[0001] La présente invention concerne un procédé de préparation par des techniques papetiéres
d'un matériau en feuille comprenant outre des fibres, un liant organique, une charge
minérale non liante et un floculant ainsi que divers adjuvants classiques en papeterie,
visant à améliorer la rétention de la charge minérale dans la feuille, la formation
de la feuille et ses caractéristiques physiques.
[0002] L'invention vise également un procédé permettant de diminuer la pollution d'une part,
grâce à la réduction de la quantité de matières minérales qui traversent la toile
de la machine à papier et d'autre part, grâce à la réutilisation de bains de couchage
dans la masse du papier.
[0003] Le coût de plus en plus élevé des fibres utilisées dans la production de matériaux
en feuille ont conduit l'industrie papetière à remplacer les fibres par des charges
minérales, qui peuvent être utilisées en quantités plus ou moins importantes.
[0004] On connaît des procédés papetiers pour la fabrication de matériaux en feuille comprenant
des fibres, des charges minérales non liantes, des liants et des floculants. Ces procédés
font appel à des techniques de précipitation in situ dans la suspension comprenant
les fibres, des charges minérales et des liants à l'aide de floculants qui peuvent
être introduits soit avant et après le liant, comme dans les demandes de brevets français
publiées n°2 410 084 et 2 429 293, ou dans la demande de brevet européen publiée n°
0 006 390, soit après le liant comme cela est courant en papeterie et décrit par exemple
dans la demande de brevet français publiée n° 2 416 291.
[0005] Dans les procédés de ce type, les charges minérales et les liants organiques usuels
en papeterie et destinés à être incorporés dans la masse du papier sont généralement
ajoutés aux fibres à des stades successifs de la préparation de la pâte. Lorsque les
charges minérales et les liants organiques sont utilisés pour les traitements de surface
tels que le couchage sur machine ou hors machine, les particules minérales sont préalablement
dispersées en phare aqueuse avec un tensio-actif préférentiellement anionique avant
d'être mélangées à un ou plusieurs types de liants organiques. Le bain de couchage
qui se caractérise par une très bonne stabilité, propriété indispensable à une bonne
régularité du couchage. n'est jamais injecté dans la masse.
[0006] Il est également connu, d'après la demande de brevet allemand DE-A-2 041 406, d'ajouter
à l'argile utilisée comme charge avant son mélange avec la colophane utilisée comme
liant, une solution de sulfate d'aluminium afin d'abaisser le pH et d'obtenir ainsi
une pâte adhérant bien aux fibres de la pâte à papier grâce à la précipitation de
la coiophane sur les fibres en milieu acide.
[0007] La présente invention vise par contre un procédé en continu de préparation par des
techniques papetières d'un matériau en feuille selon lequel on fait subir à une dispersion
aqueuse de particules de charge minérale enrobées de liant, avant mélange avec les
fibres, une déstabilisation ionique au moyen d'un floculant cationique spécifique.
[0008] Le procédé de l'invention permet ainsi un meilleur contrôle de la floculation et
une bonne régularité de la granulométrie des flocs, ce qui favorise la formation,
l'aspect, l'uni de surface et l'inertie de la feuille.
[0009] Le procédé selon l'invention permet également d'améliorer les liaisons fibres-charge-liant
ce qui aboutit à l'obtention de caractéristiques physiques de la feuille améliorées,
notamment en ce qui concerne la cohésion interne, la résistance à l'éclatement et
la tenue de la feuille qui devient suffisante pour des machines très rapides.
[0010] Grâce au procédé selon l'invention, la rétention des charges minérales dans la feuille
est fortement améliorée.
[0011] En outre, le procédé selon l'invention permet le recyclage des bains de couchage
dans la masse du papier, ce qui diminue la pollution.
