[0001] L'invention concerne une crémone, en particulier une crémone-serrure pour porte,
porte-fenêtre ou analogue, présentant, dans un boîtier renfermant un mécanisme et
étant pourvu d'une têtière solidaire de l'ouvrant, un fouillot rappelé en position
de repos après actionnement d'au moins une tringle coulissante pourvue d'éléments
de verrouillage coopérant avec des gâches solidaires du dormant, la tringle coulissante
étant soumise à un rappel en position de verrouillage par un élément élastique et
immobilisable en position de déverrouillage au moyen d'un dispositif d'accrochage,
une rampe solidaire du dormant étant prévue pour manoeuvrer le dispositif d'accrochage
et libérer la tringle coulissante dudit dispositif d'accrochage.
[0002] On connaît déjà, par le document DE-B-1.062.143, une crémone-serrure comportant un
fouillot, actionnant deux tringles coulissantes soumises chacune à un rappel en position
de verrouillage dans un sens opposé à celui de l'autre tringle par un ressort de rappel.
Chaque tringle comporte au moins un élément de verrouillage pénétrant dans une gâche
solidaire du dormant. Les tringles actionnées par suite de l'abaissement de la poignée
sont immobilisables, en position de déverrouillage, par un dispositif d'accrochage.
Dans cette position, les éléments élastiques sont comprimés. Lors de la fermeture
de l'ouvrant, un élément solidaire du dormant libère le dispositif d'accrochage et
les deux tringles, sous l'action des éléments élastiques comprimés, reviennent en
position verrouillée en agissant sur la poignée revenant à sa position horizontale.
[0003] Toutefois, cette crémone-serrure, comportant un rappel des tringles coulissantes
en position de verrouillage, risque de perdre l'automatisme du verrouillage dès lors
que les éléments élastiques rappelant les tringles coulissantes en position de verrouillage,
relâchent par suite d'une utilisation prolongée. Pour parer à cette éventualité, ladite
crémone-serrure prévoit que le fouillot soit constamment solidaire des deux tringles
coulissantes. On peut ainsi pallier au défaut d'un verrouillage automatique de la
crémone-serrure en soulevant la poignée à la main. Mais, si au début du fonctionnement
de la crémone-serrure les tringles sont rappelées avec beaucoup de force pour garantir
un bon verrouillage, la poignée revient également avec beaucoup de force à sa position
initiale et risque de blesser le manipulant de la crémone-serrure.
[0004] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients. L'invention telle
qu'elle est caractérisée dans les revendications résout le problème consistant à créer
une crémone, en particulier une crémone-serrure, comportant au moins une tringle coulissante
rappelée par des éléments élastiques dont la force de rappel est réglable. Dans le
cas d'une crémone ou crémone-serrure à larder, elle résout également le problème d'un
réglage depuis l'extérieur sans démontage de la crémone ou de la crémone-serrure.
[0005] Les avantages obtenus grâce à cette invention consistent essentiellement en ceci
que l'on peut rétablir un bon verrouillage après une certaine fatigue des éléments
élastiques et que l'on peut supprimer la liaison constante entre le fouillot et les
tringles, liaison qui provoque le retour brusque de la poignée en position horizontale
lors de la fermeture de l'ouvrant de la porte par poussée.
[0006] L'invention est exposée ci-après plus en détail à l'aide de dessins représentant
seulement un mode d'exécution.
[0007] La figure 1 est une vue en perspective d'une crémone-serrure conforme à l'invention.
[0008] La figure 2 est une vue en élévation de son boîtier renfermant le mécanisme, la crémone-serrure
étant en position de déverrouillage.
[0009] On se réfère à la figure 1.
[0010] La crémone-serrure 1 comporte un boîtier 2 renfermant un mécanisme 3 par l'intermédiaire
duquel on déplace une tringle coulissante 4 pourvue d'éléments de verrouillage 5,
6, 7. Cette crémone-serrure 1 est lardée à partir de la feuillure dans le chant vertical
de l'ouvrant. La tringle coulissante 4 est recouverte et guidée par une têtière 8.
Cette têtière 8 présente des lumières 9, 10, 11 à travers lesquelles les éléments
de verrouillage 5, 6, 7 font saillies. L'extrémité proéminente de ces éléments de
verrouillage 5, 6, 7 coopère avec des gâches disposées en feuillure sur le chant vertical
du dormant.
[0011] La têtière 8 est traversée par des trous fraisés 12, 13, 14 dans lesquels on engage
les éléments de fixation permettant de fixer la crémone-serrure sur l'ouvrant. Bien
entendu, à l'emplacement des éléments de fixation, la tringle coulissante 4 comporte
des lumières.
