[0001] La présente ïnvention est relative à un lève-vitre comportant un support de vitre
porté par un coulisseau de forme générale plane guidé le long d'un organe tubulaire
fixe définissant une gaine, à l'intérieur de laquelle est contenu et guidé un câble
formant crémaillère, qui est en prise avec un pignon d'entraînement et sur lequel
est fixée une partie du coulisseau traversant une fente longitudinale de la gaine.
[0002] Dans le brevet FR 1 377 188 (WILMOT-BREEDEN), qui décrit un tel lève-vitre, l'organe
tubulaire est un simple tube le long duquel le coulisseau est guidé au moyen de galets
qui ont un contact de roulement avec le tube, de part et d'autre de la fente longitudinale
de ce dernier, qui, comme l'ouverture à travers laquelle le pïgnon attaque le câble-crémaillère
et comme le pignon lui-même, est située dans un plan perpendiculaire au coulisseau.
Il en résulte un encombrement relativement important, transversalement aux panneaux
de porte, là où il y a peu d'espace disponible, ainsi qu'une orientation telle du
pignon qu'en pratique seul un entraînement par moto-réducteur peut être envisagé.
[0003] D'autres formes d'organes tubulaires ont été proposées pour faciliter le glissement
du coulisseau et permettre, par exemple, la suppression des galets.
[0004] Toutefois quelle que soit sa forme l'organe tubulaire guide toujours un coulisseau
qui est fixé solidement tout autour du câble de sorte que le pignon d'entraînement
doit nécessairement être situé en dehors des courses du coulisseau, en un point éloigné,
ce qui détermine le mode d'entraînement et entraîne pour le tube-guide et pour le
câble un surplus de longueur, au-delà de la zone utile.
[0005] Le but de l'invention est de perfectionner le lève-vitre connu,dans le sens d'une
réduction de longueur de l'organe tubulaire et du câble, et d'une diversification
du mode d'actionnement du pignon d'entraînement,
[0006] A cet effet le lève-vitre suivant l'invention est caractérisé en ce que la fente
longitudinale de la gaine est située dans un plan parallèle à celui du coulisseau
et la partie du coulisseau qui traverse cette fente longitudinale comporte deux groupes
de languettes cintrées cylindriquement et serties dans des creux du câble-crémaillère
sur une longueur d'arc légèrement supérieure à 90°, les languettes des groupes respectifs
étant orientées en sens opposé, de telle sorte que le câble-crémaillère est retenu
rigidement entre les languettes tout en présentant une denture bien dégagée sur une
longueur d'arc suffisante pour permettre la mise en prise avec le pignon d'entraînement,
La surface externe convexe de la gaine qui est opposée à la fente reste ainsi libre
de tout contact avec le coulisseau, de sorte qu'il est possible que ce dernier franchisse
sans entrave la zone de montage du pignon d'entraînement en prise avec le câble-crémaillère
à travers une découpe de la gaine. Cette possibilité permet de donner à l'organe tubulaire
et au câble lui-même une longueur égale, ou à peine supérieure, à la course utile
du coulisseau.
[0007] Il est en particulier possible, et avantageux, de disposer le mécanisme à pignon
d'entraînement à peu près au milieu de la longueur de l'organe tubulaire, ce qui permet
de prévoir pour le logement de la partie du câble qui, pendant les courses du coulisseau,
est déplacée hors des extrémités de l'organe tubulaire, deux tubes souples identiques
raccordés à ces extrémités et ayant, de façon classique, µn tracé curviligne adapté
à la configuration du caisson de porte.
[0008] L'orientation parallèle au coulisseau donnée suivant l'invention à la fente de l'organe
tubulaire
[0009] permet de prévoir cette même orientation pour le pignon d'entraînement, qui attaque
alors le câble-crémaillère à travers une découpe de la gaine située dans une position
diamétralement opposée à la fente longitudinale. Cette disposition, qui implique que
l'arbre du pignon est approximativement perpendiculaire aux panneaux de porte, laisse
toute liberté quant au choix du mode d'actionnement de cet arbre qui peut être manuel,
avec une commande soit directe, soit transmise par courroie crantée, ou bien être
produit par un moteur électrique.