[0012] La présente invention a donc pour objet un procédé en continu de préparation par
des techniques papetières d'un matériau en feuille, selon lequel on réalise les opérations
suivantes, dans l'ordre cité ci-dessous :
1 ) on prépare une dispersion aqueuse de particules de charge minérale choisie parmi
les charges usuelles en papeterie ;
2) on mélange à cette dispersion aqueuse de charge un liant organique classique de
la papeterie, sous agitation, jusqu'à obtenir une dispersion aqueuse de particules
de charge minérale enrobée de liant ;
3) on fait subir à cette dispersion aqueuse de particules de charge minérale enrobées
de liant, sous agitation, avant mélange avec les fibres, une déstabilisation ionique
au moyen d'un floculant cationique choisi parmi les solutions aqueuses de polyéthylèneimine,
de polyamide-amine, de polyalkylamine réticulée, de polyacrylamides modifiés, le polychlorure
d'aluminium, ainsi que les solutions aqueuses d'ammonium quaternaire, le floculant
cationique étant utilisé en une quantité réglée pour que la floculation totale se
réalise en une minute au maximum ;
4) on introduit les flocs charge minérale-liant organique en suspension aqueuse dans
la suspension fibreuse.
[0013] Selon un mode préféré du procédé de l'invention, avant d'incorporer les flocs charge
minérale-liant organique dans la suspension fibreuse, on renforce le pouvoir anionique
de cette dernière en ajoutant, sous agitation, un agent de rétention à caractère anionique.
[0014] Le procédé selon l'invention permet de préparer avec des moyens classiques de fabrication,
de surfaçage ou de couchage et de finissage de la papeterie, un matériau en feuille
doué de propriétés intéressantes pour l'impression-écriture. l'imprégnation, l'enduction,
l'emballage et l'obtention de complexes avec divers matériaux destinés notamment à
l'industrie alimentaire.
[0015] Toutes les fibres conviennent pour la fabrication du matériau en feuille selon l'invention,
mais on utilise de préférence les fibres cellulosiques nobles, c'est-à-dire provenant
de pâte de bois résineux et/ou de bois feuillus, éventuellement associées à des fibres
de récupération provenant par exemple de vieux papiers et de textiles. Pour certaines
applications spéciales, il est également possible de combiner les fibres cellulosiques
à des fibres de hauts polymères synthétiques telles que les fibres de polyamides ou
de polyesters ou à des fibres minérales telles que les fibres de verre, de céramique,
de sulfate de calcium et de carbone, ou encore à des fibres de régénération de la
cellulose, ou à leurs mélanges.
[0016] Pour une application impression-écriture ou pour les revêtements muraux, on choisira
par exemple des combinaisons de pâtes de bois résineux traitées à la soude ou au bisulfite,
mi-blanchies ou blanchies.
[0017] Pour l'emballage ou pour l'obtention de complexes alimentaires, on préférera des
pâtes de bois résineux traitées à la soude blanchies ou écrues.
[0018] Les charges minérales non liantes pouvant être utilisées dans le procédé selon l'invention
sont toutes les charges minérales usuelles en papeterie et dans l'industrie des peintures
comme par exemple le talc, le kaolin, le carbonate de calcium naturel, précipité ou
provenant des opérations de régénération des liqueurs noires extraites de la cuisson
des pâtes kraft et plus particulièrement après l'opération de caustification, le carbonate
de magnésium, les hydrates d'alumine, le sulfate de calcium, la silice colloïdale,
le sulfate de baryum, le dioxyde de titane, le blanc satin (sulfoaluminate de calcium
hydraté), l'hydroxyde de magnésium, ou leurs mélanges.
[0019] Pour des applications classiques en impression-écriture, emballage ou pour les supports
d'enduction en phase aqueuse, à l'aide de solvants ou pour plastisols, on choisira
de préférence pour des raisons économiques, le talc ou le kaolin en collage acide
(pH habituel 4,5-6) ou le carbonate de calcium naturel précipité ou provenant de la
régénération des liqueurs de cuisson de pâte kraft en collage neutre ou basique (pH
6,5).
[0020] La quantité de charge minérale à introduire par rapport à la quantité de fibres peut
être très variable en fonction des applications désirées.
[0021] Par exemple, en impression-écriture, la quantité de charges restantes dans la feuille
pourra varier de 5 à 40 % en poids, et notamment de 10 à 30 % en poids par rapport
au papier. Pour les revêtements divers destinés au bâtiment, le taux de charge pourra
être supérieur à 50% en poids par rapport au papier. Pour des applications emballages
du type sac de petite, moyenne grande contenance ou pour des enveloppes kraft ou les
supports bande adresse par exemple, la quantité de charges restantes pourra varier
entre 2 et 15 % en poids par rapport au papier.
