[0001] L'invention concerne les plis qui se présentent en bande continue pour la correspondance
ou la diffusion d'informations confidentielles (bulletins de paye par exemple).
[0002] Le plus souvent, de telles bandes sont constituées par des liasses de feuillets continus,
pliées en paravent dont chaque;volet constitue un pli unitaire. Ces produits auxquels
on donne généralement la dénomination anglaise de "mailers" permettent une édition
sur une machine imprimante telle que l'imprimante d'un ordinateur, d'un matériel électro
comptable ou autre. Le feuillet inférieur de la liasse est destiné à former pour chacun
des volets du pliage en paravent, c'est-à-dire pour chacun des plis unitaires, le
dos de l'enveloppe du pli considéré, tandis que le feuillet supérieur forme les faces
des enveloppes. Tous les feuillets intermédiaires sont destinés à constituer les documents
intérieurs ou inserts de chacun des plis. Selon des dispositions connues (plages carbonées,
papiers chimiques ou autorepro- ducteurs éventuellement zonés, etc) la frappe de l'imprimante
est reportée sélectivement sur certains des feuillets, donc sur certains des documents
intérieurs, tandis que des mentions non personnalisées, c' est-à-dire identiques pour
tous les plis, sont imprimées sur un ou plusieurs feuillets avant leur assemblage.
Presque toujours la liasse comporte en outre une bande de couverture, dite d'archives
ou de contrôle, qui recouvre le feuillet supérieur. A l'origine cette bande était
principalement destinée à recueillir la totalité des mentions frappées par l'imprimante
afin d'en permettre un contrôle éventuel ultérieur, d'où le nom de bande contrôle,
mais à l'heure actuelle la capacité des mémoires des.ordinateurs rend cette fonction
inutile et la bande contrôle n'existe encore que pour "retenir" les informations qui
ne doivent pas' apparaître sur le feuillet supérieur, c'est-à-dire le plus souvent
toutes les informations autres que les adresses des destinataires qui sont reportées
sur ledit feuillet supérieur grâce à des plages carbonées judicieusement placées au
verso de la bande de contrôle.
[0003] Les feuillets inférieur et supérieur au moins sont réunis par collage le long de
leurs bords latéraux. En outre, chacun des volets ou plis est scellé en tête et en
pied par des filets de colle transversaux réunissant les feuillets supérieur et inférieur
à travers des découpes transversales ménagées sur tous les feuillets intermédiaires.
[0004] Des lignes de perforations détachables et/ou d'amorce de rupture permettent l'ouverture
des plis par les destinataires et l'extraction des documents intérieurs.
[0005] Enfin, sur chacun de ses côtés latéraux, la liasse est munie de perforations d'entraînement
situées dans une zone marginale détachable. Ces perforations servent à l'entraînement
de la liasse dans la machine imprimante puis ensuite dans le dispositif de mise à
l'unité.
[0006] Après le passage dans l'imprimante la liasse est amenée à un dispositif de mise à
l'unité où après enlèvement de la bande éventuelle de couverture, les plis sont séparés
les uns des autres le long des lignes de pliage en paravent soit par rupture par traction
soit par coupe (massicot). Très souvent, à l'entrée du dispositif, des molettes de
coupe longitudinale détachent les zones marginales portant les perforations d'entraînement,
mais cette disposition n'est pas obligatoire, la séparation de ces zones pouvant être
effectuée sur chaque pli par son destinataire si des lignes longitudinales de perforations
détachables ont été prévues.
[0007] Il existe de nombreux types de tels assemblages de plis unitaires ; ils diffèrent
entre eux parfois par l'agencement des documents intérieurs,mais le plus souvent par
la disposition des lignes de perforations détachables et d'amorce de rupture,de manière
à permettre une simplification du mode d'ouverture du pli et d'extraction.des inserts.
[0008] Ces assemblages sont utilisés de plus en plus fréquemment pour la diffusion d'informations
confidentielles personnalisées ou pour la correspondance de masse : publicité, avis
d'échéance, factures, relevés, règlements, etc. Cependant, ils présentent tous un
certain nombre d'inconvénients :
a) aucun des inserts n'étant en position d'original ne peut être exploité en lecture
opt-ique ou magnétique, ce qui interdit en particulier l'utilisation de tels articles
pour l'expédition des titres universels de paiement.
b) comme il a été dit ci-avant une bande de couverture doit être prévue lorsque certaines
mentions frappées par l'imprimante ne doivent pas être reproduites sur la face de
l'enveloppe, ce qui est le cas le plus fréquent, alors que cette bande inutile par
la suite est détruite presqu'aussitôt,
c) pour permettre une lecture claire de la frappe de l'imprimante sur les documents
intérieurs et surtout sur les derniers, il faut utiliser pour la bande supérieure
(face des enveloppes) un papier de faible grammage, ce qui est incompatible avec certaines
contraintes et, par exemple, celles qui sont liées aux matériels de tri postal,
d) les découpes transversales des feuillets intermédiaires constituent un façonnage
onéreux nécessitant un outil spécial coûteux,
e) ces découpes font que la surépaisseur due aux feuilles intermédiaires .est localisée
dans les angles, d'où la formation,au pliage,de cornes et donc risque d'incidents
et de détérioration lors du passage dans l'imprimante.
