[0001] L'invention a pour objet un appareillage pour dater un évènement par rapport à des
signaux d'horloge, notamment un évènement représenté par l'arrivée d'un front d'impulsion
en un lieu pourvu d'une horloge.
[0002] Pour synchroniser deux ou un plus grand nombre d'horloges espacées à la surface de
la terre, par exemple des horloges atomiques, sans déplacer ces horloges, on a proposé
d'émettre, à partir du site de chaque horloge, une ou deux séries d'impulsion (s)
laser à des instants qui peuvent être repérés avec une grande précision en référence
à l'horloge dudit site. Les impulsions laser en provenance de deux sites distincts
sont dirigées vers un objectif commun placé de manière à "voir" simultanément ces
deux sites, ledit objectif étant avantageusement un satellite de la terre, et on détermine
l'intervalle de temps séparant l'arrivée sur le satellite d'impulsions laser provenant
d'une horloge de celles provenant de l'autre horloge.
[0003] La détermination de cet intervalle de temps s'effectue en datant l'arrivée respective
de chacune de ces impulsions laser sur le satellite à l'aide d'une horloge dont est
muni le satellite et en mesurant l'écart entre les deux dates correspondantes. Cette
dernière mesure peut s'effectuer au sol à l'aide des informations retransmises par
le satellite sur les dates respectives d'arrivée des deux impulsions.
[0004] Dans cette application, la précision de chaque datation doit être exceptionnellement
élevée, meilleure que la nanoseconde.
[0005] La présente invention résout ce problème et permet d'effectuer des datations avec
une très grande précision d'évènements tels que l'arrivée d'une impulsion laser sur
un satellite.
[0006] Conformément à l'invention, il est proposé un dispositif de datation d'un événement
par rapport à une référence de temps fournie par des signaux d'horloge comprenant
:
un circuit d'intégration ;
des moyens pour produire un signal de charge et un signal de décharge de ce circuit
d'intégration dont les amplitudes respectives sont telles que le taux de charge du
circuit d'intégration soit grand par rapport à son taux de décharge ;
des moyens de commande pour déclencher l'application du signal de charge au circuit
d'intégration en réponse à une impulsion représentative dans le temps de l'évènement
à dater, et pour interrompre l'application du signal de charge de ce circuit d'intégration
dernier en réponse à un signal d'horloge suivant ladite impulsion et provoquer sa
décharge ;
un détecteur propre à détecter qu'un niveau de décharge prédéterminé a été atteint
par le circuit d'intégration ; et
un dispositif de mesure du temps écoulé entre le début de la décharge et la détection
dudit niveau de décharge prédéterminé,
les moyens pour produire le signal de charge comprenant des moyens propres à faire
passer un premier courant prédéterminé dans un premier circuit ou circuit de dérivation
indépendant du circuit d'intégration, et, un premier et un deuxième organe de commutation
de caractéristiques électriques pratiquement identiques respectivement montés sur
le premier circuit et sur le circuit d'intégration et commandés individuellement ou
de façon indépendante par lesdits moyens de commande en opposition l'un par rapport
à l'autre pour interrompre ledit premier courant sur le premier circuit et le laisser
passer dans le circuit d'intégration, d'une manière simultanée, en réponse à l'impulsion
présentative de l'évènement à dater, et vice versa en réponse au signal d'horloge
commandant l'interruption de la charge.
[0007] Ainsi, conformément à cette disposition, il est possible d'obtenir une commutation
extrêmement précise du début de la charge d'un intégrateur avec un minimum de phénomènes
transitoires. En prévoyant que le premier courant est déjà stabilisé à un niveau prédéterminé
dans un circuit parallèle au circuit d'intégration, et en commutant ce premier courant
vers le circuit d'intégration, on réduit les transitoires. En outre, par le jeu de
la commande rigoureusement symétrique des organes de conmutation utilisés à cet effet
on évite tout retard à la commutation du courant dans l'un des circuits de dérivation
et d'intégration par rapport à l'autre, aussi bien au début qu'à la fin de la période
de charge.La commande de chacun de ces organes peut être réalisée d'une façon extrêne-
ment franche entre une condition de blocage dans laquelle les courants de fuites sont
réduits au minimum, et une condition passante dans laquelle ces organes de commutation
affectent peu ledit premier courant. Ces précautions sont particulièrement utiles
pour un équipement embarqué à bord d'un satellite et destiné à fonctionner sur de
longues durées sans possibilité d'intervention humaine et en subissant l'action de
variations de températures qui peuvent être importantes.