[0022] Le liant organique pouvant être utilisé dans le procédé suivant l'invention est un
liant organique quelconque, naturel ou synthétique, utilisé habituellement en papeterie
dans la masse ou dans un bain de couchage. Il assure la liaison des constituants du
matériau entre eux et permet d'améliorer les propriétés physiques du matériau en feuille.
A titre de liants convenant dans le procédé de l'invention, on peut citer les amidons
natifs ou modifiés par voie chimique, enzymatique ou thermique, les dextrines, les
alcools polyvinyliques, la caséine, la colle animale, les protéines végétales, les
esters cellulosiques comme la carboxyméthylcellulose, les alginates, les dispersions
de polymères synthétiques prêtes à l'emploi comme les latex styrène-butadiène carboxylés
ou non carboxylés, les latex acryliques, styrène-acryliques, les acétates de vinyle,
les latex de néoprène, les latex d'acrylonitrile, les latex de chlorure de vinyle.
[0023] La quantité de liant est fonction de l'usage final envisagé pour le matériau en feuille,
mais elle peut varier entre 1 et 40 parties en poids, et de préférence entre 1 et
25 parties en poids, par rapport à 100 parties en poids de fibres et de charges.
[0024] Selon une autre caractéristique du procédé de l'invention, on utilise un agent de
déstabilisation minéral ou organique du bain renfermant la charge minérale et le liant
organique, encore appelé floculant. Ce produit est du type agent de rétention ou floculant
cationique choisi parmi ceux mentionnés ci-dessus. Le floculant a pour rôle de précipiter
la charge minérale et le liant organique avant mélange avec les fibres par déstabilisation
ionique. Cet agent de floculation permet aussi d'améliorer la résistance à l'état
humide de la feuille.
[0025] L'agent de floculation est incorporé en continu dans la suspension aqueuse renfermant
la charge minérale et le liant organique, en une quantité généralement comprise entre
0,006 et 5 parties en poids, et de préférence entre 0,01 et 2 parties en poids pour
100 parties de charge minérale et de liant. La quantité exacte à utiliser dépend de
quatre facteurs :
- la concentration de la suspension aqueuse de charge et de liant ;
- le temps de contact floculant-charge-liant, qui est lié à la configuration des circuits
de tête de la machine à papier ;
- l'agitation ;
- le pouvoir cationique du floculant.
[0026] Cependant, cette quantité est réglée pour que la floculation totale se réalise en
une minute au maximum.
[0027] Selon un mode de réalisation préféré du procédé de l'invention, on ajoute la suspension
fibreuse, avant l'incorporation des particules floculées charge-liant, un agent de
rétention anionique afin d'augmenter son pouvoir anionique. En tant qu'agent de rétention
anionique, on peut utiliser par exemple un polyacrylamide modifié de poids moléculaire
élevé (5 x 10
6 à 10
7) ou un polyacrylate de sodium.
[0028] L'agent de rétention anionique associé au liant floculé sur la charge a pour rôle
de renforcer les liaisons fibres-charge afin d'obtenir d'une part une meilleure rétention
sur toile et d'autre part une augmentation de la cohésion interne de la feuille.
[0029] La quantité d'agent de rétention anionique est fonction de l'anionicité de la pâte
utilisée, qui est liée au procédé de fabrication (pâte kraft ou bisulfite) mais aussi
aux conditions de lavage de la pâte avant utilisation. Une pâte kraft provenant d'une
usine intégrée possède un caractère anionique beaucoup plus marqué qu'une pâte séchée
et stockée avant d'être envoyée sur la machine à papier. On utilisera avantageusement
0,005 à 1 partie en poids d'agent de rétention anionique pour 100 parties en poids
de fibres.
[0030] Outre les fibres, la charge minérale, le liant organique et les floculants anionique
et cationique, on peut utiliser dans le procédé de préparation d'un matériau en feuille
selon l'invention divers adjuvants classiques en papeterie tels que:
- Un agent de collage utilisé habituellement en papeterie pour réduire la sensibilité
à l'eau de la feuille, tel que les colophanes modifiées, les émulsions de paraffine,
les alkylcétènes dimères.
- Un agent de régulation du pH, par exemple le sulfate d'aluminium ou l'acide sulfurique
destiné a régler le pH à 4,5-6 pour un collage en milieu acide.
- Un agent anti-mousse.
- Un azurant optique.
- Un agent de coloration ou de nuançage.
