(19)
(11) EP 0 052 542 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
26.05.1982  Bulletin  1982/21

(21) Numéro de dépôt: 81401648.1

(22) Date de dépôt:  20.10.1981
(51) Int. Cl.3G01N 27/419
(84) Etats contractants désignés:
AT CH DE GB IT LI NL SE

(30) Priorité: 17.11.1980 FR 8024380

(71) Demandeur: THOMSON-CSF
75008 Paris (FR)

(72) Inventeurs:
  • Croset, Michel
    F-75360 Paris Cedex 08 (FR)
  • Nouailles, Noel
    F-75360 Paris Cedex 08 (FR)
  • Perret, Joel
    F-75360 Paris Cedex 08 (FR)
  • Schnell, Jean-Philippe
    F-75360 Paris Cedex 08 (FR)
  • Velasco, Gonzalo
    F-75360 Paris Cedex 08 (FR)

(74) Mandataire: Grynwald, Albert et al
THOMSON CONSUMER ELECTRONICS 9 Place des Vosges La Défense 10
F-92400 Courbevoie
F-92400 Courbevoie (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Capteur électrochimique des concentrations d'espèces dans un mélange fluide, et système de régulation de la richesse d'un mélange air-carburant mettant en oeuvre un tel capteur


    (57) L'invention a pour objet un capteur électrochimique des concentrations d'espèces dans un mélange fluide, comprenant une cellule de mesure (E1,/P1-E/1-E2/P2), du type à électrode de référence interne de pression partielle, comportant une zone de catalyse (C,) dans laquelle le mélange gazeux est amené à l'équilibre thermodynamique et fonctionnant selon le procédé dit de "prise d'essai" (Pes) de manière à n'admettre à l'intérieur du capteur qu'une faible quantité de mélange gazeux à analyser. Selon la caractéristique principale de l'invention le capteur comporte une cellule supplémentaire (E3-E/2-E4) fonctionnant en pompe ionique de manière à modifier en continu la composition du mélange gazeux admis à l'intérieur du capteur sous la commande d'un courant électrique réglable (i).
    Application notamment à la régulation continue de la richesse d'un mélange air-carburant admis dans les cylindres d'un moteur à combustion interne, selon un mode de fonctionnement numérique ou analogique.




    Description


    [0001] L'invention se rapporte aux capteurs électrochimiques des concentrations d'espèces dans un mélange fluide et en particulier, à un système de régulation de la richesse d'un mélange gazeux air-carburant.

    [0002] Une des familles bien connues de capteurs électrochimiques fonctionne sur le principe de la pile à concentration et mesure la pression partielle, d'une ou plusieurs espèces du mélange gazeux à analyser. Ce mélange gazeux présent dans un premier compartiment, par exemple un mélange oxygène- gaz inerte, est séparé d'un milieu de référence par la paroi d'un électrolyte solide dont chaque face porte une électrode. Comme il est bien connu, les équations qui régissent ces capteurs sont :

    - aux interfaces, électrodes/électrolyte :

    la tension VE1/E2 qui se développe alors entre les électrodes est donnée par la loi de NERNST :

    avec R = constante des gaz parfaits = 8,314 (mole. °K)

    F nombre de Faraday = 96490 C

    T = température absolue en degrés Kelvin

    Pl et P2 = pressions partielles des milieux 1 et 2 dans les compartiments 1 et 2.



    [0003] Dans le cas où le mélange est réactif, par exemple un mélange O2 + C0, et si l'électrode est un catalyseur de la réaction de ces gaz, il se produit la réaction :

    et enfin si la combustion est complète jusqu'à réaliser l'équilibre thermodynamique réversible, la relation suivante est vérifiée :

    avec K(T) un coefficient d'équilibre dépendant de la température, et CO |O2 |1/2, CO2 les pressions partielles d'oxyde de carbone, d'oxygène et de gaz carbonique.

    [0004] Les approches récentes de réalisation de capteurs proposent l'utilisation d'un moyen combinant la fonction électrode et la fonction milieu de référence. On utilise pour ce faire une électrode à base d'une combinaison du type : M-MX où M est un métal et X de l'oxygène ou un halogène à détecter (par exemple M-MO dans le cas de la détection de l'oxygène). A titre de perfectionnement selon cette approche, il a été également proposé des capteurs réalisés selon la technique des couches minces utilisée en microélectronique. Ces deux types de réalisation permettent, entre autres, de s'affranchir en partie des effets parasites de la température sur la courbe de réponse des capteurs. En effet de par les équations (2) et (4), la valeur de VE /E2 dépend doublement du paramètre "température". Un choix convenable, d'après les tables de chaleur de formation du couple M-MX permet en effet de compenser en partie les deux termes sensibles à la température.

    [0005] L'invention concerne des capteurs du type comprenant des électrodes-ou d'autres moyens placés en amont de la cellule électrochimique de mesure réalisant la catalyse complète, de telle sorte que le mélange gazeux à analyser atteigne l'équilibre thermodynamique au moins au niveau de l'interface électrode-électrolyte et dont l'une des électrodes est du type décrit ci- dessus à base d'une combinaison M-MX.

    [0006] De tels capteurs sont utilisés couramment pour la régulation des moteurs à combustion interne et eh particulier pour la régulation de l'admission du mélange air-carburant au niveau du carburateur ou de l'injecteur de carburant. Le capteur est alors placé dans le circuit d'échappement et analyse la concentration relative des espèces oxygène-oxyde de carbone, contenues dans le gaz. Le capteur doit alors être adapté à certaines caractéristiques spécifiques à cette utilisation. En effet le gaz d'échappement va arriver par saccades, au rythme du mouvement alternatif des différents pistons. On résoud ces difficultés en prélevant des échantil-Ions de gaz à analyser, qui seuls sont admis à l'intérieur du capteur où ils seront amenés à l'équilibre thermodynamique. On parle de "prise d'essai" qui, si elles sont suffisamment rapprochées, tendent vers une analyse en continu, bien qu'en réalité le capteur fonctionne en régime dynamique. Pour arriver à ce résultat, on dispose habituellement en amont du capteur des moyens qui freinent sélectivement le gaz qui les traversent et qui limitent l'échange gazeux entre le milieu extérieur et l'intérieur du capteur. Par analogie aux lois qui régissent les circuits électriques, on peut appeler ces moyens "impédance de transfert". Diverses solutions ont été proposées qui reposent sur deux approches : selon la première approche le mélange gazeux à analyser pénètre dans le capteur par un ou plusieurs orifices calibrés; selon la seconde approche le mélange gazeux traverse un matériau solide poreux, c'est en général le cas des capteurs de structure plane réalisés par les techniques des couches minces. Le matériau poreux peut également être confondu avec le prolongement de l'électrode de mesure. Dans une variante particulièrement avantageuse de capteur de l'art connu, l'électrode se présente sous la forme d'une couche de matériau catalyseur poreux et le gaz à analyser se propage en son sein selon une direction parallèle aux plus grandes dimensions de l'électrode avant d'atteindre la zone de mesure proprement dite. Un tel capteur est décrit dans la demande de brevet Européen n°EP-A-00110 38 publiée le 11 mars 1980.

    [0007] Les capteurs dont le fonctionnement et les principales caractéristiques . viennent d'être rappelés ont des courbes de réponse qui présentent un bàsculement brusque lorsque la stoéchiométrie du mélange gazeux à analyser est atteinte. En outre, la réponse de ces capteurs ne se réduit pas à une courbe unique mais à un jeu de courbes, paramétrées en température du fait de la dépendante déjà indiquée et, qui se confondent sensiblement dans la région du basculement. On ne peut donc habituellement n'utiliser que cette partie des courbes de réponse et par là ne détecter de façon sûre et répétitive que la stoéchiométrie de la réaction définie par la relation (3).

    [0008] Ces capteurs peuvent être utilisés tels quels dans certains pays, en particulier dans les pays imposant des normes anti-pollution sévères. Le moteur fonctionne alors avec un mélange air-carburant stoéchiométrique.