[0008] Conformément à une forme de réalisation, le signal de charge est composé par la superposition
du premier courant prédéterminé et d'un courant de décharge, d'amplitude beaucoup
plus faible et de sens opposé au prenier courant, qui est appliqué au circuit d'intégration
dès le début de la période de charge. A la fin de la charge, seul le premier courant
prédéterminé est à nouveau commuté pour traverser le premier circuit et le courant
de décharge reste appliqué au moins jusqu'à la fin de la période de décharge du circuit
d'intégration, La commande de ce courant de décharge en dehors des périodes de charge
et de décharge peut être effectuée à l'aide d'un dispositif de commutation qui établit
un court-circuit aux bornes du dispositif d'intégration par lequel s'écoule le courant
de décharge en dehors des périodes de fonctionnement de ce dernier.
[0009] Avantageusement, on prévoit de réguler le premier courant prédéterminé afin de maintenir
à un niveau constant le courant traversant le premier circuit à la sortie du premier
organe de commutation pour compenser les variations de caractéristiques électriques
de ce dernier. Dans la mesure où ces variations sont sensiblement identiques pour
le deuxième organe de commutation dont les caractéristiques ont été choisies aussi
voisines que possible de celles du premier organe , on assure ainsi indirectement
une régulation du niveau de courant à la sortie du deuxième organe de commutation
dans le circuit d'intégration pendant les courtes périodes de fonctionnement en charge
de ce dernier.
[0010] Conformément à un mode de réalisation avantageux de la commande de la commutation,
il est prévu un circuit à retard pour retarder l'instant d'interruption de la charge
(et par conséquent le début de la décharge) du circuit d'intégration pendant un temps
au moins égal au temps mis par ce dernier pour atteindre un régime de charge linéaire
après la réception de l'impulsion représentative de l'évènement à dater.
[0011] Cette réalisation est d'un intérêt particulier lorsqu'on désire déterminer l'intervalle
de-.temps séparant deux évènements. Dans - ce cas, en effet, le défaut de linéarité
de la charge d'un condensateur au début de son régime n'intervient pas sur la précision
de la détermination, dans la mesure où l'interruption de la charge de l'intégrateur
n'est entreprise qu'à partir d'un état où celle-ci est devenue linéaire.
[0012] La durée de décharge du circuit d'intégration fournit une mesure de l'intervalle
de temps séparant l'arrivée de l'évènement à dater de l'impulsion d'horloge qui suit
immédiatement. Avantageusement, on utilise, pour le chronométrage de cette durée de
décharge, des moyens de comptage des impulsions de l'horloge de référence employée
pour le repérage de l'impulsion représentative de l'évènement à dater. La lecture
de la durée de décharge se fait de préférence en laissant ces moyens de comptage fonctionner
en permanence et en venant lire l'état instantané du compteur au début et à la fin
de la période de décharge en réponse aux signaux correspondants.
[0013] L'invention est avantageusement utilisée pour la datation d'impulsions laser reçues
par un satellite, en vue notamment de la synchronisation d'horloges atomiques situées
en des sites distincts au sol.
[0014] D'autres aspects et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description
qui va suivre, faite à titre d'exemple, en référence aux dessins annexés, dans lesquels
:
la figure 1 représente schématiquement un satellite et des stations terrestres avec
lesquelles il communique en vue de la mise en oeuvre de l'invention ;
la figure 2 est un schéma synoptique d'un circuit pour la détermination de la position
d'une impulsion laser par rapport à une horloge de référence ;
la figure 3 est un schéma synoptique du circuit de chronométrage utilisé en aval du
dispositif de la figure 2 ;
la figure 4 est un diagramme illustrant le fonctionnement en charge et en décharge
d'un circuit d'intégration utilisé pour la datation de l'impulsion laser ;
la figure 5 est un diagramme de signaux illustrant le fonctionnement des différentes
parties du circuit de la figure 2 ; et,
la figure 6 représente le détail d'un des circuits de la figure 2.
[0015] Le satellite S (figure 1), qui peut être un satellite "spinné", c'est-à-dire stabilisé
par rotation, comprend un appareillage optique 21 (figure 2) propre à projeter sur
un convertisseur photoélectrique 22 un pinceau laser provenant de l'une et/ou de l'autre
d'une multiplicité de stations P1, P2,
P3, etc... équipées chacune d'une horloge, par exemple une horloge atomique. Dans cet
exemple, le but de l'installation est de synchroniser lesdites horloges en déterminant
l'intervalle de temps qui sépare une impulsion d'une horloge d'une impulsion d'une
autre horloge, afin de déterminer l'écart de synchronisme entre les horloges.
[0016] Le convertisseur 22 peut comprendre une photodiode ou autre cellule photoélectrique
unique, comme représenté, ou bien une multiplicité de photodiodes dont chacune est
affectée à une longueur d'onde utilisée par une ou plusieurs stations d'émission.
