[0001] La présente invention a pour objet une serrure de porte dont le but principal est
de permettre un réglage en hauteur de la surface d'appui de la gâche pour le pêne.
On peut ainsi utiliser une même gâche pour des portes d'épaisseurs différentes sans
recourir à l'emploi de cales.
[0002] Il existe une telle serrure décrite dans le brevet CH 493 725 qui comporte une gâche
dont l'organe d'appui du pêne est réglable par incréments discrets. Ceci n'est toutefois
pas entièrement satisfaisant car il faut pouvoir régler la position de cet organe
d'appui de façon continue pour permettre un réglage parfait de la serrure.
[0003] Pour ce faire la serrure de porte selon la présente invention comporte une gâche
dont le bâti est destiné à être fixé au chambranle d'une porte et se distingue par
le fait que ledit bâti de la gâche comporte dans deux faces internes se faisant face,des
rainures parallèles formant un angle avec la direction de déplacement du pêne; par
le fait qu'un coulisseau, présentant une ouverture laissant passer le pêne et un organe
d'appui de celui-ci, comporte des formations correspondant auxdites rainures et coulisse
dans celles-ci ; par le fait que des moyens de réglage permettent de déplacer le coulisseau
par rapport au bâti et par le fait qu'un dispositif de blocage permet de fixer le
coulisseau sur le bâti dans la position désirée.
[0004] Le dessin annexé illustre schématiquement et à titre d'exemple une forme d'exécution
de la serurre de porte selon l'invention.
[0005]
La figure 1 est une coupe, suivant la ligne A-A de la figure 2, de la serrure de porte.
La figure 2 est une coupe, suivant la ligne E-E d'une partie de la serrure illustrée
à la figure 1.
La figure 3 est une coupe, suivant la ligne F-F de la figure 5.
La figure 4 est une coupe suivant la ligne D-D de la figure 2.
La figure 5 est une coupe suivant la ligne C-C de la figure 1.
La figure 6 est une coupe suivant la ligne B-B de la figure 1.
[0006] La serrure illustrée comporte une partie 1 renfermant dans un boîtier 2, 2a, le pêne
3 et son mécanisme d'actionnement, ainsi qu'une gâche 4.
[0007] Un bouton de commande 5 est monté rotatif sur le boîtier 2, retenu axialement par
une plaque intérieure 6 fixée au bouton 5 par des vis. Ce bouton 5 comporte deux chevilles
7, diamétralement opposées par rapport à son axe de rotation, s'étendant au-delà de
la plaque 6 à l'intérieur du boîtier 2,2a.
[0008] En regard du bouton 5 la plaque de base 2a comporte une ouverture dans laquelle une
rondelle 8 est tourillonnée. Cette rondelle comporte une ouverture centrale rectangulaire
donnant passage à une languette 9 solidaire de la partie tournante d'un cylindre de
serrure 10 fixé sur une plaque 11, par des vis 12.
[0009] La rondelle 8 est maintenue en position par une plaque 13 rivetée à une coiffe 14
située de part et d'autre de la rondelle 8 et de la plaque de base 2a.
[0010] Une cheville 15 est engagée dans un trou excentré de la rondelle 8 et s'étend au-delà
de la coiffe 14 vers l'intérieur du boîtier. Cette cheville comporte une collerette
16 prisonnière entre la coiffe 14 et la rondelle 8.
[0011] Le pêne 3 est assemblé à deux plaques supports 17 parallèles par des chevilles 18.
Les plaques 17 sont fixées l'une à l'autre par des tiges 19. Ces plaques 17 sont montées
coulissantes à l'intérieur du boîtier 2,2a.
[0012] Les plaques supports 17 comportent une ouverture centrale 20 présentant des extensions
latérales 21,22 formant ensemble un guide pour un étrier 23 mobile transversalement.
par rapport auxdites plaques 17.
[0013] L'étrier mobile 23 est formé de deux plaques 24, situées entre les plaques 17 et
fixées ensembles parallèlement l'une à l'autre.
[0014] Les ressorts 24a tendent à déplacer l'étrier 23.dans le sens de la flèche F par rapport
aux plaques supports 17.
[0015] Les plaques de l'étrier 23 présentent chacune quatre encoches 25 coopérant respectivement
avec les chevilles 7 du bouton et la cheville 15 entraînée par le cylindre 10 en vue
de l'actionnement du pêne 3 soit par le bouton 5 soit par une clé actionnant ledit
cylindre lO.
[0016] Il faut noter qu'une droite passant par le centre des encoches 25 de l'étrier 23
forme un léger angle avec l'axe longitudinal de la serrure. Ceci permet d'avoir un
pêne autobloquant. En effet,lorsque le pêne 3 est en position active, engagé à fond
dans la gâche 4 il n'est pas possible de le déplacer en appuyant sur le pêne. En effet,
si l'on exerce une force suivant la flèche F sur le pêne on tend à faire tourner le
bouton dans le sens de la flèche Y, du fait de l'inclinaison de la droite reliant
les encoches 23, et la goupille 7 de ce bouton bute contre la partie 26 d'une des
plaques supports 7 interdisant tout déplacement du pêne. Pour assurer un bon fonctionnement
de la serrure il est important que les extensions 21,22 soient disposées perpendiculairement
à la droite reliant les encoches 25.
