[0001] Dans les boîtes du type défini par le préambule de la revendication 1, la garniture
d'étanchéité entre le fond et la carrure est une pièce indépendante qu'il s'agit donc
de mettre en place séparément (US - A - 4 015 422).
[0002] Si, pour réduire l'encombrement en hauteur, on choisit de recourir à une garniture
plate, il importe qu'elle soit d'autant plus souple qu'elle n'est mince, afin d'assurer
l'étanchéité d'un joint. Or, la mise en place d'une garniture très souple n'est pas
chose aisée. Même si la garniture est déposée soigneusement dans le logement qu'il
s'agit d'aménager pour elle, par exemple dans la carrure, il peut arriver que la mise
en place du fond produise un déplacement de cette garniture, en replie une partie
sur elle-même ou aille jusqu'à en provoquer le froissement. Dans tous ces cas, la
montre ne sera évidemment plus étanche. Comme la garniture n'est plus visible, une
fois la boîte fermée, il faut alors contrôler chaque montre dans le vide pour s'assurer
de son étanchéité. Par ailleurs, en fabriquant la garniture d'étanchéité et les pièces
de la boîte chacune pour soi, cette garniture ne sera guère en mesure de remplir son
office comme il conviendrait, en raison des tolérances de fabrication, dans les cas
où c'est par l'appui du fond contre la carrure que la forme et les dimensions du logement
de la garniture d'étanchéité sont déterminées. Si c'est, au contraire, la garniture
qui limite le rapprochement entre le fond et la carrure, la fermeture de la boîte
risque fort de solliciter la garniture d'étanchéité au-delà de sa limite d'élasticité.
Il s'ensuit, dans tous ces cas que la qualité de l'étanchéité n'est pas régulière
dans les montres d'une même série de fabrication.
[0003] On connaît aussi des boîtes dans lesquelles la garniture d'étanchéité, en un élastomère,
a la forme d'une calotte et établit avec le verre une capsule étanche à l'intérieur
du boîtier proprement dit (CH - A - 2363/69). Ce dernier n'est toutefois pas étanche,
de sorte que de l'eau peut s'infiltrer entre la capsule intérieure et le boîtier extérieur
et s'écouler alors dans le mouvement lorsque la boîte est ouverte pour une retouche
ou une réparation.
[0004] La boîte définie par la caractéristique de la revendication 1 évite les inconvénients
susmentionnés du fait que la garniture d'étanchéité fait corps avec le fond, à la
pièce métallique duquel elle adhère fortement par une liaison métal/élastomère. Lors
de la fermeture de la boîte, la garniture d'étanchéité occupera à coup sûr la place
prévue pour elle. En outre, cette opération est simplifiée du fait que la garniture
d'étanchéité n'a pas à être manipulée comme une pièce indépendante. Le risque de solliciter
la garniture d'étanchéité au-delà de sa limite d'élasticité est également éliminé,
car la formation d'une liaison métal/élastomère implique la polymérisation de l'élastomère
sous pression dans un moule fermé et, bien sûr, en contact avec la pièce métallique
du fond, de sorte que la forme et les dimensions de l'ensemble ainsi obtenu est aussi
précis que s'il avait été usiné sur une machine-outil.
[0005] Les formes spéciales d'exécution définies par la revendication 2 permettent de déterminer
avec précision le degré de compression de la couche en élastomère.
[0006] Quant à celles définies par les revendications 3 et 4, elles font ressortir la possibilité,
aussi remarquable qu'inattendue, de former la couche tapissant la pièce métallique
du fond avec des organes supprimant les clefs de fixation usuelles du mouvement de
la montre dans la boîte. L'emboîtage s'en trouve simplifié: il suffit de laisser descendre
le mouvement de la montre dans la carrure de la boîte, de poser le fond par dessus
et de le visser, ces opérations pouvant être mécanisées sans difficulté.