    [0009] Dans d'autres pays, tels que certains pays européens, d'autres contraintes, et notamment des mesures d'économie sur les carburants, imposent un mélange pauvre. Les capteurs de l'art connu, ayant une courbe de réponse "tout ou rien" pour un seul point de régulation, ne sont pas adaptés à ce type de fonctionnement.

    [0010] Pour résoudre ce problème et plus généralement pour modifier le point de régulation, deux approches ont été proposées.

    [0011] Selon la première approche, en modifiant certains des éléments constitutifs de ces capteurs, notamment en adoptant une structure particulière d'électrodes de mesure, il est possible de linéariser la courbe de réponse en partie. De tels capteurs sont décrits dans la demande de brevet européen n° EP-A-0018871 publiée le 12 novembre 1980. Le dispositif décrit est sensible non plus à l'oxygène mais au monoxyde de carbone; ce qui présente un avantage car le dynamique de variation de la teneur en monoxyde de carbone est habituellement plus importante que celle en oxygène dans les gaz d'échappement. Cependant ce dispositif ne peut être utilisé que dans une gamme restreinte de concentrations relatives au delà de laquelle les effets parasites de la température deviennent trop importants pour assurer une précision de mesure suffisante.

    [0012] Selon la seconde approche, "l'impédance de transfert" telle que précédemment définie est rendue sélective par l'utilisation d'un matériau poreux spécialement adapté au fluide à analyser.

    [0013] En effet dans le cas d'un mélange gazeux de deux espèces, par exemple de l'oxygène et de l'oxyde de carbone, l'une des espèces peut diffuser plus rapidement que l'autre au sein du matériau poreux en question. En d'autres termes à une composition de mélange donnée à l'entrée du capteur, peut correspondre une composition de mélange différente au sein du matériau poreux et ensuite au niveau de l'électrode de mesure.

    [0014] En intégrant dans le capteur une impédance de transfert sélective prédéterminée, associée à des moyens de catalyse destinés à amener le mélange gazeux en équilibre thermodynamique avant analyse, on mesure la concentration apparente des espèces d'un mélange gazeux, c'est à dire celle qui existe au niveau de l'électrode de mesure, et par là on décale le point de régulation de part ou d'autre de la stoechiométrie du mélange gazeux circulant réellement dans les conduits d'échappement.

    [0015] Un système de régulation utilisant ce type de capteur, décrit dans la demande de brevet européen n° 0 0115 30 publiée le 28 mai 1980, est moins dépendant des effets de la température puisque dans ce cas on détecte également le basculement de la courbe de réponse, basculement qui se produit de part ou d'autre de la stoechiométrie en fonction de la nature 1"'impédance de transfert", c'est à dire dans une région de la courbe moins sensible à ce paramètre. Cependant l'amplitude du décalage. permis par ces dispositifs est relativement limité et fixé une fois pour toute à une valeur prédéterminée au moment de la fabrication.

    [0016] Dans certaines applications, notamment dans les systèmes de régulation de la richesse du mélange air-carburant admis dans les cylindre d'un moteur à combustion interne pilotés par un calculateur numérique ou analogique, il est nécessaire de pouvoir faire évoluer le point de régulation en fonction de paramètres mesurés par différents capteurs tels que la température ou la vitesse du véhicule entrainé par le moteur, ce de façon continue selon des lois préétablies ou élaborées par le calculateur.

    [0017] Les capteur de l'art connu ne sont pas adaptés à ces types de fonctionnement, l'invention vise à combler ce besoin en proposant une structure de capteur intégrant un organe du type pompe ionique permettant de faire évoluer de façon continue la concentration relative apparente mesurée au niveau de l'électrode de mesure, ce a l'aide d'un. courant électronique de commande.

    [0018] Ce type d'organe est utilisé dans l'art connu pour réguler la concentration d'une espèce chimique dans une enceinte ou une conduite, par exemple de l'oxygène, en effectuant un pompage réversible de cette espèce contenue dans une seconde enceinte réservoir.

    [0019] Une pompe ionique 'a généralement une structure analogue à celle d'une cellule électrochimique : une membrane constituée par un électrolyte solide perméable aux ions de l'espèce chimique à "pomper" comportant sur ses deux faces des électrodes reliées aux bornes d'une source de courant électronique. En fonction de l'amplitude et de la polarité du courant, il s'établit au sein de l'électrolyte un courant ionique se traduisant par le transport d'ions de l'espèce qui se recombinent sur une des deux électrodes selon le sens de conduction. Dans le cas de l'oxygène, la relation (1) précédement rappelée est satisfaite.

    [0020] Un exemple de pompe ionique est décrit dans l'article de FOULETIER et autres : "measurement and regulation of oxygen content in gases using solid electrolyte cells. III. Oxygen pump-gauge", paru dans la revue Britani- que : "Journal of Applied Electrochemistry", n°5, 1975, pages 111-120.

    [0021] L'invention a donc pour objet un capteur électrochimique des concentrations d'espèces réactives contenues dans un mélange fluide du type comprenant une première région comportant des moyens de limitation du flux de fluide admis dans une deuxième région comportant des moyens de catalyse destinés à amener le fluide admis à l'équilibre thermodynamique et une troisième région comportant une cellule électrochimique de mesure pour la détection de la stoechiométrie de la réaction'des espèces réactives; capteur principalement caractérisé en ce qu'il comprend au moins une cellule électrochimique supplémentaire comportant un électrolyte solide conducteur ionique de l'une des espèces réactives compris entre des première et seconde électrodes conductrices de l'électricité destinées à être reliées à une source d'énergie électrique de manière à établir une conduction ionique de ladite espèce réactive au sein de l'électrolyte solide d'amplitude et de polarité déterminées et en ce que la première électrode- est en contact avec un milieu fournisseur ou receveur de ladite espèce réactive ou de l'un de ses composés et la seconde électrode communiquant avec la deuxième région de manière à modifier les concentrations relatives du fluide admis dans cette région par extraction ou injection de ladite espèce réactive en quantité proportionnelle à l'amplitude déterminée.

    [0022] L'invention a encore pour objet un système de régulation de la richesse d'un mélange gazeux air-carburant mettant en oeuvre un tel capteur.

    [0023] L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques apparaîtront à la lecture de la description ci-après en se référant aux dessins annexés parmi lesquels

    les figures 1 et 2 illustrent un exemple de capteur électrochimique de l'art connu et son fonctionnement.

    la figure 3 illustre schématiquement une pompe ionique.

    la figure 4 est un diagramme illustrant le fonctionnement d'un capteur réalisé selon l'invention.

    la figure 5 est un premier exemple de réalisation d'un capteur conforme à l'invention selon une première approche.

    les figures 6 à 10 illustrent d'autres exemples de réalisation selon cette approche.

    les figures 11 à 13 illustrent des exemples de réalisation selon une deuxième approche.

    la figure 14 illustre un exemple de réalisation selon une troisième approche.

    les figures 15 et 16 illustrent un système de régulation dans lequel les capteurs de l'invention sont mis en oeuvre et, son fonctionnement.

    la figure 17 illustre un perfectionnement pouvant être apporté aux capteurs de l'invention.

    les figures 18 et 19 illustrent deux exemples de réalisation de capteurs conformes à l'invention selon une quatrième approche.

    la figure 20 illustre schématiquement la mise en- oeuvre d'un tel capteur dans un système de régulation.

    la figure 21 est une variante apportée à la mise en oeuvre d'un capteur réalisé selon la quatrième approche.



    [0024] La figure 1 décrit un exemple de structure de capteur de l'art connu, incorporant simultanément les fonctions de "prise d'essai", de catalyse et de mesure proprement dite et réalisé selon les techniques de dépôt en couche mince ou en couche épaisse. Dans ce qui suit on supposera que les capteurs électrochimiques décrits sont destinés à la détection des concentrations relatives d'oxygène et de monoxyde de carbone, sans que cela soit limitatif de la portée de l'invention. Les principales caractéristiques d'un tel capteur vont être rappelées dans ce qui suit à titre d'illustration de l'art connu.

