Domaine technique.
[0001] La présente invention concerne un procédé permettant de dérouler facilement des bobines
de fil machine, en aluminium ou en cuivre ou en tout autre métal, quel qu'en soit
le mode de bobinage d'origine. Elle concerne aussi l'appareil permettant d'appliquer
ledit procédé.
Problème posé.
[0002] Il s'agit de pouvoir dérouler rapidement et sans incident du fil, préalablement enroulé
en bobine, Pour pouvoir l'utiliser dans des machines l'absorbant avec des démarrages
et des arrêts brusques.
Etat de la technique antérieure et inconvénients.
[0003] Les fils concernés sont essentiellement mais non exclusivement des métaux non ferreux
et principalement d'aluminium et de cuivre. Ces métaux sont actuellement coulés et
laminés en continu à très grande vitesse par le procédé bien connu de coulée et laminage
continu sur une roue partiellement entourée d'une courroie plane métallique.
[0004] Afin de pouvoir enrouler rapidement ce fil au fur et à mesure de la fabrication sans
être astreint à des ralentissements de cadence, il a fallu, dans certains cas, abandonner
le procédé classique d'enroulement circu-
laire par trancanage suivant un axe horizontal supportant un mandrin expansible (figures
1 et 2) et le remplacer par un enroulement vertical hélicoïdal tombant à plat sur
un receveur (palette ou autre) avec ou sans mandrin central (1) ou panier extérieur,
ce qui a donné naissance à un enroulement par nappes qu'on a représenté aux figures
3, 4, 5 et 6.
[0005] Selon la forme, la longueur, l'excentricité de la spire, la vitesse de rotation du
tube formant l'hélice, la répartition, le diamètre moyen, l'épaisseur des nappes obtenues
par rotation continue ou séquentielle plus ou moins lente du plateau, de la palette
ou du mandrin receveur, on obtient des formes diverses d'enroulement. Les nappes plus
ou moins épaisses peuvent être disposées, mises à plat de différentes façons, soit
en spirale, en nappe, en rosaces, etc... comme il est représenté aux figures 3, 4,
5 et 6.
[0006] Tous ces enroulements rapides à plat sans trancanage ont tous un rapport poids/volume
nettement plus faible que celui du bobinage circulaire par trancanage sur mandrin
horizontal (figures 1 et 2).
[0007] Dans les tréfileries, il faut signaler que la mise en bobine (2), (3) ou (
4) du fil, dit fil machine, constitue un stade intermédiaire entre le laminage et le
tréfilage.
[0008] Quand ces deux opérations sont situées au même endroit, les bobines (3) ou (4) sont
utilisées en l'état. Quand ces ateliers sont assez éloignés l'un de l'autre, il est
nécessaire, pour éviter des frais de transport onéreux, d'augmenter le rapport poids/volume
en pressant verticalement la bobine de façon à serrer les spires qui, étant donné
leur mode de fabrication, ont tendance à former ressort. Cette opération peut coincer
une ou plusieurs spires mal Placées et donner de sérieux ennuis à l'utilisateur lors
du déroulage. En effet, celui-ci a lieu par traction verticale sur le fil en partant
du centre de la bobine d'où possibilité de blocage, de dévidage brutal de plusieurs
nappes, formation de noeuds, rupture de fil.
[0009] Ces incidents peuvent avoir de grosses consé-
quences lors du tréfilage ou de l'utilisation du fil machine par injection d'aluminium
dans une poche d'acier en vue de parfaire la désoxydation.
[0010] Cette dernière opération s'effectue grâce à des machines décrites dans les brevets
français n°2.112.093 du 21.10.1970, n
o2.184.456 du 15.05.1972, n°2.402.000 du
2.
09.
1977, n°2 433 581 du 19.07.1979, n°2 491 364 du 3.10.1980. Ces machines sont conçues principalement
pour le méplat mais elles peuvent utiliser du fil dit fil machine, quel que soit le
diamètre de celui-ci suivant les impératifs du prix et aussi du réglage de vitesse
pour un débit en kg/min prédéterminé.
[0011] Afin de parer à tous les à-coups et incidents ultérieurs, il est indispensable d'avoir
la certitude d'obtenir un déroulement correct de la bobine.
[0012] Apparemment, jusqu'à ce jour, seul l'enroulement hélicoïdal en rosace sur mandrin
métallique (1) à la fois support et répartiteur de fil permet un déroulement correct
(figures 5 et 6).