- Un agent de résistance à l'état humide comme l'urée-formol, la mélamine-formol,
le glyoxal, les polyalky- lènes amines cationiques réticulées, les produits de condensation
mélamine-formaldéhyde et acide ami- no-caproique.
- Un agent fongicide et/ou bactéricide ainsi que des additifs auxiliaires classiques
des bains de couchage impression-écriture comme:
- un agent dispersant tel que l'hexamétaphosphate ou le pyrophosphate de sodium, la
soude ou le polyacrylate de sodium ;
- un agent lubrifiant tel que les dérivés d'acide gras, par exemple le stéreate de
sodium ou de calcium ;
- un régulateur de viscosité tel que la gélatine, la carboxyméthylcellulose, le polyacrylate
d'ammonium, le silicate de sodium, l'éthylènediamine ou l'urée.
[0031] Selon un mode de réalisation préféré, le procédé selon l'invention comprend les stades
suivants.
1 el Stade
[0032] 1) Les fibres en suspension aqueuse provenant soit du défibrage dans un pulpeur (usine
non intégrée), soit directement de l'usine de pâte (usine intégrée) sont stockées
à 40-100 gll sous agitation dans un cuvier.
[0033] 2) La pâte est raffinée de façon classique à un degré Schoepper Riegler variant entre
15 et 65 selon les applications, à une concentration variable comprise entre 20 et
60 g/I, à l'aide de raffineurs coniques ou double disques standards, ou bien à 250-350
gll avec des raffineurs spéciaux pour raffinage haute concentration, notamment dans
le cas de la fabrication de supports d'emballage, afin d'obtenir une résistance élevée
à la déchirure.
[0034] 3) On ajoute éventuellement, sous agitation, l'agent de rétention anionique en solution
aqueuse.
2e Stade
[0035] 1) Préparation de la suspension charge minérale-liant organique.
[0036] La charge minérale est dispersée en milieu aqueux dans une cuve à une concentration
variable comprise entre 400 et 600 g/l. Selon la nature de la charge et pour favoriser
l'homogénéité de la dispersion afin d'éviter la formation d'agrégats, il est parfois
avantageux d'employer un dispersant minéral tel que l'hexamé- taphosphate de sodium,
ou organique tel que le polyacrylate de sodium en une quantité comprise entre 0,02
et 1 % par rapport à la charge minérale. Si l'on utilise le talc en tant que charge
minérale, cette opération n'est pas nécessaire car cette charge peut être délitée
très facilement dans l'eau à 150-600 g/l, sans additif spécial.
[0037] 2) Le liant organique prêt à l'emploi s'il s'agit par exemple d'un latex ou après
cuisson s'il s'agit d'amidons natifs, oxydés ou éthérifiés, de dextrines, ou d'esters
d'amidons, ou après enzymation s'il s'agit d'un amidon natif, est mélangé à la charge
délitée sous agitation. Cette opération de mélange sous agitation peut très facilement
se réaliser en continu dans un mélangeur statique type conique ou cylindrique à hélice(s)
décalée(s) ou dans des mélangeurs dynamiques, d'autant plus que dans ces types d'appareils,
il est également possible de régler la dilution en fonction de la concentration souhaitée
du bain final, qui est de 50 à 200 g/l avant floculation.
[0038] Si l'installation n'est pas équipée d'un mélangeur, il est recommandé d'homogénéiser
le bain charge-liant à 200-500 gll avant de le diluer entre 100 et 350 gll.
[0039] 3) Le floculant cationique est incorporé dans la suspension charge-liant, de préférence
par pompe doseuse, après avoir été préalablement dilué 1 à 10 fois.
3e Stade
[0040] Les flocs charge minérale-liant organique en suspension aqueuse sont alors introduits
en continu dans la pâte du premier stade, avant ou après épuration de cette dernière.
4e Stade
[0041] Les autres additifs nécessaires pour l'obtention des propriétés finales du matériau
en feuille, tels que les azurants optiques, les agents de résistance à l'état humide,
etc... peuvent être ajoutés soit dans le cuvier de stockage de la pâte raffinée, soit
en continu dans le circuit de tête après l'incorporation de la charge minérale et
du liant organique floculés.
[0042] Toutefois, le régulateur de pH et l'agent de collage usuel en papeterie sont de préférence
incorporés dans la pâte après tous les autres adjuvants, ce qui est habituel dans
la fabrication du papier.
