[0001] La présente invention concerne un tube de coulée destiné à être placé sous l'orifice
de coulée d'un récipient métallurgique, (tel qu'une poche de coulée) et à plonger
dans le bain de métal en fusion qui est coulé dans un second récipient métallurgique
(tel qu'un répartiteur de coulée placé sous la poche de coulée précitée).
[0002] L'invention vise également le procédé de fabrication d'un tel tube de coulée.
[0003] Dans son brevet français n° 75 36 832, la Demanderesse a décrit un tube de coulée
en matière thermiquement isolante et de faible densité constituée par un mélange de
particules réfractaires telles que silice, alumine ou magnésie et de fibres minérales
telles que laine de verre ou laine de roche ou de fibres organiques, enrobées dans
un liant organique (par exemple résine phénolique) ou inorganique (ciment réfractaire
ou silicate).
[0004] Pour fabriquer un tel tube, on forme ce dernier autour d'un manchon perforé, à partir
d'un mélange pâteux et aqueux comprenant les constituants précités et on aspire l'excès
d'eau contenue dans ce mélange par l'intérieur du manchon perforé précité. Le tube
renforcé extérieurement par une armature métallique est ensuite porté dans une étuve
pour évaporer l'eau résiduelle et durcir le liant.
[0005] Lors de son utilisation, le tube est engagé de façon sensiblement étanche autour
de la busette de coulée du récipient supérieur (poche de coulée).
[0006] Un tel tube présente un excellent pouvoir d'isolation thermique et évite de ce fait,
le refroidissement du métal liquide qui est coulé de la poche de coulée dans le répartiteur
de coulée.
[0007] De plus, de tels tubes résistent à la température du métal liquide (acier ou fonte
liquide) qui est coulé à l'intérieur de ce tube. Cette résistance s'explique par le
frittage des particules inorganiques que renferme ce tube et qui permet d'assurer
la cohésion de celui-ci après décomposition ou désagrégation du liant. Sans ce frittage,
le tube tomberait en poussière après décomposition du liant organique ou désagrégation
du liant inorganique.
[0008] La Demanderesse a constaté toutefois que ce frittage n'avait pas lieu à l'extrémité
du tube qui est adjacente à l'orifice de coulée du récipient métallurgique supérieur.
En effet, à cette extrémité, la face interne du tube est protégée par la busette de
coulée qui empêche ainsi que cette extrémité du tube soit portée à une température
suffisante pour permettre le frittage. En conséquence, cette extrémité du tube s'effritte
rapidement sous l'effet des chocs mécaniques et de l'abrasion qu'elle subit lors des
engagements et dégagements successifs du tube par rapport à la busette de coulée.
[0009] De même, la partie inférieure du tube de coulée qui plonge dans le bain de métal
en fusion contenu dans le récipient inférieur, a tendance à s'user rapidement par
fusion et/ou attaque chimique par les produits qui recouvrent la surface du métal
en fusion précité.
[0010] Pour remédier à cet inconvénient, la Demanderesse a proposé de protéger les extrémités
supérieure et inférieure des tubes de coulée par des anneaux en matière réfractaire.
Ces derniers permettent ainsi de prolonger considérablement la durée de vie des tubes
de coulée.
[0011] Cependant, la fixation de ces anneaux aux tubes présente quelque difficulté. De plus,
ces anneaux alourdissent les tubes, ce qui rend leur manipulation moins aisée.
[0012] Le but de la présente invention est de remédier à cet inconvénient en créant un tube
de coulée qui soit de mise en oeuvre simple et présente une excellente tenue mécanique
et thermique, bien qu'étant dépourvu d'anneaux réfractaires à ses extrémités.
[0013] Le tube de coulée visé par l'invention est constitué par un mélange de particules
réfractaires et de fibres enrobées dans un liant qui ne résiste pas à la température
à laquelle est porté le tube lors du passage du métal liquide en son intérieur, les
particules réfractaires étant frittables dans une zone du tube directement exposée
à la chaleur du métal liquide.