[0013] Ce procédé nécessite un investissement important en machine spéciale, en mandrin
support métallique (1), en main d'oeuvre de mise au point. Les bobines, très encombrantes,
ayant un rapport poids/volume assez faible (d'où frais de transport importants) sont
obtenues généralement en partant d'une bobine normale (2) obtenue par enroulement
circulaire et trancanage ou en partant de bobines obtenues par enroulement hélicoïdal
sans mandrin. Elles sont ensuite
réenroulées en rosace, le fil étant tiré de l'une et réparti sur la deuxième au moyen
d'un train de galets moteurs et Presseurs analogue à celui décrit dans les brevets
déjà cités ci-dessus.
[0014] C'est donc une opération peu logique et relativement coûteuse.
[0015] Il est possible de dérouler une ou des bobines (2) de une à deux tonnes obtenues
par bobinage normal, c'est-à-dire par enroulement circulaire trancané sur axe horizontal.
Il s'agit ensuite de faire l'opération inverse, c'est-à-dire de placer sur un support
avec un moyeu horizontal, et de tirer le fil par l'extérieur (figures 7 et 8).
[0016] L'inconvénient de ce système est lié au poids et au diamètre ainsi qu'à la vitesse
de déroulement, et est dû au phénomène d'inertie d'autant plus grand que les Paramètres
cités le sont. Il faut donc installer sur le dévidoir (5) (figures 7 et 8) un frein
(6) à serrage progressif Ou brutal afin d'éviter le déroulement intempestif de plusieurs
spires, d'où risque de formation de plis ou de noeuds. L'investissement d'un tel dérouleur
est onéreux et encombrant. Il nécessite souvent une manutention supplémentaire puisque
les bobines (2) sont souvent livrées à plat sur des palettes.
[0017] Les essais faits jusqu'à présent pour utiliser des bobines enroulées normalement
(2) (circulaires par trancanage) et placées avec leur axe vertical sur une palette
fixe (7) en tirant verticalement le fil par le centre (figure 9) en le faisant passer
sur un tambour de renvoi (8) ont donné des résultats peu encourageants du fait de
l'arrivée simultanée de plusieurs spires qui déterminent les noeuds et un blocage.
D'autre part, au moindre incident, le déroulement final se traduit par un écroulement
brutal des cinq à
dix derniers enroulements les rendant pratiquement inutilisables (figure 10). Un enroulement
comportant, suivant la hauteur de la bobine et le diamètre du fil, cinquante à cent
vingt spires de grand diamètre, cet incident fréquent se traduit en définitif par
une chute importante en poids donc très onéreuse étant donné le prix du métal.
[0018] Le but de la présente invention est, quel que soit le mode d'enroulement initial
de la bobine de fil, de pouvoir, au moyen d'un appareil très simple, la dérouler sans
aucun incident en tirant verticalement le fil en commençant par le centre, en utilisant
les machines brevetées déjà citées.
[0019] Dans certaines fabrications, la tréfilerie par exemple, on est amené à rabouter l'extrémité
finale du fil d'une bobine déjà utilisée avec l'extrémité de début d'une nouvelle
bobine. Cela nécessite :
- le ralentissement du touret supportant la bobine utilisée
- l'arrêt de la machine pendant le raboutage
- la remise en route et l'accélération du touret supportant la nouvelle bobine.
[0020] Ceci entraine une perte de temps.
[0021] Par ailleurs, l'inertie de la bobine et de son dévidoir (touret) limite la vitesse
et surtout les variations de vitesse du dévidage.
[0022] . L'invention a encore pour but d'éviter ces inconvénients.
[0023] Le procédé et l'appareil qui vont maintenant être décrits sont valables pour des
bobines de fil de diamètre courant allant de 9,5 à 19,5 mm, avec des bobines (2) ou
(3) placées avec leur axe vertical sur une palette de manutention (7).
Exposé de l'invention.
[0024] Le procédé objet de l'invention est caractérisé principalement par le fait :
a) qu'on passe lesdites bobines à plat sur une platine avec l'axe de leur trou central
disposé verticalement,
b) que l'on maintient extérieurement la bobine en cours de déroulage en la serrant
par un dispositif rigide fixe,
c) que l'on tire le fil vers le haut, à partir du trou central en obligeant les spires
se déroulant à augmenter quelque peu leur courbure en glissant sur un rouleau presseur
horizontal, c'est-à-dire radial, en porte-à-faux, tenu à l'extérieur de la bobine
et approchant de l'axe de celle-ci, en appuyant vers le bas, jusqu'à dévidement complet/
de la bobine.
d) que l'on oblige le fil à passer dans un oeillet axial maintenu au-dessus de la bobine,
e) que l'on passe enfin le fil sur un tambour de renvoi Supérieur.