[0043] Le cas échéant il est possible également, comme cela se fait couramment en papeterie,
en particulier lorsque les taux de charges sont très élevés, d'incorporer un agent
de rétention classique avant la caisse de tête.
[0044] Le mélange ainsi préparé est véhiculé vers la caisse de tête et est soumis ensuite
aux traitements usuels du procédé de fabrication du papier tels que égouttage, pressage
humide, séchage, éventuellement friction- nage, surfaçage sur machine à papier ou
hors machine, lissage, calandrage, couchage, grainage.
[0045] Les exemples qui suivent, donnés à titre d'illustration et nullement limitatifs de
la portée de la présente invention, permettront de mieux comprendre les avantages
du procédé selon l'invention.
Exemples 1 à 4
[0046] On prépare plusieurs supports kraft d'emballage par des procédés de l'art antérieur
(exemples 1 et 2) et par le procédé selon l'invention (exemples 3 et 4). Le taux de
cendres restantes du support témoin est fixé à environ 10 %.
Exemple 1
[0047] On prépare un support kraft d'emballage témoin en n'utilisant ni liant, ni floculant,
à l'aide des constituants suivants :
* Pâte de bois résineux traitée à la soude et écrue.
Exemple 2
[0048] On prépare un support kraft d'emballage témoin en utilisant un liant et un floculant
qui est ajouté après le liant dans la suspension fibreuse, à l'aide des constituants
suivants :

Exemple 3
[0049] On prépare un support kraft d'emballage en utilisant le procédé selon l'invention.
[0050] On prépare d'abord un premier mélange de pâte de bois résineux ayant un degré de
raffinage SR de 25 et d'un agent de rétention anionique.
[0051] Ce premier mélange à la composition suivante:

[0052] On prépare ensuite un second mélange liant-charge minérale à l'aide des constituants
suivants :

[0053] Le liant est mélangé au talc, dispersé, puis on ajoute au mélange 0,2 partie en poids
de polyéthylèneimine en solution à titre de floculant.
[0054] On incorpore le second mélange au premier mélange.
[0055] On ajoute ensuite :

Exemple 4
[0056] On prépare un support kraft d'emballage selon le procédé de l'invention de la même
façon que dans l'exemple 3, mais en supprimant l'agent de rétention anionique.
[0057] Les caractéristiques des supports kraft d'emballage obtenus dans les exemples 1 à
4 sont rassemblées dans le tableau 1 qui suit. (Voir Tableau 1 page 7)

[0058] Il ressort des résultats indiqués dans le tableau 1 que la préfloculation selon l'invention
de la charge et du liant avant leur incorporation dans la suspension fibreuse améliore
fortement le pourcentage de rétention globale des charges minérales dans le support
ainsi que certaines caractéristiques physiques du support, notamment la longueur de
rupture moyenne, l'indice d'éclatement moyen et le taux de cendres minérales resfantes.
[0059] On voit également que la rétention est d'autant meilleure que la pâte contient un
agent de rétention anionique.
[0060] En outre, la cohésion interne du matériau en feuille préparé selon le procédé de
l'invention est supérieure d'environ 10 % à celle obtenue par les procédés de l'art
antérieur.
Exemple 5 à 8
[0061] On prépare selon un procédé de l'art antérieur et selon le procédé de l'invention
un support d'impression-écriture collé en milieu neutre ayant des grammages variables.
Exemple 5
[0062] On prépare un support témoin d'impression-écriture ayant un grammage de 100 g/m
2, collé en milieu neutre, en utilisant un procédé de l'art antérieur selon lequel
on ajoute le floculant dans la suspension fibreuse contenant la charge minérale et
le liant organique.
[0063] On obtient un mélange ayant la composition suivante :

Exemple 6
[0064] On prépare un support témoin d'impression-écriture du type précédent, mais ayant
un grammage de 200 g/M
2.
Exemple 7
[0065] On prépare un support d'impression-écriture collé en milieu neutre, ayant un grammage
de 100 g/m
2, selon le procédé de l'invention.
[0066] On prépare d'abord un premier mélange ayant la composition suivante :

[0067] On prépare un second mélange liant-charge minérale ayant la composition suivante
:

[0068] Le liant d'amidon est mélangé à la charge de carbonate, dispersé, puis on ajoute
pour floculer le mélange 0,3 partie en poids de polyéthylène imine en solution.
