[0001] La présente invention concerne les moyens mis en oeuvre pour assurer l'établissement,
le réglage et le stockage d'une voile d'un bateau et elle vise, plus particulièrement,
les dispositifs de grand'voile ou analogues, faisant intervenir une structure d'établissement
comprenant un mât, généralement vertical, et une bôme, généralement horizontale.
[0002] Les structures classiques, du type ci-dessus, permettent de régler principalement
le problème de l'établissement d'une voile devant offrir une prise donnée au vent.
Cependant, deux autres types de problèmes doivent généralement être résolus.
[0003] Le premier problème réside dans la nécessité de pouvoir stocker la voile non utilisée,
par exemple, lorsque le bateau est à quai.
[0004] Le deuxième problème tient à la nécessité de pouvoir régler la surface de voile offerte
au vent, en fonction de l'allure de marche souhaitée ou des conditions atmosphériques.
[0005] En vue de régler ces deux types de problèmes, une première solution technique offerte
a été d'assujettir la bordure d'une voile sur une bôme et de rendre son guindant axialement
déplaçable par rapport au mât. Par l'intermédiaire de garcettes établies en étages
successifs sur les deux faces de la voile, il est possible de procéder à un établissement
partiel de cette dernière en maintenant la surface non établie sous la forme de ris
successifs au niveau de la bôme.
[0006] On conçoit que les moyens ci-dessus exigent une dépense physique importante et un
personnel nombreux lorsque la voile est de grande surface. En outre, les manoeuvres
sont longues et complexes et ne permettent pas une adaptation rapide à un changement
d'allure ou à des conditions météorologiques évoluant.
[0007] Le stockage d'une telle voile s'effectue en formant des plis successifs, c'est-à-dire
en ferlant la voile qui est ensuite assujettie sur la bôme au moyen de rabans. En
général, la protection de la voile ferlée est assurée par un taud lacé. Cet ensemble
confère un aspect disgracieux à la bôme. En outre, le stockage, pendant des durées
indéterminées et sous des conditions atmosphériques variables, de toute ou partie
d'une voile dans les conditions ci-dessus, conduit, le plus souvent, à des détériorations
de la toile et à l'obligation de procéder à des réparations coûteuses.
[0008] D'autres moyens ont déjà été proposés pour tenter de résoudre les problèmes ci-dessus.
Ces moyens comprennent, généralement, une bôme montée articulée sur un mât par l'intermédiaire
d'un joint universel ou à la Cardan. L'association de la bôme et du mât est complétée
par un mécanisme d'entraînement en rotation de ladite bôme sur son axe. En plus de
ces moyens, la bôme est réalisée sous la forme d'un mandrin cylindrique et présente,
dans sa surface périphérique extérieure, un tunnel ouvert destiné à recevoir le cordon
de ralingue de bordure qui peut être étarqué dans ce tunnel, par l'intermédiaire d'un
dispositif de tension ou d'étarquage, en général accessible à partir de l'extrémité
libre de la bôme.
[0009] De tels moyens donnent, en général, satisfaction car, après avoir choqué la ralingue
de bordure et libéré la drisse de mât permettant d'étarquer la ralingue de guindant,
il est possible de commander la rotation de la bôme. La voile peut ainsi être enroulée
ou déroulée en spires successives et offrir, par conséquent, une surface active pouvant
être aisément et rapidement établie en fonction de l'allure de marche souhaitée ou
des conditions atmosphériques. A cet égard, les moyens connus ci-dessus donnent entière
satisfaction.
[0010] On a constaté, cependant, que la voile, stockée par enroulement de spires successives
sur une bôme, subissait en fait des détériorations certaines, principalement dues
à son exposition permanente aux intempéries, ainsi qu'aux rayonnements ultra-violets
solaires. Il s'est donc posé la question de fournir un dispositif enrouleur et emmagasineur
qui soit à même d'obvier aux inconvénients constatés des b6mes enrouleuses.
[0011] Une solution, apparemment évidente à ce problème, pouvait consister à construire
la b8me en s'inspirant de la technique de réalisation d'un mât emmagasineur connu.
Un tel mât comporte intérieurement un magasin contenant un mandrin de faible section
permettant l'enroulement, à partir du guindant, d'une voile traversant une fente axiale
ménagée dans le mât. La technique de construction aurait alors consisté à réaliser,
de façon analogue, une bôme en prévoyant de ménager la fente de passage de la voile
au niveau de la portion de surface sommitale.
[0012] En réalité, une telle solution est difficilement envisageable, cai: elle conduit
à des sections transversales de bômes rédhibitoires. En effet, comme le guindant d'une
voile présente, en général, une longueur égale à trois, trois et demi sa bordure,
il parait difficile de pouvoir enrouler une voile, même modeste, sur un diamètre inférieur
à 200 mm.
[0013] Par ailleurs, l'obligation de ménager une fente, dans la partie sommitale de la bôme,
implique une construction renforcée, par exemple en caissons doubles parallèles, de
manière à conférer à la bôme une résistance mécanique suffisante à la flexion, au
flambage et à la torsion. Une telle construction aboutit à conférer à la bôme un poids
particulièrement élevé, alors que ce facteur fait généralement l'objet de toutes les
recherches de réduction. A titre d'exemple, une bôme de 100 mm de section et de 4,20
m de longueur pèse, en général, dans les réalisations traditionnelles, environ 14
kg. Une bôme de mêmes caractéristiques d'enroulement possèderait un diamètre de 230
à 350 mm et pèserait 40 kg, c'est-à-dire presque trois fois plus qu'une bôme classique
connue. La transposition à une bôme enrouleuse de la technique de construction des
mâts connue ne pouvait donc être envisagée ni retenue.
