[0001] La présente invention concerne en tant que produit industriel nouveau, une composition
inhibitrice de corrosion. Elle concerne également son procédé de préparation et son
application dans le domaine de la protection des surfaces métalliques, notamment vis-à-vis
de la corrosion en présence d'eau sous forme liquide ou vapeur.
[0002] On sait que toute surface métallique d'usage industriel courant, et, d'une manière
générale, tout matériel composé d'un ou de plusieurs métaux, tels le fer et ses alliages,
notamment l'acier galvanisé, le cuivre et ses alliages, l'aluminium et ses alliages,
pour ne citer que les plus employés, sont soumis, au contact de l'eau, à des transformations
gênantes, généralement appelées "phénomènes de corrosion".
[0003] On sait de plus que les différences entre les potentiels respectifs de dissolution
des divers métaux conduisent, au contact de l'eau, à la formation de couples électrochimiques
aggravant encore les phénomènes de dégradation préférentielle de certains métaux par
rapport à d'autres. Ces phénomènes de corrosion sont d'autant plus importants et cumulatifs
que les apports d'eau nouvelle sont eux-mêmes fréquents, ou importants en quantités.
De plus compte-tenu de l'accroissement des besoins en eaux de diverses qualités, ces
dernières voient leurs caractéristiques varier assez fortement, en des temps parfois
très courts, notamment en ce qui concerne leurs teneurs en gaz dissous, ou combinés,
en sels corrosifs, ou en sels précipitables sous formes incrustantes.
[0004] Dans le domaine de la protection des surfaces métalliques en contact avec l'eau,
on fait une distinction entre les moyens inhibiteurs de corrosion et les moyens anti-tartre.
Les premiers préviennent la dégradation, les seconds empêchent le dépôt de tartre
en formant un revêtement protecteur.
[0005] On sait que, dans le passé, on a recommandé d'utiliser des polyamines (désignées
ci-après "A") en tant qu'agents inhibiteurs de corrosion, notamment dans le brevet
français No 1 435 023, les brevets américains No 3 069 225 et No 2 857 333, et le
brevet néerlandais No 100 963. Or il se trouve que les polyamines conduisent à une
inhibition insuffisante de la corrosion par l'eau des métaux, en ce sens que la perte
d'épaisseur des surfaces métalliques que l'on a voulu protéger est de l'ordre de 80
à 150 µ/an dans les meilleures conditions d'emploi. Il se trouve également que, si
les polyamines utilisées seules ont un effet anti-corrosif aux doses élevées (c'est-à-dire
aux doses supérieures ou égales à 100 ppm), elles accélèrent la corrosion aux doses
inférieures (de l'ordre de la dizaine de ppm notamment).
[0006] On sait également que l'on a proposé en tant que moyens anti-tartre des substances
organiques polymères (désignées ci-après "B) qui sont notamment obtenues par polymérisation
ou copolymérisation à partir d'un monomère présentant un motif

(où R est un radical nitrile, amide, imide, acide carboxylique ou carboxylate). De
telles substances anti-tartre ont été notamment préconisées dans le certificat d'utilité
français No 72-12337 (publication No 2 178 808), la demande de brevet français publiée
No 2 379 616 et le brevet américain No 4 048 066.
[0007] Il se trouve que les substances B, notamment celles préconisées dans le certificat
d'utilité précité, ne peuvent pas être toutes utilisées en tant qu'agents inhibiteurs
de corrosion comme cela ressort de l'article de R.H.C. ANDREW et al., Br. Corros.
J. (Quarterly) 9 (No 4), 238-243 (1974) qui enseigne que les polymères polyélectrolytes
hydrosolubles connus comme agents anti-tartre peuvent accélérer la corrosion, et qui
démontre que (i) deux polymères polyacryliques hydrosolubles, l'un anionique, l'autre
cationique, accélèrent la corrosion en milieu neutre ou alcalin, et (ii) seul le polymère
anionique est moyennement anti-corrosif pour l'acier doux en milieu acide. En bref,
un nombre restreint de substances anti-tartre B, notamment celles décrites dans l'article
de R.H.D. ANDREW précité, dans l'article de M. KHULLAR et al., 5th European Symposium
on Corrosion Inhibitors vol.3, pages 815-825 (Université de Ferrare, Italie, 1980)
et dans le brevet américain No 4 048 065, présente un effet inhibiteur de corrosion.
Cet effet est modéré (il faut, selon M. KHULLAR et al., associer au moyen B - dans
le cas d'espèce un lignosulfonate - un dérivé d'acide phosphonique et Zn
2+ pour obtenir une bonne inhibition de la corrosion) et sa manifestation est fonction
du choix du moyen B, de la composition de la surface métallique à protéger et de la
nature des eaux devant venir au contact de ladite surface métallique.
[0008] On connaît enfin, de la demande de brevet européen publiée No 10 485, une autre solution
pour résoudre le problème technique de l'inhibition de la corrosion par l'eau de surfaces
métalliques. Cette solution, qui est très efficace, consiste à utiliser, comme moyen
inhibiteur, une composition insoluble dans l'eau renfermant en association au moins
une polyamine ayant un poids moléculaire supérieur ou égal à 320, et au moins un dérivé
d'acide alkylènephosphonique choisi parmi l'ensemble constitué par les dérivés d'acide
aminoalkylènephosphonique et les dérivés d'acide alkylènepolyphosphonique. Or il se
trouve que cette solution technique, qui conduit à des taux d'inhibition de corrosion
élevés, ne convient pas dans les cas d'utilisation qui impliquent un rejet de l'eau
du circuit dans des lacs ou rivières, du fait de la présence d'un ou plusieurs composés
organo-phosphorés polluants.
[0009] Pour résoudre le problème technique de l'inhibition de la corrosion des surfaces
métalliques par l'eau, on propose, selon l'invention, une nouvelle solution qui fait
appel, en tant que moyen inhibiteur de corrosion, à une association d'une polyamine
A avec une substance polymère B. On a en effet découvert de façon inattendue que l'association
de A et B conduit à des résultats aussi intéressants que ceux obtenus selon l'enseignement
de la demande de brevet européen précitée quelles que soient la composition de la
surface métallique à protéger et la nature de l'eau en contact avec ladite surface,
alors que l'utilisation des moyens A et B seuls était insuffisante.
[0010] Plus précisément, on préconise selon l'invention une nouvelle composition inhibitrice
de corrosion pour les surfaces métalliques en contact avec de l'eau, comprenant au
moins une polyamine et au moins une substance polymère obtenue à partir d'un monomère
présentant un motif C - C, ladite composition étant caractérisée en ce qu'elle renferme
en association
a) un moyen choisi parmi l'ensemble constitué par les polyamines ayant un poids moléculaire
supérieur ou égal à 228 et répondant à la formule générale