[0007] Les formes spéciales d'exécution définies par la revendication 5 sont intéressantes,
en particulier dans le cas où la boîte est destinée à recevoir un mouvement électronique.
Dans ces mouvements, c'est notoirement de la pile qu'en dépend l'épaisseur. Or, la
pièce métallique du fond peut être dénudée à cet endroit et permettre le contact à
la masse sans intermédiaire.
[0008] Celles définies par la revendication 6 font ressortir que les vis de fixation du
fond n'entravent nullement l'emplacement de la zone de la couche en élastomère qui
assure l'étanchéité du joint entre le fond et la carrure de la boîte, puisque ces
vis peuvent traverser cette zone sans préjudice de l'étanchéité.
[0009] ,Il ressort enfin de la revendication 7 que les vis de fixation du fond à la carrure
peuvent aussi servir à lui fixer le verre, sans qu'elles apparaissent sur la face
visible de la montre, puisqu'elles sont engagées dans des douilles, que leurs moyens
de fixation au verre camouflent à leur tour.
[0010] Deux formes d'exécution et des variantes sont décrites ci-après en détail, mais à
simple titre d'exemple, en se référant au dessin, qui les représente schématiquement
et dans lequel:
la Fig. 1 est une vue en perspective du fond, qui est commun aux deux formes d'exécution;
la Fig. 2 est une vue en plan d'une montre dont les parties visibles de la boîte sont
communes aux deux formes d'exécution, certaines de ces parties étant arrachées et
d'autres coupées et vues dans le sens des flèches II-II de la Fig. 3;
la Fig. 3 est une coupe selon la ligne III-III de la Fig. 2, mais à plus grande échelle,
représentant les particularités de la prèmière forme d'exécution;
la Fig. 4 est une vue de dessous de la montre de la Fig. 2, certaines parties de sa
boîte étant arrachées, d'autres coupées et vues dans le sens des flèches IV-IV de
la Fig. 3;
la Fig. 5 est une coupe analogue à celle de la Fig. 3 de la seconde forme d'exécution
et d'une variante, et
la Fig. 6 est une coupe partielle, semblable à celle de la Fig. 5, d'une autre variante.
[0011] Le fond de la boîte de montre, qui est représenté à la Fig. 1, comprend une pièce
métallique 1, qui est généralement plate. Cette pièce 1 constitue la partie externe
du fond. Son bord 2 est relevé à angle droit par pliage. Le fond représenté comprend
également une couche mince 3 en un élastomère, qui tapisse la surface interne de la
pièce 1, à laquelle elle adhère fortement. A sa périphérie, la couche 3 présente un
rebord 4, qui est adjacent au bord relevé 2 de la pièce métallique du fond et qui
dépasse quelque peu ce bord 2 de la pièce 1. Des passages 5 sont formés aux quatre
angles du fond, à travers sa pièce métallique 1, la couche 3 et son rebord 4. Deux
plots 6 et quatre piliers 7 font corps avec la couche 3. Enfin, la couche 3 est interrompue
dans une zone circulaire 8, de sorte que la surface interne de la pièce 1 est dénudée
en cet endroit.
[0012] Le rôle des plots 6, des piliers 7 et de la zone 8 est exposé en détail ci-après.
Quant aux passages 5, ils sont destinés aux vis de fixation du fond, représentées
dans les coupes des figures suivantes.
[0013] Pour éviter de trop grandes variations de la section du rebord 4, les parties triangulaires,
représentées aux angles du fond, pourraient être réduites. Il suffit, en effet, que
ce rebord entoure le passage 5 des vis. Ces passages 5 peuvent aussi être aménagés
plus près des angles du fond.
[0014] Telle que représentée à la Fig. 1, la couche 3, avec son rebord 4, les plots 6, les
piliers 7, l'ouverture centrale 8 et les passages pour les vis de fixation du fond,
est moulée dans la pièce 1 sous pression, de façon à former une liaison métal/élastomère.
