[0001] L'invention est relative à un procédé pour la comparaison de l'état horaire d'une
pièce d'horlogerie électronique pour déclencher un signal d'avertissement ou rappel
à différentes périodicités programmables dans un registre par l'utilisateur, ce déclenchement
intervenant lorsque l'état horaire de la pièce d'horlogerie arrive au moins partiellement
en coincidence avec le contenu du registre. Elle concerne également un circuit logique
pour la mise en oeuvre de ce procédé et une utilisation de ce circuit dans un microprocesseur
horloger.
[0002] Un circuit logique pour une montre-réveil est décrit dans le brevet US 3,759,029.
Dans ce cas, le registre doit nécessairement toujours contenir l'indication des heures,
minutes et secondes et la périodicité du rappel est donc toujours nécessairement la
même, c'est-à-dire quotidienne. Des circuits du même type pour rappel à périodicité
fixe et pouvant comparer respectivement depuis les dizaines d'heures jusqu'aux secondes
et depuis les heures jusqu'aux dizaines de minutes font également l'objet des brevets
US 3,745,761 et CH 534 386.
[0003] Une périodicité de rappel hebdomadaire, mais hebdomadaire seulement, peut aussi être
obtenue au moyen du circuit décrit dans la demande de brevet DE-A 26 43 993 qui compare
depuis les jours jusqu'aux minutes. Un comparateur pour les heures et les minutes
dans une montre comportant dix rappels est également exposé dans la demande de brevet
DE-A 21 17 756.
[0004] Dans aucun de ces cas l'utilisateur n'est maître de la périodicité, fixée une fois
pour toute, du rappel qu'il programme. Aussi est-il apparu comme extrêmement utile
que l'utilisateur puisse choisir lui- même,selon ses besoins propres, la périodicité
des rappels qu'il attend de sa montre - ou autre pièce d'horlogerie -. C'est cet objectif
que l'invention vise à atteindre en proposant un procédé pour la comparaison et un
circuit logique pour sa mise en oeuvre permettant l'activation d'un signal d'avertissement
lorsque le contenu d'au moins un compteur horaire de la pièce d'horlogerie arrive
en coincidence avec le contenu de la partie correspondante du registre dans lequel
a été programmée l'indication de rappel, l'autre partie du registre contenant, au
lieu d'informationshoraires, un état que les compteurs horaires correspondants n'atteignent
jamais en fonctionnement normal, par exemple le code d'un symbole non numérique tel
que la comparaison entre l'état des compteurs horaires correspondants, quel que soit
cet état, et le contenu de cette autre partie du registre soit toujours validée. Une
telle disposition permet à l'utilisateur de programmer toute périodicité désirée à
son rappel, par exemple quotidienne, hebdomadaire, mensuelle, annuelle.
[0005] L'invention va maintenant être exposée en détail à la lumière d'un exemple. Pour
l'intelligence de la description, on se référera aux dessins parmi lesquels :
La figure 1 est une représentation schématique d'un circuit comparateur selon l'invention.
La figure 2 illustre un code qui peut être utilisé pour la programmation du registre
du circuit de la figure 1.
La figure 3 représente une cellule ou comparateur élémentaire du même circuit.
La figure 4 montre une disposition permettant, dans le cadre de l'invention, d'inhiber
le rappel sonore au profit d'un rappel visuel lorsque les minutes ne sont pas spécifiées.
La figure 5 illustre une utilisation possible du comparateur élémentaire de la figure
3 dans une unité arithmétique et logique d'un microprocesseur horloger.
