[0001] La présente invention concerne un convertisseur d'énergie thermique en énergie électrique
à cycle de Stirling à générateur électrique intégré.
[0002] Sa conception originale permet d'envisager le développement industriel du moteur
Stirling, dont le principe est connu depuis longtemps, mais qui, jusqu'à présent,
a été retardé pour deux raisons essentielles.
[0003] La première, d'ordre économique : le moteur à combustion interne, compte tenu du
coût modéré du pétrole jusqu'à ces dernières années, associé à un souci limité de
la pollution, a éclipsé les machines à combustion externe plus chères car nécessitant
des échangeurs sophistiqués. Ces arguments sont de moins en moins d'actualité avec
le coût de plus en plus élevé du pétrole.
[0004] La seconde, d'ordre technique les problèmes de frottements secs ont freiné le développement
des machines scellées, d'autre part, les machines à système bielle-manivelle posent
un difficile problème d'étanchéité au niveau de la sortie d'arbre entre l'enceinte
gonflée à l'hélium ou à l'air, sous quelques dizaines de bars, et l'extérieur.
[0005] Pour mieux préciser les perfectionnements apportés par la présente invention nous
rappellerons succinctement le fonctionnement d'une telle machine.
[0006] Un moteur Stirling associe un thermocompresseur et un ou plusieurs pistons de puissance
chargés de transformer la variation de pression produite par le thermocompresseur
en un mouvement alternatif.
[0007] Pour faciliter la compréhension du fonctionnement de cette machine on se reportera
à la figure 1 où le thermocompresseur est réalisé par le circuit 1, comprenant en
série : un échangeur froid 4, un régénérateur 3, et un échangeur chaud 2, bouclé sur
un cylindre dans lequel se meut un piston déplaceur 7. Les mouvements alternatifs
du piston déplaceur 7 ont uniquement pour effet de transvaser le fluide de travail,
de l'hélium ou de l'air sous une pression de quelques dizaines de bar, d'une cavité
du cylindre dans l'autre en passant à travers les échangeurs du circuit 1. Il en résulte
que le fluide de travail subit alternativement des échauffements et refroidissements
successifs selon le sens de parcours de ce circuit 1, indiqué par les flèches la et
1b. Ces transformations thermiques alternatives successives, à volume constant, induisent
des variations de pression d'où le nom de thermocompresseur. En général, ces variations
de pression sont transmises à un système mécanique extérieur à l'enceinte, dans laquelle
se meut le piston déplaceur, par une liaison mécanique quelconque telle qu'un système
bielle-manivelle. C'est cette liaison qui pose le problème d'étanchéité au niveau
de la sortie de l'arbre entre l'enceinte sous pression et l'extérieur.
[0008] La présente invention résout le problème d'étanchéité évoqué plus haut en réalisant
un groupe entièrement scellé sans liaison mécanique avec l'extérieur, à l'intérieur
duquel les variations de pression induites par le mouvement du piston déplaceur sont
appliquées directement sur la face d'un ou plusieurs pistons moteurs ou de puissance
: le piston déplaceur étant entièrement désolidarisé du ou des pistons moteurs.
[0009] A cet effet, la puissance mécanique fournie par le piston moteur est transformée
directement, à l'intérieur d'une même enceinte scellée, en puissance électrique par
l'intermédiaire d'un convertisseur d'énergie mécanique en énergie électrique.
[0010] Selon une première variante ce convertisseur est réalisé par un générateur électrique
classique tel qu'un alternateur électrique rotatif dont le rotor serait relié au piston
de puissance par un système bielle-manivelle par exemple.
[0011] Selon une seconde variante, privilégiée, ce convertisseur est matérialisé par un
générateur électrique linéaire dont le mobile magnétique est solidaire du piston de
puissance qui est soumis directement aux variations de pression induites par le mouvement
du piston déplaceur.
[0012] Selon un cas particulier privilégié de cette seconde variante, ce générateur électrique
linéaire est un alternateur linéaire.
[0013] Les oscillations couplées des pistons déplaceur et moteur sont alors entretenues
par une force périodique, de pulsation imposée, appliquée au piston déplaceur.
[0014] Selon un mode de réalisation général du groupe les mouvements des pistons à moteur
et déplaceur sont colinéaires à l'intérieur d'une mémé cavité cylindrique. Dans ce
cas, l'entraînement du piston déplaceur est avantageusement réalisé par un moteur
électrique linéaire dont la masse magnétique mobile est solidaire du piston déplaceur.