[0025] L'appareil permettant d'appliquer le procédé qui vient d'être défini est caractérisé
principalement Par la combinaison :
al d'une platine horizontale destinée à supporter la palette Porte-bobine et le montant
mentionné ci-dessous,
b) un solide montant vertical principal, fixé fermement sur le bord de la platine,
dans lequel pivotent les traverses horizontales d'un corset articulé en plusieurs
battants, Partiellement cylindriques, comportant des montants verticaux faisant saillie
vers l'intérieur pour maintenir extérieurement la bobine, les battants extrêmes comportant
des moyens de fermeture et de serrage du corset, l'ouverture de ces battants s'effectuant
suffisamment largement pour pouvoir introduire les bobines sur la platine ;
c) un rouleau presseur horizontal disposé radialement par rapport à la bobine, l'axe
dudit rouleau étant rigidement fixé dans un coulisseau susceptible de se déplacer
verticalement dans la partie supérieure du montant fixe sous l'effet d'un vérin approprié
suivant une course suffisante pour que ledit rouleau
- dans un premier temps, dégage l'accès de la platine pour y poser la bobine,
- dans un deuxième temps, appuie constamment au cours du déroulage ou dévidage le
dessus de ladite bobine, la longueur dudit rouleau étant légèrement inférieure au
rayon extérieur de la bobine et, à cet effet, présentant un réglage de sa longueur
pour s'adapter aux différents diamètres de bobines ;
d) un oeillet horizontal fixe disposé à au moins un mètre au-dessus du centre de la
bobine,
e) un tambour de renvoi à axe horizontal situé au-dessus de l'oeillet,
[0026] L'appareil sert principalement à dévider du fil.
[0027] Il est caractérisé par le fait que
a) la platine est fixe et scellée dans le sol,
b) le montant vertical principal fixe a une section carrée et supporte, par des charnières,
au moins deux battants ouvrant faisant chacun environ le tiers du tour de la bobine
et dont les montants marginaux les plus éloignés des charnières fixes sont conçus
pour s'appuyer sur la bobine et comportent des charnières mobiles d'autres battants
extrêmes faisant chacun environ le sixième du tour de la bobine, les montants libres
de ces battants extrêmes comportant des fermetures complémentaires assurant le verrouillage
et le serrage autour de la bobine du corset articulé, si bien que la bobine est'maintenue
extérieurement par au moins trois montants espacés angulairement d'environ un tiers
de tour,
c) le rouleau presseur horizontal se déplace verticalement, sous l'effet d'un vérin
pneumatique situé dans le montant vertical tout comme le coulisseau, ledit montant
présentant, à sa partie supérieure, au niveau du coulisseau, au moins une fente verticale
laissant le passage à l'axe du rouleau, l'effort du vérin étant suffisant pour maintenir
le dessus de la bobine et toutes ses spires,
d) l'oeillet est maintenu par un support horizontal fixé à la partie supérieure du
montant fixe,
e) le tambour de renvoi comporte des flasques latéraux.
[0028] Suivant une forme préférée de réalisation, le solide montant vertical fixe est constitué
de deux fers U dont les bords libres des ailes sont soudés. Le verrouillage et le
serrage du corset s'effectuent par des verrous oscillants à came à profil spiral ou
par des crochets fixes au bout de ressorts ou encore par des vérins , notamment des
vérins pneumatiques.
[0029] L'appareil peut comporter, placé symétriquement par rapport au montant fixe principal,
:
a) une deuxième platine,
b) une deuxième série de battants ouvrant avec leur verrouillage et leur serrage,
c) une deuxième série de battants ouvrant un deuxième rouleau Presseur horizontal
actionné par le même coulisseau et le même vérin,
d) un deuxième oeillet maintenu par un support au-dessus du montant fixe, .
e) un deuxième tambour de renvoi permettant ainsi de dévider simultanément ou successivement
deux bobines.
[0030] Différentes combinaisons d'appareils de l'invention peuvent être réalisées. On peut
tout d'abord le jume-
ler à un autre appareil identique, à ceci près qu'il n'y a au total que un ou deux
tambours de renvoi, permettant ainsi de dévider simultanément et/ou successivement
quatre bobines. On peut aussi associer plusieurs appareils juxtaposés comportant des
bobines dont le fil dévidé passe sur un seul tambour de renvoi.
