[0001] La présente invention concerne une pompe à vide sèche à membrane, plus particulièrement
destinée à constituer au moins un étage d'une pompe à vide pour l'obtention d'un vide
exempt de contamination d'huile.
[0002] Pour beaucoup d'applications de la technique du vide, l'obtention d'un vide "propre",
sans contamination d'huile, est un besoin essentiel. C'est ainsi que les pompes à
diffusion d'huile sont de plus en plus souvent remplacées par des pompes ioniques,
cryogéniques, etc .... Malheureusement ces pompes modernes ne peuvent être mises en
oeuvre que si l'on a œjà obtenu une pression "primaire" de l'ordre de 1 Pascal ou
moins. Ce vide primaire doit bien entendu être propre lui aussi. Dans l'état actuel
de la technique ce résultat ne peut être obtenu que par des pompes à sorption, refroidies
à l'azote liquide, avec tous les inconvénients que cela comporte.
[0003] Les seules pompes mécaniques "propres"en usage sont les pompes à membrane. Leur vide
limite dans les systèmes à un étage est de l'ordre de quelques 10
4 Pascals au moins. Cette limite relativement élevée est due, entre autres choses,
à l'usage de soupapes. En particulier la conductance d'une soupape d'admission diminue
avec la pression du système à vide et tend vers zéro. Les soupapes sont d'autre part
génératrices de ce que l'on appelle un "volume mort" ; à la fin de chaque cycle, un
petit volume de gaz pompé est emprisonné à la pression de refoulement et retourne
dans l'enceinte vidée. Enfin, le mouvement de la membrane est obtenu par couplage
rigide avec un dispositif mécanique. La flexibilité de la membrane est ainsi considérablement
diminuée, ce qui augmente encore le volume mort. Mais surtout la conductance de refoulement
pour les parties éloignées de la soupape de refoulement devient très faible. Une certaine
quantité de gaz est alors piégée à haute pression, déformant la membrane et augmentant
considérablement le volume mort.
[0004] La présente invention a pour objet un moyen d'obtenir avec une pompe à membrane un
vide primaire "propre", correspondant à une pression limite bien plus basse que celle
obtenue avec les dispositifs existants.
[0005] L'invention concerne donc une pompe à vide sèche à membrane pour transférer un gaz
d'au moins un orifice d'aspiration à au moins un orifice de refoulement, constituée
par une membrane élastique tendue entre un premier et un deuxième corps rigides, de
telle sorte que le volume entre la membrane et le premier corps rigide constitue une
chambre de pompage où débouchent les oriices d'aspiration et les orifices de refoulement,
et que le volume de l'autre côté de la membrane constitue une chambre de commande
pour manoeuvrer la membrane en yiaisant varier cycliquement la pression pour engendrer
alternativement :
a) un mouvement de refoulement en plaquant la membrane progressivement contre le premier
corps rigide, obturant ainsi d'abord les orifices d'admission et refoulant ensuite
le gaz vers les orifices de refoulement,
b) un mouvement d'aspiration en ramenant la membrane vers le deuxième corps rigide,
entrainant d'abord la fermeture des soupapes de refoulement et dégageant ensuite les
orifices d'admission.
[0006] Selon l'invention les orifices de refoulement communiquent par l'in. termédiaire
de soupapes avec une capacité maintenue à une pression inférieure à la pression atmosphérique
par une pompe à vide auxiliaire ; d'autre part elle comporte un mécanisme de distribution
pour faire alternativement communiquer la chambre de commande avec l'atmosphère et
avec l'aspiration d'une pompe à vide auxiliaire.
[0007] Selon une forme particulière de réalisation de l'invention,
- la surface interne du premier corps rigide a la forme de deux troncs de cônes accolés
par leurs bases, les orifices de refoulement étant disposés dans la zone médiane de
plus fort diamètre et les orifices d'aspiration dans les zones d'extrémité de plus
faible diamètre,
- le deuxième corps est coaxial au premier,
- la membrane élastique est de forme tubulaire de diamètre naturel inférieur au diamètre
extérieur du deuxième corps, et est fixée de façon étanche par ses extrémités aux
extrémités du premier corps.
