[0001] La présente invention concerne un procédé de préréglage d'une machine offset à sec
destinée à l'impression de pièces cylindriques ou coniques. De très nombreux produits
sont présentés dans des récipients cylindri- lques ou coniques, ainsi par exemple
dans le domaine des cosmétiques, on utilise des tubes aérosols et des pots. Les tubes
de colle, les pots de yoghourt et les peintures en spray en sont d'autres exemples.
La décoration ou les indications qui figurent sur ces récipients sont imprimés au
moyen de machines offset à sec. Ces machines sont d'un coût assez élevé, aussi convient-il
de les utiliser de manière quasi continue pour les amortir. Cela est encore plus impératif
lorsque l'impression est réalisée par une machine intégrée à une ligne complète de
fabtication dans laquelle les pièces sont façonnées, imprimées, séchées, subissent
un usinage final et sont même quelquefois remplies et emballées. Dans de telles lignes
de production, tout arrêt représente une perte considérable. Or, il faut bien arrêter
la ligne au moment de changer les clichés pour entamer une nouvelle série de pièces
aux motifs différents. Vu le coût d'immobilisation de la machine, le temps consacré
à la mise en place et au réglage d'un nouveau jeu de clichés doit être réduit au minimum.
Cette préoccupation se retrouve d'ailleurs dans d'autres domaines où l'impression
intervient et a donné lieu à de nombreuses tentatives. Il existe ainsi diverses solutions
qui sont exposées notamment dans des documents de brevets. La plupart de ces solutions
obéissent à un même principe : combiner l'opération de fixation ou d'accrochage du
cliché sur le secteur porte-cliché avec l'opération de réglage des clichés entre eux.
L'application de ce principe se traduit en général par l'aménagement dans le cliché
de perforations dans lesquelles des griffes d'accrochage solidaires du secteur viennent
se loger puis tendent et mettent en place le cliché sur le secteur. Diverses variantes
de ce genre de solutions sont exposées notamment dans les documents : CH 492 557,
CH 551 241, DE Offenlegungsschrift 25 01 266, DE Offenlegungsschrift 29 44 675, DE
Offenlegungsschrift 30 25 060, DE Auslegeschrift 20 45 953, DE Patentschrift 20 10
899, GB 1 575 016, US 3 908 546.
[0002] La caractéristique principale des solutions déjà connues est que la précision du
réglage en machine est tributaire de la précision avec laquelle les perforations ont
été pratiquées ainsi que de l'ajustage exact des griffes à la forme des perforations.
Cette précision est limitée par les caractéristiques nécessaires du matériau utilisé
pour confectionner les clichés, ainsi que par la difficulté de réaliser des griffes
à la fois mobiles et n'ayant cependant aucun jeu. Dans la pratique, ces systèmes ne
sont pas utilisés car ils ne donnent pas pleine satisfaction. Le réglage des clichés
en machine est donc réalisé la plupart du temps par tâtonnement, la durée de l'opération
dépendant alors de l'habileté ou de la chance du conducteur de la machine. Pour une
machine à quatre couleurs ayant par conséquent quatre secteurs sur lesquels quatre
clichés sont montés, le temps de réglage est d'environ deux heures. C'est dans le
dessein de ramener ce temps de réglage à environ quinze minutes que la présente invention
a été faite.
[0003] La solution définie par l'invention est exposée dans les revendications.
[0004] Le procédé est décrit ci-dessous par le texte et le dessin où :
la fig. 1 montre un gabarit de préréglage
la fig. 2 montre le maître-gabarit
la fig. 3 montre une vue d'un secteur porte-blanchet et d'une pièce-épreuve.
la fig. 4 montre une vue du marquage d'un secteur
la fig. 4b montre une vue du guide de marquage
la fig. 5 montre une vue d'un secteur sur lequel des axes sont tracés
la fig. 6 montre une vue d'un cliché de travail (ou d'un gabarit) lors de la mise
en position sur un secteur.
la fig. 6 e montre l'apparition par une perforation de l'axe tracé sur un secteur
la fig. 7 montre une variante enrichie du maître-gabarit et
la fig. 8 montre une variante enrichie d'un gabarit
[0005] La fig. 3 ne montre pas l'image imprimée sur le blanchet telle qu'elle se présente
en réalité, en effet, les gabarits étant gravés en positif, ils sont "lisibles", ce
qui a pour conséquence que le blanchet est "illisible" puisque l'image est inversée.
