[0001] L'invention se rapporte à un appareil de massage et d'hydrothérapie commandé par
circulation d'eau et notamment par l'eau d'un réseau de distribution d'eau.
[0002] L'utilité des massages à l'aide de masses mobiles a conduit à la fabrication de divers
appareils à commande électrique. Cependant en raison d'un tel moyen de commande ces
appareils ne peuvent être utilisés dès qu'ils doivent fonctionner en présence d'eau
comme le nécessite certains types de massages en hydrothérapie.
[0003] __ On a bien songé à palier cette difficulté en remplaçant le moteur électrique par
des appareils vibrateurs à commandes hydromécaniques mais les effets d'un massage
par vibrations sont différents de ceux produits par des masses que l'on déplace sur
le corps et tout particulièrement par des boules ou billes procurant un massage effectif.
[0004] Ainsi on ne connait aucun appareil simple et pratique susceptible d'être manipulé
par un masseur ou le patient lui- même et comprenant des boules ou billes que l'on
applique sur le corps et capable d'entraîner ces masses en dépit d'une application
suffisante pour provoquer un massage effectif en hydrothérapie.
[0005] On a déjà réalisé des brosses de lavage de voiture commandées par une petite turbine
entraînée par la pression d'eau d'un réseau de distribution comme celle décrite par
exemple au brevet FR 1.568.301. Mais-si une telle commande hydromécanique pouvait
à la-rigueur entraîner une brosse circulaire glissant sur la surface lisse et abondamment
inondée d'une tôle de voiture le dispositif décrit est tout à fait inapte à produire,
à l'aide de la seule pression d'eau disponible d'un réseau de distribution urbain,
l'entraînement de masses que l'on applique sur le corps. En outre l'appareil contenant
un ensemble de canaux d'écoulement provenant des boitiers incorporant les mécanismes
d'entraînement de la brosse et débouchant tout autour de celle-ci, il est clair qu'un
tel dispositif rendrait impossible son utilisation comme appareil de massage en hydrothérapie
puisque tout retournement de l'appareil entraînerait l'écoulement de l'eau nors du
champ d'action de la zone de massage.
[0006] L'objet de l'invention est un appareil hydromécanique de massage et d'hydrotnérapie
du type comportant des boules ou billes tournant chacune à la fois autour d'un axe
qui la porte et autour d'un -axe commun entraîné par un mécanisne , 1'appareil comportant
au moins un écoulement d'eau dirigé, caractérisé en ce que le mécanisme d'entraînement
est une roue à aubes action-
né
e par une distribution d'eau sous pression de l'ordre de
4 à
8 bars, le distributeur de la roue à aubes comprenant une paroi latérale se prolongeant
tangentiellement au chemin parcouru par les extrémités des aubes pour compléter sur
une partie de ce chemin une portion d'anneau constitué par la périphérie de la roue
portant les aubes,une platine et une paroi supérieure bordant respectivement les parties
inférieure et supérieure des aubes, ladite paroi latérale s'écartant de ladite portion
d'anneau pour guider le filet d'eau ayant entraîné ladite roue le long d'un chemin
l'amenant directement à un conduit d'évacuation dirigeant le filet hors de l'appareil
et en ce que l'axe de la roue de la turbine commande, au moyen d'un réducteur de vitesse
isolé du circuit d'eau, l'axe d'entraînement des billes ou boules rotatives.
[0007] Ainsi contrairement aux appareils de massages antérieurs dont le moteur électrique
rendait impossible l'usage de ces appareils en hydrothérapie il devient possible d'entraîner
des boules ou billes appliquées sur le corps tout en bénéficiant du jet provenant
du conduit captant l'eau venant d'entraîner la turbine et possédant encore une énergie
cinétique suffisante pour s'échapper de l'appareil dans une direction prédéterminée
vers la région du massage. Un tel effet était évidemment impossible avec une brosse
de lavage telle que décrite au brevet précité, l'eau se répandant tout autour de la
brosse par le seul effet de la pesanteur, toute l'énergie cinétique étant perdue dans
les chambres remplies d'eau des mécanismes d'entraînement.