[0015] Cette disposition permet de supprimer les efforts dissymétriques des systèmes d'entraînement
classiques tels que le système bielle-manivelle origines de pertes mécaniques et sources
de vibrations importantes : les organes mobiles n'opposant que des efforts colinéaires
à leurs déplacements.
[0016] De telle sorte que les parties mobiles du système déplaceur et du système moteur
ne nécessitent aucune lubrification (frottements secs).
[0017] Selon une disposition classique, l'équipage mobile du moteur linéaire constitue un
système résonateur ayant une fréquence propre déterminée. Ainsi la pulsation imposée
au piston déplaceur, par la fréquence du courant d'alimentation du moteur linéaire,
qui pourra être variable sera choisie de préférence voisine de la fréquence propre
du système résonateur pour son fonctionnement optimal.
[0018] Les deux pistons effectuant un mouvement harmonique à fréquence constante, la résultante
de ces mouvements est également un mouvement harmonique à la même fréquence. Dans
ces conditions, les vibrations mécaniques d'ensemble du groupe, à l'intérieur duquel
s'opèrent ces mouvements, se prêtent à un équilibrage très simple à l'aide d'amortis-
seursde vibrations passifs classiques.
[0019] Selon un second mode de réalisation général du groupe, les mouvements des pistons
déplaceur et moteur ont lieu dans deux cavités séparées, communicantesentre elles
par au moins un conduit ou canal présentant une perte de charge minimale.
[0020] Dans ce mode de réalisation, les variations de pression induites par le mouvement
du piston déplaceur sont appliquées sur la face d'au moins un piston moteur.
[0021] Dans le cas où il y a plusieurs pistons moteurs, ceux-ci sont avantageusement en
nombre pair et fonctionnent alors par couple en opposition. Une disposition privilégiée,
par la simplicité de sa conception, est fournie par la combinaison de deux pistons
moteurs animés de mouvements en opposition, dans une même cavité cylindrique, à partir
d'une position d'équilibre pour laquelle les faces des deux pistons en regard déterminent
une chambre au voisinage du centre de laquelle débouche le ou les conduits qui transmettent
les variations de pression induites par le mouvement du piston déplaceur. Cette disposition
présente en outre l'avantage de réaliser un groupe parfaitement équilibré.
[0022] Selon cette disposition, les pistons moteurs constituent des systèmes mécaniques
résonants présentant une fréquence propre d'oscillation longitudinale déterminée (50
HZ par exemple).
[0023] Suivant un premier mode de réalisation, c'est le fluide de travail lui-même qui constitue
un ressort pneumatique, le dimensionnement de la machine étant fixé de telle sorte
que le fluide de travail occupe un volume efficace présentant une certaine élasticité
correspondant à une certaine fréquence propre du piston moteur que l'on désire réaliser.
[0024] Suivant un second mode de réalisation, les tiges desdits pistons sont reliées à la
structure fixe de la cavité par une liaison élastique telle qu'un ressort mécanique,
hydraulique ou autre. Pour une amplitude donnée du mouvement des pistons moteurs,
la puissance recueillie aux bornes de l'alternateur linéaire est maximale pour une
fréquence d'oscillation du piston déplaceur égale à la fréquence propre desdits pistons
moteurs. Cette fréquence de résonance sera avantageusement sensiblement voisine de
la fréquence propre d'oscillation longitudinale de l'équipage mobile du moteur linéaire.
Ces fréquences propres sont avantageusement ajustables par des moyens mécaniques qui
permettent de modifier de l'extérieur de l'enceinte la raideur de ces systèmes mécaniques
résonants tels qu'un système classique de tendeur dans le cas d'une liaison élastique
par ressort ou par modification du volume occupé par le fluide de travail. Selon ce
second mode de réalisation, l'entraînement du piston déplaceur est réalisé indifféremment
par un moteur électrique linéaire ou rotatif.