[0069] Le second mélange est incorporé au premier mélange, puis on introduit :

Exemple 8
[0070] On prépare un support d'impression-écriture de la même façon que dans l'exemple 7,
ce support ayant un grammage de 200 g/m
2.
[0071] Les caractéristiques des supports d'impression-écriture obtenus dans les exemples
5 à 8 sont rassemblées dans le tableau 2 suivant.

[0072] Il ressort des résultats indiqués dans le tableau ci-dessus que le procédé selon
l'invention permet d'améliorer le pourcentage de rétention globale des charges minérales
dans le support et la solidité de ce dernier puisque, à taux de cendres plus élevé,
les caractéristiques mécaniques des supports selon l'invention sont sensiblement équivalentes
à celles des témoins.
Exemple 9
[0073] Cet exemple illustre la réutilisation d'un bain couramment utilisé en couchage dans
le procédé selon l'invention.
[0074] On prépare un premier mélange ayant la composition suivante :
* Pâte de bois résineux traitée au bisulfite et blanchie.
** Pâte de bois feuillus traitée au bisulfite et blanchie.
[0075] Le second mélange est constitué par un bain de couchage utilisé pour des supports
d'impression-écriture imprimables en offset. Ce bain de couchage a la composition
suivante :

[0076] On dilue préalablement le bain à 150g11 puis, sous agitation, on incorpore le floculant
cationique préalablement dilué cinq fois, qui est constitué par 0,15 partie en poids
de polyéthylène imine en solution pour 100 parties en poids de charges et de liant.
[0077] On incorpore le second mélange floculé au premier mélange, puis on introduit :

[0078] La feuille formée se caractérise par un taux de charges restantes de 26 %, ce qui
indique une bonne rétention sur toile, et par une cohésion interne élevée.
1. Procédé en continu de préparation par des techniques papetières d'un matériau en
feuille, caractérisé par le fait qu'on réalise les opérations suivantes, dans l'ordre
cité ci-dessous :
1) on prépare une dispersion aqueuse de particules de charge minérale choisie parmi
les charges usuelles en papeterie,
2) on mélange à cette dispersion aqueuse de charge un liant organique classique de
la papeterie, sous agitation, jusqu'a obtenir une dispersion aqueuse de particules
de charge minérale enrobées de liant ;
3) on fait subir à cette dispersion aqueuse de particules de charge minérale enrobées
de liant, sous agitation, avant mélange avec les fibres, une déstabilisation ionique
au moyen d'un floculant cationique choisi parmi les solutions aqueuses de polyéthylèneimine,
de polyamide-amine, de polyalkylamine réticulée, de polyacrylamides modifies, le polychlorure
d'aluminium, ainsi que les solutions aqueuses d'ammonium quaternaire, le floculant
cationique étant utilisé en une quantité réglée pour que la floculation totale se
réalise en une minute au maximum ;
4) on introduit les flocs charge minérale-liant organique en suspension aqueuse dans
la suspension fibreuse.
2. Procède selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'avant d'incorporer
les flocs charge minérale-liant organique dans la suspension fibreuse, on renforce
le pouvoir anionique de cette dernière en ajoutant, sous agitation, un agent de rétention
a caractère anionique.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé par le fait que la déstabilisation
ionique de la dispersion aqueuse charge-liant est obtenue par introduction dans cette
dispersion d'un floculant cationique préalablement dilué 1 à 10 fois.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 a 3, caractérisé par le fait
que la charge minérale est choisie parmi le talc, le kaolin et le carbonate de calcium
naturel ou précipité.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait
que le liant organique est choisi parmi les amidons natifs ou modifiés par voie chimique,
enzymatique ou thermique, les dextrines, les alcools polyvinyliques, la caséine, la
colle animale, les protéines végétales, les esters cellulosiques, les alginates et
les dispersions de polymères synthétiques prêtes à l'emploi comme les latex.
6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé par le fait que le liant organique
est l'amidon natif utilisé après cuisson.
7. Procédé selon la revendication 5 ou 6, caractérisé par le fait que la quantité
de liant est comprise entre 1 et 40 parties en poids et de préférence entre 1 et 25
parties en poids pour 100 parties en poids de fibres et de charge.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé par le fait
que le floculant cationique est incorporé en une quantité comprise entre 0,006 et
5 parties en poids, et de préférence entre 0,01 et 2 parties en poids, pour 100 parties
en poids de charge minérale et de liant organique.
