[0001] L'invention se rapporte à un dispositif d'affichage à segments et à points, particulièrement
applicable à une écriture simplifiée de la langue arabe.
[0002] Des dispositifs de visualisation de symboles alpha-numériques stylisés par affichage
de segments de droite sont connus. Les moyens de commande de ces dispositifs d'affichage
comportent un nombre limité de commandes en tout ou rien qui permettent un affichage
simultané de tous les symboles d'une ligne d'écriture. Ces dispositifs comportent
des diodes électroluminescentes ou des cristaux liquides qui sont commandés électriquement
par des signaux à deux états. Ces diodes ou cristaux liquides sont arrangés suivant
des matrices répétant un certain nombre de fois un motif de base comportant tous les
segments susceptibles d'être utilisés pour former ces symboles alpha-numériques. Pour
afficher les caractères, les dispositifs d'affichage classiques les plus simples comportent
des matrices, formés par la répétition d'un motif de base à sept segments pour l'affichage
numérique,et quatorze segments pour l'affichage alpha-numérique ces motifs de base
répétés étant disjoints. Du fait que le motif de base est constitué de segments de
droite, l'aspect curviligne de l'écriture classique n'est pas rendu, mais le graphisme
est compréhensible.
[0003] L'écriture classique de la langue arabe se présente de la même manière que l'écriture
classique avec les caractères romains : les phrases sont composées de mots séparés
les uns des autres, chaque mot étant une succession de lettres de formes très diverses
reliées entre elles. Ces lettres sont composées de courbes, de segments de droite
et de points isolés au-dessous ou au-dessus des lettres. Ces lettres ne se différencient
parfois entre elles que par la présence ou l'absence de ces points.
[0004] L'invention a pour objet un dispositif d'affichage à segments et à points, notamment
applicable à l'écriture de la langue arabe, comportant une matrice formée par la répétition
d'un motif de base simple. Toutes les lettres stylisées de l'alphabet arabe sont inscriptibles
dans cette matrice.
[0005] Suivant l'invention, un dispositif d'affichage à segments et à points comportant
une matrice d'affichage et un dispositif de commande, est principalement caractérisé
en ce que la matrice d'affichage est formée par la répétition, sur une ligne d'écriture
et sans espace, d'un motif de base comportant au plus sept segments de droite et quatre
points, ces segments de droite étant trois segments verticaux bout à bout et au plus
quatre segments de droite horizontaux superposés et de même longueur ayant chacun
une extrémité commune avec une extrémité d'un segment vertical, deux points étant
placés sur une ligne horizontale dans le tiers supérieur du motif de base ainsi déterminé
et deux autres points étant placés sur une ligne horizontale dans le tiers inférieur
de ce même motif de base, chacun de ces éléments, segment ou point, étant commandé
indépendamment.
[0006] L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques apparaîtront à l'aide
de la description qui suit en référence aux figures annexées.
[0007]
La figure 1 représente un exemple de lettres stylisées de l'alphabet arabe permettant
de définir la matrice d'affichage.
Les figures 2a et 2b représentent le motif de base et la matrice d'affichage selon
l'invention, dans un premier mode de réalisation.
Les figures 3a et 3b représentent le motif de base et la matrice d'affichage selon
l'invention, dans un second mode de réalisation.
La figure 4a représente un exemple particulier de mots écrits en caractères arabes
et la figure 4b représente leurs écritures dans les matrices d'affichage suivant l'invention.
[0008] Les caractères stylisés affichables dans une matrice à segments et à points correspondant
aux caractères arabes curvilignes doivent être tels qu'ils utilisent un minimum de
segments, des segments horizontaux et des segments verticaux de façon à ce que la
structure de la matrice résultante soit aussi simple que possible. Cependant, tous
les caractères doivent pouvoir être différenciés les uns des autres et pouvoir être
écrits éventuellement de plusieurs manières. En effet, dans l'écriture arabe, les
lettres sont souvent écrites différemment selon qu'elles sont placées au début, en
milieu ou en fin de mot ou qu'elles sont isolées.
[0009] La figure 1 représente une suite de caractères arabes stylisés, cette suite stylisée
comportant des simplifications d'écriture utilisées dans les pays arabes et comprises
de leurs habitants. Dans cette suite une lettre est représentée par le même symbole,
quelle que soit sa position dans le mot.
[0010] Pour permettre d'établir le motif de base, les lettres sont stylisées en segments
verticaux de hauteur égale à un tiers de la hauteur maximum d'une lettre et en segments
horizontaux de la largeur de ce motif, ayant avec les premiers segments des extrémités
communes. De plus les points nécessaires à la compréhension des lettres sont placés
dans le tiers supérieur ou dans le tiers inférieur de la hauteur uiilisée. D'une manière
générale, ces points sont placés par rapport aux segments de la même manière que dans
l'écriture classique sauf pour deux de ces lettres où les points se trouvent à l'intérieur
d'un carré alors qu'ils se trouvent dans l'écriture classique au-dessus de la boucle
symbolisée par ce carré.
[0011] Une telle figuration ne nuit pas à la compréhension et permet d'établir un motif
de base assez simple, comportant onze éléments sept segments et quatre points, à partir
duquel toutes les lettres peuvent être écrites sans que leur forme soit trop sensiblement
affectée par cette stylisation.