(où R représente un radical hydrocarboné aliphatique saturé ou insaturé en C12-C22 m représente un nombre entier compris entre 2 et 8 inclus et n représente un nombre
entier compris entre 1 et 7 inclus, R, m et n étant tels que le poids moléculaire
des dites polyamines soit supérieur ou égal à 228) et leurs mélanges ; et
b) un moyen choisi parmi l'ensemble constitué par les polyélectrolytes organiques
polymériques et leurs mélanges résultant de la polymérisation ou copolymérisation
d'un monomère présentant un motif C = C, et leurs mélanges.
[0011] Parmi les polyamines de formule I qui conviennent, on peut notamment mentionner les
dodécyltri(aminopropylène)amine, dodécyltétra(aminopropylène)amine, hexadécyltri(aminopropylène)amine,
hexadêcényltëtra(aminopropylène)amine, octadêcyl{aminopropylène)amine, octadécylpenta(aminopropylène)amine,
octadécényltétra(aminopropylène)-amine, octadécyltri(aminopropylène)amine, octadécénylhexa(aminopro-
pylêne)amine, hexadécylhepta(aminopropylène)amine, dodécyldi(amino- ëthylëne)amine,
octadécyl(aminobutylène)amine et octadêcényl(amino- propylène)amine.
[0012] Les amines de formule I peuvent être utilisées telles qu'on peut les obtenir dans
le commerce, seules ou mélangées entre elles, sous leurs formes pures, ou techniques.
On peut également utiliser des polyamines préparées à partir d'acides gras d'origine
animale, végétale ou de synthèse.Parmi les polyamines commercialisées qui conviennent,
on peut notamment citer les produits connus sous les noms de marque DUOMEEN, DINORAM,
TRINORAM, POLYRAM, LILAMIN et CEMULCAT qui renferment au moins une polyamine 1 ayant
un poids moléculaire supérieur ou égal à 228. Parmi ces derniers produits on peut
mentionner le "DINORAM 0" qui renferme approximativement 75% en poids sec d'oléylamino-propylèneamine,
9 % en poids sec de stéarylaminopropylèneamine et 6 % en poids sec d'hexadécylamino-
propylèneamine, le "DINORAM S" qui renferme approximativement 43 Z en poids sec de
stéarylaminopropylèneamine, 28 Z en poids sec d'oléylaminopropylèneamine et 28 % en
poids sec d'hexadécylaminopro- pylèneamine, ces produits étant commercialisés par
la société CECA.
[0013] Les polyélectrolytes organiques polymériques ont un poids moléculaire supérieur ou
égal à environ 150 et de préférence un poids moléculaire supérieur ou égal à 300.
Le poids moléculaire supérieur peut être très élevé, et peut être de l'ordre de 2
000 000 ou plus. Parmi les polyélectrolytes qui conviennent on peut notamment mentionner
les polymères et copolymères obtenus à partir de l'acide acrylique, ses esters et
ses sels, l'acide méthacrylique,ses esters et ses sels, l'acrylamide, le N-méthylol-
acrylamide, le méthacrylamide, l'acide maléique, ses esters et ses sels, l'alcool
vinylique, la vinylamine et les halogénures de vinylammonium, d'une part, et les polyalkylèneimines
(notamment le polyéthylèneimine), l'acide polystyrènesulfonique et ses sels et les
lignosulfonates, d'autre part.
[0014] D'une manière générale, les polyélectrolytes selon l'invention sont des substances
polymères obtenues par polymérisation, copolymérisation ou terpolymérisation à partir
d'un monomère pouvant être schématiquement représenté par la formule