[0008] Une autre caractéristique de l'appareil consiste dans le rapprochement des boules
ou billes de massage dont les axes de rotation propres sont solidaires de l'axe de
sortie du réducteur, celui-ci se trouvant hors du jet d'évacuation de la turbine dirigé
hors de l'appareil, du côté où tournent les boules à l'intérieur d'une circonférence
dont le diamètre est du même ordre de grandeur que celui de la roue de la turbine.
[0009] Une autre caractéristique consiste en la conjugaison de cette dispositiion avec un
taux de réduction de la vitesse de l'arbre de sortie du réducteur tel que cet axe
tourne à des vitesses de l'ordre de 50 à 200 tours par minute pour des vitesses de
la roue de la turbine de l'ordre de 600 à 1500 tours par minute et un diamètre de
l'ordre de 6 à 15 cm.
[0010] L'expérience montre alors que même dans le cas où l'on exerce une force d'application
importante des boules sur le corps, on ne peut empêcher leur mouvement de rotation.
[0011] Une autre caractéristique de l'appareil est de permettre son utilisation en toute
position même verticale ou retournée en position horizontale,ainsi qu'au cours de
tout changement de position par la prévision d'une seconde paroi latérale bordant
la périphérie des aubes de la roue de la turbine de la zone voisine du conduit d'évacuation
d'eau jusqu'au distributeur, cette paroi formant une partie d'anneau de même section
que la partie d'anneau utilisée pour l'entraînement de la turbine, un écran entre
le conduit d'évacuation et ladite seconde paroi interdisant toute projection d'eau
accidentelle vers la turbine.
[0012] Ainsi, bien que la forme même de la paroi du distributeur qui se prolonge pour former
la fraction d'anneau ou se produit l'entraînement puis s'en écarte pour diriger le
jet vers la conduite d'évacuation constitue en soi un moyen suffisant pour diriger
efficacement le jet hors de l'appareil en raison de la vitesse acquise, on évite toute
accumulation d'eau qui pourrait se produire en raison d'une perturbation accidentelle
du filet dans le conduit d'évacuation et de la création consécutive de petites projections
d'eau entre les extrémités des première et seconde parois de la turbine.
[0013] On améliore encore cette disposition en prévoyant comme conduit d'évacuation un conduit
relativement large bordé par une large surface dont la concavité transforme le jet
sortant de la turbine en nappe que l'on utilise telle quelle,ou divisée,selon les
effets recherchés.
[0014] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention ressortiront de la description
suivante faite en référence aux dessins annexés qui représentent à titre d'exemple
non limitatif un mode de réalisation de l'appareil de massage pour hydrothérapie.
[0015] Sur les dessins :
La figure 1 est la vue en coupe longitudinale de l'appareil faite selon la ligne I-I
de la figure 2 et,
La figure 2 la coupe longitudinale de l'appareil faite selon la ligne II-II de la
figure 1, montrant la vue de dessus de la roue de la turbine.
[0016] Dans l'exemple de réalisation représenté l'appareil est formé d'un boitier en matière
plastique constitué de deux demi coquilles 1 et 2 assemblées par tout moyen : soudage,
collage, vis, l'appareil pouvant être partiellement démontable ou non.
[0017] De préférence,l'appareil comporte un manche servant de logement à un conduit 3 convergeant
vers le distributeur 5 de la turbine. Ce distributeur se caractérise par sa section
dont la dimension est beaucoup plus petite que celle de la section d'entrée 4 du conduit
3 et que l'on raccorde par tout moyen désiré à une canalisation flexible raccordée
au réseau de distribution d'eau. Cette canalisation peut être par exemple raccordée
à la prise de douche d'une salle d'eau.
[0018] Le forme du distributeur 5 est donnée par le raccordement d'une première paroi latérale
16 venant border tangentiellement la surface décrite par l'extrémité des aubes 22
de la roue 6 de la turbine pour s'en écarter tangentiellement au-delà de la région
23 tout en restant concave jusqu'à son extrémité 24 qui dans l'exemple choisi coïncide
avec une extrémité latérale d'un accès à un conduit 18 bordé supérieurement par la
surface concave 20 du côté de l'appareil opposé au conduit 3. Le conduit 18 est encore
limité par une cloison transversale 27 faisant partie de la demi-coquille inférieure
2 bordant une chambre 25. Cette chambre contient le mécanisme réducteur de la vitesse
de l'arbre 26 de la roue à aubes 6. Elle est obturée dans sa partie supérieure par
la platine 17 et dans sa partie inférieure par la demi-coquille inférieure 2.
