[0001] La présente invention concerne les machines à roder comprenant un vérin d'expansion
dont le piston est relié à la tige d'expansion d'un rodoir, des moyens pour détecter
la position du piston de ce vérin et fournir un signal électrique fonction de cette
position, donc de l'expansion du rodoir, et des moyens pour comparer ce signal à une
valeur de consigne et émettre, quand cette valeur est atteinte, un signal propre à
arrêter le déplacement du piston.
[0002] Dans les machines à roder de ce genre, l'expansion du rodoir est arrêtée automatiquement
dès que l'expansion désirée est atteinte. Mais l'expérience montre que les pièces
rodées à l'aide de ces machines peuvent subir des variations de cote, soit en raison
de l'usure du rodoir, soit par suite d'une dérive de cote d'origine thermique ou mécanique.
[0003] La présente invention a pour objet une machine à roder perfectionnée de manière à
permettre une compensation de l'usure du rodoir ou d'une dérive de cote.
[0004] Cette machine à roder est caractérisée par le fait qu'elle comporte des moyens pour
modifier la valeur de consigne en cas d'usure du rodoir ou de dérive de cote.
[0005] Dans un mode de réalisation particulier de l'invention, les moyens pour modifier
la valeur de consigne comprennent un voltmètre analogique à seuil et des moyens pour
faire varier le seuil de ce voltmètre.
[0006] Les moyens pour faire varier le seuil du voltmètre peuvent comprendre, par exemple,
un compteur-décompteur numérique à affichage manuel, un convertisseur numérique analogique
interposé entre le compteur et le voltmètre, et des moyens pour modifier l'affichage
du compteur en fonction de l'usure du rodoir ou de la dérive de cote.
[0007] Les moyens de variation du seuil du voltmètre peuvent également comprendre un moteur
pas-à-pas, une vis de commande qui est solidaire en rotation de l'arbre de ce moteur
mais libre en translation par rapport à lui, et est monté dans un écrou fixe, un palpeur
électronique qui est commandé par la vis et connecté au voltmètre, et des moyens pour
faire tourner l'arbre du moteur pas-à-pas en fonction de l'usure du rodoir ou de la
dérive de cote.
[0008] On a décrit ci-après, à titre d'exemples non limitatifs, deux modes de réalisation
de la machine à roder perfectionnée selon la présente invention, avec référence au
dessin annexé dans lequel :
La Figure 1 est un schéma d'un premier mode de réalisation,
La Figure 2 montre schématiquement un détail d'un second mode de réalisation,
[0009] A la Figure 1, on voit une tête de rodage comprenant un corps de vérin d'expansion
1 qui est solidaire du piston 2 d'un vérin de battement, seule l'extrémité inférieure
de ce vérin étant représentée. Dans le corps 1 est monté coulissant le piston 3 du
vérin d'expansion traversé par une broche 4 dont la partie inférieure porte le rodoir
5 et dont la partie supérieure est montée dans le corps 1 par l'intermédiaire d'un
roulement 6 et reliée à la broche 7 de la machine à roder. La broche 4 est elle-même
traversée par une tige d'expansion 8 qui porte le cône d'expansion 9 du rodoir 5 et
qui est solidarisée en translation avec le piston 3 par des moyens non représentés
au dessin.
[0010] Une potence 10 solidaire du piston 3 du vérin d'expansion porte une came de pilotage
11 qui a même profil que le cône d'expansion 9. Un palpeur intermédiaire 12 est monté
pivotant en 13 sur un support 14 fixé sur le corps 1. Ce palpeur porte un patin qui
est en appui sur la came 11 et sur lequel est en appui l'élément sensible d'un palpeur
électronique 15 ayant son corps solidaire du
1. Machine à roder comprenant un vérin d'expansion (1) dont le piston (3) est relié
à la tige d'expansion d'un rodoir (5), des moyens pour détecter la position du piston
de ce vérin et fournir un signal électrique fonction de cette position, donc de l'expansion
du rodoir, et des moyens pour comparer ce signal à une valeur de consigne et émettre,
quand cette valeur est atteinte, un signal propre à arrêter le déplacement du piston,
caractérisé par le fait qu'elle comporte des moyens pour modifier la valeur de consigne
en cas d'usure du rodoir ou de dérive de cote.
2. Machine à roder selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens pour
modifier la valeur de consigne comprennent un voltmètre analogique à seuil (16) et
des moyens pour faire varier le seuil de ce voltmètre.
3. Machine à roder selon la revendication 2, caractérisée en ce que les moyens pour
faire varier le seuil du voltmètre (16) comprennent un compteur-décompteur numérique
(18) à affichage manuel, un convertisseur numérique analogique (20) interposé entre
le compteur et le voltmètre, et des moyens pour modifier l'affichage du compteur en
fonction de l'usure du rodoir ou de la dérive de cote.
4. Machine à roder selon la revendication 3, caractérisée en ce qu'elle comprend un
voltmètre à seuil maximal (21) correspondant à l'usure complète du rodoir et un voltmètre
à seuil minimal (22) correspondant au dégonflage total du rodoir, les deux voltmètres
21 et 22 étant connectés à la sortie du convertisseur digital-analogique (20), et
des moyens connectés à ces voltmètres et propres à arrêter la machine quand l'un des
deux seuils est atteint.
5. Machine à roder selon la revendication 2, caractérisée en ce que les moyens de
variation du seuil du voltmètre comprennent un moteur pas-à-pas (24), une vis de commande
(27) qui est solidaire en rotation de l'arbre (26) de ce moteur mais libre en translation
par rapport à lui, et est montée dans un écrou fixe (28), un palpeur électronique
(30-31) qui est commandé par la vis et connecté au voltmètre (16), et des moyens pour
faire tourner l'arbre du moteur pas-à-pas en fonction de l'usure du rodoir ou de la
dérive de cote.