dans laquelle M
1, M
2, M
3 ou M
4, qui peuvent être identiques ou différents, représentent chacun l'atome d'hydrogène,
un groupe alkyle en C
1-C
4, nitrile, aldéhyde , alcool, amine, amide, imine, imide, ammonium, styrène, styrènesulfonique,
styrènesulfonate, CO
2M ou SO
3M (où M est H, alkyle en C
1-c
4, NH
4+ ou un cation métallique, notamment Na
+ ou K
+).
[0015] Les définitions données ci-dessus pour la formule II englobe les copolymères obtenus
à partir de l'éthylène et de ses analogues éthyléniques (M
1, M
29 M
3 et M
4 représentant chacun H ou alkyle). Cependant pour obtenir notamment des polymères
et copolymères du type acrylique, acrylate, acrylamide, acrylaldéhyde , acrylonitrile,
maléique, styrènesulfonique, vinylammonium, il est clair qu'au moins un des M
1,
M2,
M3 et
M4 soit différent de H et du groupe alkyle en C
1-C
4, dans la formule du monomère II.
[0016] On a mentionné ci-après les polyélectrolytes préférés selon l'invention, à savoir
:
(i) les dérivés du type polyacrylique répondant à la formule générale

(où R1 est H, alkyle en C1-C4, Na+, K+ ou NH4+, R2est H ou alkyle en C1-C4 et n1 est un nombre entier supérieur ou égal à 2) et leurs mélanges ;
(ii) les dérivés du type polymaléique répondant à la formule générale

(où R3 et R4, qui peuvent être identiques ou différents, représentent chacun l'atome d'hydrogène
ou un groupe alkyle en C1-C4, et R1 et n1 sont définis comme indiqué ci-dessus) et leurs mélanges ;
(iii) les dérivés du type polyacrylamide répondant à la formule générale

(où R2 et n1 sont définis comme indiqué ci-dessus) et leurs mélanges ;
(iv) les dérivés copolymères du type acrylique-acrylamide présentant schématiquement
un motif

(où R1, R3 et R4 sont définis comme ci-dessus n2 est un nombre entier supérieur ou égal à 1, et n3 et n41 identiques ou différents, sont des nombres entiers supérieurs ou égaux à 1, un seul
des n3 et n4 pouvant, dans le cas d'un copolymère séquencé, représenter 0) et leurs mélanges ;
(v) les dérivés copolymères du type styrène-maléique présentant schématiquement un
motif

(où R1, n2, n3 et n4 sont définis comme indiqué ci-dessus) et leurs mélanges ;
(vi) les dérivés copolymères du type acrylique-acrylamide présentant schématiquement
un motif

(où R1, R3, R4, n2' n3 et n4 sont définis comme indiqué ci-dessus) et leurs mélanges ;
(vii) les dérivés du type polyéthylèneimine répondant à la formule générale

[où R2 et n1 sont définis comme indiqué ci-dessus X représente un ion halogénure F-, Cl-, Br- ou I- (et de préférence Cl-)] et leurs mélanges ;
(viii) les dérivés du type polyvinylammonium répondant à la formule générale

(où R2, n1 et X sont définis comme indiqué ci-dessus) et leurs mélanges ;
(ix) les dérivés copolymères du type acrylique- styrènesulfonique présentant schématiquement
un motif

(où R1, R2, n2 , n3 et n4 sont définis comme indiqué ci-dessus) et leurs mélanges ; et,
(x) les dérivés du type lignosulfonate répondant à la formule générale