La matière commercialisée sous la marque "VITON" adhère particulièrement bien à l'acier
inoxydable de la pièce 1 du fond, dans les conditions de formation décrites de cette
couche.
[0015] La boîte de la montre représentée aux Fig. 2 à 4 comprend une carrure 9, dont seule
la face latérale externe 10 a subi des opérations de terminaison fine, puisque c'est
la seule face visible de la carrure 9. La partie supérieure de cette dernière est
aménagée de façon à recevoir le verre, composé d'une plaque 11 en saphir ou en verre
minéral trempé, qui recouvre entièrement la face supérieure de la carrure 9, d'une
seconde plaque 12, également en saphir ou en verre minéral trempé, qui est collée
sous la plaque 11 à demeure, de façon inaliénable, et qui est engagée à force dans
une ouverture 13 de la carrure 9 avec interposition d'un manchon 14 formant garniture
d'étanchéité entre le verre et la carrure, et d'un cadre 15, collé sous la plaque
11 de la même façon que la plaque 12. Ce cadre 15 peut être constitué par une pierre
précieuse ou semi-précieuse, qui sera donc visible à travers la plaque 11 du verre;
il peut aussi être fait en métal dur ou même en métal ordinaire, en présentant, dans
ce dernier cas, une face supérieure traitée de façon à constituer une décoration visible
à travers la plaque 11. Enfin, le cadre 15 peut consister tout simplement en une pièce
brute, qui serait collée à une couche de métallisation formée sous la partie périphérique
de la plaque 11 par évaporation sous vide. Une telle couche est de toute façon formée
sous la plaque 11, entre le cadre 15 et la plaque 12, pour masquer la saillie 16 de
la carrure 9 et le manchon 14. La hauteur de cette saillie 16 est égale à l'épaisseur
du cadre 15, de façon que ce dernier et la zone de la plaque 11, s'étendant au-dessus
de la saillie 16, reposent tous deux sur la carrure 9.
[0016] Outre l'ouverture 13, la paroi interne de la carrure 9 présente un logement 17 pour
le cadran 18, des dégagements 19 sur les longs côtés de la boîte, pour le passage
des aiguilles 20, et un logement 21, dans lequel le mouvement 22 de la montre prend
place et dont la forme correspond à celle de la face latérale interne du rebord 4
de la couche 3, comme on le voit en particulier dans la Fig. 4, où une partie du fond
de la boîte a été arrachée. Pour recevoir les vis de fixation du fond, la carrure
9 présente encore quatre trous borgnes taraudés 23, au voisinage de ses angles. Enfin,
la face inférieure de la carrure 9 est plane.
[0017] Comme on le voit en particulier à la Fig. 3, le fond de la boîte est fixé à la carrure
par des vis 24, dont une seule apparaît dans cette figure. La tête 25 de chacune de
ces vis est noyée en partie dans un logement 26 de la pièce 1 du fond. Pour établir
une première chicane aux infiltrations de tout genre, la face inférieure 27 de la
tête 25 et le fond du logement 26 sont polis, de façon à plaquer l'un sur l'autre.
Entre la tête et le filetage, chaque vis 24 présente une partie lisse 28, qui passe
avec jeu à travers la pièce 1 du fond.
[0018] Lorsque les vis 24 sont engagées à fond dans les trous taraudés 23 de la carrure
9, le bord replié 2 de la pièce 1 du fond appuie contre la face inférieure de la carrure
9. De son côté, la partie du rebord 4 de la couche 3, qui dépasse le bord 2 de la
pièce 1 du fond, est écrasée entre cette pièce 1 et la face inférieure plane de la
carrure 9. Dans les angles de la boîte, ce rebord est comprimé contre la partie lisse
28 des vis 24, afin de l'embrasser de manière étanche. La hauteur de la dite partie
du rebord 4 est choisie de façon que l'écrasement décrit produise l'étanchéité du
joint entre le fond et la carrure, mais sans entraîner une déformation permanente
du rebord 4, c'est-à-dire sans provoquer une contrainte dans la couche 3 dépassant
sa limite d'élasticité.
