[0001] L'invention concerne.une machine automatique de coupe, de pliage et de conditionnement
des feuilles de matériaux souples, débitées en bandes enroulées.
[0002] Il est connu d'exécuter des compresses sous forme de bandes enroulées. Leur conditionnement
s'opère soit directement par empaquetage de rouleaux de longueur déterminée, soit
par pliages longitudinaux et éventuellement transversaux, des bandes coupées à la
longueur désirée, puis ensachage ou emboîtage des bandes pliées.
[0003] Les machines employées actuellement, ne permettent pas d'obtenir un rendement satisfaisant
du fait que la coupe des bandes doit s'opérer à'l'arrêt. On comprend également que
ces arrêts brusques et fréquents sont néfastes pour le produit qui est soumis à des
tensions importantes.
[0004] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients.
[0005] L'invention telle qu'elle est caractérisée dans les revendications, résout le problème
consistant à réaliser des bandes de matériaux souples, débitées, pliées, coupées et
conditionnées en continu, sur une machine comprenant des moyens d'entraînement positif
des bandes, des moyens de guidage à air des bandes vers des organes de coupe agissant
périodiquement entre deux des moyens de pliage en épaisseur des bandes, et des dispositions
de guidage et de transfert des bandes pliées et coupées vers des dispositifs d'emmagasinage,
d'empilage et/ou d'ensachage ; tous ces postes de travail étant commandés de manière
automatique et réglable, par un moteur entraînant des variateurs de vitesse, des moyens
de transmission et des moyens d'entraînement et de guidage des bandes.
[0006] Ces caractéristiques et d'autres encore ressortiront de la suite de la description.
[0007] Pour fixer l'objet de l'invention, sans toutefois le limiter, aux figures des dessins
annexés :
La figure 1 est une vue générale à caractère très schématique illustrant le cheminement
de la bande de matériau entre les différents postes de la machine selon l'invention.
Les figures 2, 3 et 4 sont des vues à plus grande échelle, montrant schématiquement
la formation de trois plis longitudinaux sur la bande.
La figure 5 est une vue de profil de la machine, illustrant la chaîne cinématique
principale.
Les figures 6 et 7 sont des vues partielles considérées respectivement suivant les
flèches F1 et F2 de la figure 5.
La figure 8 est une vue de profil de la machine, illustrant la chaîne cinématique
de commande des moyens de pliage et de coupe, des bandes.
Les figures 9 et 10 sont des vues partielles considérées respectivement suivant les
flèches F3 et F4 de la figure 8.
La figure 11 est une vue en plan montrant les organes de coupe des bandes.
La figure 12 est une vue en coupe transversale, à plus grande échelle, montrant le
montage et le positionnement des lames de coupe sur leurs supports.
La figure 13 est une vue partielle schématique illustrant les moyens de séparation
de deux bandes successives en cours de passage dans la machine.
La figure 14 est une vue en plan correspondant à la figure 13, montrant le montage
des moyens de séparation.
La figure 15 est une vue en perspective illustrant le circuit d'air pour le guidage
des bandes.
Les figures 16 et 17 illustrent schématiquement les opérations d'empilage des bandes
pliées.
La figure 18 est une vue de face illustrant schématiquement un exemple d'ensachage
automatique des bandes pliées, associé à la machine.
La figure 19 est une vue en plan correspondant à la figure 18.
[0008] Selon la présente invention et dans l'exemple nullement limitatif illustré aux figures
des dessins, on décrit tout d'abord la chaîne cinématique de la machine illustrée
plus particulièrement aux figures 5, 6, 7 d'une part, et 8, 9, 10 d'autre part, pour
les deux côtés du bâti.
[0009] La vitesse générale de la machine est donnée par un moteur 1 articulé en 2 à l'un
des montants 3 ou bâti, et porté par une plaque de pivotement 4.
[0010] La vitesse du moteur qui est transmise aux organes de la machine est variable par
système vis-écrou 5 relié à un volant de manoeuvre 6, pour agir sur un variateur composé
d'une poulie à diamètres variables 7, calée en bout de l'arbre de sortie du moteur
1 et reliée par courroie crantée 8, à une poulie 9 de plus grand diamètre, calée sur
un arbre 10 solidaire de la partie supérieure du montant 3.
[0011] Sur le même arbre 10 sont calés un pignon 11 de petit diamètre et une poulie 12.