[0010] L'invention sera explicitée au cours de la description qui va suivre, en référence
aux dessins annexés, dans lesquels :
- la fig. 1 est une vue en coupe transversale d'une porte de véhicule équipée d'un
lève-vitre selon l'invention;
- la fig. 2 est une vue schématique en élévation du lève-vitre;
- la fig. 3 est une vue en coupe suivant la ligne 3-3 de la figure 2, à travers le
profilé de guidage;
- la fig. 4 est une vue en coupe suivant la ligne 4-4 de la figure 2, prise transversalement
au coulisseau;
- la fig. 5 est une vue en élévation d'une pièce de glissement interposée entre une
aile de guidage du profilé et le coulisseau;
- la fig. 6 est une coupe suivant la ligne 6-6 de la figure 4;
- la fig. 7 est une vue en plan, à plus grande échelle, du coulisseau avant son assemblage
avec le câble-crémaillère;
- la fig. 8 est une vue en coupe suivant la ligne 8-8 de la figure 2, à travers le
boîtier de montage du pignon d'entraînement;
- la fig. 9 est une vue en coupe suivant la ligne 9-9 de la figure 2, représentant
l'assemblage d'un tube coudé d'extrémité avec le panneau interne de la porte;
- la fig. 10 est une vue en coupe suivant la ligne 10-10 de la figure 2, montrant
la fixation sur le panneau interne de porte de la platine supportant une poulie motrice
crantée et sa manivelle d'actionnement;
- la fig. 11 est une vue en élévation montrant l'actionnement par commande manuelle
directe du pignon d'entraînement du câble-crémaillère;
- la fig. 12 est une vue en élévation montrant une commande par moto-réducteur du
pignon d'entraînement du câble-crémaillère.
[0011] La porte 1 de véhicule automobile représentée à la figure 1 a, de façon classique,
une forme générale galbée définie dans la moitié inférieure de la porte par un panneau
externe cintré 3, qui est assemblé avec un panneau interne 4 en formant un caisson
6.
[0012] Le bord inférieur horizontal 7 de la vitre 2 (fig.2), supposée en position haute
extrême, est retenu dans un profilé 5 en forme de U, qui est lui-même relié à un support
de vitre 8 auquel est fixé, au moyen de boulons 9, un coulisseau 11 constitué essentiellement
par une plaque plane en tôle qui a la forme générale d'un double trapèze et est guides
de façon glissante le long d'un profilé 12 qui, dans le plan de la figure 1, a une
forme cintrée correspondant au galbe de la porte, mais qui, dans la projection représentée
à la figure 2, est rectiligne et oblique. Dans ce profilé est également guidé un câble-crémaillère
13 solidarisé avec le coulisseau et entraîné au moyen d'un pignon 14 situé à peu près
au milieu de la longueur du profilé 12.
[0013] Comme le montre la figure 3, le profilé 12 dont l'âme
16 est pratiquement parallèle au plan du coulisseau 11 sous réserve du galbe mentionné
précédemment, comporte sur l'un de ses bords une aile 17, coudée à 90° par rapport
à l'âme 16 assurant le guidage du coulisseau 11, et son autre bord est roulé cylindriquement
de manière à définir une gaine tubulaire 18 à l'intérieur de laquelle le câble-crémaillère
13 est guidé à contact glissant, et qui délimite, entre sa lèvre libre 19 repliée
parallèlement à l'âme 16 et cette âme même, une fente longitudinale 21 située dans
un plan parallèle à celui du coulisseau et traversée par une partie 22 de celui-ci
(Fig. 4) qui se prolongea de manière à enserrer le câble-crémaillère et à être solidarisé
avec lui.
[0014] Le profilé 12 est fixé sur la porte dans une position où l'âme 16 est appuyée sur
le fond 24 de cavités 26 obtenuespar déformation du panneau interne 4, au moyen de
deux pattes 25 qui sont fixées sur le panneau de porte interne 4 par des boulons 23
et sont soudées sur l'âme 16.
[0015] Pour la coopération du coulisseau 11 avec l'aile de guidage 17 du profilé 12 deux
pattes 27, découpées dans la tôle du coulisseau, sont rabattues à 90° et sont elles-mêmes
découpées de manière à présenter la forme d'un U (fig. 4). A l'intérieur de cette
découpe en U est insérée une pièce de glissement 28 (fig. 4 et 5), elle-même en forme
de U, en une matière à faible coefficient de frottement, dont les branches et le fond
comportent des rainures 29 dans lesquelles sont encastrées les parties correspondantes
de la découpe en U des pattes 27, l'aile 17 étant alors insérée dans l'ouverture de
la pièce en U 28.