[0014] Suivant l'invention, ce tube est caractérisé en ce qu'il renferme en outre, au moins
dans la zone qui n'est pas directement exposée à la chaleur du métal liquide, un liant
réfractaire résistant à cette chaleur. Ce liant réfractaire assure ainsi la cohésion
et la résistance mécanique de la zone du tube qui n'est pas directement exposée à
la chaleur et qui n'est par conséquent pas frittable.
[0015] Selon une version préférée de l'invention, le liant réfractaire est présent uniquement
aux extrémités du tube.
[0016] Ainsi l'extrémité supérieure du tube qui est en contact avec la busette de coulée
est renforcée par le liant réfractaire et de ce fait résiste à l'usure engendrée lors
des manipulations du tube.
[0017] De même l'extrémité inférieure résiste grâce à la présence du liant réfractaire à
l'action directe du métal liquide dans lequel elle plonge.
[0018] Le procédé visé par l'invention pour fabriquer un tube de coulée, comprend les étapes
consistant à former le tube autour d'un manchon perforé à partir d'un mélange pâteux
et aqueux de particules réfractaires, de fibres et d'un liant organique et/ou inorganique,
à aspirer l'excès d'eau du mélange à l'intérieur du manchon perforé, puis à porter
le tube dans une étuve pour évaporer l'eau résiduelle et durcir le mélange.
[0019] Suivant l'invention, ce procédé est caractérisé en ce qu'après ou pendant l'étape
d'aspiration de l'eau, on fait pénétrer dans l'extrémité du tube destinée à être disposée
à proximité de l'orifice de coulée du premier récipient métallurgique et/ou dans l'extrémité
du tube destinée à plonger dans le métal en fusion coulé dans le second récipient,
une solution aqueuse d'un liant présentant après durcissement des propriétés réfractaires
supérieures à celles du liant organique et/ou inorganique de base qui est contenu
dans l'ensemble du tube.
[0020] Lors de l'étape d'aspiration, on extrait du mélange pâteux et aqueux, une proportion
d'eau égale à environ 30 à 40% en poids du mélange. De ce fait, la matière présente
la propriété de pouvroir ré-absorber de l'eau. C'est ce qui permet à la solution aqueuse
de liant de pénétrer à l'intérieur de la matière au niveau des extrémités du tube.
[0021] Après passage à l'étuve, l'eau de ce liant ainsi que l'eau résiduelle contenue dans
l'ensemble du tube est évaporée et ce liant durci ainsi que le liant organique et/ou
inorganique de base qui est contenu dans l'ensemble du tube.
[0022] Du fait que le liant introduit dans les extrémités du tube présente après durcissement
des propriétés réfractaires supérieures à celui du liant de base, on améliore la résistance
thermique et mécanique de l'extrémité du tube adjacente à l'orifice de coulée qui
ne subit pas le frittage signalé plus haut, ainsi que celle de l'extrémité du tube
qui plonge dans le métal liquide qui est coulé dans le récipient inférieur.
[0023] On prolonge de ce fait la durée de vie des tubes d'une manière comparable au cas
où ces tubes portent des anneaux réfractaires à leurs extrémités, en évitant toutefois
les inconvénients résultant de l'utilisation de tels anneaux.
[0024] Selon une version avantageuse de l'invention, on fait pénétrer la solution aqueuse
de liant présentant des propriétés réfractaires dans l'extrémité supérieure du tube,
de façon que ce liant imprègne une zone de cette extrémité sur une hauteur au moins
égale à la hauteur suivant laquelle le tube est destiné à être engagé autour de la
busette de coulée du premier récipient.
[0025] Cette zone est par conséquent rendue réfractaire, ce qui lui permet d'être très résistante
malgré l'absence de frittage dans cette zone.
