[0001] La présente invention se rapporte à un vitrage multiple à joints en matières plastiques.
[0002] De tels vitrages multiples à joints en matières plastiques sont connus par les publications
françaises de brevets n° 1 439 844, 1 527 165, 2 211 413, 2 287 278, 2 288 069, 2
294 314, 2 294 313, 2 294 140, 2 317 465. Ils sont constitués par plusieurs feuilles
de verre disposées parallèlement les unes aux autres, séparées les unes des autres
par un cordon intercalaire périphérique en matière plastique et maintenues assemblées
par un joint d'assemblage extérieur également en matière plastique. Le cordon intercalaire
peut être en un mélange de caoutchouc butyl et de polyisobutylène, et le joint d'assemblage
peut être en polysulfure. Pour fabriquer de tels vitrages multiples, doubles par exemple,
on procède de la façon suivante : on dépose le cordon intercalaire sur toute la périphérie
d'une première feuille de verre, on réunit les deux extrémités de cordon pour réaliser
la continuité de ce cordon intercalaire, on applique sur ce cordon, parallèlement
à la première feuille, une seconde feuille de verre, on presse légèrement, on injecte
entre les bords des feuilles de verre ainsi séparées, à l'extérieur du cordon intercalaire,
sur toute la périphérie, le mastic du joint d'assemblage, on introduit le vitrage
ainsi constitué dans une étuve et on l'y laisse séjourner jusqu'à polymérisation du
mastic du joint d'assemblage. A la sortie de l'étuve, le vitrage multiple est terminé.
[0003] Les vitrages obtenus sont de bonne qualité, le cordon intercalaire et le joint extérieur
sont parfaitement collés l'un à l'autre d'une part et aux feuilles de verre d'autre
part, et ils se complètent l'un l'autre pour assurer une parfaite étanchéité de la
lame d'air enfermée et une bonne résistance à la compression, qualités qui se conservent
bien au vieillissement.
[0004] Par ailleurs, ces joints en matières plastiques confèrent aux vitrages une souplesse
et une élasticité qui se traduit par une capacité desdits vitrages à encaisser des
contraintes importantes, même mal réparties, à supporter des vibrations et à accepter
des déformations dues par exemples à la dilatation.
[0005] Mais la fabrication de tels vitrages est coûteuse. Tout d'abord l'étuve de polymérisation
du polysulfure représente un investissement important, elle consomme de l'énergie
et un certain nombre de casses de vitrages s'y produisent. Ensuite, le polysulfure
employé doit être à polymérisation rapide pour limiter le temps de séjour dans l'étuve
et pour que, dès leur sortie, les vitrages fabriqués présentent une résistance à la
compression suffisante pour pouvoir être stockés empilés. Ce polysulfure à polymérisation
rapide est lui aussi coûteux.
[0006] Pour réduire ces coûts de fabrication, on peut supprimer l'étuve de polymérisation,
employer un polysulfure à temps de polymérisation non accéléré, à condition d'incorporer
dans les vitrages, au moins pendant le temps de la polymérisation, des pièces d'écartement
qui maintiendront les feuilles de verre séparées jusqu'à ce que le polysulfure soit
polymérisé et ainsi capable de jouer son rôle. Pour cela on pourrait mettre en place
en appui sur la tranche des vitrages fabriqués dont le polysulfure n'est pas encore
polymérisé, uniquement pendant le temps de la polymérisation, des cavaliers espaceurs
en un matériau rigide, présentant, redressés en dehors de leur plan principal destiné
à être plaqué contre la tranche des vitrages des languettes de la largeur de l'espace
entre les feuilles de verre, destinées à être insérées entre lesdites feuilles de
verre. Mais de tels cavaliers espaceurs nécessitent une double opération de mise en
place, puis de retrait.