[0017] Chaque station P émet une impulsion laser dans un créneau de temps qui lui est affecté,
et bénéficie avantageusement d'une multiplicité de créneaux, par exemple, une centaine,
de manière que la mesure corresponde à une moyenne de mesures.
[0018] Les émissions d'impulsions laser par chacune des stations sont datées à l'aide de
leur horloge atomique et l'installation portée par le satellite S a pour but de dater
l'arrivée d'une impulsion laser émise par un poste et l'arrivée de celle émise par
un autre poste de sorte qu'il soit possible de connaître l'intervalle de temps séparant
ces arrivées et d'effectuer sur les horloges atomiques de l'un et/ou de l'autre poste
les ajustements requis pour amener ces dernières en synchronisme exact pour tenir
compte de leur décalage ou bien d'être informé sur la valeur de celui-ci. L'information
sur l'instant d'impact de chaque impulsion laser sur le satellite S, instant déterminé
par référence à des signaux d'horloge disponibles sur le satellite est, dans ce but,
envoyée par télémesure chacune des stations ou bien, de préférence, vers une station
centrale C liée par télémesure non seulement au satellite S mais également aux divers
postes.
[0019] L'appareillage optique 21 comprend un réflecteur pour réfléchir vers chaque station
le pinceau laser qu'il reçoit de ladite station. La mesure à chaque station, par exemple
à ladite station Pl, de l'intervalle de temps qui sépare l'instant d'émission de l'impulsion
de l'écho ainsi reçu par réflexion fournit l'information sur le temps de trajet de
l'impulsion entre ladite station et le satellite.
[0020] outre le réflecteur, non représenté, l'appareillage optique 21 comprend des moyens
pour diriger l'énergie laser atteignant le satellite vers une photodiode 22 à travers
une optique telle qu'une lentille non représentée.
[0021] La sortie électrique 24 de la photodiode 22 est connectée à travers un amplificateur-détecteur
25 à une entrée CE27 d'une bascule 28 de type D, dont l'entrée D29 est fixée à un
niveau stable équivalent à un niveau logique 1 en permanence. La bascule 28 comporte
une entrée de remise à zéro R30 et deux sorties, directe et inverse, respectivement
Q 31 et Q 32. La sortie Q 31 de la bascule 28 est reliée, d'une part, à une entrée
de commande 35 d'un circuit de commutation 36 propre, dans une première condition,
à court-cicuiter deux bornes terminales 37 et 38 et, dans une deuxième condition,
à interrompre le court-circuit entre les terminaux 37 et 38. La sortie Q 31 est également
reliée à l'entrée D40 d'une bascule 41 de type D, par une liaison 33. La bascule 41
reçoit sur son entrée d'horloge CE42 des signaux de sortie.d'un amplificateur 43,
lui-même alimenté par un circuit d'horloge 44, fonctionnant dans l'exemple choisi
à une fréquence de 15 MHz.
[0022] Le circuit de bascule 41 comporte une sortie Q 45 reliée, à travers un circuit à
retard 46, qui peut être constitué par un branchement en série de deux portes logiques,
à une entrée 47 d'une porte OU 48 dont l'autre entrée 49 est connectée à la sortie
Q 32 de la bascule 28. La sortie du circuit à retard 46 est également reliée à un
circuit d'interface 50 par une liaison 51 transmettant à ce circuit une information
dite de début de conversion. Compte tenu du temps de fonctionnement de l'interface
50, il est également possible de connecter la ligne 51 en amont du circuit de retard
46. De cette interface 5
0 est issue une ligne 53 de remise à zéro RAZ connectée à l'entrée R 30 de la bascule
28. L'interface 50 reçoit également sur une entrée 54 des signaux issus d'une sortie
inverseuse 55 de l'amplificateur de signaux d'horloge 43. Cette interface par ailleurs
possède un certain nombre de sorties qui seront explicitées ci-après.
[0023] La porte OU 48 comporte une sortie directe 58 et une sortie inverseuse 60, la première
sortie 58 étant connectée à la base 61 d'un transistor de type NPN Q71 tandis que
la sortie inverseuse 60 de la porte OU 48 est reliée à la base 62 d'un transistor
Q72 choisi pour avoir des caractéristiques aussi proches que possible de celles du
transistor Q71. Ces deux transistors Q71 et Q72 ont leurs émetteurs connectés en commun
à une borne 65 d'un générateur de courant réglable 66 fournissant un courant désigné
ci-après par la lettre I. A son extrémité 67 opposée à la borne 65, le générateur
66 est raccordé à une source de tension qui, dans l'exemple considéré, est de -15
volts. Le courant nominal du générateur 66 est d'environ 2
0 milli-ampères dans cet exemple. Le générateur de courant 66 possède une entrée 68
susceptible de recevoir un signal de tension d'un circuit de comparaison 70 commandant
le niveau de courant fourni par ce générateur dans un but de régulation comme il sera
expliqué ci-après. Le circuit de comparaison 70 reçoit sur son entrée 73 un signal
de tension prélevé au collecteur 75 du transistor Q71 auquel cette entrée 73 est raccordée.
