[0001] L'invention se rapporte aux capteurs électrochimiques des concentrations d'espèces
dans un mélange fluide et en particulier, à un système de régulation de la richesse
d'un mélange gazeux air-carburant.
[0002] Une des familles bien connues de capteurs électrochimiques fonctionne sur le principe
de la pile à concentration et mesure la pression partielle, d'une ou plusieurs espèces
du mélange gazeux à analyser. Ce mélange gazeux présent dans un premier compartiment,
par exemple un mélange oxygène- gaz inerte, est séparé d'un milieu de référence par
la paroi d'un électrolyte solide dont chaque face porte une électrode. Comme il est
bien connu, les équations qui régissent ces capteurs sont :
- aux interfaces, électrodes/électrolyte :

la tension VE1/E2 qui se développe alors entre les électrodes est donnée par la loi de NERNST :

avec R = constante des gaz parfaits = 8,314 (mole. °K)
F nombre de Faraday = 96490 C
T = température absolue en degrés Kelvin
Pl et P2 = pressions partielles des milieux 1 et 2 dans les compartiments 1 et 2.
[0003] Dans le cas où le mélange est réactif, par exemple un mélange O
2 + C0, et si l'électrode est un catalyseur de la réaction de ces gaz, il se produit
la réaction :

et enfin si la combustion est complète jusqu'à réaliser l'équilibre thermodynamique
réversible, la relation suivante est vérifiée :

avec K(T) un coefficient d'équilibre dépendant de la température, et CO |O
2 |
1/2, CO
2 les pressions partielles d'oxyde de carbone, d'oxygène et de gaz carbonique.
[0004] Les approches récentes de réalisation de capteurs proposent l'utilisation d'un moyen
combinant la fonction électrode et la fonction milieu de référence. On utilise pour
ce faire une électrode à base d'une combinaison du type : M-MX où M est un métal et
X de l'oxygène ou un halogène à détecter (par exemple M-MO dans le cas de la détection
de l'oxygène). A titre de perfectionnement selon cette approche, il a été également
proposé des capteurs réalisés selon la technique des couches minces utilisée en microélectronique.
Ces deux types de réalisation permettent, entre autres, de s'affranchir en partie
des effets parasites de la température sur la courbe de réponse des capteurs. En effet
de par les équations (2) et (4), la valeur de V
E /E
2 dépend doublement du paramètre "température". Un choix convenable, d'après les tables
de chaleur de formation du couple M-MX permet en effet de compenser en partie les
deux termes sensibles à la température.
[0005] L'invention concerne des capteurs du type comprenant des électrodes-ou d'autres moyens
placés en amont de la cellule électrochimique de mesure réalisant la catalyse complète,
de telle sorte que le mélange gazeux à analyser atteigne l'équilibre thermodynamique
au moins au niveau de l'interface électrode-électrolyte et dont l'une des électrodes
est du type décrit ci- dessus à base d'une combinaison M-MX.
[0006] De tels capteurs sont utilisés couramment pour la régulation des moteurs à combustion
interne et eh particulier pour la régulation de l'admission du mélange air-carburant
au niveau du carburateur ou de l'injecteur de carburant. Le capteur est alors placé
dans le circuit d'échappement et analyse la concentration relative des espèces oxygène-oxyde
de carbone, contenues dans le gaz. Le capteur doit alors être adapté à certaines caractéristiques
spécifiques à cette utilisation. En effet le gaz d'échappement va arriver par saccades,
au rythme du mouvement alternatif des différents pistons. On résoud ces difficultés
en prélevant des échantil-Ions de gaz à analyser, qui seuls sont admis à l'intérieur
du capteur où ils seront amenés à l'équilibre thermodynamique. On parle de "prise
d'essai" qui, si elles sont suffisamment rapprochées, tendent vers une analyse en
continu, bien qu'en réalité le capteur fonctionne en régime dynamique. Pour arriver
à ce résultat, on dispose habituellement en amont du capteur des moyens qui freinent
sélectivement le gaz qui les traversent et qui limitent l'échange gazeux entre le
milieu extérieur et l'intérieur du capteur. Par analogie aux lois qui régissent les
circuits électriques, on peut appeler ces moyens "impédance de transfert". Diverses
solutions ont été proposées qui reposent sur deux approches : selon la première approche
le mélange gazeux à analyser pénètre dans le capteur par un ou plusieurs orifices
calibrés; selon la seconde approche le mélange gazeux traverse un matériau solide
poreux, c'est en général le cas des capteurs de structure plane réalisés par les techniques
des couches minces. Le matériau poreux peut également être confondu avec le prolongement
de l'électrode de mesure. Dans une variante particulièrement avantageuse de capteur
de l'art connu, l'électrode se présente sous la forme d'une couche de matériau catalyseur
poreux et le gaz à analyser se propage en son sein selon une direction parallèle aux
plus grandes dimensions de l'électrode avant d'atteindre la zone de mesure proprement
dite. Un tel capteur est décrit dans la demande de brevet Européen n°EP-A-00110 38
publiée le 11 mars 1980.
[0007] Les capteurs dont le fonctionnement et les principales caractéristiques . viennent
d'être rappelés ont des courbes de réponse qui présentent un bàsculement brusque lorsque
la stoéchiométrie du mélange gazeux à analyser est atteinte. En outre, la réponse
de ces capteurs ne se réduit pas à une courbe unique mais à un jeu de courbes, paramétrées
en température du fait de la dépendante déjà indiquée et, qui se confondent sensiblement
dans la région du basculement. On ne peut donc habituellement n'utiliser que cette
partie des courbes de réponse et par là ne détecter de façon sûre et répétitive que
la stoéchiométrie de la réaction définie par la relation (3).
[0008] Ces capteurs peuvent être utilisés tels quels dans certains pays, en particulier
dans les pays imposant des normes anti-pollution sévères. Le moteur fonctionne alors
avec un mélange air-carburant stoéchiométrique.
[0009] Dans d'autres pays, tels que certains pays européens, d'autres contraintes, et notamment
des mesures d'économie sur les carburants, imposent un mélange pauvre. Les capteurs
de l'art connu, ayant une courbe de réponse "tout ou rien" pour un seul point de régulation,
ne sont pas adaptés à ce type de fonctionnement.
[0010] Pour résoudre ce problème et plus généralement pour modifier le point de régulation,
deux approches ont été proposées.
[0011] Selon la première approche, en modifiant certains des éléments constitutifs de ces
capteurs, notamment en adoptant une structure particulière d'électrodes de mesure,
il est possible de linéariser la courbe de réponse en partie. De tels capteurs sont
décrits dans la demande de brevet européen n° EP-A-0018871 publiée le 12 novembre
1980. Le dispositif décrit est sensible non plus à l'oxygène mais au monoxyde de carbone;
ce qui présente un avantage car le dynamique de variation de la teneur en monoxyde
de carbone est habituellement plus importante que celle en oxygène dans les gaz d'échappement.
Cependant ce dispositif ne peut être utilisé que dans une gamme restreinte de concentrations
relatives au delà de laquelle les effets parasites de la température deviennent trop
importants pour assurer une précision de mesure suffisante.
[0012] Selon la seconde approche, "l'impédance de transfert" telle que précédemment définie
est rendue sélective par l'utilisation d'un matériau poreux spécialement adapté au
fluide à analyser.
[0013] En effet dans le cas d'un mélange gazeux de deux espèces, par exemple de l'oxygène
et de l'oxyde de carbone, l'une des espèces peut diffuser plus rapidement que l'autre
au sein du matériau poreux en question. En d'autres termes à une composition de mélange
donnée à l'entrée du capteur, peut correspondre une composition de mélange différente
au sein du matériau poreux et ensuite au niveau de l'électrode de mesure.
