[0001] L'invention a pour objet un transformateur en particulier du type antidéflagrant,
c'est-à-dire dont les bobinages haute et basse tension sont logés dans une cuve métallique
résistant à la pression développée lors d'une explosion interne d'un mélange gazeux
explosif, et qui empêche la transmission de l'explosion à l'atmosphère environnante,
cuve constituée d'une paroi latérale et de deux couvercles supportant les caissons
de connexion haute et basse tension.
[0002] On sait que tous les transformateurs voient leur rendement en puissance conditionné
par leur faculté de dissiper les calories engendrées par les phénomènes électriques
et électromagnétiques. Il s'agit là, bien entendu, d'un problème tout-à-fait général
et qui se présente quel que soit le type de transformateur, problème qui sera étudié
dans ce qui suit en se référant plus particulièrement aux transformateurs antidéflagrants.
Mais il va de soi que l'invention n'est nullement limitée à ce type de transformateurs,
et qu'au contraire, elle s'applique à tous les autres types qu'ils soient à atmosphère
gazeuse ou liquide, à circulation naturelle ou forcée, ou encore soumis à quelque
impératif que ce soit de sécurité.
[0003] En ce qui concerne les transformateurs antidéflagrants, on rappelle que sans être
étanches, ils sont en principe à atmosphère gazeuse et à circulation naturelle. Le
gaz qu'ils contiennent et qui est souvent de l'air, circule naturellement autour des
bobinages et crée ainsi une zone chaude à la partie supérieure de la cuve de part
et d'autre des têtes des bobinages. Les calories concentrées dans cette zone ainsi
que dans une moindre mesure les calories portées par le gaz en circulation dans toutes
les autres zones du transformateur, ne peuvent être évacuées que par convection, et
c'est pourquoi d'ailleurs la paroi latérale est constituée le plus souvent par une
tôle à larges ondulations.
[0004] Sur un autre plan, de tels transformateurs voient leur capacité en puissance limitée
par leur gabarit même. Par exemple, ils sont souvent utilisés dans l'industrie minière
et même s'ils sont totalement ou partiellement montés sur le site, ils sont soumis
à des impératifs de volume résultant à l'évidence des sites où ils sont logés et des
dimensions des voies d'acheminement vers ces sites.
[0005] En pratique, et compte tenu de toutes ces contraintes, il n'a guère été possible
jusqu'à ce jour de mettre à la disposition des utilisateurs des transformateurs antidéflagrants
à atmosphère gazeuse d'une puissance supérieure à 1 000 KVA.
[0006] L'invention a pour objet de porter remède à cet état. de chose grâce à des transformateurs
qui soient de plus grande puissance pour un même gabarit. Pour ce faire, elle a pour
objet un transformateur qui se caractérise en ce que des caloducs montés tête-bêche,
au moins approximativement parallèles à l'axe de la paroi latérale, sont disposés,
pour leur côté récepteur, dans l'espace libre séparant les bobinages de cette paroi,
entre un palier central recevant les extrémités de deux caloducs et des brides de
sortie fixées sur les couvercles, tandis que leur côté dissipateur est situé au-delà
desdites brides à l'extérieur de la cuve, des ailettes réceptrices et dissipatrices
étant prévues respectivement sur les côtés récepteur et dissipateur des caloducs.
[0007] On rappelle tout d'abord que l'on dénomme caloducs des dispositifs transporteurs
de calories qui se présentent sous la forme d'un tube fermé aux deux extrémités, dont
la paroi intérieure est tapissée d'un réseau capillaire et qui contiennent un fluide
partiellement à l'état liquide et partiellement à l'état de vapeur saturée.
[0008] Si l'on met au contact d'une source froide d'une part et d'une source chaude d'autre
part les deux extrémités d'un tel tube, on conçoit que la source chaude provoque instantanément
une vaporisation partielle du fluide à l'état liquide, vaporisation qui crée une augmentation
de pression du fluide à l'état de vapeur saturée, laquelle provoque à son tour un
déplacement du fluide à l'état de vapeur saturée vers l'extrémité en contact avec
la source froide. A ce niveau la source froide, par un phénomène inverse, provoque
une liquéfaction partielle de la vapeur et le liquide retourne vers la partie chaude
par capillarité le long du réseau capillaire.