[0007] On pourrait également, comme décrit dans le brevet US 3 940 898, incorporer dans
les vitrages des pièces d'écartement rigides, formées d'une tête cylindrique de diamètre
égal à la distance entre les feuilles de verre et d'une portion plus étroite ancrée
dans le mastic des joints.'Ces pièces d'écartement garantissent effectivement l'espacement
des feuilles de verre en attendant la polymérisation du mastic du joint, mais lorsque
la polymérisation est faite, elles restent en place et constituent une gêne. En effet,
d'une part elles sont visibles et inesthétiques, et d'autre part elles suppriment
toute la souplesse du vitrage.
[0008] Pour préserver la souplesse du vitrage que confèrent les joints en matières plastiques,
on pourrait comme décrit dans le brevet US 2 275 812 employer comme pièces d'écartement
des blocs de caoutchouc noyés dans les mastics des joints. Mais ces blocs de caoutchouc
sont relativement importants, si bien qu'ils occasionnent des saillies des joints
vers l'intérieur du vitrage, saillies qui sont inesthétiques, et qu'ils introduisent
au sein même des mastics des bulles d'air qui sont préjudiciables au bon collage des
mastics l'un sur l'autre et sur les feuilles de verre.
[0009] La présente invention vise à réduire les coûts de fabrication des vitrages multiples
avec joints en matières plastiques et plus particulièrement des vitrages comportant
un joint en polysulfure, en supprimant dans la chaine de fabrication desdits vitrages,
l'étuve de polymérisation, en employant un polysulfure et en général des matières
plastiques polymérisant à température ambiante, à vitessé non accélérée, donc moins
coûteux, mais en introduisant dans lesdits vitrages, au moment de leur fabrication
des pièces d'écartement d'un prix modique, qui préservent les qualités des vitrages
à joints en matières plastiques, destinées à maintenir l'espacement entre les feuilles
de verre tant que la polymérisation n'est pas faite.
[0010] Pour cela, elle propose d'introduire en position debout, dans les joints en matières
plastiques, un nombre réduit de pièces d'écartement, pratiquement sans épaisseur,
de hauteur égale à l'espacement entre les feuilles de verre, de faible longueur comparée
aux dimensions du vitrage, présentant une résistance à l'écrasement suffisante pour
maintenir l'écartement entre les feuilles de verre, tant que le ou les joints ne sont
pas polymérisés, mais déformables malgré tout sous des pressions importantes.
[0011] Chaque pièce d'écartement est en contact avec chaque feuille de verre du vitrage
par un nombre réduit de points, et de préférence par un ou deux points seulement,
de façon à conserver la souplesse du vitrage et l'aptitude à encaisser les vibrations
et les déformations.
[0012] Dans un premier mode de réalisation, ces pièces d'écartement sont des agrafes noyées
dans les matières plastiques des jambes, disposées dans lesdites matières plastiques
de façon que les joints desdites agrafes soient perpendiculaires au plan des feuilles
de verre.
[0013] Avantageusement, on prévoit alors un cordon intercalaire possédant du côté extérieur,
une languette, dans laquelle les agrafes sont piquées ; elles restent ainsi parfaitement
en place en attendant l'application de la seconde feuille de verre et l'injection
du mastic d'assemblage. Ces agrafes peuvent être mises en place par un pistolet agra-
feur automatique, situé immédiatement après les moyens de pose du cordon intercalaire
sur la première feuille de verre, ledit pistolet étant avantageusement piloté par
un système logique.
[0014] Dans un second mode de réalisation, ces pièces d'écartement sont des punaises avec
une tête en couronne et de préférence une pluralité de pointes, lesdites punaises
étant piquées latéralement dans les joints et étant avantageusement disposées plaquées
contre et entre les deux joints.
[0015] Dans une autre variante de réalisation ces pièces d'écartement sont des spires de
ressort à axe parallèle aux feuilles de verre.
[0016] Ces pièces d'écartement sont en petit nombre, à encombrement réduit, pratiquement
sans épaisseur, avec une résistance à l'écrasement limitée, si bien qu'elles ne modifient
pas les caractéristiques des vitrages finis, en particulier les caractéristiques de
souplesse, d'étanchéité et d'aspect.