[0017] Le pêne 3 ne peut donc être déplacé dans ses mouvements de va-et-vient que par le
bouton 5 ou le cylindre 10.
[0018] Cette partie 1 de la serrure est destinée à être fixée au vantail d'une part à l'aide
de vis non illustrées.
[0019] La gâche 4 de la serrure comporte un bâti présentant la forme générale d'un U destiné
à être fixé à l'aide de vis non illustrées sur le chambranle d'une porte par sa partie
médiane centrale 27.
[0020] Les ailes 28 du bâti comportent sur leur face interne des rainures 29 obliques, c'est-à-dire
formant un angle avec la direction de déplacement du pêne 3 de la serrure.
[0021] Un coulisseau 30 dont deux bords opposés sont munis de formations 31 correspondant
aux rainures 29 coulisse dans ces rainures, sous l'action de vis de réglage 32.
[0022] Ce coulisseau comporte une ouverture 33 dont un côté 34 constitue une face d'appui
pour le pêne 3 de la serrure.
[0023] La gâche comporte encore un dispositif de blocage du coulisseau dans la position
désirée qui comporte deux plaques 34,35.prenant appui sur les faces arrière et avant
des ailes 28 du bâti reliées par des vis 36 passant au travers du coulisseau 30.
[0024] Lorsque les vis 36 sont desserrées il est possible à l'aide de la vis 32 de régler
de façon continue et avec toute la précision désirée la position de la face d'appui
34 pour le pêne. Ce réglage étant effectué on resserre les vis 36 provoquant le blocage
du coulisseau dans cette position. De préférence, les ailes du bâti 28, vues de côté,
vont en s'élargissant très faiblement à partir de la base du U vers leurs extrémités
libres. De cette façon on obtient une meilleure fixation des plaques 34,35. On peut
dans une variante prévoir que les tranches avant et arrière des ailes du bâti 28 soient
rugueuses ou rainurées, de même que les faces correspondantes des plaques 34,35 toujours
en vue d'une meilleure fixation des plaques et donc du coulisseau sur le bâti.
[0025] On remarque que les formations 31 du coulisseau 30 ne sont pas centrées sur son axe
de symétrie de sorte qu'en retournant le coulisseau, l'arête opposée de l'ouverture
33 servant alors d'organe d'appui, on obtient pour des positions identiques du coulisseau
30 par rapport au bâti 27,28, des positions différentes de l'organe d'appui 34 pour
le pêne. Par cet artifice on peut doubler la capacité de réglage de la gâche pour
une inclinaison donnée des rainures.
[0026] On peut prévoir que l'inclinaison des rainures 29 soit telle qu'un déplacement maximum
du coulisseau corresponde à un déplacement en hauteur de la surface d'appui 34 correspondant
à la moitié de l'épaisseur du pêne.
[0027] Des couvercles ou enjoliveurs 37,38 sont prévus pour entourer le bâti 27,28. L'enjoliveur
37 est fixé par des vis 39 coopérant avec un taraudage prévu dans les vis de réglage
32.
1. Serrure de porte comportant une gâche dont le bâti est destiné à être fixé au chambranle
d'une porte, caractérisée par le fait que ce bâti comporte dans deux faces internes
se faisant face des rainures parallèles formant un angle avec la direction de déplacement
du pêne; par le fait qu'un coulisseau présentant une ouverture laissant passer le
pêne et un organe d'appui de celui-ci, comporte des formations correspondant auxdites
rainures et coulissant dans celles-ci ; par le fait que des moyens de réglage permettent
de déplacer le coulisseau par rapport au bâti et par le fait qu'un dispositif de blocage
permet de fixer le coulisseau sur le bâti dans la position désirée.
2. Serrure selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le bâti présente
la forme d'un U et que les rainures sont pratiquées dans les faces internes se faisant
face des ailes du U.
3. Serrure selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisée par le fait
que les formations du coulisseau coopérant avec les rainures sont décalées par rapport
à l'axe de symétrie longitudinal dudit coulisseau donc par rapport à l'axe de symétrie
de son ouverture.
4. Serrure selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que
les moyens de réglage de la position du coulisseau sont des vis.
5. Serrure selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que
le dispositif de blocage comporte deux plaques reliées par des vis traversant ledit
coulisseau, ces plaques prenant appui contre les faces avant et arrière du bâti.
6. Serrure selon l'une des revendication précédentes, caractérisée par le fait que
les encoches de l'étrier du pêne sont centrées sur une droite formant un angle avec
la direction de déplacement du pêne.
7. Serrure selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que
les extensions (21,22) sont axées sur une direction formant un angle droit avec la
droite reliant les encoches (25).
8. Serrure selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que
les ailes du bâti en forme de U de la gâche vont en s'élargissant légèrement à partir
de la base.
9. Serrure selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que
la vis de fixation d'un enjoliveur de la gâche est vissée dans un taraudage pratiqué
dans la vis de réglage de la position du coulisseau.
10. Serrure selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que
la goupille d'actionnement du pêne, entraînée par le cylindre, est maintenue entre
une rondelle, pivotée dans une ouverture de la plaque de base, et une coiffe prenant
appui sur la face interne de cette plaque et rivetée à une plaque prenant appui ,
sur l'autre face de la plaque de base.