(où R1 et n1 sont définis comme indiqués ci-dessus) .et leurs mélanges.
[0017] Les polyélectrolytes III à XII ont, comme indiqué ci-dessus, un poids moléculaire
supérieur ou égal à environ 150 et de préférence supérieur ou égal à 300. De façon
avantageuse, on pourra faire appel à des polyélectrolytes de formule III ayant un
poids moléculaire compris entre 500 et 50 000 et plus avantageusement entre 600 et
800 (notamment à des acides polyacryliques commercialisés sous le nom de DEPROX par
la Société DEPRO, et à des polyacrylates de sodium commercialisés sous le nom de TEKPOL
par la Société PROGIVEN), à des polyélectrolytes de formule IV ayant un poids moléculaire
compris entre 800 et 1000 (notamment à des acides polymaléiques commercialisés sous
le nom de BELCLENE par la par la Société CIBA-GEIGY), à des polyélectrolytes de formule
V ayant un poids moléculaire supérieur ou égal à 700 000 (notamment à des polyacrylamides
commercialisés sous le nom de SUPERFLOC - ayant un poids moléculaire supérieur à 10
6 - par la Société CYANAMIDE, ou à des polyacrylamides commercialisés sous le nom de
FA - ayant un poids moléculaire compris entre 800 000 et 1 000 000 - par la Société
(FLOERGER),à des polyélectrolytes de formule VI ayant un poids moléculaire compris
entre 8 000 et 12 000 (notamment à des copolymères acrylamide-acrylate commercialisés
sous le nom de CYANAMER par la Société CYANAMID), à des polyélectrolytes de formule
VIII ayant un poids moléculaire compris entre 1 200 et 1 800 (notamment à des copolymères
acide acrylique-acrylamide commercialisés sous le nom de POC HS par la Société DEGUSSA),
à des polyélectrolytes de formule IX ayant un poids moléculaire élevé de l'ordre de
5 x 10
5 environ à 10
6 environ (notamment à des polyéthylèneimines commercialisées sous le nom de SEDIPUR
par la Société BASF), à des polyélectrolytes de formule X ayant un poids moléculaire
élevé de l'ordre de 5 x 10
5 environ à 10
6 environ (notamment à des produits du type polyvinylammonium commercialisés sous le
nom de PRIMAFLOC par la Société ROHM & HAAS), à des polyélectrolytes de formule XI
ayant un poids moléculaire moyen de l'ordre de 10
4 environ à 10
5 environ (notamment à des copolymères acide acrylique-acide styrènesulfonique et à
leurs sels avec des métaux alcalins tels que Na et K, commercialisés sous le nom de
SLUDGTROL par la Société DEARBORN), et à des polyélectrolytes de formule XII ayant
un poids moléculaire compris entre 10
3 et 10
5 (notamment à des lignosulfonates de sodium commercialisés sous le nom de WANIN par
la Société IVAKEM).
[0018] Parmi les polyélectrolytes préférés mentionnés ci-dessus, les substances les plus
intéressantes selon l'invention sont les produits de formule III, IV et V.
[0019] Les polyélectrolytes répondant aux formules III à XII ci-dessus peuvent être des
produits chimiquement purs, ou des produits techniques normalement fabriqués par l'industrie
et commercialisés sous forme liquide ou pâteuse, ou encore sous forme de solutions
aqueuses à toutes concentrations, sans que le choix de l'une de ces formes de présentation
puisse constituer une quelconque limitation à la présente invention. On préférera
cependant, d'une manière générale, pour des raisons commerciales et par commodité,
les polyélectrolytes mis dans le commerce sous forme de solutions aqueuses.
[0020] De façon avantageuse, la composition selon l'invention renfermera (a) 1 à 8 parties
en poids sec de polyamine I et (b) 2 à 9 parties en poids sec de polyélectrolyte,
le rapport pondéral a - b étant alors compris entre 1 : 9 et 4 : 1.
[0021] Le procédé de préparation de la composition inhibitrice de corrosion est mis en oeuvre
selon une méthode connue en soi qui consiste à mélanger une ou plusieurs polyamines
I avec un ou plusieurs polyélectrolytes. Selon le meilleur mode que l'on préconise,
on fait appel à un procédé qui est caractérisé en ce que l'on amène à l'état liquide,
par chauffage suffisant, la ou les polyamines choisies qu'on introduit progressivement,
sous agitation modérée, ou vive, selon le cas, dans une solution aqueuse du ou des
polyélectrolytes choisis et préalablement chauffés à une température inférieure à
celle de la polyamine.
[0022] Selon la nature des moyens a et b qui sont utilisés, la composition qui est obtenue
peut se présenter sous forme de gel, ou de pâte, ou de cire. D'une manière générale,
la composition selon l'invention est insoluble ou peu soluble dans l'eau, la solubilité
dans l'eau étant nettement inférieure à 10 g/1.
[0023] En pratique, la ou les polyamines seront fondues à une température comprise entre
environ 30 et environ 85°C et versées dans le ou les polyélectrolytes amenés à une
température comprise entre environ 15 et environ 60°C.
[0024] On comprend aisément que, lorsque les surfaces métalliques à protéger sont à basses
températures, plus précisément à des températures inférieures à 60°C, telles les surfaces
métalliques des humidificateurs d'air, des condenseurs, des réseaux d'eau glacée,
on préférera choisir ceux, parmi les polyélectrolytes répondant aux formules III à
XII ci-dessus, et celles, parmi les polyamines aliphatiques répondant à la formule
générale I ci-dessus, qui donnent, en mélange, des compositions possédant des points
de ramollissement aussi bas que possible. De même que des mélanges à points de ramollissement
plus élevés seront préférés comme inhibiteurs de corrosion vis-à-vis de surfaces métalliques
soumises à des températures élevées, telles que par exemple celles constituant les
tubes de chaudières à vapeur, ou de surchauffeurs, ou bien celles constituant les
circuits de refroidissement des fours des industries métallurgiques et sidérurgiques.
[0025] Pour des raisons d'ordre pratique et, en particulier, du fait que la plupart des
polyélectrolytes ne sont disponibles dans le commerce que sous forme de solutions
aqueuses plus ou moins concentrées, il n'est pas économiquement recommandable d'éliminer
l'eau de la composition selon l'invention, puisqu'elle est précisément destinée notamment
à être redispersée dans l'eau pour son utilisation comme inhibiteur de corrosion.
De plus, cette eau n'entrant en réaction avec aucun des constituants de la composition
selon l'invention, et n'intervenant évidemment pas dans ses propriétés inhibitrices
de corrosion, ne sert que de milieu de dispersion de ladite composition selon l'aspect
commercial qu'on désire lui conférer. Aussi, les quantités très variables d'eau que
peut contenir ladite composition ne sauraient constituer une quelconque limitation
à la présente invention.
[0026] Les compositions pâteuses, ou gélifiées, réalisées selon l'invention, peuvent être
introduites à l'aide d'une pompe volumétrique à piston, comme il s'en trouve dans
le commerce, soit telles quelles dans l'eau des circuits industriels ou immobiliers
à protéger, soit encore préalablement émulsionnées, ou dispersées dans une plus grande
quantité d'eau à l'aide d'une ou de plusieurs substances tensio-actives du commerce
et connues de l'homme de l'art comme capables de disperser les polyamines grasses.
Les quantités de substances à propriétés tensio-actives utilisées à cet effet sont
fonction de l'aspect commercial que l'on désire donner à de telles dispersions et
ne sauraient constituer une quelconque limitation à la présente invention.
[0027] A côté de l'application préférée selon l'invention décrite ci-dessus, il y a une
autre application anti- corrosive selon laquelle on traite notamment par immersion
les pièces métalliques que l'on veut protéger au moyen d'une composition inhibitrice
selon l'invention, cette composition inhibitrice pouvant être, le cas échéant, sous
forme de bain aqueux.
[0028] D'autres avantages et caractéristiques selon l'invention seront mieux compris à la
lecture qui va suivre d'exemples de préparation non limitatifs et d'essais justifiant
le pouvoir inhibiteur de corrosion.
[0029] Dans le tableau I ci-après on a consigné un certain nombre d'exemples de compositions
inhibitrices selon l'invention. Ces compositions peuvent être préparées selon les
modalités opératoires suivantes.