[0009] Le caloduc assure ainsi le transfert de calories de la source chaude vers la source
froide avec un rendement qui peut être multiple et par exemple plus de 10 fois supérieur
à ce que serait le rendement d'une tige métallique de même diamètre.
[0010] Les essais pratiqués ont démontré que, de façon tout-à-fait surprenante, dans un
transformateur équipé conformément à l'invention, les caloducs parviennent à doubler
la quantité de calories susceptibles d'être dissipées et permettent par conséquent
d'augmenter la puissance utile du transformateur dans des proportions considérables,
qui peuvent atteindre 25 % à peu de frais et sans modifier le gabarit de l'appareil
ou tout au moins son gabarit au moment du transport, puisque les caloducs peuvent
facilement être montés sur le site même d'utilisation.
[0011] Il convient également d'observer que l'invention s'applique aussi bien à des transformateurs
neufs, c'est-à-dire livrés dès l'origine équipés de leurs caloducs, qu"à*des transformateurs
existants et déjà en service que l'on peut équiper conformément à l'invention, par
des modifications relevant de la mécanique simple, soit sur le site, soit en usine.
[0012] Dans un mode de réalisation de l'invention auquel il semble qu'il y ait lieu de donner
la préférence, le transformateur comporte au moins deux paires de caloducs montés
tête-bêche dans la partie supérieure de la cuve de part et d'autre du circuit magnétique
des bobinages.
[0013] On sait en effet, et cela est particulièrement le cas dans les transformateurs antidéflagrants
à atmosphère gazeuse, que la zone la plus chaude de l'appareil se situe dans la partie
supérieure de la cuve et il se trouve que l'on dispose à ce niveau de deux espaces
libres longitudinaux de part et d'autre du circuit magnétique des bobinages. Les caloducs
montés dans ces espaces libres captent donc un maximum de calories. Par le refroidissement
qui en résulte, ils améliorent en outre grandement la circulation naturelle du gaz
le long des bobinages et de la paroi latérale.
[0014] C'est en fin de compte non pas seulement les parties supérieures des bobinages mais
les bobinages dans leur ensemble qui travaillent dans des conditions meilleures, ce
qui permet encore d'augmenter la capacité des appareils et évite à coup sûr tout incident
de fonctionnement.
[0015] Avantageusement, les caloducs présentent une légère inclinaison telle que leur côté
dissipateur se trouve plus haut que leur côté récepteur, même si le transformateur
n'est pas parfaitement horizontal. Cette disposition améliore grandement le rendement
des caloducs, en facilitant quelle que soit la position du transformateur sur le site
l'écoulement du liquide le long de la paroi capillaire de l'extrémité froide vers
l'extrémité chaude.
[0016] Selon un perfectionnement entrant dans le cadre de l'invention, les paliers sont
constitués chacun par une douille à ouvertures évasées, pourvue d'une butée centrale
et montée sur un longeron supérieur du transformateur. Cette disposition assure d'une
part un montage aisé des caloducs dont l'extrémité s'introduit facilement dans la
douille ; d'autre part, elle laisse un certain jeu nécessaire pour tenir compte des
coefficients de dilatation qui peuvent être différents pour le caloduc et pour l'ensemble
de l'appareil.
[0017] Selon encore un perfectionnement, les extrémités des caloducs supportées par les
paliers ont une forme effilée avantageusement tronconique. On facilite encore ainsi
davantage la mise en place des caloducs qui doit se faire de l'extérieur du transformateur
déjà monté à travers une ouverture de petite dimension. En effet, les extrémités des
caloducs sont guidées vers la position finale par leur extrémité effilée ou tronconique
qui coopère avec l'ouverture évasée du palier.
[0018] Selon un nouveau perfectionnement entrant dans le cadre de l'invention, les brides
de sortie traversées par les caloducs avec un très léger jeu, sont fixées à la demande
sur des plaques plus fortes montées sur les couvercles pour assurer la fermeture d'une
fenêtre autorisant le passage des ailettes intérieures, tandis que le passage des
caloducs au travers des plaques se fait par un orifice de dimension relativement large.