[0012] Ce premier mode de réalisation du motif de base et la matrice correspondante sont
représentés sur les figures 2a et 2b. Ce motif représenté sur la figure 2a comporte
trois segments verticaux bout à bout et quatre segments horizontaux superposés ayant
une extrémité commune avec une extrémité d'au moins un segment vertical. Ces segments
séparent donc l'espace d'un motif de base en trois carrés. Deux points sont placés
côte à côte dans le carré supérieur et deux autres points sont placés côte à côte
dans le carré inférieur.
[0013] La matrice représentée sur la figure 2b est constituée d'une succession de ces motifs
de base accolés les uns aux autres, sans espace entre eux.
[0014] Dans un second mode de réalisation, la stylisation des lettres hautes qui comportent
en outre des points au-dessus est réalisée de manière différente. La simplification
consiste alors à les représenter avec une hauteur réduite, les points étant alors
convenablement placés lorsque, comme précédemment ils sont placés dans le tiers supérieur
de la hauteur.
[0015] La figuration correspondante est représentée entre parenthèses à côté du premier
mode de figuration. Cette figuration amène une simplification dans le motif de base
par rapport à la précédente car les lettres qui, dans le premier mode de figuration,
comportent un segment horizontal à la limite supérieure de la hauteur de l'espace
utilisé sont figurées différemment. En conséquence, ce segment peut être supprimé
dans le motif de base et chaque motif de base ne nécessite plus alors que dix commandes
au lieu de onze. Le motif de base correspondant à cette deuxième figuration et la
matrice correspondante sont représentés sur les figures 3a et 3c, la matrice étant
construite à partir du motif de base comme pour le premier mode de réalisation.
[0016] Ces deux matrices permettent d'écrire tous les mots arabes.
[0017] A titre d'exemple, la figure 4a représente l'écriture en arabe classique de la traduction
de "notre livre", la figure 4b représente son écriture dans les matrices d'affichage
décrites ci-dessus.
[0018] Comme dans les dispositifs d'affichage par segments connus, les matrices peuvent
être réalisées par exemple avec des diodes électroluminescentes, avec des cristaux
liquides à commande électrique ou même pour des dispositifs d'affichage commandés
mécaniquement avec des plaques double face susceptibles d'être retournées. Les dispositifs
de commande associés à ces différents types de matrices d'affichage sont connus.
[0019] Il faut noter également que les chiffres sont affichables dans la même matrice moyennant
des simplifications déjà connues, et que ces matrices peuvent également être utilisées
pour l'affichage des caractères de l'alphabet romain puisque ceux-ci peuvent être
écrits simplement à partir des segments de droite de ces matrices.
[0020] L'invention n'est pas limitée à la figuration des lettres, dans les modes de réalisation
de la matrice d'affichage précisément décrits, selon la table de la figure 1. En particulier
les différentes lettres peuvent être allongées et stylisées sur plus de motifs de
base que ce qui a été représenté sur cette figure et peuvent être modifiées, pourvu
que les modifications introduites s'inscrivent dans l'un ou l'autre des deux modes
de réalisation de matrices décrits et qu'il n'y ait pas d'ambiguité dans l'écriture
de ces lettres.
[0021] Il est également possible, dans ces matrices, d'écrire les lettres de manière différente
selon la place qu'elles occupent dans les mots, et en particulier de figurer les finales
de manière différente de la même lettre en initiale pour rapprocher le plus possible
l'écriture stylisée de l'écriture classique.
[0022] Enfin des modifications de détail peuvent être introduites sans sortir du cadre de
l'invention.
[0023] Le domaine d'application de ce dispositif est très large puisqu'il s'étend, pour
la visualisation d'informations en clair en langue arabe, à des supports aussi différents
que des montres à affichage à cristaux liquides à cadran alpha-numérique, des panneaux
d'affichage, des consoles de terminaux dans les systèmes de transmission de données
ou des panneaux d'affichage mécaniques. La lisibilité des caractères affichés reste
très bonne même pour des caractères de très petites dimensions (de l'ordre de 2 à
3 mm).
1. Dispositif d'affichage à segments et à points comportant une matrice d'affichage
et un dispositif de commande, caractérisé en ce que la matrice d'affichage est formée
par la répétition, sur une ligne d'écriture et sans espace, d'un motif de base comportant
au plus sept segments de droite et quatre points, ces segments de droite étant trois
segments verticaux bout à bout et au plus quatre segments de droite horizontaux superposés
et de même longueur ayant chacun une extrémité commune avec au moins un segment vertical,
deux points étant placés sur une ligne horizontale dans le tiers supérieur du motif
de base ainsi déterminé et deux autres points étant placés sur une ligne horizontale
dans le tiers inférieur de ce même motif de base, chacun de ces éléments, segment
ou point, étant commandé indépendamment.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le motif de base comporte
sept segments de droite dont quatre horizontaux.
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le motif de base comporte
six segments de droite dont trois horizontaux, ce motif ne comportant pas de segment
horizontal en limite supérieure.
4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que les segments et points sont réalisés par des diodes électroluminescentes.
5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que les segments et points lumineux sont réalisés par des cristaux liquides placés
entre des électrodes de commande.