[0001] La présente invention a trait au domaine des appareillages destinés à la pose autour
d'objets, dont récipients et conteneurs divers, de tronçons de gaine ou manchons issus
d'une gaine plate en matière plastique thermorétractable . Elle concerne tout spécialement
un procédé du type à mandrin flottant pour la pose et le centrage de manchons, dans
une machine automatique alimentée en gaine continue plate de matière plastique thermorétractable,
imprimée ou non.
[0002] On sait que de nombreuses étapes opératoires sont nécessaires pour passer, dans la
technique susvisée, de la feuille mince en matière plastique thermorétractable (par
exemple en chlorure de polyvinyle) et conformée en gaine plate ou fourreau continu,
jusqu'au conteneur muni de son habillage, généralement décoré.
[0003] Diverses machines ont été décrites pour automatiser ces étapes, comme par exemple
l'appareillage qui fait l'objet du brevet européen publié sous le n° 0 000 851 (dépôt
n° 78 400 045.7). Selon une réalisation particulièrement avantageuse, la machine de
pose de manchons à partir d'une gaine continue thermoplastique est constituée par
un ensemble vertical à mandrin flottant munie d'un rétrécissement sur sa longueur
où il est soutenu par la coopération de roulements et galets- supports dans le but
d'assurer en continu les opérations suivantes : élargissement de la gaine continue
plate issue d'une alimentation en rouleaux, introduction sur le mandrin, transfert
vers le bas de la gaine conformée, découpe de celle-ci en tronçons de gaine ou manchons
de longueur adéquate prédéterminée et dépose des manchons autour des récipients à
revêtir et/ou à décorer (demande de brevet français n° 80 20 301 du 22 septembre 1980).
[0004] Un tel ensemble à mandrin flottant donne satisfaction et autorise de très grandes
cadences de pose de manchons. Toutefois, la fiabilité d'un parfait transfert de la
gaine (avant découpe) sur le récipient n'est pas totale dans un certain nombre de
cas. Par exemple, le récipient peut ne pas être parfaitement centré sous le mandrin.
D'autre part, il se pose des problèmes lorsque la forme du récipient est telle que
la distance entre la base du mandrin et le haut du corps du récipient est assez importante
(par exemple bouteille à col ou goulot) ; ou encore lorsque le diamètre du récipient
est maximum sur le haut (par exemple serti d'une boîte de conserve), ce qui nécessite
une ouverture maximum du tronçon de gaine au moment de la pose et entraîne alors des
difficultés pour l'ajustage de ce tronçon autour du récipient de diamètre très légèrement
inférieur.
[0005] L'invention a pour but d'obvier aux inconvénients précités et de résoudre le délicat
problème technique de la continuité à assurer entre le mandrin et le récipient à manchonner
au moment de la descente de gaine sur le récipient de conformation spéciale susmentionnée.
Elle vise en outre à assurer un très bon centrage de ce réceptacle sous le mandrin
destiné à la dépose de gaine.
[0006] Pour résoudre ce problème, l'invention propose un perfectionnement au mandrin flottant
de type connu renfermant dans sa partie inférieure creuse une pièce mobile à l'extrémité
de laquelle est fixée une empreinte destinée à venir coiffer la tête de l'objet à
manchonner. On sait, d'après les brevets rappelés ci-dessus, que le déplacement de
cette pièce peut être assuré par des moyens tels que : un soufflage d'air comprimé
ou encore la mise en oeuvre d'électro-aimants de dimension extrêmement précises, ce
qui conduit à une mise en oeuvre délicate et manquant de souplesse.
[0007] Selon le nouveau procédé de l'invention, les opérations de montée-descente de la
pièce mobile et de son empreinte au sein du mandrin flottant sont conduites depuis
l'extérieur de ce mandrin et pendant la descente de la gaine par des moyens exclusivement
mécaniques.
[0008] Dans une disposition avantageuse de réalisation du procédé, la pièce mobile, interne
au mandrin et terminée par l'empreinte à l'extérieur de ce dernier, est constituée
par une tige à ressort munie de premiers éléments, disposés dans une ouverture du
mandrin, aptes à coopérer par contact avec de seconds éléments actionnés de l'extérieur
pour venir en appui, à cadence prédéterminée, sur lesdits premiers éléments.
[0009] Ces éléments intérieurs et extérieurs au mandrin et à mouvements coordonnes entre
eux peuvent revêtir diverses formes. Par exemple, on peut prévoir des patins ou objets
similaires dont la surface a un faible coefficient de friction. Selon un mode d'exécution
particulièrement intéressant, chaque groupe desdits éléments est constitué par des
galets ou roulements qui, lors de leur mise en contact pendant un temps prédéterminé,
font descendre la gaine qui entoure le mandrin ainsi que la pièce mobile et son empreinte
de façon que cette dernière vienne coiffer le récipient en assurant son centrage.