[0008] Selon une variante de réalisation, la même pompe à vide auxiliaire est utilisée à
la fois pour entretenir une dépression en aval de la soupape de refoulement, et pour
créer la dépression appliquée cycliquement à la chambre de commande.
[0009] Selon une autre variante de réalisation, la pompe à vide auxiliaire destinée à créer
une dépression dans la chambre de commande est constituée par une deuxième membrane
élastique étanche entourant le deuxième corps, entre le deuxième corps et la première
membrane; d'autre part la pompe comporte un mécanisme de distribution pour faire communiquer
l'espace compris entre le deuxième corps et la deuxième membrane alternativement avec
l'atmosphère et avec une distribution d'air comprimé, avec des moyens pour faire coïncider
la phase d'alimentation en air comprimé avec la phase de mise à l'atmosphère de la
chambre de commande et inversement.
[0010] L'invention sera meixu comprise en se référant à des modes particuliers de réalisation,
donnés à titre d'exemple et représentés par les dessins annexés.
[0011]
Les figures 1 et 2 représentent de façon simplifiée, et en coupe longitudinale, une
pompe réalisée selon l'invention munie d'une pompe à vide auxiliaire extérieure. La
figure 1 montre la pompe en fin de phase d'aspiration ; la figure 2 en fin de phase
de refoulement.
Les figures 3 et 4 représentent une variante de réalisation du mécanisme de distribution,
appliqué à la pompe des figures 1 et 2, respectivement en position de commande d'aspiration
et de refoulement.
Les figures 5 et 6 représentent dans les mêmes conditions qu'aux figures 1 et 2, respectivement
en fin d'aspiration et en fin de refoulement, une variante de réalisation à pompe
auxiliaire de commande intégrée.
[0012] En se référant tout d'abord aux figures 1 et 2 on verra que la pompe est constituée
par un premier corps rigide creux 1 dont la paroi intérieure est en forme de deux
troncs de cônes accolés par leurs bases. Le corps 1 comporte un orifice d'aspiration
2 dans une zone d'extrémité de faible diamètre intérieur, tandis que l'orifice de
refoulement 3 est situé dans la partie centrale de plus fort diamètre intérieur. L'orifice
d'aspiration 2 est relié par une tubulure 4 à l'enceinte 5 dans laquelle on veut faire
le vide. L'orifice de refoulement 3 est muni d'une soupape 7 constituée par une simple
feuille élastique dont une extrémité est fixée en 8 au corps 1, tandis que son autre
extrémité est libre de se plaquer contre le corps ou de s'en écarter selon les variations
de pression de part et d'autre du corps. La soupape 7 est à l'intérieur d'une petite
chambre de refoulement 9 munie d'un ajutage 10.
[0013] Le centre du corps creux 1 est occupé par un corps cylindrique 11 recouvert d'une
membrane élastique tubulaire étanche 12, par exemple en un produit vendu sous la marque
commerciale "NEOPRENE". Le diamètre intérieur naturel de la membrane 12 est inférieur
au diamètre extérieur du corps 11, si bien qu'elle s'applique sous tension contre
le corps 11.
[0014] La membrane 12 est distendue à chaque extrémité pour enserrer un flasque extérieur
13 ; chaque flasque 13, par serrage des vis 14 engagées sur le corps 11, bloque de
façon étanche chaque extrémité de la membrane 12 sur les faces d'extrémité du corps
1. On obtient ainsi deux chambres intérieures. La chambre 15 entre la membrane 12
et le corps 1 constitue la chambre de pompage proprement dite, où débouchent à la
fois les orifices d'aspiration et de refoulement 2 et 3. La chambre 16 entre la membrane
12 et le corps 11, constitue la chambre de commande sous l'action d'un système de
distribution auquel elle est reliée par le conduit 17. Lorsque, comme sur la figure
1, la membrane 12 est plaquée sur le corps 11, la chambre 16 est en fait coupée en
deux parties, chacune à une extrémité du corps 11, mais reliées par le conduit d'équilibrage
18.