[0026] Selon une autre version avantageuse de l'invention, on fait pénétrer la solution
aqueuse de liant présentant des propriétés réfractaires dans l'extrémité inférieure
du tube de façon que ce liant imprègne une zone de cette extrémité sur une hauteur
au moins égale à la profondeur suivant laquelle le tube est destiné à être immergé
dans le mégal liquide contenu dans le second récipient.
[0027] Ainsi, cette partie du tube ne risque pas d'être détériorée au contact du métal liquide
et des produits agressifs qui recouvrent la surface de ce dernier.
[0028] En tant que liant présentant les propriétés réfractaires recherchées, on peut utiliser
un composé phosphatique, l'acide borique, le silicate d'éthyle elles silicates alcalins.
[0029] Les meilleurs résultats sont toutefois obtenus en utilisant du monophosphate d'aluminium.
[0030] On peut faire pénétrer ce liant dans l'une ou l'autre des extrémités du tube, par
gravité, par trempage ou par injection sous pression.
[0031] D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront encore dans la description
ci-après.
[0032] Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs:
. la figure 1 est une vue schématique en élévation et en coupe longitudinale partielle
d'une installation de fabrication d'un tube de coulée;
. la figure 2 est une vue en coupe longitudinale d'un tube de coulée vertical muni
d'un récipient permettant la pénétration par gravité d'un liant réfractaire dans l'extrémité
supérieure du tube;
. la figure 3 est une vue en coupe longitudinale d'un tube horizontal muni d'un récipient
permettant la pénétration par gravité d'un liant réfractaire à l'une des extrémités
du tube;
. la figure 4 est une vue en coupe partielle à échelle agrandie d'un tube conforme
à l'invention, engagé autourd'une busette de coulée, d'une matière étanche ou non
;
. la figure 5 est une vue en coupe partielle d'un tube dont l'extrémité inférieure
trempe dans une solution de liant réfractaire;
. la figure 6 est une vue en coupe partielle et à plus grande échelle, de l'extrémité
inférieure d'un tube de coulée, conforme à l'invention;
. la figure 7 est une vue en coupe longitudinale partielle de l'extrémité supérieure
d'un tube de coulée, illustrant un autre mode d'introduction d'un liant réfractaire
dans cette extrémité du tube;
. la figure 8 est une vue en coupe longitudinale partielle de l'extrémité supérieure
d'un tube de coulée, illustrant des moyens pour injecter sous pression un liant réfractaire
dans cette extrémité du tube.
[0033] Dans la réalisation de la figure 1, l'installation pour la fabrication d'un tube
de coulée comprend un manchon tronconique 1 perforé latéralement et monté en rotation
autour d'un axe horizontal X-X' et compris entre deux rouleaux 2,3 également tronconiques
montés en rotation autour de deux axes Y-Y' et Z-Z' parallèles à l'axe X-X'.
[0034] Dans l'espace compris entre le manchon perforé 1 et les rouleaux 2,3, on forme un
tube de coulée tronconique 4, à partir d'un mélange pâteux et aqueux de particules
réfractaires (silice, alumine, magnésie, etc.) et de fibres minérales ou organiques,
enrobées dans un liant organique ou inorganique.
[0035] La composition de ce mélange à l'état sec est par exemple la suivante:
fondants (par exemple oxyde de
métaux alcalins ou alcalino-terreux): 0 à 10% en poids.
[0036] Ce mélange est additionné avant emploi d'environ 40 à 50
% d'eau pour obtenir une boue ou pâte facilement formable entre les rouleaux 2,3 et
le manchon perforé 1. Lors de la rotation de ces derniers, on aspire à l'intérieur
du manchon perforé 1 par le tuyau central 5, l'excès d'eau contenue dans la matière
pâteuse du tube 4. On extrait ainsi environ 30 à 40% d'eau de cette matière.
