[0001] L'invention concerne un sac de montagne de sécurité.
[0002] Comme on le sait, actuellement les sacs de montagne, utilisés essentiellement pour
la marche, la randonnée, l'alpinisme ou le ski de randonnée, présentent les mêmes
éléments à savoir la partie sac proprement dite à laquelle sont fixées des bretelles
et quelquefois une sangle ventrale. Ces sacs possèdent ou non une armature métallique,
des poches en nombre variable, des courroies pour porter les skis, les crampons, etc...
Ces sacs remplissent bien leur fonction de portage.
[0003] Par ailleurs, on sait également que, notamment en escalade, les alpinistes portent
un hanarchement spécial appelé baudrier auquel est fixée la corde. Ces baudriers se
divisent essentiellement en deux groupes, les bau- driers complets qui sont un ensemble
de sangles réparties sur l'ensemble du corps et les baudriers-cuissards formés par
un ensemble de sangles jouant le même rôle,mais limitées à la taille et aux cuisses
de l'utilisateur.
[0004] Les sacs de montagne et les baudriers n'ont entre eux aucun lien et sont utilisés
chacun pour leur fonction propre.
[0005] Comme on le sait malheureusement, lorsqu'un skieur ou un randonneur ou un alpiniste
tombe dans une crevasse sans être encordé, il est toujours difficile de le retirer
de ces crevasses, notamment lorsque celles-ci sont étroites. Le problème principal
est que il est difficile d'atteindre l'accidenté et encore plus difficile de pouvoir
lui accrocher une corde pour pouvoir le retirer. En outre, il faut intervenir rapidement.
[0006] Accrocher la corde aux sangles du sac porté par l'accidenté est exclu car,d'une part,
souvent ce sac lui est remonté par-dessus la tête et,d'autre part et surtout, les
sangles ne résisteraient pas à l'effort important de traction demandé. Accrocher la
corde au point d'encadrement du baudrier est généralement impossible.
[0007] Dans le brevet américain 3 424 134, on a décrit un harnais de sécurité comportant
une boucle rapportée dans le dos pour permettre la préhension. Cette boucle étant
disposée dans le dos, sera malheureusement inaccessible si le porteur tombait dans
une crevasse étroite, d'autant que s'il portait en outre un sac . normal de montagne,
celui-ci, lors de la chute, serait remonté au-dessus de sa tête rendant l'accès à
la boucle impossible. Ce système est préventif, mais ne peut malheureusement être
utilisé pour un sauvetage en crevasse.
[0008] Dans le brevet français 2 444 474, on a décrit un harnais de sécurité comportant
un anneau d'accrochage placé sur le haut. Si on associait ce bau- drier avec un sac
classique de montagne, lors d'une chute dans une crevasse, le sac remonterait et comme
précédemment, empêcherait l'accès à l'anneau.
[0009] Toutes ces solutions ne permettent malheureusement pas d'être utilisées lors du sauvetage
des alpinistes non encordés, tombés dans des crevasses étroites.
[0010] L'invention pallie ces inconvénients. Elle concerne un sac de montagne de sécurité
qui se caractérise en ce qu'il présente une sangle solidaire du dos du sac, formant
:
- d'une part, sur le haut, une boucle de préhension, disposée sur la partie supérieure
dudit sac et au niveau de la nuque, destinée à permettre l'accrochage d'un lien de
secours après une chute accidentelle de l'utilisateur non encordé dans une crevasse
étroite et permettre ainsi l'extraction de ce dernier,
- d'autre part, sur le bas, un baudrier-cuissard. Avantageusement :
- la sangle est tressée et est croisée dans le dos ;
- la sangle est continue de manière à supporter de grandes forces de traction ;
- la partie formant cuissard est liée de façon amovible aux deux extrémités inférieures
de la sangle solidaire du sac ;
- la sangle comportant la boucle de préhension et formant cuissard est rapportée au
sac et est rendue solidaire de ce dernier par,au moins un point d'ancrage ;
- le sac présente à sa base une poche horizontale destinée à recevoir la partie formant
baudrier-cuissard lorsque l'utilisateur ne désire pas porter celui-ci.