[0019] La Fig. 3 fait encore ressortir le rôle joué par les plots 6 et les piliers 7. Comme
celui représenté à la Fig. 3, chacun des piliers 7 est situé sous une zone du cadran
18 qui déborde le mouvement 22 de la montre (voir également la Fig. 4 ainsi que la
Fig. 2). Ces piliers 7 sont assez longs pour presser le cadran 18 contre le rebord
de la carrure 9, constitué par le fond du logement 17. Quant aux plots 6, ils entrent
dans des logements 29 du mouvement 22 de la montre, aménagés pour les clefs de fixation
usuelles de ce dernier dans la boîte. Les plots 6 remplacent les clefs en question.
Ils sont assez longs pour maintenir le filet 30 du mouvement de la montre fermement
appliqué contre un rebord (non représenté) de la carrure, qui s'étend dans la partie
médiane des longs côtés de la boîte (Fig. 4, voir aussi Fig. 3 et Fig. 2).
[0020] Le mouvement 22, qui est destiné à être monté dans la boîte décrite, est électronique.
La pile qui l'alimente est située précisément au droit de la partie centrale de la
pièce 1 du fond qui est dénudée, comme on le voit en 8 dans les Fig. 1 et 2. De ce
fait, la couche 3, qui tapisse l'intérieur de la pièce 1 du fond n'entraîne aucune
surépaisseur de la montre, compte tenu du fait que la pile alimentant le mouvement
d'une montre électronique constitue la partie la plus épaisse de ce mouvement. De
plus, la pile en question peut reposer contre la pièce 1 du fond et établir ainsi
le contact à la masse.
[0021] La forme plane du fond, représentée au dessin, n'est pas une nécessité. Le fond de
la boîte et la face inférieure de la carrure pourraient aussi être cambrés selon la
courbure du poignet du porteur de la montre, pourvu que ces cambrures soient telles
que le bord vertical du fond soit plaqué contre la carrure en position de fermeture.
[0022] Les applications de l'invention ne sont évidemment pas limitées à des boîtes dont
le contour a la forme représentée au dessin. Elle serait applicable tout aussi bien
à des boîtes, par exemple carrées, hexagonales ou trapézoïdales, et plus généralement
à des boîtes polygonales dont les côtés seraient arqués, et même à des boîtes rondes.
L'invention a, en effet, dans tous ces cas, l'avantage de simplifier considérablement
l'emboîtage du mouvement de la montre. Après la mise en place du verre sur la carrure
de la boîte, cette dernière est retournée. Il suffit alors d'y déposer le mouvement,
garni de son cadran et des aiguilles, de poser le fond par dessus, puis de le visser.
Le cas échéant, la tige portée par le bouton de commande 31 sera mise en place et
verrouillée dans le mouvement avant de recouvrir ce dernier par le fond.
[0023] On remarquera, enfin, que la pièce métallique du fond peut être faite relativement
mince, surtout si elle est en acier inoxydable, en raison des nervures de renforcement
32 qui, non seulement rompent la monotonie d'une surface uniformément lisse, mais
permettent, en outre, une circulation d'air bienvenue entre la montre et le poignet
de son porteur, pour éliminer la sueur.
[0024] La seconde forme d'exécution ainsi que les variantes représentées aux Fig. 5 et 6
comportent une simplification supplémentaire, de fabrication et de montage, qui fait
l'objet de la demande de brevet N° ......... de la déposante (demande suisse N° 2859/81),
déposée en même temps que la présente et intitulée "Boîte de montre". Dans ces cas,
les vis de fixation du fond de la boîte servent en même temps à fixer le verre à la
carrure.