Dans le dessin, on a volontairement ignoré cette inversion pour que le lecteur retrouve
les divers éléments dans la même disposition dans toutes les figures.
[0006] Comme on le voit à la fig. 1, le gabarit de préréglage est un cliché mince, identique
à ceux utilisés usuellement en offset à sec. Le gabarit 1 est réalisé selon le même
processus qu'un cliché de travail. Les divers éléments qui apparaissent sur le gabarit
dans les figures sont d'abord disposés sur un film lith- orthochromatique permettant
la copie sur plaques photopolymères, les plaques étant ensuite plongées dans un bain
de lavage créant le relief.
[0007] Dans la description qui suit, les divers éléments gravés participant à l'invention
sont décrits tels qu'ils apparaissent sur le cliché réalisé. Les opérations qui permettent
de réalider le film, et de graver ensuite les plaques sont une technique bien connue
des hommes du métier et ne sont pas décrites ici.
[0008] Des croix de repérage 2 usuelles en photogravure sont disposée sur un film. On ajoute
deux axes AA' et BB'. L'axe AA' est disposé parallèlement a l'axe de rotation du secteur
porte-cliché sur lequel le gabarit sera fixé dans une étape ultérieure. L'axe AA'
est situé à proximité de la marge d'accrochage droite 3 du gabarit. Sa position plus
ou moins rapprochée de ladite marge ne joue pas de rôle. Le deuxième axe BB' est ensuite
disposé perpendiculairement à l'axe AA' dans la variante présentée. La direction de
l'axe BB' n'est cependant pas nécessairement perpendiculaire à l'axe AA', mais il
est préférable que les deux axes forment entre eux un angle compris entre 80 et 100°.
Le film portant les croix de repérage 2 et les axes AA' et BB' constitue une matrice
de base. Sur une copie de cette matrice, on dispose ensuite (fig. 2) quatre barres
d'alignement 8, . 9, 10 et 11 rigoureusement parallèles à l'axe AA', donc à l'axe
de rotation du secteur porte-cliché. Ces barres ont une largeur de 5 mm et une longueur
de 35 mm dans la variante représentée. Les deux barres de droite 9 et 11 sont placées
à une distance du bord droit 12 du cliché qui varie selon la machine sur laquelle
les clichés auront à travailler. Pour une machine du type W1FAG, la distance qui sépare
le bord droit 12 du cliché du bord droit 13 des barres 9 et 11 est fixée à 40 mm.
Le sommet 14 de la barre 9 est disposé à 25 mm du haut du cliché 15. La base 16 de
la barre 11 est située à 25 mm du bas du cliché 17. Les deux barres de gauche 8 et
10 ont les mêmes dimensions que les deux barres de droite. Leur positionnement sur
le cliché tient compte de deux facteurs. Premièrement, leur position est déterminée
par deux perpendiculaires à l'axe AA'. L'une d'elles est élevée par le sommet 14 de
la barre supérieure droite 9. Le sommet 18 de la barre 8 est aligné sur cette perpendiculaire.