[0014] L'objet de l'invention est de proposer un nouveau dispositif enrouleur et emmagasineur
de voile, à partir de la ralingue de bordure et qui soit à même, tout en offrant les
caractéristiques connues d'établissement, de stockage et de réglage, de répondre positivement
aux problèmes de stockage et de la protection contre les intempéries ainsi que le
rayonnement ultra-violet solaire.
[0015] L'objet de l'invention est de fournir des moyens présentant la particularité de pouvoir
être aisément adaptés sur les bômes enrouleuses existantes et de permettre ainsi une
adaptation à la demande, quel que soit le type de la bôme à équiper.
[0016] Un autre objet de l'invention est de fournir des moyens qui soient relativement simples
et peu onéreux, tout en assurant une protection efficace de la voile.
[0017] Un autre objet de l'invention est de fournir des moyens d'une masse globale faible
ne pénalisant, au surplus, que très faiblement le coefficient de traînée de l'ensemble
du gréement.
[0018] Un autre avantage encore de l'objet de l'invention réside dans la simplicité des
moyens de mise en oeuvre qui permettent de réaliser un montage ou, éventuellement,
un démontage rapide, sans qu'il soit nécessaire de recourir à un personnel qualifié
pour ce faire.
[0019] Un objet supplémentaire de l'invention est de fournir des moyens de stockage et de
protection qui ne limitent pas les interventions classiques au niveau de la bôme pour
adapter les caractéristiques de cette dernière aux conditions de naviguation.
[0020] Pour atteindre les buts ci-dessus, le dispositif enrouleur et emmagasineur de voile,
du type comprenant une bôme montée articulée par une extrémité sur un mât, de manière
à s'étendre en porte-à-faux, de façon sensiblement horizontale, ladite bôme, associée
à un mécanisme d'entraînement en rotation sur son axe, ménageant dans sa paroi périphérique
des moyens de maintien et d'étarquage de la bordure d'une voile dont le guindant est
destiné à être maintenu sur le mât, un tel dispositif étant caractérisé par un fourreau
en matière déformable :
- entourant la bôme sur sensiblement toute sa longueur,
- délimitant une fente à bords rectilignes, rigides, parallèles à l'axe de la bôme
pour le passage de la voile,
- monté libre de tourner relativement à la bôme,
- et définissant une section générale transversale au moins égale au diamètre présenté
par la bôme après enroulement complet de la voile.
[0021] Diverses autres caractéristiques de l'invention ressortent de la description faite
ci-dessous en référence aux dessins annexés qui montrent, à titre d'exemples non limitatifs,
des formes de réalisation de l'objet de l'invention.
[0022] La fig. 1 est une vue schématique d'un bateau à voile.
[0023] La fig. 2 est une élévation latérale, en partie arrachée, illustrant, à plus grande
échelle, l'objet de l'invention.
[0024] Les fig. 3, 4 et 5 sont des coupes transversales prises, à plus grande échelle, selon
les lignes III-III, IV-IV et V-V de la fig. 2.
[0025] La fig. 6 est une coupe-élévation partielle prise selon la ligne VI-VI de la fig.
5.
[0026] La fig. 6a est une coupe-élévation partielle analogue à la fig. 6 mais montrant une
variante de réalisation.
[0027] La fig. 7 est une coupe-élévation partielle prise selon la ligne VII-VII de la fig.
3.
[0028] Les fig. 8 et 9 sont deux coupes-élévation transversales illustrant, en relation
avec la fig. 3, deux états d'utilisation du dispositif de l'invention.
[0029] La fig. 10 est une coupe-élévation transversale montrant une variante de réalisation
d'un élément du dispositif.
[0030] La fig. 11 est une vue transversale partielle montrant une variante de réalisation
de l'un des éléments de l'invention.
[0031] La fig. 12 est une coupe transversale représentant, à plus grande échelle, un développement
de l'invention.
[0032] La fig. 12a est une vue analogue à la fig. 12 montrant une variante de réalisation
d'un élément constitutif.
[0033] La fig. 13 est une coupe-élévation illustrant un autre développement de l'invention.
[0034] La fig. 14 est une coupe transversale prise selon la ligne XIV-XIV de la fig. 13.
[0035] Les fig. 15 et 16 sont deux coupes transversales illustrant deux états caractéristiques
d'un développement.
[0036] Le dispositif enrouleur et emmagasineur concerne une bôme 1 associée à un mât 2 s'élevant
à partir du pont d'un bateau 3, représenté schématiquement à la fig. 1. La bôme 1
et le mât 2 sont destinés à l'établissement d'une voile 4 qui est représentée aux
dessins à titre d'exemple, sous la forme d'un gréement marconi. L'objet de l'invention
trouve, toutefois, une même application dans le cas de gréement différent et, notamment,
en cas de gréement aurique.
