[0001] L'invention se rapporte à un procédé de traitement d'épreuves en couleurs ainsi qu'au
dispositif de mise en oeuvre de ce procédé qu'il s'agisse de pellicules ou de papiers.
[0002] Le traitement du papier couleur nécessite une absence totale de lumière, une température
des révélateurs constante au demi degré.
[0003] On remédie à ces difficultés en utilisant des cuves spéciales mais, en dépit de la
plus grande attention portée aux manipulations lorsque celles-ci ne sont pas automatiques,
les risques d'obtenir un résultat imparfait sont d'autant plus grands que le nombre
d'opérations élémentaires est grand. Ces opérations consistent notamment en la préparation
des bains, à leur maintien à une température donnée, au chargement de l'épreuve dans
le noir absolu, à l'obligation de se limiter à une agitation de la cuve pendant une
durée bien définie, à la vidange de la cuve) au versement d'un second bain, puis d'un
troisième bain suivi de plusieurs lavages et finalement d'un stabilisateur, tous ces
bains devant être à une température bien définie.
[0004] Indépendamment de l'attention considérable nécessitée par ces nombreuses opérations
leur longueur rend ce procédé inutilisable dès que le nombre d'épreuves à traiter
prend quelqu'importance.
[0005] Les machines les moins onéreuses, mais de rendement plus faible, consistent en une
cuve à l'intérieur de laquelle tourne un tambour portant les épreuves, la cuve étant
vidée automatiquement après chaque bain. Ce procédé a l'inconvénient de fonctionner
à bains perdus, les quantités utilisées étant assez importantes en raison des dimensions
de la cuve.
[0006] Il existe encore des appareils de traitement dans lesquels les épreuves circulent
automatiquement entre rouleaux d'un bain à un autre mais ces appareils ont l'inconvénient
soit d'être encombrants, soit d'utiliser des produits non renouvelés automatiquement,
de sorte que les dernières épreuves peuvent présenter une qualité moindre.
[0007] En résumé, les machines actuelles sont onéreuses, encombrantes, ou fragiles en raison
de la vulnérabilité à la corrosion des vannes distributrices, ces dernières machines
étant d'autant plus complexes qu'elles doivent permettre une programmation ayant à
contrôler jusqu'à neuf déclenchements différents.
[0008] Le procédé de traitement d'épreuves en couleurs, films ou papiers objet de l'invention,
est caractérisé en ce que les produits nécessaires au traitement sont déversés préalablement
dans des capacités contigfles, l'épreuve étant disposée dans une capacité terminale,
et en ce que chaque opération de changement de bain de la capacité terminale s'opère
par transfert simultané des bains d'une capacité à la capacité contigUe qui la suit
par simple inclinaison momentanée de l'ensemble desdites capacités, le bain de la
capacité contenant l'épreuve étant évacué au cours de l'opération de transfert en
vue de son remplacement par retour de l'ensemble à la position initiale.
[0009] L'avantage d'un tel procédé est de pouvoir conserver tous les avantages des cuves
simples et de celles que l'on entraîne en rotation afin de faire subir à l'épreuve
en cours de traitement une agitation douce et efficace du produit sur l'épreuve tout
en supprimant les inconvénients inhérents aux procédés antérieurs utilisant des vannes
automatiques de versement des bains.
[0010] En effet, contrairement aux procédés antérieurs tous les bains sont préalablement
introduits dans leur compartiment sans qu'il soit nécessaire de faire appel à des
vannes lors d'un changement de bain.
[0011] Un autre objet de l'invention est un dispositif de mise en oeuvre dudit procédé caractérisé
en ce qu'il comporte un corps compartimenté et inclinable dont chaque compartiment
intermédiaire comprend un orifice d'introduction d'un bain déterminé et un godet interne
dont l'ouverture est orientée de telle sorte qu'il ne se remplit dans une position
inclinée du corps que par déversement du compartiment précédent à travers un orifice
de la paroi interne séparant les deux compartiments contigus et ne se vide dans le
compartiment qui le contient que lorsque le corps retourne à sa position non inclinée.
[0012] Ainsi, il suffit de basculer le corps compartimenté pour transvaser automatiquement
dans les godets adjacents l'ensemble des bains, primitivement introduits dans chaque
compartiment par un orifice de la paroi externe du corps compartimenté, lesdits godets
constituant un obstacle à tout mélange de bains au cours de l'inclinaison du corps,
les parois des compartiments constituant elles-mêmes un obstacle à tout mélange au
cours des positions non inclinées.