[0019] La mise en place des caloducs se heurte en effet à des impératifs contradictoires
en particulier s'agissant de transformateurs antidéflagrants. D'une part leur positionnement
doit être précis avec des interstices fixés par des normes impératives, alors que
d'autre.part, ils forment avec les ailettes intérieures un corps de dimension relativement
importante, tant en section qu'en longueur. En outre, le transformateur une fois monté
et équipé, doit répondre sans être étanche à des normes tout aussi impératives de
résistance en particulier à la pression intérieure.
[0020] Grâce aux dispositions qui viennent d'être décrites, ces impératifs contradictoires
sont satisfaits. Les fortes plaques obstruent de façon parfaitement sûre les fenêtres
qui autorisent le passage des caloducs avec leurs ailettes intérieures. L'orifice
relativement large de chacune des plaques permet ensuite un positionnement précis
à la demande des caloducs et des brides, lesquelles assurent au passage des caloducs,
le jeu minime mais impératif nécessaire à la sécurité.
[0021] En ce qui concerne maintenant les ailettes intérieures, il s'est révélé avantageux
de les constituer sous forme de disques circulaires enfilés sur les caloducs et soudés
sur ces derniers par le bord recourbé de leur ouverture centrale sur toute la partie
intérieure des caloducs à l'exception d'une portion située à l'extrémité côté sortie,
sur laquelle est enfilée une bague de retenue.
[0022] Les ailettes intérieures occupent ainsi pratiquement tout l'espace libre disponible
et assurent de façon optimale le transfert des calories.
[0023] On a pu craindre qu'en cas de déflagration intérieure, la surpression créée puisse
provoquer l'éjection du caloduc à travers les orifices des plaques par déformation
des ailettes intérieures et c'est pour éviter ce risque que l'on a enfilé, sur l'extrémité
intérieure côté sortie du caloduc, une bague de retenue. Cette dernière interdit toute
éjection puisque pour qu'il y ait éjection, il faudrait qu'il y ait -arrachement par
la bague de toutes les soudures de toutes les ailettes sur le caloduc considéré.
[0024] Les impératifs technologiques
auq
uels sont soumises les ailettes dissipatrices extérieures sont différents, puisque le
volume qui leur est offert n'est pratiquement pas restreint, tandis qu'au contraire,
il y a le plus grand intérêt à limiter la longueur de la partie extérieure des caloducs
qui augmente d'autant l'encombrement du transformateur équipé.
[0025] C'est pourquoi, conformément à l'invention, les ailettes dissipatrices forment, pour
chaque caloduc, un bloc parallélépipédique constitué de deux tôles ondulées soudées
sur deux plaques parallèles montées sur deux mâchoires qui enserrent le caloduc, les
blocs parallélépipédiques étant avantageusement disposés obliquement sur les caloducs
de façon à respecter le gabarit du transformateur.
[0026] Avantageusement, les ailettes dissipatrices extérieures sont protégées par un capot
qui peut être constitué par des tôles courbes épousant le gabarit du transformateur,
fixées sur les couvercles et réunies deux à deux sur leur périphérie extérieure par
des traverses.
[0027] Cette disposition a pour objet de protéger les ailettes extérieures des chocs qui
pourraient les détériorer, mais également et cela est bien plus grave, détériorer
les caloducs eux-mêmes ou avoir des répercussions sur la fixation des brides de sortie
au détriment de la sécurité. On notera cependant que de tels capots ne nuisent en
rien à l'échange des calories au niveau des ailettes extérieures et donc, ne diminuent
pas le rendement du transformateur.
[0028] Un mode de réalisation de l'invention sera maintenant décrit à titre d'exemple non
limitatif en référence aux dessins indexés dans lesquels.
[0029]
La figure 1 est un schéma illustrant le fonctionnement d'un caloduc.
La figure 2 est une vue en coupe longitudinale schématique d'un transformateur conforme
à l'invention.
