[0001] L'invention a pour objet un appareil de gymnastique conçu en premier lieu pour permettre
à des individus atteints d'affections de la colonne vertébrale, notamment dues à certaines
lésions des disques inter-vertêbraux de la région lombaire, d'effectuer chez eux les
exercices prescrits.
[0002] Les inflammations lombaires sont les plus courantes et parmi les plus douloureuses
des affections de la colonne vertébrale. Le traitement consiste notamment à essayer
de décompresser les disques inter-vertébraux par des séances de massages adaptés mais
aussi par des mouvements de gymnastique qui ont pour point commun de rechercher l'élongation
de la région lombaire. Ces mouvements doivent être simples et surtout nécessiter un
effort minime puisque l'individu qui doit les exécuter souffre d'une inflammation
des terminaisons nerveuses de la partie lombaire de la colonne vertébrale.
[0003] On recommande souvent de prendre appui sur la partie ventrale en se retenant au dessus
du sol, accroché par les mains à une barre horizontale, de façon que tout le poids
de la partie inférieure du corps exerce un effort d'extension de la région lombaire.
De nombreuses salles de gymnastique rééducative sont équipées d'appareils permettant
de réaliser ce mouvement. Un tel appareil se compose d'une sorte d'échelle inclinée
à 45° et fixée au sol et à un mur. Cette échelle ne comporte en fait que deux barreaux,
le premier
/garni d'un coussin, sert d'appui ventral tandis que le second, supérieur, permet à
l'utilisateur de se retenir par les mains au dessus du sol. Bien entendu, un tel appareil
est installé à demeure et l'utilisateur doit se rendre régulièrement à la salle de
gymnastique pour y suivre son traitement. Or, comme mentionné plus haut, ce mouvement
de traitement des inflammations lombaires est recommandé parce qu'il est facile à
exécuter et peu violent. Il doit donc être répété souvent et régulièrement pour donner
des résultats, ce qui oblige à de fréquents déplacements car il est peu envisageable
d'installer chez soi, à demeure, un tel appareil fixé entre sol et mur. L'invention
a pour but de résoudre cet inconvénient en proposant un appareil susceptible de rendre
les mêmes services, qui soit démontable et de mise en oeuvre facile.
[0004] Dans cet esprit, l'invention concerne donc un appareil de gymnastique, notamment
pour la pratique des excercices de traitement des affectations de la colonne vertébrale,
caractérisé en ce qu'il comporte : deux montants supérieurs et deux montants inférieurs,
chaque montant supérieur étant articulé à un montant inférieur,définissant un point
d'articulation respectif, un coussin d'appui monté entre les paires de montants supérieur
et inférieur, une barre transversale reliant les deux montants supérieurs, deux moyens
d'accrochage montés respectivement aux deux extrémités libres desdits montants supérieurs
et deux moyens d'appui montés respectivement aux deux extrémités libres desdits montants
inférieurs.
[0005] L'appareil qui vient d'être décrit est tout particulièrement conçu pour être fixé
de façon amovible à une porte entre-ouverte en prenant une configuration permettant
d'effectuer facilement le mouvement décrit ci-dessus. Les moyens d'accrochage sont
librement articules aux extrémités des montants supérieurs et sont destinés à venir
prendre appuicontre-le chant horizontal supérieur de la porte. Les moyens d'appui
sont eux aussi librement articulés aux extrémités libres des montants inférieurs ;
ce sont de préférence des patins en forme de cales biseautées, susceptibles de venir
se glisser sous la porte et de l'immobiliser dans une position entre-ouverte choisie.
[0006] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaitront mieux
à la lumière de la description qui va suivre d'un mode de réalisation préféré d'un
appareil conforme à l'invention, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en référence
au dessin annexé dans lequel :
- La figure 1 est une vue en perspective de l'appareil en position d'utilisation ;
- La figure 2 est une vue à plus grande échelle de l'encadré II de la figure 1 ;
- La figure 3 est une vue à plus grande échelle de l'encadré III de la figure 1 ;
- La figure 4 illustre un autre mode d'utilisation de l'appareil de la figure 1 ;
et
- La figure 5 est une vue partielle en coupe illustrant une variante du coussin ventral
de l'appareil de la figure 1.