[0013] Un autre objet de l'invention est un dispositif de ce type dont le dernier compartiment
comporte tout dispositif d'introduction de l'épreuve à traiter et un orifice de déversement
des bains pourvu de chicanes contre la pénétration de toute lumière de telle sorte
que l'ensemble de l'appareil, après chargement, puisse être manoeuvré à la lumière.
Il suffit donc, après avoir introduit l'épreuve à traiter dans le dernier compartiment,
de verser à la lumière les bains successifs du premier à l'avant dernier compartiment
et d'effectuer un premier basculement suivi du retour à la position initiale pour
que le premier bain soit introduit dans le compartiment contenant l'épreuve puis d'attendre
le temps nécessaire prévu pour le premier bain et d'opérer un second basculement pour
que le premier bain s'évacue et soit remplacé par le second lors du retour en position
initiale.
[0014] Une telle simplicité rend extrêmement aisé l'automatisme de ces opérations de basculement
intervenant chacune après un temps bien défini fonction du bain considéré.
[0015] Une telle caractéristique permet en outre de tirer profit du mouvement de rotation
que l'on donne au corps inclinable autour de son axe pour réduire encore l'encombrement
sans risques de retour de petites fractions du bain venant d'être déversé au cours
d'une inclinaison du corps en obturant partiellement les godets et en les équipant
d'au moins un pale interne déversant le produit contenu dans le godet lors de la rotation
du corps en position non inclinée.
[0016] Enfin l'ensemble du corps étant chargé de la totalité des bains de traitement on
profite de la compacité de l'ensemble et du mouvement de rotation pour maintenir la
température des bains en plongeant partiellement le corps inclinable dans un bain-marie
maintenu à température constante, le corps étant équipé de petites aubes longitudinales
de telle sorte qu'elles maintiennent une petite couche d'eau, constamment renouvelée,
de température donnée. Ainsi, contrairement aux cuves ordinaires dont la partie située
en dehors du bain est soumise aux variations brusques de température, le dispositif
est protégé en permanence par une couche d'eau dont la variation de température au
cours de son entraînement est largement inférieure à la variation brusque de température
du milieu extérieur au bain-marie.
[0017] On réalise ainsi un dispositif extrêmement simple et efficace, d'une longueur n'excédant
pas celle des dispositifs ordinaires. En outre et bien que la qualité des épreuves
traitées soit comparable à celle obtenue par les machines complexes à tambour, l'entretien
est des plus réduit puisque le dispositif ne fait appel à aucune pompe, à aucune vanne
et que le moteur éventuel d'entraînement du corps étant situé à l'extérieur il est
possible de contrôler aisément la régularité de la distribution des bains à tout moment
au cours du traitement.
[0018] Il est clair que le procédé et l'appareil ainsi définis peuvent être utilisés selon
de très nombreuses manières. En particulier, le procédé s'appliquant notamment aux
papiers positifs pour la reproduction couleur de document que l'on éclaire fortement
sur un banc de reproduction, le dispositif de mise en oeuvre peut être adapté au traitement
de ce genre de papier.
[0019] En outre on rend encore toutes les opérations de développement possibles à la lumière
du jour en introduisant l'épreuve avant exposition dans une cassette récupérable ou
non et que l'on place dans le compartiment terminal du dispositif, la cassette servant
d'écran à la lumière et de réceptacle au bain.
[0020] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront au cours de la
description suivante faite en référence aux dessins annexés qui représentent à titre
d'exemple non limitatif un mode de réalisation du dispositif de mise en oeuvre de
l'invention ainsi que d'une de ses variantes.
[0021] Sur les dessins :
La figure 1 est une représentation schématique en élévation illustrant le remplissage
d'un dispositif de mise en oeuvre du procédé,
La figure 2 la vue du dispositif au cours du transfert simultané des bains d'un compartiment
au suivant,
La figure 3 la vue du dispositif après transfert du premier bain dans le compartiment
porteur de l'épreuve à traiter,
La figure 4 est la vue schématique en coupe d'une variante de réalisation du dispositif
de mise en oeuvre du procédé,
La figure 5 une vue en perspective d'un godet du compartiment du dispositif représenté
figure 4,
La figure 6 la vue schématique en bout du dispositif partiellement plongé dans un
bain-marie,
Les figures 7 et 8 les vues schématiques de mise au point et d'exposition d'une épreuve
traitée par le procédé,
La figure 9 la vue schématique d'un dispositif de développement de l'épreuve restée
dans sa cassette;
La figure 10 la vue schématique d'une cassette pour le développement à la lumière,
et la figure 11 la vue schématique en plan d'une variante de forme de cloisonnement.
