[0001] L'invention concerne une lampe électrique à incandescence à l'halogène pour véhicule
automobile, comportant une ampoule de verre tubulaire scellée hermétiquement en un
pincement selon un plan longitudinal par rapport à l'ampoule tubulaire, ledit pincement
insérant des entrées de courant pénétrant à l'intérieur de l'ampoule et sur lesquelles
sont tendus dans l'ampoule deux filaments dont l'un est partiellement masqué par une
coupelle formant écran réflecteur soudée sur une de ces entrées de courant se prolongeant
pour contourner longitudinalement ladite coupelle. Une telle lampe, permettant l'éclairage
de route et de croisement, est connue par exemple du brevet français n° 2 285 713.
[0002] L'ampoule de cette lampe connue est réalisée à partir d'un tube de verre dont une
première extrémité est fermée par un queusot. L'équipement électrique interne à l'ampoule,
comprenant trois entrées de courant, les filaments et la coupelle, est fixé dans le
pincement qui ferme l'ampoule tubulaire à son extrémité opposée au queusot. Cette
fixation doit être réalisée avec précision de façon à assurer une position correcte
des filaments par rapport à l'ampoule, au pincement, au culot de lampe recevant ledit
pincement et finalement par rapport au réflecteur recevant la lampe sur le véhicule.
Il en est de même dans le cas où une telle lampe est utilisée comme source dans une
unité scellée lampe/réflecteur. Notamment, l'équipement interne ne doit pas être déporté
lors de la réalisation du pincement par application de mâchoires serrant la paroi
ramollie de l'ampoule de verre. Cette opération a tendance, en effet, à faire basculer
l'équipement interne autour d'un axe transversal à l'ampoule tubulaire parallèle au
plan du pincement, notamment lorsque la traversée du courant dans le pincement est
assurée par des feuilles métalliques connectées à des entrées de courant internes
pénétrant dans l'ampoule et à des entrées de courant externes sortant du pincement.
[0003] Dans la lampe décrite au brevet français n° 2 285 713, le basculement de l'équipement
électrique interne est empêché par un ergot engagé dans la pointe interne du queusot
de l'ampoule. Cette solution présente deux inconvénients. D'une part, la position
du queusot par rapport à la paroi tubulaire de l'ampoule devrait, en conséquence,
être définie avec précision, ce qui n'est habituellement pas le cas. D'autre part,
cette pointe gêne l'introduction de l'équipement électrique interne, lors de l'assemblage
de la lampe sur machine automatique à grande cadence (1500 lampes par heure par exemple).
[0004] L'invention a pour but une lampe dont l'équipement interne peut être aisément introduit
dans l'ampoule, tout en assurant son propre calage transversal lors de la réalisation
du pincement. Dans ce but, une lampe telle que décrite dans le préambule se caractérise
par le fait que l'entrée de courant portant et contournant la coupelle forme une crosse
arrondie située dans un plan longitudinal sensiblement perpendiculaire au plan du
pincement, et prend appui sur la paroi tubulaire de l'ampoule. La courbure de la crosse
facilite l'introduction de l'équipement dans l'ampoule en compensant les écarts de
présentation dudit équipement par rapport à la paroi cylindrique de l'ampoule. Il
est souligné que dans la lampe selon le brevet français 2 285 713, l'entrée de courant
contournant la coupelle longitudinalement est, au contraire, située sensiblement dans
le plan du pincement ou parallèle à ce plan.
[0005] Il était également connu d'utiliser la compelle elle-même pour caler l'équipement
contre la paroi tubuleire de l'ampoule, par une patte transversale découpée dans
le matériau constitutif de cette coupelle, à sa partie proche du queusot de l'ampoule.
L'équipement interne d'une telle lampe présente une arête transversale de longueur
voisine du diamètre interne de l'ampoule, arête qui gêne également son introduction.
[0006] Dans un mode de réalisation préférentiel de l'invention, le plan du pincement est
sensiblement parallèle à l'ouverture de la coupelle, cette dernière étant, par conséquent,
perpendiculaire au plan de la crosse. L'entrée de courant formant crosse et portant
la coupelle peut ainsi être, par exemple, soudée au voisinage du fond de la coupelle
et non près d'un de ses bords, ce qui risquerait de déformer ce bord et d'altérer
la coupure du faisceau lumineux qu'il définit. Dans le même but, il est également
préférable d'utiliser pour supporter la coupelle l'entrée de courant médiane qui est
incurvée à cet effet et constitue la crosse, alors que dans la lampe décrite dans
le brevet français 2 285 713, c'est l'une des entrées de courant extrêmes qui porte
la coupelle.
[0007] La description qui suit et les dessins illustrent un' exemple de réalisation d'une
lampe conforme à l'invention.
[0008]
La figure 1 est une vue d'une lampe conforme à l'invention représentée face au plan
du pincement.
La figure 2 est une vue de la lampe de la figure 1 représentée face au plan de la
crosse.