[0017] Avantageusement chaque pièce d'écartement aura une résistance à l'écrasement suffisamment
faible pour pouvoir se déformer sous un poids réduit qui ne sera pas supérieur à 3
kg.
[0018] L'invention sera maintenant décrite plus en détail en référence aux figures qui représentent
:
- Figure 1 : une coupe d'un vitrage à joints doubles en matières plastiques,
- Figure 2 : une vue schématique éclatée en perspective d'une portion de vitrage double
comportant des agrafes,
- Figures 3A et 3B : deux modèles d'agrafes utilisables,
- Figure 4 : un schéma illustrant la mise en place des agrafes dans le renflement
latéral du cordon intercalaire,
- Figure 5 : un schéma montrant la section modifiée du cordon intercalaire et la position
des agrafes,
- Figure 6 : une punaise utilisable comme pièce d'espacement,
- Figure 7 : un schéma illustrant la position d'une punaise à l'interface des deux
joints,
- Figure 8 : un ressort disposé entre deux feuilles de verre et pouvant servir de
pièce d'écartement.
[0019] La figure 1 montre en coupe un vitrage double à joints en ma
- tières plastiques pour lequel l'invention est particulièrement adaptée. Ce vitrage
est constitué de deux feuilles de verre 1 et 2 maintenues assemblées à une certaine
distance l'une de l'autre par des joints périphériques, à savoir un cordon intercalaire
3 et un joint extérieur 4.
[0020] Dans le mode de réalisation illustré par la figure 2, les pièces d'écartement sont
des agrafes 5 en forme de U, avec des jambes dont la hauteur est égale à l'espacement
entre les feuilles du verre du vitrage multiple. Ces agrafes 5 sont disposées debout
entre les deux feuilles de verre, de préférence parallèlement à leurs côtés et à l'interface
du cordon intercalaire 3 et du joint extérieur 4, pour rester invisibles, pour rester
protégées de la corrosion par les joints et pour éviter d'altérer lesdits joints dans
leur forme, leurs propriétés ou leurs fonctions.
[0021] A titre d'exemple, ces agrafes pourront avoir l'une des formes montrées sur les figures
3A et 3B, à savoir une forme générale en U avec deux jambes 6 et 7 et un pont 8 les
reliant, de préférence de faible longueur, ou encore mieux de forme arrondie pour
n'avoir qu'un nombre réduit de points de contact ou même un seul point. de contact
avec les feuilles de verre. Ainsi on préserve la souplesse du vitrage et les possibilités
de mouvement des feuilles de verre l'une par rapport à l'autre de façon que les vibrations,
les contraintes mal réparties, les déformations dues par exemple aux dilatations lors
des expositions au soleil continuent à être bien encaissées, sans bris des feuilles
de verre et sans décollement des joints. Ces agrafes auront une résistance à l'écrasement
suffisante pour maintenir les feuilles de verre 1 et 2 écartées, même en cas de stockage
en pile, en attendant la polymérisation du joint extérieur 4.
[0022] Cette résistance pourra être relativement faible étant donné que pendant cette courte
période où le joint 4 ne joue aucun rôle sur le plan du maintien des feuilles de verre
1 et 2, le cordon intercalaire 3, est dans son état définitif, et qu'il oppose alors
une certaine résistance à l'écrasement. Les agrafes 5 ne constituent donc qu'un appoint
pendant cette courte période qui suit la fabrication. Ainsi chaque agrafe 5 devra
être déformable sous une charge de l'ordre du kilo ou qui ne devra pas excéder 3 kg.
[0023] Lorsque le joint 4 sera polymérisé et apte à jouer son rôle et que les agrafes 5
ne sont plus utiles, elles ne constitueront malgré tout pas une gêne parce qu'on aura
pris soin de n'en mettre qu'un nombre réduit, parce qu'elles sont de faible encombrement
et de ce fait ne modifient pas la forme et l'aspect des joints 3 et 4 et n'introduisent
pas de bulles d'air susceptibles de conduire au décollement desdits joints , parce
qu'elles n'ont pratiquement pas d'épaisseur et peuvent ainsi s'incliner emprisonnées
entre les deux joints 3 et 4 si nécessaire au lieu de frotter sur les feuilles de
verre comme pourraient le faire les pièces d'écartement de l'art antérieur, et enfin
parce qu'elles peuvent se déformer si nécessaire par pliage de leurs jambes 6 et 7
ou par aplatissement de leur pont 8 lorsque celui-ci est arrondi pour laisser aux
joints 3 et 4 la liberté de jouer leur rôle sans entrave.