[0031] On peut encore prévoir plusieurs platines et un seul oeillet de forme oblongue disposé
dans un sens Parallèle au plan comportant les axes des bobines. En prévoyant un dispositif
de raboutage entre les platines, on peut assurer un déroulage ou dévidage permanent
du fil, sans aucun arrêt. Cela se fait en raboutant le bout de la fin d'une bobine
avec le bout du début de la bobine suivante étant bien entendu que l'on commence toujours
par dévider les spires centrales des bobines en finissant par dévider les spires extérieures.
Avantages et résultat industriel.
[0032] Tout d'abord l'utilisateur a le libre choix
1) du profil et de la section du métal,
2) du mode de bobinage,
3) du poids et du nombre de bobines en service.
[0033] Il a donc la liberté totale, mais personnelle, de s'approvisionner en fil d'aluminium
ou autre métal aux meilleures conditions techniques et économiques selon les installations
dont il dispose.
[0034] Ce procédé vient en complément des brevets déjà cités. Il peut aussi être utilisé
pour faciliter le déroulement des bobines lors de l'opération de tréfilage, opération
qui consiste à faire passer le fil dans une succession de filières afin de réduire
le diamètre d'origine de façon à pouvoir mettre sur le marché des produits, fils ou
câbles en aluminium, cuivre, acier, directement utilisables par le consommateur final
(industrie ou particulier).
[0035] L'appareil faisant l'objet de l'invention, qui vient d'être décrit, permet d'augmenter
l'efficacité des machines à injecter du fil ou du méplat d'aluminium, objet des brevets
cités ci-dessus. Elles permettent d'obtenir une grande réserve d'alimentation, l'approvisionnement
d'un produit courant pouvant être obtenu au meilleur prix. On diminue aussi les manutentions
et on peut utiliser un produit d'origine sans modification intermédiaire. Le mécanisme
ne nécessite aucune consommation d'énergie. La main d'oeuvre est réduite. La sécurité
de stockage dans un espace restreint sur les lieux de travail est atteinte.
[0036] La fabrication des fils de diamètre 9,5 ou 12,5 est très répandue, donc sujette à
une sérieuse concurrence commerciale.
[0037] Le procédé et l'appareil de l'invention évitent, par ailleurs, tous les inconvénients
qui ont été cités au début du présent mémoire et en particulier la produc-
tion de noeuds, de blocage et la perte de métal qui s'ensuit.
[0038] Les appareils à platines multiples permettent aussi l'emmagasinage d'une grande quantité
de métal assurant l'alimentation des dispositifs d'utilisation en diminuant la fréquence
des réapprovisionnements.
[0039] L'usage de platines multiples avec dispositif de raboutage permet de supprimer les
arrêts de déroulage, ce qui est particulièrement apprécié dans certains procédes de
fabrication, notamment en tréfilerie.
[0040] L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description ci-après qui en donne
quelques exemples non limitatifs de réalisation pratique et qui sont illustrés par
les dessins joints.
Brève description des figures.
[0041] Dans ces dessins :
La figure 1 est une vue en élévation d'une bobine de fil enroulée de façon circulaire
par trancanage, ladite bobine étant posée avec son axe vertical.
La figure 2 est une vue en plan de la bobine de la figure 1.
La figure 3 est une vue en élévation d'une bobine de fil enroulée hélicoidalement
autour d'axes verticaux suivant des nappes hypocycloïdales horizontales en spirale
sans mandrin central.
La figure 4 est une vue en plan de la bobine de la figure 3.
La figure 5 est une vue en élévation d'une bobine de fil enroulée hélicoïdalement
autour d'un mandrin central se prolongeant par des supports inférieurs avec crochets
extérieurs, ledit enroulement se faisant par nappes hypocycloïdales horizontales.
La figure 6 est une vue en plan de la bobine de la figure 5.
La figure 7 est une coupe verticale, suivant l'axe, d'un support de dévidage d'une
bobine de fil enroulé circulairement par trancanage.
La figure 8 est une vue de côté du support et de la bobine représentés à la figure
7.
La figure 9 est une coupe verticale d'une installation, avec bobine à plat enroulée
par trancanage, pour le dévidage de ladite bobine dévidée par le centre.
La figure 10 est une vue similaire à celle de la figure 9 illustrant ce qu'il se produit
à la fin du déroulement.
La figure 11 est une coupe verticale d'une installation suivant le procédé de l'invention,
avec une seule bobine en cours de dévidare.
La figure 12 est une coupe verticale d'une autre installation suivant l'invention,
avec deux bobines

de dévidage.
La figure 13 est une vue en plan de l'installation représentée à la figure 12.
La figure 14 est une vue schématique en plan d'une autre version de l'installation
de l'invention avec quatre bobines en cours de dévidage disposées en carré.