Le circuit comparateur 70 possède une deuxième entrée 74 susceptible de recevoir une
tension de référence stabilisée par diode
Zener et fournissant une référence à partir de laquelle le niveau du courant du générateur
66 est régulé.
[0024] Le collecteur 75 du transistor Q71 est relié à la masse M par l'intermédiaire d'une
résistance R78. Une borne d'entrée 37 du circuit de commutation 36 est également à
la masse. Le collecteur 76 du transistor Q72 est relié directement à la borne 38 du
circuit de commutation 36, cette borne 38 étant elle-même connectée à une extrémité
d'un deuxième générateur à courant constant 80 dont l'autre extrémité 81 est reliée
à une source de tension, par exemple de +12 volts. Ce générateur 80 est propre à produire
un courant auquel il sera fait référence ci-après sous la désignation i, i étant dans
l'exemple choisi d'un ordre de grandeur de 20 micro-ampères, c'est-à-dire environ
mille fois plus faible que le courant I. Un condensateur
C84 est également connecté entre les bornes 37 et 38, son armature 85 étant reliée
à la borne 37 et donc à la masse, tandis que son armature 86 est reliée à la borne
38. Cette armature 86 est également reliée à l'entrée d'un détecteur de niveau 88
dont la sortie 90 est connectée, d'une part à une i ligne de fin de conversion 92
propre à transmettre une information lorsque la décharge du condensateur C84 a pris
fin, et d'autre part, par l'intermédiaire d'une ligne 94, à une entrée 95 du circuit
de commutation 36 afin de rétablir la liaison entre les bornes 37 et 38 dès qu'un
signal apparaît sur la sortie 90 du comparateur ou détecteur de niveau 88.
[0025] L'entrée 35 du circuit de commutation 36 est reliée (figure 6) à une armature d'un
condensateur 103, dont l'autre armature est reliée à la base 104 d'un transistor PNP
105 et, à travers une résistance 107 à l'entrée 95 du circuit 36 issue de la sortie
90 du détecteur 88.
[0026] Une résistance 110 reliée entre une source de potentiel négatif (-v) et la base 104
forme avec la résistance 1
07 un circuit de polarisation de cette base à une valeur suffisamment basse, lorsque
le détecteur 88 est au repos , pour que le transistor 105, dont l'émetteur 111 est
relié à la jonction 37 et le collecteur 113 à la jonction 38 à travers une résistance
112, soit'passant. Dans cet état, le transistor 105 court- circuite le condensateur
C84 en maintenant seulement entre les armatures 85 et 86 une tension résiduelle égale
à la chute de potentiel du courant i dans la résistance 112. Cette chute de potentiel
est toujours supérieure à la tension de décalage du comparateur 88 afin de permettre
une commutation franche de celui-ci lorsqu'un signal de charge du condensateur est
appliqué sur son entrée négative 120, l'entrée positive 121 étant reliée à la masse.
[0027] Le principe général de fonctionnement est le suivant : Dès l'arrivée d'une impulsion
laser, on commence à charger le condensateur C84 à un taux stable et relativement
élevé. on arrête la charge lors de la réception du premier signal de l'horloge de
référence 44 portée par le satellite suivant la réception de l'impulsion laser. A
partir de cet instant, on permet la décharge du condensateur C84 à un taux connu,
environ mille fois plus faible que le taux de charge et on mesure le temps de décharge
de ce condensateur. L'horloge 44 est utilisée pour ce chronométrage, comme il sera
indiqué ci-après. La fin de la décharge est détectée par le détecteur 88 qui émet
alors un signal de fin de conversion que l'on date pour mesurer le temps écoulé.
[0028] Le fonctionnement détaillé sera bien compris si l'on se réfère à la figure 2 en même
temps qu'aux diagrammes de signaux représentés sur la figure 5.
[0029] Avant la réception d'une impulsion laser, le circuit de commutation 36 est dans sa
position fermée (niveau O sur le diagramme SA de la figure 5). La sortie
Q31 est à son niveau O, Q32 étant au niveau 1 (figure 5 C). L'horloge 44 produit un
signal crénelé
H, tel que représenté à la figure 5 D, sur l'entrée
CE42 de la bascule 41 ; la sortie Q45 de cette bascule se trouve au niveau O ; la base
de Q71 est alimentée par la sortie Q32 de la bascule 28 à travers la porte OU 48,
ce qui maintient le transistor Q71 à l'état conducteur. La base de
Q72 n'est pas alimentée et ce dernier transistor est bloqué (figure 5 G). Le condensateur
C84 est déchargé, ses armatures étant court-circuitées par le circuit de commutation
36 (figure 5 H).