[0037] Une bôme comprend, de façon connue, comme illustré par les fig. 2 et 3, un mandrin
la de section cylindrique ou ovale qui est monté sur le mât par l'intermédiaire d'une
articulation 5, du type universel, ou encore à la Cardan. L'articulation 5 est associée
à un mécanisme 6 d'entraînement en rotation du mandrin la sur son axe. L'extrémité
libre du mandrin la peut être maintenue par l'intermédiaire d'une écoute 7 attachée
à un point de traction 8 porté par le pont 9 du bateau 3.
[0038] Le mandrin la peut être réalisé en différentes matières et présente, dans sa surface
périphérique, une gorge ou un tunnel axial 10 s'étendant sur toute la longueur. Le
tunnel 10 est destiné au passage et au maintien d'une ralingue 11 de bordure équipant
la voile 4. La ralingue de bordure 11 peut être étarquée entre le point d'armure 12
et le point d'écoute 13 par l'intermédiaire d'un dispositif d'étarquage 14.
[0039] La fig. 1 montre que la voile 4 a été établie, pour offrir toute sa surface au vent,
par l'intermédiaire d'une drisse de mât permettant de faire coulisser la ralingue
de guindant dans un tunnel approprié présenté par le mât. A partir de cet état, la
tension de la drisse de mât peut être annulée pour permettre la rotation de la bôme
1 en vue de l'enroulement de la voile 4 en spires successives. Ceci permet de réduire
la surface de la voile selon des proportions déterminées, tel qu'illustré par les
deux traits pointillés sur la fig. 1 et d'adapter, par conséquent, les réactions de
ladite voile en fonction des conditions de navigation ou des conditions atmosphériques.
L'enroulement complet sur la bôme permet de procéder à un stockage selon des conditions
convenables autorisant un rééta- blissement ultérieur rapide.
[0040] Selon l'invention, une bôme du type ci-dessus est équipée selon les fig. 2 à 4, d'un
fourreau 15 en matière déformable. Le fourreau 15 peut être constitué par une nappe,
un film, une feuille, ajourée ou non, de textile, matière plastique ou encore d'un
complexe stratifié. Le fourreau 15 peut aussi être une tôle de faible épaisseur en
métal approprié. Le fourreau 15 présente une forme adaptée à celle de la bôme 4 lorsque
la voile est complètement roulée, c'est-à-dire, soit cylindrique, soit tronconique
dans le même rapport que cette dernière. Le fourreau 15 est réalisé de manière à délimiter
une enveloppe dont la section interne générale disponible est au moins égale à la
section générale présentée par la bôme 1 dans un état complètement enroulé de la voile
4. Le fourreau 15 est disposé pour entourer la bôme 1 sur sensiblement toute la longueur
de cette dernière en étant, par ailleurs, disposé de manière à présenter une faculté
de rotation relative indépendante, par rapport à ladite bôme. En réalité, le montage
est effectué de manière que le fourreau 15 puisse accepter la rotation indépendante
de la bôme 1 et être déplacé angulairement par rapport à l'axe de cette dernière dans
des conditions d'utilisation particulière, comme exposé dans ce qui suit. Le fourreau
15 est réalisé de manière à délimiter une fente 16 définie par deux bords parallèles
rigides 17 s'étendant sur toute la longueur de la bôme 1. La fente 16 est normalement
disposée de manière à être placée en coïncidence avec le tunnel de ralingue 10 dans
un état de la bôme correspondant au déroulement complet de la voile 4. La fente 16
permet ainsi d'assurer le passage de ladite voile comme représenté aux fig. 3 et 4.
[0041] De manière à répondre positivement aux conditions ci-dessus, le fourreau 15 est monté
sur la bôme 1 par l'intermédiaire de deux pièces extrêmes d'appui et de butée axiale
18 et 19. La pièce 18, illustrée par les fig. 5 et 6, comprend une bague 20 immobilisée
axialement et angulairement sur le mandrin la de la bôme 1. La bague peut être réalisée
en de nombreuses matières différentes et être immobilisée sur la bôme 1, par exemple
au moyen de rivets ou de vis 21. La bague 20 est disposée en retrait de l'extrémité
libre de la bôme 1 et réserve une distance axiale au moins égale à l'épaisseur d'un
embout 22 qui est enfilé librement sur le mandrin la, pour être amené en butée d'appui
contre la bague 20. L'embout 22 peut tourner sur le mandrin la et se trouve relié
à la partie extrême correspondante du fourreau 15.
[0042] La pièce 19 est constituée, comme cela ressort des fig. 3 et 7, par une plaque 23
dans laquelle sont percés des trous pour l'engagement de deux tourillons 24 qui sont
formés dans le prolongement des bords 17 du fourreau 15 définissant la fente 16. L'immobilisation
axiale des tourillons 24 dans la plaque 23 peut être assurée, notamment, par des écrous
25. La plaque 23 présente une hauteur choisie pour que, dans la position du fourreau
correspondant à un état de repos, dans lequel il prend appui sur la partie supérieure
présentée par la bôme 1, ladite plaque soit placée en appui axial contre la face transversale
de la bôme dirigée vers le mât 2. La plaque 23 pourrait être remplacée par deux lèvres
articulées sur les tourillons 24 et reliés entre eux à leurs extrémités opposées par
une manille accrochée au mât par un câble.