[0022] Le dispositif de mise en oeuvre du procédé de traitement par transfert simultané
des bains nécessaires au traitement de toute épreuve est illustré figures 1 à 3. Dans
l'exemple représenté, le dispositif est constitué par un corps allongé 1 pourvu d'un
certain nombre de compartiments intermédiaires 2,3 et 4, un compartiment terminal
de traitement 5 et un compartiment terminal 6 pour la réception du dernier bain de
traitement.
[0023] Le compartiment 5, éventuellement amovible, est pourvu de tout dispositif d'introduction
de l'épreuve 7 à traiter. Ce peut être notamment un papier positif ou négatif que
l'on doit traiter conformément au procédé couleur et produits utilisés.
[0024] Après introduction dans le compartiment 5 de l'épreuve 7 à l'abri de toute lumière,
on peut introduire, cette fois à la lumière, les bains schématisés en 8,9,10 et 11
dans les compartiments successifs 6,2,3 et 4 au moyen des orifices 12 à 15, pourvus
de tout obturateur, les bains étant déversés à l'aide de simples récipients tel que
16 par exemple.
[0025] Le dispositif peut comporter en outre un excentrique 29 entraîné par l'arbre moteur
28 de façon à assurer le basculement du corps 1 de l'état représenté figure 1 à celui
de la figure 2. Au cours de ce changement d'inclinaison, l'ensemble des bains 8 à
11 est transféré simultanément d'un compartiment au suivant en s'écoulant chacun par
un orifice 16 à 19 prévu dans chaque cloison 20 à 23 et à un niveau où les liquides
s'écoulent dans un godet en regard 24 à 27.
[0026] Lorsque l'excentrique 29 poursuit sa course le corps 1 revient à une position horizontale
et les bains 8 à 11 s'écoulent des godets en dessous des niveaux correspondants des
orifices 16 à 19 pour tomber au fond des compartiments 2 à 5 respectivement comme
le montre la figure 3.
[0027] Le bain 11 étant parvenu dans le compartiment 5 où se trouve l'épreuve 7 il suffit
de laisser l'épreuve en contact avec le bain pendant la durée requise avant de déclencher
un nouveau basculement de la cuve. Au cours de ce basculement, le liquide 11 s'écoule
par les chicanes 30 de l'extrémité du compartiment terminal 5 pour s'évacuer dans
le récipient 31 disposé sur le support 32. Au cours de cette évacuation, les bains
8,9 et 10 passent respectivement dans les godets 25,26 et 27, de sorte qu'après retour
en position horizontale l'épreuve 7 est en contact avec le bain 10. Après écoulement
de la durée de contact déterminée entre le produit 10 et l'épreuve 7, une nouvelle
commande de l'excentrique 29 entraîne l'évacuation du bain 10 et son remplacement
par le bain 9.
[0028] Après le dernier bain 8, mis en place de la même façon par simple basculement de
la cuve, l'épreuve 7 peut être retirée après une durée déterminée.
[0029] Ainsi, même sans disposer de moteur il est aisé d'utiliser un tel dispositif dont
le mouvement de basculement peut aussi être effectué au moyen d'une simple manivelle.
[0030] Il va de soi qu'il est extrêmement simple d'adapter tout programmateur à la commande
du moteur d'entraînement de l'arbre 28, ce programmateur commandant le moteur à des
intervalles de temps prédéterminé que l'on affiche en fonction des produits de traitement
utilisés et de la température des bains. On réalise ainsi un dispositif extrêmement
souple et fiable notamment en raison de l'absence de tout moyen de commande complexe.
[0031] En outre on peut entraîner la cuve allongée ainsi constituée dans un mouvement de
rotation autour de son axe afin de balayer sans agitation intempestive la surface
du papier traité. On peut profiter de cette rotation pour rapprocher godets et cloisons
en obturant partiellement chaque godet et en entraînant le vidage de chacun d'eux
dans son compartiment par la rotation de l'ensemble tout en évitant tout retour du
liquide dans le compartiment précédent.