[0015] Le conduit 17, par le conduit en T 19, est relié à deux électrovannes à deux voies
20 et 21. L'autre voie de l'électrovanne 20 communique directement avec l'atmosphère.
L'autre voie de l'électrovanne 21 est reliée par le conduit 22 à une pompe à vide
auxiliaire 23. Une tubulure 24 relie l'ajutage 10 de la chambre de refoulement 9 à
un piquage 25 sur le conduit 22, au voisinage de l'électrovanne 21.
[0016] Le type et le branchement d'alimentation électrique des bobines des électrovannes
20 et 21 sont tels qu'elles fonctionnent en opposition, c'est-à-dire que l'une est
nécessairement ouverte pendant que l'autre est fermée, et inversement. Dans l'exemple
représenté aux figures 1 et 2, l'électrovanne 20 est normalement fermée et l'électrovanne
21 normalement ouverte, et les deux bobines sont alimentées en parallèle à partir
d'une ligne 26, au moyen d'un relais oscillant 27 qui cycliquement met sous tension
et coupe l'alimentation des deux bobines.
[0017] La première phase de mise sous vide de l'enceinte 5 peut être assurée par la pompe
auxiliaire classique 23. Les électrovannes 20 et 21 sont hors tension avec le relais
oscillant 27 en position de repos comme représenté à la figure 1. La pompe 23 aspire
alors directement dans l'enceinte 5 par la tubulure 4, l'orifice 2, la chambre 15,
l'orifice 3, la soupape 7 ouverte, et la tubulure 24 ; en même temps elle maintient
en dépression la chambre 16, ce qui permet à la membrane 12 de rester plaquée sur
le corps 11 par son élasticité propre.
[0018] Lorsque le vide atteint la limite pratique de 1 à 2.10
4 Pascals on met en action la pompe selon l'invention en mettant en action le relais
27. Lorsque le relais bascule pour prendre la position représentée à la figure 2 les
bobines des électrovannes 20 et 21 sont alimentées ; 21 est fermée et 20 ouverte.
La pression atmosphérique s'établit alors dans la chambre 16 et la membrane 12 est
gonflée de l'intérieur pour venir se plaquer sur la face interne biconique du corps
1. Dans ce mouvement la membrane ferme d'abord l'orifice d'aspiration 2, puis la réduction
progressive de volume de la chambre 16 chasse en le comprimant le gaz qu'elle contenait
vers l'orifice de refoulement 3. L'action conjuguée de la compression en amont de
la soupape 7 et de la dépression entretenue en permanence en aval par la pompe auxiliaire
23 suffit pour soulever la soupape et chasser le gaz vers la tubulure 24.
[0019] Quand le relais 27 reprend la position de la figure 1, Ta chambre 16 est à nouveau
mise en dépression et l'élasticité de la membrane ramène celle-ci au contact du corps
central 11. Ce mouvement entraine d'abord la fermeture de la soupape de refoulement
7, puis une très forte dépression dans la chambre de pompage 15 car le conduit d'aspiration
reste obturé par la membrane jusqu'à la dernière partie du mouvement de retrait de
celle-ci. Lorsque l'orifice 2 est découvert une partie du gaz restant dans l'enceinte
5 est aspiré dans la chambre 15 et une nouvelle phase de refoulement peut commencer
par une nouvelle inversion de position du relais 27 et des électrovannes 20 et 21.
[0020] On remarquera que dans le système décrit, la soupape 6, bien que constituée par une
simple feuille élastique, fonctionne en fait comme une soupape complexe à commande
pneumatique : au début de la phase d'admission l'électrovanne 21 s'ouvre et l'électrovanne
de rentrée d'air 20 se ferme. L'air accumulé dans la chambre 16 sous la membrane 12
se répand dans le circuit auxiliaire 22-24 et la pression en aval de la soupape de
refoulement 7 remonte brusquement. Cette soupape est ainsi plaquée énergiquement sur
son siège et le "flux en retour" est pratiquement annulé dans la phase critique d'admission.