De la même façon, on aligne la base 16 de la barre 11 et la base 19 de la barre 10
sur une même perpendiculaire à l'axe AA'. Secondement, la distance qui sépare le côté
droit 13 des deux barres de droite 9 et 11 du côté gauche 20 des deux barres de gauche
8 et 10 est déterminée par le développement des pièces sur lesquelles l'impression
aura finalement lieu. Les diamètres usuels des pièces qui sont imprimées au moyen
de clichés du format représenté sont 35, 40 et 45 mm. Les développements de ces pièces
sont donc respectivement de 109,2 mm, 124,8 mm et 140,4 mm. Dans la variante représentée
à la fig. 2, la distance est de 124,8 mm et correspond ainsi à une pièce de 40 mm
de diamètre. Il est aussi envisagé de faire figurer sur un même gabarit les barres
correspondant à plusieurs développements (fig. 7). Le nombre de gabarits qui doivent
être gravés dépend du nombre de groupes couleur que comporte la machine. Pour une
presse offset à sec à quatre groupes couleur, quatre gabarits sont réalisés. Le premier
de ces quatre gabarits, le maître-gabarit-100 qui correspond au premier secteur, comporte
tous les éléments décrits jusqu'ici, à savoir les croix de reprêrage 2, les axes de
positionnement AA' et BB' et les barres d'alignement 8, 9, 10 et 11 (fig. 2). Les
trois autres gabarits sont identiques l'un à l'autre, mais ne comportent que les croix
2 et les axes AA' et BB' (fig. 1). Une fois les quatre gabarits réalisés, on pratique
sur chacun d'eux quatre perforations. Les quatre perforations sont positionnées de
la même façon et aux mêmes endroits sur chaque gabarit. On pratique, centrées sur
l'axe AA', deux perforations 4 et d'un diamètre de l'ordre de 5 à 10 mm, l'une des
perforations 4 pratiquée dans le haut du cliché, l'autre 6 dans le bas. Ces perforations
sont circulaires dans le dessin, mais on envisage également d'autres formes, notamment
oblongues, carrées ou triangulaires. Deux autres perforations sont ensuite pratiquées
sur l'axe BB', l'une 5 sur la droite du gabarit et centrée à la fois sur l'axe BB'
et sur l'axe AA'. Cette perforation est également prévue à l'écart de l'axe AA', mais
la variante représentée aux fig. 1 et 2 permet d'avoir par la suite un troisième repère
5 qui vient s'ajouter aux deux perforations 4 et 6 de l'axe AA' déjà décrites. Une
deuxième perforation 7 est pratiquée sur l'axe BB', mais sur la gauche du gabarit
cette fois. Les quatre gabarits sont ensuite cintrés jusqu'à une courbure à peine
plus ouverte que celle des secteurs sur lesquels les gabarits seront montés. Une fois
les gabarits perforés et cintrés, ils sont montés en machine. Le préréglage de la
machine peut alors être effectué. Le préréglage débute par le positionnement du maître-gabarit
sur le premier groupe couleur de la machine. Le maître-gabarit 100 est celui qui possède
les barres d'alignement 8, 9, 10 et 11 en plus des croix 2 et des axes AA' et BB'.
On fixe le maître-gabarit sur le secteur correspondant au premier groupe. On place
ensuite une pièce-épreuve 21 sur le mandrin porte-pièce 22 (fig. 3). Après encrage
du gabarit, on effectue un passage avec le blanchet 23. L'encre se reporte du gabarit
sur le blanchet 23 puis, de celui-ci, sur la pièce-épreuve 21. A ce stade, la fin
du blanchet 23 n'est pas encore ajustée et une partie supplémentaire 24 dépasse. De
ce fait, le blanchet 23 est en contact avec la pièce-épreuve 21 sur une longueur développée
plus grande que le développement de la pièce. Il en résulte que l'encre que le blan-
cher 23 a déposée sur la pièce-épreuve 21 est redéposée, après que la pièce ait effectué
un tour complet, sur la partie supplémentaire du blanchet.
[0009] Comme le montre la fig. 3, les premiers motifs déposés par le blanchet sont les barres
8 et 20, celles-ci sont imprimées 8' et 10' sur la pièce 21 puis redéposées sur le
blanchet 8" et 10". On vérifie alors que le sommet 18" de la barre 8" est bien aligné
à la même hauteur que le sommet 14 de la barre 9 qui marque la fin du blanchet. On
vérifie également l'alignement de la base 19" de la barre 10" avec la base 16 de la
barre 11. Si les sommets 18" et 14 et les bases 19" et 16 ne sont pas alignés, on
ajuste le maître-gabarit 100 sur le secteur par le jeu des barrettes de fixation 34
(fig. 6) jusqu'à obtention dudit alignement. Lorsque l'alignement est obtenu, on a
la démonstration que l'axe AA' ainsi que les barres d'alignement 8, 9, 10 et 11 sont
bien orientées parallèlement à l'axe de rotation du secteur.