Le pignon 11 engrène avec un pignon 13 de plus grand diamètre, calé sur un arbre 14
solidaire du montant 3 sur lequel est également calée une poulie 15 qui est un des
éléments d'un ensemble de transmission de mouvement constitué par une courroie crantée
33, enroulée sur des poulies 16, 17, 18, 19, calées sur des arbres 20, 21, 22, 23,
traversant les deux montants 3, 3a. Cet ensemble étant en tension réglable par une
poulie-tendeur 24.
[0012] La poulie 12 calée sur l'arbre 10, est reliée par courroie crantée 25, à une poulie
de plus petit diamètre 26, calée sur l'arbre d'entrée d'un deuxième variateur de vitesse
27, à réglage 28, qui est solidaire du montant 3 et dont l'arbre de sortie porte une
poulie de petit diamètre 29, reliée par courroie crantée 30 à une poulie de grand
diamètre 31, calée sur un arbre 32 traversant les montants 3, 3a. Tous ces éléments
ressortent bien des figures 5, 6 et 7 des dessins. ,
[0013] L'arbre 32 reçoit à son autre extrémité extérieure au montant 3a, une poulie 34 chargée
de transmettre par courroie crantée 35, le mouvement donné par l'arbre 32,à trois
poulies 36, 37, 38, tournant sur des axes 39, 40, 41, fixés au montant 3a. Les trois
poulies précitées présentent sur leur face interne, des profils en creux formant came,
pour coopérer avec des galets 42 ou moyens similaires, portés par des leviers 43 et
des biellettes 44, reliées aux arbres 39, 40, 41, comme on le voit mieux aux figures
2, 3 et 4. La position des galets 42 dans les cames, peut être réglée par vernier
45 pour ajuster précisément la commande en fonction des plis désirés dans la bande
de matériau, qui sont effectués, dans les conditions exposées ci-après, par des tôles
ou plieurs proprement dits 46, 47, 48, portés en bout des biellettes 44.
[0014] La courroie crantée 35 s'enroule encore sur une poulie-tendeur 49 puis sur une poulie
50 axée par rapport au montant 3a et dont la face interne porte un bossage 50a convenablement
profilé pour passer à chaque tour sous un levier 51 articulé en 52 au montant 3a et
dont l'autre extrémité en forme de fourchette 51a, s'insère entre deux éléments d'un
embrayage à cônes 53, comme il ressort des figures 8 et 10.
[0015] On comprend que lorsque le levier 51 est déplacé par le bossage 50a, l'embrayage
53 est tiré vers l'extérieur de son arbre-support qui est l'arbre 20, commandé de
l'autre côté par une poulie 16.
[0016] Dans cette position, un pignon 53a de l'embrayage peut engrè- ner avec un autre pignon
54 porté à une extrémité d'un arbre 55 solidaire du montant 3a et dont l'autre extrémité
intérieure aux deux montants, reçoit un autre pignon similaire 56 qui peut entraîner
à son tour deux pignons en prise directe 57, 58, calés en bout de deux cylindres 59,
60 portés par des flasques 61 solidaires des montants.
[0017] Les cylindres 59, 60 reçoivent sur toute leur longueur, des lames de coupe flexibles
62 qui sont engagées dans des fentes hélicoïdales 59a, 60a des cylindres, et maintenues
fermement au fond de leur fente, par des cales hélicoïdales de même pas, 63, mises.en
pression contre les lames, par des coins multiples 64 logés dans des chambrages 59b,
60b des cylindres et fixés par vis 65, comme on le voit bien à la figure 12. A noter
que les vis 65 traversent des écrous 66 rendus solidaires des coins 64, pour assurer
la remontée desdits coins, au démontage.
[0018] Un des deux cylindres de coupe présente intérieurement une barre de torsion précontrainte,
dont on voit le boîtier de réglage 67, à la figure 11, destinée à maintenir en pression
la lame dudit cylindre contre l'autre lame, pendant toute la durée de la coupe. En
position d'attente ou de repos des cylindres (lorsque l'embrayage 53 n'agit pas, l'arbre
de torsion est calé en arrière sur une butée interne. L'autre cylindre de coupe présente
à une extrémité, un galet 68 en contact avec une came 69 du premier cylindre, au début
du contact des deux lames (comme illustré figure 11). Ensuite, lorsque les deux lames
sont en contact continu pendant toute la coupe, le galet 68 échappe de la came.
[0019] A noter que pour effectuer une coupe perpendiculaire au sens de défilement des bandes,
il faut incliner longitudinalement les cylindres de coupe 59, 60, avec un point bas
du côté opposé à l'entrée en contact des lames. D'autre part, l'embrayage 53 est rapidement
débrayé et freiné à chaque demi- tour, par coopération d'échancrures 53b du pignon
avec des galets 53c solidaires du montant 3a, et par contact des cônes.