[0006] A la figure 1, l'état horaire d'une pièce d'horlogerie apparaît dans des compteurs
horaires 1 contenant l'information relative respectivement à la minute ("35"), à l'heure
("13"), au quantième ("24") et au mois ("03"). Un registre programmable 2 est constitué
par des cellules correspondant chacune à une information élémentaire présente dans
les compteurs 1. Les compteurs 1 et le registre 2 sont connectés à l'affichage permettant
ainsi la visualisation de leurs contenus respectifs. Dans la partie de ce registre
2 correspondant à l'heure et à la minute ont, dans l'exemple représenté, été respectivement
programmés treize heures ("13") et trente-cinq minutes ("35"). Dans chaque cellule
de l'autre partie du registre 2 a été programmé un symbole non numérique correspondant,
dans le cas présent, à un tiret ("-"). On aurait tout aussi bien pu programmer une
autre information, l'essentiel étant que celle-ci représente un état que ne peuvent
atteindre les compteurs horaires correspondants 1 en fonctionnement normal de la pièce
d'horlogerie. Un circuit logique comparateur 3 est constitué de cellules ou comparateurs
élémentaires 6 en nombre correspondant à chacune des informations élémentaires précédentes,
huit dans le cas présent et d'une porte logique ET 5. Chaque comparateur élémentaire
6 reçoit en entrée les informations Ai et Bi relatives respectivement à chaque information
élémentaire contenue dans les compteurs horaires 1 et dans le registre 2. Dans le
cas où il y a identité entre l'information Ai et l'information Bi correspondante,
ou bien où l'information Bi représente le symbole tiret "-", le comparateur 6 concerné
va délivrer à sa sortie un signal S au niveau logique "1" qui va parvenir à la porte
ET 5. Dans l'exemple illustré, il en est ainsi en permanence pour tous les étages
autres que ceux relatifs à l'heure et à la minute, et, lorsque les compteurs 1 des
heures et des minutes correspondront à treize heures et trente-cinq minutes, les quatre
comparateurs élémentaires 6 concernés fourniront également chacun un signal S au niveau
logique "1" et la porte ET 5 laissera passer un signal allant activer un avertisseur
4, par exemple un haut-parleur. Une minute plus tard, à treize heures et trente-six
minutes, l'activation cessera et la porte ET 5 ne transmettra plus aucun signal jusqu'à
ce que l'état horaire de la pièce d'horlogerie aux compteurs soit "03 25 13:35" et,
à ce moment, l'avertisseur 4 sera à nouveau activé. On obtient donc un rappel quotidien,
chaque fois qu'il est treize heures trente-cinq.
[0007] Si l'utilisateur programme dans le registre 2 "-- 24 13:35", le mois n'étant pas
spécifié et représenté par les symboles "--", le rappel aura lieu mensuellement au
quantième vingt-quatre et à treize heures trente-cinq. De même, si toutes les positions
du registre 2 sont occupées par un symbole numérique correspondant à un état possible
des compteurs 1, donc sans aucun symbole tiret "-" ou autre état impossible des compteurs
1, on aura une périodicidé annuelle pour le rappel : ainsi la programmation "05 21
13:35" provoquera un avertissement tous les vingt et un mai à treize heures trente-cinq.
[0008] On pourrait de même programmer une périodicité hebdomadaire en prévoyant une lecture
pour la comparaison du compteur des dates et du compteur desjours. Ainsi la programmation
"-- SA 10:30" donnerait un rappel tous les samedis à dix heures trente. Bien que cet
exemple ne soit pas illustré, il est clair qu'il découle, pour l'homme de métier,
de façon évidente de ce qui vient d'être exposé.
[0009] La figure 3 représente une exécution particulière d'un comparateur élémentaire 6
pour des compteurs horaires 1 dont le code comprend quatre bits, tel le code BCD présenté
à la figure 2, et où un état impossible des compteurs 1 est représenté par le symbole
non numérique tiret "-" est par exemple codé par "1111". Les bits A
l, A
2, A
8, A
4 représentent l'information Ai venant d'un des compteurs 1, et les bits B
1, B
2, B
3, B
4 l'information Bi en provenance de la partie correspondante du registre 2 où est programmée
l'indication de rappel. Le circuit 7 est un comparateur à quatre bits tel par exemple
que le circuit 7485 bien connu en technologie TTL (Transistor-Transistor-Logic). Si
Ai = Bi quel que soit i égal à 1, 2, 3 ou 4, la sortie du circuit 7 est au niveau
logique "1" et ce signal va passer la porte OU 10 pour donner à la sortie S du comparateur
élémentaire 6 un niveau logique "1" également, et ce quel que soit le niveau à la
sortie de la porte ET 9. Cette porte ET 9 reçoit les bits B
l, B
2, B
3, B
4 et une entrée supplémentaire 8. Si l'entrée 8 est au niveau "0", la sortie de la
porte ET 9 sera toujours au même niveau "0", et le comparateur élémentaire 6 fonctionne
alors comme un simple comparateur à quatre bits, la porte OU 10 ne pouvant envoyer
un signal "1" à la porte ET 5 que quand Ai = Bi. Si, par contre, l'entrée 8 est au
niveau "1", le comparateur élémentaire 6 sera un comparateur à quatre bits où la comparaison
sera validée dès qu'on aura B
l = B
2 = B
3 = B
4 = 1, c'est-à-dire le symbole tiret "-" dans la cellule correspondante du registre
2, et ce quelles que soient les valeurs A
1, A
2, A
3, A
4 fournies par le compteur 1 correspondant. En effet, la sortie ET 9 sera toujours
au niveau logique "1" et par conséquent celle de la porte OU 10 également.