[0043] La comparaison des fig. 3, 5, 6 et 7 permet de constater que le fourreau 15 peut
être monté sur la bôme 1, équipée de la bague ou frette 20, en étant enfilé sur cette
bôme, dé manière à amener l'embout 22 sur la partie extrême correspondante libre de
la bôme. Dans cette position, la plaque 23 peut être engagée contre la face transversale
correspondante en mettant à profit la capacité de déformation du fourreau 15. En d'autres
termes, le fourreau peut être monté sur la bôme en étant initialement pré-équipé de
l'embout 22 et de la plaque 23. Ceci permet d'envisager l'équipement à volonté d'une
bôme en prévoyant uniquement de monter initialement la bague 20.
[0044] Une fois monté, le fourreau 15 est amené par gravité à occuper la position illustrée
par les deux coupes transversales selon les fig. 3 et 4. Dans cet état, la fente 16
est en coïncidence avec le tunnel de ralingue de bordure 10 et le fourreau 15 se trouve
immobilisé axialement sur la bôme 1 dans les deux sens de glissement possible.
[0045] Lorsqu'il est nécessaire de procéder, par exemple à l'enroulement de la voile 4 à
partir des positions selon les fig. 3 et 4, le mandrin la est entraîné en rotation
par le mécanisme 6 après que la tension de la drisse de mât ait été relâchée et que
l'écoute 7 ait été, au moins partiellement, choquée. La rotation du mandrin la provoque
l'enroulement en:spires successives de la voile 4 à l'intérieur du fourreau 15 qui
est sollicité en déplacement angulaire, par exemple, dans le sens de la flèche f
l, en raison du déplacement du point de contact entre la voile et ladite bôme. Un tel
point s'établit sensiblement au niveau de la tangente joignant la périphérie extérieure
présentée par la bôme 1 au point bas d'engagement de la ralingue de guindant dans
le tunnel de ralingue of- fert par le mât. Le déplacement angulaire du fourreau 15
est rendu possible dans ce but par les pièces 18 et 19.
[0046] La fig. 8 montre un état d'enroulement partiel correspondant, par exemple, à dix
spires successives de voile 4 enroulée sur le mandrin la. Au contraire, la fig. 9
montre, pour une section transversale de la bôme identique à celle de la fig. 8, un
état d'enroulement complet de la voile 4 encore reliée par le point de drisse 26 à
la drisse du mât 27. On comprend que, dans un tel état d'enroulement, la contrainte
exercée par la voile 4 n'existe plus et que, par suite, le fourreau 15 peut éventuellement
réoccuper de façon naturelle sa position initiale dans laquelle la fente 16 est sensiblement
alignée avec le plan vertical passant par l'axe de la bôme 1.
[0047] Le dispositif selon l'invention permet, par conséquent, d'enrouler de façon traditionnelle
et d'emmagasiner pratiquement et rapidement tout ou partie de la voile 4 qui est ainsi,
dans un tel état, stockée en étant à l'abri des intempéries et du rayonnement ultra-violet
solaire. Les moyens mis en oeuvre permettent une adaptation du fourreau 15, notamment
en section, étant donné que les tourillons 24 autorisent une variation de la section
transversale en même temps que l'engagement libre de la plaque 23 permet à cette dernière
de se déplacer radialement au fur et à mesure de la variation dans un sens ou dans
l'autre de la section de la bôme 1.
[0048] Les moyens de l'invention sont simples à mettre en oeuvre et présentent l'avantage
de s'adapter aux conditions d'enroulement partiel ou total. En effet, le fourreau
15, de nature souple, adopte en section droite transversale une conformation adaptée
à la section présentée par la bôme 1 en état d'enroulement. Il s'ensuit que la section
transversale du fourreau 15 est en relation directe avec l'état d'enroulement, ce
qui permet de conférer à la bôme 1 des caractéristiques ou un profil aérodynamique
particulièrement favorable. En effet, la comparaison des fig. 3, 8 et 9 permet de
constater que, pour un enroulement partiel, la longueur périmétrique excédentaire
du fourreau 15 est placée à l'aplomb vertical de la bôme et lui confère, par conséquent,
un maître couple réduisant le coefficient de traînée à la plus faible valeur possible,
tout en définissant une sorte de prolongement vertical accroissant la surface globale
offerte à la prise du vent. Le maître couple maximal n'intervient que dans l'état
d'enroulement complet de la voile 4, c'est-à-dire dans un état d'arrêt ou de conditions
de navigation particulièrement délicates dans lesquelles l'accroissement temporaire
du maître couple de la bôme 1 n'a pas d'incidence directe sur l'allure de marche.
[0049] De manière à faciliter l'enroulement de la voile 4 et, notamment, son engagement
sous le bord rigide 17 délimitant la fente 16, il peut être prévu d'équiper le fourreau
15 d'un moyen élastique interposé à proximité de l'extrémité de la bôme 1 correspondant
au mât 2. Un tel organe élastique est choisi pour être capable d'assurer normalement
la charge exercée par le fourreau 15. Un tel organe élastique peut être constitué
par un ressort de traction 28 interposé, comme illustré à la fig. 2, entre la plaque
23 et le mât 2. Bien que cela ne soit pas représenté, il peut être prévu de remplacer
icet organe élastique par un ressort de compression interposé directement entre la
ou les parties du fourreau 15 prenant appui sur la partie supérieure de la bôme 1.