La figure 3 est une vue en coupe transversale schématique du même transformateur.
La figure 4 est une vue de côté du même transformateur.
La figure 5 est une vue semblable à celle selon la figure 4, les aillettes extérieures
étant supprimées, et
La figure 6 est une vue en coupe à plus grande échelle selon la ligne-VI-VI de la
figure 4.
[0030] En se reportant tout d'abord à la figure 1, on voit qu'un caloduc se compose essentiellement
d'un tube cylindrique (1) fermé à ses deux extrémités en (2) et dont les parois intérieures
sont revêtues d'un réseau capillaire (3). Ce tube contient un fluide (qui dans certains
cas peut être de l'eau) en quantité telle qu'il se trouve partiellement à l'état liquide
et partiellement à l'état de vapeur saturée.
[0031] Si l'on suppose que l'on apporte des calories à la partie du tube située à gauche
selon la figure, en plaçant ce côté gauche dans un espace à température élevée, on
conçoit que les calories pénétrant dans le tube selon les flèches F1 vont vaporiser
une certaine quantité du fluide qui se trouve en phase liquide dans le réseau capillaire.
L'augmentation de pression qui en résulte va instantanément déplacer la vapeur formée
selon la flèche F2 vers la partie du tube plus froide située à droite. Précisément
à cause de cette température plus froide, la vapeur va se liquéfier dans cette partie
droite, dégageant des calories qui se répandent selon les flèches F3. Le liquide ainsi
formé va à son tour se diriger à nouveau vers la partie gauche, selon les flèches
F4, à l'intérieur du réseau capillaire.
[0032] Un tel caloduc permet donc de transférer des calories à une vitesse pratiquement
instantanée. En pratique, on obtient des rendements qui sont sans commune mesure avec
les rendements habituels des systèmes conventionnels de transfert de chaleur et ceci
sur des distances bien supérieures.
[0033] Ce rappel étant fait, on se reportera maintenant aux figures 2 à 6 qui représentent
un transformateur conforme à l'invention.
[0034] Dans l'exemple choisi, il s'agit d'un transformateur antidéflagrant à atmosphère
gazeuse (en général de l'air), dont la cuve (4) se compose de façon classique, d'une
paroi latérale ondulée (5) formant deux tronçons verticaux rectilignes reliés par
des voûtes supérieure et inférieure semi- cylindriques, paroi soudée à ses extrémités
sur deux anneaux (6) rigides, sur lesquels sont boulonnées en (7) les couvercles avant
(8) et arrière (9) de la cuve. L'ensemble est supporté par un socle (10) et rigidifié
par des traverses extérieures telles que (11) au niveau des cambrures, et par des
fers plats intérieurs et extérieurs (12) et (13) sur les parties planes.
[0035] On sait qu'une cuve de ce genre est destinée à contenir les bobinages du transformateur
qui sont au nombre de trois dans l'exemple représenté et qui sont constitués chacun
par un corps (14), prolongé à la partie supérieure par une tête (15) et à la partie
inférieure par un pied (16) constituant les parties saillantes des circuits magnétiques.
Les bobinages sont portés par quatre longerons longitudinaux (17) qui supportent les
têtes et les pieds des bobines et qui sont à leur tour fixés sur des pieds (18) solidaires
de la cuve.
[0036] Enfin, les bobinages du transformateur sont reliés par des connexions non représentées
de façon à faciliter la compréhension du dessin, aux bornes (19) d'un caisson de connexion
(20) pour la haute tension d'une part, et aux bornes (21) d'un caisson (22) de connexion
pour la basse tension d'autre part.
[0037] Conformément à l'invention, on a disposé dans la partie supérieure de la cuve de
part et d'autre de la rangée de têtes (15) quatre caloducs (23) et (24) sur la partie
droite selon la figure 3 et (25) et (26) sur la partie gauche selon la même figure.
On s'intéressera dans la suite plus particulièrement aux caloducs (23) et (24), étant
entendu que les caloducs (25) et (26) sont parfaitement identiques et parfaitement
symétriques.