    [0025] Le capteur de la figure 1 comporte deux électrodes déposées sur un électrolyte solide E, lui-même déposé sur le substrat Sb. Les électrodes E1/P1 et EZ sont situées dans un même plan. L'électrode E1/P1 combine les fonctions d'électrode et de milieu de référence. L'électrode E1/P1 est en outre protégée du milieu extérieur par un isolant étanche et inerte S1, qui la recouvre. On peut utiliser une association du type Ni/Ni 0 pour réaliser cette électrode-milieu de référence. L'électrode EZ comporte deux zones et communique directement avec le milieu à analyser Mex dans lequel circule le mélange gazeux G par un orifice pratiqué dans le corps isolant S1 qui la recouvre également. Dans la première zone Ct, l'électrode est isolée en sa face inférieure de l'électrolyte E1 par un corps isolant S2 du même type que S1, sur une longueur 1c. Le fluide à analyser doit traverser le corps Ct qui est un catalyseur. Dans cette zone les espèces réactives du mélange à analyser (par exemple, dans le cas des gaz d'échappement : C0 et O2) sont amenés à l'équilibre thermodynamique complet avant qu'elles n'atteignent la cellule électrochimique proprement dite [E2/P2 - E1 - E1/P1.] P2 constitue le milieu réel à analyser. Dans un exemple de réalisation pratique, la zone Ct n'est que le prolongement de l'électrode E2/P2 et est. constituée par le même matériau, par exemple du platine, déposé en couche mince. La catalyse s'effectue par la traversée du catalyseur par le fluide suivant une direction parallèle au plan des électrodes. Les électrodes sont prolongées vers l'extérieur par des liaisons métalliques sur lesquelles peuvent être soudés les contacts C1 et C2, liaisons qui sont réalisées en laque de platine par exemple. Le substrat Sb peut être constitué par un bon isolant à la température de fonctionnement du dispositif (du corindon par exemple) et assure la tenue mécanique de l'ensemble. Ce substrat peut être prolongé selon une direction quelconque pour être adapté à des moyens de fixation à un boitier.

    [0026] Dans une variante non illustrée, l'électrolyte solide peut être constitué d'une plaque épaisse et le substrat. ne pas exister.

    [0027] Des valeurs typiques sont :

    -longueur ℓc : 0,1 mm à 0,5 mm

    - épaisseur des électrodes : 1 000 A à 100 µm

    -épaisseur de l'électrolyte : 1 000 A à 100 µm



    [0028] Les dépôts peuvent être réalisés par les techniques bien connues, telles que : dépôt sous vide (pulvérisation cathodique, évaporation), 'dépôt en phase vapeur, dépôt électrochimique ou implantation ionique ou par une combinaison de deux ou plusieurs de ces techniques.

    [0029] La figure 2 illustre un jeu de courbes de réponse des capteurs de concentration de l'oxygène de l'art connu dans les gaz d'échappement d'un moteur à combustion interne. Chaque courbe représente la différence de potentiel interélectrode VE1/E2 en fonction de la concentration de l'oxygène dans les gaz d'échappement, à température constante.Il est à remarquer trois zones : dans les zones I et III, les différentes courbes sont nettement différenciées les unes des autres. En effet, si on se reporte aux relations (2) et (4) rappelées précédemment, on remarque que ces relations contiennent toutes deux le paramètre "température absolue T". Il est donc difficile d'exploiter ces parties de courbes, car les gaz d'échappement n'ont pas une température constante. Par contre dans la zone II de la figure 2, qui correspond au basculement, les différentes courbes sont pratiquement confondues. Aussi seule cette zone est habituellement exploitée. La sortie du capteur est transmise à un organe de commande électrique (non représenté) qui détecte le basculement rapide de la courbe V El/E2 autour du point d'abscisse λs, qui représente le rapport stoechiométrique du mélange, tel qu'il est mesuré au niveau de l'électrode de mesure E1/P1. Le point de basculement est fixé, même si l'on peut par le procédé décrit dans la demande de brevet européen n° 0 0115 30 précitée décaler légèrement au moment de la fabrication du capteur ce point de basculement de part ou d'autre de la stoechiométrie.

    [0030] L'invention vise à s'affranchir de cette limitation. Pour ce faire la structure du capteur intègre une cellule supplémentaire analogue à la cellule de mesure E1-E-E2 fontionnant en pompe ionique, et qui sera appelée dans ce qui suit cellule de pompage ionique.

    [0031] Une telle pompe ionique est décrite schématiquement par la figure 3. Elle se présente substantiellement sous la forme d'une cellule électrochimique comprenant un électrolyte solide E' conducteur ionique d'au moins une espèce chimique déterminée, par exemple de l'oxygène, de forme annulaire dans l'exemple choisi, sur les faces interne et externe duquel a été déposée une paire d'électrodes, respectivement E'1 et E'2. Si on applique une différence de potentiel Vc entre les électrodes, selon l'amplitude et la polarité, il se crée un courant ionique au sein de l'électrolyte, c'est à dire d'un transport d'ions de l'espèce considérée de l'électrode E' à l'électrode E'1 ou inversement, l'amplitude de ce courant ionique étant reliée par une loi déterminée à l'amplitude de la tension de commande Vc .Les électrodes doivent être poreuses ou perméables à l'espèce chimique déterminée. On considérera dans ce qui suit, l'exemple de l'oxygène, étant entendu que l'oxygène peut être pur ou être compris dans un mélange de divers fluides. Le courant ionique au sein de l'électrolyte se traduit par un courant électronique i dans le circuit électrique extérieur à la cellule. Le courant i peut se déduire de la relation (1) précitée.

    [0032] Les lois régissant le fonctionnement de telles cellules de pompage ionique sont connues de l'homme de métier. Il peut être utile cependant de rappeler les relations suivantes simplifiées, s'il est supposé que la conductivité électronique propre de l'électrolyte est négligeable.

    [0033] Tout d'abord la cellule développe une force contre-élecromotrice propre VE1/E2 donnée par la loi de NERNST et explicitée par la relation (2).

    [0034] La masse totale en gramme de l'espèce transportée sous forme d'ions est donnée par la relation :

    dans laquelle :

    i est le courant électronique

    t le temps en seconde

    M la masse atomique de l'espèce considérée

    et Z sa valence



    [0035] Pour l'oxyqène, la relation devient :

    Lé courant i peut être établi à partir de la relation :

    dans laquelle, outre VE1/E2 et Vc déjà définis, Zeℓ est l'impédance de l'électrolyte solide E'n s'opposant à la conduction ionique qui se réduit en première approximation à une résistance Reℓ qui dépend des caractéristiques dimensionnelles de l'électrolyte solide et de sa conductivité ionique à une température donnée.

    [0036] En combinant (5) et (1) en obtient :



    [0037] Dans l'exemple décrit en relation avec la figure 3, Pl et P2 sont les pressions partielles respectivement des milieux 1 et II, le milieu II peut être considéré comme un milieu réservoir contenant au moins de l'oxygène et le milieu 1 le milieu dans lequel circule un mélange gazeux dont la concentration en oxygène doit être régulée. Dans le cadre de l'exemple choisi un mélange gazeux G circule dans une conduite, traverse l'enceinte 1 constituée par l'intérieur de la pompe ionique et ressort sous forme d'un mélange gazeux G' avec une concentration en oxygène modifiée par la pompe ionique. De façon habituelle on place en sortie un capteur de mesure électrochimique S, mesurant la concentration du mélange en sortie G'. Les signaux électriques sont transmis à un comparateur Co qui reçoit sur une seconde entrée une valeur de consigne Ref de façon à agir sur la tension de commande V et par le fait même sur le courant i, en amplitude et en polarité.

    [0038] Le flux d'oxygène "pompé"obéit à la loi de FARADAY et est donné par la relation :

    dans laquelle J est exprimé en molécules par heure, F et i étant antérieurement définis.