La pression en aval, continuellement pompée par la pompe auxiliaire 23 va ensuite
décroître continuellement. Au début de la phase de compression la vanne de rentrée
d'air 20 s'ouvre alors que la vanne 21 se ferme pour isoler le circuit de pompage
auxiliaire en aval de la soupape. La pression dans la chambre de refoulement 9 continue
donc de décroître pendant la compression dans la chambre 15 et le gaz peut être facilement
évacué à travers la soupape 7 rendue molle par une force de plaquage minimale. Cette
optimisation du fonctionnement de la soupape de refoulement élimine les inconvénients
des soupapes de refoulement "raides" telles qu'elles existent dans les dispositifs
classiques.
[0021] Pour faciliter l'action du flux en retour pour plaquer énergiquement la soupape 7
sur son siège au début de la phase d'admission, on cherchera à créer une forte conductance
entre la chambre 9 en aval de la soupape 7 et l'orifice d'aspiration 17 de la chambre
de commande 16. Ceci sera réalisé si le piquage 25 sur le conduit 22 est proche de
l'électrovanne 21.
[0022] Pour améliorer encore le fonctionnement, la membrane 12 peut avoir une épaisseur
plus faible aux extrémités. L'obturation de l'orifice d'admission 2 intervient alors
à un instant plus précoce de la phase de compression.
[0023] Le choix de cette géométrie est dicté par les considérations suivantes : la membrane
tubulaire 12 de diamètre inférieur au diamètre extérieur du cylindre 11 est ici toujours
tendue. Elle se rétracte donc pour une dépression raisonnable entre elle et le cylindre
11, même si le vide entre elle et le corps 1 est déjà très poussé. Par ailleurs, la
forme symétrique de 1, avec l'orifice de refoulement au centre, assure qu'en fin de
compression la cavité résiduelle de refoulement se trouve exactement en vis à vis
de l'orifice correspondant 3. Le 'volume mort" réel est ainsi réduit au minimum.
[0024] Le taux de multiplication de pression dans la chambre 15, entre la position d'aspiration
de la figure 1 et la position de refoulement de la figure 2 est de l'ordre de 500
au moins. La nouvelle pompe eut ainsi jouer le rôle d'une "pompe de suralimentation".
Son couplage avec les pompes sèches à vide grossier existantes transforme celles-ci
en pompes à hautes performances et divise le vide limite par un facteur 500 au moins.
[0025] La vitesse de pompage dépend essentiellement de la fréquence du cycle d'admission,
c'est-à-dire de la vitesse de pompage de la pompe auxi- taire. La dépression nécessaire
au fonctionnement est de l'ordre de 2.10
4 Pascals ou plus, et correspond à une gamme de pression où la vitesse de pompage des
pompes classiques à membrane est grande.
[0026] La "pompe de suralimentation" améliore non seulement considérablement la pression
limite, mais permet d'utiliser la pompe classique dans les conditions de pression
optimum pour la vitesse de pompage.