[0014] En intégrant dans le capteur une impédance de transfert sélective prédéterminée,
associée à des moyens de catalyse destinés à amener le mélange gazeux en équilibre
thermodynamique avant analyse, on mesure la concentration apparente des espèces d'un
mélange gazeux, c'est à dire celle qui existe au niveau de l'électrode de mesure,
et par là on décale le point de régulation de part ou d'autre de la stoechiométrie
du mélange gazeux circulant réellement dans les conduits d'échappement.
[0015] Un système de régulation utilisant ce type de capteur, décrit dans la demande de
brevet européen n° 0 0115 30 publiée le 28 mai 1980, est moins dépendant des effets
de la température puisque dans ce cas on détecte également le basculement de la courbe
de réponse, basculement qui se produit de part ou d'autre de la stoechiométrie en
fonction de la nature 1"'impédance de transfert", c'est à dire dans une région de
la courbe moins sensible à ce paramètre. Cependant l'amplitude du décalage. permis
par ces dispositifs est relativement limité et fixé une fois pour toute à une valeur
prédéterminée au moment de la fabrication.
[0016] Dans certaines applications, notamment dans les systèmes de régulation de la richesse
du mélange air-carburant admis dans les cylindre d'un moteur à combustion interne
pilotés par un calculateur numérique ou analogique, il est nécessaire de pouvoir faire
évoluer le point de régulation en fonction de paramètres mesurés par différents capteurs
tels que la température ou la vitesse du véhicule entrainé par le moteur, ce de façon
continue selon des lois préétablies ou élaborées par le calculateur.
[0017] Les capteur de l'art connu ne sont pas adaptés à ces types de fonctionnement, l'invention
vise à combler ce besoin en proposant une structure de capteur intégrant un organe
du type pompe ionique permettant de faire évoluer de façon continue la concentration
relative apparente mesurée au niveau de l'électrode de mesure, ce a l'aide d'un. courant
électronique de commande.
[0018] Ce type d'organe est utilisé dans l'art connu pour réguler la concentration d'une
espèce chimique dans une enceinte ou une conduite, par exemple de l'oxygène, en effectuant
un pompage réversible de cette espèce contenue dans une seconde enceinte réservoir.
[0019] Une pompe ionique 'a généralement une structure analogue à celle d'une cellule électrochimique
: une membrane constituée par un électrolyte solide perméable aux ions de l'espèce
chimique à "pomper" comportant sur ses deux faces des électrodes reliées aux bornes
d'une source de courant électronique. En fonction de l'amplitude et de la polarité
du courant, il s'établit au sein de l'électrolyte un courant ionique se traduisant
par le transport d'ions de l'espèce qui se recombinent sur une des deux électrodes
selon le sens de conduction. Dans le cas de l'oxygène, la relation (1) précédement
rappelée est satisfaite.
[0020] Un exemple de pompe ionique est décrit dans l'article de FOULETIER et autres : "measurement
and regulation of oxygen content in gases using solid electrolyte cells. III. Oxygen
pump-gauge", paru dans la revue Britani- que : "Journal of Applied Electrochemistry",
n°5, 1975, pages 111-120.
[0021] L'invention a donc pour objet un capteur électrochimique des concentrations d'espèces
réactives contenues dans un mélange fluide du type comprenant une première région
comportant des moyens de limitation du flux de fluide admis dans une deuxième région
comportant des moyens de catalyse destinés à amener le fluide admis à l'équilibre
thermodynamique et une troisième région comportant une cellule électrochimique de
mesure pour la détection de la stoechiométrie de la réaction'des espèces réactives;
capteur principalement caractérisé en ce qu'il comprend au moins une cellule électrochimique
supplémentaire comportant un électrolyte solide conducteur ionique de l'une des espèces
réactives compris entre des première et seconde électrodes conductrices de l'électricité
destinées à être reliées à une source d'énergie électrique de manière à établir une
conduction ionique de ladite espèce réactive au sein de l'électrolyte solide d'amplitude
et de polarité déterminées et en ce que la première électrode- est en contact avec
un milieu fournisseur ou receveur de ladite espèce réactive ou de l'un de ses composés
et la seconde électrode communiquant avec la deuxième région de manière à modifier
les concentrations relatives du fluide admis dans cette région par extraction ou injection
de ladite espèce réactive en quantité proportionnelle à l'amplitude déterminée.
[0022] L'invention a encore pour objet un système de régulation de la richesse d'un mélange
gazeux air-carburant mettant en oeuvre un tel capteur.
[0023] L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques apparaîtront à la lecture
de la description ci-après en se référant aux dessins annexés parmi lesquels
les figures 1 et 2 illustrent un exemple de capteur électrochimique de l'art connu
et son fonctionnement.
la figure 3 illustre schématiquement une pompe ionique.
la figure 4 est un diagramme illustrant le fonctionnement d'un capteur réalisé selon
l'invention.
la figure 5 est un premier exemple de réalisation d'un capteur conforme à l'invention
selon une première approche.
les figures 6 à 10 illustrent d'autres exemples de réalisation selon cette approche.
les figures 11 à 13 illustrent des exemples de réalisation selon une deuxième approche.
la figure 14 illustre un exemple de réalisation selon une troisième approche.
les figures 15 et 16 illustrent un système de régulation dans lequel les capteurs
de l'invention sont mis en oeuvre et, son fonctionnement.
la figure 17 illustre un perfectionnement pouvant être apporté aux capteurs de l'invention.
les figures 18 et 19 illustrent deux exemples de réalisation de capteurs conformes
à l'invention selon une quatrième approche.
la figure 20 illustre schématiquement la mise en- oeuvre d'un tel capteur dans un
système de régulation.
la figure 21 est une variante apportée à la mise en oeuvre d'un capteur réalisé selon
la quatrième approche.
[0024] La figure 1 décrit un exemple de structure de capteur de l'art connu, incorporant
simultanément les fonctions de "prise d'essai", de catalyse et de mesure proprement
dite et réalisé selon les techniques de dépôt en couche mince ou en couche épaisse.
Dans ce qui suit on supposera que les capteurs électrochimiques décrits sont destinés
à la détection des concentrations relatives d'oxygène et de monoxyde de carbone, sans
que cela soit limitatif de la portée de l'invention. Les principales caractéristiques
d'un tel capteur vont être rappelées dans ce qui suit à titre d'illustration de l'art
connu.
[0025] Le capteur de la figure 1 comporte deux électrodes déposées sur un électrolyte solide
E
ℓ, lui-même déposé sur le substrat Sb. Les électrodes E
1/P
1 et E
Z sont situées dans un même plan. L'électrode E
1/P
1 combine les fonctions d'électrode et de milieu de référence. L'électrode E
1/P
1 est en outre protégée du milieu extérieur par un isolant étanche et inerte S
1, qui la recouvre. On peut utiliser une association du type Ni/Ni 0 pour réaliser
cette électrode-milieu de référence. L'électrode E
Z comporte deux zones et communique directement avec le milieu à analyser Mex dans
lequel circule le mélange gazeux G par un orifice pratiqué dans le corps isolant S
1 qui la recouvre également. Dans la première zone Ct, l'électrode est isolée en sa
face inférieure de l'électrolyte E
1 par un corps isolant S
2 du même type que S
1, sur une longueur 1
c. Le fluide à analyser doit traverser le corps C
t qui est un catalyseur. Dans cette zone les espèces réactives du mélange à analyser
(par exemple, dans le cas des gaz d'échappement : C0 et O
2) sont amenés à l'équilibre thermodynamique complet avant qu'elles n'atteignent la
cellule électrochimique proprement dite [E
2/P
2 - E
1 - E
1/P
1.] P
2 constitue le milieu réel à analyser. Dans un exemple de réalisation pratique, la
zone C
t n'est que le prolongement de l'électrode E
2/P
2 et est. constituée par le même matériau, par exemple du platine, déposé en couche
mince. La catalyse s'effectue par la traversée du catalyseur par le fluide suivant
une direction parallèle au plan des électrodes. Les électrodes sont prolongées vers
l'extérieur par des liaisons métalliques sur lesquelles peuvent être soudés les contacts
C
1 et C
2, liaisons qui sont réalisées en laque de platine par exemple. Le substrat S
b peut être constitué par un bon isolant à la température de fonctionnement du dispositif
(du corindon par exemple) et assure la tenue mécanique de l'ensemble. Ce substrat
peut être prolongé selon une direction quelconque pour être adapté à des moyens de
fixation à un boitier.