[0010] L'espace qui sépare les barres 14 et 18" ainsi que les barres 16 et 19" vient du
fait que le nombre_ τ a une valeur conventionnellement différente dans ce domaine
de l'impression, la valeur conventionnelle est : 3,12.
[0011] Selon que la machine offset tourne dans le sens de la marche des aiguilles d'une
montre (Type WIFAG) (fig. 3) ou dans le sens inverse, la fin du blanchet se trouvera
sur la droite ou sur la gauche, dans ce cas, toutes les positions des éléments ci-dessus
sont simplement inversées.
[0012] Le maître-gabarit 100 étant correctement positionné sur le premier secteur, on procède
au marquage du secteur (fig. 4) au moyen d'un stylet en traçant deux repères alignés
sur l'axe AA' par les perforations 4 et 6 et deux autres repères alignés sur l'axe
BB' par les perforations 5 et 7.
[0013] Pour effectuer le marquage, on utilise soit un stylet simple 25 (fig. 4) soit un
stylet monté sur un guide 26 (fig. 4a). Dans ce dernier cas, le guide possède une
fraisure 27 qui épouse le relief de l'axe 28 et conduit le stylet en coulissant sur
le rail formé par le relief de l'axe.
[0014] Pour régler le groupe correspondant à la deuxième couleur, on place sur le deuxième
secteur l'un des trois gabarits identiques représentés à la fig. 1. On effectue ensuite
un passage sur le blanchet, mais sans faire intervenir une pièce-épreuve cette fois.
Le maître-gabarit 100 qui est monté sur le premier secteur dépose ses motifs, notamment
les croix de repérage 2 sur le blanchet comme dans la fig. 3. Le deuxième gabarit
1 dépose à son tour ses motifs, tels que représentés à la fig. 1 sur le blanchet.
Le deuxième gabarit est alors ajusté sur le deuxième secteur jusqu'à ce que ses croix
de repérage 2 coïncident exactement sur le blanchet aux croix 2 laissées par le maître-gabarit
100. Lorsque la coïncidence des croix est parfaite, on pratique le marquage du deuxième
secteur de la même façon que pour le premier.
[0015] L'opération décrite ci-dessus est répétée pour le troisième, puis pour le quatrième
secteur. Les croix de repérage correspondant aux quatre groupes sont ainsi parfaitement
superposées et les quatre secteurs sont marqués.
[0016] On retire alors les quatre gabarits de la machine et l'on trace (fig. 5) sur chacun
des secteurs les axes AA' et BB' en reliant les repères qui ont été marqués au travers
des perforations 4, 5, 6 et 7 comme décrit plus haut. Chacun des secteurs porte dès
lors les deux axes AA' et BB' comme le représente la fig. 5.
[0017] Dans une variante enrichie (fig. 7 et 8), les gabarits reçoivent en plus des éléments
déjà décrits, des jauges 29 permettant de contrôler la pression sur le blanchet ainsi
que le doublage et des échelles millimétriques 30, 31 et 32. Les jauges 29 sont disposées
différemment sur chacun des quatre gabarits de sorte que les jauges de chaque gabarit
laissent une empreinte distincte sur le blanchet.
[0018] Les échelles millimétriques ont chacune une fonction propre. Les échelles 30 et 31
sont disposées sur le maître-gabarit (fig. 7). L'origine de l'échelle 30 est placée
sur la ligne de fin de blanchet qui est déterminée par le bord droit 13 des barres
d'alignement 9 et 11. Comme on l'a dit plus haut, le blanchet est plus long que le
développement de la pièce-épreuve. L'échelle 30 est imprimée du maître-gabarit sur
la partie supplémentaire 24 du blanchet (fig. 3). La lecture de l'échelle reportée
30 donne l'indication exacte de la longueur de la partie supplémentaire 24 qu'il faudra
supprimer. Cette indication permet d'ajuster le secteur porte-blanchet 33 de façon
que la fin réelle X du blanchet coïncide avec la fin idéale Y déterminée par le bord
droit 13 des barres d'alignement 9 et 11. La deuxième échelle millimétrique 31 (fig.