[0027] Il est clair que les électrovannes pilotées par relais oscillant ne constituent qu'une
forme de réalisation parmi d'autres du dispositif de distribution pour faire alternativement
communiquer la chambre de commande 16 avec l'atmsophère et avec la pompe auxiliaire
23. Les figures 3 et 4 représentent de façon simplifiée un autre dispositif fonctionnant
de façon purement pneumatique et réalisant les mêmes fonctions que l'association de
deux électrovannes 20 et 21. Le dispositif, qui constitue un dynamomètre à dépression
à piston et ressort de rappel, comporte un corps tubulaire en bronze 30, fermé par
deux fonds 31 et 32. Un piston 33 coulisse librement dans l'alésage du corps 30, qu'il
sépare de façon étanche en deux chambres 34 et 35. Le piston 33 est rappelé par un
ressort de traction 36 jusqu'à une position en butée sur un épaulement 37. Le conduit
17 de la chambre 16 est relié par un conduit en U 39 à la chambre intérieure 34 du
corps 30. Dans la chambre 34 et face à une branche du conduit 39, débouche également
un conduit 40 raccordé au conduit 22 de liaison avec la pompe auxiliaire 23. Un orifice
41 débouche également face à l'autre branche du conduit 39 pour faire communiquer
la chambre 34 avec l'extérieur. Le fond 31 comporte une soupape d'échappement 43 et
un orifice calibré 44 entre la chambre 35 et l'extérieur. Enfin, le conduit coudé
interne 45 débouche sur la face latérale du piston 33, un guidage usuel non représenté
étant prévu pour empêcher celui-ci de tourner pendant sa course longitudinale, de
façon que le débouché latéral du conduit 45 passe devant les branches du conduit 39.
[0028] Dans la position représentée à la figure 3, le dispositif est équivalent aux deux
électrovannes 20 et 21 dans leurs positions de la figure 1. En effet, la chambre 16
communique avec la pompe auxiliaire par 17,39, 34 40 et 22, tandis que la communication
avec l'atmosphère est coupée par le piston 33 qui obture l'orifice 41. La dépression
engendrée dans la chambre 34 entraîne l'aspiration du piston 33 vers la gauche, contre
l'action de rappel du ressort 36. Mais ce mouvement est ralenti par l'orifice calibré
44 qui ne laisse pénétrer l'air que très progressivement dans la chambre 35.
[0029] Lorsque le piston approche de sa fin de course, il obture à la fois le conduit 40
et la branche de gauche du conduit 39, ce qui fait cesser l'aspiration dans la chambre
16, équivalant à la fermeture de l'âectrovanne 21 de lasolution électrique. Sous l'effet
de la temporisation le piston poursuit légèrement sa course vers la gauche bien que
le reste de la chambre 34, toujours en dépression, soit isolé. Le piston découvre
alors l'orifice 41 et la branche de droite du conduit 39, ce qui met brutalement la
chambre 16 en communication avec l'atmosphère par 17, 39, 35 et 41 équivalant à l'ouverture
de l'électrovanne 20. Sous l'action cette fois plus brutale de la pression atmosphérique
dans la chambre 35, le piston 33 termine sa course vers la gauche jusqu'au moment
où le conduit 45 se présente devant la branche de gauche de 39 (figure 4). La pression
atmosphérique s'établit alors sur les deux faces du piston 33, qui est ramené rapidement
vers la droite par le ressort 36, sans freinage pneumatique car l'air de la chambre
35 s'échappe librement par la soupape 43.
[0030] Dans ce mouvement de recul le piston coupe la communication avec l'atmosphère de
la chambre 16 et y rétablit la dépression de la pompe 23, ce qui correspond à un nouveau
cycle d'aspiration.
[0031] On se référera maintenant aux figures 5 et 6 pour une variante de réalisation à pompe
auxiliaire de commande intégrée. Ici la géométrie générale est la même, mais le corps
cylindrique central 11 est entouré d'une autre membrane élastique étanche épaisse
50, de forme tubulaire et serrée hermétiquement par ses extrémités sur le corps 11
au moyen de colliers 51.
[0032] On obtient ainsi, entre la surface interne biconique du corps 1 et le corps central
11, successivement :
- la chambre de pompage proprement dite 15, où débouchent comme dans la première variante
les orifices d'aspiration 2 et de refoulement 3,
- la chambre de commande 16 qui ne communique ici par le conduit 17 qu'avec une seule
électrovanne 20 normalement fermée, et dont l'autre sortie est à l'atmosphère,
- une chambre interne 52 qui constitue la chambre de manoeuvre de la pompe auxiliaire
intégrée. La chambre 52 communique, par le conduit 53 intérieur au corps 11, puis
par le conduit 54 qui le prolonge en traversant le flasque 13, avec la voie centrale
d'un distributeur constitué ici par exemple par une électrovanne à trois voies 55.