[0026] Dans une variante non illustrée, l'électrolyte solide peut être constitué d'une plaque
épaisse et le substrat. ne pas exister.
[0027] Des valeurs typiques sont :
-longueur ℓc : 0,1 mm à 0,5 mm
- épaisseur des électrodes : 1 000 A à 100 µm
-épaisseur de l'électrolyte : 1 000 A à 100 µm
[0028] Les dépôts peuvent être réalisés par les techniques bien connues, telles que : dépôt
sous vide (pulvérisation cathodique, évaporation), 'dépôt en phase vapeur, dépôt électrochimique
ou implantation ionique ou par une combinaison de deux ou plusieurs de ces techniques.
[0029] La figure 2 illustre un jeu de courbes de réponse des capteurs de concentration de
l'oxygène de l'art connu dans les gaz d'échappement d'un moteur à combustion interne.
Chaque courbe représente la différence de potentiel interélectrode V
E1/E2 en fonction de la concentration de l'oxygène dans les gaz d'échappement, à température
constante.Il est à remarquer trois zones : dans les zones I et III, les différentes
courbes sont nettement différenciées les unes des autres. En effet, si on se reporte
aux relations (2) et (4) rappelées précédemment, on remarque que ces relations contiennent
toutes deux le paramètre "température absolue T". Il est donc difficile d'exploiter
ces parties de courbes, car les gaz d'échappement n'ont pas une température constante.
Par contre dans la zone II de la figure 2, qui correspond au basculement, les différentes
courbes sont pratiquement confondues. Aussi seule cette zone est habituellement exploitée.
La sortie du capteur est transmise à un organe de commande électrique (non représenté)
qui détecte le basculement rapide de la courbe V
El/E2 autour du point d'abscisse λ
s, qui représente le rapport stoechiométrique du mélange, tel qu'il est mesuré au niveau
de l'électrode de mesure E
1/P
1. Le point de basculement est fixé, même si l'on peut par le procédé décrit dans la
demande de brevet européen n° 0 0115 30 précitée décaler légèrement au moment de la
fabrication du capteur ce point de basculement de part ou d'autre de la stoechiométrie.
[0030] L'invention vise à s'affranchir de cette limitation. Pour ce faire la structure du
capteur intègre une cellule supplémentaire analogue à la cellule de mesure E
1-E
ℓ-E
2 fontionnant en pompe ionique, et qui sera appelée dans ce qui suit cellule de pompage
ionique.
[0031] Une telle pompe ionique est décrite schématiquement par la figure 3. Elle se présente
substantiellement sous la forme d'une cellule électrochimique comprenant un électrolyte
solide E'
ℓ conducteur ionique d'au moins une espèce chimique déterminée, par exemple de l'oxygène,
de forme annulaire dans l'exemple choisi, sur les faces interne et externe duquel
a été déposée une paire d'électrodes, respectivement E'
1 et E'
2. Si on applique une différence de potentiel Vc entre les électrodes, selon l'amplitude
et la polarité, il se crée un courant ionique au sein de l'électrolyte, c'est à dire
d'un transport d'ions de l'espèce considérée de l'électrode E' à l'électrode E'
1 ou inversement, l'amplitude de ce courant ionique étant reliée par une loi déterminée
à l'amplitude de la tension de commande V
c .Les électrodes doivent être poreuses ou perméables à l'espèce chimique déterminée.
On considérera dans ce qui suit, l'exemple de l'oxygène, étant entendu que l'oxygène
peut être pur ou être compris dans un mélange de divers fluides. Le courant ionique
au sein de l'électrolyte se traduit par un courant électronique i dans le circuit
électrique extérieur à la cellule. Le courant i peut se déduire de la relation (1)
précitée.
[0032] Les lois régissant le fonctionnement de telles cellules de pompage ionique sont connues
de l'homme de métier. Il peut être utile cependant de rappeler les relations suivantes
simplifiées, s'il est supposé que la conductivité électronique propre de l'électrolyte
est négligeable.
[0033] Tout d'abord la cellule développe une force contre-élecromotrice propre V
E1/E2 donnée par la loi de NERNST et explicitée par la relation (2).
[0034] La masse totale en gramme de l'espèce transportée sous forme d'ions est donnée par
la relation :

dans laquelle :
i est le courant électronique
t le temps en seconde
M la masse atomique de l'espèce considérée
et Z sa valence
[0035] Pour l'oxyqène, la relation devient :

Lé courant i peut être établi à partir de la relation :

dans laquelle, outre V
E1/E2 et V
c déjà définis, Z
eℓ est l'impédance de l'électrolyte solide E'
n s'opposant à la conduction ionique qui se réduit en première approximation à une
résistance R
eℓ qui dépend des caractéristiques dimensionnelles de l'électrolyte solide et de sa
conductivité ionique à une température donnée.
[0036] En combinant (5) et (1) en obtient :

[0037] Dans l'exemple décrit en relation avec la figure 3, P
l et P
2 sont les pressions partielles respectivement des milieux 1 et II, le milieu II peut
être considéré comme un milieu réservoir contenant au moins de l'oxygène et le milieu
1 le milieu dans lequel circule un mélange gazeux dont la concentration en oxygène
doit être régulée. Dans le cadre de l'exemple choisi un mélange gazeux G circule dans
une conduite, traverse l'enceinte 1 constituée par l'intérieur de la pompe ionique
et ressort sous forme d'un mélange gazeux G' avec une concentration en oxygène modifiée
par la pompe ionique. De façon habituelle on place en sortie un capteur de mesure
électrochimique S, mesurant la concentration du mélange en sortie G'. Les signaux
électriques sont transmis à un comparateur Co qui reçoit sur une seconde entrée une
valeur de consigne Ref de façon à agir sur la tension de commande V et par le fait
même sur le courant i, en amplitude et en polarité.
[0038] Le flux d'oxygène "pompé"obéit à la loi de FARADAY et est donné par la relation :

dans laquelle J est exprimé en molécules par heure, F et i étant antérieurement définis.
[0039] Comme il a été rappelé, l'invention propose un capteur comprenant deux cellules électrochimiques.
La première cellule détectant la stoéchiométrie d'un faible volume de mélange gazeux
qui lui est transmis après- catalyse , ce faible volume de mélange gazeux provenant
d'une "prise d'essai". La seconde cellule est une pompe ionique et modifie la composition
du mélange gazeux admis à l'intérieur du capteur de manière à ce que le signal de
sortie V
El/E2 de la cellule de mesure présente un basculement pour une valeur différente de la
stoechiométrie du mélange gazeux telle qu'il se présente réellement à l'entrée du
capteur (Mex).
[0040] La figure 4, illustre schématiquement le fonctionnement d'un capteur selon l'invention.
On retrouve sous la référence 40, les trois fonctions communes aux capteurs de l'art
connu, par exemple le capteur décrit en relation avec la figure 1 : "prise d'essais"
41, "catalyse" 42 et "cellule de mesure" 43, ces fonctions pouvant être tout ou en
partie réalisées par un organe commun. La composition du mélange gazeux G' après prise
d'essai, dans l'art connu, étant identique ou très proche de la composition du mélange
gazeux dans le milieu extérieur Mex où circule le mélange à mesurer. Avant mesure,
le mélange gazeux G" vérifie la relation (4). La cellule de pompage ionique 44, à
l'aide d'une tension de commande V , permet de modifier en continu la composition
du mélange gazeux admis G' en injectant ou retirant de l'oxygène. Comme il est connu
la fonction "prise d'essai" peut être réalisée de différentes manières : à l'aide
d'un orifice calibré, d'un corps poreux inerte ou encore, dans le cas des capteurs
analogues à celui de la figure 1, à l'aide du corps catalyseur lui-même C prolongeant
l'électrode de mesure E
2. Dans la réalité ces fonctions correspondent à des régions du capteur qui ne peuvent
en général, être distinguées de façon aussi nette, un seul organe pouvant assurer
à lui seul tout ou partie de ces fonctions. Le pompage ionique peut s'effectuer à
tout endroit compris entre la cellule de mesure et la zone de prise d'essai, c'est
à dire le plus souvent dans la zone de catalyse.