PREPARATION 1 (Exemple 1)
[0030] Dans un récipient en verre, ou en tout autre matière ne risquant pas d'être altérée
par les acides, on porte 400 grammes d'une solution aqueuse à 550 g/1 d'acide polyacrylique
de poids moléculaire moyen 700, contenant donc 220 grammes d'acide polyacrylique anhydre,
répondant à la formule générale III ci-dessus, à une température homogène d'environ
30°C. Dans la solution acide tiède, mise sous agitation mécanique modérée, on verse
progressivement 60 grammes d'oléylaminopropylèneamine répondant à la formule générale
I ci-dessus, et préalablement liquéfiée, et maintenue durant l'introduction, à la
température d'environ 45°C.
[0031] On obtient alors rapidement une pâte épaisse de couleur blanc crème.
[0032] La composition pâteuse ainsi obtenue, qui présente une solubilité inférieure à 10
g/1 dans l'eau, constitue un excellent inhibiteur de corrosion selon l'invention,
comme on le verra plus loin.
PREPARATION II (Exemple 2)
[0033] On chauffe à 45°C 400 grammes d'une solution aqueuse à 440 g/1 de polyacrylate de
sodium, d'un poids moléculaire moyen de 750, contenant donc 176 g de polyacrylate
de sodium répondant à la formule générale III ci-dessus, que l'on maintient sous agitation
mécanique modérée. On verse alors lentement, dans la solution précédente, 65 grammes
de stéarylaminopropylèneamine maintenue à la température de 50°C.
[0034] Lorsque le mélange est refroidi à la température ambiante, voisine de 25°C, on obtient
une pâte blanchâtre très visqueuse, qui s'avère, à l'examen, une émulsion organique
très fine dont la solubilité dans l'eau est inférieure à 10 g/1. Cette dispersion
organique constitue un excellent inhibiteur de corrosion selon l'invention, ainsi
que le démontrent les résultats donnés plus loin.
PREPARATION III (Exemple 3)
[0035] Dans un bécher en verre, en acier inoxydable ou en polyéthylène de 1 litre de capacité,
on introduit à la température ambiante de 25°C 600 grammes d'une solution aqueuse
à 500 g/1 d'acide polymaléique répondant à la formule IV ci-dessus, et on introduit
un agitateur en acier inoxydable capable de mettre en turbulence rapide la solution
acide. On amène par ailleurs à la liquéfaction, par chauffage lent à 70°C environ,
130 grammes d'octadécylaminobutylèneamine que l'on ajoute rapidement à cette température
à la solution acide maintenue sous vive agitation et qui est à 15°C. Lorsque toute
la polyamine a été introduite, on diminue progressivement la vitesse d'agitation.
La pâte obtenue après retour à la température ambiante apparaît, à l'étude plus approfondie,
comme une dispersion inverse d'eau dans une phase organique, de couleur jaune ambré
et qui s'avère pratiquement insoluble dans l'eau.
[0036] Cette composition constitue un excellent inhibiteur de corrosion comme les expérimentations
exposées plus loin le démontrent.
[0037] On a résumé ci-après les résultats des essais qui ont été entrepris, avec les compositions
objet de l'invention, selon trois méthodes différentes.
METHODE A
Mesure de la corrosion ar la détermination de la densité de courant de corrosion.
[0038] Il s'agit d'une méthode de mesure indirecte de la corrosion de type électrochimique
par le tracé des courbes de polarisation avec électrode tournante. La densité de courant
de corrosion est déterminée par extrapolation des droites de TAFEL.
a) Matériel et rotocole
[0039] L'éprouvette destinée aux essais électrochimiques se présente sous la forme d'un
cylindre de 1 cm
2 de section, vissé sur un axe de rotation, l'ensemble étant revêtu d'une gaine thermorétractable
étanche. Elle constitue l'électrode à disque tournant.
[0040] La surface de chaque éprouvette est polie au papier abrasif (au carbure de silicium
de grade 80), rincée à l'eau puis nettoyée et dégraissée dans l'alcool sous ultra-sons
et finalement séchée à l'air chaud pulsé.
[0041] La cellule d'essai est constituée d'un récipient de 300 ml en verre (de marque PYREX)
muni d'orifices pour l'introduction de l'électrode tournante, de l'électrode de référence
au calomel sature, de l'électrode auxiliaire (feuille de platine de 2 cm
2). La vitesse de rotation de l'électrode est fixée à 1.000 tr.mn
-1, le tracé potentiostatique des courbes de polarisation est effectué au moyen d'un
dispositif (TACUSSEL) comprenant un potentiostat, un enregistreur classique et un
millivoltmètre électronique de très haute impédance.
[0042] Tous les essais sont réalisés à la température ambiante (10 - 25°C).
[0043] Le milieu corrosif est constitué par une solution à 30 g/1 de NaCl pur dans de l'eau
déminéralisée (c'est cette teneur en NaCl qui donne le milieu le plus corrosif, le
pourcentage de corrosion croit avec la concentration en NaCl pour atteindre son maximum
à 30 g/1, puis décroit au-dessus de 30 g/1). Dans le cas d'espèce, la résistivité
de l'eau déminéralisée utilisée est de 3 x 10
6 Ω/cm/cm
2, après ajout de 30 g/1 de NaCl la résistivité est alors de 72 Ω/cm/cm
2.
[0044] Les éprouvettes utilisées sont en acier (nuance XC 35).
[0045] Le tracé est effectué sur un domaine de 1000 à 500 mV/heure.
[0046] La durée de chaque essai est de 90 minutes.
[0047] Le tracé des courbes se fait dans le domaine cathodique à partir du potentiel libre
de corrosion auquel on a préalablement abandonné l'échantillon pendant 30 minutes.
[0048] Des courbes ainsi obtenues, et par extrapolation au potentiel de corrosion de la
droite cathodique de TAFEL corrigée de la diffusion, on détermine la densité de courant
de corrosion i coor.
[0049] Le rapport des densités de courant de corrosion (exprimées en µA/cm
2) avec et sans inhibiteur permet de déduire l'efficacité inhibitrice E (X) - qui correspond
au pourcentage d'inhibition de corrosion par rapport au témoin - selon la relation