[0032] Une telle configuration a été représentée figure 4, chaque godet ayant la forme représentée
figure 5.
[0033] Sur cette figure on voit que la paroi 33 du compartiment est conique. Elle comprend
aussi une paroi intérieure conique 34 constituant la paroi du godet proprement dit.
Celle-ci est maintenue à une certaine distance de la paroi 33 au moyen d'entretoises
35. Une cloison terminale 36 perforée en son centre37 permet au godet 34 de retenir
encore le liquide reçu après retour de la cuve 1 en position horizontale. Une pale
triangulaire longitudinale 38 permet, au cours de la rotation de la cuve, de déverser
les produits reçus par l'orifice 39 de la paroi externe du compartiment précédent,
dans le compartiment correspondant au godet 34.
[0034] Ainsi, lorsqu'un produit 40 a été déversé par l'orifice 41 du compartiment conique
terminal 42, ce produit s'écoule en 37 en débordant de la pale 38 lorsque celle-ci
parvient à une positbn horizontale. Lors d'un second basculement, le produit 40 s'écoule
dans l'espace 43 entre parois coniques 33 et 34 et remplit le godet suivant 44. Ce
produit s'écoule après retour en position horizontale dans le compartiment 45 au cours
de la rotation de la cuve autour de son axe. La réduction des compartiments ainsi
obtenue permet d'accroître la longueur du compartiment terminal de traitement 46 afin
de recevoir des épreuves de grandes dimensions s'étendant sur toute la longueur 47
ou de recevoir des éléments modulaires pour petits formats.
[0035] On remarquera que ces configurations peuvent présenter de nombreuses variantes, la
paroi 34 pouvant par exemple être pourvue de filets hélicoïdaux pour vider ce godet
au cours de la rotation.
[0036] Le dispositif de régulation de température a été schématisé par les résistances 49,
les flacons contenant les divers produits utilisés ont été représentés schématiquement
en 50. La face terminale 51 de la cuve a été représentée afin de montrer une série
de petites aubes longitudinales 52 s'étendant sur toute la longueur de la paroi de
la cuve. Elles permettent d'entraîner autour de la cuve une véritable protection d'eau
préservant la paroi de variations brusques de température entre celle du bain et celle
de la région externe ambiante, améliorant ainsi considérablement le maintien de la
température interne de la cuve cloisonnée.
[0037] Le procédé pouvant être appliqué à toute épreuve, et par conséquent aux papiers positifs
capables de reproduire une image inversible, comme les diapositives, l'appareil décrit
peut être de faible encombrement et constituer ainsi un dispositif de développement
de photocopieuse couleur portable.
[0038] A titre d'exemple, on a représenté figure 7 et 8, un objectif quelconque 53 sur un
banc d'exposition 54. Un verre dépoli 55 permet d'effectuer la mise au point de l'image
désirée. Après cette mise au point on fait glisser à la place du verre dépoli 55 le
boitier 57 de la cassette 56 comme le montre la figure 8. Ce boitier contient le papier
à exposer. Après l'exposition désirée le couvercle 58 fait d'une glissière ou d'un
rideau est réintroduit dans le boitier 57afin d'obturer à nouveau la cassette 56.
Celle-ci peut être de type récupérable ou non, et ne contient que des matériaux inattaquables
par les bains. Contrairement aux procédés antérieurs dans le domaine de la photocopie,
c'est la cassette 56 contenant l'épreuve exposée qui est placée dans le compartiment
terminal 59 figure 9 d'un dispositif semblable à celui de la figure 1. Les compartiments
60,61, 62 et 63 à fonds plats recoivent respectivement l'eau de rinçage, le fixateur,
le bain de blanchiment et le révélateur. Ces produits sont déversés au jour au dessus
des cloisons de séparation 76 à 79 des compartiments en des points 64 à 67 en avant
de chaque godet 71 à 74. La table 68 peut comporter, selon le cas, un équipement automatique
permettant de basculer l'ensemble 80, cet équipement pouvant être commandé par un
programmateur approprié. Au premier basculement du dispositif 80, le révélateur introduit
en 67 passe du compartiment 63 dans le godet 74 puis, lors du retour en position horizontale,
dans le compartiment terminal 59 contenant la cassette 56. Celle-ci peut comporter
en plus de la glissière classique, des passages pourvus de chicanes contre la pénétration
de la lumière mais permettant au révélateur de cheminer aisément sur toute la surface
du papier qu'elle contient. Ces passages peuvent être formés par exemple sur les côtés
70 et 71 de la cassette.