[0007] En se référant au dessin, l'appareil représenté se compose essentiellement de deux
montants supérieurs lla, llb, de deux montants inférieurs 12a, 12b, d'un coussin d'appui
ventral 13, d'une barre transversale 14, de deux moyens d'accrochage 15 montés respectivement
aux deux extrémités libres des montants supérieurs 11a et llb et de deux moyens d'appui
19 montés respectivement aux deux extrémités libres des montants inférieurs 12a, 12b.
Le montant supérieur lla est articulé en 16a au montant inférieur 12a et le montant
supérieur llb est articulé en 16b au montant inférieur 12b. Le coussin d'appui ventral
13 est constitué par un axe horizontal 17, agencé entre les montants reliant par exemple
les points d'articulation 16a et 16b et entouré d'un bloc cylindrique de matériau
souple 18, par exemple en caoutchouc mousse. Selon la variante de la figure 5, ce
coussin 13a peut aussi avoir une forme relativement plate, à profil général en demie-lune
pour être mieux adapté à la région ventrale, ce second mode de réalisation du coussin
étant articulé autour d'un axe horizontal 17a relié, comme précedemment, aux deux
points d'articulation 16a, 16b, précités. Les points d'articulation peuvent être munis
de moyens de blocage, notamment pour permettre le mode d'utilisation de la figure
4. La barre transver- salle 14, horizontale, est fixée entre les deux montants supérieurs
à une certaine distance du coussin 13 de façon que l'utilisateur puisse s'y retenir
par les mains au dessus du sol en prenant appui sur le ventre contre le coussin 13.
Pour ce faire, les montants supérieurs et/ ou inférieurs ont une structure téléscopique
à élongation blocable de sorte que la distance entre le coussin 13 et la barre 14
et/ou la distance entre le coussin 13 et le sol soient réglables. Dans l'exemple représenté,
chaque montant 11 est formé de deux tronçons 20, 21 percés de trous sur une certaine
longueur. Le tronçon 20 relié au point d'articulation 16 correspondant est tubulaire
et reçoit axialement une longueur variable du tronçon 21 sur lequel est fixée une
extrémité correspondante de la barre 14. La fixation des deux tronçons entre eux et
par conséquent le réglage de longueur est effectué grace à une goupille démontable
enqagée dans des trous en regard des tronçons 20 et 21. L'agencement des montants
12 est analogue ; les tronçons 21 de ceux-ci sont également reliés par une barre transversale
22 ; celle-ci permet d'augmenter la stabilité latérale du système et sert de repose
pied dans le mode d'utilisation de la figure 4. Les barres 14 et 22 peuvent aussi
être à positionnement réglable par rapport aux tronçons 21 correspondants, au moyen
de tout système de verrouillage convenable. Chaque moyen d'accrochage 15 a la forme
d'un crochet de dimension suffisante pour chevaucher le chant supérieur d'une porte
25 et il est librement articulé en 26 à l'extrémité libre du montant supérieur 11
correspondant. De façon analogue, chaque moyen d'appui 19 est librement articulé en
27 à l'extrémité libre du montant inférieur 12 correspondant. Ce moyen d'appui constitue
un patin en forme de cale biseautée pour pouvoir être glissée sous la porte 25 et
l'immobiliser dans une position choisie. D'autre part, chaque montant 11 ou 12 (plus
particulièrement son tronçon 21) est muni d'une articulation blocable 29 (voir figure
3) de tout type convenable, située à une distance prédéterminée d de son extrémité
libre, de façon à pouvoir courber la partie extrême dudit montant de 90° en vue de
la transformation de l'appareil en échelle de gymnastique conventionnelle, comme illustré
à la figure 4. Le coussin 13 sert alors d'appui dorsal. Dans ce mode d'utilisation,
les moyens de blocage précités des points d'articulation sont nécessairement mis en
oeuvre pour solidariser en position verticale les montants 11 et 12 inférieurs et
supérieurs.