La figure 15 est une vue schématique en plan encore d'une autre version de l'installation
de l'invention avec quatre bobines alignées en cours de dévidage.
La figure 16 est une vue en élévation de l'installation de l'invention représentée
à la figure 11.
La figure 17 est une vue en plan d'un appareil avec des battants dont l'ouverture
et la fermeture sont commandées par des vérins pneumatiques.
La figure 18 est une vue en plan d'un appareil avec deux platines et un seul oeillet
oblong permettant le raboutage en cours de déroulement ou dévidage.
La figure 19 est une vue en élévation de l'appareil de la figure 18.
Description de quelques modes de réalisation.
[0042] L'appareil de l'invention comporte une platine horizontale (9) sur laquelle est posée
la palette (7) qui supporte la bobine (2) disposée avec son axe vertical. Il se compose
aussi d'un solide montant vertical principal (10) fixé fermement sur le bord de la
platine (9) sur lequel pivotent, grâce à des charnières (11), les traverses (12) d'un
corset articulé en plusieurs battants (13) à (20) qui comportent des montants verticaux
(21), (22), (23), (24) ainsi que (25), (26), (27), (28) qui font saillie vers l'intérieur
pour maintenir extérieurement les bobines telles que (2). Les battants extrêmes (17),
(18), (19), (20) comportent des verrous (29), (30) oscillants, présentant une came
à profil en spirale, dispositif qui est bien connu et qui peut d'ailleurs être remplacé
par tous dispositifs de verrouillage équivalent comme un ressort avec un crochet.
Dans une version préférée (figure 17), l'oscillation des battants (13, 14) est assurée
par des vérins pneumatiques (58, 59) qui s'ouvrent sur le montant (10). Les battants
(13) à (16) ont un plan partiellement cylindrique et font environ le tiers du tour
des bobines (2). Les montants (21) à (24) sont conçus pour s'appuyer sur les bobines
(2) et les maintenir. Les bobines (2) sont ainsi maintenues non seulement par les
montants (21) à (24) mais aussi par le montant principal (10). Les montants (21) à
(24) comportent, comme on l'a vu, des charnières pour les battants (17) à (20) qui
sont aussi partiellement cylindriques et forment chacun environ le sixième du tour
de la bobine.
[0043] De cette façon, les bobines (2) sont fermement maintenues pendant leur dévidage.
[0044] Lorsque la bobine (2) est totalement dévidée, on dégage les verrous (29). (30) et
on ouvre les battants (13) à (20) dans le sens des flèches (31) à (42). On peut alors
enlever les palettes (7) vides et amener de nouvelles bobines (2) posées sur leur
palette (7)• Cette manoeuvre se fait couramment à l'aide de chariots à fourches. Elle
doit se faire après le relevage du rouleau presseur horizontal (43) comme il va être
expliqué ci-après.
[0045] En effet, une caractéristique importante de l'appareil de l'invention réside dans
le rouleau presseur horizontal (43) disposé radialement par rapport à la bobine (2),
l'axe dudit rouleau étant rigidement fixé dans un coulisseau (44) (figure 11) susceptible
de se déplacer verticalement dans la partie supérieure du montant principal (10) qui
est tubulaire, généralement de section carrée et réalisé par deux fers U dont les
bords sont soudés. Le déplacement des rouleaux (43) (suivant la flèche (45)) est possible
grâce à des fentes (46) verticales ménagées dans la partie supérieure du montant (10).
Il est commandé par un vérin pneumatique (47) placé à l'intérieur de la partie principale
dudit montant (10). La course verticale du rouleau (43) est de l'ordre d'une dizaine
de centimètres. Ce rouleau (43) est relevé lorsque l'on place la bobine (2) et il
est ensuite abaissé lorsque la bobine (2) est en place. La longueur du rouleau (43)
est légèrement inférieure au rayon de la bobine (2).
[0046] Une autre particularité de l'appareil de l'invention réside dans l'oeillet (48) horizontal
et qui est fixe et disposé à au moins un mètre au-dessus du centre de la bobine (2).
L'oeillet (48) est relié au montant (10) par un support (49).
[0047] Une dernière particularité importante de l'appareil réside dans le tambour de renvoi
(50), à axe horizontal, qui est situé à quelques mètres au-dessus de l'oeillet (48).
Ce tambour comporte généralement des flasques latéraux (51), (52) pour guider les
fils (53) à (56).
[0048] Dans les figures 11 et 16, on a représenté un appareil simple susceptible de ne supporter
qu'une seule bobine.