[0009] Pour obvier aux inconvénients d et e, il a été imaginé de constituer les documents
intérieurs (ou inserts), non à partir de feuillets continus intermédiaires convenablement
découpés, mais par des feuillets ayant des dimensions inférieures à celles d'un pli
unitaire et rapportés par collage sur la bande continue formée par le feuillet inférieur
(demande de brevet US Serial n° 720 398 brevet US 4 095 695).Ces dispositions entraînent
certaines difficultés de fabrication, de repérage, éventuellement l'avancement pas
à pas dans la machine d'assemblage et dans tous les cas une notable diminution de
la cadence.
[0010] Pour obvier aux inconvénients a, b et c, il a été imaginé de prévoir le scellement
des plis unitaires, chez l'utilisateur, après le passage dans l'imprimante, ce qui
permet la frappe directe d'au moins un document intérieur et la supression de la bande
contrôle, soit avec une liasse de feuillets continus avec découpes transversales classi-
ques (demande de brevet US Serial n° 837
339), soit suivant des modes particuliers de réalisation selon la demande 720 398 susmentionnée.
[0011] Le procédé selon l'invention permet d'obtenir un ensemble continu de plis avec documents
intérieurs libres,à partir de feuillets continus ne comportant pas de découpes transversales,
ce qui élimine tota- lement les inconvénients d et e. Ce procédé peut être mis en
oeuvre avec un matériel simple, chez l'utilisateur, donc éventuellement après le passage
d'au moins l'un des feuillets continus dans l'imprimante, ce qui permet d'éliminer
les inconvénients a, b et c.
[0012] L'invention prévoit un procédé de fabrication comportant de façon classique la solidarisation
d'un feuillet continu inférieur et d'un feuillet continu supérieur, par scellement
le long de leurs bords longitudinaux et le long de bandes transversales chevauchant
des lignes d'affaiblissement concordantes, d'espacement constant E
1 et destinées à la séparation de l'ensemble en plis unitaires, scellement réalisé
notamment par pression dans un poste comprenant à l'entrée au moins une paire de rouleaux
entraîneurs entre lesquels sont engagés les deux feuillets acheminés vers ladite entrée
à la même vitesse V
1 de défilement, égale à la vitesse tangentielle des rouleaux entraîneurs, le long
de parcours distincts. Il est remarquable en ce qu'il consiste à guider et entraîner
vers les rouleaux entraîneurs du poste de scellement à une vitesse.V
2 inférieure à V
1 et le long de parcours respectifs, au moins un feuillet intermédiaire de largeur
inférieure à celle des feuillets inférieur et supérieur et muni de lignes d'affaiblissement
ayant un espacement constant E inférieur à E
1, le tout de manière telle que

à sectionner ledit feuillet intermédiaire le long de chacune de ses lignes d'affaiblissement
au moment de leur passage dans un poste de sectionnement situé en amont du poste de
scellement, et, enfin, à amener successivement, à une vitesse moyenne sensiblement
égale à V
1, chacun des tronçons du feuillet intermédiaire considéré ainsi formés, en prise avec
les rouleaux entraîneurs d'entrée du poste de scellement entre les deux feuillets
inférieur et supérieur sus-mentionnés.
[0013] Il est clair que le sectionnement de chaque feuillet intermédiaire peut être réalisé
de différentes façons, par exemple par coupe à l'aide de couteaux rotatifs, ou par
rupture après incision grâce à une accélération brusque'mais très brève, ou encore
par rupture classique obtenue par une vive accélération de défilement déterminant
l'éclatement des lignes d'affaiblissement.
[0014] L'invention ne concerne que le mode d'insertion du ou des feuillets destinés à former
les documents intérieurs et avant l'assemblage chaque feuillet est susceptible de
recevoir des traitements ou des façonnages les plus divers.
[0015] Le plus fréquemment, les divers feuillets seront guidés et en-
' traînés le long de leurs parcours respectifs par des entraîneurs à picots coopérant
avec des perforations marginales desdits feuillets. Lorsque les documents intérieurs
ne doivent pas comporter de telles perforations, on disposera un dispositif classique
de coupe de rives sur le parcours du feuillet intermédiaire en amont du poste de sec-
tionnpmpnt
.