[0009] Les figures montrent une lampe électrique à incandescence pour véhicule automobile
dont l'ampoule tubulaire 1, de section circulaire, est par exemple constituée de verre
dur, dont la composition contient au moins 80% en masse de Si 0
2 ou d'un verre de quartz, cette expression couvrant les verres contenant au moins
95% en masse de Si 0
2. L'atmosphère interne de l'ampoule est constituée d'un gaz rare additionné d'un composé
halogéné, par exemple de l'hydrobromure. Un aspect essentiel des lampes à incandescence
à l'halogène est le faible diamètre de leur ampoule qui entoure le ou les filament
(s) de tungstène (ici 2, 3) de très près afin de présenter une température de paroi
suffisamment élevée pour que les composés tungstène-halogène soient volatiles à cette
température de paroi et ne se condensent pas sur l'ampoule.
[0010] Une première extrémité de l'ampoule est fermée par un queusot 4. L'autre extrémité
est hermétiquement scellée par un pincement 10, sensiblement plan, obtenu par aplatissement
entre deux mâchoires du verre de l'ampoule ramolli. Le pincement inclut trois traversées
de courant 5 qui sont des rubans métalliques auxquels sont connectées, d'une part,
trois entrées de courant externes 6 sortant du pincement et, d'autre part, trois entrées
de courant internes 7, 8, 9 pénétrant dans l'ampoule. Les trois ensembles entrées
de courant interne, externe, traversée de courant sont, dans le pincement et à son
voisinage, sensiblement situés dans un même plan. L'entrée de courant interne 8 est
située entre ses deux voisines 7 et 9.
[0011] Les entrées de courant internes 7, 8, 9, se prolongent dans l'ampoule et reçoivent
les extrémités des filaments 2 et 3 dont elles assurent l'alimentation électrique.
Les filaments 2 et 3 sont alignés longitudinalement par rapport à l'ampoule tubulaire,
l'insertion de la lampe dans le réflecteur du véhicule automobile les positionnant
à proximité du foyer de ce réflecteur. Le filament 2 est destiné à l'éclairage de
route, ses extrémités rectilignes sont connectées aux prolongements des entrées de
courant internes 7 et 8. Le filament 3, pour l'éclairage de croisement, est masqué
partiellement par une coupelle 11 dont l'ouverture, sensiblement plane est longitudinale
par rapport à l'ampoule et, ici, parallèle au plan du pincement. La coupelle 11 est
soudée par son fond sur le prolongement de l'entrée de courant 8 qui forme, au-delà,
une crosse 12, arrondie, contournant la coupelle 11 dans un plan longitudinal sensiblement
perpendiculaire au plan du pincement, donc également au plan d'ouverture de la coupelle.
L'extrémité libre de la crosse 12, qui surplombe l'ouverture de la coupelle, reçoit
le filament de croisement 3 qui est connecté par ailleurs au prolongement de l'entrée
de courant 9. La crosse 12 touche transversalement, en au moins un point 13, la paroi
de l'ampoule 1 et sert ainsi à fixer la position de l'équipement métallique interne
transversalement au plan du pincement. En effet, sur la figure 2, les entrées de courant
sont soudées sur la face de droite des rubans métalliques qui, dans le pincement,
sont donc excentrés à gauche des entrées de courant. Cette excentration tend à provoquer,
lors de la réalisation du pincement, une inclinaison de l'équipement électrique interne
vers la gauche. La crosse 12 butant en 13 contre la paroi de l'ampoule, à gauche de
la figure 2, empêche cette inclinaison. Par ailleurs, la forme arrondie de la crosse,
et sa position autour de la coupelle 11, facilitent l'introduction de l'équipement
interne dans l'ampoule lors de l'assemblage de la lampe.
[0012] A proximité du pincement, les trois entrées de courant internes 7, 8, 9, sont maintenues
alignées dans un plan par une baguette métallique 14, en molybdène par exemple, assurant
la cohésion de l'équipement métallique au cours de la fabrication de la lampe et son
maintien lors de la réalisation du pincement, grâce à la crosse 12 réalisée sur la
seule entrée de courant 8. Cette baguette 14 est ultérieurement détruite par passage
d'un courant électrique.
1. Lampe électrique à incandescence à l'halogène pour véhicule automobile, comportant
une ampoule de verre tubulaire (1) scellée hermétiquement en un pincement (10) selon
un plan longitudinal par rapport à l'ampoule tubulaire, ledit pincement insérant des
entrées de courant (7, 8, 9) pénétrant à l'intérieur de l'ampoule et sur lesquelles
sont tendus dans l'ampoule deux filaments (2, 3) dont l'un est partiellement masqué
par une coupelle (11) formant écran réflecteur soudée sur une de ces entrées de courant
(8) se prolongeant pour contourner longitudinalement ladite coupelle, caractérisée
par le fait que ladite entrée de courant prolongée (8) forme une crosse arrondie (12)
située dans un plan longitudinal sensiblement perpendiculaire au plan du pincement
(10), et prend appui sur la paroi tubulaire de l'ampoule (1).
2. Lampe selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le plan du pincement
(10.) est sensiblement parallèle à l'ouverture de la coupelle (11).
3. Lampe selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée par le fait que l'entrée
de courant (8) portant la coupelle et formant crosse (12) est l'entrée de courant
médiane.