[0037] Après cette opération, on entoure extérieurement le tube tronconique 4, partiellement
sec, par une armature rigide constituée par exemple par un manchon en tôle métallique
6, comme indiqué sur la figure 2. De préférence, l'angle de la surface tronconique
du manchon métallique 6 est supérieur de 0,1 à 10° de l'angle de la surface tronconique
du tube 4. On facilite ainsi considérablement l'engagement du tube 4 dans le manchon
6, tout en supprimant tout risque de fissures.
[0038] Conformément à l'invention, après ou pendant l'étape d'aspiration précitée et avant
de porter le tube 4 protégé extérieurement par la tôle métallique 6, à l'étuve, on
fait pénétrer dans l'extrémité 4a du tube 4 qui est destinée à être placée sous l'orifice
de coulée d'un récipient métallurgique, une solution aqueuse 7 d'un liant présentant
après durcissement des propriétés réfractaires supérieures à celles du liant organique
ou inorganique de base qui est contenu dans l'ensemble du tube 4.
[0039] Dans l'exemple de la réalisation selon la figure 2, on fait pénétrer la solution
de liant réfractaire 7 par gravité dans l'extrémité supérieure 4a du tube 4 disposé
verticalement, au moyen d'un récipient 8 en forme de couronne, ouvert vers le haut
et dont le fond percé 8a est appliqué sur la tranche supérieure de l'extrémité du
tube 4.
[0040] Le liant réfractaire 7 en solution aqueuse peut être un composé phosphorique, de
l'acide borique, du silicate d'éthyle, un sol de silice ou des silicates alcalins.
[0041] Les meilleurs résultats ont été obtenus, en utilisant du monophosphate d'aluminium.
[0042] Lorsque le tube 4 est fabriqué à partir de particules réfractaires acides, telles
la silice, on utilise de préférence une solution contenant 20 à 50% (de préférence
40%) en poids de monophosphate d'aluminium pur, donc acide.
[0043] Lorsque le tube est fabriqué à partir de particules réfractaires basiques, telles
que la magnésie, on utilise de préférence une solution aqueuse comprenant 20 à 50%
en poids de monophosphate d'aluminium, neutralisé par un oxyde alcalin.
[0044] Dans le cas de la réalisation selon la figure 2, la solution aqueuse de liant réfractaire
7 pénètre par gravité dans l'extrémité 4a du tube 4. Cette pénétration est possible
du fait que la matière du tube 4.a perdu 30 à 40% de son poids d'eau lors de l'étape
d'aspiration, de sorte que cette matière est ainsi apte à ré-absorber une quantité
presque équivalente d'eau.
[0045] La vitesse de pénétration de la solution de liant réfractaire 7 dans l'extrémité
du tube dépend de sa viscosité qui est elle-même fonction de la concentration de la
solution.
[0046] Dans le cas d'une solution contenant moins de 20% environ de monophosphate-d'aluminium,
la pénétration de la solution est rapide. Toutefois, lorsque l'extrémité 4a du tube
est saturée en eau (après avoir absorbé 30 à 40% d'eau) la concentration en monophosphate
est insuffisante à l'égard des propriétés réfractaires recherchées.
[0047] Par ailleurs, lorsque la solution 7 renferme plus de 50% environ de monophosphate
d'aluminium, cette solution est trop visqueuse, de sorte qu'elle pénètre trop lentement
et sur une profondeur insuffisante de l'extrémité 4a du tube.
[0048] Les meilleurs résultats sont obtenus en utilisant une solution à 40% en poids de
monophosphate d'aluminium pur ou neutralisé. Dans ces conditions, la solution 7 pénètre
dans l'extrémité 4a du tube sur une profondeur p (voir figure 4) au moins égale à
la hauteur h suivant laquelle l'extrémité 4a du tube 4 est destinée à être engagée
sur la busette de coulée 9 du premier récipient.
[0049] On obtient ainsi dans la zone hachurée, représentée sur la figure 4 de l'extrémité
4a du tube 4, une concentration moyenne de monophosphate d'aluminium comprise entre
5 et 10% en poids environ.