[0016] Le dispositif de scellement varie selon les moyens prévus. La solidarisation des
feuillets inférieur et supérieur sur la périphérie de chacun de leurs volets peut
résulter d'un simple gaufrage ou crimp- lockage, ou encore d'agrafage ou de couture.
Le scellement peut encore être obtenu par soudure avec ou sans apport de matière.
Le plus souvent cependant, la solidarisation se fera par collage, soit par collage
simple, des filets de colle étant déposés sur au moins l'un des feuillets supérieur
et inférieur, soit par auto-collage, des filets de substance auto-adhésive étant déposés
sur chacun des deux feuillets inférieur et supérieur, soit encore par thermocollage
après enduction de filets de colle activable par la chaleur sur l'un au moins des
feuillets. Dans le cas de collage simple ou d'auto-collage, le dispositif comprendra,
en aval des rouleaux entraîneurs, au moins une paire de rouleaux presseurs et, dans
le cas de thermocollage, au moins l'une .des paires de rouleaux presseurs sera constituée
par des rouleaux chauffants. Lorsque le ou les documents intérieurs représentent une
faible épaisseur, les rouleaux presseurs, éventuellement chauffants, peuvent être
des cylindres lisses, mais lorsque l'épaisseur totale des documents intérieurs devient
importante, il est avantageux de prévoir des rouleaux à empreintes creuses, le développement
de chaque empreinte correspondant à l'intérieur du cadre de scellement d'un pli unitaire.
[0017] Le procédé selon l'invention peut s'appliquer à la fabrication d'un ensemble continu
de plis scellés, destiné à passer dans une imprimante mécanographique, mais il est
particulièrement indiqué dans le cas où les documents intérieurs doivent recevoir
une frappe directe, c'est-à-dire les cas où l'assemblage est effectué chez l'utilisateur.
[0018] L'invention a encore pour objet un dispositif de mise en oeuvre du procédé, comportant
pour chaque feuillet un circuit distinct le long duquel il est guidé et entraîné par
des entraîneurs à picots coopérant avec des perforations ménagées le long de ses bords
longitudinaux, ledit circuit aboutissant à une paire de rouleaux entraîneurs, roulant
l'un contre l'autre, qui constitue l'entrée d'un poste de scellement par pression.
Ce dispositif est remarquable en ce que les entraîneurs à picots du circuit de chaque
feuillet intermédiaire tourne plus lentement que ceux des circuits des feuillets inférieur
et supérieur, 1
1 espacement des lignes d'affaiblissement prévues sur chacun des feuillets pour la
mise à l'unité des plis étant directement proportionnel à la vitesse de défilement
du feuillet considéré, que sur le parcours de chaque feuillet intermédiaire est disposé,
en amont du poste de scellement, un dispositif de coupe de rive pour l'élimination
des marges perforées d'entraînement, puis un dispositif de mise à l'unité par sectionnement
le long des lignes d'affaiblissement et que l'acheminement des tronçons successifs
du feuillet intermédiaire ainsi formés jusqu'aux rouleaux entraîneurs d'entrée du
poste de scellement, où ils sont introduits entre lesdits rouleaux et entre les deux
feuillets inférieur et supérieur, est assuré par des moyens transporteurs tels que
la vitesse moyenne entre l'instant de la rupture et celui de l'entrée au poste de
scellement est sensiblement égale à la vitesse de défilement V
1 des feuillets inférieur et supérieur sus-mentionnés.
[0019] Pour la fabrication d'un "mailer" traditionnel livré à l'utilisateur sous la forme
d'un ensemble continu de plis scellés, le dispositif selon l'invention sera disposé
entre la sortie d'une machine classique de façonnage comportant tout ou partie de
postes d'impression, de perforations, de coupe, d'enduction de moyen de scellement,.
et l'entrée d'un poste de pliage en paravent. Cependant, ce dispositif peut être mis
à la disposition d'un utilisateur. Dans ce cas, il est disposé en amont d'une machine
de mise à l'unité (rupteur par exemple) et chacun de ses circuits est alors alimenté
par un feuillet continu approprié, plié en paravent, après passage de l'un au moins
des feuillets intermédiaires dans une imprimante mécanographique, le feuillet supérieur
comportant de préférence une découpe rectangulaire en regard de l'emplacement d'identification
du destinataire afin d'éviter toute nécessité de repérage.