[0020] Comme on l'a vu plus haut, l'embrayage 53 est relié à l'arbre 20 entraîné par la
poulie 16. Cet arbre 20 porte également entre les montants 3, 3a, un cylindre 70 à
gorges multiples 70a, dans lesquelles sont engagées des palettes courbes 71 solidaires
d'une barre 72 montée à pivotement sur les montants (figures 13, 14) et dont l'utilité
ressortira de la suite de la description.
[0021] Le cylindre 70 fait partie d'un ensemble de moyens d'entraînement en continu des
bandes de matériau à plier et couper, dont on décrit maintenant le cheminement en
se référant plus particulièrement aux figures 1 à 6.
[0022] Les bandes M de matériaux, par exemple des bandes de gaze, sont généralement repliées
longitudinalement avant enroulement sur une bobine B. Dans le cas contraire, les repliages
longitudinaux peuvent être exécutés d'une manière classique, par des bras-plieurs,
entre la bobine B et l'entrée dans la machine.
[0023] La bande repliée est entraînée positivement par des rouleaux d'appel 73 - 74 alignés
verticalement, puis par des rouleaux d'appel 75 - 76 alignés horizontalement. Le rouleau
75 est formé sur l'arbre 23
.portant en bout la poulie 19 faisant partie de l'ensemble de transmission cité plus
haut. De ce fait, il est moteur et transmet son mouvement au rouleau 76 d'une part,
et aux rouleaux 73 - 74 d'autre part, par des pignons 77, 78, 79, 80, 81, comme illustré
aux figures 5 et 6.
[0024] A noter que les rouleaux d'appel 74 - 76 sont appliqués en pression contre les rouleaux
73 - 75, par tous moyens tels que leviers à excentriques, symbolisés dans les dessins
par des flèches (figure 1).
[0025] La bande ainsi appelée descend verticalement entre les parois d'une chambre 82 étroitement
accolée sous les rouleaux 75 - 76, afin d'éviter l'enroulement de la bande sur les
rouleaux d'appel, et raccordée à un circuit plus particulièrement illustré figure
15 où l'on voit une turbine d'aspiration 83 à moteur électrique 84, qui envoie de
l'air dans un caisson 85 communiquant avec un humidificateur 86. L'air humidifié est
dirigé par une ou deux canalisations 87, dans la chambre 82, afin de guider correctement
la bande M par effet de soufflerie et aussi d'aspiration par le collecteur 88 positionné
en dessous et relié à la turbine 83 par une canalisation 89. Un hygrostat 90 inséré
dans le collecteur d'aspiration, contrôle le pourcentage d'humidité à obtenir.
[0026] La bande M s'engage alors entre les cylindres de coupe 59, 60 en position d'attente,
puis est dirigée par des couloirs appropriés, contre le cylindre 70 dont les palettes
71 sont escamotées dans les gorges 70a, comme illustré en traits interrompus à la
figure 13.
[0027] En dessous du cylindre 70 sont placés en pression constante de contact, des rouleaux
lisses 91, 92 et un troisième rouleau lisse 93 est également appliqué en pression
contre le rouleau 92. Ces rouleaux sont appelés par la suite, respectivement : rouleaux
du premier pli, du deuxième pli et du troisième pli.
[0028] La bande pliée en épaisseur dans les conditions qui seront décrites plus loin, passe
entre les rouleaux 92, 93 et se trouve entraînée et guidée sur un tapis roulant constitué
par des courroies transporteuses 94 enroulées sur le rouleau 92 et sur un rouleau
inférieur 95. Avant d'être évacuées hors du tapis roulant, les bandes pliées passent
entre deux rouleaux- presseurs ou repasseurs 96, 97) dont l'un d'eux, le rouleau 96
par exemple, est moteur par son montage sur l'arbre 22 relié par la poulie 18 à la
courroie de transmission 33, et l'autre, le rouleau 97, est en pression réglable contre
le premier, par un dispositif à levier et excentrique par exemple, comme pour les
rouleaux d'appel.
[0029] Comme on le voit mieux aux figures 2, 3 et 4, la bande arrivant contre le cylindre
70 est appliquée entre ce cylindre et le rouleau du premier pli 91, par la tôle ou
plieur 46 commandé depuis la poulie-came 36, par l'ensemble de liaison 42, 43, 44.