[0033] Au repos, quand la bobine de l'électrovanne n'est pas alimentée, comme représenté
à la figure 5, le conduit 54 est en communication avec l'atmosphère. Quand la bobine
est sous tension l'électrovanne fait communiquer le conduit 54 avec le conduit 57
relié à une distribution d'air comprimé 58, compresseur autonome ou réseau de distribution.
[0034] Le branchement d'alimentation électrique des électrovannes 20 et 55 est tel que lorsque
la vanne 20 est fermée la vanne 55 met le conduit 54 à l'atmosphère, et lorsque la
vanne 20 est ouverte la vanne 55 alimente le conduit 54 et la chambre 52 en air comprimé.
Les bobines des électrovannes 20 et 55 sont alimentées en parallèle à partir d'une
ligne 26, au moyen d'un relais oscillant 27 qui cycliquement met sous tension et coupe
l'alimentation des deux bobines.
[0035] Comme dans la variante des figures 1 et 2 la chambre de refoulement 9 en aval de
la soupape 7 est maintenue en dépression permanente ; ceci est ici réalisé en reliant
son ajutage 10 à un éjecteur à air comprimé 60.
[0036] Dans la position représentée à la figure 6, correspondant à la fin de la phase de
refoulement, la pression atmosphérique établie par l'ouverture de la vanne 20 dans
la chambre 16 refoule la membrane 12 sur la face interne du corps 1. En même temps,
l'air comprimé amené dans la chambre 52 par la vanne 55 gonfle la membrane 50 qui
vient au contact de la membrane 12 et réduit au minimum le volume de la chambre 16.
Le basculement du relais 27 coupe ensuite l'alimentation des bobines des deux électrovannes
20 et 55 qui prennent les positions représentées à la figure 5. La mise l'atmosphère
à / de la chambre 52 laisse la membrane 50 reprendre sa position normale pour venir
se plaquer sur le corps 11. Par son retrait la membrane 50 crée une forte dépression
dans la chambre 16 sous la membrane 12 car la vanne 20 fermée empêche l'air d'y entrer.
La dépression dans la chambre 16 permet à son tour à la membrane 12 de se rétracter
vers la membrane 50 et le corps 11, ce qui provoque une forte dépression dans la chambre
de pompage 15 et l'aspiration dès que l'orifice 2 est découvert.
[0037] On voit que la membrane interne 50 et sa manoeuvre de gonflage à l'air comprimé ou
dégonflage joue le même rôle que la pompe auxiliaire 23 de la première variante pour
créer la dépression sous la membrane principale 12 pendant la phase d'aspiration.
Mais ici le maintien en dépression de la chambre de refoulement 9 est assuré par l'éjecteur
indépendant 60.
[0038] Dans cette version à air comprimé, la vitesse de pompage dépend essentiellement du
débit du circuit d'alimentation utilisé. Le volume d'admission est bien plus grand
que dans les pompes à membrane à couplage mécanique et la vitesse de pompage peutêtrq&rtement
augmentée.
[0039] Ces nouvelles pompes sont donc tout naturellement destinées aux applications où un
vide primaire propre très inférieur à 10
2 Pa doit être obtenu avec des moyens pratiques et simples, par exemple pour l'amorçage
des pompes ioniques, cryogéniques ou turbomoléculaires, largement utilisées dans les
laboratoires de recherche et l'industrie électronique.