[0049] Dans les figures 12 et 13, on a représenté un appareil double susceptible de supporter
deux bobines (2) qui sont disposées de part et d'autre d'un seul montant principal
(10). Dans ce cas, on a prévu des tambours de renvoi (501) et (502) pour les fils
(53) et (54). Pour le fil (53), on a représenté un trajet en traits pleins qui le
dirige en sens opposé du fil (54). On a aussi représenté un trajet en traits pointillés
(531) qui le dirige dans le meme sens que le fil (54).
[0050] A la figure 14, on a prévu une disposition de deux appareils tels que ceux qui sont
représentés aux figures 12 et 13 et qui sont disposés côte à cote de façon que les
bobines (2) soient placées en carré. Il existe deux tambours de renvoi (503), (504)
qui dirigent les fils (53) et (54) d'une part et (55) et (56) d'autre part dans deux
directions différentes. On pourrait imaginer, de la même façon que ce qui a été représenté
à la figure 12, une disposition des fils qui les dirigent tous dans le même sens.
[0051] A la figure 15, on a représenté encore une autre disposition avec quatre appareils
du type de celui qui a été représenté aux figures 11 et 16 qui sont disposés cote
à cote de façon que tous les fils passent sur un tambour de renvoi (505) pour les
diriger dans le meme sens.
[0052] Toute autre disposition pourrait etre imaginée sans sortir du cadre de la présente
invention.
[0053] Le montant (10) est généralement soudé sur la platine horizontale (9) qui est alors
scellée par un moyen quelconque à un emplacement choisi comme étant le plus apte à
alimenter le plus simplement, économiquement, correctement, la machine à injecter
ou à tréfiler le métal (cuivre, aluminium, acier, etc...). Cet emplacement se trouve
toujours à un niveau inférieur à celui des machines à alimenter, le bon fonctionnement
du système étant d'autant meilleur que la différence de niveau sera grande, c'est-à-dire
que la distance entre l'oeillet (48) et le tambour de renvoi (50) sera importante.
[0054] Les rouleaux presseurs horizontaux (43) tournent sur des roulements à billes et ont
une longueur légèrement inférieure (de 100 à 150 mm) au rayon extérieur de la bobine
(2) à dérouler par le centre. Comme ce rayon peut varier on prévoit un réglage de
la longueur du rouleau (43), en le faisant coulisser axialement dans son support et
en le bloquant à la position voulue.
[0055] Dans une version destinée aux fabrications où on a besoin d'un dévidage continu,
comme c'est le cas dans les tréfileries, on utilise l'appareil représenté aux figures
18, 19 et qui comporte au moins deux platines côte à côte pour supporter les bobines
(2a et 2b). A chacune de ces platines correspond un montant (10) et un rouleau presseur
horizontal (43). Par contre, on ne prévoit qu'un seul oeillet oblong (481) supporté
à une hauteur suffisante par la potence (60) et le support (491). On prévoit aussi
un guide 61 en forme d'entonnoir avant le tambour (506).
[0056] Pour réaliser le raboutage de l'extrémité (62) extérieure du fil de la bobine (2b)
avec l'extrémité (63) intérieure du fil de la bobine (2a), on prévoit une rabouteuse
(64) réalisant une soudure électrique par résistance ou étincelage.
[0057] L'oeillet oblong (481) peut être réalisé avantageusement par deux rouleaux parallèles.
Fonctionnement de l'appareil.
[0058] L'appareil étant fixé à l'endroit choisi, une bobine (2) de deux tonnes de fil, par
exemple, à enroulement par trancanage le plus simple, donc le moins cher, est placée
de chaque côté des montants (10) constitués par le soudage de deux fers U. Il y a
donc quatre tonnes de fil.
[0059] A la partie supérieure de chaque bobine (2), le rouleau radial (43), poussé verticalement
par le vérin (47), s'applique sur la` face supérieure de la bobine (2) et maintient
fermement toutes les spires lorsqu'un effort de traction vers le haut est exercé sur
le fil (53) ou le profilé. Chaque spire (57) est alors obligée de passer une à une
sous le rouleau (43) en se rapprochant du centre avant de s'engager dans l'oeillet
de direction (48).
[0060] Cette opération a pour effet de dégager toutes spires coincées.
[0061] D'autre part, l'effort principal de traction agissant sur le rouleau (43) permet
de diminuer celui agissant sur la bobine en diminuant l'angle d'attaque du fil sur
la paroi interne des spires trancanées. Il en résulte que, grâce au rouleau radial
de maintien (43) combiné avec les montants (21), (22), (23), (24) et (10) répartis
tous les 120° autour de la bobine (2), celle-ci pourra être déroulée jusqu'à la fin
sans le moindre incident. D'autre part, l'oeillet (48) placé à la partie supérieure
des montants (10) (un oeillet par bobine) permet d'obtenir un déroulement correct
de chaque bobine (2) situé de chaque côté dudit montant (10) et quel que soit son
enroulement initial (droite ou gauche).