[0020] La mise à l'unité de chaque feuillet intermédiaire peut être effectuée par tout moyen
connu : accélérateur instantané coopérant avec un couteau d'amorce de rupture, dispositif
de coupe rotatif, ou encore rupteur classique imprimant une forte accélération du
feuillet considéré, mais suivi d'au moins une paire de rouleaux d'entraînement et
de régulation dont la vitesse, variable, est réglée par un détecteur de défilement.
[0021] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre et qui
se réfère au dessin annexé dans lequel :
la figure 1 est un schéma de la partie terminale d'un dispositif d'assemplage de feuillets
continus selon l'invention,
la figure 2 est une variante du dispositif avec modification du poste de sectionnement
ainsi que du poste de scellement.
[0022] Sur les deux figures, les organes semblables ou jouant des rôles similaires sont
repérés par des références qui diffèrent de 100.
[0023] A la figure 1, l'assemblage ccmporte trois feuillets, à savoir, un feuillet inférieur
11, un feuillet supérieur 12 et un feuillet intermédiaire 10. Chacun desdits feuillets
comporte le long de l'un au moins de ses bords longitudinaux des perforations marginales
(lOb, llb, 12b) et est guidé et entraîné le long d'un circuit respectif, symbolisé
ici par un rouleau support (14, 15, 16), par des entraîneurs à picots (17, 18, 19).
Chaque feuillet porte des lignes transversales d'affaiblissement (10a, lla, 12a) équidistantes,
deux lignes successives délimitant un volet correspondant à un pli unitaire. Sur les
feuillets inférieur 11 et supérieur 12, l'espacement E
1 des lignes d'affaiblissement est plus grand que celui E
2 présenté par les lignes d'affaiblissement 10a du feuillet intermédiaire 10. L'un
au moins des feuillets inférieur 11 et supérieur 12 porte des moyens de scellement
le long de ses i bords longitudinaux (à l'intérieur par rapport aux marges perforées
d'en- trainement) et des moyens de scellement chevauchant les lignes transversales
d'affaiblissement lla, 12a, ces moyens de scellement étant acti- vables par pression
ou par chaleur et pression. L'assemblage s'effectue dans un poste 20 de scellement
dont l'entrée est constituée par une paire de rouleaux entraîneurs 13 roulant l'un
sur l'autre, et entre lesquels sont engagés les divers feuillets, éventuellement après
pas sur des rouleaux de renvoi 21. Dans le poste de scellement les feuille supérieur
et inférieur sont solidarisés, sur toute la périphérie à chacun de leurs volets grâce
à des cylindres presseurs 22 éventuellement chauffants (dans le cas où les moyens
de scellement sont constitués par des filets de colle thermo-adhésive). Comme il a
été dit, les.cylindres presseurs 22 peuvent être à empreintes creuses lorsque l'épaisseur
des documents intérieurs de chacun des plis l'exige.
[0024] Pour disposer un document intérieur dans chacun des plis, c'est-à-dire pour introduire
un tronçon de feuille entre les feuillets supérieur et inférieur, sans que ledit tronçon
puisse être "pris" par le scellement, mais au contraire reste libre à l'intérieur
du pli scellé afin de ne pas gêner son extraction par le destinataire, les dispositions
suivantes ont été prises.
[0025] Le feuillet intermédiaire 10 est un peu moins large que les feuillets 11 et 12. Comme
il a été dit, la hauteur E
2 des volets du feuillet 10 est inférieur à la hauteur E
1 des volets des feuillets 11 et 12. La différence de largeur et de hauteur des volets
de la bande 10 par rapport à ceux des bandes 11 et 12 est au moins égale à deux fois
la largeur d'un filet de scellement pour que le document intérieur puisse tenir entièrement
à l'intérieur du cadre de scellement. Il suffit alors que le bord supérieur d'un volet
du feuillet 10 soit engagé entre les rouleaux entraîneurs 13 légèrement plus tard
que les bords supérieurs. des volets des feuillets 11 et 12 et que ledit volet intermédiaire
se soit détaché de la bande continue 10 pour se loger convenablement entre les feuillets
11 et 12. Pour cela, les rouleaux 13 ont une vitesse tangentielle égale à la vitesse
de défilement V
1 des feuillets 11 et 12, tandis que la vitesse de défilement V
2 du feuillet 10 imposée par les entraîneurs;tels que 17 est inférieure à V
1 et telle que

En outre, lorsque le bord supérieur de chaque volet du feuillet 10 est pincé par
les rouleaux 13, le feuillet 10 est soumis à une très brusque accélération qui entraîne
l'éclatement dudit feuillet le long de la ligne d'affaiblissement 10a la plus proche,libérée
des picots. Afin de faciliter cet éclatement, il est avantageux de prévoir une amorce
de rupture par incision de cette ligne 10a, de façon connue, grâce à un couteau 23
placé en amont des rouleaux 13 et à une distance de ces derniers au moins égale à
E pour que l'incision soit effectuée avant le début de l'accélération mais inférieure
à deux fois cet- te longueur E
2 pour qu'au moment de l'accélération, une seule ligne lOa soit incisée.
