[0001] La présente invention concerne un dispositif pour le bourrage des voies ferrées comportant
un châssis roulant sur la voie et au moins un agrégat de bourrage disposé sur un support
déplaçable verticalement sur le châssis et comportant au moins une paire d'outils
de bourrage coopérant en opposition et présentant chacun un bras auquel est fixée
au moins une pioche, l'agrégat de bourrage comportant en outre un arbre rotatif à
excentriques muni d'un volant d'inertie à balourd mû par un moteur et tournant dans
un palier rigidement lié au support d'outils et comportant deux portées excentrées
sur chacune desquelles sont articulés les bras d'une paire d'outils de bourrage pour
la transmission de mouvements oscillants aux pioches, et des membres de liaison extensibles
reliant les bras au support et articulés, d'une part, en des points d'articulation
situés à distance au-dessus des extrémités supérieures des bras et, d'autre part,
respectivement à chaque bras et qui sont agencés de telle sorte que les bras oscillent
autour de leurs points d'articulation à l'arbre à excentriques.
[0002] Un dispositif de ce type est décrit dans le brevet
AT 352 159. Dans ce dispositif, les bras des outils de bourrage présentent une forme
coudée sensiblement à angle droit à la manière de leviers coudés et dont les extrémités
opposées aux taquets d'extrémité sont articulées aux portées excentrées d'un arbre
à excentriques commun. Les membres de liaison extensibles sont constitués par des
vérins hydrauliques à double effet orientés approximativement verticalement et articulés
d'une part dans la région du coude de chaque bras du dispositif de bourrrage et d'autre
part au support de ces outils. Lors de la rotation de l'arbre à excentriques, les
extrémités des bras articulées aux portées excentrées décrivent une trajectoire circulaire,
tandis que les coudes des bras articulés aux vérins ont un mouvement oscillant selon
un arc de cercle dont le centre se trouve au point d'articulation de l'autre extrémité
du vérin au support d'outils et qui présente un rayon relativement grand. Ce mouvement
résulte du fait que le coude de chacun des bras ne peut osciller verticalement étant
donné que son vérin est immobilisé verticalement. Il se produit de cette manière une
oscillation sensiblement horizontale des taquets d'extrémité, mouvement favorable
à l'obtention d'un bon tassement du ballast. Ce dispositif de bourrage, dans lequel
les outils de bourrage sont articulés directement à un arbre à excentriques ou à un
vilebrequin tournant dans des paliers fixés au support, et sensiblement plus simple
et plus robuste que d'autres machines de bourrage connues de construction et de géométrie
compliquée.
[0003] Malgré sa construction relativement simple et robuste, cette machine ne satisfait
pas à toutes les exigences que l'on peut souhaiter pour un résultat optimum. En particulier,
si une oscillation horizontale des taquets de bourrage est favorable lorsque les taquets
sont engagés dans le ballast, une telle oscillation n'est pas nécessairement favorable
pendant la pénétration des taquets dans le ballast. En outre, les centres de gravité
des deux bras coudés sont relativement très éloignés du plan vertical de symétrie
passant par l'axe de l'arbre à excentriques, ce qui rend difficile une répartition
des masses en mouvement telle que les efforts dynamiques exercés lors de la rotation
de l'arbre à excentriques sur le support soient au moins approximativement neutralisés,
au moins lorsque le dispositif de bourrage est agencé et travaille en machine de bourrage
à une ou trois traverses. Une condition importante que les machines de bourrage doivent
satisfaire consiste en effet en ce que le support des outils de bourrage et par conséquent
le châssis du véhicule de travail doivent être le moins possible entraînés en vibration
par les masses vibrantes respectivement tournantes, vibration susceptible de mettre
en danger la stabilité du dispositif et d'influencer défavorablement la qualité du
bourrage.
[0004] Il est en outre désirable d'assurer que les deux pioches d'une paire oscillent de
façon synchrone et symétriquement l'une par rapport à l'autre. Une éventuelle asymétrie
de ces oscillations a non seulement un effet défavorable sur la qualité du bourrage,
mais provoque en outre des vibrations horizontales indésirables de l'ensemble du dispositif.