[0041] Cette dernière structure est particulièrement intéressante car, elle permet simultanément
une bonne sensibilité de mesure et une faible quantité de gaz admis : de l'ordre du
mm
3/s par exemple entre 0,5 et 5 mm
3/s; ce outre les avantages d'ordre technologiques dus à l'utilisation des techniques
de réalisation en couche minces ou épaisses. Il est donc possible de modifier notablement
la composition en oxygène du mélange admis G' à l'intérieur du capteur sans nécessiter
un courant ionique important au sein de l'électrolyte solide de la cellule de pompage
ionique, c'est à dire de la tension de commande V ou ce qui revient au même du courant
i..
[0042] Il est d'ailleurs plus intéressant d'utiliser une source de courant pour produite
le courant de commande i. En effet si la cellule est commandée par une tension, le
courant qui va la traverser est dépendant de la température comme il ressort clairement
de la relation (6). Comme d'autre part la quantité d'ions transportée est directement
proportionnelle au courant, il importe donc que ce soit le courant qui soit imposé
et non la différence de potentiel si la température est susceptible de varier ou si
des mesures de régulation de la température ne sont pas mises en oeuvre. Dans ce qui
suit on considérera, sauf mention contraire que la source d'énergie électrique commandant
la cellule de pompage ionique est une source de courant.
[0043] La figure 5 illustre en coupe une première variante de réalisation de capteurs conformes
à l'invention, selon une première approche.
[0044] On retrouve les éléments commmuns à l'art connu, qui a été illustré en relation avec
la figure
1 : la cellule de mesure E
1/P
1 - E
ℓ1 - E
2P
2 déposée en couches minces ou épaisses sur un substrat S
b, la région de catalyse C
t et la région de prise d'essais P
es où se passe les intéractions avec le mélange G circulant dans le milieu à analyser.
Ces deux dernières régions étant en fait dans l'exemple décrit constituées par un
prolongement de l'électrode de mesure E
2/P
2. Le signal de sortie V
S du capteur est transmis à des circuits extérieurs non représentés, par les connexions
C
1 et C
2 . Les deux électrodes E
1/P
1 et E
2/P
2 au moins doivent être protégées par une enveloppe isolante étanche et inerte S
1, en émail par exemple.
[0045] Selon l'invention, une cellule électrochimique supplémentaire est intégrée dans le
capteur et comprend un électrolyte solide E
ℓ2 inséré entre deux électrodes E
3 et E4 .Dans l'exemple de réalisation de la figure 5 et selon la première approche,
la seconde électrode E4 est confondue avec le prolongement de l'électrode de mesure
E
2 .L'ensemble remplissant un canal percé dans l'enveloppe isolante. La cellule affleure
en surface de l'isolant SI de façon à communiquer avec un milieu contenant de l'oxygène,
ce milieu pouvant être le milieu Mex dans lequel circule le mélange gazeux à analyser
G. La cellule E
3 - E
ℓ2 - E
4 est alimentée par un courant de commande i par l'intermédiaire des connexions C
3 et C
4, C
4 étant confondu avec C
Z .
[0046] Si on se reporte à nouveau à la description qui précède en relation avec la figure
4, on voit immédiatement que la cellule E
3 - E
ℓ2 - E
4 fonctionnant en pompe ionique modifie en fonction de l'amplitude et de la polarité
du courant i, la composition de la prise d'essai admise dans le capteur, c'est à dire
la composition du mélange gazeux circulant vers la zone de catalyse C pour atteindre
ultérieurement la cellule de mesure E
2/P
2 E
ℓ1- E
1/P
1. Il s'en suit que cette cellule produit un signal de sortie V
S qui bascule, non plus lorsque la stoechiométrie du mélange G, est atteinte mais bascule
en "avance" ou en "retard" par rapport à cette stoéchiométrie, le décalage de part
et d'autre de la stoechiométrie étant déterminée en continu par l'amplitude et la
polarité du courant de commande i.
[0047] Les figures 6 à 10 représentent d'autres variantes de structures ou de procédés de
réalisation de capteurs conformes à l'invention selon cette première approche. La
figure 6 représente un mode de réalisation pratique dans lequel l'électrolyte E
ℓ2 se présente sous la forme d'une couche ou d'une plaquette rapportée ou déposée sur
le prolongement de l'électrode de mesure. Ensuite la couche d'émail est déposée. L'orifice
découvrant l'électrolyte E
ℓ2 peut être réalisé par masquage et l'électrode E3 est ensuite déposée. Cette électrode
peut être réalisée à l'aide d'une laque de platine.
[0048] Les éléments communs avec ceux de la figure 5 ne seront plus décrits. Il en sera
de même pour les figures qui vont être maintenant décrites.
[0049] L'électrolyte peut être sans inconvénient disposé à l'extrémité du substrat près
de la zone de prise d'essai P
es comme illustré par la figure 7. Cette disposition évite de prévoir un orifice dans
la couche d'émail S
1.
[0050] L'électrolyte peut également être disposé sous forme d'une couche sérigraphiée comme
illustré par la figure 8.
[0051] Enfin, il est encore possible de confondre les zones de prise d'essai et de pompage
ionique, comme illustré par les figures 9 et 10, en rendant perméable l'électrode
E3 au mélange gazeux G ; la couche d'électrolyte solide E
ℓ2 doit également être de faible épaisseur et perméable. La figure 10 illustre plus
spécifiquement le cas où l'électrolyte est déposé par sérigraphie comme dans le cas
de la figure 8.
[0052] Dans ce qui vient d'être décrit l'électrode E4 était confondue avec le- prolongement
de l'électrode de mesure. Selon une seconde approche dont trois variantes sont illustrées
en relation avec les figures 11 à 13, l'électrode E4 peut être distincte et la cellule
de pompage ionique E
3-E
ℓ2-E
4 se présenter comme un élément rapporté sur l'émail protecteur S
1.
[0053] Selon la première variante, représentée par la figure 11, la zone "prise d'essai"
P
es se présente sous la forme d'un orifice calibré, analogue à ceux mis en oeuvre dans
certains types de capteurs de l'art connu, limitant de façon prédéterminée la quantité
de mélange gazeux admis à l'intérieur du capteur, c'est à dire dans une enceinte sous-jacente
à la cellule de pompage ionique dans laquelle la composition du mélange gazeux est
modifiée et devient G', ce du à l'action de cette cellule. Cette enceinte peut être
réalisée au moment de la fabrication par masquage et dépôt de la couche d'émail ou
par tout autre procédé. La cellule E
3 - E
ℓ2- E 4 est ensuite rapportée sur l'ensemble.
[0054] Sur la figure 12, la cellule E
3-E
ℓ2-E
4 est confondue également avec la zone de prise d'essai P , de façon analogue aux variantes
des figures 9 et 10, de la première approche.
[0055] Sur la figure 13, la zone de prise d'essai P
es est distincte de la cellule E
3-E
ℓ2-E
4 et réalisée de façon analogue aux variantes illustrées par les figures 5 à 8.
[0056] Selon une troisième approche, illustrée par la figure 14, en vue de dessus, la cellule
de pompage ionique E
3-E
ℓ2-E
4 peut être réalisée de façon analogue à celle de la cellule de mesure et présenter
une structure globalement plane au lieu de se présenter sous la forme d'un empilement
vertical : "électrode-électrolyte-électrode".L'électrolyte E
ℓ2 se prolonge vers l'extérieur en ressortant de la couche d'émail de protection S
1. L'électrode E
3 définit une zone utile d'échange avec l'oxygène présent dans le milieu extérieur
et sert de prise de contact C
3.