[0030] L'arrivée d'une impulsion laser sur la photodiode 22 se traduit par la production
d'une impulsion électrique sur la sortie 24 de celle-ci dont le front avant est admis,
après amplification, sur l'entrée d'horloge CE27 de la bascule 28 et fait passer la
sortie Q31 de cette dernière à un niveau 1, ce qui a pour effet d'ouvrir le circuit
de commutation 36, interrompant le court-circuit entre les bornes 37 et 38. Simultanément,
le niveau de la sortie Q32 est passé à 0, interrompant ainsi la tension d'alimentation
de la base 61 du transistor Q71, qui se trouve bloqué, et provoquant par la sortie
inverseuse 60 la mise en conduction du transistor Q72 dont la base 62 se trouve maintenant
alimentée. La borne 38 est donc maintenant reliée au générateur de courant 66 et le
condensateur
C84, dont les armatures ne sont plus en court-circuit, commence à se charger négativement
(figure 5 H) sous l'effet d'un courant égal à (I-i) si l'on fait abstraction pour
le moment du courant base émetteur du transistor Q72.
[0031] Le fonctionnement détaillé du circuit de commutation 36 est le suivant : le signal
de la sortie Q31 (figure 6) charge le condensateur 103 à un niveau qui provoque la
coupure du transistor 105. Sous l'effet de la charge du condensateur C84, le niveau
de tension à la sortie du détecteur 88 s'élève et vient confirmer par l'entrée 95
la polarisation en non conduction de la base 104.
[0032] En même temps que les sorties
Q31 et Q32 de la bascule 28 changeaient d'état, l'entrée D40 de la bascule 41 se trouve
portée au niveau 1. Cette bascule est donc prête à basculer à la réception du prochain
front d'horloge en provenance du circuit 44. Ce front FA est représenté sur la figure
5 D. Il provoque le changement d'état de la sortie
Q45 lequel est transmis par le circuit à retard 46. (Ce dernier peut être constitué
simplement par la mise en série de deux portes dont les délais de transition s'accumulent
pour fournir un léger retard, suffisant cependant pour remplir la fonction explicitée
ci-après). A l'issue de ce retard désigné par δ sur la figure 5 E., un signal est
présent sur l'entrée 47 de la porte OU 48 qui va rétablir les sorties 58 et 60 dans
leur état initial en entraînant la conduction de Q71 et le reblocage de Q72 respectivement.
Dès lors, le condensateur C84 commence à se décharger sous l'effet du courant i, le
courant I étant dévié par le transistor Q71. Cette décharge est représentée sur la
figure 5
H par la ligne de pente positive faible qui, dans la réalité est d'environ mille fois
moins inclinée que la droite de charge à pente négative la précédant. La durée de
cette décharge est chronométrée par des moyens qui seront explicités ci-après.
[0033] A la fin de la décharge du condensateur C84, le retour de l'armature 86 a un niveau
de potentiel voisin de 0, fait retomber la tension de sortie 90 du détecteur 88. La
tension de la base 104 s'abaisse et le transistor 105 laisse passer un courant suffisant
pour empêcher le condensateur C84 de se charger sensiblement en sens inverse sous
l'action du courant i à un niveau indésirable.
[0034] La retombée de la tension de sortie 90 du détecteur 88 (signal de fin de conversion)
commande le transfert de l'information de datation dans une mémoire décrite ci-après,
et à la fin de celui-ci, la remise à zéro de la bascule 28 dont les sorties Q31 et
Q32 changent d'état et provoquent, d'une part, la remise à sa tension de repos du
condensateur C84 et d'autre part, au top d'horloge suivant, la remise de la sortie
Q45 à son état initial. La remise à sa tension de repos du condensateur
C84 intervient lorsque la sortie
Q31 revient à son état initial en ramenant la tension de polarisation de la base 1
04 à un niveau qui rétablit la pleine conduction du transistor 105 (figure 6).
[0035] On conçoit que si la fréquence du signal d'horloge propre au satellite issue du circuit
44, est à titre d'exemple, de 15MHz, la période correspondante entre deux fronts d'horloge
soit très grande par rapport à la précision, d'une nanoseconde ou moins, requise pour
dater l'arrivée des impulsions laser sus-mentionnées. Le circuit qui vient d'être
décrit permet de localiser dans le temps la position de l'arrivée d'une telle impulsion
entre deux fronts d'horloge successifs, tels que FA sur la figure 5 D, en mesurant
le temps de décharge du condensateur. Ce temps est, en effet, très long et peut être
mesuré par le comptage d'un nombre correspondant de créneaux de cette même horloge.