9. Procédé selon la revendication 2, caractérisé par le fait que l'agent de rétention
a caractère anionique est choisi parmi les polyacrylamides modifiés de poids moléculaire
élevé et les polyacrylates de sodium.
10. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé par le fait
qu'on utilise en outre des adjuvants usuels en papeterie tels qu'un agent de collage,
un agent de régulation du pH, un agent anti-mousse, un azurant optique, un agent de
coloration ou de nuançage, un agent de résistance a l'état humide, un agent fongicide
et/ou bactéricide, un agent dispersant, un agent lubrifiant et un régulateur de viscosité.
11. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la dispersion aqueuse
de particules de charge minérale enrobées de liant du stade 2) est un bain de couchage.
1. Continuous process for the preparation, by papermaking techniques, of a sheet material,
characterised in that the following operations are carried out in the order mentioned
below:
1) an aqueous dispersion is prepared of particles of inorganic filler chosen from
the usual papermaking fillers;
2) a conventional organic papermaking binder is mixed with this aqueous filler dispersion,
with stirring, until an aqueous dispersion of inorganic filler particles which are
coated with binder is obtained;
3) this aqueous dispersion of inorganic filler particles coated with binder is subjected,
with stirring, before mixing with the fibres, to an ionic destabilisation by means
of a cationic flocculant chosen from aqueous solutions of polyethyleneimine, of polyamideamine,
of crosslinked polyalkylamine, of modified polyacrylamides, aluminium polychloride
and aqueous quaternary ammonium solutions, the cationic flocculant being employed
in a quantity adjusted so that complete flocculation is produced in one minute at
most;
4) the inorganic filler-organic binderflocs in aqueous suspension are introduced into
the fibre suspension.
2. Process according to Claim 1, characterised in that, before incorporating the inorganic
filler-organic binderflocs into the fibre suspension, the anionicity of the latter
is strengthened by adding, with stirring, a retention agent of an anionic nature.
3. Process according to Claim 1 or 2, characterised in that the ionic destabilisation
of the filler-binder aqueous dispersion is obtained by introducing into this dispersion
a cationic flocculant diluted 1 to 10-fold beforehand.
4. Process according to any one of Claims 1 to 3, characterised in that the inorganic
filler is chosen from talc, kaolin and natural or precipitated calcium carbonate.
5. Process according to any one of Claims 1 to 4, characterised in that the organic
binder is chosen from natural or chemically, enzymatically or thermally modified starches,
dextrins, polyvinyl alcohols, casein, animal glue, vegetale proteins, cellulose esters,
alginates and ready-for-use dispersion of synthetic polymers such as latices.
6. Process according to Claim 5, characterised in that the organic binder is natural
starch employed after cooking.
7. Process according to Claim 5 or 6, characterised in that the quantity of binder
is between 1 and 40 parts by weight and preferably between 1 and 25 parts by weight
per 100 parts by weight of fibres and filler.
8. Process according to any one of Claims 1 to 7, characterised in that the cationicflocculant
is incorporated in a quantity of between 0.006 and 5 parts by weight, and preferably
between 0.01 and 2 parts by weight, per 100 parts by weight of inorganic filler and
organic binder.
9. Process according to Claim 2, characterised in that the retention agent of an anionic
nature is chosen from modified polyacrylamides of high molecular weight and sodium
polyacrylates.
10. Process according to any one of Claims 1 to 9, characterised in that adjuvants
which are usual in papermaking are additionally employed, such as a sizing agent,
a pH regulating agent, an antifoam agent, an optical whitener, a colouring or tinting
agent, a wetstrer.gth agent, a fungicidal and/or bactericidal agent, a dispersing
agent, a lubricating agent and a viscosity regulator.
11. Process according to Claim 1, characterised in that the aqueous dispersion of
inorganic filler particles coated with binder from stage 2) is a coating bath.
1. Methoden der Papierfabrikation anwendendes kontinuierliches Verfahren zur Herstellung
eines blattförmigen Materials, dadurch gekennzeichnet, daß die folgenden Vorgänge
in der nachstehend angegebenen Reihenfolge ausgeführt werden:
1) Es wird eine wäßrige Dispersion von Partikeln eines mineralischen Füllstoffes,
der unter den in der Papierindustrie üblichen Füllstoffen ausgewählt wird, hergestellt.