[0008] Enfin, l'appareil est pourvu de deux haubans 31 rattachés de part et d'autre du coussin,
respectivement au voisinage des deux points d'articulation 16a, 16b pour améliorer
la stabilité latérale de l'appareil. La longueur de ces haubans est réglable grace
à des boucles 32 et chacun est muni d'un moyen d'accrochage 33 à son extrémité libre
pour la fixation au chants verticaux de la porte. Ils peuvent être remplacés par des
tiges rigides de longueur d dans le mode d'utilisation de la figure 4.
[0009] L'installation de l'appareil à une porte entre-ouverte est des plus simples et découle
avec évidence de l'observation de la figure 1. Les longueurs des montants 11 et 12
sont règlées en fonction de la hauteur de la porte et de la taille de l'utilisateur,
pour que celui-ci puisse venir s'accrocher par les mains à la barre 14 (en utilisant
par exemple un petit tabouret) tout en ayant le ventre à la hauteur du coussin 13.
L'exercice consiste alors simplement à quitter le tabouret pour que toute la partie
inférieur du corps reste suspendue dans le vide en exerçant un effort de traction
bénéfique sur la région lombaire et à revenir sur le tabouret en fin d'exercice. Les
longueurs des montants sont règlées une fois pour toutes de sorte que la mise en place
du dispositif ne prend que le temps nécessaire pour l'accrochage des moyens de fixation
15, la mise en place des patins 19 et celle des haubans 31. L'appareil est de rangement
facile puisqu'il peut être replié sur lui-même.
[0010] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation du dispositif
qui vient d'être décrit mais comprend tous les équivalents techniques des moyens mis
en jeu si ceux-ci le sont dans le cadre des revendications qui suivent.
1. Appareil de gymnastique, notamment pour la pratique d'exercices de traitement des
affectations de la colonne vertébrale, caractérisé en ce qu'il comporte deux montants
supérieurs (lla, llb) et deux montants inférieurs (12a, 12b), chaque montant supérieur
étant articulé à un montant inférieur définissant un point d'articulation (16a, 16b)
respectif, un coussin d'appui (13) monté entre les paires (11, 12) de montants supérieur,
et inférieur , une barre transversale (14) reliant les deux montants supérieurs, deux
moyens d'acérochage (15) montés respectivement aux deux extrémités libres desdits
montants supérieurs et deux moyens d'appui (19) montés respectivement aux deux extrémités
libres desdits montants inférieurs.
2. Appareil selon la revendication 1 caractérisé en ce que ledit coussin d'appui (13)
est monté entre les deux points d'articulation (16a, 16b) desdits montants.
3. Appareil selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que lesdits moyens d'accrochage
et/ou lesdits moyens d'appui sont librement articulés (26, 27) aux extrémités de leurs
montants respectifs.
4. Appareil selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que lesdits montants
supérieurs et/ou inférieurs ont une structure téléscopique (20, 21) à élongation blocable.
5. Appareil selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque
moyen d'appui précité à la forme d'un patin (19, de préférence en forme de cale biseautée.
6 . Appareil selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que chaque
montant inférieur et supérieur est muni d'une articulation blocable (29.) située à
une distance prédéterminée de son extrémitée libre, pour permettre de couder la partie
extrême dudit montant en vue de la transformation dudit appareil en échelle de gymnastique
conventionnelle.
7.Appareil selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par deux haubans
(31) rattachés de part et d'autre dudit coussin d'appui (13), respectivement au voisinage
des deux points d'articulation précités, chaque hauban, de longueur réglable, étant
muni d'un moyen d'accrochage (33) permettant la stabilisation de l'appareil le long
de la paroi à laquelle il doit être fixé.
B. Appareil selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit
coussin d'appui (13) a la forme générale d'un cylindre.
9. Appareil selon l'une des revendications 1 à 7 , caractérisé en ce que ledit coussin
d'appui (13a) a un profil général en demie-lune, articulé autour d'un axe (17a).
10. Appareil selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que lesdits
points d'articulation sont munis de moyens de blocage.