[0024] On disposera ainsi au moins une agrafe 5 par côté de vitrage, mais étant donné leur
faible coût, l'absence de perturbation qu'elles introduisent dans les joints il ne
sera pas gênant d'en mettre un peu plus jusqu'à une tous les 15 cm. Toutefois le nombre
d'agrafes par vitrage et la résistance de chaque agrafe pourront être adaptés au type
de fabrication des vitrages et au mode d'empilement des vitrages l'essentiel étant
que les vitrages après fabrication, avant polymérisation du joint extérieur 4, puissent
être manipulés et stockés sans écrasement de leur espace interne et qu'après polymérisation
dudit joint, les agrafes n'altèrent pas la "souplesse" des vitrages les joints 3 et
4 étant alors suffisants pour maintenir eux-mêmes la constance de l'épaisseur de cet
espace interne.
[0025] Pour fabriquer un vitrage double avec des agrafes 5 maintenant l'espacement entre
les feuilles de verre 1 et 2 en attendant la polymérisation du mastic du joint extérieur
4, on pratique de la façon décrite ci-après.
[0026] On pose d'abord le cordon intercalaire 3 sur toute la périphérie d'une première feuille
de verre, par exemple la feuille 1, ensuite on met en place les agrafes 5, de proche
en proche le long du cordon 3, contre son côté extérieur, on applique une seconde
feuille de verre, par exemple la feuille 2, parallèlement à la première sur le cordon
3, on presse et on injecte le mastic du joint extérieur 4 entre les bords des deux
feuilles de verre, à l'extérieur du cordon intercalaire 3. Après injection du mastic
du joint 4, les agrafes sont bien maintenues debout et elles peuvent dès lors jouer
pleinement leur rôle. De faibles dimensions, elles n'altèrent pas les propriétés des
joints et mises en place après le cordon intercalaire et avant le joint 4, lors d'une
étape totalement séparée du boudinage du cordon 3 et l'injection du joint 4, elles
ne gênent ni le boudinage, ni l'injection. Pour mieux assurer la tenue debout des
agrafes avant l'injection du mastic du joint 4 et empêcher leur déplacement pendant
ladite injection, on peut les piquer dans le renflement du bord extérieur du cordon
intercalaire 3 lors de leur mise en place, comme montré figure 4. Mais en les piquant
ainsi, on risque de déformer le cordon 3, de l'écraser de proche en proche ce qui
pourrait entrainer une diminution de l'étanchéité des vitrages, on risque aussi lors
du pressage du vitrage avant l'injection du joint 4, de les voir se coucher, ce qui
leur enlèverait toute utilité.
[0027] C'est pourquoi on préfère modifier légèrement la forme de la section du cordon intercalaire
3, pour lui ajouter comme montré figure 5 sur toute sa longueur, de préférence du
côté orienté vers l'extérieur du vitrage et destiné à être en contact avec le joint
extérieur 4, une légère excroissance, ou languette 20 dans laquelle on piquera les
agrafes 5.
[0028] Ainsi la portion essentielle du cordon 3, qui réalise l'étanchéité entre les feuilles
de verre n'est absolument pas blessée par le piquage des agrafes 5 et elle peut se
déformer lors du pressage sans modifier l'orientation de la languette 20 et en même
temps des agrafes 5.
[0029] On obtient cette forme particulière de la section du cordon intercalaire 3 en donnant
à la buse de la boudineuse qui le produit une forme appropriée.
[0030] Les agrafes peuvent être mises en place à l'aide d'une agrafeuse pneumatique, de
préférence automatique, disposée après le dispositif de boudinage du cordon 3.
