(19)
(11) EP 0 055 665 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
07.07.1982  Bulletin  1982/27

(21) Numéro de dépôt: 81402059.0

(22) Date de dépôt:  23.12.1981
(51) Int. Cl.3A62C 3/14, F24F 7/02
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE FR GB IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 31.12.1980 FR 8027915

(71) Demandeur: JEUMONT-SCHNEIDER Société anonyme dite:
F-92811 Puteaux Cedex (FR)

(72) Inventeur:
  • Avril, Pierre
    F-77430 Champagne sur Seine (FR)

(74) Mandataire: Lejet, Christian (FR) 
4, Boulevard Voltaire
F-92600 Asnières
F-92600 Asnières (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Procédé pour soustraire aux contraintes thermiques accidentelles un moteur de ventilateur aérateur capable d'évacuer des fumées chaudes en cas d'incendie et dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé


    (57) Le moteur (1) du ventilateur aérateur, monté généralement sur le toit d'un bâtiment à l'extrémité d'une gaine d'évacuation et entouré d'un capot de protection (8-9), comporte un système spécial de fixation de ce capot sur la bride d'aspiration (4) du ventilateur centrifuge (5), de telle manière que, lors de l'évacuation de fumées chaudes consécutives à un incendie, le capot de protection (8-9) soit projeté vers le haut et reste éloigné du moteur (1).
    En fonctionnement normal, le capot (8-9) est maintenu en place le long de tiges (12) à l'aide d'équerres (13) soumises à l'action de ressorts de compression (14) dont l'effet est contrecarré par une goupille (15) en matière fusible fondant lors de l'apparition de fumées chaudes. L'équerre (13), alors projetée vers le haut, vient buter à l'extrémité (16) de la tige (12) où elle est maintenue par un verrouillage.
    Application aux aérateurs de cuisines, d'ateliers etc...




    Description


    [0001] La présente invention concerne d'une part un procédé pour soustraire aux contraintes thermiques accidentelles un moteur de ventilateur aérateur monté avec un capot de protection à l'extrémité d'une gaine d'évacuation, par exemple sur le toit d'un bâtiment, et capable d'évacuer des fumées chaudes en cas d'incendie à l'intérieur du bâtiment, par exemple des fumées à 400° C pendant deux heures sans que le débit du ventilateur baisse de plus de 10%.

    [0002] Selon l'invention, le moteur d'entraînement du ventilateur aérateur n'a pas besoin d'être spécialement conçu ou d'être surdimensionné, c'est-à-dire prévu pour résister à un échauffement anormal ou prévu avec un dispositif auxiliaire de refroidissement (amenée d'air frais) mis automatiquement en action en cas d'incendie ou prévu dans un compartiment isolé thermiquement, comme cela est le cas pour le matériel connu de ce genre.

    [0003] L'invention concerne d'autre part le dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé.

    [0004] Selon l'invention, on peut utiliser, pour entraîner le ventilateur aérateur, un moteur de construction normale, suspendu de manière normale, sans amortisseurs, avec un capot de protection en résine polyester, au lieu d'un capot métallique, comme cela est le cas pour le matériel connu de ce genre.

    [0005] Le procédé, selon la présente invention, est caractérisé en ce que, lors de l'apparition de fumées chaudes, on éloigne dudit moteur le capot de protection de manière à placer ledit moteur dans un milieu ambiant de refroidissement peu différent de celui correspondant à son fonctionnement normal.

    [0006] Le dispositif, selon la présente invention, pour la mise en oeuvre de ce procédé, est caractérisé en ce qu'il comporte un détecteur de température déclenchant, en cas de montée brutale de la température des gaz évacués par l'aérateur, la mise en action d'un organe d'éloignement du capot de protection et d'un organe maintenant en bout de course le capot éloigné de l'ensemble moteur-ventilateur aérateur.

    [0007] Le détecteur de température peut être avantageusement réalisé sous la forme d'un moyen de fixation du capot de protection sur l'ensemble moteur-ventilateur aérateur, ce moyen de fixation étant en matière fusible fondant sous l'action des fumées chaudes et étant combiné à un organe d'éloignement du capot de protection réalisé sous la forme d'un mécanisme à ressort exerçant en permanence une force tendant à projeter ce capot vers l'extérieur, la fusion du moyen de fixation libérant l'action de cette force.

    [0008] L'invention sera mieux comprise à l'aide d'exemples de réalisation et des dessins annexés où :

    - la figure 1 représente un ensemble moteur-ventilateur aérateur à axe vertical ayant un capot de protection périphérique permettant le refoulement des gaz verticalement vers le haut,

    - la figure 2, une variante de la figure 1 avec une calotte de protection provoquant le refoulement latéral des gaz,

    - la figure 3, le détail du moyen de fixation du capot de protection de la figure 1.



    [0009] Sur la figure 1, le moteur 1 à axe vertical repose sur une platine 2 fixée à l'aide de fers plats 3 sur la bride d'aspiration 4 disposée au sommet de la gaine d'évacuation (non représentée sur le dessin). Une turbine centrifuge 5 est fixée sur le bout d'arbre inférieur 6 du moteur 1. Le jeu 7 ménagé entre la bride 4 et la turbine 5 est calculé pour tenir compte des déformations éventuelles de ces deux pièces sous l'effet de la chaleur lorsque le ventilateur aérateur doit évacuer des fumées chaudes consécutives à un incendie. Un capot de protection, par exemple en deux parties 8 et 9 reliées par des boulons 10, entoure l'ensemble moteur-ventilateur aérateur, sauf que sa partie supérieure est ouverte et munie d'un grillage 11 de protection.