[0025] Dans la forme d'exécution représentée dans la moitié gauche de la Fig. 5, un cadre
ornemental 33 (pierre précieuse ou semi-précieuse, métal dur poli, métal ordinaire
finement terminé) est collé sous le verre 34 et un cadre d'espacement 35 est collé
sous le cadre 33. Dans l'axe des vis de fixation 36 du fond 1, 3, le cadre 35 présente
des logements 37, creusés dans sa face collée au cadre 33. Ces logements 37 reçoivent
l'embase 38 de douilles taraudées 39, qui passent à travers des trous du cadre 35,
percés au centre du fond des logements 37 et s'engagent dans des forures 40 de la
carrure 41.
[0026] En engageant les vis 36 à fond dans les douilles 39, la carrure 41 est prise en sandwich
entre le cadre 35 attenant au verre 34 et le fond 1, 3 de la boîte. Dans la forme
d'exécution représentée au dessin, l'étanchéité du joint entre le verre et la carrure
est assurée par une garniture 42, disposée à l'intérieur des cadres 33 et 35. Une
zone de métallisation par évaporation sous vide, un peu plus large que la garniture
42, est formée sous le verre 34 pour masquer cette garniture ainsi que les égrisures
éventuelles du bord interne du cadre 33.
[0027] Dans une variante (non représentée), les cadres 33 et 35 pourraient s'étendre vers
l'intérieur de la boîte jusqu'au droit de l'ouverture 43 de la carrure 41 et la garniture
d'étanchéité être placée dans une creusure formée dans la face supérieure plane de
la carrure 41, au-dessous du cadre 35. Dans ce cas, il suffirait que le filet métallisé
du verre soit juste assez large pour masquer les égrisures éventuelles du bord interne
du cadre 33.
[0028] La variante représentée dans la moitié droite de la Fig. 5 se distingue de la forme
d'exécution décrite précédemment par le fait que le verre 34 porte un seul cadre 44
à sa périphérie, qui est collé à une fine couche de métallisation formée sous le bord
du verre par évaporation sous vide. Dans ce cas, l'embase 38 des douilles 39 est soudée
dans un logement correspondant du cadre 44. Ici aussi, le cadre 44 pourrait s'étendre
vers l'intérieur jusqu'au droit de l'ouverture 43 de la carrure 41 et la garniture
d'étanchéité 42 être placée sous ce cadre, dans une creusure de la face supérieure
de la carrure 41.
[0029] Dans la variante de la Fig. 6, le verre 45 ne recouvre pas entièrement la face visible
de la boîte. Il est collé sur un cadre 46 en métal dur qui, lui, s'étend jusqu'au
bord externe de la carrure 41. Les douilles 39 sont solidarisées au verre 45 comme
dans la forme d'exécution représentée dans la moitié gauche de la Fig. 5, par un cadre
d'espacement 35, collé sous le cadre 46 en métal dur. Le cadre 35 est toutefois moins
large que le cadre 46, afin que la garniture d'étanchéité 47 puisse être logée entre
le cadre en métal dur et la carrure 41 et ne presse pas contre le verre.
[0030] Dans les exécutions où la tranche d'un cadre en métal ordinaire apparaît sur la face
latérale de la boîte, celle-ci n'est nullement déparée. La tranche en question peut,
par exemple, être moletée et protégée par un dépôt résistant, contribuant de cette
façon à l'originalité de la pièce.
[0031] Lorsque les vis 36 sont engagées à fond dans les douilles 39, la juxtaposition contre
les faces, supérieure et inférieure de la carrure, respectivement de la face inférieure
des cadres attenant au verre et du rebord 2 du fond ne laisse apparaître aucun jour,
de sorte que la boîte semble former un seul bloc compact.
