[0001] La présente invention a trait aux agrafes d'épinglage à vis telles que rencontrées
dans l'industrie aéronautique et elle concerne, notamment, des particularités de ces
agrafes propres à les rendre plus performantes.
[0002] Les problèmes de prix de revient sont, on le sait, des facteurs importants dans la
mesure où d'énormes quantités d'agrafes sont mises en oeuvre lors de la fabrication
d'un avion de gros tonnage par exemple, ce qui touche d'une part, leur conception
même, allant jusqu'à rendre leur montage totalement en automatique, d'autre part,
la nature des matériaux utilisés pour leur élaboration.
[0003] C'est ainsi que des matériaux plastiques chargés, peu chers, représentant de bonnes
propriétés de moulage en série, peuvent être mis en oeuvre en offrant, conjointement,
un bon aspect externe et une coloration dans la masse permettant, de la sorte, de
les identifier en vue d'effectuer une sélection visuelle de leurs diamètres et/ou,
de leurs longueurs.
[0004] Malheureusement les matières plastiques ont une résistance mécanique faible, très
inférieure aux métaux, ce qui présente un certain nombre d'inconvénients.
[0005] L'art antérieur enseignait bien, à travers le brevet français 1.433.662 ou les brevets
US 2.365.787 - 2.345.817, un mode d'assemblage d'agrafes d'épinglage entre une partie
de corps externe inférieure telle qu'en plastique et la partie de corps externe supérieure
correspondante telle qu'en métal, mais le mode de liaison retenu, par emmanchement
simple, n'est pas compatible avec les dispositifs nouveaux d'extraction automatique
d'agrafes tels que ceux illustrés, par exemple, dans la demande de brevet européen
? 82 401 003-7 de la demanderesse qui s'appuient, conjointement, sur l'arrière de
la partie six pans du corps de l'agrafe et sur la surface de l'assemblage, d'où des
risques de décollement évidents des deux-dites parties.
[0006] Dans le but de remédier à ce premier inconvénient l'invention propose, dans une agrafe
d'épinglage, un mode de liaison particulier entre une partie externe inférieure en
plastique et sa partie externe supérieure correspondante en métal.
[0007] Ce mode de liaison est assuré par un filetage spécial qui autorise l'emmanchement
axial par pression de la partie six pans métallique dans la partie plastique ce qui
a pour avantage de simplifier le montage et de l'automatiser éventuellement tout en
permettant un démontage ou un remontage ultérieur dans le but, par exemple, d'éliminer
des produits d'interposition caoutchouteux ou bien de procéder au remplacement des
parties d'agrafes détériorées.
[0008] En deuxième lieu, l'invention propose également un mode d'ancrage original de l'écarteur
des branches d'agrafes qui découle du mode de liaison particulier des deux parties
qui vient d'être ci-dessus mentionné.
[0009] L'invention va de toute manière être bien comprise dans la suite du texte dont la
figure unique, faite en regard, représente, en coupe longitudinale partielle, une
agrafe d'épinglage selon l'invention.
[0010] Une agrafe d'épinglage à vis, telle que représentée, comporte nécessairement une
paire de branches d'agrafe (1 et 2) un écarteur de branches (3), le tout étant situé
dans le trou (4) pratique dans l'assemblage (5), tandis qu'un corps repéré (6) dans
son ensemble, est en appui sur la surface d'assemblage (7).
[0011] Sur le corps (6) de l'agrafe est situé un ressort (8) concentrique à une tige repérée
(9) dans son ensemble, tandis qu'une rondelle d'appui (10) sert d'assise à un écrou
(11) arrêté, en butée, par un capuchon (12) d'extrémité.
[0012] La tige (9) comporte, d'un côté, un lissage partiel à fond de filet (9 a) qui permet
à l'écrou (11) de tourner "fou" et, d'un autre côté, une partie hexagonale (9 b) qui
glisse longitudinalement dans une empreinte longitudinale femelle (6 c) correspondante
pratiquée dans le corps (6).
[0013] Cette tige (9) est terminée par une partie (9 C) qui, par matriçage, enserre les
parties terminales des branches (1 et 2) qui respectent, elles-mêmes, le positionnement
radial de l'écarteur (3) situé entre-elles.
[0014] Le corps (6) comprend une partie supérieure (6 c) métallique comportant, d'un côté,
une empreinte externe hexagonale et, de l'autre côté, un décrochement interne dont
le rôle sera explicité par la suite.
[0015] Le mode de liaison particulier à l'invention qui est repéré (13) résulte d'une empreinte
de filetage mâle dite"d'artillerie" pratiquée dans la zone médiane (6 a), emmanchée
à force axialement dans le manchon plastique constitué par la partie (6 b).
[0016] La caractéristique essentielle d'un tel type de filetage réside en ce que les flancs
de filet, par ailleurs hélicoïdal, sont sensiblement perpendiculaires à l'axe pour
les faces opposées à la pénétration et inclinés à la manière des flancs de filets
habituels pour ce qui est du côté de la pénétration.
[0017] De la sorte, la partie hexagonale (6 a) peut être mise en place par simple pression
de pénétration axiale dans la partie (6 b) tandis qu'elle peut être enlevée aisément
par dévissage classique ultérieurement.