[0057] Une cellule réalisée selon cette structure peut également être adaptée à la seconde
approche. On dépose alors une seconde électrode sur l'électrolyte, l'ensemble est
déposé ou rapporté sur l'enveloppe isolante, la seconde électrode étant disposée sur
le canal de communication avec la zone de catalyse de la cellule de mesure.
[0058] Une des applications particulièrement intéressante des capteurs électrochimiques
est leur mise en oeuvre dans les système de régulation de la richesse d'un mélange
air-carburant admis dans un moteur à combustion interne': Dans l'art connu, ces capteurs
sont insérés dans les conduits d'échappement et sont utilisés pour détecter la stoéchiométrie
ou une valeur fixe qui en est proche, dans ces conduits, c'est à dire des gaz d'échappement.
Des circuits électroniques à seuil détectent le basculement de la courbe à λ (figure
2) et des circuits de retroaction agissent sur des organes d'admission du mélange
air-carburant pour réaliser ces conditions. L'inconvénient de ces systèmes de régulation
est de ne pouvoir définir qu'un seul point de régulation.
[0059] Les capteurs conformes à l'invention permettant de décaler le basculement de la.
courbe de réponse en "avance" ou en "retard" par rapport à la stoéchiométrie réelle
du mélange gazeux circulant dans les conduits d'- échappement, ce de façon continue,
sont particulièrement intéressant dans le cadre de cette application.
[0060] Les figures 15 et 16 illustrent schématiquement la mise en oeuvre de capteurs de
l'invention dans un système de régulation de la richesse d'un mélange air-carburant
admis dans les cylindres d'un moteur à combustion. Le moteur 1 comporte une admission
d'air A et de carburant E qui sont mélangés dans un organe mélangeur 5. Celui-ci peut
être un carburateur à cuve, un dispositif d'injection ou tout autre dispositif analogue.
Le mélange est amené au moteur 1 par le conduit A/E. L'organe 5 est sous le contrôle
d'un organe régulateur 4. La liaison 12 est par exemple un axe d'accouplement mécanique.
Les gaz brûlés sont ensuite éjectés dans l'atmosphère AAb par un tuyau d'échappement
E . Sur le trajet d'éjection des gaz est disposé un capteur 2 conforme à l'invention
qui communique avec les gaz d'échappement G. En réalité le capteur, comme illustré
sur la figure 15 est contenu dans un boîtier inséré dans le tuyau d'échappement et
maintenu par toutes fixations appropriées. Ce boîtier offre une protection contre
les agressions directes des gaz d'échappement. Seul un échantillon des gaz d'échappement
ou "prise d'essai" est admis à l'intérieur du capteur 2 comme cela a été précédemment
rappelé. Le signal électrique- de sortie de la cellule de mesure V S est transmis
à un dispositif de commande 3 par les liaisons électriques 10. Le dispositif de commande
doit être capable de détecter, par exemple à l'aide d'une logique à seuil, le basculement
de la courbe V
E1/
E2 et sa sortie commande l'organe de régulation 4 par la liaison 11.
[0061] Si on désire réaliser une régulation automatique, le système de régulation est complété
par un calculateur 6, analogique ou digital, qui reçoit de différents capteurs 7 ou
d'organes de commande 7, par les liaisons 14, des informations sur des paramètres
caractéristiques du fonctionnement du moteur, de l'environnement ainsi que des instructions
diverses. Ces paramètres peuvent être, à titre d'exemple non limitatif la température
extérieure, le débit d'air ou le régime du moteur : accéléré, ralenti, etc... Outre
d'autres fonctions bien connue de l'homme de métier, telles que l'élaboration des
impulsions électriques transmises aux bougies, et qui sortent du cadre de l'invention,
le calculateur 6, génére à l'aide d'organes spécialisés le courant i servant à la
commande de la cellule de pompage ionique dont est muni le capteur de l'invention
2, courant transmis par les liaisons électriques 13.
[0062] L'amplitude et la polarité du courant i servant à déterminer la quantité d'oxygène
pompé, injecté ou extrait, pour modifier la composition de la prise d'essai et par
là décaler le basculement de la courbe de réponse du capteur par rapport à la stoechiométrie
du mélange gazeux circulant dans les conduits d'échappement E c. Par l'effet de la
rétroaction dûe aux organes 3 à 5, le mélange air-carburant admis dans le conduit
A/E en est modifié en conséquence.
[0063] La figure 16 illustre trois cas de fonctionnement du système de régulation de la
figure 15, ce pour une température des gaz d'échappement donnée.
[0064] Si i = 0, tout se passe comme si la cellule de pompage ionique n'existait pas. La
composition du mélange gazeux admis dans le capteur n'est pas modifiée par rapport
a celle du milieu à analyser. Ce cas est illustré par la courbe C et c'est le cas
des capteurs de l'art connu, le basculement se produit à la stoechiométrie du mélange
circulant dans les conduites d'échappement. Ce cas est défini comme correspondant
à une richesse R du mélange admis dans la conduite A/E, R = 1. Un mélange pauvre est
défini comme ayant un excès d'air et un mélange riche comme ayant un excès de carburant.
[0065] Les courbes A et B correspondent à deux valeurs du courant de commande i, respectivement
il et i
2 telle que la relation |i
1|=-|i
2| soit vérifiée. Dans ces deux cas, le basculement de la courbe de réponse V du capteur
a lieu lorsque la cellule de mesure dont est muni le capteur détecte la stoechiométrie
des mélange gazeux tel que transmis à l'électrode de mesure et dont la teneur en oxygène
a été modifiée dans un sens ou dans un autre par la cellule de pompage ionique, après
admission dans le capteur ("prise d'essai").
[0066] Les points de basculement RA (mélange pauvre) et R
B (mélange riche) correspondent à des décalages de même amplitude mais de sens contraires
par rapport à la stoechiométrie. De la connaissance du courant de commande i, il peut
être déterminé lorsqu'on détecte le basculement de la courbe la richesse du mélange
air-carburant admis dans les cylindres du moteur. Il faut rappeler que ce basculement
correspond à la stoechiométrie du mélange admis dans le capteur au niveau de l'électrode
de mesure.
[0067] En effet, la relation entre le courant de commande i et l'amplitude du décalage du
basculement de la courbe par rapport à la stoechiométrie vraie du mélange gazeux à
l'entrée du capteur, peut être déterminée par l'expérience ou par le calcul, à l'aide
notamment des relations (6) et (7), connaissant la quantité de fluide admis dans le
capteur par unité de temps ("prise d'essai"). Dans le cadre des structures de capteurs
proches de celles du capteur décrit en relation avec la figure 5, comme il a été rappelé
une valeur typique est de l'ordre du mm
3/s.
[0068] La richesse du mélange air-carburant admis dans les cylindres peut donc être régulée
autour d'une valeur de consigne réglable de façon continue en agissant sur l'amplitude
et la polarité du courant de commande i qui a son tour détermine la quantité d'oxygène
"pompée". Pour ce faire le calculateur 6 incorpore une source de courant réglable
ou programmable en amplitude et polarité (non représentée sur la figure 15). De telles
sources réglables sont connues de l'homme de métier et ne nécessitent pas une plus
ample description. Il en est de même des conditions exactes d'élaboration du courant
i et des courbes de variation de la richesse du mélange admis en résultant. Ces courbes
dépendent notamment du type de moteur utilisé.
[0069] D'autre part, cette méthode n'est pas limitée à la régulation _du mélange air-carburant
d'un moteur à combustion interne. Sans rien changer . à la structure du schéma de
la figure 11, le moteur 1 peut être remplacé, à titre d'exemple non limitatif, par
les brûleurs d'une chaudière. Le capteur 2 est alors placé dans le circuit E
c d'évacuation des gaz brûlés. Il peut être appliqué à tout appareil à effet de combustion,
la régulation pour sa part peut être effectuée de façon non automatique en modifiant
le courant 1 à l'aide d'un organe de commande manuelle de la source de courant.