[0031] Avantageusement, cette agrafeuse est fixée à la tête de la boudineuse, ainsi lorsque
dans les angles du vitrage, le vitrage d'une part et la tête de boudineuse d'autre
part sont levés pour faciliter la pose du cordon et la rotation du vitrage (voir la
publication de brevet français n° 2 294 140 déjà mentionnée) l'agrafeuse est elle
aussi levée en même temps que la boudineuse et ne gêne donc pas les mouvements du
vitrage.
[0032] Avantageusement, on commande le déclenchement de l'agrafeuse par l'intermédiaire
d'un système logique. Une cellule de détection de la présence d'un vitrage existe
normalement dans une ligne de fabrication de vitrages multiples, juste avant la boudineuse
(voir publication française n° 2 294 140). A l'arrivée d'une feuille de verre, éventuellement
avec un certain retard réglable grâce à un relais temporisateur pour tenir compte
de la distance cellule-buse de boudineuse et de la vitesse de défilement des feuilles
de verre, cette cellule déclenche le boudinage ; elle l'interrompt au passage du bord
arrière de la feuille de verre, éventuellement avec un certain retard. Cette même
cellule peut de la même façon enclencher la mise en fonctionnement du système logique
qui commande l'agrafeuse, un autre relais temporisateur étant alors intercalé entre
la cellule et le système logique pour régler le début de l'agrafage en fonction de
la position de la cellule et de l'agrafeuse et de la vitesse de défilement du verre.
[0033] Dans un autre mode de réalisation, une cellule de détection, indépendante de celle
qui commande le boudinage, peut être spécialement prévue pour commander l'agrafage.
Le système logique peut être conçu pour faire fonctionner l'agrafeuse à intervalles
de temps réguliers, par exemple toutes les 1/2 secondes, ce qui correspond à une agrafe
tous les 15 cm dans le cas où les feuilles de verre défilent à 30 cm/seconde.
[0034] Le système logique est prévu pour stopper l'agrafage pendant l'arrêt du vitrage lors
des opérations de rotation.
[0035] Grâce au réglage, soit de la temporisation entre la cellule et le système logique,
soit de la distance cellule-agrafeuse, on détermine la position de la première agrafe
sur chaque côté du vitrage.
[0036] On peut également programmer le système logique pour qu'une agrafe soit émise juste
avant chaque angle du vitrage, même si la distance ou la durée écoulée depuis la pose
de l'agrafe précédente est inférieure à la périodicité d'agrafage préétablie.
[0037] Dans une variante de réalisation illustrée par les figures 6 et 7, les pièces d'écartement
sont des punaises 9 avec une tête 10 circulaire, évidée en son centre, de façon à
ressembler à une couronne, pratiquement sans épaisseur, de diamètre égal à l'espacement
voulu entre les feuilles de verre 1 et 2, et avec des pointes telles que 11, par exemple
au nombre de trois, perpendiculaires à la tête 10, de longueur suffisante pour permettre
un piquage dans l'épaisseur des joints 3 ou 4, mais malgré tout inférieure à l'épaisseur
desdits joints 3 ou 4. Ainsi une longueur de l'ordre de 2 mm conviendra très bien
lorsque l'épaisseur des joints 3 ou 4 sera de l'ordre de 3 ou 4 mm.
[0038] Comme montré figure 7, ces punaises 9 seront piquées latéralement dans l'épaisseur
du cordon intercalaire 3 par leurs pointes 11, puis recouvertes ensuite par le mastic
du joint 4.
[0039] Ainsi piquées dans le cordon 3 elles resteront en place en attendant la pose de la
deuxième feuille de verre, l'injection du mastic 4 puis la polymérisation dudit mastic.
[0040] Bien que plus délicate à mettre en oeuvre, la pose avec pointes 11 tournées vers
l'extérieur du vitrage, ou même la pose d'une simple tête 10 de punaise 9 sans pointes
peut être pratiquée. Il convient alors, pour faire tenir d'aplomb ladite punaise 9
ou la simple tête 10 de la chauffer avant mise en place pour qu'elle adhère au cordon
intercalaire 3.