[0025] Dans les moteurs Stirling classiques, le couplage entre les pistons moteur et déplaceur
est généralement réalisé par des moyens mécaniques ou pneumatiques, de telle sorte
que le déphasage entre le mouvement des deux pistons est imposé une fois pour toutes
dès la conception de la machine. Généralement, le déphasage initial prévu est tel
que les mouvements des deux pistons soient en quadrature, le mouvement du piston déplaceur
étant alors en avance de phase, dans le cas où l'on désire transmettre une puissance
maximale. Par ailleurs, ce type de liaison réalisant le couplage entre les deux pistons
peut se dégrader au cours du temps de telle sorte que le moteur ne se trouve plus
adapté, après un certain nombre d'heures de fonctionnement, à son point de fonctionnement
optimum pour lequel il était conçu. Le réglage ne peut alors s'opérer qu'en procédant
à une intervention directe sur la machine.
[0026] Par contre, selon une autre caractéristique importante de l'invention, le dispositif
revendiqué permet une adaptation du fonctionnement de la machine répondant à des contraintes
d'utilisation variables telles qu'une puissance thermique variable à la source chaude
ou à une charge électrique variable, ou au rendement optimum. En effet, il permet
un contrôle du couplage entre piston déplaceur et piston moteur à la fois par des
moyens mécaniques accessibles de l'extérieur du groupe et par un système de régulation
électronique.
[0027] Le contrôle de paramètres physiques du couplage aéromécanique entre les deux ensembles
de pistons est réalisé par des moyens mécaniques tels que ceux permettant le contrôle
de la raideur des liaisons élastiques des différents équipages mobiles comme évoqués
ci-dessus ou le contrôle du volume de la chambre d'expansion par la mise en communication
de celle-ci avec un volume additionnel par l'intermédiaire d'une vanne d'isolement.
[0028] Un autre avantage important de l'invention est représenté dans le système de régulation
électronique offert par la nature du couplage électro-mécanique qui peut être établie
entre les variables mécaniques caractérisant le mouvement des deux ensembles de pistons
et les variables électriques caractérisant les grandeurs électriques à l'entrée et
à la sortie du système électromécanique.
[0029] Ainsi, le déphasage entre les mouvements des deux pistons sera piloté notamment en
réalisant un asservissement de phase entre les tensions électriques instantanées d'entrée
et de sortie du système électromécanique.
[0030] Cette régulation pourra s'opérer en particulier, sur deux variables cinématiques
fondamentales du mouvement du système mécanique couplé : la fréquence et le déphasage
entre les mouvements des pistons déplaceur et moteur. - Le contrôle de la fréquence,
le déphasage étant alors imposé, est réalisé soit par un régulateur classique de la
vitesse de rotation du moteur d'entraînement du piston déplaceur tel qu'un variateur
électronique de vitesse soit par un découpage du courant d'alimentation du moteur
linéaire réalisé par un "hàcheur" classique. Le balayage de cette fréquence permet
notamment de s'accorder sur la fréquence de résonance aéromécanique du piston moteur
pour laquelle la puissance délivrée est maximum.
[0031] Le contrôle du déphasage est réalisé par variation de la phase du courant et notamment
la tension d'alimentation du moteur d'entratnement par rapport au courant délivré
par l'alternateur linéaire par un système classique d'asservissement en phase.
[0032] On distingue alors deux types de régulation selon qu'elle s'opère :
- à niveau de puissance thermique disponible à la source chaude constante, le système
régulation intervient alors selon les processus indiqués plus haut pour que le moteur
Stirling délivre la puissance électrique correspondant à la demande du moment,
- à puissance électrique délivrée constante, la régulation contrôle alors le niveau
de puissance thermique à la source chaude, correspondant au rendement optimum de la
machine, par variation du débit de carburant par exemple.
[0033] Dans les deux cas de régulation décrits ci-dessus, on peut, dans le cas d'entraînement
par moteur linéaire, toutes choses étant égales par ailleurs, contrôler l'amplitude
du mouvement du piston déplaceur en faisant varier séparément ou simultanément la
valeur de la tension d'alimentation du moteur linéaire par un transformateur de tension
par exemple et/ou le rapport cyclique ou la largeur des impulsions par un système
classique appelé "hacheur".