Si, par exemple, le taux de décharge du condensateur est mille fois inférieur au taux
de charge de ce dernier, le niveau de charge correspondant à l'intégration continue
entre deux créneaux d'horloge successifs sera déchargé sur un intervalle de temps
dilaté correspondant à mille créneaux de cette même horloge. Si le temps de décharge
chronométré correspond par exemple à 600 créneaux, on en déduit que l'impulsion laser
avait été reçue à un instant précédant l'arrivée du signal d'horloge ayant déclenché
la décharge d'un intervalle égal à soixante pour cent (60 %) de la période de cette
horloge à une constante près dépendant du retard δ.
[0036] La courbe représentative de la charge du condensateur C84 est montrée sur la figure
4. Elle présente une partie initiale a non linéaire, suivie d'une partie b, linéaire.
La charge se poursuit jusqu'à l'instant H d'arrivée du signal d'horloge retardé sur
l'entrée 47 de la porte OU 48. Le transistor Q72 se bloque, tandis que le transistor
Q71 se débloque et le condensateur C84 se décharge linéairement.
[0037] On a montré en trait pointillé sur la figure 4, en d la droite de la charge théorique
du condensateur C84 après l'arrivée de l'impulsion laser au temps t
l. On a représenté également les courbes de charge et de décharge théoriques et réelles
pour une impulsion laser parvenant au temps t
2. Les signaux de fin de conversion sont fournis respectivement aux temps T
1 et T
2 pour les courbes réelles (trait plein) et T'
l et T'
2 pour les courbes théoriques (trait pointillé). La datation des impulsions laser s'effectuant
par différence, on constate que : T
l-T
2 = T'
1-T'
2 et donc que l'information de. datation correspond aux conditions théoriques aussi
longtemps que le signal d'horloge faisant passer de la charge rapide à la décharge
lente se produit sur une partie rectiligne de la courbe de charge.
[0038] Le circuit de retard 46 montré sur la figure 2 a pour fonction de retarder l'application
sur la porte OU 48 du signal d'horloge suivant immédiatement l'arrivée de l'impulsion
laser pendant un temps au moins égal au temps δ nécessaire au condensateur C84 pour
acquérir un régime de charge linéaire. L'instant H auquel les transistors Q71 et Q72
sont commutés pour aborder la décharge de C84 est donc toujours séparé de l'arrivée
de l'impulsion laser d'un intervalle qui peut être pris par exemple, égal au dixième
de la période de l'horloge 44. Ainsi, la décharge ne peut pas débuter en un point
d'une portion non linéaire de la courbe de charge du condensateur
C84. Si l'impulsion laser suit de très près une impulsion d'horloge ou un front d'horloge,
il est possible que la durée de charge du condensateur soit légèrement supérieure
à une période de cette horloge. Dans ces conditions, le nombre d'impulsions comptées
pendant la décharge du condensateur pourra être légèrement supérieur à K, K étant
le facteur de dilatation de l'échelle des temps utilisé pour effectuer la datation
de la réception d'une impulsion laser entre deux impulsions d'horloge.
[0039] Grâce à ces dispositions, il est possible d'utiliser sur le satellite une horloge
de fréquence relativement basse, de l'ordre de la dizaine de MHz : On obtient cependant
une datation avec une précision supérieure à la nanoseconde, de l'ordre de quelques
dizaines de picosecondes. La consommation en énergie électrique reste modérée et l'équipement
du satellite léger. L'invention prévoit des mesures contribuant à l'obtention d'une
telle précision.
[0040] Pour une parfaite stabilité du niveau du courant de charge utilisé - une très faible
erreur sur celui-ci pouvant se traduire par des différences considérables de temps
de décharge en échelle dilatée -, on utilise des transistors Q71 et Q72 ayant des
caractéristiques aussi voisines que possible.
[0041] En outre, comme indiqué précédemment, le courant de charge du condensateur C84 n'est
pas rigoureusement égal à la différence (I-i) des courants issus des générateurs 66
et 80, mais à la différence entre le courant de collecteur (point 76) du transistor
Q72 et le courant i. Ce courant de collecteur est lui-même égal à la différence du
courant I et du courant base-émetteur du transistor Q72. Le courant base-émetteur
de ce transistor pouvant varier, on régule le courant I et, étant donné que le transistor
Q72 n'entre en fonctionnement que pendant de brèves durées, on effectue de préférence
une régulation du courant de collecteur Q71. Ainsi, pendant les périodes de conduction
du transistor Q71, la tension de collecteur (tension au point 75) est prélevée par
le comparateur 70 et comparée à une tension de référence admise sur l'entrée 74 de
ce comparateur. Le courant du générateur 66 est ajusté en fonction du signal d'erreur
apparaissant à la sortie du comparateur 7
0. Le signal de tension de collecteur est représentatif du courant collecteur traversant
la résistance R78. Les transistors Q71 et Q72 étant très voisins l'un de l'autre,
tant en ce qui concerne leur environnement que leurs caractéristiques, la compensation
du courant I, pour tenir compte des variations du courant base-émetteur de l'un, est
convenable, à une très faible erreur près, pour tenir compte des variations du couant
base-émetteur de l'autre. Lorsque le transistor Q72 entre en conduction, son courant
de collecteur, qui assure la charge du condensateur C84 en combinaison avec le courant
i est ainsi bien maintenu à une valeur constante, avec une précision dépendant de
celle de la tension de référence Zener sur l'entrée 74.