[0039] Après le temps de contact nécessaire entre papier et révélateur un nouveau basculement
du dispositif 80 permet l'évacuation du révélateur dans le bac 69 ainsi que l'intro-
duction du bain de blanchiment dans le godet 74. Le retour en position horizontale
a donc pour effet de déverser ce bain dans le compartiment 59 porteur de la cassette
56. Il suffit donc de poursuivre les opérations de la même manière pour le fixateur
puis pour le rinçage. Cette disposition des compartiments, non plus sous forme de
cuve mais "à plat" est très commode dans le cas d'épreuves de même dimensions, par
exemple d'épreuves de format 21 x 29,7 cm.
[0040] La cassette 56 a été représentée figure 10 avec l'épreuve 75 dans la position qu'elle
occupe lorsqu'elle est placée dans un compartiment de développement conformément au
procédé. On voit que les espaces 70 et 71 entre le couvercle 53 et le boitier 57 contenant
l'épreuve 75 permettent au liquide de pénétrer dans la cassette et d'en être évacué
lorsqu'elle est inclinée lors du mouvement de basculement du dispositif 80.
[0041] Il est ainsi possible d'opérer en pleine lumière toute reproduction couleur de document
par photocopie, le dispositif de mise en oeuvre du procédé étant particulièrement
simple et fiable.
[0042] L'exemple représenté figure 11 montre en 88 le trajet du bain 89 au cours des basculements
successifs de la cuve 90autour de l'axe 91. Les lignes d'intersection 92 des cloisons
séparant deux compartiments 93,94 situés sensiblement de part et d'autre de l'axe
91 constituent des directions naturelles d'écoulement canalisant alternativement le
bain vers les ouvertures ou chicanes 95 donnant accès aux compartiments 94 puis vers
les ouvertures ou chicanes 96 donnant accès aux compartiments 93 voisins mais décalés
longitudinalement. Les chicanes peuvent se présenter notamment sous la forme de becs
verseurs ou de petits plans inclinés. La dernière chicane 96 donne accès au réceptacle
contenant l'épreuve au moyen d'un conduit recevant les bains successifs par gravité,
le réceptacle se vidant avant réception d'un nouveau bain.
[0043] Il va de soi que l'on ne sortirait pas du cadre de l'invention en remplaçant les
divers organes décrits par des moyens équivalents ou en supprimant ou ajoutant des
détails ne modifiant pas la nature du procédé consistant à faire cheminer les bains
d'un compartiment à l'autre au moyen de mouvements simples soit de rotation, soit
de glissement, de basou- lement et de rotation l'excentrique 29 illustrant ces divers
moyens.
[0044] C'est ainsi que tous organes d'introduction des épreuves film ou papier dans la capacité
terminale qui peut être amovible ou non, peuvent être prévus. Il en est de même des
supports et guidages à l'intérieur même de la capacité terminale de façon à recevoir
un nombre déterminé d'épreuves de format identique ou non. En particulier le dispositif
de guidage peut être conçu pour le développement de tous supports d'images papiers,
films ou pellicules photographiques par exemple, celles-ci étant chargées dans tous
dispositifs appropriés. Cependant les cuves de réception de ces supports d'images
sont de préférence modulaires de façon à traiter différents formats avec le minimum
de produit.
[0045] De même, le dispositif de régulation de température qui a été schématisé par les
résistances 49 peut comprendre tout dispositif de sécurité particulier : déclenchement
de l'alimentation sur batterie en cas de panne, les résistances 49 étant réparties
pour obtenir une régulation parfaite compte tenu du mouvement d'eau dans la cuve 31.
Celle-ci peut comporter notamment des cloisons destinées à régulariser le courant
d'eau réchauffée et à éviter un mélange trop rapide de l'eau à réchauffer avec celle
se trouvant à la température désirée. Dans l'exemple de la figure 6 la cloison 82
empêche l'eau s'écoulant des aubes 52 de retourner dans la partie 83 sans passer dans
la zone de réchauffement. Celle-ci communique avec la partie 83 par le passage 84
laissé à la partie inférieure de la paroi 82.