[0070] Une disposition supplémentaire pouvant être adoptée, pour assurer un meilleur fonctionnement
du capteur de l'invention consiste à réguler la température de ce capteur à une valeur
prédéterminée.
[0071] Cette disposition peut être adoptée pour plusieurs raisons. En premier lieu, on peut
souhaiter commander la cellule de pompage ionique par une source de tension. Or d'après
les relations (6) et (7) le courant ionique (et la quantité d'espèce chimique pompée)
est dépendant de la température absolue T lorsque le signal de commande est produit
par une source de tension. En second lieu, sans que ce soit limitatif, à basse température
la conductivité ionique des électrolytes solides est très faible, il est donc intéressant,
lorsque le fluide à mesurer est à une température basse, de chauffer le corps du capteur
et de le maintenir à une valeur plus élevée.
[0072] Divers dispositifs sont connus pour réaliser une telle régulation. La figure 17 illustre
un exemple de réalisation d'un tel dispositif. Le capteur 2 de la figure 15 est inséré
dans un tube 170, en quartz par exemple. L'ensemble est entouré d'une spire résistive
173 alimentée à l'aide des connexions 174 par un courant électrique. Ce courant peut
être fixé une fois pour toute pour assurer une température moyenne à l'intérieur du
tube ou au contraire être réglable en fonction de la température du corps du capteur
mesurée par un capteur 171, un thermocouple par- exemple. Le signal de sortie du thermocouple
171 est transmis via les liaisons 172 à un organe d'asservissement non représenté.
De façon habituelle ce signal est comparé à une valeur de consigne de manière à ajuster
le courant alimentant la spire résistive chauffante 173 à une valeur compensant les
dérives en température mesurée.
[0073] Le dispositif qui vient d'être décrit s'adapte aux capteurs réalisés selon toutes
les variantes précédemment décrites et peut être mis en oeuvre dans le cadre du système
de régulation décrit en relation avec les figures 15 et 16.
[0074] Dans cette application, lorsque le calculateur 6 est de type numérique, il est alors
nécessaire de disposer d'un convertisseur numérique-analogique pour transformer les
signaux de type numérique élaborés par le calculateur en un signal analogique de commande
à la source de courant i, signal d'amplitude variable.
[0075] Selon une quatrième approche, l'invention propose une structure de capteur permettant
d'obvier à cet inconvénient.
[0076] Un premier exemple de réalisation de capteur selon cette approche est illustré par
la figure 18 en vue partielle, dans laquelle des coupes ont été effectuées pour mettre
en évidence les parties cachées du capteur. Selon cette approche plusieurs cellules
de pompages sont intégrés dans le capteur. Dans l'exemple de la figure 18, ces cellules
ont un électrolyte commun E
ℓ2 et une électrode commune E4 qui est le prolongement de l'électrode de mesure de la
cellule de mesure de façon identique aux structures précédemment décrites. La structure
du capteur de la figure 18 s'apparente globalement à celle du capteur décrit en relation
avec la figure 5 et les éléments constitutifs non nécessaires à la compréhension de
la présente approche ne seront plus·décrits.
[0077] Les cellules de pompage ionique individuelles sont définies par les régions sous-jacentes
aux électrodes E
31 à E
34, qui affleurent en surface de l'isolant SI et sur lesquelles des contacts électriques
ont été établis avec les liaisons électriques C
31 à C
33' Plus généralement les cellules qui sont représentées sur la figure 18 au nombre de
quatre peuvent être en nombre quelconque h.
[0078] Si chacunes des électrodes peut être parcourue par un courant élémentaire pouvant
prendre les valeurs o, +Δi ou - Δi, le courant équivalant de commmande i peut prendre
toute valeur discrète comprise entre o et n Δi, en valeur absolue. Il s'en suit un
courant ionique total J d'après la relation (7) satisfaisant la relation :

[0079] L'amplitude du décalage du basculement de la courbe de réponse de la cellule de mesure
E
1/P
1-E
ℓ1-E
2/P
2 de part et d'autre de la stoechiométrie du mélange gazeux à l'entrée du capteur pourra
prendre autant de valeurs discrètes que le nombre de cellules de pompage ionique dont
est pourvu le capteur.
[0080] Toutes les variantes de structures décrites en relation avec les figures 5 à 14 peuvent
être mises en oeuvre dans le cadre de cette approche. En particulier la structure
décrite en relation avec la figure 14 est particuliè-. rement intéressante dans le
cadre de la présente approche. L'adaptation de cette structure est illustrée par la
figure 19.
[0081] L'électrode E4 reste commune à toutes les cellules, mais l'électrolyte solide est
divisée en languettes élémentaires E
ℓ21 à E
ℓ24 déposées sur l'électrode E4 qui est le prolongement de l'électrode de mesure E
2/P
2 et ressortent latéralement, par exemple en alternance sur les deux bords du substrat
S
b. Des électrodes E
31 à E
33 sont déposées en périphérie et assurent le contact électrique avec les liaisons C31
à C
34.
[0082] Comme pour les approches précédentes, la commande des cellules de pompage ionique
peut s'effectuer en tension ou en courant. Dans ce dernier cas, il suffit de disposer
d'un jeu de n sources élémentaires de courant bipolaires, fonctionnant en tout ou
rien sous la commande de signaux délivrés par le calculateur 6.
[0083] Lorsque la commande des cellules de pompage ionique s'effectue en tension, il y a
lieu généralement de prendre deux types de dispositions.
[0084] La première consiste à réguler la température de fonctionnement du capteur. Pour
ce faire, le dispositif décrit en relation avec la figure 17 peut être mis en oeuvre.
[0085] La seconde consiste à prévoir des électrodes E
31 à E34 de même dimensions surfaciques. En effet si on se reporte à nouveau à la relation
(5), il convient de noter que l'impédance Z
e ℓ qui peut se réduire en première approximation à une résistance R
eℓ est donnée par la relation :

dans laquelle :
k est une constante de proportionalité
A la surface de la cellule
et σ la conductivité ionique de l'électrolyte, qui dépend de la température.
[0086] Si la tension de commande est la même pour toutes les cellules de pompage ionique
: "E31-E
ℓ2-E
4 " à "E
34-E
ℓ2-E
4", il s'en suit que le courant élémentaire parcourant chaque cellule est le même si
les surfaces des électrodes E
31 à E34 sont identiques. Il doit être entendu que l'électrolyte Eℓ
2 est commun aux cellules ou, dans le cas contraire, que σa une même valeur.
[0087] La figure 20 illustre schématiquement un circuit de commande en tension des cellules
de pompage ionique élémentaires d'un capteur réalisé selon la quatrième approche,
ce en relation avec le système de régulation de la figure 15.
[0088] Le calculateur 6 comprend un organe de calcul 60 élaborant un mot de commande N par
exemple en code binaire pur transmis à un circuit de décodage et d'interface 61 qui
fournit sur les sorties S
1 à S
4 cinq signaux de commande de type binaire actionnant chacun un commutateur , respectivement
62 à 66. Le commutateur 66 est destiné à mettre en service une source de tension de
commande positive + V : 67 ou négative -V : 68, selon le sens du décalage souhaité.
Le nombre de commutateurs 62 à 65 fermés détermine l'amplitude du décalage. Ces commutateurs
sont reliés chacun à l'une des électrodes E
31 à E34 définissant les cellules élémentaires de pompage ionique. L'électrode commune
E4 est reliée à la liaison C
4 au point commun aux deux sources 67 et 68. Le nombre de bits du mot de commande N
est déterminé par le nombre d'états logiques différents à assurer en sortie du circuit
de décodage et d'interface 61, soit (2 n + 1) Δi n est le nombre d'électrodes. Si
Δ i est le courant dans chaque cellule élémentaire résultant de l'application de la
tension ± V , les états logiques sont : o,+ Δi,..+ n Δi, - Δi,....- Δi) dans l'exemple
choisi 2 n + 1 = 9 et si N est exprimé en binaire pur, le nombre de bits nécessaire
est cinq, ce qui conduit à seize états possible dont certains ne seront pas utilisés.