[0050] Les fig. 2 à 5 montrent que le fourreau 15 est, de préférence, associé à un lest
29 occupant normalement une position sensiblement diamétralement opposée à la fente
16. Un tel lest 29 assure un établissement correct du fourreau 15 dans un état entièrement
ou partiellement déroulé de la voile 4. Le lest 29 peut être associé au fourreau 15
en étant placé à l'extérieur de ce dernier ou, éventuellement encore, de préférence,
à l'intérieur du volume que le fourreau délimite avec la paroi périphérique extérieure
de la bôme 1.
[0051] Le lest 29 est, de préférence, constitué par une poutre rigide 30, constituée par
un profilé en "U" ou en caisson, de section circulaire ou polygonale. Dans ce dernier
cas, la poutre rigide 30 est, de préférence, associée à ou forme une semelle 31 fournissant
une surface d'application et de glissement suffisante pour le fourreau 15, afin d'éviter
toute contrainte ponctuelle susceptible de nuire à l'état d'un tel fourreau, compte
tenu de sa matière constitutive. La poutre rigide 30 s'étend, de préférence, sur toute
la longueur du fourreau duquel elle est rendue solidaire axialement.
[0052] La poutre rigide 30 est, de préférence, conçue et réalisée pour assumer une fonction
supplémentaire de support d'au moins un point P d'application d'un effort de traction
sur la bôme dans le sens de la flèche f
2. A cet égard, la poutre rigide 30 comporte au moins un oeilleton ou étrier 32 accessible
extérieurement au fourreau 15, de manière à permettre l'adaptation d'un dispositif
de traction 33, tel qu'un hâle-bas. Un tel dispositif est connu pour être utilisé
dans certaines conditions d'établissement de la voile 4, afin de combattre la tendance
à la flexion vers le haut de la bôme 1 par la tension de la voile 4 établie entre
elle-même et le mât. Selon l'invention, la poutre 30 représente alors un point d'application
de l'effort de traction selon la flèche f
2 et assume, en même temps, par l'intermédiaire du fourreau 15 et des bords 17, une
fonction de report et de transmission d'un tel effort à la bôme 1.
[0053] Pour que la poutre rigide 30 soit à même d'assumer une telle fonction, quel que soit
l'état d'enroulement de la voile, il est avantageusement prévu d'établir une liaison
entre la poutre 30 et l'embout 22, au moyen d'un tirant 34 assurant une solidarisation
axiale, tout en autorisant une possibilité de déport transversal. Ainsi, la poutre
30 peut continuer à occuper la position basse requise, quel que soit le déport angulaire
infligé au fourreau 15 par la voile 4, notamment dans le cas d'enroulement partiel,
tel que cela ressort de l'exemple illustré par la fig. 8.
[0054] Pour qu'un tel déport relatif entre le fourreau 15 et la poutre 30 puisse intervenir
sans contrainte, il est avantageusement prévu, dans le cas où la poutre 30 est établie
à l'intérieur du fourreau 15, de prévoir dans la matière constitutive de ce dernier,
une fenêtre ou échancrure 35 perpendiculaire à l'axe dudit fourreau 15 pour le passage
de l'oeilleton 32.
[0055] Ainsi, la composante horizontale de l'effort de traction selon la flèche f
2 est compensée par la bague 20 alors que la composante verticale est compensée par
la voile 4.
[0056] Dans une variante de réalisation illustrée par la fig, 6a, l'embout 22 peut être
immobilisé sur le mandrin la en étant dépourvu de liaison avec la poutre 30. Cet embout
délimite dans sa partie haute une rainure arquée 22a centrée sur l'axe du mandrin
la. La rainure 22a est destinée à recevoir, guider et maintenir, notamment par une
vis 22b, le pied 22c d'un support 22d qui présente deux alésages pour l'engagement
des tourillons arrière 24 formés comme précédemment dit dans le prolongement des bords
17. Ainsi, tout déplacement angulaire du fourreau 15 entraîne un déplacement correspondant
de la plaque 23 et du support 22d. De cette manière, le fourreau n'est pas soumis
à une torsion hélicoïdale et la fente 16 se présente toujours de façon rectiligne.
[0057] Afin d'éviter la flexion des bords rigides 17, notamment lors de l'application d'un
effort de traction selon la flèche f
2, il est prévu de réaliser le fourreau 15 en une première partie 15a en forme d'enveloppe
et de former les deux bords de cette dernière avec deux lattes ou lames rigides 15b.
Les moyens d'adaptation restent les mêmes et, notamment, les tourillons 24 sont alors
formés directement par les lattes. La liaison avec l'embout 22 peut être assurée par
des rivets 36. Les lattes 15b peuvent être formées par une surépais- seur de la matière
constitutive de l'enveloppe 15a ou, encore, être constituées par des éléments indépendants
rapportés. Dans un tel cas, il peut être prévu, par exemple, de conformer l'enveloppe
15a pour lui faire comporter des ourlets ou des passants dans lesquels sont introduites
les lames ou lattes 15b. Il peut être prévu également d'assurer la fixation des lames
15b par rivetage ou autre moyen dans le cas où la matière constitutive de l'enveloppe
15a le permet. Les lames ou lattes 15b présentent une épaisseur sensiblement constante
et une largeur relativement grande et sont conformées, à l'état de repos, de manière
à offrir un cintre transversal dont le rayon de courbure est sensiblement égal à celui
définissant le diamètre extérieur de la bôme 1 dans l'état d'enroulement moyen de
la voile 4.