[0042] L'interface 50 de la figure 2 a un rôle de conversion ou d'ap- tation des signaux
produits ou reçus par les circuits représentés, qui sont réalisés en logique ECL,
à une logique TTL ou C HOS, dans laquelle se trouvent réalisées les autres portions
du système de traitement des informations et de la datation selon l'invention. Ainsi,
on applique à l'entrée 205 de l'interface un signal de remise à zéro RAZ, qui entraîne
la remise à zéro de la bascule 28 par la ligne 53. Une sortie 201 de l'interface 50
fournit les signaux d'horloge à la fréquence des signaux présents sur la ligne 54.
Une sortie 203 transmet à l'extérieur de l'interface un signal de début de conversion
dès qu'un tel signal apparaît sur la ligne 51. Enfin, la ligne 92 connectée à la sortie
du détecteur de niveau 88 transmet un signal de fin de conversion ainsi qu'il est
expliqué auparavant.
[0043] On se réfère maintenant à la figure 3. Le circuit de mesure représenté sur cette
figure est destiné à effectuer le chronométrage de la durée de décharge du circuit
du condensateur C84 sous l'action du courant de décharge i.
[0044] Un compteur 221 est alimenté sur son entrée 223 par les impulsions d'horloge issues
de la sortie 201 de l'interface 50 à la fréquence de ces impulsions à l'entrée de
la bascule 41. Ce compteur "tourne" librement, c'est-à-dire qu'il compte en permanence
à partir de sa valeur initiale jusqu'à sa capacité maximale, après quoi, il reprend
le comptage à sa valeur initiale et ainsi de suite, et cela aussi longtemps qu'il
reçoit des impulsions d'horloge. Il est relié, par une liaison multibits 219, à deux
registres 218 et 229. Le registre 218 possède une entrée de commande 217 reliée à
la sortie 2
03 de l'interface 50 pour lire dans le registre 218 le contenu du compteur au moment
où l'impulsion de début de conversion est engendrée à la sortie 203 de l'interface
50. Le registre 229 est propre à lire l'état des étages de poids les plus faibles,
par exemple au nombre de douze, du compteur 221 lorsque son entrée 231 reçoit l'indication
du signal de fin de conversion à partir de la ligne 92 de la figure 2. Il enregistre
donc l'état instantané de ces étages de poids faibles du compteur 221 au moment où
la fin de la décharge est détectée.
[0045] 1 Les sorties des registres 218 et 229 sont connectées respectivement aux entrées
225 et 234 d'un dispositif d'écriture qui introduit le contenu de ce registre dans
une mémoire 237 par une ligne 235 reliant la sortie du dispositif d'écriture à l'entrée
236 de cette mémoire. La mémoire 237 est associée à un dispositif de lecture 238 qui
commande la sortie en série des informations mémorisées sur une sortie 242 par l'intermédiaire
d'une ligne de commande 240. Ce circuit de lecture comprend deux entrées, une entrée
de cadencement 241 et une entrée d'autorisation de transfert 239 pour permettre la
commande par le circuit de lecture du transfert bit à bit hors de la mémoire sur la
sortie 242.
[0046] Dans l'application aux satellites envisagée, les bits de sortie série sur la ligne
242 sont transmis par télémesure à une station au sol chargée de centraliser les informations
nécessaires à la synchronisation des horloges.
[0047] La très grande précision de fonctionnement du circuit de datation qui vient d'être
décrit permet de tirer parti de rapports de dilatation de l'échelle de temps très
importants, supérieurs L 500 et pouvant dépasser mille, pour la mesure du temps séparant
l'arrivée de l'impulsion à dater de l'impulsion d'horloge suivante. De tels facteurs
de dilatation qui résultent du rapport entre le taux de charge et de décharge du condensateur
utilisé pour la dilatation seraient illusoires en l'absence d'une très haute précision
dans le temps des opérations de commutation liées à la datation, précisions autorisées
par les diverses caractéristiques de réalisation qui ont été décrites.
