[0001] La présente invention concerne les portes étanches coulissantes et leurs dispositifs
de suspension, de telles portes étant utilisées, notamment pour des enceintes dans
lesquelles doivent être maintenues une température et/ou une atmosphère déterminées.
[0002] Un dispositif de suspension d'une porte étanche coulissante de construction simple
et peu coûteuse permettant d'obtenir une force de fermeture de la porte sensiblement
accrue par rapport à ce qui était déjà obtenu dans les systèmes de l'art antérieur
est décrit dans la demande de brevet n° 72 42 370. Dans ce dispositif, le moyen de
support de la porte est essentiellement constitué par un bras de traction dont une
première extrémité coopère avec un premier organe de guidage solidaire du mur, par
rapport auquel il peut se déplacer angulairement et en translation et dont l'autre
extrémité supporte de façon oscillante la porte proprement dite.
[0003] Le dispositif comprend également un deuxième rail de guidage fixé au mur, dont la
surface de guidage délimite au moins une rampe ou une encoche avec laquelle coopère
au moins un galet ou élément de roulement ou de glissement porté par des moyens de
support de la porte.
[0004] Toujours dans ce dispositif, l'angle formé par le bras de traction avec l'horizontale
permet lorsque le galet situé sur le deuxième rail de guidage tombe dans une encoche,
d'engendrer une force d'application de la porte sur le dormant égale à 1,4 jusqu'à
1,7 fois le poids de la porte, ce qui naturellement est favorable à l'obtention d'une
bonne étanchéité.
[0005] Un perfectionnement à ce dispositif est décrit dans le certificat d'addition n° 76
24 558.
[0006] Ce perfectionnement consiste à remplacer les deux rails de guidage par un profilé
en forme de C fixé contre le mur, le bord de l'aile inférieure du C formant la surface
dudit deuxième rail de guidage, et la partie supérieure du C délimitant une surface
de roulement dirigée vers l'intérieur du profilé et constituant ledit premier rail
de guidage. Cette solution simplifie notablement la fabrication du dispositif de suspension
et en diminue par conséquent le prix de revient.
[0007] Aussi perfectionné que soit ce dernier dispositif, il présente toutefois les inconvénients
suivants. En premier lieu, la position du galet d'extrémité du bras de traction qui
est toujours au dessus de celle du galet roulant sur l'aile inférieure du C, impose
une distance vers le haut non négligeable entre le bord de l'aile inférieur du C et
sa partie supérieure. Ceci se traduit par un manque de compacité de l'ensemble galets,
bras de traction et profilé en C, qui a pour conséquence de rendre trop important
l'espace qui doit être réservé au profilé en C au-dessus de la porte étanche, la réservation
de cet- espace se faisant naturellement au détriment de la hauteur disponible pour
la porte elle-même.
[0008] En deuxième lieu l'angle d'inclinaison formé par le bras de traction avec l'horizontale,
lorsque la porte est en position ouverte augmente d'une quantité α lorsque la porte
passe en position fermée, ce qui limite l'efficacité maximum de la force de fermeture
à celle obtenue pour l'angle résiduel
[0009] Enfin, le point d'articulation du bras de traction sur la porte se trouvant à l'extérieur
du profilé en forme de C expose les galets de suspension aux poussières, ce qui nécessite
le montage d'un profilé extérieur ou carter de protection qui augmente d'autant le
prix de revient de l'ensemble.
[0010] Le but de la présente invention est d'apporter des perfectionnements aux dispositifs
ci-dessus en vue d'obtenir un dispositif plus compact, une plus grande efficacité
de fermeture, et un meilleur aspect extérieur, tout en réduisant son prix de revient.
[0011] A cet effet, la présente invention a pour objet un dispositif de suspension d'une
porte étanche coulissante comprenant un rail de guidage ayant une section transversale
en forme générale de C, fixé sur un mur et délimitant deux surfaces de guidage dont
l'une comporte au moins une rampe ou une encoche avec laquelle coopère au moins un
galet ou autre élément de roulement ou glissement porté par des moyens de support
de la porte et dont l'autre coopère avec au moins un galet ou autre élément de roulement
ou glissement porté par un bras oscillant relié à la porte, caractérisé en ce que
le ou chaque bras oscillant est disposé entièrement à l'intérieur du rail à section
en C et travaille en compression.
[0012] Suivant une autre caractéristique de l'invention, les extrémités du C formées par
les bords inférieur et supérieur du C sont disposées dans un plan à peu près horizontal
et les surfaces de guidage situées auxdites extrémités du C sont à peu près perpendiculaires
entre elles.
[0013] Suivant un mode de réalisation préféré de l'invention, la porte est montée sur des
ferrures reliées de façon oscillante au bras de compression et qui supportent le ou
chaque élément de roulement ou de glissement coopérant avec la première surface de
guidage.
[0014] De préférence, les bras de compression sont inclinés sur l'horizontale d'un angle
inférieur à 45° lorsque la porte est en position de fermeture.