    [0039] Comme il a été rappelé, l'invention propose un capteur comprenant deux cellules électrochimiques. La première cellule détectant la stoéchiométrie d'un faible volume de mélange gazeux qui lui est transmis après- catalyse , ce faible volume de mélange gazeux provenant d'une "prise d'essai". La seconde cellule est une pompe ionique et modifie la composition du mélange gazeux admis à l'intérieur du capteur de manière à ce que le signal de sortie VEl/E2 de la cellule de mesure présente un basculement pour une valeur différente de la stoechiométrie du mélange gazeux telle qu'il se présente réellement à l'entrée du capteur (Mex).

    [0040] La figure 4, illustre schématiquement le fonctionnement d'un capteur selon l'invention. On retrouve sous la référence 40, les trois fonctions communes aux capteurs de l'art connu, par exemple le capteur décrit en relation avec la figure 1 : "prise d'essais" 41, "catalyse" 42 et "cellule de mesure" 43, ces fonctions pouvant être tout ou en partie réalisées par un organe commun. La composition du mélange gazeux G' après prise d'essai, dans l'art connu, étant identique ou très proche de la composition du mélange gazeux dans le milieu extérieur Mex où circule le mélange à mesurer. Avant mesure, le mélange gazeux G" vérifie la relation (4). La cellule de pompage ionique 44, à l'aide d'une tension de commande V , permet de modifier en continu la composition du mélange gazeux admis G' en injectant ou retirant de l'oxygène. Comme il est connu la fonction "prise d'essai" peut être réalisée de différentes manières : à l'aide d'un orifice calibré, d'un corps poreux inerte ou encore, dans le cas des capteurs analogues à celui de la figure 1, à l'aide du corps catalyseur lui-même C prolongeant l'électrode de mesure E2. Dans la réalité ces fonctions correspondent à des régions du capteur qui ne peuvent en général, être distinguées de façon aussi nette, un seul organe pouvant assurer à lui seul tout ou partie de ces fonctions. Le pompage ionique peut s'effectuer à tout endroit compris entre la cellule de mesure et la zone de prise d'essai, c'est à dire le plus souvent dans la zone de catalyse.

    [0041] Cette dernière structure est particulièrement intéressante car, elle permet simultanément une bonne sensibilité de mesure et une faible quantité de gaz admis : de l'ordre du mm3/s par exemple entre 0,5 et 5 mm3/s; ce outre les avantages d'ordre technologiques dus à l'utilisation des techniques de réalisation en couche minces ou épaisses. Il est donc possible de modifier notablement la composition en oxygène du mélange admis G' à l'intérieur du capteur sans nécessiter un courant ionique important au sein de l'électrolyte solide de la cellule de pompage ionique, c'est à dire de la tension de commande V ou ce qui revient au même du courant i..

    [0042] Il est d'ailleurs plus intéressant d'utiliser une source de courant pour produite le courant de commande i. En effet si la cellule est commandée par une tension, le courant qui va la traverser est dépendant de la température comme il ressort clairement de la relation (6). Comme d'autre part la quantité d'ions transportée est directement proportionnelle au courant, il importe donc que ce soit le courant qui soit imposé et non la différence de potentiel si la température est susceptible de varier ou si des mesures de régulation de la température ne sont pas mises en oeuvre. Dans ce qui suit on considérera, sauf mention contraire que la source d'énergie électrique commandant la cellule de pompage ionique est une source de courant.

    [0043] La figure 5 illustre en coupe une première variante de réalisation de capteurs conformes à l'invention, selon une première approche.

    [0044] On retrouve les éléments commmuns à l'art connu, qui a été illustré en relation avec la figure 1 : la cellule de mesure E1/P1 - Eℓ1 - E2P2 déposée en couches minces ou épaisses sur un substrat Sb, la région de catalyse Ct et la région de prise d'essais Pes où se passe les intéractions avec le mélange G circulant dans le milieu à analyser. Ces deux dernières régions étant en fait dans l'exemple décrit constituées par un prolongement de l'électrode de mesure E2/P2. Le signal de sortie VS du capteur est transmis à des circuits extérieurs non représentés, par les connexions C1 et C2 . Les deux électrodes E1/P1 et E2/P2 au moins doivent être protégées par une enveloppe isolante étanche et inerte S1, en émail par exemple.

    [0045] Selon l'invention, une cellule électrochimique supplémentaire est intégrée dans le capteur et comprend un électrolyte solide Eℓ2 inséré entre deux électrodes E3 et E4 .Dans l'exemple de réalisation de la figure 5 et selon la première approche, la seconde électrode E4 est confondue avec le prolongement de l'électrode de mesure E2 .L'ensemble remplissant un canal percé dans l'enveloppe isolante. La cellule affleure en surface de l'isolant SI de façon à communiquer avec un milieu contenant de l'oxygène, ce milieu pouvant être le milieu Mex dans lequel circule le mélange gazeux à analyser G. La cellule E3 - Eℓ2 - E4 est alimentée par un courant de commande i par l'intermédiaire des connexions C3 et C4, C4 étant confondu avec CZ .

    [0046] Si on se reporte à nouveau à la description qui précède en relation avec la figure 4, on voit immédiatement que la cellule E3 - Eℓ2 - E4 fonctionnant en pompe ionique modifie en fonction de l'amplitude et de la polarité du courant i, la composition de la prise d'essai admise dans le capteur, c'est à dire la composition du mélange gazeux circulant vers la zone de catalyse C pour atteindre ultérieurement la cellule de mesure E2/P2 Eℓ1- E1/P1. Il s'en suit que cette cellule produit un signal de sortie VS qui bascule, non plus lorsque la stoechiométrie du mélange G, est atteinte mais bascule en "avance" ou en "retard" par rapport à cette stoéchiométrie, le décalage de part et d'autre de la stoechiométrie étant déterminée en continu par l'amplitude et la polarité du courant de commande i.

    [0047] Les figures 6 à 10 représentent d'autres variantes de structures ou de procédés de réalisation de capteurs conformes à l'invention selon cette première approche. La figure 6 représente un mode de réalisation pratique dans lequel l'électrolyte Eℓ2 se présente sous la forme d'une couche ou d'une plaquette rapportée ou déposée sur le prolongement de l'électrode de mesure. Ensuite la couche d'émail est déposée. L'orifice découvrant l'électrolyte Eℓ2 peut être réalisé par masquage et l'électrode E3 est ensuite déposée. Cette électrode peut être réalisée à l'aide d'une laque de platine.

    [0048] Les éléments communs avec ceux de la figure 5 ne seront plus décrits. Il en sera de même pour les figures qui vont être maintenant décrites.

    [0049] L'électrolyte peut être sans inconvénient disposé à l'extrémité du substrat près de la zone de prise d'essai Pes comme illustré par la figure 7. Cette disposition évite de prévoir un orifice dans la couche d'émail S1.

    [0050] L'électrolyte peut également être disposé sous forme d'une couche sérigraphiée comme illustré par la figure 8.

    [0051] Enfin, il est encore possible de confondre les zones de prise d'essai et de pompage ionique, comme illustré par les figures 9 et 10, en rendant perméable l'électrode E3 au mélange gazeux G ; la couche d'électrolyte solide E ℓ2 doit également être de faible épaisseur et perméable. La figure 10 illustre plus spécifiquement le cas où l'électrolyte est déposé par sérigraphie comme dans le cas de la figure 8.

    [0052] Dans ce qui vient d'être décrit l'électrode E4 était confondue avec le- prolongement de l'électrode de mesure. Selon une seconde approche dont trois variantes sont illustrées en relation avec les figures 11 à 13, l'électrode E4 peut être distincte et la cellule de pompage ionique E3-Eℓ2-E4 se présenter comme un élément rapporté sur l'émail protecteur S1.

    [0053] Selon la première variante, représentée par la figure 11, la zone "prise d'essai" Pes se présente sous la forme d'un orifice calibré, analogue à ceux mis en oeuvre dans certains types de capteurs de l'art connu, limitant de façon prédéterminée la quantité de mélange gazeux admis à l'intérieur du capteur, c'est à dire dans une enceinte sous-jacente à la cellule de pompage ionique dans laquelle la composition du mélange gazeux est modifiée et devient G', ce du à l'action de cette cellule. Cette enceinte peut être réalisée au moment de la fabrication par masquage et dépôt de la couche d'émail ou par tout autre procédé. La cellule E3 - Eℓ2- E 4 est ensuite rapportée sur l'ensemble.