[0058] La fig. 10 montre qu'il peut être prévu également d'assurer la liaison entre les
lames ou les lattes 15b et la pièce extrême d'appui et de butée 19, par l'intermédiaire
de goussets 37 de renforcement qui forment alors les tourillons 24.
[0059] La fig. Il montre une autre variante de réalisation des lames ou lattes 15b. Il peut
être prévu de réaliser chacune d'elle à partir d'une feuille 15c de matière appropriée,
notamment une tôle, de rouler cette feuille dans sa partie médiane sur une tige 15d,
de manière à former ainsi le bord 17 correspondant. Les deux parties de feuille s'étendant
de part et d'autre de la partie roulée sont accolées, cintrées et réunies, au moins
localement, par collage ou rivetage, pour former une lame ou latte à double épaisseur.
La partie médiane roulée offre une bonne surface de glissement pour la voile 4. Cette
partie roulée peut être déportée latéralement en direction de la face interne ou externe
de la lame ou latte. La tige 15d peut s'étendre sur tout ou partie de la longueur
du bord 17. De préférence aussi, une telle tige reste incluse à la partie roulée et
forme extérieurement au bord transversal correspondant de la lame ou latte le tourillon
24 de coopération avec la pièce 19 ou 22d.
[0060] De manière à assurer une meilleure transmission à la bôme 1 de l'effort de traction
et à combattre toute tendance à la flexion des bords 17, il est prévu de pouvoir les
associer, au moins temporairement, avec un limiteur de flexion 38. Un tel limiteur
peut être constitué, selon la fig. 3, par une barre rectiligne destinée à être engagée,
lorsque la voile 4 est totalement déroulée, transversalement à travers le mandrin
la et simultanément les lames ou les lattes 15b, dans la partie médiane de la bôme
1. La barre peut aussi être engagée uniquement à travers la bôme qui est alors percée
pour que les lattes 15b prennent appui par leur bord inférieur chacune sur la barre.
[0061] Lorsque la voile 4 est enroulée partiellement, la barre 38 cesse d'être utilisable.
Cependant, dans un tel cas, la naissance de la chute de voile au niveau de la bôme
représente un point de traction éloigné du point d'écoute et sollicitant les lattes
ou lames en flexion. Afin de réduire la longueur utile de la fente à la longueur de
passage nécessaire et combattre ainsi la tendance à la flexion, il est prévu de mettre
en oeuvre un limiteur de flexion 38, constitué par un étrier dont les branches 39
(fig. 12) coopèrent avec des rainures ou des nervures de raidissement 40 présentées
par les bords 17. Les rainures ou nervures se comportent comme des glissières permettant
de faire coulisser l'étrier pour adapter sa position en fonction de l'état d'enroulement
de la voile 4. L'étrier 38 peut ainsi être placé directement au niveau de la naissance
de la chute de voile par rapport à la bôme, c'est-à-dire à l'endroit où le moment
fléchissant est appliqué à la bôme en cas d'enroulement partiel de la voile 4. L'étrier
38 peut être à écartement fixe ou, éventuellement, réglable.
[0062] Une solution équivalente, non représentée aux dessins, consiste à mettre en oeuvre
un étrier 38 et à prévoir, dans les bords 17 ou encore dans les rainures ou nervures
40, des trous pour l'engagement des extrémités recourbées des branches 39 de l'étrier.
[0063] La fig. 12a montre que le limiteur de flexion peut aussi être constitué sous la forme
d'un étrier 38a destiné à entourer la bôme par en dessous. Dans un tel cas, l'étrier
est, de préférence, réalisé à la manière d'une poutre d'égale résistance à partir
de sa zone médiane. Les extrémités des branches 39 forment des sortes de crochets
39a destinés à coopérer avec des arrêts portés par les lattes 15b. La fig. 12a montre
qu'il est avantageux alors de réaliser ces lattes 15b à la manière de caissons offrant
une,grande résistance à la déformation et pouvant présenter des rainures ou des trous
pour l'engagement des crochets 39a. Il est, de préférence, prévu de ménager alors,
de place en place, dans le fourreau 15a, des lumières d'engagement de l'étrier 38a
ou, encore, cet étrier peut présenter une section en rapport avec le dimaètre d'enroulement
maximal de la bôme.
[0064] En règle générale, le point d'écoute 13 de la voile est associé au dispositif d'étarquage
par une manille, un oeilleton ou un mousqueton. De façon à réduire l'encombrement
d'un tel moyen et faciliter son engagement dans le fourreau 15 lors de l'enroulement,
il est avantageux de constituer le point d'écoute sous la forme d'une tige cylindrique
41 (fig. 12 et 13) prolongeant la voile de laquelle elle est solidaire par tout moyen
convenable. La tige cylindrique est rapportée dans le prolongement de la ralingue
de bordure, de manière à être disposée en permanence dans le tunnel de ralingue 10.