[0026] L'éclatement se produit au moment de l'accélération et une ondulation temporaire
se forme immédiatement en aval du moyen accélérateur, sans qu'il y ait modification
du défilement tant à la vitesse V
2 en amont, qu'à la vitesse V en aval. L'accélérateur instantané peut être constitué
par exemple par une paire de rouleaux 24, 25 dont l'un au moins 24 est à la fois moteur
et à section elliptique, et dont la vitesse tangentielle à l'extrémité du grand axe
est, par exemple, égale à deux fois V
2.
[0027] Si les perforations marginales sont gênantes pour le document intérieur, un coupe-rive
26 peut être prévu en amont du couteau 23.
[0028] Lorsque l'on parle d'un "feuillet" intermédiaire 10, il doit être bien compris qu'il
s'agit d'un ensemble continu dont chaque tronçon doit être logé à l'intérieur d'un
pli unitaire respectif, mais que ce "feuillet" peut comporter plusieurs épaisseurs,
soit parce qu'il forme lui-même une liasse mince de plusieurs bandes continues, soit
parce qu'il résulte du pliage longitudinal d'une bande large. Dans ce dernier cas,
un guide de pliage (non représenté) est disposé à l'entrée du circuit du feuillet
10.
[0029] A la figure 2, on retrouve un assemblage 136 de trois feuillets, à savoir un feuillet
inférieur 111, un feuillet supérieur 112 et un feuillet intermédiaire 110. Chacun
de ces feuillets suit un parcours distinct l'amenant, éventuellement après passage
sur des rouleaux de renvoi 121, à l'entrée 144 d'un poste de scellement où il est
pris entre deux rouleaux entraîneurs 113. Dans l'exemple représenté, les volets de
l'un au moins des feuillets inférieur 111 et supérieur 112, comportent chacun un cadre
périphérique d'enduction thermofusible et le poste de scellement est un poste de thermosouda
ge avec un four 143 et des rouleaux presseurs 122 à empreintes creuses comme il a été
dit ci-avant. Sur leurs parcours respectifs, les feuillets 111 et 112 défilent à la
même vitesse V imposée par des entraîneurs à picots (non représentés) qui coopèrent
avec des perforations marginales desdits feuillets, les rouleaux entraîneurs 113 ont
une vitesse tangentielle égale à V
1 et l'ensemble des deux feuillets 111 et 112 enserrant les feuillets intermédiaires
tels que 110 est repris, immédiatement en aval des rouleaux 113, par des transporteurs
à picots 141 tournant à la vitesse V
1. Les rouleaux presseurs 122 tournent à cette même vitesse qui est la vitesse de défilement
de l'assemblage 136 à la sortie du poste de scellement. Sauf si l'assemblage 136 doit
passer ultérieurement dans des machines de traitement comportant des entraîneurs à
picots, les perforations marginales superposées des feuillets 111 et 112 deviennent
inutiles dès le début du processus d'assemblage et dans l'exemple représenté, on a
disposé un dispositif coupe-rives 142 semblable au dispositif 126 placé sur le parcours
du feuillet intermédiaire 110 et qui sera décrit plus en détail ci-après.
[0030] Comme précédemment, le feuillet 110 est moins large que les feuillets 111 et 112
qui, eux, sont de même largeur pour pouvoir se superposer exactement. Chaque feuillet
présente des lignes transversales d'affaiblissement équidistantes. L'écartement de
ces lignes est de E
1 sur les feuillets 111 et 112 et de E
2 < E
1 sur le feuillet 110. Enfin, le feuillet 110 défile à une vitesse V
2, imposée par des entraîneurs à picots -117, telle que

[0031] Comme dans le mode de réalisation précédent, l'invention réside dans le mode d'insertion
du feuillet intermédiaire 110 ou, plus précisément, des tronçons provenant de l'éclatement
du feuillet 110 le long de ses lignes transversales d'affaiblissement. Après le dernier
entraîneur à picots 117, le feuillet 110 passe dans un coupe-rive 126 simple ou double
selon que le feuillet présente des perforations marginales d'entraînement le long
d'un seul bord (par exemple, feuillet large plié longitudinalement à l'entrée de son
parcours respectif) ou le long de ses deux bords longitudinaux. Le coupe-rive 126
comporte, de façon connue, un dispositif à molettes 126a pour couper de façon continue
la zone marginale correspondante et un tronçonneur rotatif 126b pour réduire en morceaux
de faible longueur la bande continue détachée par les molettes 126a. En aval du coupe-rive
126, le feuillet 110 passe dans un "éclateur" ou rupteur constitué essentiellement,
de façon traditionnelle, d'une part, par deux paires de rouleaux, à savoir une première
paire 130 dont le vitesse tangentielle est sensiblement égale à V et une seconde paire
de rouleaux 131 dont la vitesse tangentielle est sensiblement égale à 2 V et, d'autre
part, par un coin 133 d'amorce de rupture disposé entre les deux paires de rouleaux
précitées et destiné à s'abaisser au passage de chaque ligne d'affaiblissement de
manière à l'"enfoncer" sur au moins une partie de sa longueur. Après le rupteur, chaque
tronçon du feuillet 10 est repris par des rouleaux ralentisseurs 132 dont la vitesse
est réglée automatiquement par les signaux provenant d'un indicateur de position 135
de manière telle que l'espacement entre deux tronçons de feuillets successifs soit
constant et égal à
E1 -
E2, ce qui revient à dire que les rouleaux ralentisseurs 132 ramènent la vitesse moyenne
entre le moment de la rupture et l'entrée 144 du poste de scellement à une valeur
sensiblement égale à V
1.