[0015] L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui va suivre donnée à
titre d'exemple et faite en se référant aux dessins annexés, sur lesquels :
- la Fig.l est une vue schématique montrant la décomposition des forces lorsque la
porte est en équilibre sur le rail de guidage;
- les Fig.2A et 2B représentent de façon schématique les positions de la porte par
rapport au rail de guidage dans les positions respectivement fermée et ouverte;
- la Fig.3 est une vue en coupe du dispositif de suspension suivant la ligne 3-3 de
la Fig.2B;
- la Fig.4 est une vue en coupe du dispositif de suspension suivant la ligne 4-4 de la Fig.2A;
- la Fig.5 est une vue en coupe du dispositif de suspension suivant la ligne 5-5 de
la Fig.4.
[0016] La porte P et ses dispositifs de suspension sont représentés de façon schématique
aux Fig. 1 et 2A,2B. Sur ces figures, la porte P est suspendue à un rail de guidage
1 par l'intermédiaire de dispositifs de suspension S comprenant chacun deux galets
G
1 et G
2 qui assurent le déplacement longitudinal de la porte, par roulement sur le rail de
guidage. Dans le rail de guidage sont ménagées des encoches 2 dans lesquelles tombent
les galets G
1 lorsque la porte est dans la position fermée de la Fig. 2A.
[0017] Les détails de réalisation de chaque dispositif de suspension S et sa coopération
avec la porte P et le rail de guidage sont représentés aux Fig.3 à 5. La porte est
représentée en position ouverte sur la Fig.3. Elle est représentée en position fermée
reposant sur ses bourrelets d'étanchéité B à la Fig.4.
[0018] Sur ces figures, le rail de guidage 1 est constitué par un profilé en forme de C
couché, ouvert vers le bas, et maintenu appliqué au mur M par une première aile la,
par l'intermédiaire d'une ferrure 4 et d'une aile 5a d'une équerre 5, l'ensemble étant
serré par une vis 6 qui les traverse et est vissée dans le mur M.
[0019] Le rail de guidage 1 est également fixé par son âme supérieure lb à l'aile supérieure
5b de l'équerre 5 par l'intermédiaire d'un moyen de fixation 7, de façon que l'âme
lb soit plane et à peu près horizontale. L'extrémité libre le de l'aile la du rail
1 est repliée obliquement vers l'intérieur du C et forme un angle voisin de 45° avec
l'horizontale de façon à constituer une surface de guidage plane 8 interne au profilé
C.
[0020] La surface de guidage 8 et l'aile le présentent également en deux emplacements prédéterminés
les encoches 2 que l'on peut voir sur la Fig.4. L'aile du C opposée au mur M comprend
deux parties Id et le formant entre elles un angle obtus. La partie Id est adjacente
à l'âme Ib. La partie le s'étend parallèlement à l'aile la et se termine à son extrémité
libre par un rebord 1f dirigé vers l'intérieur du profilé, ce rebord délimitant dans
l'angle formé intérieurement avec la partie adjacente le, une surface de roulement
9 à section en arc de cercle située à l'intérieur du rail de guidage 1 et constituant
ainsi une deuxième surface de guidage dont le plan moyen est à peu près perpendiculaire
à la surface de guidage 8. Sur la surface de guidage 8 roule le galet G monté fou
autour d'une bague 10 qui est fixée par un boulon 11 à une aile supérieure oblique
13a d'un profilé 13 en V. L'aile inférieure 13b du profilé 13 est à peu près horizontale
et fixée au bord supérieur de la porte P à l'aide d'un moyen de fixation 14.
[0021] L'aile oblique 13a supporte également un dispositif support du galet G
2 composé de deux équerres 15 et 16, (Fig.5) à ailes perpendiculaires. Les ailes 15a
et 16a de ces équerres sont fixées sur l'aile 13a à l'aide de moyens de serrage 17
et 18. Les autres ailes 15b et 16b sont maintenues écartées parallèlement l'une à
l'autre par une entretoise 19 et une tige 20, les axes longitudinaux de l'entretoise
19 et de la tige 20 étant disposés parallèlement à l'axe longitudinal du rail de guidage
1. Sur la tige 20 est articulée l'âme 21a d'un bras de compression 21 en forme de
chape entre les jambes 21b et 21c duquel tourillonne, sur une tige 22 perpendiculaire
à la tige 20, le galet G
2. Ce galet G
2 repose sur la surface de roulement 9 et possède une surface périphérique torique,
ce qui permet un déplacement angulaire de l'axe du galet G
2 par rapport à la surface 9. La tige 20 se trouve au-dessus des galets G et G
2, près de l'âme 1b du C; les plans moyens des deux galets se coupent au voisinage
de cette tige et sont inclinés à peu près d'un même angle sur la verticale.
[0022] Le fonctionnement du dispositif est décrit ci-après. Lorsque la porte est en position
de translation, c'est-à-dire en position d'ouverture partielle ou totale, le dispositif
a la configuration représentée à la Fig.3. Lors de la translation de la porte, les
galets G
1, G
2 roulent respectivement le long de leur chemin de guidage 8 et 9. Lorsque la porte
parvient au voisinage ou dans sa position de fermeture, les galets G
1 tombent dans les encoches 2 de l'aile Ia, ce qui provoque un déplacement de la porte
vers le sol et vers le mur. Lors de ce déplacement, l'angle formé par les plans moyens
des galets G
1 et G
2 augmente d'une valeur d d'environ
15° pour prendre la position représentée sur la Fig.4 où l'on peut voir que les galets
G
2 ont basculé autour de leur point d'appui sur la surface de roulement 9.