Lorsque le premier pli est tenu entre le cylindre 70 et le rouleau 91, les cylindres
à lames 59, 60 actionnés par l'embrayage 53, coupent la bande à la longueur désirée.
[0030] Ensuite, avant que l'arrière de la bande n'échappe du rouleau du premier pli (91),
le deuxième plieur 47 pousse la bande entre le cylindre 70 et le rouleau 92,; afin
d'effectuer le deuxième pli (figure 3). A noter que la bande suivante qui est en cours
de formation du premier pli, est séparée de la précédente par saillie des palettes
71 commandées depuis leur barre pivotante 72, par biellettes et leviers 98, 99, articulés
sur le rouleau 92 du deuxième pli (figure 13).
[0031] La bande pliée aux extrémités, s'étend alors sur les rouleaux 92, 93, puis est poussée
en son milieu, par le troisième plieur 48, entre les rouleaux 92, 93, pour être enfin
évacuée sur les courroies transporteuses 94, comme on le voit à la figure 4.
[0032] A signaler que pour éviter que la bande, en sortie du deuxième pli, soit entraînée
par les courroies 94, on prévoit une plaque de réception 100, disposée au-dessus des
rouleaux 92, 93 et rapidement escamotable par tous moyens associés au troisième plieur
lorsqu'il agit sur la bande (figure 3).
[0033] A la sortie des courroies transporteuses 94, les bandes pliées peuvent être traitées
de différentes manières.
[0034] On a illustré aux figures 16 et 17, un dispositif d'empilage automatique des bandes,
destiné à trier aisément un nombre déterminé de bandes, en vue de leur conditionnement.
[0035] On voit que les bandes pliées, libérées des rouleaux-repasseurs 96, 97, sont plaquées
sur les courroies transporteuses par une plaque de retenue 101 articulée sur des tiges
102 montées à rotation et coulissement contrôlé sur l'axe de pivotement 103 d'un premier
peigne 104 qui, en position repos, s'étend sensiblement dans le sens de défilement
des courroies jusqu'à proximité du rouleau 96. Le peigne 104 est commandé par tous
moyens appropriés, pour pivoter sur son axe, en direction d'un magasin 105, en entraînant
la bande pliée entre lui et la plaque de retenue 101, comme on le voit en traits interrompus
à la figure 16. Un deuxième peigne décalé 106, articulé par levier et came 107 à un
arbre 108 commandé de toute manière connue, passe dans les extrémités crénelées
105a du magasin, pour séparer la pile de bandes formée dans un couloir, de la bande
qui va être déposée. Lorsque le premier peigne 104 arrive à l'entrée âu magasin, le
deuxième peigne 106 tiré par sa liaison 107, s'escamote puis remonte derrière le premier
peigne en accrochant au passage les tiges 102 de la plaque de retenue 101 qui pivote
et libère ainsi la bande pliée (figure 17).
[0036] Le premier peigne 104 revient ensuite en position de prise de bande, tandis que le
deuxième peigne 106 se replace dans l'entrée du magasin.
[0037] Périodiquement, un dispositif à came et électro-aimant (non représenté), associé
à un compteur à présélection, agit sur le premier peigne 104 lorsqu'il est en position
de prise de bande, pour le déplacer légèrement vers le haut (flèche F1, figure 17),
afin qu'il prenne plus tôt la bande pliée. De ce fait, la bande sera lâchée dans le
magasin en décalage vers le haut, ce qui délimite aisément une pile de bandes de la
suivante, en vue du conditionnement.
[0038] Selon une autre forme de réalisation illustrée aux figures 18 et 19, les bandes pliées
et coupées sont directement ensachées d'une manière automatique. Pour cela, on dispose
à la suite du rouleau d'extrémité 95, des courroies transporteuses 94, des rouleaux
d'appel 109, 110 pour des bandes de papier P1, P2 supérieure et inférieure, enroulées
en bobines B1, B2. Le rouleau d'appel inférieur 109 est entraîné en rotation par train
d'engrenages (flèche F2, figure 18), depuis un différentiel schématisé en 111 et relié
d'un côté avec l'arbre 21 du troisième pli, par l'intermédiaire de poulies 112, 113,
courroie crantée 114 et poulie-tendeur 115, tandis que le rouleau supérieur 110 est
de préférence articulé en pression sur l'autre.