[0019] Afin d'éviter tout effet de turbulence accidentelle de l'eau glissant normalement
sur la surface concave 20 et qui pourrait provoquer quelque projection d'une faible
quantité d'eau lorsque l'appareil est en position renversée ou en position verticale,
un petit écran de protection 19 est prévu au delà de l'extrémité 28 de la cloison
27. En outre, une seconde paroi latérale 29 opposée à la paroi 16 raccordée au distributeur
16, borde complètement le chemin de la partie périphérique des aubes 22de l'extrémité
28 au distributeur 5, de telle sorte que toute petite projection accidentelle d'eau
est immédiatement reprise par les aubes 22 et reentraînée avec le jet rapide sortant
du distributeur 5. L'expérience montre alors que quelles que soient les orientations
de l'appareil le rendement de la turbine n'est pas affecté.
[0020] Le réducteur de vitesse de l'arbre 26 de la turbine est composé dans l'exemple figuré
du pignon 7 de petit diamètre solidaire de l'arbre 26 traversant la platine 17, du
pignon 8 de plus grand diamètre engrenant avec le pignon 7 et du pignon de plus petit
diamètre 9 solidaire du pignon 8 engrenant avec le pignon de plus grand diamètre 10.
L'arbre métallique 11 rendu solidaire du pignon 10 entraîne directement les tiges
13 sur lesquelles sont montées les billes ou boules 12. Ces boules peuvent être obtenues
par exemple par l'assemblage de deux demi-coquilles comportant chacune intérieurement
une nervure 14 prenant appui sur une rondelle élastique 15 en extrémité de tige 13
pour empêcher la boule 12, après assemblage, de quitter la tige 13. La boule 12 s'appuie
extérieurement sur la pièce 30 solidaire de l'arbre 11.
[0021] La fixation pratiquement directe des boules rotatives 12 autour des tiges 13 entraîne
une dimension réduite de la surface du corps sur laquelle les roues prennent appui.
Cette surface est limitée par une circonférence de même ordre de grandeur que celle
de la roue à aubes 6, de sorte que l'on peut exercer une pression même importante
des boules ainsi rapprochées sur le corps sans une diminution importante de la vitesse
d'entraînement de la roue de la turbine et ceci même dans des positions verticales
ou retournées puisque pratiquement toute l'eau passant sur la surface 16 après avoir
entraîné la roue à aubes 6 s'évacue immédiatement avec une vitesse élevée pour glisser
sur la surface concave 20 de la large conduite 13 en étant projetée en direction des
boules 12.
[0022] Ce maintien du rendement est d'autant plus sensible que le filet d'eau quittant la
zone comprise entre le distributeur 5 et l'endroit 23 où la paroi 16 s'écarte de la
roue à aubes est encore un filet étroit que les aubes 22 ne perturbent que très peu
en raison du rapprochement éventuel des parois telles que 31 et 32 épousant les faces
supérieure et inférieure de la roue 6 dans les positions verticales de l'appareil.
[0023] Bien que dans l'exemple décrit la demi-coquille inférieure 2 est fixée à la demi-coquille
supérieure 1 par des vis 33 il va de soi que d'autres types d'assemblages peuvent
être utilisés et que d'une façon générale l'appareil décrit peut recevoir diverses
adjonctions, substitutions ou autres modifications sans sortir du cadre de l'invention.
[0024] C'est ainsi que selon l'effet désiré on peut répartir de façon quelconque le jet
en nappe s'écoulant de la surface 20 par des éléments diviseurs tels que 21, et même
guider le jet en dehors du passage des boules ou encore profiter des varia- t
ions d'impacts sur la peau lorsque le jet est périodiquement interrompu par le passage
des boules.