    [0054] Sur la figure 12, la cellule E3-Eℓ2-E4 est confondue également avec la zone de prise d'essai P , de façon analogue aux variantes des figures 9 et 10, de la première approche.

    [0055] Sur la figure 13, la zone de prise d'essai Pes est distincte de la cellule E3-Eℓ2-E4 et réalisée de façon analogue aux variantes illustrées par les figures 5 à 8.

    [0056] Selon une troisième approche, illustrée par la figure 14, en vue de dessus, la cellule de pompage ionique E3-Eℓ2-E4 peut être réalisée de façon analogue à celle de la cellule de mesure et présenter une structure globalement plane au lieu de se présenter sous la forme d'un empilement vertical : "électrode-électrolyte-électrode".L'électrolyte Eℓ2 se prolonge vers l'extérieur en ressortant de la couche d'émail de protection S1. L'électrode E3 définit une zone utile d'échange avec l'oxygène présent dans le milieu extérieur et sert de prise de contact C3.

    [0057] Une cellule réalisée selon cette structure peut également être adaptée à la seconde approche. On dépose alors une seconde électrode sur l'électrolyte, l'ensemble est déposé ou rapporté sur l'enveloppe isolante, la seconde électrode étant disposée sur le canal de communication avec la zone de catalyse de la cellule de mesure.

    [0058] Une des applications particulièrement intéressante des capteurs électrochimiques est leur mise en oeuvre dans les système de régulation de la richesse d'un mélange air-carburant admis dans un moteur à combustion interne': Dans l'art connu, ces capteurs sont insérés dans les conduits d'échappement et sont utilisés pour détecter la stoéchiométrie ou une valeur fixe qui en est proche, dans ces conduits, c'est à dire des gaz d'échappement. Des circuits électroniques à seuil détectent le basculement de la courbe à λ (figure 2) et des circuits de retroaction agissent sur des organes d'admission du mélange air-carburant pour réaliser ces conditions. L'inconvénient de ces systèmes de régulation est de ne pouvoir définir qu'un seul point de régulation.

    [0059] Les capteurs conformes à l'invention permettant de décaler le basculement de la. courbe de réponse en "avance" ou en "retard" par rapport à la stoéchiométrie réelle du mélange gazeux circulant dans les conduits d'- échappement, ce de façon continue, sont particulièrement intéressant dans le cadre de cette application.

    [0060] Les figures 15 et 16 illustrent schématiquement la mise en oeuvre de capteurs de l'invention dans un système de régulation de la richesse d'un mélange air-carburant admis dans les cylindres d'un moteur à combustion. Le moteur 1 comporte une admission d'air A et de carburant E qui sont mélangés dans un organe mélangeur 5. Celui-ci peut être un carburateur à cuve, un dispositif d'injection ou tout autre dispositif analogue. Le mélange est amené au moteur 1 par le conduit A/E. L'organe 5 est sous le contrôle d'un organe régulateur 4. La liaison 12 est par exemple un axe d'accouplement mécanique. Les gaz brûlés sont ensuite éjectés dans l'atmosphère AAb par un tuyau d'échappement E . Sur le trajet d'éjection des gaz est disposé un capteur 2 conforme à l'invention qui communique avec les gaz d'échappement G. En réalité le capteur, comme illustré sur la figure 15 est contenu dans un boîtier inséré dans le tuyau d'échappement et maintenu par toutes fixations appropriées. Ce boîtier offre une protection contre les agressions directes des gaz d'échappement. Seul un échantillon des gaz d'échappement ou "prise d'essai" est admis à l'intérieur du capteur 2 comme cela a été précédemment rappelé. Le signal électrique- de sortie de la cellule de mesure V S est transmis à un dispositif de commande 3 par les liaisons électriques 10. Le dispositif de commande doit être capable de détecter, par exemple à l'aide d'une logique à seuil, le basculement de la courbe VE1/E2 et sa sortie commande l'organe de régulation 4 par la liaison 11.

    [0061] Si on désire réaliser une régulation automatique, le système de régulation est complété par un calculateur 6, analogique ou digital, qui reçoit de différents capteurs 7 ou d'organes de commande 7, par les liaisons 14, des informations sur des paramètres caractéristiques du fonctionnement du moteur, de l'environnement ainsi que des instructions diverses. Ces paramètres peuvent être, à titre d'exemple non limitatif la température extérieure, le débit d'air ou le régime du moteur : accéléré, ralenti, etc... Outre d'autres fonctions bien connue de l'homme de métier, telles que l'élaboration des impulsions électriques transmises aux bougies, et qui sortent du cadre de l'invention, le calculateur 6, génére à l'aide d'organes spécialisés le courant i servant à la commande de la cellule de pompage ionique dont est muni le capteur de l'invention 2, courant transmis par les liaisons électriques 13.

    [0062] L'amplitude et la polarité du courant i servant à déterminer la quantité d'oxygène pompé, injecté ou extrait, pour modifier la composition de la prise d'essai et par là décaler le basculement de la courbe de réponse du capteur par rapport à la stoechiométrie du mélange gazeux circulant dans les conduits d'échappement E c. Par l'effet de la rétroaction dûe aux organes 3 à 5, le mélange air-carburant admis dans le conduit A/E en est modifié en conséquence.

    [0063] La figure 16 illustre trois cas de fonctionnement du système de régulation de la figure 15, ce pour une température des gaz d'échappement donnée.

    [0064] Si i = 0, tout se passe comme si la cellule de pompage ionique n'existait pas. La composition du mélange gazeux admis dans le capteur n'est pas modifiée par rapport a celle du milieu à analyser. Ce cas est illustré par la courbe C et c'est le cas des capteurs de l'art connu, le basculement se produit à la stoechiométrie du mélange circulant dans les conduites d'échappement. Ce cas est défini comme correspondant à une richesse R du mélange admis dans la conduite A/E, R = 1. Un mélange pauvre est défini comme ayant un excès d'air et un mélange riche comme ayant un excès de carburant.

    [0065] Les courbes A et B correspondent à deux valeurs du courant de commande i, respectivement il et i2 telle que la relation |i1|=-|i2| soit vérifiée. Dans ces deux cas, le basculement de la courbe de réponse V du capteur a lieu lorsque la cellule de mesure dont est muni le capteur détecte la stoechiométrie des mélange gazeux tel que transmis à l'électrode de mesure et dont la teneur en oxygène a été modifiée dans un sens ou dans un autre par la cellule de pompage ionique, après admission dans le capteur ("prise d'essai").

    [0066] Les points de basculement RA (mélange pauvre) et RB (mélange riche) correspondent à des décalages de même amplitude mais de sens contraires par rapport à la stoechiométrie. De la connaissance du courant de commande i, il peut être déterminé lorsqu'on détecte le basculement de la courbe la richesse du mélange air-carburant admis dans les cylindres du moteur. Il faut rappeler que ce basculement correspond à la stoechiométrie du mélange admis dans le capteur au niveau de l'électrode de mesure.

    [0067] En effet, la relation entre le courant de commande i et l'amplitude du décalage du basculement de la courbe par rapport à la stoechiométrie vraie du mélange gazeux à l'entrée du capteur, peut être déterminée par l'expérience ou par le calcul, à l'aide notamment des relations (6) et (7), connaissant la quantité de fluide admis dans le capteur par unité de temps ("prise d'essai"). Dans le cadre des structures de capteurs proches de celles du capteur décrit en relation avec la figure 5, comme il a été rappelé une valeur typique est de l'ordre du mm3/s.