[0032] Il est avantageux de prévoir,sur le parcours des tronçons de feuillet,au moins un
indicateur 134 de présence et/ou de bourrage.
[0033] Bien entendu, dans les deux modes de réalisation, que ce soit celui de la figure
1, avec accélération ponctuelle instantanée sur la partie amont d'un volet dont la
tête est entraînée à la vitesse V
1, ou celui de la figure 2, avec accélération puis ralentissement de chaque tronçon
et contrôle de sa position relative par rapport au tronçon précédent, chaque tronçon
doit être pris par un moyen d'entraînement aval au plus tard à l'instant où il échappe
à un moyen d'entraînement amont, c'est-à-dire qu'il faut pouvoir régler l'écartement
des différents postes (26, 23, 24, 13 et 126, 133, 131, 132, 113) en fonction du format
E des volets du feuillet 10 ou 110. Pour cela, ces divers postes peuvent coulisser
le long de glissières prévues sur la machine et être bloqués en position relative,
les chemins de glissement du feuillet 10 ou 110 puis des tronçons de ce feuillet étant
constitués par des tapis pouvant se dévider d'enrouleurs à rappel élastique comme
cela est représenté à titre d'exemple, à la figure 2, avec les tapis de glissement
137 et 138 et leurs enrouleurs respectifs 139 et 140.
[0034] Dans le cadre de la fabrication d'un mailer traditionnel, le dispositif de la figure
1 ou de la figure 2 est incorporé à la chaîne de fa- brigation et constitue une partie
de la machine de façonnage. Chaque feuillet se déroule d'une bobine respective et
passe par les divers postes traditionnels d'impression, de perforations, de coupes,
d'encollage ou autres enductions pour arriver à la partie terminale représentée. Cependant,
bien évidemment, le défilement des feuillets intermédiaires doit.être moins rapide
que celui des feuillets supérieur et inférieur d'un bout à l'autre du façonnage. En
aval du poste de scellement le façonnage est achevé dans un poste de pliage en paravent,
éventuellement après adjonction par gaufrage latéral d'une bande de couverture.
[0035] Cependant, le procédé d'insertion des documents intérieurs avec le dis, ositif décrit
ci-avant, se prête particulièrement bien à la mise en œvre chez l'utilisateur, ce
qui permet de résoudre bien des problèmes. En effet, il suffit à l'utilisateur d'alimenter
le dispositif à partir de "paravents" des divers feuillets, les feuillets 11 et 12
(ou 111 et 112) lui étant fournis, éventuellement avec impressions diverses, prêts
à l'emploi et les feuillets 10 (ou 110) ayant été préalablement remplis par son imprimante
mécanographique (en frappe simple, ou en Y avec pliage longitudinal). Ainsi, au moins
un, mais éventuellement tous les documents intérieurs peuvent recevoir une frappe
directe permettant une exploitation par lecture optique ou magnétique. Pour cette
nise en oeuvre par l'utilisateur, on évitera le scellement par colle ordinaire (nécessitant
un poste d'encollage dans le dispositif) et l'on préférera un poste de thermosoudage
pour l'activation de filets thermo-adhésifs déposés de fabrication sur le feuillet
11 et/ou le feuillet 12 (ou 111 et 112). En aval du poste de scellement, l'assemblage
est acheminé directement ou non vers un appareil de mise à l'unité et éventuellement
d'affranchissement. Afin.d'éviter tout besoin de repérage, le feuillet supérieur 12
(ou 112) est muni de fenêtres 27 correspondant à l.emplacement de l'identification
du destinataire sur le feuillet 10 (ou 110) ; cependant, pour éliminer une gâche éventuelle,
il est utile de prévoir en divers points des circuits des divers feuillets des indicateurs
de présence (palpeurs ou cellules photo-électriques).
