(19)
(11) EP 0 056 203 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
21.07.1982  Bulletin  1982/29

(21) Numéro de dépôt: 81401895.8

(22) Date de dépôt:  30.11.1981
(51) Int. Cl.3A44C 5/12
(84) Etats contractants désignés:
BE CH DE FR GB IT LI LU NL

(30) Priorité: 08.01.1981 FR 8100224

(71) Demandeur: MARINA B CREATION S.A.
FL-9490 Vaduz (LI)

(72) Inventeur:
  • Bulgari, Marina
    Athènes (GR)

(74) Mandataire: Moinas, Michel 
Moinas & Cie 42, rue Plantamour
1201 Genève
1201 Genève (CH)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Bijou réversible


    (57) Bijou du genre collier, bracelet ou diadème du type semi-rigide présentant une solution de continuité sans fermoir, permettant sa pose par écartement provisoire des branches, composé d'une pluralité d'éléments (A. B. C, D...) enfilés sur un lien (x) de forme curviligne et doué de propriété résiliente caractérisé en ce que ce bijou se particularise par le fait qu'il comprend en outre des moyens (y) rendant lesdits éléments solidaires les uns des autres permettant leur rotation simultanée autour dudit lien.
    L'invention s'applique à des colliers, bracelets ou diadèmes.




    Description


    [0001] L'invention se rapporte à un bijou qui peut être un collier, un bracelet ou un diadème du type semi-rigide sans fermoir, présentant une solution de continuité, dont la pose sur le cou ou sur le poignet se fait par écartement provisoire des branches, dans le plan.

    [0002] Il est bien connu de réaliser de tels bijoux au moyen d'une pluralité d'éléments (perles, plaquettes métalliques) enfilés sur une âme sensiblement élastique de manière à ce que son élasticité permette le passage de la position "ouverte" de pose à la position "fermée" de port du bijou. Tels sont par exemple les bijoux décrits dans le brevet suisse Braüchi n° 321 229, le brevet suisse De Piétro n° 537 157, le brevet suisse Patek Philippe n° 551 771 et le brevet américain Grant n° 1 403 600.

    [0003] L'invention vise essentiellement un bijou réversible.

    [0004] Le propre d'un bijou réversible est d'avoir deux faces utiles, par exemple une face grande "joaillerie" décorée avec des ornements de prix (diamants ou autres pierres précieuses ou pierres fines etc.) et une face plus modeste telle que faite simplement de métaux travaillés.

    [0005] Ainsi, l'utilisatrice peut, sans attirer trop l'attention en montrant la face modeste, aller à la réception où elle désire exhiber la face "joaillerie". Il lui suffit de re- tourner le bijou à l'arrivée.

    [0006] La réversibilité est connue dans le cas notamment de colliers à fermoir bi-face, il s'agit d'une réversibilité statique, l'utilisatrice se contentant de changer de face, sans qu'aucun des éléments décoratifs ne bougent par rapport au lien.

    [0007] A la connaissance de la Demanderesse, on n'a-jamais réalisé de bijou réversible du type semi-rigide.

    [0008] Dans ce cas il doit y avoir obligatoirement une rotation du lien élastique à l'intérieur des éléments pour que ce lien, (indépendamment de l'ouverture de son croissant nécessaire à la pose du bijou) passe d'une première position correspondant à l'usage d'une face à une seconde position correspondant à l'usage de l'autre face.

    [0009] En effet, pour chacune de ses positions d'usage, le lien a la forme d'un croissant "fermé" c'est-à-dire ayant une solution de continuité réduite.

    [0010] Pour qu'il y ait réversibilité, il faut donc qu'il y ait une modification de la position des éléments par rapport au lien, c'est-à-dire une rotation de 180°.

    [0011] Si l'on se réfère par exemple au bracelet décrit dans le brevet Braüchi précité, on constate qu'il est irréversible parce que son lien est pourvu d'extrémités crochues destinées à venir s'engager derrière une saillie ménagée à l'intérieur des éléments d'extrémité.