[0010] L'invention sera mieux comprise par la description détaillée de modes de réalisation
non limitatifs illustrés par les dessins annexés qui représentent schématiquement
. Figure 1 : une vue de profil, partiellement en coupe, d'un mandrin flottant muni
de perfectionnements selon l'invention :
. Figure 2 : une vue agrandie, de face de la partie A de la figure 1
. Figure 3 : une vue de détail, agrandie, de la zone B de la figure 1
. Figure 4 : la représentation schématique, de profil, de ladite partie A avec indication
de moyens mécaniques extérieurs au mandrin destinés à entraîner la pièce mobile à
empreinte à l'intérieur de celui-ci.
. Figures 5 et 6: diverses variantes de réalisation des parties médiane et inférieure
du dispositif de la figure 1.
[0011] Tel que représneté sur la figure 1, le dispositif fait partie, en tant qu'organe
principal, d'une machine automatique alimentée en continu par une gaine plate en matière
plastique thermorétractable et destinée a effectuer les opérations successives d'ouverture
de la gaine, transfert de celle-ci sur un mandrin ici cylindrique avec programmation
de vitesse, dépose et découpe de la gaine en tronçons ou manchons de longueur prédéterminée
autour du récipient à manchonner puis thermorétraction avec un dispositif de chauffage
monté par exemple sur un convoyeur sans fin. Les moyens d'alimentation en gaine et
ceux de thermorétraction peuvent être, par exemple, ceux décrits dans le brevet européen
N°0 000 851.
[0012] Le mandrin flottant 1, dont on voit les parties médiane et inférieure sur la figure
1, est conçu selon un principe général connu décrit dans la demande de brevet français
n°80.20301. A l'intérieur du rétrécissement 2, leseoulettes d'entraînement motrices
3 et 4 viennent en contact avec les roulements du contre-appui 5 et 6 et servent à
la fois à maintenir en sustentation verticale le mandrin 1 et à entraîner la gaine
thermoplastique 7 vers le bas. La partie du mandrin située sous le rétrécissement
2 est creuse et munie d'une pièce mobile par exemple ici du type piston 8 à l'extrémité
inférieure de laquelle est fixée une empreinte en creux 9 destinée à voir coiffer
la tête de l'objet à manchonner (non représenté). Dans le brevet français précité,
le mouvement de ce piston était commandé par induction au moyen d'une bobine électrostatique
de dimension légèrement supérieure au mandrin.
[0013] Conformément à l'invention, la pièce mobile est entraînée depuis l'extérieur du mandrin
par des moyens purement mécaniques. Dans le cas illustré sur les figures 1 à 4, la
tige 10 de la partie mobile, munie à sa partie inférieure d'une gaine à ressort 11,
comporte une paire de galets 12 (un seul est représenté sur la figure 1) qui coopèrent,
par un contact momentané, avec les roulettes 13 manoeuvrées de l'extérieur du mandrin,
ce dernier présentant un évidement 14 dans la zone d'action desdits éléments rotatifs.
Ainsi, le mandrin restant fixe en position pendant le travail, la pièce mobile interne
est entraînée de l'extérieur avec son empreinte de centrage 9 dans un mouvement de
haut en bas, à cadence prédéterminée, avec rappel automatique en position haute par
l'action du ressort 11.
[0014] Comme on peut le voir sur la figure 4 très schématique, 15 les roulettes 13 sont
portées par des bras-suppôrts/qui, grâce à un dispositif associé muni d'une came et
non représenté ici, effectuent un mouvement dit "carré" comportant les phases suivantes
: approche du mandrin à l'horizontale jusqu'à contact des roulettes 13 et galets 12,
descente le long du mandrin pendant l'appui de 13 sur 12 (la gaine 7 défilant entre
ces deux roulements), puis écartement à l'horizontale des bras 15 pour laisser remonter
l'empreinte 9 sur la base du mandrin 1 par l'action du ressort 11 et, enfin, remontée
des bras-supports 15 ; le cycle recommençant à nouveau comme dit ci-dessus. La distance
ou valeur d'écartement des bras 15 est réglable en fonction du diamètre du mandrin
et la longueur de descente des bras le long du mandrin est celle correspondant à la
distance entre la tête et le corps du récipient à manchonner.
[0015] En pratique, la sortie de l'empreinte 9 hors de la base du mandrin 1 s'effectue juste
avant le déclenchement de la descente de la gaine 7 sur le mandrin. Une fois que cette
descente est mise en route, on coiffe le récipient par dessus l'empreinte avec la
gaine, on écarte les bras-supports (15) et, sous l'effet du ressort 11, l'emprein--te
vient se recoller sur le mandrin.
[0016] Lorsque'Iempreinte 9 se trouve coiffée sur le récipient à manchonner, elle doit demeurer
un certain temps dans cette position pour permettre à la gaine de passer le point
critique dans sa descente le long du récipient. Ce point critique peut correspondre
par exemple à la distance entre la tête et le corps du récipient ou encore à une conformation
particulière du haut du récipient (seiti d'une boite de conserve...etc). La coupe
de la gaine en tronçons ou manchons par un dispositif déjà connu en soi et non représenté
(voir par exemple brevet français précité) est effectuée lorsque la gaine est arrivée
en bas du récipient.