10) Appareil hydromécanique de massage et d'hydrothérapie par boules ou billes tournant
chacune à la fois autour d'un axe qui la porte et autour d'un axe commun entraîné
par un mécanisme l'appareil comportant au moins un écoulement d'eau dirigé, caractérisé
en ce que le mécanisme d'entraînement est une roue à aubes (6) actionnée par une distribution
d'eau sous pression de l'ordre de 4 à 8 bars, le distributeur (5) de la roue à aubes
(6) comprenant une paroi latérale (16) se prolongeant tangentiellement au chemin parcouru
par les extrémités des aubes (22) pour compléter sur.une partie de ce chemin une portion
d'anneau constitué par la périphérie de la roue (6) portant les aubes (22) une platine
(17) et une paroi supérieure (1) bordant respectivement les parties inférieure et
supérieure des aubes (22), ladite paroi latérale (16) s'écartant de ladite portion
d'anneau pour guider le filet d'eau ayant entraîné ladite roue (6) le long d'un chemin
l'amenant directement à un conduit d'évacuation (18) dirigeant le filet hors de l'appareil
et en ce que l'axe (26) de la roue (6) de la turbine commande, au moyen d'un réducteur
de vitesse isolé du circuit d'eau, l'axe d'entraînement (11) des billes ou boules
rotatives (12).
2°) Appareil tel que revendiqué en 1 dont les boules (12) décrivent autour de leur
axe commun (11) un parcours périphérique dont le diamètre est du même ordre de grandeur
que celui de la roue à aubes (6).
3°) Appareil tel que revendiqué dans l'une quelconque des revendications 1 et 2 dont
les boules (12) passent successivement sous la sortie du conduit d'écoulement (18).
4°) Appareil tel que revendiqué en 2 dont le moyen de retenue des boules (12) sur
leurs tiges de rotation (13) solidaires de l'arbre d'entraînement (11) est un moyen
de retenue interne.
5°) Appareil tel que revendiqué dans l'une quelconque des revendications 1 à 4 dont
le réducteur de vitesse entraîne l'arbre de rotation (11) des boules (12) à des vitesses
de l'ordre de 50 à 200 tours par minute pour une vitesse de rotation de la roue à
aubes (6) de l'ordre de 600 à 1500 tours par minute et un diamètre de ladite roue
de l'ordre de 6 à 15 cm.
6°) Appareil tel que revendiqué dans l'une quelconque des revendications 1 à 5 dont
l'entrée du conduit d'évacuation d'eau (18) est délimité d'une part par la première
paroi la-térale (16) raccordée au distributeur (5) d'autre part par l'extrémité d'une
seconde paroi latérale (29), ladite paroi bordant la surface périphérique des aubes
(22) jusqu'au distributeur (5).
7°) Appareil tel que revendiqué en 6 comprenant en outre un écran (19) compris entre
le couvercle supérieur et la platine (17) délimitant une partie du boitier de la roue
à aubes (6), ledit écran s'étendant au-delà de l'extrémité (28) de ladite seconde
paroi latérale (29) en bordant une partie de l'accès au conduit d'évacuation (18)
dont la surface de guidage (20) du jet s'étend sur toute la largeur du conduit et
présente une concavité transformant le filet d'eau sortant de la turbine en une nappe
dirigée du côté de l'appareil où s'effectue le massage.
8°) Appareil tel que revendiqué dans l'une quelconque des revendications 1 à 7 dont
l'espace comprenant la roue à aubes (6) est réduit en bordant les faces inférieure
et supérieure de la roue à aubes (6).par la portion de paroi supérieure (32) de la platine (17) et par la portion (31)
de la paroi inférieure du couvercle (1).
9°) Appareil tel que revendiqué dans l'une quelconque des revendications 1 à 8 dont
le manche de l'appareil opposé au conduit d'évacuation (18) comporte un conduit (3)
convergeant vers le distributeur (5) formé par l'assemblage d'une demi-coquille supérieure
(1) et d'une demi-coquille inférieure (2), l'ensemble des pignons, cloisons, parois
et boules étant en matière plastique, l'arbre (11) solidaire des boules étant métallique.