[0038] Les caloducs (23) et (24) sont montés à la suite l'un de l'autre de part et d'autre
d'un palier centrai (27). Le premier (23) traverse le couvercle 8, côté haute tension,
et se prolonge à l'extérieur du transformateur, le second (24) traverse le couvercle
(9), côté basse tension, et se prolonge symétriquement au-delà du transformateur.
[0039] S'agissant de deux appareils montés tête-bêche de façon parfaitement symétrique,
on décrira plus particulièrement dans ce qui suit le montage et le fonctionnement
du caloduc (23), côté haute tension.
[0040] A son extrémité intérieure, taillée en forme de cône (28), le caloduc (23) s'introduit
dans le palier (27) qui est un corps tubulaire cylindrique, pourvu de deux entrées
évasées (29) et à travers lequel on a posé une goupille d'arrêt (30). Ce palier, au
droit de deux épaulements (31) est soudé sur deux potences (32) qui, à leur tour,
sont boulonnées sur la partie verticale des longerons (17).
[0041] On trouve ensuite sur le caloduc (23) une série d'ailettes réceptrices constituées
par des disques plans (33) dont l'ouverture centrale a été recourbée par emboutissage
en (34) pour être soudée sur le caloduc (23), avec un jeu convenable qui peut être
de l'ordre du centimètre. Ces ailettes recouvrent entièrement le caloduc depuis le
palier (27) jusqu'à la bague de retenue relativement épaisse (35), simplement enfilée
sur le caloduc.
[0042] Au-delà de la bague (35), le caloduc traverse une forte plaque (36) destinée à obstruer
la fenêtre percée dans le couvercle pour l'introduction du caloduc. Cette plaque est
de forme générale hexagonale pour permettre le passage de quatre gros boulons de montage
(37).
[0043] Chacun de ces boulons coopère avec une douille de vissage (38) soudée au droit d'un
épaulement sur le couvercle (8). Il traverse une plage débordante (39) de la plaque
(36), et sa tête est protégée par une douille (40) située sur cette plage (39).
[0044] Sur le caloduc (23) est ensuite enfilée une bride (41) à emboîtement circulaire avec
un jeu limité à l'interstice antidéflagrant, bride qui comprend un épaulement annulaire
de faible hauteur (42). Cette bride est montée sur la plaque (36) à l'aide de quatre
vis (43), disposées dans quatre perçages épaulés (44) de la bride et vissés sur la
plaque dans des trous taraudés (45), exécutés à la demande comme il sera expliqué
plus loin.
[0045] Au delà de la partie (42) de la bride, le caloduc (23) reçoit les ailettes extérieures
dissipatrices de chaleur (46). Ces ailettes sont constituées comme on le voit sur
les figures 4 et 6, par deux mâchoires (47) sur lesquelles sont soudées deux plaques
parallèles (48), l'ensemble étant serré sur le caloduc (23) par des boulons tels que
(49). Sur chacune des plaques (48) est soudée une tôle métallique (50) pliée de façon
à présenter en coupe l'aspect de triangles successifs. Ces deux tôles constituent
deux couches parallèles qui sont les éléments dissipateurs de chaleur proprement dit.
[0046] L'ensemble constituant les ailettes extérieures (46) est disposé obliquement de façon
à ne pas aller au-delà du gabarit du transformateur.
[0047] Chaque ailette extérieure (46) est protégée par un capot de protection (51) formé
par une tôle recourbée pour épouser le gabarit de la cuve. Cette tôle est fixée sur
le couvercle correspondant (8) par deux équerres (52). Pour assurer la rigidité de
l'ensemble, les deux capots (51) d'une même face, sont reliés à leur partie extérieure
par deux traverses horizontales (53) et (54), soudées respectivement à leurs extrémités
inférieures et à leurs extrémités supérieures.