[0023] En se reportant à la Fig.l, on peut examiner comment s'effectue la décomposition
des forces lorsque la porte est en position de fermeture. Le poids Po de la porte,
transmis par le profilé 13, s'exerce sur la tige 20. Sa ligne d'action, à partir de
cette tige passe entre les galets G
1 et G
2. Si l'on suppose que la surface de roulement 8 n'intervient pratiquement pas dans
la transmission des efforts, ce qui est effectivement le cas dans la réalité du fait
de l'appui des bourrelets B sur le mur M, le poids Po de la porte peut se décomposer
en une composante P
T dirigée suivant le bras de compression 21 et une composante horizontale P
H. On voit sur la Fig.l que si β représente l'angle que forme le bras de compression
par rapport à l'horizontale lorsque la porte se trouve en position de fermeture, la
composante horizontale P
H du poids qui est égale à Po, est supérieure à Po si l'on prend la Tgβ précaution de
choisir un angle βinférieur à 45°.
[0024] Dans sa partie inférieure, la porte est guidée par des galets 22 de forme conique
et d'axe vertical, dont la génératrice la plus proche du mur est inclinée par rapport
à la verticale de l'angle β précité. De la sorte, la réaction exercée par le mur sur
la partie inférieure de la porte est absorbée par les galets de guidage inférieurs.
[0025] En revenant au dispositif représenté aux Fig.3 et 4, le bras de compression 21 fait
un angle β avec l'horizontale lorsque la porte est en position fermée et un angle
α + β lorsque celle-ci est en position ouverte. L'angle d'inclinaison du bras de compression
avec l'horizontale est donc minimal lorsque la porte se trouve en position fermée,
et cette situation est naturellement favorable à une plus grande efficacité de la
force de fermeture de la porte. On notera qu'avec le dispositif de l'invention tel
qu'il vient d'être décrit, il est toujours possible d'obtenir des valeurs de 3 quelconques
entre 0 et 45° en augmentant par exemple la distance entre les deux ailes du C et/ou
en remontant le rebord If du même profilé.
1. Dispositif de suspension d'une porte étanche coulissante comprenant un rail de
guidage (1) ayant une section transversale en forme générale de C, fixé sur un mur
(M) et délimitant deux surfaces de guidage (8,9) dont l'une (8) comporte une encoche
(2) avec laquelle coopère au moins un galet (G1) ou autre élément de roulement ou glissement porté par des moyens (13) de support
de la porte et dont l'autre coopère avec au moins un galet (G2) ou autre élément de roulement ou glissement porté par un bras (21) oscillant relié
à la porte (P), caractérisé en ce que le ou chaque bras oscillant est disposé entièrement
à l'intérieur du rail (1) à section en C et travaille en compression.
2. Dispositif de suspension suivant la revendication 1, caractérisé en ce que les
surfaces de guidage (8) et de roulement (9) sont à peu près perpendiculaires.
3. Dispositif de suspension suivant l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé
en ce que le ou chaque bras de compression (21) est incliné sur l'horizontale d'un
angle inférieur à 45° lorsque la porte est en position de fermeture.
4. Dispositif de suspension suivant l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé
en ce que les surfaces de guidage (8) et de roulement (9) se trouvent sur un même
niveau dans un plan à peu près horizontal et en ce que l'axe d'oscillation (20) du
ou de chaque bras de compression (21) est situé au-dessus des galets (G1,G2).
5. Dispositif de suspension suivant l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce que le ou chaque bras de compression (21) comprend une première
extrémité (21a) articulée sur une tige (20) reliée à la porte (P) dont l'axe longitudinal
est orienté dans une direction parallèle à l'axe du rail de guidage et une seconde
extrémité (21b) munie d'une tige (22) sur laquelle est fixée en rotation un galet
(G2) coopérant avec la surface de guidage (9) ne comportant pas d'encoches.
6. Dispositif de suspension suivant la revendication 5, caractérisé en ce que la tige
(20) est reliée à la porte (P) au moyen de deux équerres (15,16) fixées à chacune
de ses extrémités.
7. Dispositif de suspension suivant l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce que le rail de guidage (1) en forme de C est ouvert vers le bas
et fixé au mur (M), par l'une de ses ailes (la).
8. Dispositif de suspension suivant la revendication 7, caractérisé en ce que ladite
aile (la) repose sur une aile (5a) d'une équerre (5), l'ensemble étant serré par un
moyen de serrage (6) fixé au mur (M).
9. Dispositif de suspension suivant la revendication 8, caractérisé en ce que l'âme
(lb) du rail de guidage est également fixée sur l'autre aile (5b) de ladite équerre
de façon à être disposée dans un plan à peu près horizontal.