La bague 20 et l'embout 22 sont, dans ce but, réalisés de manière à laisser subsister
entièrement la section de passage du tunnel de ralingue 10. La tige 41 est rendue
solidaire, par des broches 42, d'un coulisseau 44 engagé, maintenu et guidé par une
fente 45 pratiquée dans le tunnel de ralingue. Le coulisseau forme un écrou 46 disposé
à l'intérieur du mandrin la. L'écrou 46 est réservé au vissage d'une tige filetée
47 dont la tête de manoeuvre 48 est accessible à partir de la face transversale de
l'extrémité libre de la bôme 1.
[0065] Ces moyens représentent un dispositif d'étarquage du point d'écoute 13. En effet,
la rotation dans un sens ou dans l'autre de la vis 47 permet de déplacer le coulisseau
dans l'un ou l'autre sens de la flèche f
3 et, par conséquent, d'étarquer ou de choquer la ralingue de bordure, même lorsque
le fourreau 15 équipe la bôme. Un tel montage réduit à la valeur minimale l'encombrement
des moyens de liaison du point d'écoute 13 et permet de limiter l'épaisseur radiale
de l'embout 22 assurant la liaison avec le fourreau 15.
[0066] La fig. 15 montre une variante de réalisation dans laquelle la poutre 29 est constituée
par un tube 49 de section circulaire associé à un ou plusieurs oeilletons 32 passant
chacun à travers une échancrure 35 ménagée à cet effet dans l'enveloppe 15a du fourreau
15. Une telle solution de réalisation de la poutre permet de conférer à cette dernière
une très bonne résistance mécanique et d'introduire un glissement relatif aisé entre
la poutre et le fourreau lors du déplacement résultant de l'enroulement partiel de
la voile 4 sur la bôme.
[0067] Selon un autre développement de l'invention, il est prévu d'associer la poutre 29
à un ou plusieurs goussets ou passants 50 en matière souple, notamment en toile de
voile. Chaque gousset ou passant 50 possède une longueur développée telle qu'il entoure
librement la poutre en passant entre la partie de surface inférieure et l'enveloppe
qui l'entoure partiellement. Le gousset ou passant est fixé, par exemple, par une
couture C sur la partie de l'enveloppe 15a correspondant à la lame ou latte 15b qui
est sollicitée en enveloppement de la bôme lors de l'enroulement de la voile 4, comme
illustré précédemment par la fig. 8. Le gousset ou passant 50 est, en outre, fixé
de manière que dans l'état déroulé de la voile 4 selon la fig. 15, le point de fixation
C soit situé à proximité de la poutre et que la longueur excédentaire soit accumulée
sur la poutre 49.
[0068] La longueur de chaque gousset ou passant 50 est, en outre, déterminée,en fonction
de la position qu'il occupe, de manière qu'après enroulement partiel de la voile 4,
par exemple dix tours, le déplacement en résultant du fourreau, illustré par la fig.
16, produise la mise sous tension du passant à la suite du glissement relatif entre
l'enveloppe 15a et la poutre 49. Cette longueur est aussi déterminée en rapport avec
la longueur de la ou des échancrures de manière que cette mise sous tension intervienne
avec le déplacement complet de ladite échancrure par rapport à l'oeilleton correspondant.
[0069] Dans cet état, le ou les goussets ou passants représentent des limiteurs de course
relative qui assument, par ailleurs, une fonction supplémentaire. En effet, la traction
éventuelle d'un haletas appliquée à un oeilleton 32 est transmise par la poutre et
par le ou les goussets ou passants 50 à la partie droite selon le dessin de l'enveloppe
15a, c'est-à-dire à la partie correspondant à la lame où la latte 15b ayant été amenée,
par l'effet d'enroulement au niveau de la surface supérieure présentée par la bôme.
Il en résulte une transmission de l'effet de traction à la bôme sans sollicitation
de la lame ou latte 15b occupant un plan sensiblement parallèle au plan vertical et
n'offrant, de ce fait, qu'un appui faible, sinon nul, par rapport à la bôme. Cette
disposition permet de ne pas appliquer directement un effort trop important sur les
tourillons 24 de cette denière lame ou latte 15b.
[0070] Outre les différents avantages qui ressortent de ce qui précède, il y a lieu de noter
que le fourreau 15 peut aussi être utilisé à des fins de protection de la voile roulée
même pendant les périodes de mouillage de longue durée. En effet, après enlèvement
du ou des hâle-bas l'ensemble du fourreau 15 peut être pivoté de 180° sur la bôme
supportant la voile 4 en l'état complètement enroulé. Ainsi, la fente de passage (16)
sr trouve disposée au milieu de la partie inférieure de la paroi périphérique de l'ensemble
bôme- voile. Ceci permet d'éviter l'infiltration d'eau et l'introduction de corps
étrangers qui pourraient être responsables, par leur stagnation, de la détérioration
de la voile 4. Le maintien dans cet état du fourreau peut être assuré au moyen d'une
balancine ordinaire accrochée à l'oeilleton 32 de la poutre 29.
1 - Dispositif enrouleur et emmagasineur de voile du type comprenant une bôme (1)
montée articulée par une extrémité sur un mât (2) de manière à s'étendre en porte-à-faux
de façon sensiblement horizontale, ladite bôme, associée à un mécanisme (6) d'entraînement
en rotation sur son axe, ménageant dans sa paroi périphérique des moyens de maintien
(10) et d'étarquage (14) de la bordure (11) d'une voile (4) dont le guindant est destiné
à être maintenu par le mât,
caractérisé en ce qu'il comprend un fourreau (15) en matière déformable :
- entourant la bôme sur sensiblement toute sa longueur,
- délimitant une fente (16) à bords (17) rectilignes, rigides, parallèles à l'axe
de la bôme pour le passage de la voile,
- monté libre de tourner relativement à la bôme,
- et définissant une section générale transversale au moins égale au diamètre présenté
par la bôme après enroulement complet de la voile.