[0041] Ces punaises 9 auront la même résistance à la déformation que les agrafes 5, et sous
charge elles pourront principalement se déformer par ovalisation.
[0042] Elles pourront être mises en place avec la même périodicité que les agrafes 5. Elles
pourront être posées à la main, ou de préférence avec une machine automatique, les
piquant ou les plaquant latéralement sur le cordon, machine du même type et commandée
de la même façon que l'agrafeuse automatique.
[0043] Dans une autre variante de réalisation illustrée par la figure 8, les pièces d'écartement
sont des spires de ressort à boudin 12, disposées dans les joints 3 et 4 avec l'axe
13 du ressort parallèle au plan des feuilles de verre.
[0044] Une à deux spires d'un tel ressort 12, chauffées puis plaquées latéralement contre
le cordon intercalaire 3, noyées dans le mastic du joint 4 jouent le même rôle qu'une
agrafe 5 ou qu'une punaise 10.
[0045] La résistance à l'écrasement de ces spires de ressort dans la direction perpendiculaire
à l'axe 13 doit être du même ordre de grandeur que celle des agrafes ou des punaises.
[0046] Ainsi équipés de pièces d'écartement les vitrages multiples à joints en matières
plastiques peuvent être manipulés et empilés dès leur fabrication, avant même la polymérisation
desdites matières plastiques sans dommage et sans altération des qualités futures
et des dimensions prévues desdits vitrages.
[0047] Les pièces d'écartement pourront demeurer dans les vitrages après polymérisation
des matières plastiques des joints, elles ne seront plus utiles, mais elles n'altéreront
pas non plus les qualités des vitrages.
[0048] L'invention a été décrite en prenant comme exemple un vitrage multiple ayant deux
joints en deux matières plastiques différentes, à savoir l'une étant un mélange de
caoutchouc butyl et de polyisobutylène, l'autre étant du polysulfure, mais elle s'applique
également au cas de vitrages ayant un seul joint ou ayant plus de deux joints, quelle
que soit la nature de la matière plastique qui constitue chaque joint.
[0049] Nous avons prévu de fixer les pièces d'écartement dans le joint 3, c'est-à-dire dans
celui qui présente des propriétés définitives dès sa mise en place.
[0050] Mais à supposer que ce soit le joint 4 qui possède ces propriétés définitives, et
le joint 3 qui demande un certain temps avant de pouvoir jouer son rôle, il conviendrait
alors de fixer les pièces d'écartement dans le joint qui aurait dès le début des propriétés
définitives, c'est-à-dire le joint 4.
1. Vitrage multiple constitué de feuilles de verre (1 et 2) assemblées à une certaine
distance l'une de l'autre par des joints en matières plastiques, comportant des pièces
d'écartement (5, 9, 12) de hauteur égale à la distance entre les feuilles de verre
insérées entre les feuilles de verre et noyées dans les joints, caractérisé en ce
que chaque pièce d'écartement (5, 9, 12) est une pièce pratiquement sans épaisseur,
de longueur réduite comparée aux dimensions du vitrage, déformable dans la direction
de sa hauteur sous une charge d'au maximum 3 kg.
2. Vitrage selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'une pièce d'écartement (5,
9,.12) est déformable sous une charge de l'ordre de 1 kg.
3. Vitrage selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que
les pièces d'écartement (5, 9, 12) ont leur plan parallèle à l'arête du vitrage à
proximité de laquelle elles sont placées.
4. Vitrage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que les pièces d'écartement (5, 9, 12) ont un nombre réduit de points de contact avec
chaque feuille de verre, de préférence un ou deux.
5. Vitrage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que les joints étant au nombre de deux, un cordon intercalaire (3) entouré d'un joint
extérieur (4), les pièces d'écartement (5, 9, 12) sont disposées à l'interface des
deux joints (3 et 4.)
6. Vitrage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que les pièces d'écartement sont des agrafes (5) en forme de U piquées perpendiculairement
aux plans des feuilles de verre.