    [0068] La richesse du mélange air-carburant admis dans les cylindres peut donc être régulée autour d'une valeur de consigne réglable de façon continue en agissant sur l'amplitude et la polarité du courant de commande i qui a son tour détermine la quantité d'oxygène "pompée". Pour ce faire le calculateur 6 incorpore une source de courant réglable ou programmable en amplitude et polarité (non représentée sur la figure 15). De telles sources réglables sont connues de l'homme de métier et ne nécessitent pas une plus ample description. Il en est de même des conditions exactes d'élaboration du courant i et des courbes de variation de la richesse du mélange admis en résultant. Ces courbes dépendent notamment du type de moteur utilisé.

    [0069] D'autre part, cette méthode n'est pas limitée à la régulation _du mélange air-carburant d'un moteur à combustion interne. Sans rien changer . à la structure du schéma de la figure 11, le moteur 1 peut être remplacé, à titre d'exemple non limitatif, par les brûleurs d'une chaudière. Le capteur 2 est alors placé dans le circuit Ec d'évacuation des gaz brûlés. Il peut être appliqué à tout appareil à effet de combustion, la régulation pour sa part peut être effectuée de façon non automatique en modifiant le courant 1 à l'aide d'un organe de commande manuelle de la source de courant.

    [0070] Une disposition supplémentaire pouvant être adoptée, pour assurer un meilleur fonctionnement du capteur de l'invention consiste à réguler la température de ce capteur à une valeur prédéterminée.

    [0071] Cette disposition peut être adoptée pour plusieurs raisons. En premier lieu, on peut souhaiter commander la cellule de pompage ionique par une source de tension. Or d'après les relations (6) et (7) le courant ionique (et la quantité d'espèce chimique pompée) est dépendant de la température absolue T lorsque le signal de commande est produit par une source de tension. En second lieu, sans que ce soit limitatif, à basse température la conductivité ionique des électrolytes solides est très faible, il est donc intéressant, lorsque le fluide à mesurer est à une température basse, de chauffer le corps du capteur et de le maintenir à une valeur plus élevée.

    [0072] Divers dispositifs sont connus pour réaliser une telle régulation. La figure 17 illustre un exemple de réalisation d'un tel dispositif. Le capteur 2 de la figure 15 est inséré dans un tube 170, en quartz par exemple. L'ensemble est entouré d'une spire résistive 173 alimentée à l'aide des connexions 174 par un courant électrique. Ce courant peut être fixé une fois pour toute pour assurer une température moyenne à l'intérieur du tube ou au contraire être réglable en fonction de la température du corps du capteur mesurée par un capteur 171, un thermocouple par- exemple. Le signal de sortie du thermocouple 171 est transmis via les liaisons 172 à un organe d'asservissement non représenté. De façon habituelle ce signal est comparé à une valeur de consigne de manière à ajuster le courant alimentant la spire résistive chauffante 173 à une valeur compensant les dérives en température mesurée.

    [0073] Le dispositif qui vient d'être décrit s'adapte aux capteurs réalisés selon toutes les variantes précédemment décrites et peut être mis en oeuvre dans le cadre du système de régulation décrit en relation avec les figures 15 et 16.

    [0074] Dans cette application, lorsque le calculateur 6 est de type numérique, il est alors nécessaire de disposer d'un convertisseur numérique-analogique pour transformer les signaux de type numérique élaborés par le calculateur en un signal analogique de commande à la source de courant i, signal d'amplitude variable.

    [0075] Selon une quatrième approche, l'invention propose une structure de capteur permettant d'obvier à cet inconvénient.

    [0076] Un premier exemple de réalisation de capteur selon cette approche est illustré par la figure 18 en vue partielle, dans laquelle des coupes ont été effectuées pour mettre en évidence les parties cachées du capteur. Selon cette approche plusieurs cellules de pompages sont intégrés dans le capteur. Dans l'exemple de la figure 18, ces cellules ont un électrolyte commun Eℓ2 et une électrode commune E4 qui est le prolongement de l'électrode de mesure de la cellule de mesure de façon identique aux structures précédemment décrites. La structure du capteur de la figure 18 s'apparente globalement à celle du capteur décrit en relation avec la figure 5 et les éléments constitutifs non nécessaires à la compréhension de la présente approche ne seront plus·décrits.

    [0077] Les cellules de pompage ionique individuelles sont définies par les régions sous-jacentes aux électrodes E31 à E34, qui affleurent en surface de l'isolant SI et sur lesquelles des contacts électriques ont été établis avec les liaisons électriques C31 à C33' Plus généralement les cellules qui sont représentées sur la figure 18 au nombre de quatre peuvent être en nombre quelconque h.

    [0078] Si chacunes des électrodes peut être parcourue par un courant élémentaire pouvant prendre les valeurs o, +Δi ou - Δi, le courant équivalant de commmande i peut prendre toute valeur discrète comprise entre o et n Δi, en valeur absolue. Il s'en suit un courant ionique total J d'après la relation (7) satisfaisant la relation :



    [0079] L'amplitude du décalage du basculement de la courbe de réponse de la cellule de mesure E1/P1-Eℓ1-E2/P2 de part et d'autre de la stoechiométrie du mélange gazeux à l'entrée du capteur pourra prendre autant de valeurs discrètes que le nombre de cellules de pompage ionique dont est pourvu le capteur.

    [0080] Toutes les variantes de structures décrites en relation avec les figures 5 à 14 peuvent être mises en oeuvre dans le cadre de cette approche. En particulier la structure décrite en relation avec la figure 14 est particuliè-. rement intéressante dans le cadre de la présente approche. L'adaptation de cette structure est illustrée par la figure 19.

    [0081] L'électrode E4 reste commune à toutes les cellules, mais l'électrolyte solide est divisée en languettes élémentaires Eℓ21 à Eℓ24 déposées sur l'électrode E4 qui est le prolongement de l'électrode de mesure E2/P2 et ressortent latéralement, par exemple en alternance sur les deux bords du substrat Sb. Des électrodes E31 à E33 sont déposées en périphérie et assurent le contact électrique avec les liaisons C31 à C34.

    [0082] Comme pour les approches précédentes, la commande des cellules de pompage ionique peut s'effectuer en tension ou en courant. Dans ce dernier cas, il suffit de disposer d'un jeu de n sources élémentaires de courant bipolaires, fonctionnant en tout ou rien sous la commande de signaux délivrés par le calculateur 6.

    [0083] Lorsque la commande des cellules de pompage ionique s'effectue en tension, il y a lieu généralement de prendre deux types de dispositions.

    [0084] La première consiste à réguler la température de fonctionnement du capteur. Pour ce faire, le dispositif décrit en relation avec la figure 17 peut être mis en oeuvre.

    [0085] La seconde consiste à prévoir des électrodes E31 à E34 de même dimensions surfaciques. En effet si on se reporte à nouveau à la relation (5), il convient de noter que l'impédance Ze ℓ qui peut se réduire en première approximation à une résistance Reℓ est donnée par la relation :

    dans laquelle :

    k est une constante de proportionalité

    A la surface de la cellule

    et σ la conductivité ionique de l'électrolyte, qui dépend de la température.



    [0086] Si la tension de commande est la même pour toutes les cellules de pompage ionique : "E31-E ℓ2-E4 " à "E34-Eℓ2-E4", il s'en suit que le courant élémentaire parcourant chaque cellule est le même si les surfaces des électrodes E31 à E34 sont identiques. Il doit être entendu que l'électrolyte Eℓ2 est commun aux cellules ou, dans le cas contraire, que σa une même valeur.

    [0087] La figure 20 illustre schématiquement un circuit de commande en tension des cellules de pompage ionique élémentaires d'un capteur réalisé selon la quatrième approche, ce en relation avec le système de régulation de la figure 15.