[0011] En d'autres termes, le sac de montagne de sécurité selon l'invention comporte dans
la partie en contact avec le dos, une sangle solidaire du sac, notamment croisée dans
le dos du sac, pour former une boucle de traction, ladite sangle formant à ses deux
extrémités inférieures un baudrier-cuissard, amovible ou non.
[0012] La manière dont l'invention peut être réalisée et les avantages qui en découlent
ressortiront mieux des exemples de réalisation qui suivent donnés à titre indicatif
et non limitatif, à l'appui des figures annexées.
La figure 1 montre, vu de côté, un sac conforme à l'invention porté par un alpiniste.
La figure 2 représente le même sac vu de face arrière.
La figure 3 montre une variante avec une ceinture ventrale et deux sangles associées
distinctes.
La figure 4 représente un autre mode de réalisation dans lequel la partie cuissard
est amovible et détachable du sac.
La figure 5 représente ce même mode de réalisation vu de face.
Les figures 6 et 7 représentent en détail l'une des deux boucles latérales permettant
de rendre le cuissard amovible respectivement vu de face et de profil.
Les figures 8 et 9 représentent un troisième mode de réalisation simplifié.
Les figures 10 et 11 montrent un mode de réalisation préféré de l'invention respectivement
en vue de face et en vue perspective arrière.
[0013] Dans les figures, les références suivantes désignent les éléments suivants :
- (1) : le sac,
- (2) : les bretelles,;
- (3) : une sangle, en fil polyamide, tressée; cousue dans le dos (21) du sac (1)
formant à son extrémité supérieure une boucle d'attache ou de préhension (5),
- (4) : la sangle sous-fessière, de préférence d'une couleur distincte de celle de
la sangle (3),
- (6) : une boucle d'attache permettant de boucler la sangle (7) de chaque côté.
[0014] La mise en place de l'ensemble est facile et rapide. L'utilisateur en effet, place
le sac sur son dos, attrape entre ses jambes la sangle (7) puis vient la boucler à
droite et à gauche.
[0015] Dans le mode d'exécution de la figure 3 et 4, la sangle dorsale (3) avec sa boucle
d'attache (5) comporte deux sangles fessières indépendantes (8) et (9) reliées ou
non par une attache (20) remplaçant la sangle sous-fessière (4) du mode de réalisation
des figures 1 et 2. Avantageusement, le sac comporte également une sangle ventrale
(10) avec attache rapide (11).
[0016] Dans le mode de réalisation selon les figures 4 et 5, chaque sangle latérale (3)
se termine par une boucle (12) qui s'enclenche dans une plaque (13) rendant ainsi
amovible l'ensemble cuissard. Pour rendre solidaire la boucle (12) de la plaque (13)
(voir figures 6 et 7), on présente la boucle (12) perpendiculairement à (13), on l'introduit
ensuite dans la fente et on ramène la boucle (12) parallèle à la plaque. De même,
la boucle (14) (figure 5) qui termine la sangle (7) s'enclenche de la même façon dans
la plaque (13). Ainsi, l'utilisateur qui veut quitter son sac a deux possibilités
:
- soit détacher les boucles (12) et conserver la partie cuissard en place, notamment
à l'aide d'une sangle ventrale non dessinée pour en assurer le maintien,
- soit détacher les boucles (14) et enlever ainsi l'ensemble sac-cuissard.
[0017] Dans le troisième mode de réalisation illustré aux figures 8 et 9, la sangle caractéristique
dorsale (3) est disposée non plus au milieu,mais sur les bords de la partie formant
dos du sac (1). Cela donne à la boucle (5) la forme d'une grande anse. Par ailleurs,
les sangles latérales (3) sont directement reliées à des sangles de cuisses(16) et
(17) offrant ainsi une réalisation un peu moins confortable en cas de traction, mais
néanmoins simplifiée. Dans cette forme de réalisation, une poche (18) placée sous
le fond du sac (1) permet de recevoir les sangles de cuisses ou les sangles fessières
lorsque l'utilisateur ne désire pas s'en servir.