[0050] Après étuvage du tube 4, l'eau contenue dans ce dernier est éliminée par évaporation
et le liant de base contenu dans l'ensemble du tube ainsi que le liant introduit par
la solution 7 durcissent.
[0051] Lors de l'utilisation du tube 4 fabriqué conformément à l'invention, les particules
réfractaires du tube situées dans la zone où elles sont exposées directement à la
chaleur dégagée par le jet du métal passant dans le tube, frittent, ce qui permet
de maintenir la cohésion mécanique du tube au-delà de la température de décomposition
ou de désagrégation du liant de base.
[0052] Par contre, ce frittage n'a pas lieu dans la zone hachurée de la figure 4 qui est
protégée de la chaleur par la busette de coulée 9. Cependant, la cohésion de cette
zone est assurée grâce au liant qui y est introduit au moyen de la solution 7. Ce
liant en durcissant confère à cette zone des propriétés réfractaires nettement supérieures
à celles de la matière située sous cette dernière. Ainsi, cette zone présente une
tenue thermique et mécanique remarquable. De ce fait l'étanchéité entre la busette
9 et l'extrémité 4a du tube 4, reste excellente, même après de nombreux dégagements
et engagements successifs du tube par rapport à la busette 9. La durée de vie du tube
4 est donc nettement prolongée.
[0053] La solution de liant réfractaire 7 peut également être introduite par gravité dans
l'extrémité 4a d'un tube 4, disposé horizontalement, comme montré sur la figure 3.
Sur cette figure, le récipient 10 en forme de couronne comporte une paroi latérale
perforée 10a qui est appliquée contre la tranche de l'extrémité 4a du tube. Ce récipient
10 est alimenté en solution 7 par un entonnoir vertical 11.
[0054] Il est également intéressant de pouvoir améliorer la tenue thermique et mécanique
de l'extrémité inférieure 4b du tube de coulée 4, qui est destinée à plonger dans
le métal liquide qui est coulé dans le récipient inférieur. Ce résultat peut être
obtenu comme précédemment, en faisant pénétrer dans cette extrémité 4b du tube 4 une
solution de liant réfractaire 7, après l'étape d'aspiration du procédé de fabrication
de ce tube.
[0055] Dans l'exemple de la figure 5, la pénétration de cette solution 7 est réalisée par
trempage de l'extrémité 4b du tube 4 dans un récipient renfermant cette solution 7.
[0056] Les méthodes de pénétration par gravité illustrées par les figures 2 et 3 peuvent,
bien entendu, également être appliquées pour l'imprégnation de l'extrémité inférieure
4b du tube 4. Bien entendu, la méthode de trempage illustrée par la figure 5 peut
aussi convenir pour l'imprégnation de l'extrémité supérieure 4a.
[0057] Quelle que soit la méthode employée, il est nécessaire que la solution de liant réfractaire
7 pénètre dans l'extrémité 4b du tube, sur une hauteur h
l (voir partie hachurée de la figure 6), au moins égale à la profondeur suivant laquelle
cette extrémité 4b du tube est destinée à plonger dans le métal liquide qui est contenu
dans le récipient inférieur.
[0058] Cette imprégnation de liant réfractaire confère à cette extrémité 4b du tube 4, des
propriétés mécaniques et thermiques suffisantes pour lui permettre de résister au
contact du métal liquide et des produits agressifs qui recouvrent la surface de ce
métal.
[0059] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples que l'on vient de décrire,
et on peut apporter à ceux-ci de nombreuses modifications, sans sortir du cadre de
l'invention.
[0060] Ainsi, on peut encore faire pénétrer la solution de liant réfractaire 7 dans l'extrémité
4a du tube 4, au moyen d'un récipient tronconique 12 emboîté dans le tube 4 et comportant
une paroi latérale ajourée 13 qui permet le passage de la solution 7.
