[0001] L'invention se rapporte à un matelassage du cadre d'un tremplin toilé ainsi qu'au
tremplin toilé pourvu de ce coussin. Les tremplins toilés, destinés notamment à donner
de l'élan à un sauteur et/ou à faire rebondir un gymnaste exécutant des acrobaties,
comprennent, de manière connue, supporté par un piétement convenable, un cadre au
coeur duquel une toile, pleine ou formée de sangles tressées, est fixée au moyen d'une
suspension formée d'oeillets portés par la dite toile et de ressorts ou de cables
élastiques, répartis tout autour de cette toile et tendus entre les oeillets de la
dite toile et le cadre.
[0002] Quel que soit le degré de compétence de l'utilisateur de ce tremplin, il est indispensable
de prévoir un matelassage du cadre pour, en éliminant les risques de blessures en
cas de réception hors de la toile, augmenter la confiance de l'utilisateur et ce faisant
favoriser sa progression.
[0003] Sur les tremplins toilés connus à ce jour, le matelassage des traverses du cadre
est obtenu par mise en place sur chacune d'elles d'au moins un coussin étroit ou suffisamment
large pour, en plus de la traverse du cadre, recouvrir la suspension.
[0004] Qu'ils soient étroits ou larges, les coussins reposent alors simplement sur le dessus
des traverses auxquelles ils sont alors attachés par de nombreuses pinces de fixation.
[0005] Pour leur propre protection contre les attaques des agents extérieurs, ces coussins
constitués de mousse de matière plastique naturelle ou synthétique, sont généralement
recou- verts d'un tissu enduit confectionné :
- soit, et ce notamment lorsque les coussins sont étroits, sous la forme d'une gaine
ne logeant qu'un coussin,
- soit, notamment lorsque les coussins sont larges, sous la forme d'une housse recouvrant
tous les coussins et fixée par laçage, autour de la toile.
[0006] A cet effet, la ligature emprunte les oeillets que présente la toile aux fins d'accrochage
des ressorts ou cables de la suspension.
[0007] Outre que ne couvrant pas la suspension, les coussins étroits n'offrent qu'une protection
trop limitée, on déplore que leurs pinces de fixation, difficiles à poser, n'immobilisent
malheureusement pas les coussins, en rotation autour des traverses qu'ils peuvent
donc dégager.
[0008] Quant aux coussins larges, et à la housse qui doit être montée séparément, leur mise
en place est assez longue et, par ailleurs le laçage crée des points relativement
durs, pouvant sinon blesser, déjà être douloureux à l'utilisateur qui les heurte.
[0009] Un résultat que l'invention vise à obtenir est un matelassage du cadre d'un tremplin
toilé qui, tout en éliminant les risques de blessures engendrées par les traverses
et la suspension, est d'une mise en place aisée et rapide.
[0010] A cet effet, elle a pour objet un matelassage du type cité plus haut, notamment caractérisé
en ce que le dit coussin se présente sous la forme d'une plaque débordant légèrement
du cadre, présentant en son centre une large ouverture dégageant la majeure partie
de la toile, et qui, pour sa fixation sur le tremplin comporte, au long du bord de
son ouverture centrale, des pattes coopérant avec la suspension.
[0011] Elle a également pour objet le tremplin toilé pourvu de ce matelassage.
[0012] L'invention sera bien comprise à l'aide de la description ci-après faite, à titre
d'exemple non limitatif, en regard du dessin ci-annexé qui représente schématiquement
:
- figure 1 : en perspective, le matelassage partiellement coupé pour montrer le tremplin
qu'il protège.
-figures 2 et 3 : à plus grande échelle, les pattes coopérant avec la suspension.
- figure 4 : à plus grande échelle, une coupe selon IV-IV de la figure 1.
[0013] Le tremplin toilé représenté au dessin, comprend un cadre 2 supporté par un piétement
3.
[0014] Au coeur du cadre 2 est fixée une toile 4 et ce, au moyen d'une suspension 5.
[0015] Cette suspension 5 est formée d'oeillets 7 portés par la toile et de ressorts ou
cables élastiques 6, répartis tout autour de la toile 4 et tendus entre les oeillets
7 de cette toile 4 et le cadre 2.
[0016] Réalisé en mousse de matière plastique, telle le polyuréthane, et en un seul ou en
plusieurs tronçons 8, 9, 10, 11, le coussin 12 qui protège le cadre de ce tremplin
est caractérisé en ce qu'il se présente sous la forme d'une simple plaque plane 13
débordant légèrement la majeure partie de la toile 4 et qui, pour sa fixation sur
le tremplin, comporte au long du bord de son ouverture centrale, des pattes 15 coopérant
avec les éléments de la suspension.
[0017] Ces pattes 15 peuvent donc être ajoutées à la plaque 13, par collage ou venir de
moulage, ou être délimitées dans celle-ci par des découpes 16 de la dite plaque.
[0018] De préférence, l'extrémité libre 17 de chaque patte 15 à une largeur supérieure à
l'extrémité 18 attenante à la plaque et à la place qui lui est offerte par la suspension
5, afin de former une large tête 17 que l'on déforme élastiquement pour son engagement
dans la suspension, laquelle suspension retiendra ainsi énergiquement la plaque avec
son bord délimitant l'ouverture centrale 14 bien appliquée sur le pourtour de la toile,
ces pattes s'insérant, par exemple, dans les oeillets 7 de la suspension (figure 3)
ou entre les liens 6 (figure 2).