[0005] La présente invention a pour but de réaliser un dispositif de bourrage du type décrit
plus haut, conservant une construction simple et robuste, mais telle que les résultantes
des efforts dynamiques agissant sur le support soient sensiblement nulles, sans moyen
constructif supplémentaire, et que simultanément la qualité du bourrage soit améliorée.
[0006] A cet effet le dispositif de bourrage selon l'invention est caractérisé en ce que
les bras d'une paire d'outils de bourrage sont constitués par des leviers sensiblement
rectilignes à deux bras et se croisent au voisinage de l'arbre à excentriques, que
lesdits points d'articulation sont situés entre les bras et les membres de liaison,
du côté de l'arbre à excentriques opposé aux pioches et que pour compenser au moins
approximativement les forces et moments dynamiques exercés par la rotation de l'arbre
à excentriques sur le support, il est prévu, en plus du balourd fixé au volant d'inertie,
des masses de compensation fixées aux membres de liaison, dans le prolongement des
membres de liaison, au-dessus de leur points d'articulation au support.
[0007] Il s'est avéré, de manière surprenante, qu'une transmission d'oscillations perturbatrices
au support par une répartition adéquate des masses en mouvement ne peut être empêchée
de façon optimale que si les deux bras d'une paire d'outils de bourrage sont disposés
en croix et que s'il est prévu des masses de compensation additionnelles sur les membres
de liaison, en plus d'un balourd choisi de façon adéquate.
[0008] Chacune des masses de compensation est de préférence dimensionnée et disposée de
telle sorte qu'un barreau droit, de poids spécifique uniforme sur toute sa longueur
et équivalent, quant à sa masse et à sa disposition, au membre de liaison et à sa
masse de compensation, dépasserait le point d'articulation dudit membre de liaison
au support, d'un tiers de sa longueur.
[0009] Il s'est avéré que les vibrations du support ne se laissaient pas supprimer par le
seul moyen d'un balourd sur le volant d'inertie. La disposition en croix des bras
d'une paire d'outils de bourrage permet en outre d'amener le centre de gravité des
outils de bourrage à proximité du plan vertical de symétrie passant par l'arbre à
excentriques ou au moins approximativement dans ce plan, ce qui a également un effet
favorable.
[0010] En outre, le dispositif de bourrage selon l'invention a pour avantage que les trajectoires
des oscillations des taquets d'extrémité sont inclinées par rapport à l'horizontale
lorsque les bras sont écartés, c'est-à-dire lorsque les outils de bourrage descendent
de chaque côté d'une traverse et s'enfoncent dans le ballast, pour adopter progressivement
une trajectoire horizontale lorsqu'ils sont dans le ballast, pour le processus de
bourrage proprement dit.
[0011] Il s'est en outre avéré que les oscillations des deux taquets d'extrémité d'une paire
sont symétriques si l'angle formé par les deux plans passant par l'axe de rotation
de l'arbre à excentriques et chacun des axes de rotation des deux portées excentrées
présente un angle bien déterminé, pour une géométrie donnée, respectivement une configuration
donnée de tous les points d'articulation et de rotation du dispositif, angle que l'on
peut calculer. Si les membres de liaison reliant les bras d'une paire d'outils de
bourrage au support sont avantageusement orientés au moins approximativement verticalement
ou sont en tous cas inclinés au plus de 30° par rapport à la verticale, l'angle desdits
plans garantissant des oscillations tout à fait symétriques et synchrones des deux
pioches, est compris entre 40 et 80
0. Le balourd du volant d'inertie se trouve alors sur la bissectrice de cet angle,
du côté de l'arbre à excentriques opposé aux côtés de cet angle.
[0012] Un agrégat de bourrage présente généralement deux paires d'outils de bourrage disposés
de part et d'autre d'un rail et tassant le ballast simultanément sous une traverse,
de chaque côté de la fixation du rail. La stabilité et la fonction d'un tel agrégat
de bourrage peuvent encore être améliorées en reliant les bras correspondants de deux
paires d'outils de bourrage situés sur les côtés opposés d'un rail par une traverse
rigide fixée en des endroits des bras opposés aux pioches, relativement à l'arbre
à excentriques, de préférence au voisinage immédiat des points d'articulation des
membres de liaison. Ces traverses servent simultanément de contrepoids aux taquets
d'extrémité.