(où i
coor et i°
coor représentent respectivement la densité de courant de corrosion avec et sans inhibiteur)..
b) Résultats
[0050] Les résultats consignés dans le Tableau II ci-après montrent que les compositions
selon l'invention ont un effet inhibiteur bien plus intense que celui des ingrédients
(polyamine et polyélectrolyte) qui les constituent.

METHODE B
Méthode de mesure indirecte de la corrosion par analyse quantitative des produits
de corrosion après dissolution, par spectromètrie d'absorption atomique.
a) Matériel et protocole
[0051] L'éprouvette destinée aux essais est identique à celle des essais de la méthode A.
La préparation est également identique.
[0052] La cellule d'essai est constituée d'un récipient de 300 ml en verre "PYREX" muni
d'un orifice pour introduction de l'éprouvette tournante.
[0053] L'éprouvette tournante est introduite dans le milieu agressif et reste au contact
dudit milieu pendant 24 heures. Sa vitesse de rotation est de 1000 tours/minute.
[0054] Le milieu agressif est constitué par l'eau adoucie du Tableau IV ci-après. La quantité
utilisée est de 250 ml.
[0055] Après 24 heures, on décape par ultrasons les produits de corrosion adhérents à l'éprouvette
pour les faire passer dans le milieu agressif. On recueille le milieu aqueux résultant
et pour avoir une solution homogène, les produits de corrosion sont solubilisés par
acidification avec HC1.
[0056] La teneur des divers cations présents à l'état de traces dans la solution résultante
est déterminée par spectrométrie d'absorption atomique. La teneur en fer dans le cas
d'une éprouvette en acier (nuance XC 35) est directement proportionnelle à l'intensité
de l'effet corrosif. Dans le cas d'espèce la présence de fer dissous dans la solution
se traduit sur l'appareillage par l'apparition d'un pic de hauteur croissante avec
la teneur en fer.
[0057] Le rapport des hauteurs de pic (exprimées en cm) avec et sans inhibiteur permet de
déduire l'efficacité inhibitrice E(Z) selon la relation

(où h et h° représentent respectivement les hauteurs des pics avec et sans inhibiteurs).
b) Résultats
[0058] Les résultats consignés dans le Tableau III ci-après montrent que le pourcentage
d'inhibition (E %) est supérieur ou égal à 80,5 % pour les compositions selon l'invention.