[0019] Dans une variante de réalisation, afin d'éviter que la tension produite par les pattes
15 tendent à relever le bord externe du coussin 12, celui-ci a, en demi-section (figure
4), la forme d'un bloc présentant une fente 19 sensiblement horizontale, débouchant
du côté de la toile 4, et conférant au dit bloc un profil en "C" très large mais d'ouverture
pratiquement nulle.
[0020] Alors que sa membrure supérieure 20 forme la plaque 13 et a donc une largeur suffisante
pour couvrir tant le cadre que la suspension 5, y compris les oeillets 7 de la toile
4, sa membrure inférieure 21 a par contre une largeur qui peut être différente de
celle de la membrure supérieure 20 à la condition de, néanmoins, jouxter la suspension
5 sur une certaine largeur.
[0021] A son extrémité interne, la fente 19 communique avec un logement 22 de section équivalente
à celle de la traverse 23, 24. Grâce au raccordement à angle vif, entre le logement
22 et au moins l'un des bords supérieur 25 et inférieur 26 de la fente, est créé un
talon 27, 28 bloquant la traverse dans son logement 22.
[0022] Pour au montage, permettre l'engagement ou le dégagement de la traverse, la fente
19 doit alors simplement être ouverte élastiquement.
[0023] De place en place, la membrure inférieure sera entaillée, notamment en vue du passage
du piètement, voire même afin de réduire les tensions de mise en place.
[0024] Selon une autre caractéristique de l'invention, sur la mousse du coussin, est fixée,
par exemple, par collage, une feuille 29 de matière plastique imperméable telle une
croûte de chlorure de polyvinyl.
[0025] Outre son rôle de protection et de garnissage de la mousse, cette feuille 29 ainsi
fixée à la mousse permettra avantageusement de réunir, en un seul élément de matelassage
de tout le tremplin, les parties de coussin lorsque celui-ci aura été réalisé en plusieurs
tronçons.
[0026] De ce fait, le matelassage du tremplin se limite au montage, par élasticité, donc
sans accessoires, d'un seul élément en mousse pré-revêtu, ce qui est simple et rapide.
De plus, ce type de matelassage évite parfaitement toutes blessures par heurts tant
de la suspension que du cadre et ce, aussi bien sur le dessus de ce cadre que latéralement.
1. Matelassage pour cadre de tremplin toilé (1), comprenant, supporté par un piètement
(3), un cadre (2) au coeur duquel une toile (4) est fixée par une suspension (5) comprenant
des oeillets (7) et des moyens élastiques (6) tendus, entre ces oeillets (7) portés
par la toile (4) et le dit cadre (2), lequel matelassage, formé d'un coussin (12)
en au moins un tronçon constitué de mousse de matière plastique et éventuellement
pourvu d'un revêtement imperméable (29) est CARACTERISE en ce que le dit coussin se
présente sous la forme d'une plaque (13) débordant légèrement du cadre, présentant
en son centre une ouverture (14) dégageant la majeure partie de la toile (4) et qui,
au long du bord de cette ouverture (14) et ce, pour la fixation du coussin au tremplin,
comporte exclusivement des pattes (15) élastiquement déformables s'insérant directement
dans les passages qui leur sont réservés dans au moins certains des éléments (6, 7)
de la suspension (5) que sont les oeillets (7) et les moyens (6) de suspension et
dont la partie (18) attenante à la plaque (13) a une largeur complémentaire à celle
des dits passages.
2. Matelassage selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'extrémité libre (17)
de chacune des pattes présente une tête (17) plus large que la partie (18) de la patte
attenante à la plaque et plus large que le logement qui lui est réservé dans les éléments
de la suspension (5).
3. Matelassage selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les pattes (15)
sont délimitées dans la plaque (13) par des découpes (16) de la dite plaque et s'insèrent
entre les moyens élastiques (6) de la suspension sous lesquels moyens élastiques leur
tête se bloque.
4. Matelassage selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 caractérisé en ce que
les pattes sont venues de moulage et s'insèrent dans les oeillets (7) de la toile
sous lesquels oeillets leur tête se bloque.
5. Matelassage selon l'une quelconque des revendications 1 à 4 caractérisé en ce que,
vue en coupe perpendiculairement à l'une des traverses (23, 24) du cadre (2), la partie
du coussin (12) protégeant la dite traverse a la forme d'un bloc présentant une fente
(19) sensiblement horizontale, débouchant du côté de la toile et conférant au bloc,
un profil en "C" très large mais. d'ouverture pratiquement nulle dont la membrure
supérieure (20) qui réalise la plaque (13) a donc une largeur supérieure à celle du
cadre (2) et de la suspension (5).
6. Matelassage selon l'une quelconque des revendications 1 à 5 caractérisé en ce que
la fente (19) communique, à son extrémité interne, avec un logement (22) de section
équivalente à celle de la traverse (23, 24) du cadre et avec lequel logement, au moins
l'un des bords supérieur (25) et inférieur (26) de la fente se raccorde à angle vif
pour former un talon (27, 28) bloquant la dite traverse (23, 24) dans son logement.
7. Matelassage selon l'une quelconque des revendications 1 à 6 caractérisé en ce que
le revêtement imperméable (29) adhère à la mousse.
8. Matelassage selon la revendication 7, caractérisé en ce que le revêtement est une
croûte de chlorure de polyvinyl.
9. Matelassage selon la revendication 7 ou 8, dont le coussin (12) est réalisé en
plusieurs tronçons (8, 9, 10, 11) caractérisé en ce que, par son adhérence à la mousse
le revêtement imperméable assemblent entre eux les divers tronçons (8, 9, 10, 11)
pour ne former qu'un seul ensemble de matelassage.
10. Tremplin toilé caractérisé en ce qu'il est pourvu d'un matelassage selon l'une
quelconque des revendications 1 à 9.