[0046] On ne sortirait pas non plus du cadre de l'invention en adjoignant à des cassettes,
pourvues d'un moyen de sécurité usuel tel que 85 empêchant son ouverture, des chicanes
supplémentaires interdisant la pénétration de la lumière aux endroits 70 et/ou 71
permettant la circulation du produit de traitement.
1 - Procédé de traitement d'épreuves en couleur telles que films et papiers au moyen
de bains successifs, caractérisé en ce que les produits nécessaires au traitement
sont déversés préalablement dans des capacités contigUes d'un corps compartimenté,
l'épreuve étant elle-même disposée à l'abri de la lumière dans une capacité terminale
et en ce que chaque opération de changement de bain de la capacité terminale s'opère
par transfert simultané des bains d'une capacité à la capacité contigue qui la suit
par inclinaison momentanée du corps compartimenté comprenant ou non la capacité terminale
qui contient l'épreuve à traiter, le bain de ladite capacité terminale étant évacué
au cours d'une opération de transfert en vue de son remplacement par le bain de la
capacité adjacente précédente lors du retour de la position inclinée du corps compartimenté
à la position initiale.
2 - Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le transfert des bains
s'effectue par basculement du corps compartimenté comprenant ou non la capacité terminale
qui contient l'épreuve à traiter, soit autour d'un axe transversal, soit autour d'un
axe longitudinal dudit corps.
3 - Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé par le fait que pour
impressionner l'épreuve, on la dispose à l'intérieur d'une cassette consistant en
un boitier plat à couvercle, que l'on ferme la cassette de façon à maintenir l'épreuve
à l'abri de la lumière et que l'on maintient l'épreuve à l'intérieur de la cassette
pendant toutes les opérations du traitement.
4 - Dispositif permettant la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications
1 à 3, caractérisé en ce que les capacités (6,61,45,93) sont constituées par des cloisonnements
d'un corps basculant, les cloisons (20,33,76,92) séparant deux capacités étant pourvues
de passages débouchant dans une capacité intermédiaire (24,34,71,94).
5 - Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que la capacité terminale
(5,46,56) qui reçoit l'épreuve à traiter est amovible.
6 - Dispositif selon l'une des revendications 4 ou 5, caractérisé en ce que la capacité
terminale recevant l'épreuve est séparée du corps basculant où sont ménagées les autres
capacités et communique avec ledit corps basculant par un conduit recueillant successivement
l'ensemble des bains par gravité.
7 - Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que le corps basculant
consiste en un bac cloisonné à fond plat, et en ce que les cloisons sont constituées
par des plans inclinés (76 à 79) et les capacités intermédiaires par des godets (71
à 74), les extrémités libres des plans inclinés constituant les passages de déversement
des bains d'une capacité (60 à 63) dans lesdits godets intermédiaires (71,74).
8 - Dispositif selon l'une des revendications 4 ou 5, caractérisé en ce que les passages
d'une capacité à la capacité intermédiaire sont formés par un orifice central (16,41)
des cloisons (20,33), les capacités intermédiaires étant formées de godets (24,34).
9 - Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que les godets (34), de
forme sensiblement conique, sont partiellement fermés par une cloison (36) pourvue
d'un orifice central (37) pour l'introduction d'un passage central (41) d'une paroi
conique de cloisonnement (33), la paroi conique du godet (34) comprenant une pale
(38) pour l'évacuation par l'ouverture (37) du bain reçu, après retour du corps basculant
en position non inclinée et au cours de la rotation du corps basculant autour de son
axe longitudinal.
10 - Dispositif selon l'une des revendications 7 à 9, caractérisé en ce que la paroi
externe du corps basculant comporte de petites aubes (52) s'étendant sur sensiblement
toute sa longueur, ce corps étant partiellement immergé dans un premier compartiment
(83) d'un bain-marie séparé par une cloison (82) d'un second compartiment recevant
les eaux refroidies et entraînées par les aubes (52), le second compartiment comportant
des résistances (49) pour que l'eau s'écoulant par un passage (84) au-dessous de la
cloison (82) pénètre dans le premier compartiment à la température choisie.
11 - Dispositif selon l'une des revendications 3 à 10, caractérisé en ce que la capacité
terminale recevant l'épreuve à traiter est une cassette comportant un boitier plat
(57) porteur de l'épreuve (75), et un couvercle (58), ladite cassette étant pourvue
d'au moins un passage (70,71) pour la circulation des bains et de chicanes contre
la pénétration de la lumière en ces endroits.