[0039] On comprend qu'ainsi, les bandes pliées et coupées vont passer entre les deux bandes
de papier P1, P2, puis l'ensemble va défiler entre des molettes supérieures 116 et
inférieures 117, mises en pression les unes contre 7es autres et destinées à souder
longitudinalement et latéralement les deux bandes de papier, à l'extérieur des bandes
à ensacher (lignes a, figure 19).
[0040] A noter que si l'on a plusieurs rangées de bandes pliées à ensacher, on prévoit des
bandes de papier de grande largeur et les molettes inférieures 117 présentent un couteau
circulaire monté flottant et de diamètre légèrement supérieur aux portées moletées,
tandis que les molettes supérieures 116 présentent en alignement, une portée cylindrique
lisse, de manière à couper les bandes de papier dans le sens longitudinal, entre chaque
rangée de bandes pliées.
[0041] Les molettes inférieures 117 sont entraînées en rotation depuis le différentiel 111,
par l'intermédiaire d'un train d'engrenages (schématisé par la flèche F3, figure 18),
tandis que les molettes supérieures 116 sont entraînées depuis les molettes inférieures,
par pignons.
[0042] Les bandes de papier sont ensuite engagées entre deux molettes 118, 119 engrenant
ensemble, constituées chacune par un cylindre équipé de préférence, de trois parties
actives héli- coîdales et équidistantes,118a, 119a, destinées à souder transversalement
suivant deux lignes rapprochées b, les bandes de papier, entre les bandes pliées M,
de manière à fermer à l'avant et à l'arrière, les sachets S.
[0043] La molette supérieure 118 est reliée à une commande pas à pas 120, à freinage similaire
à celui de l'embrayage (par galets et échancrures), par l'intermédiaire d'un renvoi
conique 121 ; ladite commande 120 étant elle-même reliée au différentiel 111 et à
l'arbre 32 de commande des cames de pliage entraîné par le variateur 27, cela par
l'intermédiaire de poulies 122, 123, d'une courroie crantée 124 et d'une poulie-tendeur
125.
[0044] A la suite des molettes de soudure transversale, les bandes de papier sont appelées
positivement par deux autres rouleaux d'appel 126, 127, mis en pression l'un contre
l'autre et dont le rouleau supérieur 126 est entraîné en rotation depuis le rouleau
d'appel 110, par une transmission à chaîne 128 ou similaire.
[0045] Enfin, les bandes de papier fermées des quatre côtés, sont coupées entre deux lignes
b, par deux cylindres 129, 130 dont l'un, le cylindre supérieur 129, est équipé de
trois lames de coupe équidistantes 129a, disposées en hélice, et il est relié au différentiel
et à la commande pas à pas, par un deuxième renvoi d'angle 131 au bout du même arbre
de liaison 132. Le cylindre inférieur 130 est lisse et non commandé.
[0046] A noter que les molettes de soudure transversale 118, 119 et les cylindres 129, 130,
sont montés réglables longitudinalement par des paliers 133 coulissant sur des montants
parallèles (non représentés), pour ajuster la soudure et la coupe aux longueurs de
sachets choisies. De même, ces quatre éléments sont inclinés transversalement par
rapport au défilement des bandes de papier, du même angle que le pas de l'hélice,
afin d'opérer un moletage transversal et une coupe perpendiculaire au sens de défilement.
[0047] A signaler encore que l'on obtient à la sortie du différentiel une vitesse autant
de fois inférieure qu'il y a de plis à réaliser dans les bandes M, que l'espacement
entre deux bandes pliées à ensacher est introduit par le rapport donné à l'arbre 32
de commande des cames de pliage, et que la vitesse linéaire des molettes de soudure
transversale et des cylindres de coupe est égale à la vitesse de défilement des bandes
de papier.
[0048] Enfin, on peut prévoir un dispositif d'empilage des sachets de même nature que celui
des bandes pliées.
[0049] Bien entendu, la bande M peut être pliée en un nombre quelconque de fois, en épaisseur;
il suffit d'aménager les organes en conséquence.
[0050] Les avantagés ressortent bien de la description, on souligne encore l'exécution automatique
et en continu des pliages et de la coupe des bandes, et du conditionnement, avec toutes
les possibilités de réglage en fonction des dimensions des bandes, ainsi que les performances
obtenues avec cette machine.
[0051] A titre indicatif, on peut multiplier par quatre, la cadence de production par rapport
aux machines connues, cela avec une qualité de travail très améliorée du fait que
les bandes ne sont pas maltraitées par des arrêts brusques et fréquents.