[0089] Au lieu d'imposer une valeur constante dans chaque cellule, on peut directement pondérer
ces courant : Δi, 2Δi, 4Δi, 8Δi etc ... et utiliser directement un mot binaire de
commande.
[0090] Dans une variante supplémentaire, si on désire ne pas utiliser de sources bipolaires
on peut utiliser deux cellules de pompage ionique pour obtenir les courants +Δi et
- Δi.
[0091] La figure 21 illustre schématiquement cette possibilité. Selon cette variante chaque
cellule élémentaire doit avoir une paire d'électrodes distinctes : respectivement
E
31-E34 et E
32-E
42 .On mettra en oeuvre pour ce faire les structures décrites en relation avec les figures
11 à 14. Si on relie les électrodes E
41 et E
32 à un potentiel + V
c fourni par la source de commande, ce par l'intermédiaire de commutateurs non représentés,
et les électrodes E31 et E
42 à un potentiel OV, il s'en suit que les deux cellules élémentaires E
31-E
ℓ2-E
41 et E
32-E
ℓ2-E
42 peuvent être traversées par des courants - Δ et + Δ respectivement, occasionnant
un décalage du point de basculement de la courbe de réponse de la cellule de mesure
E1/P1 - E
ℓ1 E/P
2 non représentée sur la figure 21, de même amplitude mais de sens opposé. Plus généralement
le nombre de cellule est égal à 2 n.
[0092] Naturellement cette variante s'adapte également au cas où les deux cellules de pompage
ioniques sont commmandées de façon analogique par un courant ou une tension d'amplitude
variable, mais de polarité unique.
[0093] On retrouve le cas de fonctionnement illustré par la figure 16, pour un courant identique
alternativement dans la première et la seconde cellule on obtient un décalage de même
amplitude mais de sens opposé (courbes A et B)
[0094] Bien que l'invention n'est pas limitée à des réalisations selon cette technique,
les capteurs réalisés selon la technique des couches minces ou épaisses peuvent être
préférés pour certaines applications , car ils présentent une moins grande inertie
de réponse, un encombrement moindre et peuvent être réalisés selon la technologie
habituellement mise en oeuvre en microélectronique. Ils peuvent notamment, selon ce
dernier aspect, être associés intimement à d'autres composants électroniques réalisés
sur un même substrat ou sur un substrat voisin, à l'abri des hautes températures pour
que les circuits électroniques puissent fonctionner correctement. A titre d'exemple
les connexions C
1/C
2 ,réalisées également par dépôt, peuvent être reliées à un amplificateur à seuil destiné
à détecter le basculement des courbes de la figure 2. Cet aspect est en dehors du
cadre de l'invention. D'autres avantages ont été rappelés dans les demandes de brevets
européens précitées.
[0095] L'invention n'est pas non plus limitée aux réalisations qui viennent d'être décrites
et en particulier l'environnement technologique : géométrie extérieure, mode de fixation,
contacts électriques, n'a été décrit qu'à titre .purement illustratif. Comme il est
bien connu, les différents constituants du capteur pourront être choisis parmi une
large gamme de matériaux et par exemple non limitatif :
-l'électrode E1/P1 peut être constituée par une des associations suivantes : Ni/NiO, Pb/PbO, Ag/AgO,
Pd/PdO ou Cr/Cr 2 03 ou plus généralement par un système métal/combinaison de ce métal avec un élément
de la colonne VI A du tableau périodique.
-les électrodes E2/P2, E3 et E4 peuvent être en platine, or ou argent ou en alliage à base de ces métaux.
-les électrolytes Eℓ1 et Eℓ2 peuvent être en zircone, thorine ou oxyde de cerium stabilisés par un ou plusieurs
éléments des colonnes IIA et IIIB du tableau périodique, en couche mince ou épaisse ou sous forme massive
-le catalyseur Ct, s'il est distinct de l'électrode de mesure peut être en platine de texture compacte
ou poreuse ; ou être constitué par un corps poreux inerte tel que de la zircone ou
de l'alumine chargées de catalyseur, métal ou oxyde métallique tel que : ZnO, Ce O2, Mn O2, Mn2 O3, CO2 - O3, NiO, Cu O, CuZ 03e Ti O2, V2 O5, Ag2O ou PbO.
-les moyens de limitation assurant la prise d'essai peuvent être constitués par un
corps poreux inerte tel que de la zircone ou l'alumine.
-les matériaux isolants peuvent être constitués, par exemple, par des émaux diélectriques
du type habituellement utilisés par les fabricants de circuits hybrides ou par d'autres
couches diélectriques et inertes déposées par les techniques des couches minces ou
épaisses (dans le sens habituellement retenu en microélectronique).
-le substrat peut être constitué par un bon isolant électrique, inerte vis-à-vis de
toutes les réactions électrochimiques intervenant dans le fonctionnement du capteur,
avec une bonne tenue mécanique et une bonne adaptation thermique. Le meilleur exemple
est l'alumine sous forme de céramique de haute qualité ou de préférence de l'alumine
monocristalline, du type Corindon ou saphir. Selon la température de fonctionnement
du capteur d'autres matériaux peuvent être retenus comme le quartz, certains oxydes
de métaux sous forme de céramique ou monocristalline ou encore certains nitrures comme
du nitrure de silicium.
1. Capteur électrochimique des concentrations d'espèces réactives contenues dans un
mélange fluide (G) du type comprenant une première région comportant des moyens de
limitation (Pes)du flux de fluide admis dans une deuxième région comportant des moyens de catalyse
(Ct ) destinés à amener le fluide admis à l'équilibre thermodynamique et une troisième
région comportant une cellule électrochimique de' mesure (E1/P1-Eℓ1-E2/P2) pour la détection de la stoechiométrie de la réaction des espèces réactives; capteur
caractérisé en ce qu'il comprend au moins une cellule électrochimique supplémentaire
comportant un électrolyte solide (Eℓ2) conducteur ionique de l'une des espèces réactives (O2) compris entre des première et seconde électrodes (E3, E4) conductrices de l'électricité destinées à être reliées à une source d'énergie
électrique (i) de manière à établir une conduction ionique de la dite espèce réactive
au sein de l'électrolyte solide d'amplitude et de polarité déterminées et en ce que
la première électrode (E3) est en contact avec un milieu fournisseur ou receveur de ladite espèce réactive
(O2) ou de l'un de ses composés et la seconde électrode (E4) communiquant avec la deuxième
région de manière à modifier les concentrations relatives du fluide admis dans cette
région par- extractin ou injection de ladite espèce réactive (O2) en quantité proportionnelle à l'amplitude déterminée.
2. Capteur selon la revendication 1 caractérisé en ce que, la cellule électrochimique
de mesure étant de structure plane et comprenant une première électrode à référence
interne de pression partielle (E1/P1) en contact par l'une de ses faces, en tout ou partie, avec un électrolyte solide
(Eℓ1) conducteur ionique de ladite espèce réactive (OZ) et une seconde électrode (E2/P2) en matériau catalytique se prolongeant dans la seconde région (Ct) pour former les moyens de catalyse, cette électrode est recouverte d'une enveloppe
de protection inerte (S1), étanche aux espèces présentes dans le mélange fluide (G) dans laquelle un canal
de communication avec la seconde région a été amenagé et en ce que la cellule électrochimique
supplémentaire (E3-Eℓ2-E4) se présente sous la forme d'une plaquette formant électrolyte solide en matériau
conducteur ionique de ladite espèce (O2) recouverte sur ses deux faces principales respectivement par les première (E3) et seconde (E4) électrodes, la plaquette étant disposée sur l'enveloppe de manière
à ce que la seconde électrode (E4) soit en contact avec l'embouchure du canal.