7) est placée perpendiculairement à l'axe AA'. Son origine est placée dans la partie
centrale du maître-gabarit, la position exacte ne joue pas de rôle. Cependant, lorsqu'elle
aura été choisie, elle sera reportée exactement sur les trois autres gabarits 1 (fig.
8). L'échelle 31 est double en ce sens que la graduation se développe vers la droite
et vers la gauche à partir de l'origine.
[0019] Sur les trois autres gabarits 1, une échelle millimétrique 32 est disposée (fig.
8). Elle a pour centre l'origine reportée de l'échelle 31; son axe est parallèle à
l'axe AA'.
[0020] L'échelle 31 se déploie sur toute la longueur du maître-gabarit, car il arrive fréquemment
que les secteurs d'une machine soient dans une phase totalement déxynchronisée. Dans
ce cas, l'échelle 32 imprimée par le deuxième gabarit par exemple peut se trouver
aussi bien sur l'extrême gauche que sur l'extrême droite de l'empreinte laissée par
le maître-gabarit sur le blanchet. La mesure de la correction à apporter peut se lire
directement à l'endroit d'intersection entre l'échelle 31 et l'échelle 32. La correction
dans le développement, soit la synchronisation des secteurs, se lit sur l'échelle
31; la correction touchant le positionnement en hauteur du gabarit sur le secteur
se lit sur l'échelle 32. L'ensemble formé par les échelles 31 du maître-gabarit et
32 de chacun des trois autres gabarits a la même fonction que les croix de repérage
2, mais intervient lorsque l'amplitude des corrections est plus importante.
[0021] Lorsque la machine est préréglée, c'est-à-dire lorsque les axes AA' et BB' ont été
tracés sur les quatre secteurs, la machine est prête à recevoir les clichés de travail
et à commencer l'impression en série des pièces.
[0022] Tous les clichés de travail sont établis sur la base de copies du film matrice. De
ce fait, les axes AA' et BB' figurent sur tous les clichés. Ils ne sont matérialisés
par la gravure qu'au voisinage des perforations 4, 5, 6 et 7 (fig. 6 et 6e).
[0023] La mise en machine des jeux de clichés se résume pour l'opérateur à vérifier la coïncidence
des axes AA' et BB' tracés sur le secteur avec les axes AA' et BB' gravés sur le cliché
(fig. 6e). Il suffit à l'opérateur d'ajuster le cliché par le jeu des barrettes de
fixation 34 (fig. 6) en amenant les axes en superposition.
[0024] La mise en coïncidence et le contrôle sont rendus possibles par le fait que les perforations
4, 5, 6 et 7 pratiquées sur chacun des clichés laissent apparaître les axes tracés
sur les secteurs (fig. 6e).
[0025] Le préréglage de la machine permet d'utiliser des formats de clichés différents;
en effet, l'axe AA' étant à proximité de la marge d'accrochage 3, quelle que soit
la grandeur du cliché, il est possible de perforer deux trous laissant apparaître
l'axe AA'. En ce qui concerne l'axe BB', il se trouvera à mi-hauteur si le cliché
est grand, il sera dans le haut du cliché si celui-ci est petit.
[0026] L'avantage de la présente invention par rapport aux solutions déjà connues est de
parvenir à déplacer dans une certaine mesure le moment du réglage, ou plus exactement
de scinder le réglage en deux étapes distinctes. La première étape est le préréglage
de la machine. Celui-ci est un peu plus long que le réglage tel qu'il est pratique
d'ordinaire, mais il a le mérite de déployer un effet permanent, et n'a donc plus
à être répété. La deuxième étape, étroitement dépendante de la première, consiste
à déplacer le moment du réglage du cliché sur le secteur ou, plus précisément, à le
prérégler de telle sorte que le réglage en machine soit limité à un simple contrôle,
éliminant ainsi le tâtonnement qui immobilise par trop la machine.
[0027] Les systèmes déjà connus tentent également de déplacer le moment du réglage, mais,
outre leur fonctionnement incertain, ils présentent le handicap de demander une précision
totale à une opération (la perforation des clichés) qui est justement celle qui s'y
prête le moins. La présente invention, au contraire, requiert la même précision d'une
opération qui s'y prête parfaitement (la copie du film-matrice) alors que les perforations
utilisées sont pratiquées avec une précision relative sans qu'il en résulte aucun
inconvénient.