1. Machine automatique de coupe, de pliage et de conditionnement des feuilles de matériaux
souples, débitées en bandes enroulées, caractérisée en ce qu'elle comprend en combinaison
et successivement, des moyens (73 à 76) d'entraînement ou d'appel positif des bandes
(M) débitées par des bobines (B), des moyens (82 à 90) de guidage à air du défilement
des bandes, des organes de coupe (59, 60) agissant périodiquement entre deux des moyens
(46, 47, 48) de pliage en épaisseur des bandes, des dispositifs (94, 96, 97) de transfert
des bandes pliées et coupées, et des dispositifs d'emmagasinage, d'empilage et/ou
d'ensachage des bandes pliées et coupées, tous ces composants étant commandés en synchronisme
et de manière réglable, par un moteur (1) entraînant des organes (7, 27) de variation
des vitesses et des moyens de transmission des mouvements pour réaliser de manière
automatique et en continu, la coupe, les pliages et le conditionnement de bandes de
matériaux souples, de largeur et de longueur diverses.
2. Machine selon 1, caractérisée en ce que la première variation de vitesse est obtenue
par le montage articulé du moteur (1) sur le bâti, de manière à agir par un système
vis-écrou (5) et un volant de manoeuvre (6), sur une poulie à diamètres variables
(7), transmettant son mouvement à une série d'arbres de commande (14, 20, 21, 22,
23), par l'intermédiaire de poulies (9, 15, 16, 17, 18, 19) et de courroies crantées
(8, 33), ainsi que par un train d'engrenages (11, 13).
3. Machine selon 2, caractérisée en ce que les arbres (22, 23) entraînent en rotation
des rouleaux (96, 75) d'appel positif des bandes qui passent entre chacun de ces rouleaux,
et des rouleaux associés (97, 76) qui sont montés en pression réglable contre les
rouleaux (96, 75) et entraînés par pignons en prise ; l'arbre (23) entraînant lui-même
par pignons (77, 78, 79, 80, 81) des rouleaux (73, 74) alignés verticalement, chargés
d'appeler positivement les bandes arrivant de leur bobine débitrice.
4. Machine selon 2, caractérisée en ce que l'arbre (20) porte un cylindre (70) d'entraînement
des bandes de matériau à plier et couper, présentant des gorges multiples (70a) dans
lesquelles sont logées des palettes profilées (71) portées par une barre (72) oscillant
entre les montants (3, 3a) de la machine, sous l'action de biellettes et leviers (98,
99) reliés à un rouleau de pliage (92), afin de séparer, par saillie des palettes,
deux bandes successives défilant à ce niveau.
5. Machine selon 1, caractérisée en ce que la deuxième variation de vitesse est obtenue
par un variateur (27) solidaire du montant (3) et relié par poulies (12, 26) et courroies
crantées (25), à l'arbre (10) portant la poulie (9) de liaison avec le moteur général
(1).
6. Machine selon 5,. caractérisée en ce que sur l'arbre de sortie du variateur (27)
s'effectue par poulies (29, 31) et courroie crantée (30), la commande en rotation
d'un arbre (32) dont l'autre extrémité, à l'extérieur du montant opposé, reçoit une
poulie (34) de transmission du mouvement par courroie crantée (35), à des poulies
(36, 37, 38) tournant sur des axes (39, 40, 41) fixés au montant (3a) et commandant,
par des cames en creux réalisées sur les faces intérieures des poulies et par des
galets (42) à position réglable, reliés à des leviers (43) et biellettes (44), le
pivotement de tôles (46, 47, 48) destinées à entraîner périodiquement et successivement,
les bandes (M), entre le cylindre (70) et un rouleau de pliage (91) pour le premier
pli, entre le cylindre (70) et un rouleau de pliage (92) pour le deuxième pli, et
entre le cylindre (70) et un rouleau de pliage (93) pour le troisième pli, ces trois
rouleaux et le cylindre (70) étant mis en pression deux par deux.
7. Machine selon 1 et 6, caractérisée en ce que la courroie crantée (35) entraînée
par la poulie de transmission (34), s'enroule sur une quatrième poulie (50) axée sur
le montant (3a) et dont la face interne porte un bossage (50a) profilé pour déplacer
à chaque tour, un levier (51) articulé sur le montant et dont l'autre extrémité (51a)
s'insère entre deux éléments d'un embrayage à cônes (53) monté sur l'arbre (20) du
cylindre (70), afin que le pignon (53a) de l'embrayage engrène avec des pignons relais
(54, 56) commandant, par d'autres pignons (57, 58), deux cylindres de coupe (59, 60)
portés par les montants, de manière inclinée par rapport au défilement des bandes.