[0017] Dans cet exemple de réalisation, la temporisation de la pièce mobile interne au mandrin
est assurée, au niveau du piston 8, par un double jeu de joints à lèvres 16 et 17-visibles
clairement sur la figure 3 - qui s'opposent à la remontée immédiate de la tige 10
lorsque l'empreinte 9 est en position temporisée de coiffage du récipient à manchonner.
Ce dispositif de joints peut être remplacé par un système à fonction équivalente,
comme par exemple une masselotte avec pas de vis.
[0018] D'autres modes de réalisation et variantes entrent dans le cadre du procédé général
de l'invention et seront brièvement décrits ci-dessous.
[0019] Tout d'abord, il est possible de mettre en oeuvre dans le dispositif des figures
1 et 2 une seule série de galet 12 et roulette 13 ainsi qu'un seul bras-support 15
, l'ensemble étant donc aménagé sur un seul côté du mandrin flottant 1.
[0020] Par ailleurs, le bras support 15 peut ne pas pivoter et s'écarter du mandrin 1 pendant
la remontée de l'empreinte 9. Dans ce cas, la roulette 13 reste en permanence en appui
sur le galet 12 non seulement pendant la descente du manchon mais aussi pendant la
remontée de l'empreinte 9 . Dans une telle opération, c'est la puissance du ressort
11 qui permet le maintien du contact entre 12 et 13. Dans cette variante opérationnelle,
on peut prévoir ou bien un seul couple galet/roulette - le galet étant relié au bras-support-
ceci d'un seul côté du mandrin flottant, ou bien deux couples dont l'un et l'autre
sont disposés de chaque côté de ce mandrin. Une telle réalisation est illustrée sur
la figure 5.
[0021] Conformément à une autre variante particulièrement avantageuse et illustrée sur la
figure 6 le bras-support 15 peut être relié non plus à une seule roulette 13 mais
à deux roulettes, haute et basse, numérotées 13 et 13' et qui emprisonnent le galet
interne 12, la roulette supérieure 13 assurant la descente du manchon alors que la
roulette inférieure 13' assure la remontée de l'empreinte ou cape après dépôt du manchon
sur le récipient. Dans cette réalisation, le ressort de rappel II de l'empreinte 9
peut être supprimé et l'on peut prévoir une série des double roulettes et du galet
soit sur un seul côté du mandrin (comme sur la figure 6) soit sur deux côtés opposés
sur le même plan horizontal. La suppression du resssort permet d'éliminer tout phénomène
d'inertie et l'empreinte (9) peut rester en contact sur le sommet du récipient tout
le temps que l'on désire, ce temps étant déterminé par la came évoquée ci-dessus dont
le profil est adapté pour maintenir l'empreinte sur le récipient pendant une période
séquentielle prédéterminée. Par ailleurs, le dispositif 8 de la figure 1, pour la
temporisation de la pièce mobile du mandrin, n'est alors plus nécessaire.
[0022] Enfin, selon une autre variante encore du dispositif schématisé sur la figure 1,
les systèmes précités de bras-support/ galets/roulettes peuvent être disposés non
plus au-dessous de l'ensemble des roulements (dénommés 3-4 ; 5-6) qui servent à maintenir
en sustentation verticale le mandrin (1) mais tout aussi bien au-dessus de cet ensemble.
1. Procédé pour la pose et le centrage d'une gaine et/ ou de manchons thermoplastiques
autour d'objets dans lequel on fait appel à un mandrin flottant à la verticale, maintenu
en sustentation par des roulements et muni dans sa partie inférieure creuse d'une
pièce mobile à l'extrémité de laquelle est fixée une empreinte destinée à coiffer
la tête de l'objet à manchonner, le procédé étant caractérisé en ce que la pièce mobile
est actionnée depuis l'extérieur, pendant la descente de la gaine autour du mandrin,
par des moyens exclusivement mécaniques.
2. Dispositif de mise en oeuvre du procédé selon la revendication 1, caractérisé en
ce que la pièce mobile interne au mandrin (1) et terminée à sa base par l'empreinte
(9) est montée sur une tige (10) éventuellement pourvue de ressort (11) et se trouve
munie de premiers éléments, disposés dans un évidement (14) du mandrin (1), aptes
à coopérer par contact avec de seconds éléments actionnés de l'extérieur du mandrin
pour venir en appui, à cadence prédéterminée,- sur les premiers éléments.
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que les premiers éléments
sont constitués par des galets (12) qui coopèrent momentanément avec les seconds éléments
représentés par des roulettes (13) montées sur des bras-supports (15)
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que les bras-supports (15)
sont à pivotement, aptes à s'écarter du mandrin puis à revenir en position de contact
entre les galets (12) et les roulettes (13) à cadence prédéterminée.`
5. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que les bras-supports (15)
sont reliés à deux roulettes (13,13') qui opèrent de part et d'autre, par contact,
avec le galet (12)
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'ensemble bras-support
(15) - roulettes (15,13') - galet (12) est installé d'un seul côté du mandrin (1),
au-dessous ou au-dessus du système de sustentation dudit mandrin.