[0013] Le dispositif de bourrage selon l'invention se laisse si bien équilibrer par une
répartition adéquate des masses en mouvement, qu'il est possible de l'exécuter et
de l'utiliser aussi bien en machine à une traverse, qu'en machine à deux ou trois
traverses, sans problème en ce qui concerne les vibrations transmises au support.
[0014] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'invention.
La figure 1 représente schématiquement la géométrie du dispositif.
La figure 2 est une vue de côté montrant les parties essentielles d'un agrégat de
bourrage comprenant des outils de bourrage opposés de chaque côté.
La figure 3 est une vue selon la direction III de l'agrégat représenté à la figure
2.
[0015] Dans le schéma de principe représenté à la figure 1, qui illustre la géométrie d'un
agrégat de bourrage comportant deux outils de bourrage coopérant, chacune des parties,
ainsi que les articulations et les axes de rotation sont désignés par les mêmes chiffres
de références que les éléments correspondants sur les figures 2 et 3. L'arbre à excentriques
ou le vilebrequin 7, perpendiculaire au plan du dessin, tournant dans un palier 6
fixé rigidement au support du dispositif, porte deux excentriques, respectivement
deux tourillons, dont les centres sont désignés par 27 et 28. Les droites reliant
l'axe de l'arbre 7 et les points 27 et 28 forment un angle fixe α.
[0016] Aux excentriques 27 et 28 sont attachés les deux bras croisés 4 et 5 d'une paire
d'outils de bourrage, ces bras formant des leviers dont le point d'appui est constitué
par l'axe 7. Les extrémités inférieures des leviers sont les extrémités de travail
portant les taquets d'extrémité 12 et 13 travaillant de chaque côté d'une traverse
3. Les extrémités supérieures de ces leviers sont reliées aux points d'articulation
19 et 20 aux extrémités respectives inférieures de deux membres de liaison 17 et 18,
eux-mêmes articulés en deux points 15 et 16 sur une portée 14a du support, les points
d'articulation 15 et 16 se trouvant à une certaine distance au-dessus des outils de
bourrage 4 et 5. Les membres de liaison 17 et 18, qui sont de préférence constitués
par des vérins hydrauliques a double effet, s'étendent au moins approximativement
verticalement ou sont inclinés d'au plus 30
0 relativement à la verticale et portent des masses de compensation 31 et 32 fixées
à des prolongements s'étendant au-dessus des points d'articulation 15 et 16. Si l'on
remplaçait chacun des membres de liaison 17 et 18, ainsi que leur masse d'équilibrage
31 et 32, par un barreau droit uniforme, équivalent, de poids spécifique uniforme
sur toute sa longueur, les articulations 15 et 16 de ces barreaux diviseraient ces
barreaux dans un rapport de 2 : 1, c'est-à-dire que chaque barreau dépasserait le
point d'articulation 15, respectivement 16 d'une longueur égale à la moitié de la
distance entre les articulations 15 et 19, respectivement 16 et 20. Une autre masse
d'équilibrage est constituée par le balourd 30 d'un volant d'inertie fixé sur l'arbre
à excentriques 7, ce balourd 30 étant décalé de l'axe 7, sur la bissectrice de l'angle
α, dans une direction opposée aux côtés de cet angle.
[0017] Les extrémités supérieures des leviers des outils de bourrage 4 et 5 sont en outre
reliées rigidement et respectivement à chacun des outils de bourrage d'une seconde
paire d'outils de bourrage se trouvant respectivement du même côté de la traverse
3, mais de l'autre côté du rail, par une traverse 33, respectivement 34, perpendiculaire
au plan du dessin. Ces traverses 33 et 34 servent de contrepoids aux taquets d'extrémité
12 et 13.