    [0010] Des tiges de guidage verticales 12, au nombre de quatre par exemple, sont fixées à leur partie inférieure aux fers plats 3 et sont de hauteur légèrement inférieure à celle du capot de protection 8-9. Elles traversent des équerres 13 fixées à la partie 8 de ce capot par des boulons. Au-dessous de ces équerres 13 les tiges 12 sont entourées par un ressort cylindrique de compression 14. Juste au-dessus dés équerres 13, les tiges 12 sont percées d'un trou transversal pour le passage d'une goupille 15 en alliage fusible de type connu fondant à une température inférieure à celle des fumées chaudes consécutives à un incendie, par exemple à 70°C.

    [0011] La figure 3 donne une vue détaillée des tiges de guidage 12 sous forme de tubes munis d'une rondelle de butée 16 à leur partie supérieure. La goupille 15 maintient le ressort 14 en compression. Le capot de protection est ainsi fixé en position par les équerres 13 de manière à buter à sa partie inférieure contre les fers plats 3. Lorsque, en cas d'incendie, la goupille 15 fond, l'action du ressort projette le capot vers le haut. Les équerres 13 arrivent en haut des tiges 12 contre les butées 16. Un verrouillage en bout de course du capot, tel qu'un cliquet ou une bille disposés dans le haut de la tige 12(non représentés sur le dessin), bloque ces équerres et maintient donc le capot en position surélevée. Le moteur 1 est ainsi placé dans un milieu ambiant de refroidissement peu différent de celui correspondant à son fonctionnement normal. Le type de moteur utilisé peut alors être normal au point de vue des échauffements de ses enroulements.

    [0012] On retrouve sur la variante de la figure 2 la majeure partie des composants de la figure 1, sauf que le capot 8-9 est remplacé par une calotte 17, que les ressorts 14 sont remplacés par un ressort unique 18 monté à la partie supérieure du moteur 1 et que le moyen de fixation de la calotte 17 est réalisé à l'aide de pattes 19 fixées d'un côté à cette calotte et de l'autre côté sur les fers plats 3 par dessus la platine 2, elle-même fixée de façon indépendante aux fers plats 3.

    [0013] La fixation des pattes 19 aux fers plats 3 se fait à l'aide de boulons 20 en alliage fusible (non représentés) de même genre que celui utilisé pour les goupilles 15. Lorsque ces boulons fondent sous l'effet des fumées chaudes, le ressort 18 éjecte la calotte 17 loin de l'ensemble moteur-ventilateur aérateur. Une chaîne de retenue 21 fixée d'un côté à la calotte 17 et de l'autre par exemple à la bride d'aspiration 4 empêche la calotte 17 de retomber éventuellement sur des passants. Le grillage de protection 22 n'est pas solidaire de la calotte 17 et reste en place.

    [0014] Bien que deux modes de réalisation aient été précédemment décrits, il est évident que toute modification apportée par l'Homme de métier conformément à l'esprit de l'invention ne sortirait pas du champ d'application de celle-ci.


    Revendications

    1.- Procédé pour soustraire aux contraintes thermiques accidentelles un moteur de ventilateur aérateur monté avec un capot de protection à l'extrémité d'une gaine d'évacuation, par exemple sur le toit d'un bâtiment, et capable d'évacuer des fumées chaudes en cas d'incendie à l'intérieur du bâtiment, caractérisé en ce que, lors de l'apparition de fumées chaudes, on éloigne dudit moteur le capot de protection de manière à placer ledit moteur dans un milieu ambiant de refroidissement peu différent de celui correspondant à son fonctionnement normal.
     
    2.- Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé conforme à la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte un détecteur de température déclenchant, en cas de montée brutale de la température des gaz évacués par ledit aérateur, la mise en action d'un organe d'éloignement du capot de protection et d'un organe maintenant en bout de course le capot éloigné de l'ensemble moteur-ventilateur aérateur.
     
    3.- Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le détecteur de température est réalisé sous la forme d'un moyen de fixation du capot de protection (8-9) sur l'ensemble moteur-ventilateur aérateur (1-2-6-5), ledit moyen de fixation (15 ou 20) étant en matière fusible fondant sous l'action des fumées chaudes, et en ce que l'organe d'éloignement du capot de protection est un mécanisme à ressort (14 ou 18) exerçant en permanence une force tendant à projeter ledit capot vers l'extérieur, la fusion dudit moyen de fixation libérant l'action de cette force.
     
    4.- Dispositif selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce qu'il comporte un organe de guidage (12-13) du capot de protection (8-9) de sa position normale vers une position éloignée, ainsi qu'un mécanisme d'arrêt (16) et de blocage en fin de course dudit capot.
     
    5.- Dispositif selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que le capot de protection est une calotte (17) surmontant le ventilateur aérateur et que l'organe maintenant en bout de course le capot éloigné de l'ensemble moteur-ventilateur aérateur est une chaîne de retenue (21).
     




    Dessins










    Rapport de recherche