[0016] Au droit de la gaine 18 une découpe rectangulaire 31 donne naissance à une lame 32
qui est coudée,perpendiculairement au plan du coulisseau, puis contre-coudée parallèlement
à ce plan en formant la partie 22 déjà mentionnée, traversant la fente 21 de la gaine
18. Dans la zone marginale de la lame 32 qui prolonge la partie 22 sont formés deux
groupes de languettes 33a, 33b, cintrées cylindriquement et serties dans des creux
34 du câble-crémaillère 13, entre les spires de ce dernier insérées dans des fentes
36 séparant les languettes. Ces languettes s'étendent sur une longueur d'arc légèrement
supérieure à 90°, de manière à laisser dégagées les spires formant denture du câble-crémaillère
sur une longueur d'arc suffisante pour permettre la mise en prise avec le pignon d'entraînement
14. Les languettes 33a d'un groupe sont orientées dans un sens et les languettes 33b
de l'autre groupe sont orientées dans l'autre sens, de manière à retenir positivement
le câble et à assurer une liaison rigide du câble et du coulisseau. Bien entendu la
courbure des languettes 33a, 33b est telle qu'elles n'ont pas de contact glissant
avec la surface interne de la gaine 18 et qu'elles sont rentrées à l'intérieur des
creux de denture. Autrement dit le diamètre externe des languettes est inférieur à
celui du câble.
[0017] Ainsi qu'il ressort de la figure 8, le pignon d'entraînement 14 est fixé sur un arbre
37 qui tourillonne dans un boîtier 38 comprenant deux coquilles 39, 41, qui sont respectivement
boulonnées en 42 sur le panneau interne de la porte, et fixées en 43 sur l'âme 16
du profilé 12, et qui sont réunies l'une à l'autre par sertissage en 44. La rigidité
de la première coquille 39 est accrue au moyen de nervures latérales 46 et l'extrémité
en porte-à-faux 47 de cette coquille est cintrée de manière à épouser la forme convexe
de la gaine 18 et avoir avec elle une liaison rigide obtenue par soudage.
[0018] La seconde coquille 41 comporte une partie 48 en forme de cuvette, qu'entoure avec
jeu une poulie crantée 49 solidaire de l'arbre 37, sur laquelle passe une courroie
crantée 51 entraînée par une poulie motrice 52 tourillonnant dans une monture qui
comporte une platine 53 fixée sur le panneau interne de porte 4, et dont l'arbre peut
être entraîné manuellement au moyen d'une manivelle 54. La figure 10 montre que l'un
des bords 55, replié parallèlement à lui-même, de la platine 53 est engagé dans une
ouverture 55a du panneau 4,avec immobilisation par boulonnage en 60.
[0019] Un frein d'irréversibilité 56 est monté à l'intérieur de la cuvette 48 située à l'intérieur
de la poulie crantée 49. Ce frein est de construction classique et comporte essentiellement
un ressort 57 inséré à force et sous tension dans la cuvette 48 pour assurer l'immobilisation
de la poulie, qui peut toutefois tourner librement lorsqu'un couple lui est appliqué
par l'effet du desserrage du ressort dû à l'action d'une fourchette 58 intérieure
au ressort, qui est solidarisée avec le moyeu 59 de la poulie et est en prise avec
l'extrémité du ressort 57.
[0020] Comme le montre plus particulièrement la figure 2, le pignon 14 attaque'le câble-crémaillère
13 à travers une découpe 61 pratiquée dans la gaine 18, dans une position diamétralement
opposée à la fente 21.
[0021] Dans la position haute extrême de la vitre représentée à la figure 2, le coulisseau
11 est lui-même arrêté à l'extrémité supérieure du profilé 12 et le câble-crémaillère
est à mi-longueur sorti de la gaine 18. Il est alors logé dans un tube souple 62 raccordé
à l'extrémité haute de la gaine 18 et coudé suivant une orientation essentiellement
horizontale et fixé au panneau interne 4 au moyen d'un collier 63 enserrant le tube
et comportant deux branches dont les extrémités 64 sont fixées par clipsage dans une
ouverture du panneau 4. Pour permettre au câble-crémaillère de trouver sa place lorsqu'il
émerge à mi-longueur de l'extrémité inférieure de la gaine 18 pour la position basse
extrême représentée en 7a de la vitre, un tube 62 identique au précédent est fixé
lui aussi au panneau de porte par un collier 63 et raccordé à l'extrémité inférieure
de la gaine 18.
[0022] Comme le montre la figure 2, les boulons 9 de fixation du support de vitre 8 sont
engagés dans deux fentes 65 du coulisseau 11, qui permettent au coulisseau de prendre
une orientation déterminée par l'obliquité du profilé 12.
[0023] La commande à distance par courroie crantée prévue dans l'exemple précédent est remplacée,
à la figure 11, par une commande manuelle directe au moyen du levier 54 qui entraîne
l'arbre 37 du pignon 14.
[0024] La figure 12 représente le cas où l'entraînement du pignon est commandé par un moto-réducteur
66.