[0018] Lors de la rotation de l'arbre à excentriques 7, les outils de bourrage 4 et 5 sont
entraînés en un mouvement oscillant dans un plan parallèle au plan du dessin. Le raccourcissement
des membres de liaison 17 et 18 permet aux bras 4 et 5 de pivoter en rapprochant l'un
de l'autre les taquets d'extrémité 12 et 13. En position fortement écartée des bras,
les taquets 12 et 13 ont une trajectoire inclinée d'un angle Lf relativement à l'horizontale,
ce qui favorise leur pénétration dans le ballast. Une fois que les taquets ont pénétré
dans le ballast, l'inclinaison des trajectoires des taquets diminue progressivement
au fur et à mesure qu'ils se rapprochent l'un de l'autre pour être finalement approximativement
horizontale lorsque les taquets sont sous la traverse, ce qui est particulièrement
favorable pour obtenir un bon bourrage.
[0019] Pour construire un dispositif de bourrage selon l'invention, on détermine tout d'abord
l'angleo(entre les rayons, respectivement les plans passant par l'axe 7 et les centres
des deux excentriques 27 et 28, pour lequel angle les deux taquets d'extrémité 12
et 13 oscillent de façon tout à fait synchrone et symétrique par rapport au plan vertical
de symétrie passant par l'axe de l'arbre à excentriques 7. Il s'est avéré que cette
condition importante et essentielle pour la qualité du bourrage n'est généralement
satisfaite que pour un angle α déterminé et unique pour une configuration donnée des
points de rotation et d'articulation. Cet angle varie en fonction de la géométrie
des points de rotation et d'articulation, mais dans le cas considéré, dans lequel
l'inclinaison des membres de liaison 17 et 18 par rapport à la verticale ne dépasse
pas 30°, l'angle α est compris entre 40° et 80
0, par exemple 53° dans un cas typique.
[0020] Après avoir calculé l'angle α, on répartit toutes les masses en mouvement de telle
sorte que lors de la rotation de l'arbre à excentriques 7 les efforts dynamiques s'exerçant
sur le support du dispositif, en particulier les vibrations, disparaissent au moins
approximativement. Ceci est possible au moyen des masses additionnelles 30, 31 et
32 servant à l'équilibrage de l'ensemble du dispositif. Cet équilibrage est facilité
par le fait que les centres de gravité des outils de bourrage 4 et 5 avec leurs traverses
33 et 34 peuvent être déplacés au moins approximativement dans le plan vertical de
symétrie passant par l'axe de l'arbre à excentriques 7 ou à proximité de celui-ci.
Les calculs nécessaires susmentionnés peuvent être exécutés par des méthodes connues,
de préférence à l'aide d'un ordinateur. Il s'est avéré que les dispositifs de bourrage
selon l'invention pouvaient être utilisés sans autre aussi bien comme machine à une
traverse, que comme machine à deux ou trois traverses, c'est-à-dire bourrant sous
une, respectivement deux ou trois traverses simultanément, sans problème en ce qui
concerne une vibration du support.
[0021] Aux figures 1 et 2 est représenté un agrégat de bourrage monté, de façon réglable
en hauteur, sur un châssis 1 susceptible de se déplacer sur des rails 2. Cet agrégat
de bourrage présente, de part et d'autre de chacun des rails 2, dont un seul est représenté
à la figure 3, une paire d'outils de bourrage 4, 5, respectivement 4', 5', attachés
à un arbre à excentriques 7 tournant dans un palier 6. Les outils de bourrage 4 et
5 d'une même paire, que l'on peut voir sur la figure 2 et qui apparaissent partiellement
cachés dans la partie droite de la figure 3, sont constitués chacun d'un bras 8, respectivement
9 à chacun desquels est fixée une pioche 10, respectivement 11 munie d'un taquet d'extrémité
12, respectivement 13, ces taquets se trouvant de chaque côté d'une traverse 3 en
position de travail du dispositif. Les outils de bourrage 4' et 5' de l'autre paire
sont partiellement visibles à la figure 3, tandis qu'ils sont cachés à la figure 2
par les outils 4 et 5. Ils présentent des bras 8' et 9' munis, comme les bras 8 et
9, de deux pioches pourvues de taquets d'extrémité, les taquets 12' des pioches 10'
de l'un des bras étant visibles à la figure 3, tandis que les taquets de l'autre bras
sont situés de l'autre côté de la traverse 3.