[0012] On dispose, de préférence au milieu entre deux éléments de verrouillage 5, 6, un
dispositif d'accrochage et/ou de décrochage 42 de la tringle coulissante 4 (voir figure
1).
[0013] On dispose également dans le chant vertical du dormant une rampe 15 traversée par
des trous 16, 17 pour assurer la fixation de la rampe 15 sur le dormant. Cette rampe
15 comporte un plan incliné 18 s'étendant depuis la paroi 20 jusqu'au plan droit 19
de la rampe 15 faisant face à la têtière 8.
[0014] On se réfère à la figure 2.
[0015] Le mécanisme 3 comporte un fouillot 21 présentant deux doigts de commande 22 et 23.
Le premier doigt 22 coopère avec un ressort 24. En abaissant la poignée, non visible
sur le dessin, on implique au fouillot 21 une rotation dans le sens des aiguilles
d'une montre et le doigt de commande 22 exerce une traction sur le ressort 24. En
relâchant la poignée, le ressort 24 revient à sa position de repos en provoquant le
retour du fouillot 21 à sa position horizontale de repos.
[0016] Le second doigt de commande 23 coopère avec les chants 25, 26 d'une lumière 27 réalisée
dans le talon 28 de la tringle coulissante 4. Le chant supérieur 29 de ce talon 28
comporte un évidement 30 dans lequel est logée l'extrémité 31 d'un élément élastique
32 dont l'autre extrémité 33 coopère avec le bras 34 d'un levier coudé 35 pivotant
autour d'un axe d'articulation 36. Le bras 37 de ce levier coudé 35 présente un trou
taraudé 38 coopérant avec un élément de réglage 39 traversant une lumière réalisée
dans la tringle coulissante 4 et dont la tête 40 se déplace dans une lumière 41 réalisée
dans la face avant 55 de la têtière 8. Toutefois, la largeur-de cette lumière 41 est
inférieure au diamètre de la tête 40 pour éviter que L'élément de réglage 39 se dissocie
de la têtière 8. Par cet élément 39, on peut régler depuis la face avant 55 de la
têtière 8 la précontrainte de l'élément élastique 32 et, de ce fait, régler la force
de rappel de la tringle coulissante 4.
[0017] Pour le réglage de la tension du ressort de rappel 32, on implique depuis la face
avant 55 de la têtière 8 une rotation de l'élément de réglage 39. De ce fait, on attire
ou un recule le bras 37 du levier coudé 35. Celui-ci pivote autour de l'axe d'articulation
36 et le bras 34 comprime plus ou moins l'élément élastique 32.
1. Crémone, en particulier crémone-serrure pour porte, porte-fenêtre ou analogue présentant,
dans un boîtier renfermant un mécanisme (3) et étant pourvu d'une têtière solidaire
de l'ouvrant, un fouillot (21) rappelé en position de repos après actionnement d'au
moins une tringle (4) coulissante pourvue d'éléments de verrouillage (5,6,7) coopérant
avec des gâches solidaires du dormant, la tringle coulissante (4) étant soumise à
un rappel en position de verrouillage par un élément élastique (32) et immobilisable
en position de déverrouillage au moyen d'un dispositif d'accrochage (42), caractérisée
en ce que l'élément élastique (32) est soumis à une précontrainte par l'intermédiaire
d'un dispositif de réglage (34 à 41).
2. Crémone, en particulier crémone-serrure selon la revendication 1, caractérisée
en ce que le dispositif de réglage (34 à 41) comporte un élément de réglage (39) coopérant
avec une lumière (41) réalisée dans la têtière (8) et étant accessible depuis la face
avant (55) de la têtière (8).
3. Crémone, en particulier crémone-serrure selon les revendications 1 et 2, caractérisée
en ce que le dispositif de réglage (34 à 41) comporte un levier coudé (35) pivotant
autour d'un axe d'articulation (36) dont un des bras (37) est pourvu d'un trou taraudé
(38) dans lequel est vissé l'élément de réglage (39) accessible depuis la face avant
(55) de la têtière (8) et dont l'autre bras (34) coopère avec l'élément élastique
(32).
4. Crémone, en particulier crémone-serrure selon les revendications 1 à 3, caractérisée
en ce que l'élément de réglage (39) comporte une tête (40) se déplaçant dans une lumière
(41) réalisée dans la têtière (8).
5. Crémone, en particulier crémone-serrure selon la revendication 4, caractérisée
en ce que la lumière (41) comporte une largeur inférieure au diamètre de la tête (40)
de l'élément de réglage (39).