[0018] Le maintien en position de l'écarteur (3) résulte, d'une manière très simple, de
la mise en position des parties (6 a) et (6 b) en disposant une première rondelle
(14) en enserrement par ces parties, puis en plaçant les branches (3 a et 3 b) dudit
écarteur entre ladite rondelle (14) et une autre rondelle (15) située au droit du
décrochement (16) pratiqué dans la partie (6 a) de telle sorte que l'immobilisation
se trouve ainsi acquise dès mise en place desdites deux parties.
[0019] Il peut être maintenant rappelé comment la présente agrafe est mise en oeuvre d'une
manière identique aux agrafes connues sans en présenter, toutefois, les inconvénients.
[0020] La mise en place dans le trou (4) est effectuée, écrou (11) totalement dévissé et
tige (9) poussée au maximum vers le bas (position correspondant sensiblement à la
figure 1).
[0021] L'agrafe est immobilisée en rotation par un nez de visseuse (non représenté) en enserrant
l'empreinte hexagonale de la partie (6 a).
[0022] Lorsque l'écrou (11) est vissé par la partie interne du nez de visseuse (non représenté)
la tige (9) remonte, produisant le resserrage de l'assemblage (5) grâce aux extrémités
(1a et 2a) des branches (1 et 2) a a écartées par l'écarteur (3).
[0023] Le vissage s'effectue jusqu'à un couple pré- réglé mettant en compression le ressort
(8) qui assure le resserrage de l'assemblage (5) sous l'effet de sa restitution d'énergie
(le resserrage est nécessaire par le fait de la présence d'un produit d'interposition
polymérisable entre les tôles constituant ledit assemblage).
[0024] L'extraction de l'agrafe du trou (4) après polymérisation s'effectue, selon la manoeuvre
inverse, par dévissage de l'écrou (11) d'où une poussée sur la tige (9) vers l'assemblage
et une sortie de l'agrafe, par prise d'appui en (17) sous la partie hexagonale de
la partie (6 a) conjugée avantageusement avec une autre prise d'appui sur la surface
(7) de l'assemblage.
[0025] Dans ces mouvements, la rotation de la tige (9) est empêchée par la présence de l'empreinte
hexagonale (6 c) recevant le six pans (9 b) ce qui entraîne corrélativement l'immobilisation
en rotation des branches (1 et 2), donc de l'écarteur (3).
[0026] En résumé, l'invention propose une agrafe d'épinglage possédant des propriétés conceptuelles
améliorées permettant un accroissement de ses qualités mécaniques corrélativement
avec une diminution de son coût de fabrication notamment en ce qui concerne la nature
de certains matériaux utilisés ainsi qu'à travers ses facilités propres de montage
automatisé.
[0027] La nature des matériaux mise en oeuvre est avantageusement constituée, pour la partie
supérieure (6 a), par un acier protégé par voie électrolytique et, pour la partie
inférieure (6 b) par la matière plastique chargée connue dans le commerce sous la
dénomination de "RILSAN".
[0028] Il va de soi que la présente invention n'a été décrite et représentée qu'à titre
d'exemple préférentiel et qu'on pourra apporter des équivalences techniques dans ses
éléments constitutifs sans pour autant sortir du cadre de ladite invention.
1. Agrafe d'épinglage à vis comprenant un corps extérieur (6) portant une tige centrale
(9) immobilisée en rotation, un ressort (8) entre ledit corps et un écrou (11) sur
une partie filetée de ladite tige centrale par ailleurs retrécie en sa partie terminale,
une paire de branches d'agrafe (1 et 2) serties dans l'autre partie terminale de ladite
tige centrale, un écarteur (3) situé entre lesdites branches d'agrafes et une rondelle
d'appui (10) de l'écrou sur le ressort, ladite agrafe étant caractérisée en ce que
le corps extérieur (6) comporte une partie inférieure en matière plastique (6 b) et
une partie supérieure métallique (6 a) possédant une empreinte externe hexagonale
(6 a) et un décrochement interne (16) ainsi qu'un filetage (13) de type "artillerie"
dans sa zone médiane, ladite partie supérieure (6 a) étant emmanchée axialement, selon
sa région médiane filetée, dans la partie inférieure plastique (6 b) ce qui fait que
cet emmanchement produit, outre l'assujettissement des deux parties (6 a et 6 b),
l'immobilisation des branches (1 et 2) et de l'écarteur (3) par mise en appui des
branches (3a) et (3b) de l'écarteur, d'abord contre une première rondelle (14) située
entre l'extrémité de la partie supérieure (6 a) et le fond interne de la partie inférieure
(6 b), puis contre une deuxième rondelle (15) située contre le décrochement interne (16)
de la partie supérieure (6 A).
2. Agrafe d'épinglage à vis selon la revendication 1 caractérisée en ce que la partie
supérieure (6 a) métallique est en acier protégé par voie électrolytique.
3. Agrafe d'épinglage à vis selon la revendication 1 caractérisée en ce que la partie
inférieure plastique (6 b) est en "RILSAN" chargé.
4. Agrafe d'épinglage à vis selon les revendications 1 et 3 caractérisée en ce que
la matière plastique de la partie inférieure (6 a) est colorée pour répondre à un
code donné de diamètre d'agrafe et (ou) de longueur d'agrafe.