[0048] Les caloducs tels que (23) se mettent en place de la façon suivante :
On monte d'abord à l'intérieur du transformateur les paliers supports (27) en fixant
les potences (32) sur les longerons (17). S'il s'agit d'un transformateur neuf, chacun
des couvercles a été pourvu à l'avance des fenêtres entourées des quatre douilles
de vissage (38) permettant la mise en place des plaques (36). S'il s'agit d'un transformateur
existant dont on veut améliorer le rendement, il suffit de découper ces quatre fenêtres
sur les deux couvercles et de monter les douilles (38), toutes opérations particulièrement
aisées et peu coûteuses pouvant si nécessaire être réalisées sur le site comme la
mise en place des paliers.Le caloduc (23) qui se présente sous la forme d'un tube
à extrémité conique en cuivre ou en acier,reçoit par soudage les ailettes intérieures
(33) et l'ensemble est ensuite introduit à travers la fenêtre de la face (8). La mise
en place est une opération qui est grandement facilitée par la forme conique en (28)
de l'extrémité du caloduc et par l'ouverture conique en (29) du palier central (27).
La goupille d'arrêt (30) détermine approximativement la position finale du calo- due
et l'on peut alors, après avoir enfilé la bague (35), pratiquer le montage de la plaque
(36) par vissage et blocage des quatre boulons (37). Grâce au jeu important qui existe
au niveau de la traversée de la plaque (36) par le caloduc, on procède ensuite au
positionnement définitif du caloduc de façon à ce qu'il soit non pas parfaitement
parallèle à l'axe général du transformateur, mais légèrement plus haut à l'extérieur
qu'à l'intérieur. On notera à ce propos qu'à l'échelle des dessins, cette légère obliquité
des caloducs n'est pas nettement visible, mais qu'en réalité elle existe bien, l'axe
d'un caloduc pouvant faire avec l'axe général du transformateur un angle par exemple
de 1 ou 2 degrés.
[0049] L'ensemble étant maintenu en position et la bride (41) enfilée sur le caloduc, on
trace grâce aux perçages épaulés (44) la position exacte que doivent occuper les quatre
vis (43). Ayant éloigné la bride (41), on perce et on taraude les trous borgnes (45)
et l'on peut ensuite procéder au montage et au blocage de la bride, puis au montage
particulièrement aisé grâce aux boulons (49) de l'ensemble (46) constituant les ailettes
extérieures. Lorsque les quatre caloducs ont été placés comme il vient d'être décrit,
on monte par boulonnage sur les équerres (52) les quatre capots (51) réunis deux a
deux par les traverses soudées (53) et (54).
[0050] On dispose ainsi finalement d'un transformateur dont le gabarit pour le transport
n'a pas augmenté. En effet, l'opération de montage qui vient d'être décrite peut à
la demande être partiellement ou totalement pratiquée soit en usine, soit sur le site.
[0051] S'il s'agit d'un transformateur antidéflagrant, les propriétés antidéflagrantes sont
entièrement maintenues. On avait pu craind que le caloduc (23) puisse être éjecté
violemment en cas de déflagration intérieure et être ainsi la cause d'accidents, mais
ce risque a été totalement éliminé. En effet, d'une part, le dimensionnement des pièces
est tel qu'en cas d'arrachement causé par une surpression intérieure, c'est la bride
(41) qui à la limite va se séparer de la plaque (36) et jamais la plaque (36) du couvercle
(8). En outre, l'ensemble des ailettes intérieures (33) soudées au tube pourrait soit
s'arracher, soit se tordre et ainsi passer à travers la plaque (36). Ce risque est
totalement éliminé grâce à la bague (.35) qui ne saurait traverser la plaque et qui
à son tour, ne saurait être traversée par les ailettes, car il faudrait alors qu'il
y ait arrachement de toutes les soudures circulaires de toutes les ailettes.
[0052] En ce qui concerne maintenant le rendement de l'appareil, des essais ont été effectués
sur un transformateur antidéflagrant à atmosphère gazeuse de conception classique
d'une puissance de 1 000 KVA que l'on a équipé de quatre caloducs offrant une surface
réceptrice de chaleur d'environ 3 m
2, grâce aux quatre séries d'ailettes intérieures. La surface d'échange extérieure
des ailettes (46) dissipatrices était du même ordre.
[0053] Le transformateur en question, par refroidissement naturel par convection et par
circulation intérieure de l'air, ne pouvait dissiper plus de 10 KW.