[0034] Dans chaque cas l'alimentation du moteur d'entraînement est assurée indifféremment
soit par le courant produit, par le générateur, soit par une source d'énergie électrique
autonome. Cette souplesse d'utilisation associée aux avantages potentiels d'un moteur
à cycle Stirling tels que :
- rendement thermique/électrique dans la gamme 30 à 40% pour des niveaux de puissance
de l'ordre de la dizaine de kilowatts ou mégawatts,
- caractéristiques spécifiques de la combustion externe :
. polycarburant (fuels, charbon, gaz pauvres, flux solaire)
. pollution contrôlée au niveau du brûleur,
. niveau acoustique faible,
permet d'envisager, dès maintenant son application dans les domaines suivants :
- les générateurs électriques en site isolé, sa polyvalence associée à un bon rendement
lui permet désormais de rivaliser avec le diesel,
- le chauffage de l'habitat par l'intermédiaire d'une pompe de chaleur entraînée par
un moteur Stirling fonctionnant en en énergie totale grâce et surtout :
. aux bas niveaux acoustiques et vibratoires (mouvements rectilinéaires).
. à la maintenance réduite à l'entretien d'un brûleur.
[0035] Ces caractéristiques et d'autres non explicitées ressortiront de la suite de la description.
[0036] Pour fixer l'objet de l'invention sans toutefois le limiter dans les dessins annexés
:
La figure 1 représente en coupe axiale un mode de réalisation privilégié. La figure
2 représente une coupe axiale schématisée d'un autre mode de réalisation.
[0037] Les éléments de base constituant la machine à cycle de Stirling à générateur électrique
intégré, objet de l'invention, sont illustrés notamment à la figure 1 où l'on voit
schématiquement un circuit 1 comprenant successivement : un échangeur chaud 2,un régénérateur
3 et un échangeur froid 4 dans lequel circule le fluide de travail, par exemple de
l'hélium ou de l'air sous pression, qui subit des chauffages et refroidissements successifs
selon le sens de parcours dudit circuit 1 indiqué par les flèches 1a et 1b.
[0038] Ce circuit 1 communique avec les deux chambres 5a et 5b de la cavité 5, d'une enceinte
cylindrique 6, délimitées par la course du piston déplaceur 7 à l'intérieur de ladite
enceinte 6; la partie 5a en relation directe avec l'échangeur chaud 2 est appelée
partie chaude, la partie 5b en relation directe avec l'échangeur froid 4 est appelée
partie froide.
[0039] La tige 8 du piston déplaceur ? est reliée à la paroi du cylindre 6 par son extrémité
9, par un système élastique 10; cette liaison élastique pourrait être située à l'opposé
et fixée sur le corps même du piston ? mais dans ce cas elle serait soumise à des
variations thermiques qui modifieraient périodiquement ses caractéristiques mécaniques.
[0040] La partie extrême de la tige 8 porte la masse magnétique d'un moteur électrique linéaire
12 dont la partie fixe 13 est solidaire de la paroi de l'enceinte 6 par des liaisons
non représentées. Le trait en pointillés 14 symbolise l'alimentation du moteur électrique
linéaire 12.
[0041] L'entretien du mouvement du piston déplaceur 7 nécessite peu de travail mécanique
car il n'a à vaincre que les pertes de charge de transvasement du fluide de travail
à travers les échangeurs qui sont de l'ordre du bar. Ce travail sera fourni avec un
minimum de perte si la fréquence du courant d'alimentation du moteur linéaire est
sensiblement égale à la fréquence propre de l'oscillateur linéaire constitué par le
système mécanique : piston déplaceur 7 et sa tige 8 et la liaison élastique 10.
[0042] Dans ce mode de réalisation les mouvements du piston déplaceur 7 et du piston moteur
ou de puissance 15 sont colinéaires à l'intérieur de la même enceinte cylindrique
6, où l'étanchéité entre les pistons 7 et 15 et l'alésage du cylindre commun 6 est
réalisée par un système de joints classique ou bagues non représentés.
[0043] Dans ce mode de réalisation, le piston moteur 15 présente un évidement central 16
à l'intérieur duquel coulisse librement la tige 8 du piston déplaceur 7.
[0044] La tige 19 du piston moteur 15 porte le circuit magnétique mobile 20 de l'alternateur
linéaire 21.
[0045] Le courant délivré par le générateur linéaire, en général, ou l'alternateur linéaire
21, en particulier, figuré par la flèche 27, est recueilli aux bornes de bobines 22
qui sont alimentées, sur une fraction de période du courant ainsi produit, par un
courant d'excitation symbolisé par le trait pointillé 23, fourni par une batterie
tampon par exemple.