    [0012] De même, dans son brevet, De Piétro prévoit que le ressort est solidaire des derniers éléments par des vis. La Combinaison adaptée par Patek PhiZippe exclut la réversibilité, du fait même de la forme des liens et des éléments inter- liens.

    [0013] Quant au brevet Grant, il prévoit d'utiliser un lien méplat dont les extrémités sont percées de trous destinés à être traversés par une clavette solidaire de l'élément d'extrémité.

    [0014] Pour qu'il y ait une réversibilité dynamique, c'est-à-dire une modification automatique, simultanée ou en cascade de la position des éléments par rapport au lien non seulement il faut que celui-ci soit libre par rapport aux éléments mais qu'en sus, il y ait une sorte d'engrènement desdits éléments entre eux.

    [0015] Il n'est pas nié que des emboîtements entre éléments existent déjà dans des bijoux non réversibles (par exemple dans les brevets Braüchi et Grant précités) mais ces emboîtements n'ont pas pour résultat de former un engrènement, puisque ces éléments sont dépourvus de mouvement.

    [0016] En résumé, la réversibilité d'un bijou du type semi-rigide, pour être dynamique, nécessite un lien élastique ayant la forme d'un croissant, la possibilité pour les éléments de tourner autour du lien, et des moyens d'entraînement des éléments les uns par les autres provoquent la rotation quasi simultanée de ces éléments par rapport à ce lien.

    [0017] D'autres particularités et avantages apparaîtront à la lecture de la description et des revendications qui suivent, faites en regard des dessins annexés sur lesquels :

    - Za figure 1 est un schéma montrant les cinq positions d'un bijou selon l'invention ;

    - les figures 2 et 3 montrent des coupes transversales d'éléments ;

    - les figures 4 et 5 montrent des vues en élévation de deux sortes d'éléments ;

    - Za figure 6 est une vue en plan d'un collier :

    - Za figure 7 est un mode de réalisation de champs d'éléments ;

    - Za figure 8 est une vue d'un collier en position instable.



    [0018] Comme on le voit à l'examen de ces figures, le collier pris ici comme exemple d'application de l'invention comprend une pluralité d'éléments Z juxtaposés A. B. C. D... T enfilés librement sur au moins un lien X élastique de section ronde, ayant la forme d'un croissant à extrémités rapprochées, lesdits éléments étant par ailleurs pourvus de moyens permettant à un de ces éléments d'entraîner dans sa rotation l'élément voisin.

    [0019] Le schéma de la figure 1 illustre les principales positions de ce lien X. Le trait plein épais F1 correspond à la première position stable, celle correspondant au port du collier exposant sa première face.

    [0020] Pour le mettre en place, il a fallu écarter, dans le plan, ses extrémités, en jouant sur l'élasticité du métal jusqu'à les amener dans la position de la ligne de croix F0.

    [0021] Pour enlever le collier, on l'ouvre à nouveau, toujours dans le plan, jusqu'à F0, l'élasticité le ramenant ensuite à la position stable F1.

    [0022] Si alors, on désire utiliser la seconde face, il faut écarter les extrémités libres non plus jusqu'à la position F0, mais jusqu'à ce que le collier se rapproche de la ligne droite (ligne I1-I2).

    [0023] A ce moment il y a rotation du lien X par rapport aux éléments Z.

    [0024] La position F2 par traits tiretés montre la seconde position stable d'utilisation rendant visible la 2ème face. Bien entendu, la mise en place du collier nécessitera un écartement des extrémités dans le plan, comme dans le cas de la position F1.

    [0025] L'effet de réversibilité est rendu possible par le fait que les éléments Z sont reliés entre eux non seulement par le lien commun X traversant leur canal central 1 comme visible aux figures 2 et 3, mais également par un moyen d'entraînement extérieur à ce canal.

    [0026] Ce moyen d'entraînement peut être un second lien élastique Y identique au lien X et traversant un canal 2 espacé du canal 1 (fig. 3, 4 et 5) et de courbure concentrique au premier.