2) Es wird dieser wäßrigen Füllstoffdispersion ein in der Papierindustrie übliches
organisches Bindemittel unter Rühren beigefügt, bis eine wäßrige Dispersion von mit
Bindemittel umschlossenen mineralischen Füllstoffpartikeln erhalten wird.
3) Bei dieser wäßrigen Disperion von mit Bindemittel umschlossenen Füllstoffpartikeln
wird unter Rühren vorder Vermischung mit den Fasern mittels eines unter den wäßrigen
Lösungen von Polyäthylenimin, Polyamidamin, vernetztem Polyalkylamin, modifizierten
Polyacrylamiden, Aluminiumpolychlorid sowie unter den wäßrigen Lösungen von quaternärem
Ammonium ausgewählten kationischen Flockungsmitteln eine ionische Destabilisierung
durchgeführt, wobei das kationische Flockungsmittel in einer so eingestellten Menge
eingesetzt wird, damit die Gesamtflockung innerhalb von maximal einer Minute stattfindet.
4) Es werden die mineralischen Füllstoff lorganischen Bindemittelflocken in wäßriger
Suspension in die fasrige Suspension eingeführt.
2. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß vor dem Eingeben der mineralischen
Füllstofi-lorganischen Bindemittelflocken in die fasrige Suspension die anionische
Leistung letzterer dadurch verstärkt wird, daß unter Umrühren ein Retentionswirkstoff
mit anionischen Eigenschaften beigefügt wird.
3. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, daß die ionische
Destabilisierung der wäßrigen Füllstoff-/Bindemitteldispersion dadurch erhalten wird,
daß in diese Dispersion ein vorher ein- bis zehnmal verdünntes kationische Flockungsmittel
eingegeben wird.
4. Verfahren nach Anspruch 1 bis 3, dadurch gekennzeichnet, daß der mineralische Füllstoff
unter Talkum, Kaolin und natürlichem oder ausgefälltem Calciumcarbonat ausgewählt
wird.
5. Verfahren nach Anspruch 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet, daß das organische Bindemittel
unter den nativen oder chemisch, enzymatisch oder durch Wärmebehandlung modifizierten
Stärken, Dextrinen, Polyvinylalkoholen, Kasein, Glutinleim, Pflanzenproteinen, Celluloseester,
Alginat und synthetischen gebrauchsfertigen Polymerdispersionen wie Latex ausgewählt
wird.
6. Verfahren nach Anspruch 5, dadurch gekennzeichnet, daß das organische Bindemittel
native nach dem Kochen eingesetzte Stärke ist.
7. Verfahren nach Anspruch 5 oder 6, dadurch gekennzeichnet, daß die Bindemittelmenge
zwischen 1 und 40 Gewichtsteilen, vorzugsweise zwischen 1 und 25 Gewichtsteilen auf
100 Gewichtsteile Fasern und Füllstoff liegt
8. Verfahren nach den Ansprüchen 1 bis 7, dadurch gekennzeichnet, daß das kationische
Flockungsmittel mit einem Anteil zwischen 0,006 und 5 Gewichtsteilen, vorzugsweise
zwischen 0,01 und 2 Gewichtsteilen pro 100 Gewichtsteile mineralischem Füllstoff und
organischem Bindemittel zugesetzt ist.
9. Verfahren nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, daß der Retentionswirkstoff
mit anionischen Eigenschaften unter den modifizierten Polyacrylamiden mit hohem Molekulargewicht
und den Natriumpolyacrylaten ausgewählt wird.
10. Verfahren nach Anspruch 1 bis 9, dadurch gekennzeichnet, daß außerdem in der Papierindustrie
übliche Zusatzstoffe verwendetwerden, wie z.B. ein Klebemittel, ein pH-Regelungsmittel,
ein schaumhemmendes Mittel, ein optischer Aufheller, ein Färbe- oder Tönungsmittel,
ein Naßbeständigkeitsmittel, ein fungizid und/oder bakterizid wirkendes Mittel, ein
Dispergiermittel, ein Gleitmittel und ein Mittel zur Regelung der Viskosität.
11. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die wäßrige Dispersion
von mit Bindemittel umhüllten mineralischen Füllstoffpartikeln des Schrittes 2) ein
Gautschbad ist.