3.Capteur selon la revendication 2 caractérisé en ce qu'en outre le canal communique
directement avec le mélange fluide (G) par un orifice calibré et en ce que cet orifice
constitue les moyens de limitation (Pes) du flux de fluide admis dans la deuxième région.
4.Capteur selon la revendication 1 caractérisé en ce que, la cellule électrochimique
de mesure étant de structure plane et comprenant une première électrode à référence
interne de pression partielle (E1/P1) en contact par l'une de ses faces, en tout ou partie, avec un électrolyte solide
(Eℓ1) conducteur ionique de ladite espèce réactive (OZ)et une seconde électrode (E2/P2) en matériau catalytique se prolongeant dans la seconde région (Ct) pour former les moyens de catalyse, cette électrode est recouverte d'une enveloppe
de protection (S1) inerte, étanche aux espèces présentes dans le mélange fluide dans laquelle un canal
de communication avec la seconde région a été amenagé et en ce que la cellule électrochimique
supplémentaire (E3-E ℓ2-E4) comprend un électrolyte solide (E ℓ2). réalisé en matériau conducteur ionique de ladite espèce (OZ) remplissant le canal
et déposée sur le prolongement de la seconde électrode de la cellule de mesure dans
la deuxième région (C), sur lequel a été déposée une électrode en matériau conducteur
(E3) affleurant en surface de l'enveloppe de protection ; cette électrode constituant
avec la seconde électrode de la cellule de mesure, respectivement les première (E3) et seconde (E4) électrodes de la cellule électrochimique supplémentaire.
5.Capteur selon la revendication 4 caractérisé en ce que, le canal de communication
a une forme évasée et en ce que le matériau constituant l'électrolyte solide (Eℓ2) et la première électrode (E3) de la cellule électrochimique supplémentaire se présente sous la forme de couches
de matériaux sérigraphiées.
6.Capteur selon l'une quelconque des revendications 2 ou 4 caractérisé en ce que les
moyens de limitation (P ) du flux admis dans la deuxième région sont constitués par
un corps poreux inerte.
7.Capteur selon l'une quelconque des revendications 2 ou 4 caractérisé en ce que,
les deuxième et troisième régions étant entièrement remplies par le matérau catalyseur
constituant la deuxième électrode (E1/P1) de la cellule électrochimique de mesure, les moyens de limitation (P ) du flux admis
dans la deuxième région sont constitués par ce matériau.
8.Capteur selon l'une quelconque des revendications 2 ou 4 caractérisé en ce que la
cellule électrochimique supplémentaire (E3-Eℓ2-E4) est réalisée en matériaux poreux perméables au mélange fluide (G) et constitue les
moyens de limitation (P ) du flux admis dans la deuxième région (C ).
9.Capteur selon l'une quelconque des revendications 1 à 8 caractérisé en ce que la
cellule électrochimique supplémentaire (E3-E ℓ2-E4) comprend un électrolyte solide (Eℓ2) sous la forme d'une plaquette de faible épaisseur portant sur une de ses extrémités
la première électrode (E3) en contact avec un milieu contenant ladite espèce réactive (02) et dont une autre
extrémité munie de la seconde électrode (E4) communique avec la deuxième région (Ct), la conductivité ionique de ladite espèce réactive s'effectuant au sein de la plaque
selon une direction parallèle à ses plus grandes dimensions.
10.Capteur selon l'une quelconque des revendications 1 à 9 caractérisé en ce que ladite
espèce réactive est l'oxygène.
11.Capteur selon la revendication 10 caractérisé en ce que les électrolytes solides
(E ℓ1,Eℓ2) de la cellule électrochimique de mesure et de la cellule électrochimique supplémentaire
soit choisie parmi les matériaux suivants : Zircone, thorine, cerine, dopés avec un
ou plusieurs éléments des colonnes IIA et IIIB du tableau périodique.
12.Capteur selon la revendication 10 caractérisé en ce que les électrodes de la cellule
électrochimique de mesure et de la cellule électrochimique supplémentaire sont à base
de platine, de texture compacte ou poreux ou à base d'un corps poreux inerte chargé
de platine ou d'oxydes métalliques, les métaux étant choisis parmi les suivants :
titane, vanadium, plomb, argent, nickel, cobalt, chrome, cuivre , manganèse, fer,
cerium ou zinc.
13.Système de régulation de la richesse du mélange air-carburant d'un moteur à combustion
par analyse électrochimique des gaz d'échappement contenant de l'oxygène comprenant
un capteur (2) selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, placé dans une boucle
de rétroaction comportant un dispositif de commande (3) recevant les signaux de sortie
du capteur pour la commande d'un régulateur (4,5) de richesse air-carburant, caractérisé
en ce qu'il comprend des moyens de commande (6) de la source d'énergie électrique
(i) reliée aux première et seconde électrodes de la cellule électrochimique supplémentaire
contenue dans le capteur (2), établissant la conduction ionique de l'oxygène au sein
de l'électrolyte en fonction directe de l'amplitude et de la polarité des signaux
électriques délivrés par la source et entrainant une variation, dans des proportions
préétablies, du rapport des concentrations relatives des espèces réactives présentes
dans le gaz d'- échappement admis dans la deuxième région; de façon à ce que la richesse
du mélange air-carburant puisse être modifiée dans, les mêmes proportions préétablies
que la variation du rapport des concentrations relatives des espèces réactives.
14.Système selon la revendication 13 caractérisé en ce que les moyens de commande
(6) comprennent un calculateur numérique ou analogique transmettant des signaux de
commande à une source d'énergie électrique d'amplitude et de polarité programmables;
la source d'énergie électrique étant une source de tension ou une source de courant.
15.Système selon la revendication 13 caractérisé en ce que le capteur comprenant plusieurs
cellules électrochimique supplémentaires (E31-E£2-E4 à E34-Eℓ2-E4) les première et seconde électrodes de chacune de ces cellules sont connectées à
une source d'énergie électrique de manière à établir dans chacune de ces cellules
un courant ionique élémentaire fonction directe de l'amplitude de la source d'énergie
électrique qui lui est associée.
16.Système selon la revendication 15 càractérisé en ce que les moyens de commande
(6) comprennent un calculateur numérique (60-61) délivrant des signaux de sortie de
type binaire (S1 à S5) commandant en tout ou rien les sources d'énergie (67,68) associées aux cellules
électrochimiques supplémentaires de manière à en activer un nombre prédéterminé et
en ce que chaque cellule activée est parcourue par un courant ionique élémentaire
de même amplitude, la somme instantannée de ces courants et leur polarité déterminant
l'amplitude et- le sens de la variation des concentrations relatives des espèces réactives
présentes dans le gaz d'échappement admis dans la deuxième région de manière à définir
des variations discrètes du point de régulation de la richesse.
17.Système selon la revendication 15 caractérisé en ce que le nombre de cellules électrochimiques
supplémentaires est un nombre pair de manière à pouvoir définir des premier (E31-E ℓ2-E41) et second (E32-Eℓ2-E42) jeux de cellules et, en ce que les sources d'énergie électrique (V ) associées aux
cellules délivrent des signaux d'une seule polarité, les premières électrodes (E31) des cellules du premier jeu étant réunies aux bornes d'une première polarité (-)
des sources d'énergie électrique et les premières électrodes (E32) des cellules du deuxième jeu étant connectées aux bornes de la seconde polarité
(+), les cellules étant activées en alternance de manière à définir des courants ioniques
de sens opposés.
18.Système selon l'une quelconque des revendications 13 à 17, caractérisé en ce que
le capteur est associé à un dispositif de régulation de la température comprenant
une spire résistive chauffante (173) parcourue par un courant asservi à une valeur
prédéterminée et un circuit d'asservissement . comportant un organe de mesure de la
température (171) asservissant le courant sur cette mesure.