2 - Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le fourreau (15) est
associé à deux pièces extrêmes (18-19) d'appui et de butée axiale coopérant avec la
bôme.
3 - Dispositif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le fourreau (15)
s'appuie par les bords (17) de la fente (16) sur la partie de la paroi supérieure
présentée par la bôme.
4 - Dispositif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le fourreau (15)
est supporté sur la bôme par l'intermédiaire de la pièce (18) d'appui et de butée
correspondant à la partie terminale libre de la bôme et par au moins un organe élastique
(28) de suspension prévu à proximité de l'extrémité de la bôme correspondant au mât
et capable de supporter la charge exercée par le fourreau.
5 - Dispositif selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le fourreau
(15) est associe à un lest (29) constitué par une poutre rigide (30) immobilisée axialement
pour s'étendre le long du fourreau de façon sensiblement parallèle à la fente et sensiblement
diamétralement opposée à cette dernière par rapport à l'axe de la bôme dans un état
déroulé de la voile.
6 - Dispositif selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le fourreau
(15) est associé à un lest (29) en forme de poutre rigide (30) assumant aussi une
fonction de support d'au moins un point (P) de traction vers le bas.
7 - Dispositif selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que le lest (29) est
constitué par une poutre rigide (30) immobilisée axialement au niveau de l'extrémité
de la bôme opposée au mât par un moyen (34) lui conférant une liberté de déport dans
un plan sensiblement parallèle à la bôme.
8 - Dispositif selon la revendication 6 ou 7, caractérisé en ce que le lest (29) est
constitué par une poutre rigide (30) s'étendant à l'intérieur du volume délimité par
le fourreau autour de la bôme et comportant, au moins, un point de traction (P) traversant
le fourreau par une échancrure ou fenêtre (35) ménagée dans ce dernier de façon sensiblement
perpendiculaire à son axe.
9 - Dispositif selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que le fourreau, associé
à un lest, délimite une fente qui est définie par deux lames ou lattes rigides (15b).
10 - Dispositif selon les revendications 2 et 9, caractérisé en ce que le fourreau
est associé à deux pièces extrêmes (18-19) d'appui et de butée axiale avec lesquelles
coopèrent les lames définissant la fente.
Il - Dispositif selon la revendication 9 ou 10, caractérisé en ce que les lattes sont
cintrées transversalement.
12 - Dispositif selon la revendication 9 ou 11, caractérisé en ce que les lattes sont
formées chacune à partir d'une feuille ou plaque pliée et roulée sur une tige dans
sa partie sensiblement médiane pour délimiter deux parties latérales réunies entre
elles, ladite tige formant une partie externe coopérant avec la pièce d'appui et de
butée correspondante.
13 - Dispositif selon l'une des revendications 9 à 12, caractérisé en ce que le fourreau
comprend deux lames associées à au moins un organe limiteur de flexion (38).
14 - Dispositif selon la revendications 13, caractérisé en ce que l'organe limiteur
de flexion est constitué par une barre rigide engagé librement, transversalement à
la bôme et sur lequel s'appuient les lames.
15 - Dispositif selon la revendication 14, caractérisé en ce que l'organe limiteur
de flexion est constitué par un étrier dont les branches (39) coopèrent avec les bords
(17) de la fente (16).
16 - Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la pièce (18) d'appui
et de butée du fourreau correspondant à l'extrémité libre de la bôme comprend une
bague (20) fixée sur la bôme et un embout (22) enfilable sur ladite bôme et portant
les lames ou lattes (15b) ainsi que l'extrémité correspondante de la poutre rigide.
17 - Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la pièce (18) comprend
un embout (22) fixe délimitant dans sa partie supérieure une rainure centrée sur la
bôme et contenant un corps coulissant délimitant deux paliers ou alésages de rotation
pour des tourillons (24) formés dans le prolongement des bords (17).
18 - Dispositif selon la revendication 16 ou 17, caractérisé en ce que la bague (20)
et l'embout (22) laissent subsister une gorge ou tunnel de ralingue (10) présenté
par la bôme (1) et dont la partie correspondante est fendue axialement pour assurer
le passage et le guidage d'un coulisseau (44) taraudé coopérant avec une tige filetée
(47) et prolongée à l'intérieur du tunnel pour la liaison avec une tige (41) prolongeant
le point d'écoute (13) de la voile (4), la tige, le coulisseau et la vis représentant
ensemble un moyen d'étarquage (14) de la ralingue de bordure de voile.
19 - Dispositif selon l'une des revendications 5 à 9, caractérisé en ce que le lest
(29) est constitué par une poutre tubulaire (49) qui est engagée dans au moins un
gousset ou passant (50) rapporté sur l'enveloppe (15a) du fourreau (15) pour s'étendre
transversalement à l'axe longitudinal du fourreau et dont la longueur est sensiblement
égale à la faculté de déplacement angulaire relatif entre l'enveloppe et la poutre
au niveau transversal considéré.