[0046] Ces bobines 22 seront constituées avantageusement en deux parties accolées pour récupérer
l'énergie électrique dans les deux sens de déplacement du mouvement du piston moteur
15 et pour équilibrer les efforts sur l'équipage mobile; elles délimitent avec les
pièces mobiles 20 un entrefer réduit de l'ordre de quelques 1/10e mm. La commande
du courant d'excitation 23 sera réalisée à partir d'éléments de puissance tels que
des thyristors. Le courant utile sera disponible sur un intervalle de période du mouvement
du piston moteur 15; il sera avantageusement utilisé pour charger une batterie.
[0047] Selon une autre variante, le circuit magnétique mobile est constitué par un aimant
permanent.
[0048] Le courant d'alimentation du moteur linéaire 12 sera prélevé soit directement sur
le courant produit par l'alternateur 21, après une mise en forme préalable, soit fourni
par l'intermédiaire d'une batterie chargée par ledit alternateur 21.
[0049] Le système électronique de régulation symbolisé en 25 permet de contrôler les différents
paramètres de fonctionnement du moteur Stirling selon les processus détaillés plus
haut, à partir des instructions de commande et des commandes symbolisées par les traits
pointillés qui aboutissent au système 25.
[0050] En particulier, le contrôle du déphasage entre les mouvements relatifs du piston
déplaceur 7 et du piston moteur 15 est symbolisé ici par des traits pointillés issus
de leurs positions respectives X
n et Xp par rapport à leurs positions d'équilibre.
[0051] Les instructions de commande de la source chaude 18 proviennent soit à l'amont par
une indication de la valeur du débit du carburant qui sera avantageusement contrôlé
par une électrovanne, soit à l'aval par une indication des variables thermodynamiques
du fluide de travail telle que la température par exemple dont la valeur sera fournie
par une sonde 28 située en paroi de la cavité 5a.
[0052] La régulation du niveau de la puissance thermique de la source chaude 18,selon les
besoins de l'utilisation symbolisée en 24, est réalisée ici par l'intermédiaire du
système électronique 25 qui module par exemple la valeur du débit du carburant par
commande de l'électrovanne tout en adaptant la machine sur un point de fonctionnement
optimum.
[0053] Dans le mode de réalisation représenté sur la figure 2, les mouvements des pistons
déplaceur 7 et moteur 15 s'effectuent dans deux cavités distinctes 5 et 6 commu- nieantesentre
elles par au moins un conduit 26 qui offre une perte de charge minimale et qui relie
la partie froide 5b de la cavité 5 à la chambre 30 de la cavité 6.
[0054] Dans le cas représenté, la puissance électrique est délivrée par deux générateurs
linéaires dont les pistons moteurs 15a et 15b fonctionnent en opposition; on ne sortirait
pas du cadre de l'invention si la puissance électrique était fournie par un multiple
d'alternateurs linéaires fonctionnant deux par deux ou par un seul alternateur. De
même si l'entraînement du piston déplaceur 7 est réalisé, dans le cas représenté,
par un moteur linéaire 12, on ne sortirait pas du cadre de la présente invention si
celui-ci était produit par un moteur électrique rotatif situé à l'intérieur de la
cavité 5.
[0055] Dans une première variante, les faces en regard des deux pistons moteurs sont recouvertes
d'un matériau amortisseur 32.
[0056] Dans une seconde variante, cette chambre 30 est séparée en deux parties symétriques
par une cloison 31, constituée par un matériau amortisseur qui a pour but d'éviter
le contact mécanique des deux faces des pistons de puissance. Chaque cavité ainsi
formée étant reliée à la partie froide 56 de la cavité 6a par un conduit 26 qui répartit
également le débit dans chacune desdites cavités.
[0057] Cette disposition permet de s'afranchir des problèmes d'étanchéité et de frottement
posés par le coulissement de la tige 8 du piston déplaceur 7 dans l'évidement central
du piston moteur 15. L'avantage du cylindre unique étant de ne pas présenter de volume
mort : les deux pistons 7 et 15 peuvent, à la limite, venir en contact l'un de l'autre.
[0058] A titre indicatif, un moyen de guidage du mouvement des pistons moteurs est représenté
schématiquement en 33 sur la figure 2.
[0059] La machine selon l'invention est structurée de telle sorte que les éléments constitutifs
du moteur et des générateurs électriques se trouvent le plus éloignés possible de
la source chaude 18.