    [0088] Le calculateur 6 comprend un organe de calcul 60 élaborant un mot de commande N par exemple en code binaire pur transmis à un circuit de décodage et d'interface 61 qui fournit sur les sorties S1 à S4 cinq signaux de commande de type binaire actionnant chacun un commutateur , respectivement 62 à 66. Le commutateur 66 est destiné à mettre en service une source de tension de commande positive + V : 67 ou négative -V : 68, selon le sens du décalage souhaité. Le nombre de commutateurs 62 à 65 fermés détermine l'amplitude du décalage. Ces commutateurs sont reliés chacun à l'une des électrodes E31 à E34 définissant les cellules élémentaires de pompage ionique. L'électrode commune E4 est reliée à la liaison C4 au point commun aux deux sources 67 et 68. Le nombre de bits du mot de commande N est déterminé par le nombre d'états logiques différents à assurer en sortie du circuit de décodage et d'interface 61, soit (2 n + 1) Δi n est le nombre d'électrodes. Si Δ i est le courant dans chaque cellule élémentaire résultant de l'application de la tension ± V , les états logiques sont : o,+ Δi,..+ n Δi, - Δi,....- Δi) dans l'exemple choisi 2 n + 1 = 9 et si N est exprimé en binaire pur, le nombre de bits nécessaire est cinq, ce qui conduit à seize états possible dont certains ne seront pas utilisés.

    [0089] Au lieu d'imposer une valeur constante dans chaque cellule, on peut directement pondérer ces courant : Δi, 2Δi, 4Δi, 8Δi etc ... et utiliser directement un mot binaire de commande.

    [0090] Dans une variante supplémentaire, si on désire ne pas utiliser de sources bipolaires on peut utiliser deux cellules de pompage ionique pour obtenir les courants +Δi et - Δi.

    [0091] La figure 21 illustre schématiquement cette possibilité. Selon cette variante chaque cellule élémentaire doit avoir une paire d'électrodes distinctes : respectivement E31-E34 et E32-E42 .On mettra en oeuvre pour ce faire les structures décrites en relation avec les figures 11 à 14. Si on relie les électrodes E41 et E32 à un potentiel + Vc fourni par la source de commande, ce par l'intermédiaire de commutateurs non représentés, et les électrodes E31 et E42 à un potentiel OV, il s'en suit que les deux cellules élémentaires E31-Eℓ2-E41 et E32-Eℓ2-E42 peuvent être traversées par des courants - Δ et + Δ respectivement, occasionnant un décalage du point de basculement de la courbe de réponse de la cellule de mesure E1/P1 - Eℓ1 E/P 2 non représentée sur la figure 21, de même amplitude mais de sens opposé. Plus généralement le nombre de cellule est égal à 2 n.

    [0092] Naturellement cette variante s'adapte également au cas où les deux cellules de pompage ioniques sont commmandées de façon analogique par un courant ou une tension d'amplitude variable, mais de polarité unique.

    [0093] On retrouve le cas de fonctionnement illustré par la figure 16, pour un courant identique alternativement dans la première et la seconde cellule on obtient un décalage de même amplitude mais de sens opposé (courbes A et B)

    [0094] Bien que l'invention n'est pas limitée à des réalisations selon cette technique, les capteurs réalisés selon la technique des couches minces ou épaisses peuvent être préférés pour certaines applications , car ils présentent une moins grande inertie de réponse, un encombrement moindre et peuvent être réalisés selon la technologie habituellement mise en oeuvre en microélectronique. Ils peuvent notamment, selon ce dernier aspect, être associés intimement à d'autres composants électroniques réalisés sur un même substrat ou sur un substrat voisin, à l'abri des hautes températures pour que les circuits électroniques puissent fonctionner correctement. A titre d'exemple les connexions C1/C2 ,réalisées également par dépôt, peuvent être reliées à un amplificateur à seuil destiné à détecter le basculement des courbes de la figure 2. Cet aspect est en dehors du cadre de l'invention. D'autres avantages ont été rappelés dans les demandes de brevets européens précitées.

    [0095] L'invention n'est pas non plus limitée aux réalisations qui viennent d'être décrites et en particulier l'environnement technologique : géométrie extérieure, mode de fixation, contacts électriques, n'a été décrit qu'à titre .purement illustratif. Comme il est bien connu, les différents constituants du capteur pourront être choisis parmi une large gamme de matériaux et par exemple non limitatif :

    -l'électrode E1/P1 peut être constituée par une des associations suivantes : Ni/NiO, Pb/PbO, Ag/AgO, Pd/PdO ou Cr/Cr 2 03 ou plus généralement par un système métal/combinaison de ce métal avec un élément de la colonne VI A du tableau périodique.

    -les électrodes E2/P2, E3 et E4 peuvent être en platine, or ou argent ou en alliage à base de ces métaux.

    -les électrolytes Eℓ1 et Eℓ2 peuvent être en zircone, thorine ou oxyde de cerium stabilisés par un ou plusieurs éléments des colonnes IIA et IIIB du tableau périodique, en couche mince ou épaisse ou sous forme massive

    -le catalyseur Ct, s'il est distinct de l'électrode de mesure peut être en platine de texture compacte ou poreuse ; ou être constitué par un corps poreux inerte tel que de la zircone ou de l'alumine chargées de catalyseur, métal ou oxyde métallique tel que : ZnO, Ce O2, Mn O2, Mn2 O3, CO2 - O3, NiO, Cu O, CuZ 03e Ti O2, V2 O5, Ag2O ou PbO.

    -les moyens de limitation assurant la prise d'essai peuvent être constitués par un corps poreux inerte tel que de la zircone ou l'alumine.

    -les matériaux isolants peuvent être constitués, par exemple, par des émaux diélectriques du type habituellement utilisés par les fabricants de circuits hybrides ou par d'autres couches diélectriques et inertes déposées par les techniques des couches minces ou épaisses (dans le sens habituellement retenu en microélectronique).

    -le substrat peut être constitué par un bon isolant électrique, inerte vis-à-vis de toutes les réactions électrochimiques intervenant dans le fonctionnement du capteur, avec une bonne tenue mécanique et une bonne adaptation thermique. Le meilleur exemple est l'alumine sous forme de céramique de haute qualité ou de préférence de l'alumine monocristalline, du type Corindon ou saphir. Selon la température de fonctionnement du capteur d'autres matériaux peuvent être retenus comme le quartz, certains oxydes de métaux sous forme de céramique ou monocristalline ou encore certains nitrures comme du nitrure de silicium.




    Revendications

    1. Capteur électrochimique des concentrations d'espèces réactives contenues dans un mélange fluide (G) du type comprenant une première région comportant des moyens de limitation (Pes)du flux de fluide admis dans une deuxième région comportant des moyens de catalyse (Ct ) destinés à amener le fluide admis à l'équilibre thermodynamique et une troisième région comportant une cellule électrochimique de' mesure (E1/P1-Eℓ1-E2/P2) pour la détection de la stoechiométrie de la réaction des espèces réactives; capteur caractérisé en ce qu'il comprend au moins une cellule électrochimique supplémentaire comportant un électrolyte solide (Eℓ2) conducteur ionique de l'une des espèces réactives (O2) compris entre des première et seconde électrodes (E3, E4) conductrices de l'électricité destinées à être reliées à une source d'énergie électrique (i) de manière à établir une conduction ionique de la dite espèce réactive au sein de l'électrolyte solide d'amplitude et de polarité déterminées et en ce que la première électrode (E3) est en contact avec un milieu fournisseur ou receveur de ladite espèce réactive (O2) ou de l'un de ses composés et la seconde électrode (E4) communiquant avec la deuxième région de manière à modifier les concentrations relatives du fluide admis dans cette région par- extractin ou injection de ladite espèce réactive (O2) en quantité proportionnelle à l'amplitude déterminée.
     
    2. Capteur selon la revendication 1 caractérisé en ce que, la cellule électrochimique de mesure étant de structure plane et comprenant une première électrode à référence interne de pression partielle (E1/P1) en contact par l'une de ses faces, en tout ou partie, avec un électrolyte solide (Eℓ1) conducteur ionique de ladite espèce réactive (OZ) et une seconde électrode (E2/P2) en matériau catalytique se prolongeant dans la seconde région (Ct) pour former les moyens de catalyse, cette électrode est recouverte d'une enveloppe de protection inerte (S1), étanche aux espèces présentes dans le mélange fluide (G) dans laquelle un canal de communication avec la seconde région a été amenagé et en ce que la cellule électrochimique supplémentaire (E3-Eℓ2-E4) se présente sous la forme d'une plaquette formant électrolyte solide en matériau conducteur ionique de ladite espèce (O2) recouverte sur ses deux faces principales respectivement par les première (E3) et seconde (E4) électrodes, la plaquette étant disposée sur l'enveloppe de manière à ce que la seconde électrode (E4) soit en contact avec l'embouchure du canal.
     
