentaires,visibles notamment
sur la figure 2. Au cours de l'enfoncement du noyau, les reliefs 20, 21, 22 et 23
de sa base rencontrent les bossages 15a, 16a, 17a, 18a qui sont d'abord repoussés
vers l'extérieur grâce à l'élasticité des branches qui les portent et qui viennent
ensuite se verrouiller derrière les bossages,assurant ainsi la fixation de noyau et
plus généralement de l'électro-aimant.
[0015] L'une des extrémités 19a de l'enroulement d'excitation est fixée, par soudage par
exemple,dans un logement prévu à cet effet dans le support,cependant que l'autre extrémité
19b est fixée à l'embout 4 de connexion.
[0016] Le capot protecteur 7, ayant reçu au préalable l'équipage mobile,est alors introduit
autour de l'élément intermédiaire 2. Il présente un diamètre intérieur voisin du diamètre
extérieur des branches de l'élément 2 dont le verrouillage sur le noyau est ainsi
renforcé A son extrémité ouverte un bourrelet 7b s'engage élastiquement dans une rainure
2c ménagée à la périphérie externe de l'élément intermédiaire 2.
[0017] La tête magnétique ainsi terminée est disposée dans la canalisation d'alimentation
10 reliée électriquement à la masse et y est assujettie par tout moyen approprié.
L'embout de connexion 4 est relié à l'une des bornes du détecteur de fonctionnement
dont l'autre borne est reliée à la masse, fermant ainsi le circuit électrique de l'électro-aimant.
[0018] Lorsque l'appareil à gaz fonctionne normalement,le détecteur produit un courant électrique,de
sorte que le champ magnétique créé attire la plaque 5 depuis sa position en trait
ponctué (figure 1) jusqu'au contact avec les extrémités des branches du noyau 3. Le
clapet 8 est ainsi maintenu éloigné de son siège contre l'action du ressort 11 et
autorise le passage du gaz. En cas de défaillance de l'appareil ou de son alimentation
en gaz,le détecteur n'engendre plus de courant électrique et le clapet se ferme automatiquement
sous l'action du ressort.
[0019] Bien entendu l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation qui vient d'être
décrit mais en couvre au contraire toutes les variantes, notamment en ce qui concerne
le nombre et la disposition des branches de l'élément intermédiaire ainsi que leurs
organes d'accrochage prévus en correspondance avec ceux du noyau.
1. Dispositif de sécurité d'allumage des appareils de chauffage à gaz (généralement
dénommé "tête magnétique") constitué par un ensemble monté sur un conduit d'alimentation
en gaz et comportant une valve à commande électromagnétique dont l'élément mobile
obturateur coopère de façon étanche avec un siège ménagé dans ledit conduit d'alimentation,
ledit élément mobile étant solidaire d'une tige-poussoir, soumise d'une part à l'action
d'un ressort dirigée dans le-sens de la fermeture de la valve, et attelée d'autre
part à une plaque métallique susceptible d'être attirée par le noyau 3 d'un électro-aimant
excité par un détecteur de fonctionnement normal de l'appareil à gaz, cependant que
ledit noyau est monté, au moyen d'un élément intermédiaire 2 électriquement isolant,
sur un support métallique 1 en forme d'anneau circulaire, électriquement relié à l'une
des extrémités de l'enroulement d'excitation de l'électro-aimant et recevant, d'une
part, un capot protecteur qui constitue un guide longitudinal pour la tige-poussoir,
d'autre part un embout métallique 4 isolé électriquement du support 1 et assurant
la connexion électrique de l'autre extrémité de l'enroulement d'excitation et que
l'élément intermédiaire 2 présente au moins une portion sensiblement cylindrique s'étendant
entre les zones cylindriques en regard, du support 1 et de l'embout 4, caractérisé
en ce que l'élément intermédiaire 2 en matière électriquement isolante est élastiquement
déformable. et présente. une pluralité de branches 13, 14, 15, 16, 17, 18, s'étendant
lon- gidutinalement et formant un logement pour le noyau 3, certaines au moins d'entre
elles étant munies d'organes d'accrochage 15a, 16a, 17a, 18a ou analogues, cependant
que l'embout 4 est fixé sur ledit élément intermédiaire 2 par le sertissage de l'une
de ses extrémités 4b.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'élément intermédiaire
2 comporte au moins deux branches 13, 14 diamétralement opposées, en contact avec
les branches 3b du noyau pour assurer le guidage de celui-ci, et quatre branches 15,
16, 17, 18 munies d'organes d'accrochage 15a, 16a, 17a, 18a du noyau et disposées
symétriquement deux à deux par rapport au plan diamétral des deux branches de guidage,
lesdits organes d'accrochage coopérant avec des moyens d'accrochage complémentaires
prévus sur le noyau.
3. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce
que le noyau 3 est constitué par une pièce en U dont la base 3a présente des reliefs
20, 21, 22, 23, coopérant avec les organes d'accrochage 15a, 16a, 17a, 18a des branches
de l'élément intermédiaire.
4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que l'élément intermédiaire 2 présente un diamètre extérieur voisin du diamètre
intérieur du capot protecteur 7 ainsi qu'à sa périphérie extérieure au moins un élément
d'accrochage, tel qu'une rainure 2c, coopérant avec au moins un organe d'accrochage
complémentaire 7b, tel qu'une nervure, du capot protecteur.