1.- Pompe à vide sèche à membrane pour transférer un gaz d'au moins un orifice d'aspiration
(2) à au moins un orifice de refoulement (3), constituée par une membrane élastique
(12) tendue entre un premier et un deuxième corps rigides, de telle sorte que le volume
entre la membrane (12) et le premier corps rigide (1) constitue une chambre de pompage
(15) où débouchent les orifices d'aspiration et les orifices de refoulement, et que
le volume de l'autre côté de la membrane (12) constitue une chambre de commande (16)
pour manoeuvrer la membrane en y faisant varier cycliquement la pression pour engendrer
alternativement :
a) un mouvement de refoulement en plaquant la membrane (12) progressivement contre
le premier corps rigide (1), obturant ainsi d'abord les orifices d'admission et refoulant
ensuite le gaz vers les orifices de refoulement,
b) un mouvement d'aspiration en ramenant la membrane (12) vers le deuxième corps rigide
(11) entraînant d'abord la fermeture des soupapes de refoulement et dégageant ensuite
les orifices d'admission, caractérisée par le fait que les orifices de refoulement
(3) communiquent par l'intermédiaire de soupapes (7) avec une capacité (9) maintenue
à une pression inférieure à la pression atmosphérique par une pompe à vide auxiliaire
(23),
et par le fait qu'elle comporte un mécanisme (20-21) de distribution pour faire alternativement
communiquer la chambre de commande (16) avec l'atmosphère et avec l'aspiration d'une
pompe à vide auxiliaire.
2.- Pompe selon la revendication 1,
caractérisée par le fait que :
- la surface interne du premier corps rigide (1) a la forme de deux troncs de cônes
accolés par leurs bases, les orifices de refoulement (3) étant disposés dans la zone
médiane de plus fort diamètre et les orifices d'aspiration (2) dans les zones d'extrémité
de plus faible diamètre,
- le deuxième corps (11) est coaxial au premier,
- la membrane élastique (12) est de forme tubulaire de diamètre naturel inférieur
au diamètre extérieur du deuxième corps (11), et est fixée de façon étanche par ses
extrémités aux extrémités du premier corps (1).
3.- Pompe selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, cara_ctériséppar le fait
que la même pompe à vide auxiliaire (23) est utilisée à la fois pour entretenir une
dépression en aval de la soupape de refoulement (7) et pour créer la dépression appliquée
cycliquement à la chambre de commande (16).
4.- Pompe selon la revendication 3, caractériséepar le fait que le conduit d'aspiration
de la pompe auxiliaire unique (23) comporte une branche (22 - 24) à forte conductance
entre l'aval de la soupape de refoulement (7) et le conduit (17) d'aspiration dans
la chambre de commande (16).
5.- Pompe selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractériséepar le fait
que le mécanisme de distribution est constitué par deux électrovannes (20 - 21) à
deux voies raccordées en parallèle par une de leurs voies au conduit (17) de manoeuvre
de la chambre de commande, et par leur autre voie respectivement à l'atmosphère et
à l'aspiration de la pompe auxiliaire (23), les deux électrovannes étant commandées
en opposition au moyen d'un même relais oscillant (27).
6;- Pompe selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait
que le mécanisme de distribution est constitué par un dynamomètre à dépression (30),
à piston (33) et ressort de rappel (36).
7.- Pompe selon revendication 2, caractérisé par le fait que la pompe à vide auxiliaire
destinée à créer une dépression dans la chambre de commande (16) est constituée par
une deuxième membrane élastique étanche (50) entourant le deuxième corps entre le
deuxième corps (11) et la première membrane (12), et par le fait que la pompe comporte
un mécanisme de distribution (20-55) pour faire communiquer l'espace (52) compris
entre le deuxième corps (11) et la deuxième membrane (50) alternativement avec l'atmosphère
et avec une distribution d'air comprimé (58), avec des moyens pour faire cotncider
la phase dalimentation en air comprimé avec la phase de mise à l'atmosphère de la
chambre de commande (16) et inversement.
8.- Pompe selon la revendication 71 caractérisé par le fait que le mécanisme de distribution relatif à l'espace compris
entre le deuxième corps et la deuxième membrane est un distributeur (55) à commande
électrique commandé à partir d'un même relais oscillant (27) qui commande aussi la
mise à l'atmosphère de la chambre de commande (16).
9.- Pompe selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le
fait que la première membrane (12) présente une épaisseur réduite dans la zone des
orifices d'admission( 2).