[0018] En pratique, comme déjà dit, les sangles peuvent être en une tresse plate de fils
synthétiques de grande résistance, d'utilisation courante par exemple pour la confection
des ceintures de sécurité. Cette sangle (3) peut être cousue ou rapportée sur le dos
du sac par tout moyen approprié.
[0019] Dans le mode de réalisation préféré décrit aux figures 10 et 11, la sangle continue
(3) croisée dans le dos (21) pour former la boucle de préhension (5) est rendue solidaire
du dos du sac (1) par une couture ou analogue (28) dans la partie haute du sac, et
la sangle (3) dans la partie formant boucle (5) est repliée et cousue afin de faciliter
l'accrochage, notamment lorsque l'on désire passer un mousqueton dans cette boucle
(5) ( voir figure 11).
[0020] Les bretelles (2) comportent des sangles transversales (22-23) destinées, lors de
sa chute, à éviter que lesdites bretelles (2) ne glissent et donc que le sac n'échappe
à l'utilisateur.
[0021] La sangle continue (5) ressort du sac vers le bas de celui-ci en deux endroits (30-31)
symétriques où elle est cousue au sac. Au même niveau, une sangle ventrale mince classique
(10) est également cousue pour permettre le maintien du sac lors de la marche.
[0022] Les extrémités (24) et (25) de la sangle sous-fessière (4) sont terminées en ganses,
de manière à former une boucle qui permettra, s'il y a lieu, de s'encorder, soit directement,
soit par l'intermédiaire d'un mousqueton.
[0023] La référence (26) désigne le bout libre de la sangle continue dorsale caractéristique
(3) et la référence (27) désigne une boucle cousue à l'autre bout (29) dont la-longueur
est considérablement plus courte que celle du bout (26).
[0024] La mise en place du baudrier s'effectue de la manière suivante. L'alpiniste met tout
d'abord le sac (1) sur son dos en enfilant les bretelles (2). S'il le désire, comme
cela est d'ailleurs recommandé, il met en place les sangles ventrales (10) et de maintien
(22-23). S'il ne désire pas mettre de suite le cuissard (4, 24,25,26,27), il place
alors ces sangles dans la poche horizontale (18) prévue à cet effet au bas du dos
(21). En revanche, s'il désire mettre le cuissard, il dégage alors ces sangles, approche
la sangle sous-fessière (4) qui est de. préférence de couleur distincte de la sangle
dorsale (3) afin d'être plus facilement reconnue, fait alors passer le bout (26) de
la dorsale (3) tout d'abord sur l'avant de la cuisse, puis sur le milieu de cette
sangle (4) (voir figure 11), il ramène ensuite ce bout (26) entre les deux jambes
et enfin le fait passer dans la boucle (27) prévue à l'extrémité du bout court (29).
On a ainsi formé un cuissard. Par les ganses (24) et (25), l'alpiniste peut aussi
s'encorder.
[0025] Le dispositif selon l'invention présente de nombreux avantages :
- tout d'abord, il ne modifie pas la conception généralé et actuelle des sacs de montagne
; de ce fait, sa fabrication peut être incorporée dans une chaîne classique ;
- il évite à l'utilisateur d'oublier de mettre le baudrier-cuissard ;
- il permet un maintien-du-sac vers le haut, ce qui présente de nombreux avantages
;
. - lors de la pratique du ski, le fait que le sac soit maintenu par le cuissard,
évite au sac de remonter dans le dos, ce qui permet à l'alpiniste de remonter en surface
en cas de début de chute dans une crevasse ;
- si malgrè tout, une chute se produit grâce à la largeur additionnée du sac et du
corps de l'alpiniste, celui-ci ira moins bas et les secours en seront d'autant facilités
et donc plus rapides ;
- dans une crevasse étroite, le sac restant en place dans le dos, joue le rôle d'écran
thermique et évite ainsi le refroidissement rapide du porteur contre la paroi de glace
;
- enfin et surtout, possibilité d'accrocher l'alpiniste accidenté pour pouvoir le
retirer rapidement, notamment lorsqu'il est collé aux parois par suite du refroidissement
; ainsi, la traction importante nécessaire est supportable, puisque celle-ci est répartie
sur le corps et sur le bassin de l'alpiniste.