[0036] Dans le cas le plus courant où l'on prévoit des fenêtres 27 et où le feuillet 10
(ou 110) est unique, avec pliage longitudinal éventuel, il faut remarquer que, non
seulement le document intérieur ou les deux documents intérieurs reçoivent une frappe
directe, avec tous les avantages que cela comporte (netteté; exploitation par lecture
optique ou magnétique) mais, en outre, il n'y a besoin d'aucun report de la frappe
d'un élément à l'autre. Ainsi, tous les feuillets sont en papier odinaire, ce qui
correspond à une importante économie par rapport aux articles similaires actuellement
connus.
[0037] L'invention n'est pas limitée à l'exemple de réalisation décrit et représenté. Tout
d'abord elle concerne uniquement le mode d'insertion du ou des documents intérieurs,
quels que soient les traitements et façonnages subis par les feuillets continus avant
leur mise en superposition et quel que soit le moyen d'assemblage des feuillets supérieur
et inférieur (collage, soudure, thermocollage par cylindres chauffants ou par passage
dans un four ou par tout autre moyen de chauffage etc.). En outre, des modifications
peuvent être apportées aux moyens mécaniques utilisés pour la mise en oeuvre du procédé,
sans pour cela sortir du cadre de.l'invention.
1) Procédé de fabrication d'un ensemble continu de plis fermés avec inserts, postaux
ou similaires, comprenant la solidarisation d'un feuillet continu inférieur et d'un
feuillet continu supérieur, par scellement le long de leurs bords longitudinaux et
le long de bandes transversales chevauchant des lignes d'affaiblissement concordantes,
d'espacement constant E
1 et destinées à la séparation de l'ensemble en plis unitaires, scellement réalisé
notamment par pression dans un poste comprenant à l'entrée au moins une paire de rouleaux
entraîneurs entre lesquels sont engagés les deux feuillets susmentionnés,achéminés
vers ladite entrée à la même vitesse V de défilement,égale à la vitesse tangentielle
des rouleaux entraîneurs, le long de parcours distincts, caractérisé en ce qu'il consiste
à quider et entraîner vers les rouleaux entraîneurs(13,113)d'entrée du poste de scellement,
à une vitesse V
2 inférieure à V
1 et le long de parcours respectifs,au moins un feuillet intermédiaire (10,110) de
largeur inférieure à celle des feuillets inférieur(11,111) et supérieur (12,112) et
muni de lignes d'affaiblissement (10a) ayant un espacement constant E inférieur à
E
1, le tout de manière telle que

à sectionner ledit feuillet intermédiaire (10,110) le long de chacune de ses lignes
d'affaiblissement (lOa) au moment de leur passage dans un poste de sectionnement situé
en amont du poste de scellement, et, enfin à amener successivement,à une vitesse moyenne
sensiblement égale à V
1, chacun des tronçons du feuillet intermédiaire (10,110)considéré ainsi formés, en
prise avec les rouleaux entraîneurs(13, 113) d'entrée du poste de scellement entre
les deux feuillets inférieur (11,111) et supérieur (12,112) susmentionnés.
2) Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que dans le poste de sectionnement
d'un feuillet intermédiaire, à une distance de l'entrée du poste de scellement comprise
entre une fois et deux fois le pas E2 des lignes d'affaiblissement (lOa) du feuillet intermédiaire (10,110)considéré, est
pratiqué sur chacune desdites lignes d'affaiblissement(10a) une incision d'amorce
de rupture et qu'à une distance de l' entrée susmentionnée, inférieure à E2, le feuillet intermédiaire considéré est soumis à une accélération instantanée produite,
au plus tôt, en même temps que l'incision.
3) Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que dans le poste de sectionnement,
le tronçonnage du feuillet intermédiaire considéré résulte d'une coupe et que l'instant
de la fin de la coupe d'un tronçon coïncide avec celui de l'engagement de l'extrémité
opposée dudit tronçon entre les rouleaux de l'entrée du poste de scellement, c' est-à-dire
coincide avec le début de l'entraînement à la vitesse V1 du tronçon considéré.
4) Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'à une distance des rouleaux
entraîneurs(13,113)d'entrée du poste de scellement supérieure à E2, chaque feuillet intermédiaire(10,110) est soumis tout d'abord à une accélération
brutale lui imprimant une vitesse V largement supérieure à V2 de manière à déterminer le sectionnement franc des tronçons successifs dudit feuillet,
par éclatement le long des lignes d'affaiblissement (lOa), puis à un ralentissement
contrôlé ramenant sensiblement à la valeur V1 la vitesse moyenne de chaque tronçon sur cette dernière partie du parcours avant
son entrée dans le poste de scellement.
5) Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que
l'un au moins des feuillets intermédiaires est formé par le pliage longitudinal d'un
feuillet plus large, pliage réalisé ce façon connue à l'entrée du parcours respectif
dudit feuillet.
6) Dispositif pour l'assemblage selon le procédé de la revendication 1 d'un ensemble
continu de plis, postaux ou similaires, à partir d'une pluralité de feuillets continus,
à savoir un feuillet supérieur, un feuillet inférieur et au moins un feuillet intermédiaire,
chaque feuillet portant un alignement de perforations marginales disposées le long
d'au moins l'un de ses bords longitudinaux et destinées à coopérer avec des entraîneurs
à picots pour le guidage et l'entraî- nenent du feuillet considéré, le long d'un circuit
respectif aboutissant à une paire de rouleaux entraîneurs roulant l'un contre l'autre
qui constitue l'entrée d'un poste de scellement par pression, chaque feuillet portant
également des lignes transversales équidistantes d' affaiblissement dont l'espacement
ou "pas" est prédéterminé, caractérisé en ce que les entraîneurs à picots(17,117)
de chaque feuillet intermédiaire(10,110)tournent plus lentement que ceux(18,19) des
feuillets inférieur(11,111) et supérieur(12,112), tandis que le pas des lignes d'affaiblissement
d'un feuillet est directement proportionnel à la vitesse de défilement dudit feuillet,
que vers la fin du parcours d'approche du poste dé scellement de chaque feuillet intermédiaire(10,110),
est disposé un poste(26,126)de coupe de rive pour l'élimination des marges perforées
d'entraînement, puis un poste de mise à l'unité par sectionnement le long des lignes
d'affaiblissement (10a) et que l'acheminement des tronçons successifs du feuillet intermédiaire ainsi formés
jusqu' aux rouleaux entraîneurs(13,113) d'entrée du poste de scellement,où ils sont
introduits entre lesdits rouleaux et entre les deux feuillets inférieur(11,111) et
supérieur (12,112), est assuré par des moyens transporteurs tels que la vitesse moyenne
entre l'instant de la rupture et celui de l'entrée au poste de scellement est sensiblement
égale à la vitesse de défilement V des feuillets inférieur (11,111) et supérieur (12,112)
susmentionnés.
7) Dispositif selon la revendication 6, pour l'assemblage d'un ensemble selon le procédé
de la revendication 2, caractérisé en ce que le poste de mise à l'unité de chaque
feuillet intermédiaire(10,110i comporte d'une part, un couteau (13) d'amorce de rupture
des lignes d'affaiblissement (lOa), situé en amont des rouleaux entraîneurs (13) d'entré
du poste de scellement, à une distance de ces derniers compris entre une fois et deux
fois le pas desdites lignes d'affaiblissement, et, d'autre part,entre lesdits rouleaux
entraîneurs (13)et ledit couteau(13) d'amorce de rupture, un accélérateur instantané
de défilement (24) à action intermittente sensiblement synchrone avec celle du couteau.
8) Dispositif selon la revendication 6 pour l'assemblage d'un ensemble selon le procédé
de la revendication 3, caractérisé en ce que le poste de mise à l'unité de chaque
feuillet intermédiaire est consti- tué par un dispositif rotatif de coupe dont la
vitesse tangentielle est égale à la vitesse de défilement du feuillet considéré en
amont dudit poste et qu'il est disposé de façon telle que l'instant de la fin de la
coupe d'un tronçon coïncide avec le début de l'entraînement dudit trcn- çon entre
les deux feuillets inférieur et supérieur.
9) Dispositif selon la revendication 6 pour l'assemblage d'un ensemble selcn la revendication
4, caractérisé en ce que le poste de mise à l'unité de chaque feuillet intermédiaire
est constitué par un rupteur duquel chaque tronçon du feuillet considéré, soumis à
une forte accélération, sort à une vitesse supérieure à V1 et que ledit rupteur est suivi d'au moins une paire de rouleaux d'entraînement et
de régulation dont la vitesse de rotation est réglée automatiquement par les signaux
fournis par un détecteur situé en aval de manière à ramener la vitesse moyenne entre
la rupture et l'entrée du poste de scellement à une valeur sensiblement égale à V1.
10) Dispositif selon l'une quelconque des revendications 6 à 9, caractérisé en ce
qu'un dispositif de pliage longitudinal est disposé à l'entrée'du parcours d'au moins
un feuillet intermédiaire.