METHODE C
Mesure directe de la corrosion par détermination de la perte de poids d'éprouvettes.
a) Matérial et protocole
[0059] Le matériel et le protocole relatifs à la détermination de la perte de poids des
éprouvettes par une mesure directe du type gravimétrique, sont ceux décrits dans la
demande de brevet européen publiée No 10 485 précitée.
[0060] Les essais ont été entrepris sur des éprouvettes en acier, en cuivre et en aluminium
avec une eau brute (eau de ville) et une eau adoucie (très corrosive du fait de la
présence d'oxygène dissous) obtenu par passage de ladite eau brute sur une résine
échangeuse d'ion, ces eaux ayant les caractéristiques données dans le Tableau IV ci-après.

[0061] La mesure de la perte de poids a été effectuée dans des essais de corrosion du type
"chauffage" et du type "refroidissement". Pour simplifier la lecture des résultats,
cette perte de poids a été traduite en vitesse de corrosion selon la relation

dans laquelle
P = perte de poids exprimée en milligrammes ;
J = nombre de jours d'exposition au milieu agressif ;
S - surface externe de l'éprouvette exprimée en cm2 ;
d = masse spécifique du métal de l'éprouvette en g/cm3.
[0062] A la différence de la demande européenne précitée qui donnait le pourcentage de corrosion,
les résultats des Tableaux V et VI qui suivent font état de l'efficacité inhibitrice
(pourcentage d'inhibition) qui est définie par la relation

(où v et v° représentent respectivement les vitesses de corrosion exprimées en µ/an
avec et sans inhibiteurs).
b) Résultats
[0063] Les résultats des essais de corrosion du type "chauffage" ont été consignés dans
le Tableau V et ceux du type "refroidissement" dans le Tableau VI ci-après.

[0064] Par ailleurs, l'examen au microscope montre que toutes les éprouvettes et la sonde
chauffée en acier sont parfaitement exemptes de piqûres avec les compositions selon
l'invention. Les éprouvettes en acier sont lisses, de couleur légèrement brune, plus
prononcée sur la sonde chauffée. Les éprouvettes en cuivre et en aluminium sont un
peu moins brillantes dans les essais du type "refroidissement" que dans les essais
du type "chauffage". Les autres éléments métalliques du circuit apparaissent après
démontage, brossage et rinçage à l'acide sulfamique parfaitement exempts de dépôts
de corrosion et sans aucune attaque visible.
[0065] Les résultats des Tableaux V et VI démontrent les propriétés inhibitrices remarquables
des compositions selon l'invention, puisque aucune corrosion n'a pu être égale ni
supérieure à 55 µ/an pour l'acier, à 10µ/an pour le cuivre et à 18 µ/an pour l'aluminium.
[0066] Il résulte enfin de l'ensemble des Tableaux II, III, V et VI que les compositions
selon l'invention sont des inhibiteurs de corrosion efficaces qu'elles peuvent être
utilisées pour toute surface métallique quelle que soit l'eau (eau brute, eau adoucie,
eau salée), et que leur pouvoir inhibiteur e*t supérieur à celui de leurs constituants
utilisés seuls.
1. Composition inhibitrice de corrosion pour les surfaces métalliques en contact avec
de l'eau, comprenant au moins une polyamine et au moins un polyélectrolyte, ladite
composition étant caractérisée en ce qu'elle renferme en association
a) un moyen choisi parmi l'ensemble constitué par les polyamines ayant un poids moléculaire
supérieur ou égal à 228 et répondant à la formule générale

(où R représente un radical hydrocarboné aliphatique saturé ou insaturé en C12-C22, m représente un nombre entier compris entre 2 et 8 inclus et n représente un nombre
entier compris entre 1 et 7 inclus, R, m et n étant tels que le poids moléculaire
des dites polyamines soit supérieur ou égal à 228) et leurs mélanges ; et
b) un moyen choisi parmi l'ensemble constitué par les polyélectrolytes organiques
polymériques et leurs mélanges résultant de la polymérisation ou copolymérisation
d'un monomère présentant un motif C - C.
2. Composition inhibitrice de corrosion selon la revendication 1, caractérisée en
ce que le moyen b) est choisi parmi l'ensemble constitué par les substances polymères
obtenues par polymérisation ou copolymérisation à partir d'un monomère représenté
par la formule

dans laquelle M
1, M
2, M
3 ou M,, qui peuvent être identiques ou différents, représentent chacun l'atome d'hydrogène,
un groupe alkyle en C
1-C
4, nitrile, aldéhyde, alcool, amine, amide, imine, imide, ammonium, styrène, styrènesulfonique,
styrénesulfonate, C0
2M ou S03M (où M est H, alkyle en C
1-C
4, NH
4+ ou un cation métallique, notamment Na ou K
+) ; et leurs mélanges.
3. Composition inhibitrice de corrosion selon la revendication 1, caractérisée en
ce que le moyen b) est choisi parmi l'ensemble constitué par les dérivés du type polyacrylique
répondant à la formule générale