[0054] Grâce aux caloducs installés, on a constaté que l'on évacue environ 25 % des calories,
c'est-à-dire 3 kw. On a donc pu augmenter la puissance de l'appareil et les essais
ont démontré qu'il est possible sans risque et sans échauffement, de porter cette
puissance à au moins 1 250 KVA.
[0055] L'invention permet de gagner environ 25 % en puissance du transformateur, sans augmentation
du volume et pour un prix de revient particulièrement raisonnable, qu'il s'agisse
d'appareils neufs ou d'appareils transformés en usine ou sur le site.
1. Transformateur en particulier du type antidéflagrant, c'est-à-dire dont les bobinages
(14) haute et basse tension sont logés dans une cuve (4) métallique résistant à la
pression développée lors d'une explosion interne d'un mélange gazeux explosif, et
qui empêche la transmission de l'explosion à l'atmosphère environnante, cuve constituée
d'une paroi latérale (5) et de deux couvercles (8-9) supportant les caissons (20-22)
de connexion haute et basse tension, caractérisé en ce que des caloducs (23,24,25,26)
montés tête-bêche, au moins approximativement parallèles à l'axe de la paroi latérale
(5), sont disposés, pour leur côté récepteur, dans l'espace libre séparant les bobinages
de cette paroi, entre un palier central (27) recevant les extrémités de deux caloducs
et des brides de sortie (41) fixées sur les couvercles (8,9), tandis que leur côté
dissipateur est situé au-delà desdites brides à l'extérieur de la cuve, des ailettes
réceptrices (33) et dissipatrices (46) étant prévues respectivement sur les côtés
récepteur et dissipateur des caloducs.
2. Transformateur selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte au moins
deux paires de caloducs (23,24), (25,26) montés tête-bêche dans la partie supérieure
de la cuve de part et d'autre du circuit magnétique (15) des bobinages.
3. Transformateur selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce
que les caloducs présentent une légère inclinaison telle que leur côté dissipateur
se trouve plus haut que leur côté récepteur.
4. Transformateur selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les
paliers sont constitués chacun par une douille (27) à ouvertures évasées (29) pourvue
d'une butée centrale (30) et montée sur un longeron supérieur (17) du transformateur.
5. Transformateur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que
les extrémités (28) des caloducs supportées par les paliers ont une forme effilée
avantageusement tronconique.
6. Transformateur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que
les brides de sortie (41) traversées par les caloducs avec un très léger jeu, sont
fixées à la demande sur des plaques plus fortes (36), montées sur les couvercles (8,9)
pour assurer la fermeture d'une fenêtre autorisant le passage des ailettes intérieures.
7. Transformateur selon la revendication 6, caractérisé en ce que le passage des caloducs
au travers des plaques se fait par un orifice de dimension relativement large.
8. Transformateur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que
les ailettes réceptrices intérieures (33) sont des disques circulaires enfilés sur
les caloducs et soudés sur ces derniers par le bord recourbé (34) de leur ouverture
centrale.
9. Transformateur selon la revendication 8, caractérisé en ce que les ailettes réceptrices
occupent toute la partie intérieure des caloducs, à l'exception d'une portion située
à l'extrémité côté sortie, sur laquelle est enfilée une bague de retenue (35).
10. Transformateur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que
les ailettes dissipatrices forment, pour chaque caloduc, un bloc parallélépipédique
constitué de deux tôles ondulées (50) soudées sur deux plaques (48) parallèles, montées
sur deux mâchoires (47) qui enserrent le caloduc.
11. Transformateur selon la revendication 10, caractérisé en ce que les blocs parallélépipédiques
sont disposés obliquement sur les caloducs de façon à respecter le gabarit du transformateur.
12. Transformateur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que
les ailettes dissipatrices extérieures sont protégées par un capot (51).
13. Transformateur selon la revendication 12, caractérisé en ce que les capots (51)
sont constitués par des tôles courbes épousant le gabarit du transformateur, fixées
sur les couvercles et réunies deux à deux sur leur périphérie extérieure par des traverses
(53, 54).