[0010] La figure 4 illustre le cas particulier où, dans le registre 2, ce sont les minutes
qui ne sont pas spécifiées. Les cellules concernées comportent donc, par exemple,
le code 1111 correspondant au symbole tiret "-".
[0011] Dans cette hypothèse, il est utile que le rappel prévu ne soit pas sonore, car de
durée trop longue, et de lui substituer un avertissement visuel. Aussi une porte NON-ET
11 est-elle prévue à la sortie du registre 2, celle-ci produit alors le niveau logique
"0" qui va inhiber l'avertisseur sonore 4 en bloquant la porte ET 5, mais par ailleurs
activer un indicateur visuel (non représenté) par l'intermédiaire d'un inverseur 12.
Cette disposition peut être utilisée pour un rappel quotidien en programmant uniquement
l'information de l'heure, le reste du registre 2 comportant partout ailleurs le code
du symbole tiret "-" ou autre état impossible des compteurs 1. De même, en ne spécifiant
que la date, c'est-à-dire le quantième et le mois, on pourra programmer des anniversaires,
par exemple "07 21 -- . --", le 21 juillet de chaque année.
[0012] Une variante d'utilisation du circuit comparateur élémentaire 6 est illustrée à la
figure 5. Il est appliqué comme fonction spéciale d'une unité arithmétique et logique
(ALU) 24 dans un microprocesseur horloger. Un bus 13 permet de charger deux registres
14, 15 avec le contenu de deux compteurs ou registres horaires à comparer. Si les
deux contenus sont identiques ou si le code contenu dans le registre de rappel est
celui du symbole tiret "-", le signal de sortie S du comparateur 6 est au niveau logique
"1". Ce signal sert d'entrée à une porte ET 17 et un signal 16 en seconde entrée de
cette porte ET 17 - permet, par une instruction du microprocesseur, de sélectionner
cette opération de comparaison. Dans ce cas, la sortie de la porte ET 17 au niveau
"1" met au même niveau "1" l'indicateur ou bascule-drapeau 18 lorsque la comparaison
est effective. Ce signal de sortie Q de l'indicateur 18 est testé par le microprocesseur
pour déterminer si 1a comparaison a été effective et un signal 20 permet de remettre
à zéro l'indicateur 18. Par ailleurs, un signal 8 permet, par une instruction du microprocesseur,
de sélectionner au choix, comme dans le cas précédent, une comparaison simple et le
signal 8 est niveau "0", ou une comparaison validée auquel cas le signal 8 est au
niveau "1".
[0013] L'unité arithmétique et logique 24 peut comporter en outre un circuit 21 tel que
le type TTL-74 181 bien connu recevant en entrée les sorties des deux registres 14
et 15 et dont la sortie est le bus 23, des variables de commande 22 permettant de
sélectionner l'opération à effectuer.