    3.Capteur selon la revendication 2 caractérisé en ce qu'en outre le canal communique directement avec le mélange fluide (G) par un orifice calibré et en ce que cet orifice constitue les moyens de limitation (Pes) du flux de fluide admis dans la deuxième région.
     
    4.Capteur selon la revendication 1 caractérisé en ce que, la cellule électrochimique de mesure étant de structure plane et comprenant une première électrode à référence interne de pression partielle (E1/P1) en contact par l'une de ses faces, en tout ou partie, avec un électrolyte solide (Eℓ1) conducteur ionique de ladite espèce réactive (OZ)et une seconde électrode (E2/P2) en matériau catalytique se prolongeant dans la seconde région (Ct) pour former les moyens de catalyse, cette électrode est recouverte d'une enveloppe de protection (S1) inerte, étanche aux espèces présentes dans le mélange fluide dans laquelle un canal de communication avec la seconde région a été amenagé et en ce que la cellule électrochimique supplémentaire (E3-E ℓ2-E4) comprend un électrolyte solide (E ℓ2). réalisé en matériau conducteur ionique de ladite espèce (OZ) remplissant le canal et déposée sur le prolongement de la seconde électrode de la cellule de mesure dans la deuxième région (C), sur lequel a été déposée une électrode en matériau conducteur (E3) affleurant en surface de l'enveloppe de protection ; cette électrode constituant avec la seconde électrode de la cellule de mesure, respectivement les première (E3) et seconde (E4) électrodes de la cellule électrochimique supplémentaire.
     
    5.Capteur selon la revendication 4 caractérisé en ce que, le canal de communication a une forme évasée et en ce que le matériau constituant l'électrolyte solide (Eℓ2) et la première électrode (E3) de la cellule électrochimique supplémentaire se présente sous la forme de couches de matériaux sérigraphiées.
     
    6.Capteur selon l'une quelconque des revendications 2 ou 4 caractérisé en ce que les moyens de limitation (P ) du flux admis dans la deuxième région sont constitués par un corps poreux inerte.
     
    7.Capteur selon l'une quelconque des revendications 2 ou 4 caractérisé en ce que, les deuxième et troisième régions étant entièrement remplies par le matérau catalyseur constituant la deuxième électrode (E1/P1) de la cellule électrochimique de mesure, les moyens de limitation (P ) du flux admis dans la deuxième région sont constitués par ce matériau.
     
    8.Capteur selon l'une quelconque des revendications 2 ou 4 caractérisé en ce que la cellule électrochimique supplémentaire (E3-Eℓ2-E4) est réalisée en matériaux poreux perméables au mélange fluide (G) et constitue les moyens de limitation (P ) du flux admis dans la deuxième région (C ).
     
    9.Capteur selon l'une quelconque des revendications 1 à 8 caractérisé en ce que la cellule électrochimique supplémentaire (E3-E ℓ2-E4) comprend un électrolyte solide (Eℓ2) sous la forme d'une plaquette de faible épaisseur portant sur une de ses extrémités la première électrode (E3) en contact avec un milieu contenant ladite espèce réactive (02) et dont une autre extrémité munie de la seconde électrode (E4) communique avec la deuxième région (Ct), la conductivité ionique de ladite espèce réactive s'effectuant au sein de la plaque selon une direction parallèle à ses plus grandes dimensions.
     
    10.Capteur selon l'une quelconque des revendications 1 à 9 caractérisé en ce que ladite espèce réactive est l'oxygène.
     
    11.Capteur selon la revendication 10 caractérisé en ce que les électrolytes solides (E ℓ1,Eℓ2) de la cellule électrochimique de mesure et de la cellule électrochimique supplémentaire soit choisie parmi les matériaux suivants : Zircone, thorine, cerine, dopés avec un ou plusieurs éléments des colonnes IIA et IIIB du tableau périodique.
     
    12.Capteur selon la revendication 10 caractérisé en ce que les électrodes de la cellule électrochimique de mesure et de la cellule électrochimique supplémentaire sont à base de platine, de texture compacte ou poreux ou à base d'un corps poreux inerte chargé de platine ou d'oxydes métalliques, les métaux étant choisis parmi les suivants : titane, vanadium, plomb, argent, nickel, cobalt, chrome, cuivre , manganèse, fer, cerium ou zinc.
     
    13.Système de régulation de la richesse du mélange air-carburant d'un moteur à combustion par analyse électrochimique des gaz d'échappement contenant de l'oxygène comprenant un capteur (2) selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, placé dans une boucle de rétroaction comportant un dispositif de commande (3) recevant les signaux de sortie du capteur pour la commande d'un régulateur (4,5) de richesse air-carburant, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de commande (6) de la source d'énergie électrique (i) reliée aux première et seconde électrodes de la cellule électrochimique supplémentaire contenue dans le capteur (2), établissant la conduction ionique de l'oxygène au sein de l'électrolyte en fonction directe de l'amplitude et de la polarité des signaux électriques délivrés par la source et entrainant une variation, dans des proportions préétablies, du rapport des concentrations relatives des espèces réactives présentes dans le gaz d'- échappement admis dans la deuxième région; de façon à ce que la richesse du mélange air-carburant puisse être modifiée dans, les mêmes proportions préétablies que la variation du rapport des concentrations relatives des espèces réactives.
     
    14.Système selon la revendication 13 caractérisé en ce que les moyens de commande (6) comprennent un calculateur numérique ou analogique transmettant des signaux de commande à une source d'énergie électrique d'amplitude et de polarité programmables; la source d'énergie électrique étant une source de tension ou une source de courant.
     
    15.Système selon la revendication 13 caractérisé en ce que le capteur comprenant plusieurs cellules électrochimique supplémentaires (E31-E£2-E4 à E34-Eℓ2-E4) les première et seconde électrodes de chacune de ces cellules sont connectées à une source d'énergie électrique de manière à établir dans chacune de ces cellules un courant ionique élémentaire fonction directe de l'amplitude de la source d'énergie électrique qui lui est associée.
     
    16.Système selon la revendication 15 càractérisé en ce que les moyens de commande (6) comprennent un calculateur numérique (60-61) délivrant des signaux de sortie de type binaire (S1 à S5) commandant en tout ou rien les sources d'énergie (67,68) associées aux cellules électrochimiques supplémentaires de manière à en activer un nombre prédéterminé et en ce que chaque cellule activée est parcourue par un courant ionique élémentaire de même amplitude, la somme instantannée de ces courants et leur polarité déterminant l'amplitude et- le sens de la variation des concentrations relatives des espèces réactives présentes dans le gaz d'échappement admis dans la deuxième région de manière à définir des variations discrètes du point de régulation de la richesse.
     
    17.Système selon la revendication 15 caractérisé en ce que le nombre de cellules électrochimiques supplémentaires est un nombre pair de manière à pouvoir définir des premier (E31-E ℓ2-E41) et second (E32-Eℓ2-E42) jeux de cellules et, en ce que les sources d'énergie électrique (V ) associées aux cellules délivrent des signaux d'une seule polarité, les premières électrodes (E31) des cellules du premier jeu étant réunies aux bornes d'une première polarité (-) des sources d'énergie électrique et les premières électrodes (E32) des cellules du deuxième jeu étant connectées aux bornes de la seconde polarité (+), les cellules étant activées en alternance de manière à définir des courants ioniques de sens opposés.
     
    18.Système selon l'une quelconque des revendications 13 à 17, caractérisé en ce que le capteur est associé à un dispositif de régulation de la température comprenant une spire résistive chauffante (173) parcourue par un courant asservi à une valeur prédéterminée et un circuit d'asservissement . comportant un organe de mesure de la température (171) asservissant le courant sur cette mesure.
     




    Dessins




























    Rapport de recherche