[0032] La fabrication séparée du fond, de la carrure et du verre avec tous ses éléments
attenants, ainsi que leur collage ou soudage, est simple et aisée. Les tolérances
de fabrication n'influencent pratiquement pas l'étanchéité des boîtes d'une même série
de fabrication. Au montage, il suffit de disposer le verre à l'envers sur un support,
d'y placer la garniture d'étanchéité, d'engager les forures de la carrure sur les
douilles solidaires du verre, de déposer le mouvement dans la carrure, de mettre la
tige de commande du mouvement en place et de la verrouiller, puis de recouvrir le
tout avec le fond en introduisant les plots 6 dans les logements correspondants du
mouvement et de serrer les vis 36 à fond, jusqu'à ce que les cadres attenant au verre
et le rebord de la pièce métallique du fond soient plaqués contre la carrure. Les
garnitures assurant l'étanchéité des joints sont alors comprimées exactement dans
la mesure voulue et elles occupent bien l'emplacement qui leur a été assigné.
1. Boîte de montre étanche, comprenant un fond indépendant, fixé à la carrure de la
boîte par des vis le traversant,
caractérisée
en ce que ce fond est composé d'une pièce externe (1), métallique, et d'une mince
couche interne (3) en un élastomère qui tapisse au moins la zone périphérique de la
face interne de la dite pièce métallique, à laquelle elle adhère fortement par une
liaison métal/élastomère, et dont les dites vis (24, 36) en compriment la périphérie
entre la carrure (9, 41) et la pièce métallique (1) du fond, de façon à établir un
joint étanche entre ces deux pièces.
2. Boîte selon la revendication 1,
caractérisée
- en ce que la pièce métallique (1) de son fond est généralement plate, mais dont
le bord (2) est relevé par pliage et appuie contre la face inférieure de la carrure
(9, 41),
- en ce qu'à sa périphérie, la dite couche interne (3) présente un rebord (4) qui
est adjacent au bord relevé (2) de la pièce métallique (1) du fond et qui, à l'état
naturel, dépasse ce rebord relevé (2), la partie débordante de la dite couche étant
écrasée par la face inférieure de la carrure (9, 41) jusqu'au niveau du dit rebord
relevé de la pièce métallique du fond, lorsque la boîte est fermée
- et en ce que la mesure du débordement du dit rebord au-dessus du bord relevé de
la pièce métallique du fond est déterminée de façon que l'écrasement de ce rebord
ne contraigne pas la dite couche au-delà de sa limite d'élasticité.
3. Boîte selon la revendication 1 ou la revendication 2,
caractérisée
en ce qu'aux endroits occupés habituellement par les clefs de fixation du mouvement
(22) dans la boîte, la dite couche interne (3) est venue de fabrication avec des plots
(6) destinés à se substituer aux dites clefs, à s'engager dans les logements (29)
du mouvement (22) prévus pour celles-ci et à exercer une pression axiale sur ce dernier
pour le fixer dans la boîte.
4. Boîte selon l'une ou l'autre des revendications précédentes, destinée à recevoir
un mouvement avec cadran débordant ce dernier, au moins en certains endroits,
caractérisée
en ce qu'aux dits endroits, la dite couche interne (3) est venue de fabrication avec
des piliers (7) destinés à presser le cadran (18) contre un épaulement de la carrure
(9, 41).
5. Boîte selon l'une ou l'autre des revendications précédentes, caractérisée
en ce que certaines zones (8) de la partie centrale de la face interne de la pièce
métallique (1) du fond sont dénudées pour faire place à des organes du mouvement de
la montre.
6. Boîte selon l'une ou l'autre des revendications précédentes, caractérisée
en ce que les vis de fixation (24) du fond comprennent, d'une part, une tête (25)
dont la face inférieure (27), polie, repose contre le fond, également poli, d'un logement
(26) de la pièce métallique (1) du fond, et, d'autre part, une partie lisse (28),
polie, entre la dite tête et leur filetage, qui traverse la pièce métallique (1) du
fond avec jeu et qui est embrassée par le rebord (4) comprimé de la dite couche interne
(3).
7. Boîte selon l'une ou l'autre des revendications précédentes, caractérisée
en ce que les vis de fixation (36) du fond passent dans des ouvertures traversant
la carrure (41) de part en part et sont engagées dans des douilles taraudées (39),
solidaires du verre (34, 45).