[0061] Par ailleurs, la solution 7 peut encore être injectée sous pression dans l'extrémité
4a ou 4b du tube 4. Ainsi, dans le cas du tube de la figure 8, la tôle extérieure
14 de ce dernier comporte au voisinage de l'extrémité supérieure 4a un bourrelet annulaire
15 permettant de réaliser autour de la paroi thermiquement isolante du tube un espace
annulaire communiquant avec une tubulure latérale 16, par laquelle on peut injecter
sous pression la solution de liant réfractaire 7, pendant l'étape d'aspiration. L'injection
sous pression permet d'utiliser des. solutions de liant plus visqueuses que les précédentes,
donc plus concentrées, ce qui permet d'améliorer le pouvoir réfractaire des extrémités
4a et 4b du tube 4. Par la suite, le bourrelet précité et une portion du tube d'injection
pourront servir d'injecteur de gaz neutre lors de l'emploi du tube en aciérie.
[0062] Dans une variante de réalisation du tube conforme à l'invention, le liant réfractaire
est réparti dans l'ensemble du tube. Dans ce cas, il est possible d'ajouter le liant
réfractaire au départ directement dans le mélange initial. Cette solution est parfaitement
adaptée à l'emploi en tant que liant réfractaire, du silicate d'éthyle, de sols de
silice et d'acide borique.
[0063] Ainsi le silicate d'éthyle peut être ajouté au mélange initial en solution alcoolique
à 28 à 40% en poids de Si0
2.
[0064] Les sols de silice peuvent être utilisés en dispersion aqueuse à 30 à 40% en poids
de Si0
2.
[0065] Dans ces deux cas, le liant est ajouté au mélange pour obtenir une concentration
finale de Si0
2 dans le tube comprise entre 0,1 à 10 %.
[0066] L'expérience montre que lors du chauffage du tube la silice migre vers la surface,
ce qui est avantageux pour l'obtention des propriétés réfractaires.
[0067] Dans le cas de l'utilisation de l'acide borique en tant que liant, la concentration
préférée de ce dernier dans le tube est de préférence comprise entre0,1 et 13 % en
poids.
1. Tube de coulée (4) destiné à être placé sous l'orifice de coulée d'un récipient
métallurgique et à plonger dans le métal en fusion qui est coulé dans un second récipient
placé sous le premier récipient, ce tube (4) étant constitué par un mélange de particules
réfractaires et de fibres enrobées dans un liant qui ne résiste pas à la température
à laquelle est porté le tube lors du passage du métal liquide en son intérieur, les
particules réfractaires étant frittables dans une zone du tube directement exposée
à la chaleur du métal liquide, caractérisé en ce que ce tube renferme en outre, au
moins dans une zone (4a) qui n'est pas directement exposée à la chaleur du métal liquide,
un liant réfractaire résistant à cette chaleur.
2. Tube de coulée conforme à la revendication 1, caractérisé en ce que ce liant réfractaire
est réparti dans l'ensemble du tube (4).
3. Tube de coulée conforme à la revendication 1, caractérisé en ce que le liant réfractaire
est présent uniquement aux extrémités (4a, 4b) du tube (4).
4. Tube de coulée conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé
en ce que le liant réfractaire est choisi parmi les composés suivants: phosphate d'aluminium,
acide borique, silicate d'éthyle, sols de silice et silicates alcalins.
5. Tube de coulée conforme à la revendication 4, réalisé à partir de particules réfractaires
et acides telles que la silice, caractérisé en ce que le liant est du monophosphate
d'aluminium.
6. Tube de coulée conforme à la revendication 4, réalisé à partir de particules réfractaires
et basiques telles que la magnésie, caractérisé en ce que le liant phosphatique utilisé
est du monophosphate d'aluminium neutralisé par un oxyde alcalin.
7. Tube de coulée conforme à l'une quelconque des revendications 1 ou 4 à 6, caractérisé
en ce que la concentration pondérale de ce liant est dans ladite zone comprise entre
0,2 et 13% environ en poids de la matière sèche.