[0022] Toutes les parties mobiles de l'agrégat de bourrage sont articulées à un support
14 commun pour les deux paires d'outils de bourrage 4, 5 et 4', 5', lequel est suspendu
au moyen d'un vérin hydraulique 25 ajustable verticalement sur le châssis 1. Pour
le guidage du support 14 lors de son déplacement vertical il est prévu deux colonnes
verticales 21 et 22 fixées rigidement au support 14 et coulissant dans deux paliers
axiaux 23 et 24. La tige de piston du vérin hydraulique 25, dont l'extrémité supérieure
est fixée au châssis 1, est articulée à un tourillon 26 fixé à l'extrémité supérieure
d'une portée verticale 14a du support 14. L'ensemble est agencé de telle sorte que
les outils de bourrage peuvent être levés au moyen du vérin hydraulique 25 au-dessus
du niveau des rails 2.
[0023] Sur le côté inférieur du support 14 est fixé rigidement et transversalement au rail
2, le palier 6 de l'arbre à excentriques 7, dont les deux parties dépassant le palier
portent chacune une paire de portées excentrées 27, 28, respectivement 27', 28', et
dont les extrémités portent chacune un volant d'inertie 29, respectivement 29' muni
d'un balourd 30, respectivement 30'. Sur les portées excentrées voisines de chaque
paire sont articulés les bras 8 et 9, respectivement 8' et 9', des deux paires d'outils
de bourrage. Ces bras se croisent dans la zone de leurs points d'attache, c'est-à-dire
dans la zone de l'arbre à excentriques 7 et peuvent dès lors être considérés comme
des leviers à deux bras prenant appui sur l'arbre 7. Les plans passant par l'axe de
l'arbre à excentriques et par les axes de chacune des portées excentrées forment entre
eux un angle « et les balourds 30 et 30' des volants d'inertie 29 et 29' se trouvent
sur la bissectrice de cet angle α .
[0024] La description qui suit se réfère seulement à la paire d'outils de bourrage 4 et
5. Elle est toutefois également valable pour l'autre paire 4' et 5' de construction
identique. Les extrémités supérieures des bras 8 et 9 opposées aux taquets d'extrémité
12 et 13 sont attachées par les articulations 19 et 20 aux extrémités inférieures
de deux vérins hydrauliques à double effet 17 et 18 qui constituent les membres de
liaison extensibles et qui sont eux-mêmes attachés à la portée 14a du support 14 par
des articulations 15 et 16 situées au-dessus des extrémités supérieures des bras.
Au-dessus des points d'articulation 15 et 16, les vérins hydrauliques 17 et 18 sont
prolongés par des masses de compensation 31 et 32, dont les dimensions sont déterminées
comme décrit plus haut en relation avec la figure 1.
[0025] Le travail des vérins 17 et 18 a pour effet de faire pivoter les bras 8 et 9 autour
de l'arbre à excentriques 7, de telle sorte que les pioches 10 et 11 avec leurs taquets
d'extrémité 12 et 13 se rapprochent ou s'écartent de la traverse 3. Par la rotation
de l'arbre 7, les points d'attache de ces bras sur l'arbre 7 sont entraînés en rotation
par les portées excentrées 27 et 28. Les bras 8 et 9 étant attachés par leurs extrémités
supérieures cette rotation se traduit à leurs autres extrémités par un mouvement oscillant
des taquets 12 et 13. En raison du choix judicieux de l'angle<, les vibrations des
taquets sont symétriques par rapport à la traverse 3 et synchrones.
[0026] Les deux outils de bourrage 4' et 5', à l'autre extrémité de l'arbre à excentriques
7, sont attachés de la même manière par leurs bras 8' et 9' au support 14 au moyen
de vérins hydrauliques, seul le vérin 17' attaché en 15', avec sa masse de compensation
31', étant visible à la figure 3. Les outils de bourrage 4 et 4', respectivement 5
et 5', situés d'un même côté de la traverse 3 sont reliés rigidement par une traverse
33, respectivement 34, en des points situés juste en-dessous des articulations 19
et 20. Ces traverses 33 et 34 servent non seulement à augmenter la stabilité du dispositif,
mais également de masse de compensation ou d'équilibrage du poids des pioches et de
leurs taquets d'extrémité.