[0062] Dans le cas de l'appareil représenté aux figures 18 et 19 , si l'on suppose que la
bobine (2b) est en cours de dévidage et que l'on a placé une bobine (2a) sur la platine
adjacente, le brin (53b) passe dans l'oeillet (481), le guide (61) et le tambour (506).
Pendant ce temps, on dégage l'extrémité (62) extérieure de la bobine (2b) et l'extrémité
(63) intérieure de la bobine (2a) pour les rabouter dans une rabouteuse (64) à étincelage,
par exemple. On dégage ensuite les extrémités (62, 63) de la rabouteuse (64) pour
que. lorsque la bobine (2b) est complétement dévidée, le fil en cours de dévidage
prenne la position (53a) pour dévider la bobine (2a) par l'intérieur.
[0063] On peut alors amener une autre bobine à l'emplacement où était la bobine (2b). Le
brin intérieur de cette nouvelle bobine est alors tiré jusqu'à la rabouteuse (64)
pour le souder au brin extérieur de la bobine (2a). On s'arrange toujours pour faire
passer ces brins au dessus des battants (14).
[0064] De cette façon, on réalise un dévidage continu sans aucun arrêt.
[0065] il en résulte, que, quel que soit l'objet du déroulage, injection, en poche ou tréfilage,
le procédé est applicable quel que soit l'enroulement d'origine de la bobine. Enroulement
circulaire par trancanage (figures 1 et 2), déroulement par l'intérieur par spires
successives de haut en bas (figures 3 et 4) et de bas en haut, enroulement hélicoïdal,
déroulement par spires successives et plan par plan en partant de l'intérieur.
[0066] Ce procédé et ces appareils peuvent être appliqués pour dérouler du fil fourré, c'est-à-dire
un fil à l'intérieur duquel a été incorporé une poudre (silico- calcium ou magnésium
pulvérulent, notamment) enrobé dans un feuillard, par exemple en acier ou en aluminium
conformé en tube continu relativement souple à l'intérieur duquel on a incorporé la
poudre (fourrage) avant la fermeture du tube.
1. Procédé permettant de dérouler facilement des bobines de fil (2), quel qu'en soit
le bobinage d'origine, caractérisé par le fait :
a) qu'on place lesdites bobines (2) à plat sur une palette posée sur une platine (9)
avec l'axe de leur trou central disposé verticalement,
b) que l'on maintient extérieurement la bobine (2) en la serrant par un dispositif
rigide et fixe (12) à (28) en cours de déroulage,
c) que l'on tire le fil (53) vers le haut, à partir du trou central, en obligeant
les spires se déroulant à augmenter quelque peu leur courbure en glissant sur un rouleau
presseur horizontal (43), c'est-à-dire radial, en porte-à-faux, tenu à l'extérieur
de la bobine (2) et approchant de l'axe de celle-ci, en appuyant vers le bas, jusqu'à
dévidement complet de la bobine.
d) que l'on oblige le fil (53) à passer dans un oeillet (48) axial maintenu au-dessus
de la bobine,
e) que l'on fait passer enfin le fil sur un tambour de renvoi supérieur (50).