1. Lève-vitre comportant un support de vitre porté par un coulisseau de forme générale
plane guidé le long d'un organe tubulaire fixe définissant une gaine, à l'intérieur
de laquelle est contenu et guidé un câble formant crémaillère, qui est en prise avec
un pignon d'entraînement et sur lequel est fixée une partie du coulisseau traversant
une fente longitudinale de la gaine, caractérisé en ce que l'organe tubulaire est
constitué par un profilé (12) dont l'âme (16) est approximativement parallèle au plan
du coulisseau (11) et dont l'un des bords forme une aile (17), ou nervure, en saillie
sur l'âme du profilé, qui est enserrée par au moins un élément (27) du coulisseau
pour le guidage à contact glissant de ce dernier, tandis que l'autre bord du profilé
est roulé de manière à former la gaine (18) contenant le câble-crémaillère (13) et
à définir entre sa lèvre libre (19) et l'âme (16) du profilé la fente longitudinale
(21) que traverse la partie correspondante (22) du coulisseau, fixée sur le câble.
2. Lève-vitre suivant la revendication 1, caractérisé en ce que l'axe du pignon d'entraînement
(14) est à peu près perpendiculaire au plan du coulisseau et la gaine (18) comporte,
au droit du pignon, une découpe (61) située en position diamétralement opposée à la
fente longitudinale (21).
3. Lève-votre suivant l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que l'arbre
(37) du pignon (14) tourillonne dans un boîtier (38) comprenant deux coquilles (39,41)
qui sont fixées respectivement sur le panneau interne (4) de la porte et sur une âme
latérale (16) de l'organe tubulaire (12) et qui sont réunies l'une à l'autre, l'extrémité
en porte-à-faux (47) de la première coquille (39) étant cintrée de manière à épouser
la convexité de la gaine (18) et à avoir avec elle un contact serré.
4. Lève-vitre suivant l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le pignon
d'entraine- ment (14) est monté approximativement au milieu de la longueur de l'organe
tubulaire rectiligne (12).
5. Lève-vitre suivant la revendication 4, caractérisé en ce que, pour le logement
de la partie du câble, qui pendant les courses du coulisseau (11) est déplacée hors
des extrémités de l'organe tubulaire (12), deux tubes souples identiques (62) sont
raccordés à ces extrémités.
6. Lève-vitre suivant l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l'organe
tubulaire est constitué par un profilé (12) dont l'âme (16) est approximativement
parallèle au plan du coulisseau (11) et dont l'un des bords forme une aile (1-7),
ou nervure, en saillie sur l'âme du profilé, qui est enserrée par au moins un élément
(27) du coulisseau pour le guidage à contact glissant de ce dernier, tandis que l'autre
bord du profilé est roulé de manière à former la gaine (18) contenant le câble-crémaillère
(13) et à définir entre sa lèvre libre (19) et l'âme (1-6) du profilé la fente longitudinale
(21) que traverse la partie correspondante (22) du coulisseau, fixée sur le câble.
7. Lève-vitre suivant l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le profilé
(12) est fixé sur le panneau interne (4) de la porte, dans une position où l'âme latérale
(16) est appuyée sur le fond (24) de cavités (26) formées dans le panneau.
8. Lève-vitre suivant l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que sur l'arbre
(37) du pignon (14) est fixée une poulie crantée (49) pour la commande manuelle à
distance de l'entraînement, avec transmission par courroie crantée (51).
9. Lève-vitre suivant l'une des revendications 1 à 7, caractérisé par une commande
manuelle directe (54) de l'entraînement.
10. Lève-vitre suivant l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que l'arbre
(37) du pignon est entraîné par un moto-réducteur (66).
11. Lève-vitre suivant l'une des revendications 1 à 10, caractérisé par un frein d'irréversibilité
(56) associé à l'arbre (37) du pignon d'entraînement (14).
12. Lève-vitre suivant l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que le coulisseau
(11) est constitué essentiellement par une pièce en tôle dans laquelle sont formées
deux pattes (27) rabattues à 90°, découpées en forme de U, dans chacune desquelles
est fixée une pièce de glissement (28), en une matière à faible coefficient de frottement,
également en forme de U, qui enserre l'aile (17) du profilé (12).
13. Lève-vitre suivant l'une des revendica- tions 1 à 12, destiné à être incorporé à une porte de véhicule automobile dont le
panneau externe et la vitre sont galbés, caractérisé en ce que l'âme (16) du profilé
(12) est perpendiculaire à un plan transversal à la porte passant par la ligne médiane
de l'âme et dans ce plan le profilé présente une courbure correspondant au galbe du
panneau externe (4).