[0014] Pour la programmation du registre programmable 2 de la figure 1 ou l'équivalent de
la figure 5, on peut faire appel à un système tel que montré dans le brevet CH 610
712 dans lequel on utilise deux commutateurs dont un fonctionne comme sélecteur et
l'autre comme correcteur. Le sélecteur est actionné afin d'envoyer un signal à un
compteur électronique dont le contenu, qui dépend du nombre de fois que le commutateur
de sélection a été actionné, est envoyé à un aiguillage de correction. Le commutateur
de correction peut à tour de rôle être actionné afin d'envoyer des signaux à la cellule
sélectionnée du registre 2 pour changer son contenu. Pour chaque impulsion, le contenu
peut être augmenté par une unité et il est bien entendu que le comptage prévu permettra
l'introduction du symbole tiret "-" ou autre état impossible des compteurs 1. Il est
également possible que le correcteur puisse transmettre un train d'impulsions au lieu
d'une seule impulsion lors de son actionnement.
1. Procédé pour la comparaison de l'état horaire d'une pièce d'horlogerie électronique
et du contenu d'un registre programmable pour déclencher un signal d'avertissement
lorsque le contenu d'au moins un compteur horaire de la pièce d'horlogerie arrive
en coïncidence avec le contenu de la partie correspondante du registre, caractérisé
par le fait qu'il consiste à programmer dans l'autre partie du registre (2), au lieu
d'une information horaire, le code d'un état que les compteurs horaires correspondants
(1) n'atteignent jamais en fonctionnement normal (-) et à valider la comparaison entre
l'état des compteurs horaires (1) correspondants, quel que soit cet état, et le contenu
de cette autre partie du registre (2), cet étant ne pouvant donc inhiber l'avertissement
(4).
2. Circuit de déclenchement d'un avertisseur (4) dans une pièce d'horlogerie électronique
lorsque certains compteurs (1), au moins, d'une chaîne de division atteignent un état
correspondant à un état de consigne, caractérisé par le fait qu'il comporte un registre
programmable (2) dont les différentes cellules, qui correspondent chacune à un compteur
(1) de ladite chaîne, peuvent être placées individuellement soit dans un état de consigne
soit dans un état de validation, une pluralité de circuits comparateurs (6) associés
respectivement aux- dites cellules (2) pour produire chacun un signal d'autorisation
lorsqu'il y a coïncidence entre l'état de la cellule associée (2) et l'état du compteur
(1) correspondant ou lorsque la cellule associée (2) se trouve dans l'état de validation,et
un circuit porte (5) déclenchant l'avertisseur (4) lorsque tous les comparateurs (6)
émettent simultanément un signal d'autorisation.
3. Circuit selon la revendication 2, caractérisé par le fait que ledit état de validation
est un état que le compteur (1) n'atteint jamais en fonctionnement normal.
4. Circuit selon la revendication 2 ou la revendication 3, caractérisé par le fait
que chaque comparateur élémentaire (6) comporte un circuit conventionnel (7) comparateur
à quatre bits, recevant en entrée les quatre bits (Ai, Bi) respectivement en provenance
du compteur horaire et de la cellule du registre correspondante (2), associé à une
porte OU (10) dont la sortie (S) sert d'entrée à la porte ET (5), et à laquelle porte
OU (10) il envoie un signal d'activation lorsqu'il y a identité (A = B) entre les
deux ensembles de quatre bits, et associé également à une porte ET (9) recevant en
entrée les quatre bits (Bi) en provenance de la cellule du registre (2) ainsi qu'un
signal (8) permettant l'activation de cette porte ET (9) lorsquel les quatre bits
(Bi) représentent le code de l'état impossible (-), ladite porte ET (9) délivrant
alors son signal à la porte OU (10).
5. Circuit selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé par le fait
qu'aux cellules du registre (2) correspondant au moins, soit à la minute, soit à l'heure,
soit au jour ou soit au mois, est associée une porte NON-ET (11) dont la sortie sert
d'entrée à la porte ET (5) et à la commande par l'intermédiaire d'un inverseur (12)
d'un second avertisseur de nature différente du premier (4), le code de l'état impossible
(-) du compteur correspondant (1), s'il est contenu dans lesdites cellules (2) inhibant
ainsi le premier avertisseur (4) au profit du second.
6. Circuit selon la revendication 5, caractérisé par le fait que le premier avertisseur
(4) est sonore, et le second visuel.
7. Utilisation d'un circuit selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, caractérisée
par le fait que ce circuit représente une fonction spéciale d'une unité arithmétique
et logique (24) dans un microprocesseur pour pièce d'horlogerie.