2. Appareil, permettant d'appliquer le procédé suivant la revendication 1, caractérisé
par la combinaison :
a) d'une platine horizontale (9) destinée à supporter la palette (7) porte-bobine
;
b) d'un montant vertical principal (10), fixé fermement sur le bord de la platine
(9), dans lequel pivotent les traverses horizontales (12) d'un corset articulé en
plusieurs battants (13) à (20) partiellement cylindriques, comportant des montants
verticaux (21) à (28) faisant saillie vers l'intérieur pour maintenir extérieurement
la bobine (2), les battants extrêmes (17), (18), (19), (20) comportant des moyens
de fermeture et de serrage du corset (29), (30), l'ouverture de ces battants s'effectuant
suffisamment largement pour pouvoir introduire les bobines au-dessus de la platine
(9) et placées sur leur palette de manutention (7) ;
c) un rouleau presseur horizontal (48) disposé radialement par rapport à la bobine
(2), l'axe dudit rouleau (48) étant rigidement fixé dans un coulisseau (44) susceptible
de se déplacer verticalement dans la partie supérieure du montant fixe (10) sous l'effet
d'un vérin approprié (47) suivant une course suffisante pour que ledit rouleau (43)
- dans un premier temps, dégage l'accès de la platine (9) pour y poser la bobine (2)
sur sa palette (7),
- dans un deuxième temps, appuie constamment le dessus de ladite bobine (2), au cours
de son dévidage, jusqu'à la fin, la longueur dudit rouleau étant légèrement inférieure
au rayon extérieur de la bobine , et, à cet effet, présentant un réglage de sa longueur
pour s'adapter aux différents diamètres de bobines ;
d) un oeillet horizontal (48), fixe disposé à au moins un mètre au-dessus du centre
de la bobine (2),
e) d'un tambour de renvoi (50) à axe hozizontal situé au dessus de l'oeillet (48),
3. Appareil, tel que défini dans la revendication (2), caractérisé par le fait que
a) la-platine est fixe (9),
b) le montant vertical principal fixe (10) a une section carrée et supporte, par des
charnières (11), au moins deux battants ouvrant (13), (14) faisant chacun environ
le tiers du tour de la bobine (2) et dont les montants marginaux (21), (22), (23),
(24) les plus éloignés des charnières (11) fixes sont conçus pour s'appuyer sur la
bobine (2) et comportent des charnières mobiles d'autres battants extrêmes (17), (18),
(19), (20) faisant chacun environ le sixième du tour de la bobine, les montants libres
(25), (26) de ces battants extrêmes (17), (18) comportant des fermetures complémentaires
(29), (30) assurant le verrouillage et le serrage autour de. la bobine (2) du corset
articulé, si bien que la bobine est maintenue extérieurement par au moins trois montants
(10), (21), (22) espacés angulairement d'environ un tiers de tour, ou 120°,
c) le rouleau presseur horizontal (43) se déplace verticalement, sous l'effet d'un
vérin pneumatique (47) situé dans le montant vertical (10) tout comme le coulisseau
(44), ledit montant (10) présentant, à sa partie supérieure, au niveau du coulisseau
(44), au moins une fente verticale (46) laissant le passage à l'axe du rouleau (43),
l'effort du vérin étant suffisant pour maintenir le dessus de la bobine (2) et toutes
ses spires,
d) l'oeillet (48) est maintenu par un support horizontal fixé à la partie supérieure
du montant fixe (10),
e) le tambour de renvoi (50) comporte des flasques latéraux (51). (52).
4. Appareil, tel que défini dans la revendication 3, caractérisé par le fait que le
montant vertical fixe principal (10) est constitué de deux fers U dont les bords libres
des ailes sont soudés.
5. Appareil, tel que défini dans la revendication 3, caractérisé par le fait que le
verrouillage et le serrage du corset s'effectuent par des verrous (29), (30) oscillants
à came à profil spirale.
6. Appareil, tel que défini dans la revendication 3, caractérisé par le fait que le
verrouillage et le serrage du corset s'effectuent par des vérins notamme- ment des
vérins pneumatiques.
7. Appareil, tel que défini dans l'une quelconque des revendications 3, 4, 5 ou 6,
caractérisé par le fait qu'il comporte, placé symétriquement par rapport au montant
fixe principal :
a) une deuxième platine (9),
b) une deuxième série de battants (15), (16), (19), (20) ouvrant avec leur verrouillage
et leur serrage,
c) un deuxième rouleau presseur horizontal (43) actionné par le même coulisseau (44)
et le même vérin (47),
d) un deuxième oeillet (48) maintenu par un support au-dessus du montant fixe,
e) un deuxième tambour de renvoi (502) permettant ainsi de dévider simultanément ou
successivement deux bobines (2).
8. Appareil, tel que défini dans la revendication 7, caractérisé par le fait qu'il
est jumelé à un autre appareil identique, à ceci près qu'il n'y a au total que deux
tambours de renvoi (503), (504), permettant ainsi de dévider simultanément ou successivement
quatre bobines.
9. Appareil, tel que défini dans l'une quelconque des revendications 3, 4, 5 ou 6,
caractéri s é par le fait qu'il est associé à plusieurs appareils juxtaposés comportant
des bobines dont le fil dévidé passe sur un seul tambour de renvoi (505).
10. Appareil, tel que défini dans l'une quelconque des revendications 2 à 6, caractérisé
par le fait qu'il comporte au moins deux platines (91, 92) et un seul oeillet (481)
de forme oblongue disposé dans un sens parallèle au plan, comportant les axes des
bobines et maintenu nettement au dessus des dites bobines et par le fait qu'on prévoit
un dispositif de raboutage entre les platines (91, 92).