8. Machine selon 7, caractérisée en ce que le débrayage et le freinage rapide de l'embrayage
(53) s'opère par la combinaison des cônes d'une part et d'échancrures (53b) du pignon
(53a) indéxées après chaque rotation, dans des galets (53c) solidaires du montant
(3a).
9. Machine selon 7, caractérisée en ce que les deux cylindres de coupe (59, 60) reçoivent
chacun, sur toute leur longueur, une lame de coupe flexible (62) engagée dans une
fente héli- coîdale (59a, 60a) des cylindres, et maintenue fermement au fond de leur
fente, par des cales hélicoïdales, de même pas, (63) mises en pression contre les
lames par des coins multiples (64) logés dans des chambrages (59b, 60b) et fixés par
vis (65).
10. Machine selon 9, caractérisée en ce que l'un des deux cylindres de coupe présente
intérieurement une barre de torsion précontrainte et réglable en (67), destinée à
maintenir en pression les deux lames, pendant toute la durée de la coupe ; en position
d'attente des cylindres, l'arbre de torsion étant calé en arrière sur une butée interne
; l'entrée en contact des lames (62) s'opérant progressivement par échappement d'un
galet (68) solidaire d'un des cylindres, par rapport à une came (69) solidaire de
l'autre cylindre.
11. Machine selon 1, caractérisée en ce que la bande (M) appelée positivement par
les paires de rouleaux (73, 74) et (75, 76), traverse verticalement une chambre (82)
étroitement accolée sous les rouleaux (75, 76) afin d'éviter l'enroulement de la bande
sur lesdits rouleaux, et raccordée à un circuit d'air comprenant une turbine d'aspiration
(83) à moteur électrique (84), qui envoie l'air dans un caisson (85) à humidificateur
(86) ; l'air humidifié est dirigé par au moins une canalisation (87),dans la chambre
(82), pour guider la bande (M), puis aspiré par un collecteur (88) à hygrostat (90),
relié à la turbine par une canalisation (89).
12. Machine selon 1, 4 et 6, caractérisée par les pliages successifs et la coupe en
continu suivant lesquels la bande (M) arrivant contre le cylindre à gorges (70),est
appliquée entre ce cylindre et le rouleau (91) par la tôle-plieur (46); lorsque le
premier pli est tenu entre (70 et 91), les cylindres de coupe (59, 60), actionnés
par l'embrayage (53), coupent la bande, à la longueur désirée ; avant que l'arrière
de la bande n'échappe du rouleau (91), la deuxième tôle-plieur (47) applique la bande
entre le cylindre (70) et le rouleau (92) pour effectuer le deuxième pli ; les palettes
(71) séparent deux bandes successives, puis la bande pliée deux fois en épaisseur,
s'étend sur une plaque de réception (100), évitant l'enroulement entre les rouleaux
(92, 93) et qui est escamotée par liaison avec la troisième tôle-plieur (48) lorsqu'elle
applique la bande pour effectuer le troisième pli et faire passer la bande pliée entre
les rouleaux (92 et 93).
13. Machine selon 1, 2 et 3, caractérisée en ce que la bande (M) pliée trois fois
en épaisseur, est réceptionnée sur des courroies parallèles transporteuses (94), enroulées
sur le rouleau (92) et sur un rouleau inférieur (95) porté par l'arbre (22) ; la bande
étant encore pressée ou repassée par passage entre les rouleaux d'appel (96, 97) situés
entre le rouleau (92) et le rouleau (95).
14. Machine selon 1 et 13, caractérisée en ce que les bandes (M) sont empilées automatiquement
dans les couloirs d'un magasin (105) accolé à la machine par l'intermédiaire d'un
dispositif comprenant un peigne (104) porté par un axe (103) articulé aux montants
(3, 3a),et une plaque de retenue (101) articulée sur des tiges (102) montées à rotation
et coulissement contrôlés sur l'axe (103), de manière que lorsque la bande est libérée
des rouleaux (96, 97), elle soit pincée entre le peigne (104) et la plaque (101) ;
lorsque l'ensemble peigne- plaque, a pivoté et se trouve à l'entrée du magasin, un
deuxième peigne décalé (106), articulé par levier et came (107) à un arbre commandé
(108) et passant dans des crénaux d'extrémité (105a)du magasin,pour séparer la pile
de la bande arrivant, est escamoté pour remonter derrière le premier peigne (104)
en soulevant au passage, les tiges (102),donc la plaque (101), permettant ainsi la
libération de la bande arrivant.