1. Dispositif de datation d'un évènement par rapport à une référence de temps fournie
par des signaux d'horloge comprenant :
un circuit d'intégration (C84) ;
des moyens (80, 66) pour produire un signal de charge et un signal de décharge de
ce circuit d'intégration dont les amplitudes respectives sont telles que la vitesse
de charge du circuit d'intégration soit grande par rapport à sa vitesse de décharge
;
des moyens de commande (28, 41) pour déclencher l'application du signal de charge
à ce circuit d'intégration en réponse à une impulsion représentative dans le temps
de l'évènement à dater et pour interrompre l'application du signal de ce circuit d'intégration
en réponse à un signal d'horloge suivant ladite impulsion et pour provoquer sa décharge
;
un détecteur (88) propre à détecter qu'un niveau de décharge prédéterminé a été atteint
par le circuit d'intégration et,
un dispositif de mesure (221, 218, 229) du temps écoulé entre le début de la décharge
et la détection dudit niveau de décharge prédéterminé,
lesdits moyens pour produire le signal de charge comprenant des moyens propres à faire
passer un premier courant prédéterminé dans un premier circuit indépendant du circuit
d'intégration et des moyens de commutation pour diriger ledit premier courant prédéterminé
de ce premier circuit vers le circuit d'intégration en réponse à l'impulsion représentative
de l'évènement à dater,
caractérisé en ce que lesdits moyens de commutation comprennent un premier et un deuxième
organe de commutation sensiblement identiques respectivement montés sur ledit premier
circuit et sur le circuit d'intégration et commandés indépendanrnent par lesdits moyens
de commande, en opposition l'un par rapport à l'autre pour, simultanément, interrompre
le passage dudit premier courant dans ledit premier circuit et permettre son passage
dans le circuit d'intégration, en réponse à l'impulsion représentative de l'évènement
à dater et vice versa en réponse au signal d'horloge commandant l'interruption de
la charge.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits moyens propres
à faire passer ledit premier courant prédéterminé comprennent un générateur de courant
connecté en un point commun dudit premier circuit et dudit circuit d'intégration en
amont desdits organes de commutation.
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il comprend un détecteur
de niveau de courant (70) traversant le premier circuit, placé en aval dudit premier
organe de commutation, ledit générateur de courant (66) étant réglable et placé sous
la commande de ce détecteur de niveau de courant pour maintenir ledit niveau de courant
à une valeur stable en dépit d'éventuelles variations des caractéristiques électriques
desdits organes de commutation.
4. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce sue les premier et deuxième
organes de commutation sont respectivement constitués par un premier et un second
transistor dont les émetteurs sont connectés en comnun à la sortie du générateur de
courant et dont les bases sont reliées à deux sorties desdits moyens de commande propres
à produire des signaux logiques inverses en fonction desdites impulsions de commande
et dudit signal d'horloge.
5. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les
moyens de commande sont propres à provoquer la décharge dudit circuit d'intégration
dès.l'interruption du signal de charge.
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que les moyens pour produire
le signal de charge et de décharge comportent un générateur de courant de décharge
(80) et les moyens de commande sont propres à appliquer ce courant de décharge dans
le circuit d'intégration (C84) en opposition audit premier courant déterminé dès le
début de la charge en réponse à l'impulsion à dater et à modifier l'application de
ce courant de décharge en réponse à la détection dudit niveau de décharge prédéterminé.
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que les moyens d'application
du courant de décharge comportent un dispositif de commutation (36) du courant de
décharge propre à, dans une première position, court-circuiter le circuit d'intégration
et, dans une deuxième position, appliquer le courant de décharge audit circuit d'intégration.
8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que
les moyens de commande comportent en outre une première bascule (28) déclenchée en
réponse à ladite impulsion représentative de l'évènement à dater et une deuxième bascule
(41) validée en réponse à ladite impulsion pour basculer en réponse à une impulsion
d'horloge suivant immédiatement l'impulsion représentative de l'évènement à dater,
lesdits organes de commutation (Q71, Q72) étant placés sous la commande de ladite
première et de ladite deuxième bascules.
9. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que les moyens
de commande comportent un circuit à retard propre à retarder l'interruption de la
charge du circuit d'intégration pour un temps au moins égal au temps mis par ce dernier
pour atteindre un régime de charge linéaire.
10. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le
dispositif de mesure de temps comporte des moyens (221) de comptage des impulsions
de l'horloge de référence.
11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que le dispositif de chronométrage
comporte en outre des moyens (226) de lecture de l'état instantané desdits moyens
de comptage au début et à la fin de la période de décharge sans modifier le fonctionnement
desdits moyens de comptage en réponse auxdits signaux d'horloge de référence.