7. Vitrage selon la revendication 6, caractérisé en ce que les joints étant au nombre
de deux, un cordon intercalaire (3) entouré d'un joint extérieur (4), les agrafes
(5) sont piquées dans le renflement du cordon intercalaire (3).
8. Vitrage selon la revendication 6, caractérisé en ce que les joints étant au nombre
de deux, un cordon intercalaire (3) entouré d'un joint extérieur (4), les agrafes
(5) sont piquées dans une languette (20) bordant le cordon intercalaire (3) sur toute
sa longueur, du côté de l'extérieur du vitrage.
9. Vitrage selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que
les pièces d'écartement sont des punaises (9) à tête (10) circulaire et en couronne.
10. Vitrage selon la revendication 9, caractérisé en ce que chaque punaise possède
des pointes (11) de longueur inférieure à l'épaisseur du joint dans lequel elle est
piquée latéralement.
11. Vitrage selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que
les pièces d'écartement sont des ressorts à boudin (12) à une ou deux spires disposées
avec leur axe parallèle aux plans des feuilles de verre.
12. Vitrage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce qu'il comporte de une pièce d'écartement (5, 9, 12) par côté à une pièce d'écartement
tous les 15 cm sur chaque côté du vitrage.
13. Procédé pour fabriquer un vitrage double à joints en matières plastiques dans
lequel on pose sur une première feuille de verre, à proximité de ses bords, un cordon
intercalaire en matière plastique, on applique une seconde feuille de verre sur le
cordon intercalaire, on presse, on injecte un joint extérieur, à l'extérieur du cordon
intercalaire, entre les bords des feuilles de verre, caractérisé en ce qu'après la
pose du cordon intercalaire on dispose des agrafes debout, de place en place, le long
dudit cordon, piquées dans une languette le bordant sur toute sa périphérie ou dans
son renflement.
14. Procédé pour fabriquer un vitrage double à joints en matières plastiques dans
lequel on pose sur une première feuille de verre, à proximité de ses bords, un cordon
intercalaire en matière plastique, on applique une seconde feuille de verre sur le
cordon intercalaire, on presse, on injecte un joint extérieur, à l'extérieur du cordon
intercalaire, entre les bords des feuilles de verre, caractérisé en ce qu'après la
pose du cordon intercalaire on dispose des punaises piquées latéralement, dans le
cordon intercalaire (3), de place en place le long dudit cordon (3).
15. Procédé pour fabriquer un vitrage double à joints en matières plastiques dans
lequel on pose sur une première feuille de verre, à proximité de ses bords, un cordon
intercalaire en matière plastique, on applique une seconde feuille de verre sur le
cordon intercalaire, on presse, on injecte un joint extérieur, à l'extérieur du cordon
intercalaire, entre les bords des feuilles de verre, caractérisé en ce qu'après la
pose du cordon intercalaire on plaque les pièces d'écartement (5, 9, 12) préalablement
chauffées contre le cordon intercalaire (3).
16. Dispositif pour fabriquer des vitrages multiples, tels que définis dans les revendications
1 à 12, comportant un convoyeur sur lequel sont amenées les feuilles de verre, une
boudineuse extrudant le cordon intercalaire et dont la mise en marche est déclenchée
par une cellule de détection de la présence d'une feuille de verre sous la boudineuse,
caractérisé en ce qu'il comporte en outre une agrafeuse, ou un appareil du même type
adapté à la nature des pièces d'écartement, disposé en aval de la boudineuse, piloté
par un système logique mis en service par une cellule de détection de la présence
d'une feuille de verre sous l'agrafeuse, ou l'appareil du même type, ledit système
logique étant programmé pour faire éjecter les agrafes ou les pièces d'écartement
à intervalles de temps déterminés.
17. Dispositif selon la revendication 14, caractérisé en ce que le sytème logique
est programmé pour commander en outre la pose d'une pièce d'écartement à chaque angle
du vitrage, à l'extrémité de la partie rectiligne du cordon.