(où R
1 est H, alkyle en C
1-C
4, Na
+, K
+ ou NH
4+, R
2 est H ou alkyle en C
1-C
4 et n
1 est un nombre entier supérieur ou égal à 2) et leurs mélanges.
4. Composition inhibitrice de corrosion selon la revendication 1, caractérisée en
ce que le moyen b) est choisi parmi l'ensemble constitué par les dérivés du type polymaléique
répondant à la formule générale

(ou R
3 et R4, qui peuvent être identiques ou différents, représentent chacun l'atome d'hydrogène
ou un groupe alkyle en C
1-C
4, et R
1 et n
1 sont définis comme indiqué ci-dessus) et leurs mélanges.
5. Composition inhibitrice de corrosion selon la revendication 1, caractérisée en
ce que le moyen b) est choisi parmi les dérivés du type polyacrylamide répondant à
la formule générale

(où R
2 et n
1 sont définis comme indiqué ci-dessus) et leurs mélanges. 6. Composition inhibitrice
de corrosion selon la revendication 1, caractérisée en ce que le moyen b) est choisi
parmi l'ensemble constitué par les dérivés copolymères du type acrylique-acrylamide
présentant schématiquement un motif

(où R
1, R
3 et R
4 sont définis comme ci-dessus n
2 est un nombre entier supérieur ou égal à 1, et n
3 et n
4, identiques ou différents, sont des nombres entiers supérieurs ou égaux à 1, un seul
des n
3 et n
4 pouvant, dans le cas d'un copolymère séquencé, représenter 0) et leurs mélanges.
7. Composition inhibitrice de corrosion selon la revendication 1, caractérisée en
ce que le moyen b) est choisi parmi l'ensemble constitué par les dérivés copolymères
du type styrène-maléique présentant schématiquement un motif

(où R
1, n
2, n
3 et n
4 sont définis comme indiqué ci-dessus) et leurs mélanges.
8. Composition inhibitrice de corrosion selon la revendication 1, caractérisée en
ce que le moyen b) est choisi parmi l'ensemble constitué par les dérivés copolymères
du type acrylique-acrylamide présentant schématiquement un motif

(où R
1, R
3, R
4, n
2, n
3 et n
4 sont définis comme indiqué ci-dessus) et leurs mélanges.
9. Composition inhibitrice de corrosion selon la revendication 1, caractérisée en
ce que le moyen b) est choisi parmi l'ensemble constitué par les dérivés du type polyéthylèneimine
répondant à la formule générale

[où R
2 et n
1 sont définis comme indiqué ci-dessus X
- représente un ion halogénure F , Cl , Br ou I
- (et de préférence C1
-)] et leurs mélanges.
10. Composition inhibitrice de corrosion selon la revendication 1, caractérisée en
ce que le moyen b) est choisi parmi l'ensemble constitué par les dérivés du type polyvinylammonium
répondant à la formule générale

(où R
21 n
1 et X
- sont définis comme indiqué ci-dessus) et leurs mélanges.
11. Composition inhibitrice de corrosion selon la revendication 1, caractérisée en
ce que le moyen b) est choisi parmi l'ensemble constitué par les dérivés copolymères
du type acrylique- styrènesulfonique présentant schématiquement un motif

(où R
I, R
2, n
2, n
3 et n
4 sont définis comme indiqué ci-dessus ) et leurs mélanges.
12. Composition inhibitrice de corrosion selon la revendication 1, caractérisée en
ce que le moyen b) est choisi parmi l'ensemble constitué par les dérivés du type lignosulfonate
répondant à la formule générale

(où R
I et n
1 sont définis comme indiqués ci-dessus) et leurs mélanges.
13. Composition inhibitrice de corrosion selon la revendication 1, caractérisée en
ce qu'elle renferme
(a) 1 à 8 parties en poids sec de polyamine I et
(b) 2 à 9 parties en poids sec de polyélectrolyte, le rapport pondéral des moyens
a - b étant compris entre 1 : 9 et 4 : 1.
14. Composition inhibitrice de corrosion selon l'une quelconque des revendications
1 à 13, caractérisée en ce qu'elle se présente sous la forme d'une suspension ou dispersion
dans de l'eau qui comprend, le cas échéant, un agent tensio-actif.
15. Procédé de préparation d'une composition inhibitrice de corrosion selon la revendication
1, caractérisé en.ce que la polyamine 1 est introduite dans une solution aqueuse d'un
polyélectrolyte organique polymérique, ledit polyélectrolyte en solution aqueuse étant
à une température inférieure à celle de la polyamine I.
16. Application d'une composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 13
pour inhiber la corrosion d'une surface métallique, caractérisée en ce que ladite
surface métallique est traitée avec une suspension ou dispersion aqueuse comprenant
une composition inhibitrice selon l'une quelconque des revendications 1 à 13 et, le
cas échéant, un agent tensio-actif.
17. Application selon la revendication 16 pour inhiber la corrosion par l'eau, caractérisée
en ce que la suspension ou dispersion aqueuse comprenant une composition inhibitrice
selon l'une quelconque des revendications 1 à 13 et, le cas échéant, un agent tensio-actif,
est introduite dans les circuits d'eau.