6. Machine à roder selon la revendication 5, caractérisée en ce que le moteur pas-à-pas
(24) comporte une première entrée (E3) propre à faire tourner le moteur d'un pas dans un sens quand une impulsion est reçue
à cette entrée, et une seconde entrée (E4) propre à faire tourner le moteur d'un pas
dans le sens opposé quand une impulsion est reçue à cette seconde entrée.
7. Machine à roder selon la revendication 5 ou 6, caractérisée en ce qu'elle comprend
un disque (29) solidaire de la vis (27), deux contacts (32 et 33) disposés de part
et d'autre du disque (29) et propres à être actionnés par ce disque quand le déplacement
axial du disque a atteint une certaine valeur, et des moyens commandés par ces contacts
pour arrêter la machine.
8. Machine à roder selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce
que les moyens pour détecter la position du piston du vérin et fournir un signal électrique
fonction de cette position comprennent une came (11) solidaire du piston (3) du vérin,
et un palpeur (15) dont l'élément sensible est en appui sur la came et le corps solidaire
du corps du vérin d'expansion. support 14. Le déplacement du piston 3 du vérin d'expansion
1 fait pivoter le palpeur 12 qui actionne le palpeur 15, ce dernier fournissant ainsi
un signal fonction de déplacement du piston 3 donc de la tige d'expansion 8.
A la machine à roder est associé un coffret électronique comprenant un voltmètre 16
à deux entrées E1 et E2 . L'entrée E1 est connectée au palpeur 15 alors que l'entrée E2 reçoit un signal variable qui est ajouté au signal de l'entrée E1, et la somme est comparée au seuil fixe du voltmètre, ce qui revient indirectement
à modifier la consigne du voltmètre. Quand le signal reçu du palpeur atteint la valeur
de consigne, le voltmètre 16 émet en 17 un ordre ( qui pourrait être une impulsion
ou une fermeture de circuit ) propre à couper l'alimentation d'une électrovanne non
représentée alimentant le cylindre 1 du vérin d'expansion.
Le signal variable définissant la valeur de consigne est fourni par un compteur-décompteur
18 numérique à affichage manuel ou électrique, sur le cadran 19 duquel on peut afficher
la tension à appliquer en E2. Ce compteur 18 est connecté à l'entrée E2 par l'intermédiaire d'un convertisseur digital-analogique 20 à gain variable.
Le compteur-décompteur 18 dispose de deux entrées E3 et E4. Lorsqu'une impulsion est fournie à l'entrée E3, la plus petite décade du compteur, par exemple, est majorée d'une unité; lorsqu'une
impulsion arrive à l'entrée E4, la même décade est minorée d'une unité.
Les pièces rodées sont contrôlées. Si la cote mesurée est comprise dans la tolérance,
la pièce est acceptée;elle est rejetée si la tolérance est dépassée. Si la cote moyenne
mesurée d'une série de pièces, tout en restant dans la tolérance, est décalée du centre
de tolérance d'une valeur excessive, par exemple un micron, on applique une impulsion
à l'entrée E3 ou à l'entrée E4 suivant le sens de décalage. Cette impulsion peut être fournie automatiquement
par l'appareil de contrôle des pièces.
Dans l'exemple de réalisation représenté, le signal continu provenant du convertisseur
digital analogique 20 est fourni non seulement à l'entrée E2, mais également à deux voltmètres 21 et 22 respectivement à seuil maximal et à seui
minimal. Le voltmètre 21 est réglé de manière à fournir des informations quand est
atteinte une valeur maximale correspondant à l'usure maximale admissible du rodoir.
Le voltmètre 22 fournit une impulsion quand est atteinte une valeur minimale correspondant
au dégonflage total du rodoir.
Les sorties des voltmètres 21 et 22 sont connectées aux entrées d'une porte OU 23
dont la sortie est connectée à un circuit propre à fermer l'électro-vanne alimentant
le cylindre 1 du vérin d'expansion et en même temps à arrêter la machine.
Dans le mode de réalisation de la figure 2, un moteur pas-à-pas 24 est monté dans
un support fixe 25. Ce moteur comporte deux entrées E'3 et E'4 qui sont alimentées comme les entrées E3 et E4 et qui sont telles que l'arrivée düune impulsion fasse pivoter d'un pas l'arbre
26 du moteur, dans un sens si l'impulsion est reçue par l'entrée E'3 et dans le sens opposé si elle est reçue par l'entrée E'4. Une vis 27 est solidaire en rotation de l'arbre 26, mais libre en translation par
rapport à cet arbre; à cet effet, l'arbre 26 peut, par exemple, être solidaire d'une
roue dentée engagée dans des cannelures intérieures de la vis 27. Cette dernière est
montée dans un écrou fixe 28 et porte à son extrémité un disque 29 sur lequel est
en appui la pointe 30 d'un palpeur électronique 31; ce dernier est connecté à l'entrée
E2 qui reçoit ainsi un signal fonction du déplacement du disque 29.
Le disque 29 est mobile entre deux contacts 32 et 33 qui engendrent des impulsions
lorsqu'ils sont atteints par le disque 29 et constituent des contacts à seuils maximal
et minimal jouant le même rôle que les voltmètres à seuils 21 et 22.
Il va de soi que la présente invention ne doit pas être considérée comme limitée au
mode de réalisation décrit et représenté, mais en couvre, au contraire, toutes les
variantes.