[0026] Dans le mode de réalisation conforme à l'invention, le fait que la sangle dorsale
(3) formant boucle de préhension (5) et baudrier-cuissard (4,7,26,27,29) soit rendue
solidaire du dos (21) du sac (1) est fondamental. En effet, cette structure baudrier
coopère ainsi avec le sac (1) lors d'une chute pour, d'une part, éviter que ce sac
(1) ne remonte sur la tête de l'alpiniste, ce qui facilitera l'accrochage ultérieur
sur la boucle (5) et d'autre part, limite la chute et ralentit le refroidissement
de l'accidenté. Ainsi sac (1) et baudrier (4-7) rendus solidaires coopèrent entre
eux et participent à un résultat commun que l'on ne pouvait pas obtenir en associant
un sac à un baudrier du type comportant une boucle supérieure de préhension tel que
celui décrit dans le brevet français 2 444 474 cité dans le préambule, car lors d'une
chute, le fait que le sac soit remonté sur la tête de l'accidenté empêche l'accrochage,
ne limite pas la hauteur de la chute et ne ralentit pas le refroidissement de l'accidenté.
1/ Sac de montagne (1) de sécurité, caractérisé en ce qu'il comporte une sangle (3)
solidaire du dos (21) du sac (1) formant :
- d'une part, sur le haut du sac (1), une boucle de préhension (5) disposée sur la
partie supérieure dudit sac (1) et au niveau de la nuque ;
- d'autre part, sur le bas, un baudrier-cuissard (4-7).
2/ Sac selon la revendication 1, caractérisé en ce que la sangle (3) est tressée.
3/ Sac selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que la sangle (3)
est croisée dans le dos (21).
4/ Sac selon l'une des revendication 1 à 3, caractérisé en ce que la sangle (3) est
continue.
5/ Sac de montagne selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la
partie formant baudrier-cuissard (4-7) est amovible (12-13) et est rattachée à la
sangle de traction (3) par au moins une attache détachable (12-13).
6/ Sac de montagne selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la
sangle (3) est fixée au sac (1) au moins par un point d'ancrage (28).
7/ Sac de montagne selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'il présente
au bas du dos (21) une poche (18) horizontale destinée à recevoir le baudrier-cuissard
(4-7).
8/ Sac de montagne (1) de sécurité caractérisé en ce qu'il comporte une sangle résistante
continue (3), qui s'étend à plat et en se croisant dans le dos (21) du sac (1), solidaire
(28) du dos (21), ladite sangle continue (3) ressortant :
- d'une part,sur le haut du dos (21) pour former une boucle de préhension (5) située
à hauteur de la nuque,
- et d'autre part, sur le bas du dos (21) en deux points symétriques (30-31) disposés
sur chaque côté du sac (1) pour former deux bouts (26-29) de longueur différente,
sur lesquels est fixée une sangle sous-fessière transversale (4),
. le bout (29), le plus court se terminant par une boucle (27),
. l'autre bout (26) le plus long dont l'extrémité libre est destinée à venir s'enfiler
dans la boucle (27) de manière à former un cuissard après que ce bout (26) soit passé
devant la cuisse du porteur sous la sangle sous-fessière (4) puis sur l'autre cuisse
du porteur.
9/ Sac de montagne (1) de sécurité selon la revendication 8, caractérisé en ce que
les bretelles (2) sont maintenues par deux sangles attachables (22-23).