[0060] Dans les deux modes de réalisation représentés sur les figures 1 et 2, le (ou les)
cylindres 6, le circuit 1 avec les échangeurs sont intégrés dans une enceinte scellée
où le fluide de travail se trouve à l'état de repos, sous une pression de quelques
dizaines de bars, 40 par exemple.
1. Convertisseur en énergie électrique de l'énergie mécanique développée par un moteur
thermique à piston fonctionnant selon le cycle thermodynamique Stirling, caractérisé
en ce qu'il est intégré dans un groupe comportant une enceinte hermétique sous pression,
sans liaison mécanique avec l'extérieur, à l'intérieur de laquelle les variations
de pression induites par le mouvement du piston déplaceur sont transmises directement,
en l'absence de toute liaison, sur la face d'au moins un piston moteur qui entraîne
le mobile magnétique d'un générateur électrique.
2. Convertisseur selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque piston moteur
est accouplé rigidement au mobile magnétique d'un générateur électrique_linéaire.
3. Convertisseur selon la revendication 2, caractérisé en ce que le générateur linéaire
est un alternateur linéaire.
4. Convertisseur selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce
qu'il comporte deux pistons moteurs animés de mouvements alternatifs en opposition,
dans une même cavité cylindrique, à partir d'une position d'équilibre pour laquelle
les faces des deux pistons en regard déterminent une chambre qui communique avec la
partie froide de la cavité cylindrique, dans laquelle se meut le piston déplaceur,
par l'intermédiaire d'au moins un canal présentant une perte de charge minimale.
5. Convertisseur selon la revendication 4, caractérisé en ce que les faces en regard
des deux pistons sont revêtues d'un matériau amortisseur.
6. Convertisseur selon la revendication 4, caractérisé en ce que ladite chambre délimitée
par les faces en regard des deux pistons est séparée en deux parties symétriques par
une cloison constituée par un matériau amortisseur, chacune de celles-ci communiquant
avec la partie froide de la cavité dans laquelle se meut le piston déplaceur par un
conduit qui répartit également le débit dans chacune d'elles.
7. Convertisseur selon l'une des revendications 4, 5 ou 6, caractérisé en ce que le
mouvement alternatif du piston déplaceur est entretenu par un moteur électrique rotatif
intégré à l'intérieur de ladite cavité.
8. Convertisseur selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce
que le mouvement alternatif du piston déplaceur est entretenu par un moteur électrique
linéaire dont le mobile magnétique est relié audit piston déplaceur et dont le courant
d'alimentation est prélevé soit sur le courant délivré par le générateur électrique
après une mise en forme préalable, soit sur une source d'énergie électrique autonome.
9. Convertisseur selon la revendication 8, caractérisé en ce que les mouvements des
pistons déplaceur et moteur sont colinéaires à l'intérieur d'une même cavité cylindrique,
les tiges desdits pistons étant coaxiales : la tige liée au piston déplaceur coulissant
librement à l'intérieur d'un évidement central pratiqué dans le corps du piston moteur.
10. Convertisseur selon l'une des revendications ? à 9, caractérisé en ce que les
paramètres du couplage entre les pistons déplaceur et moteur qui déterminent la fréquence
du mouvement des deux pistons et leur déphasage sont contrôlés par un système de régulation
électronique des grandeurs électriques caractéristiques des courants d'alimentation
et de sortie du système électromécanique, de telle sorte que l'on puisse adapter le
fonctionnement de la machine à des contraintes d'utilisation variables.
11. Convertisseur selon la revendication 10, caractérisé en ce que la fréquence du
mouvement du système mécanique couplé étant imposée par le système, le déphasage entre
le mouvement des deux pistons est réalisé par un système classique d'asservissement
en phase entre deux grandeurs électriques caractéristiques des courants d'alimentation
et de sortie du système électromécanique, telles que la tension instantanée.
12. Convertisseur selon la revendication 10, caractérisé en ce que le déphasage entre
le mouvement des deux pistons étant imposé par le système, la fréquence du mouvement
du système mécanique couplé est contrôlée par la fréquence de la tension d'alimentation
du moteur d'entraînement.
13. Convertisseur selon l'une quelconque des revendications 8 à 9, caractérisé en
ce que l'amplitude du mouvement du piston moteur est pilotée soit par variation de
l'amplitude de la tension d'alimentation du moteur linéaire, soit par un système électronique
classique dit "hàcheur" qui modifie le rapport cyclique des impulsions de ladite tension.