    [0027] En alternative ou complémentairement les éléments Z peuvent avoir leurs champs adjacents de formes complémentaires, c'est ce qui apparaît aux figures 4 et 6 sur lesquelles on remarque que les champs d'un même élément sont l'un concave (gorge) l'autre convexe pour former un assemblage du type gueule de loup.

    [0028] Bien entendu, il n'est pas nécessaire que toute la longueur du champ soit ainsi conformée, il suffit qu'une partie de celui-ci le soit.

    [0029] Si les éléments Z n'ont pas de champs complémentairement conformés et par conséquent impropres à produire leur entraînement réciproque comme par exemple les éléments Z7 de la figure 7, il est alors nécessaire de disposer un second lien, celui-ci faisant fonction de moyen d'entraînement, ce lien passant alors dans les canaux 2 (Fig. 3).

    [0030] Il va de soi que la présence de ce second lien peut s'ajouter à la complémentarité des champs comme c'est le cas des structures représentées aux figures 4 et 6.

    [0031] L'invention permet d'obtenir des bijoux réversibles coniques ou seulement cylindriques (cas de colliers ras du cou ou de certains bracelets). Evidemment, pour les premiers on utilise des éléments Z ayant une élévation tra- pèzoidale (Fig. 4 et Fig. 6) dans le second, les éléments Z sont à champs parallèles (Fig. 5).

    [0032] Il est à observer que dans le cas d'un collier, les génératrices des éléments centraux antérieurs sont fortement inclinées par rapport à la verticale, puisque ces éléments doivent appliquer contre la partie supérieure du sternum, et que par contre,elles sont quasi verticales aux extrémités en contact avec le cou.

    [0033] IT s'ensuit qu'un tel collier comprend des éléments de formes différentes à partir de l'axe de symétrie.

    [0034] L'élément central A pourrait être fortement trapèzoîdal et les éléments extrêmes N à champs parallèles tous les éléments intermédiaires étant de moins en moins biais du centre vers les extrémités.

    [0035] Pour simplifier, il est néanmoins possible, comme le montre la figure 8, de diviser la 1/2 longueur en 3 ou 4 zones constituées chacune d'éléments identiques, par exemple une zone centrale A, une zone B. C. D. E., moins convergente, une zone F. G. H. I. J. K. encore moins convergente et une zone L à T d'éléments à champs parallèles.

    [0036] L'invention s'applique à des bijoux du genre collier - bracelet - diadème.


    Revendications

    1.- Procédé permettant d'obtenir la réversibilité d'un bijou du genre collier, bracelet ou diadème, du type semi-rigide sans fermoir, présentant une solution de continuité, autorisant sa pose par écartement provisoire des extrémités, se composant d'une pluralité d'éléments enfilés sur un lien curviligne en forme de croissant et doué de propriété élastique, caractérise en ce que l'on écarte les extrémités de ce croissant jusqu'à une position voisine de la droite, pour laquelle le lien tourne sur lui- même pour inverser sa courbure, et prendre une position symétrique à sa position initiale.
     
    2.- Bijou permettant la mise en oeuvre du procédé spécifié sous 1), comportant au moins un lien élastique préformé selon une forme curviligne, et des éléments enfilés sur ce lien, caractérisé en ce que, d'une part, le lien est libre de tourner dans les éléments, et d'autre part, il existe un moyen de liaison complémentaire entre lesdits éléments les rendant solidaires entre eux.
     
    3.- Bijou selon la revendication 2, comportant deux liens élastiques sensiblement parallèles, de courbures concentriques, caractérisé en ce que l'un de ces liens joue le rôle du moyen de liaison complémentaire.
     
    4.- Bijou selon la revendication 3, caractérisé en ce que ce second lien est lui aussi doué de propriété élastique.
     
    5.- Bijou selon l'une des revendications précédentes, caraetérisé en ce que l'un de ces liens prend deux positions stables partiellement conique ou cylindrique, symétrique à une position d'instabilité plane.
     
    6.- Bijou selon la revendication 5, caractérisé en ce que dans cette position d'instabilité plane, le ou les liens élastiques ont la forme d'un croissant tendant vers la ligne droite.
     




    Dessins













    Rapport de recherche