1/ Procédé de préréglage d'une machine offset à sec, destinée à l'impression sur des
pièces cylindriques ou coniques, composée notamment d'une série de secteurs porte-clichés,
d'un secteur porte-blanchet, d'un blanchet et d'un mandrin porte-pièce caractérisé
en ce que :
a) on réalise un film-matrice sur lequel on grave deux axes AA' et BB' ainsi que des
croix (2)
b) on grave sur une copie du film-matrice les barres d'alignement (10, 11) ou des
échelles d'ajustement (30, 31)
c) on tire ensuite les gabarits (1) à partir du fim-matrice a) et un maître-gabarit
(100) à partir du film-matrice enrichi b)
d) on perfore dans ces gabarits, sur les axes AA' et BB', dans la plage du secteur
porte-clichés, en deux points les plus éloignés l'un de l'autre sur l'axe AA' et sur
l'axe BB', à l'intersection avec l'axe AA' et sur un point le plus éloigné de cette
intersection sur l'axe BB'.
e) on fixe le maître-gabarit sur le premier secteur de la machine en ajustant son
positionnement grâce aux barres d'alignement (8", 10") ou aux échelles d'ajustement
(30, 31) reportées sur le blanchet par la pièce-épreuve (21)
f) on ajuste et on fixe ensuite le gabarit (1) sur chacun des autres secteurs de la
machine à l'aide de croix (2) ou des échelles d'ajustement (31, 32) imprimées sur
le blanchet
g) on repère et on trace les axes AA' et BB' sur chacun des secteurs
h) on reproduit tous les clichés de travail à partir de copies du film-matrice en
conservant sur chacun d'eux les mêmes axes AA' et BB'.
i) on met en place les clichés de travail en superposant les axes gravés sur les clichés
aux axes tracés sur les secteurs.
2/ Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on oriente l'un des axes
(AA') pour qu'il soit parallèle à l'axe de rotation du secteur.
3/ Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que les barres d'alignement
(8, 9, 10 et 11) que l'on dispose sur une copie du film-matrice sont divisées en deux
groupes, les unes (8 et 10) marquant le début du développé de la pièce sur laquelle
s'effectuera l'impression, les autres (9 et 11) marquant la fin du blanchet.
4/ Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que la pièce-épreuve (21) reporte
les images (8' et 10') des barres (8 et 10) sur le blanchet donnant ainsi les images
(8" et 10")
5/ Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'on contrôle la mise en
place du maître-gabarit (100) en vérifiant l'alignement des barres (9 et 8") et des
barres (11 et 10")
6/ Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'on dispose l'origine
de l'une (30) des échelles sur la ligne de fin de blanchet déterminée par le côté
droit (13) des barres d'alignement (9 et 11), cette échelle étant reportée par la
pièce-épreuve (21) sur la partie supplémentaire (24) du blanchet.
7/ Procédé selon revendication 1, caractérisé en ce que deux échelles perpendiculaires
(31 et 32) dont l'une (31) est perpendiculaire à l'axe (AA') ont une origine commune
choisie dans la partie centrale du maître-gabarit (100)
8/ Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce que l'on dispose sur chaque
gabarit (1) issu d'une copie simple du film-matrice une échelle (32) ayant la même
origine que l'échelle (31) du maître-gabarit (100)
9/ Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on repère les axes (AA'
et BB') sur les secteurs par l'ouverture des perforations (4, 5, 6 et 7)
10/ Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on réalise tous les
clichés de travail sur la base du même film-matrice que celui qui a permis de réaliser
les gabarits simples (1)
11/ Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on effectue la superposition
des axes gravés sur tous les clichés de travail sur ceux tracés sur le secteur en
amenant les axes du cliché dans l'alignement des axes du secteur que l'on fait apparaître
par les perforations (4, 5, 6 et 7) des clichés.
12/ Gabarit de préréglage pour machine offset à sec en tant que produit direct du
procédé selon la revendication 6.
13/ Cliché préréglé pour machine offset à sec en tant que produit direct du procédé
selon la revendication 10.