[0027] Le châssis 1 porte bien entendu un second agrégat, tel que représenté aux figures
2 et 3, travaillant simultanément sous la même traverse 3, de chaque côté de l'autre
rail de la voie. Toutes les masses en mouvement sont équilibrées de manière à éviter
la vibration du support 14 et par conséquent du châssis 1.
1. Dispositif pour le bourrage des voies ferrées comportant un châssis roulant sur
la voie et au moins un agrégat de bourrage disposé sur un support déplaçable verticalement
sur le châssis et comportant au moins une paire d'outils de bourrage coopérant en
opposition et présentant chacun un bras auquel est fixée au moins une pioche, l'agrégat
de bourrage comportant en outre un arbre rotatif à excentriques muni d'un volant d'inertie
à balourd mû par un moteur et tournant dans un palier rigidement lié au support d'outils
et comportant deux portées excentrées sur chacune desquelles sont articulés les bras
d'une paire d'outils de bourrage pour la transmission de mouvements oscillants aux
pioches et des membres de liaison extensibles reliant les bras au support et articulés,
d'une part, en des points d'articulation situés à distance au-dessus des extrémités
supérieures des bras et, d'autre part, respectivement à chaque bras, et qui sont agencés
de telle sorte que les bras oscillent autour de leurs points d'articulation à l'arbre
excentriques, caractérisé en ce que les bras (8,9) d'une paire d'outils de bourrage
(4,5) sont constitués par des leviers sensiblement rectilignes à deux bras et se croisent
au voisinage de l'arbre à excentriques (7), que lesdits points d'articulation (19,20)
sont situés entre les bras (8,9) et les membres de liaison, du côté de l'arbre à excentriques
(7) opposé aux pioches (10,11) et que pour compenser au moins approximativement les
efforts dynamiques exercés par la rotation de l'arbre à excentriques (7) sur le support
(14,14a), il est prévu en plus du balourd du volant d'inertie (29) , des masses de
compensations (31,32) fixées aux membres de liaison (17,18) dans le prolongement de
ces membres de liaison, au-dessus de leurs points d'articulation (15,16) au support
(14, 14a).
2. Dispositif pour le bourrage des voies ferrées selons la revendication 1, caractérisé
en ce que les membres de liaison (17,18), constitués de préférence par des vérins
hydrauliques à double effet, sont orientés au moins approximativement verticalement
ou inclinés de 30° au maximum par rapport à la verticale, et que les plans contenant
l'axe de rotation de l'arbre à excentriques (7) et respectivement l'axe de chacune
des portées excentrées (27,28) forment un angle compris entre 40° et 800, de telle sorte que pour une configuration donnée de tous les points d'articulation,
respectivement de rotation, les oscillations des taquets d'extrémité (12,13) d'une
paire d'outils de bourrage sont symétriques.
3. Dispositif pour le bourrage des voies ferrées selon l'une quelconque des revendications
1 ou 2, caractérisé en ce que les bras (8,8';9,9') correspondants de deux paires d'outils
de bourrage (4,4';5,5') situés sur le côté opposé d'un rail (2) sont reliés entre
eux par une traverse rigide (33;34) fixée en des endroits des bras opposés aux pioches
(10,11), relativement à l'arbre à excentriques, de préférence au voisinage immédiat
des points d'articulation (19,20) des membres de liaison (17,18).
4. Dispositif pour le bourrage des voies ferrées selon l'une quelconque des revendications
1, 2 ou 3, caractérisé en ce que chacune des masses de compensation (31,32) fixées
aux membres de liaison (17,18) est dimensionnée et disposée de telle sorte qu'un barreau
droit de poids spécifique uniforme sur toute sa longueur et équivalent, quant à sa
masse et à sa disposition, au membre de liaison et à sa masse de compensation, dépasserait
le point d'articulation dudit membre de liaison au support, d'un tiers de sa longueur.