8. Procédé pour fabriquer un tube de coulée (4) destiné à être placé sous l'orifice
de coulée d'un récipient métallurgique et à plonger dans le bain de métal en fusion
qui est coulé dans un second récipient placé sous le premier récipient, ce procédé
comprenant les étapes consistant à former le tube (4) autour d'un manchon perforé
(1) à partir d'un mélange pâteux et aqueux de particules réfractaires, de fibres et
d'un liant organique et/ou inorganique, à aspirer l'excès d'eau du mélange à l'intérieur
du manchon perforé (1), puis à porter le tube (4) dans une étuve pour évaporer l'eau
résiduelle et laisser durcir le mélange, caractérisé en ce qu'après ou pendant l'étape
d'aspiration de l'eau, on fait pénétrer dans l'extrémité (4a) du tube (4) destinée
à être disposée à proximité de l'orifice de coulée du premier récipient métallurgique,
et/ou dans l'extrémité (4b) du tube destinée à plonger dans le métal en fusion coulé
dans le second récipient, une solution aqueuse (7) d'un liant présentant après durcissement
des propriétés réfractaires supérieures à celles du liant organique et/ou inorganique
de base qui est contenu dans l'ensemble du tube (4).
9. Procédé conforme à la revendication 8, le tube de coulée étant destiné à être engagé
autour de la busette de coulée (9) qui prolonge l'orifice de coulée du premier récipient,
caractérisé en ce qu'on fait pénétrer la solution aqueuse de liant (7) présentant
des propriétés réfractaires dans l'extrémité (4a) du tube (4) de façon que ce liant
imprègne une zone de cette dernière sur une hauteur (p) au moins égale à la hauteur
(h) suivant laquelle le tube (4) est destiné à être engagé autour de la busette de
coulée (9) du premier récipient.
10. Procédé conforme à la revendication 8, caractérisé en ce qu'on fait pénétrer ladite
solution aqueuse de liant (7) présentant des propriétés réfractaires dans l'extrémité
inférieure (4b) du tube (4) de façon que ce liant imprègne une zone de cette dernière
sur une hauteur (hl) au moins égale à la profondeur suivant laquelle le tube (4) est destiné à être immergé
dans le métal contenu dans le second récipient.
11. Procédé conforme à l'une quelconque des revendications 9 ou 10, caractérisé en
ce que le liant est introduit à l'intérieur du tube (4) sous la forme d'une solution
aqueuse comprenant entre 20 et 50% en poids environ de composé phosphatique.
12. Procédé conforme à l'une quelconque des revendications 9 à 11, caractérisé en ce
qu'on fait pénétrer la solution aqueuse de liant (7) à l'intérieur de l'une et/ou
de l'autre extrémité (4a, 4b) du tube (4) par gravité, au moyen d'un récipient (8,10)
appliqué sur l'extrémité du tube (4) et contenant ladite solution (7).
13. Procédé conforme à l'une quelconque des revendications 9 à 11, caractérisé en
ce qu'on fait pénétrer la solution aqueuse de liant (7) à l'intérieur de l'une et/ou
de l'autre extrémité (4a, 4b) du tube (4) par trempage dans un récipient contenant
ladite solution (7).
14. Procédé conforme à l'une quelconque des revendications 9 à 11, caractérisé en
ce qu'on fait pénétrer la solution aqueuse de liant (7) à l'intérieur de l'une et/ou
de l'autre extrémité (4a, 4b) du tube (4) par injection sous pression et/ou dépression
de ladite solution (7) au moyen d'une tubulure (16) raccordée de façon étanche à la
paroi du tube (4) après ou pendant l'étape d'aspiration.
15. Procédé conforme à l'une quelconque des revendications 9 à 14, dans lequel on
réalise un tube tronconique et on engage ce dernier dans un manchon métallique tronconique,
caractérisé en ce que l'angle de la surface tronconique du manchon métallique est
supérieur de 0,1 à 10° de l'angle de la surface tronconique du tube.