15. Machine selon 14, caractérisée en ce que périodiquement, un dispositif à came
et électro-aimant associé à un compteur à présélection, agit sur le peigne (104) lorsqu'il
est en position de prise de bande, pour le déplacer légèrement vers le rouleau (96),
afin qu'il prenne plus tôt la bande (M) et de ce fait, ladite bande sera lâchée dans
le magasin en décalage vers le haut, constituant ainsi un repère visible de délimitation
de piles à conditionner.
16. Machine selon 1 et 5, caractérisée en ce que les bandes pliées (M) sont directement
ensachées à la sortie de la machine, par un dispositif automatique autorisant en continu;
d'abord le défilement de deux bandes (P1, P2) de papier enveloppant les bandes délivrées
par les courroies transporteuses (94), puis les soudures longitudinales et transversales
des bandes de papier, enfin, la coupe transversale des bandes de papier, entre deux
bandes ensachées.
17. Machine selon 1, 5 et 16, Caractérisée en ce que les bandes (P1, P2) de papier
sont débitées par des bobines supérieure (B1) et inférieure (B2), et amenées entre
des rouleaux d'appel (109, 110) engrenant entre eux ; le rouleau inférieur (109) est
entraîné en rotation par trains d'engrenages, depuis un différentiel (111) relié d'un
côté avec l'arbre (21) du troisième pli, par l'intermédiaire d'une transmission à
poulies et courroies ; le rouleau supérieur (110) étant de préférence, articulé en
pression, sur l'autre.
18. Machine selon 1, 5 et 16, caractérisée en ce que les soudures longitudinales des
bandes de papier à l'extérieur des bandes (M), s'opèrent par des paires de molettes
(116, 117) engrenant ensemble et mises en pression les unes contre les autres ; les
molettes inférieures (117) étant entraînées en rotation depuis le différentiel (111),
par l'intermédiaire d'un train d'engrenages.
19. Machine selon 18, appliquée à l'ensachage de plusieurs rangées de bandes pliées,
caractérisée en ce que les molettes inférieures (117) présentent un couteau circulaire,
monté flottant et de diamètre légèrement supérieur aux portées moletées, tandis que
les molettes supérieures (116) présentent en alignement, une portée cylindrique lisse,
de manière à couper les bandes de papier dans le sens longitudinal, entre chaque rangée
de bandes pliées.
20. Machine selon '1, 5 et 16, caractérisée en ce que les soudures transversales des
bandes de papier, entre chaque bande pliée, s'opèrent entre deux molettes (118, 119)
engrenant ensemble, constituées chacune par un cylindre équipé de préférence de trois
parties actives hélicoïdales et équidistantes, (118a, 119a) ; la molette supérieure(118)
est reliée à une commande pas à pas (120) à freinage similaire à celui de l'embrayage,
elle-même reliée au différentiel (111) et à l'arbre (23) de commande des cames de
pliage, par toute transmission appropriée.
21. Machine selon 1, 5 et 16, caractérisée en ce que les bandes de papier (P1, P2)
fermées par les quatre soudures, sont coupées entre deux lignes (b) de soudure transversale,
par un dispositif de coupe comprenant un cylindre supérieur (129) équipé de trois
lames de coupe équidistantes (129a), disposées en hélice, et un cylindre inférieur
lisse (130), non commandé.
22. Machine selon 20 et 21, caractérisée en ce que les molettes de soudure transversale
(118, 119) et les cylindres de coupe transversale (129, 130) sont reliés à la commande
pas à pas, par l'intermédiaire de renvois coniques (121, 131) portés par un arbre
de liaison (132).
23. Machine selon 20 et 21, caractérisée en ce que les molettes de soudure transversale
(118, 119) et les cylindres de coupe transversale (129, 130), sont portés par des
paliers (133) coulissant sur des montants parallèles du bâti, afin d'ajuster la soudure
et la coupe aux longeurs de sachets désirées.
24. Machine selon 20 et 21, caractérisée en ce que les molettes de soudure transversale
(118, 119) et les cylindres de coupe transversale (129, 130), sont inclinés transversalement
par rapport au défilement des bandes de papier, suivant le même angle que le pas de
leurs hélices, afin d'opérer une soudure et une coupe droites.
25. Machine selon 1 et 16, caractérisée en ce que les sachets (S) obtenus par le dispositif
automatique, sont empilés en vue de leur conditionnement, par un dispositif de même
nature que celui des bandes'pliéeso