[0001] Appareil pour le séchage et la stabilisation de tissu ou de tricot en pièces.
[0002] L'invention a pour objet un appareil qui sert à sécher, c'est-à-dire à diminuer d'une
valeur initiale de 50 à 60% jusqu'à 6% environ le degré d'humidité de pièces en tissu
ou en tricot ayant une longueur qui peut atteindre 250 m ou plus. Simultanément, cet
appareil confère au tissu ou au tricot traité une stabilité-dimensionnelle.
[0003] Il existe de nombreux appareils connus de séchage et de nombreux brevets décrivant
des appareils de types divers pour exécuter cette opération. Toutefois, à la connaissance
de la déposante, il n'existe pas de document se rapportant à un appareil d'une conception
comparable à celui qu'elle entend protéger maintenant.
[0004] Le but principal de l'invention est de parvenir à un appareil de séchage simple et
économique à réaliser en raison de sa conception, efficace en fonctionnement, à rendement
élevé, qui a, en plus, l'avantage de ne pas marquer le tricot traité et de le stabiliser.
[0005] Un appareil conforme à l'invention comprend une enveloppe générale fermée contenant
dans sa partie supérieure au moins un arbre transversal entrainé en rotation et portant
un cylindre de type dit ouvert disposé sensiblement en face d'une ouverture de sortie
d'air humide ménagée dans la paroi voisine. Une cloison inclinée et incurvée est disposée
à l'intérieur de l'enveloppe à partir du niveau inférieur de la sortie d'air humide
pour descendre en dessous du cylindre et s'étendre au-delà de celui-ci avec une face
lisse concave tournée vers ledit cylindre, pour remonter ensuite de façon sensiblement
parallèle à la paroi la plus proche jusqu'à un niveau voisin de la génératrice inférieure
du cylindre. De cette façon, la paroi de l'enveloppe et la partie extrême montante
de la cloison limitent un canal ascendant se terminant par une sortie où est placé
un déflecteur dirigé vers le cylindre. Une ouverture d'entrée d'air sec est ménagée
dans la même paroi que l'ouverture de sortie d'air humide mais en dessous de la cloison
incurvée. Il existe donc.à l'intérieur de l'enveloppe un circuit de circulation d'air
qui part de l'entrée d'air sec, longe la face inférieure de la cloison incurvée en
descendant avec celle-ci, puis remonte dans le canal ascendant pour être dirigé par
le déflecteur en direction du cylindre afin d'atteindre la sortie d'air humide.
[0006] Selon un mode de réalisation de l'invention, pour parvenir à un appareil de plus
grande capacité, l'enveloppe a une dimension longitudinale plus importante et contient
deux arbres transversaux qui portent chacun un cylindre de type ouvert; la cloison
incurvée s'étend en dessous des deux cylindres et le canal ascendant auquel le déflecteur
est associé s'ouvre au voisinage du cylindre le plus éloigné de l'ouverture de sortie
de l'air humide.
[0007] De préférence, chaque cylindre est composé de plusieurs éléments rayonnant à partir
de l'arbre et également espacés angulairement. De préférence aussi, ces éléments se
terminent par une tranche extrême convexe qui est pourvue d'une garniture défavorable
au glissement du tissu ou du tricot soumis au séchage.
[0008] Il est avantageux, selon l'invention, d'inclure dans l'enveloppe, en dessous du niveau
de l'ouverture du canal ascendant, un élargisseur du tricot ou du tissu traité. De
préférence, cet élargisseur est du type à anneau et, de préférence encore, il comprend
un anneau torique libre à profil présentant deux faces en tronc de cône coopérant
chacune avec un galet cylindrique.
[0009] Pendant le fonctionnement de l'appareil de l'invention, on envoie de l'air sec, de
préférence chauffé à une température de 70 à 100°C, à l'entrée du circuit d'air, en
dessous de la cloison incurvée. Cet air échauffe cette dernière puis il est dirigé
par le déflecteur à travers le tissu ou le tricot, puis à travers le ou les cylindres,
avant de sortir par l'ouverture de sortie d'air humide. Le tissu ou le tricot traité
est refermé en boucle sans fin autour du ou des cylindres qui le déplacent de façon
continue. Sa longueur est notablement supérieure à l'écartement des arbres et à la
distance séparant ceux-ci de la cloison incurvée de sorte qu'il forme de nombreux
plis qui glissent sur cette cloison chauffée par l'air.
[0010] On donnera maintenant, uniquement à titre d'exemple, sans intention limitative, une
description de deux modes de réalisation de l'invention. On se reportera aux dessins
annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue simplifiée en coupe par un plan central d'un appareil à
un seul cylindre conforme à l'invention ,
- la figure 2 est une vue simplifiée en coupe par un plan central d'un appareil à
deux cylindres conforme à l'invention ,
- la figure 3 est une vue de détail, agrandie, de côté montrant le profil des cylindres
,
- la figure 4 est une vue en coupe selon IV-IV de la figure 3,
- la figure 5 est une vue de dessus selon les flèches F-F de la figure 2 montrant une moitié d'un élargisseur conforme à l'invention ,
- la figure 6 est un graphique qui illustre l'effet de stabilisation des tricots obtenu
avec l'appareil de l'invention.
[0011] Un appareil conforme à l'invention est composé d'une enveloppe générale fermée, parallélépipédique,
contenant au moins un arbre transversal entraîné en rotation sur lequel est calé un
cylindre tournant. Une structure de ce genre n'est pas inconnue dans le domaine du
traitement des pièces textiles. On en trouve un exemple dans le brevet français n°
2 315 563 mais l'appareil qui y est décrit est destiné uniquement à la teinture de
pièces textiles.
[0012] Le mérite de l'invention est d'avoir compris que la structure d'un appareil de teinture
convient parfaitement au séchage des pièces textiles. Il en découle un avantage important
et immédiat parce que cette structure est simple, nettement plus simple que celle
des appareils de séchage classique.
[0013] L'appareil décrit dans le brevet précité ne peut pas servir au séchage en raison
de sa conception centrée exclusivement sur la teinture. A partir de la structure de
cet appareil de teinture, l'inventior apporte des organes spécifiques simples qui
la rendent efficace dans le domaine du séchage et d'un emploi économique pour l'exécution
de cette opération. De plus, un appareil ainsi obtenu a un effet stabilisant supérieur
à celui des appareils classiques de séchage.
[0014] La figure 1 illustre un premier aspect de l
;invention. Une enveloppe fermée 1, en tôle supportée par une ossature, est munie sur
une paroi avant 2 d'une porte 3 de chargement et de déchargement. La paroi arrière
opposée 4 présente dans sa partie supérieure une ouverture 5 de sortie d'air humide
et, à un niveau moins élevé, une ouverture 6 d'entrée d'air sec. Entre les parois
latérales qui s'étendent entre la paroi avant 2 et la paroi arrière 4, est supporté
un arbre transversal 7 qui est accouplé à un moteur d'entraînement en rotation. Sur
cet arbre 7 est calé en rotation un cylindre 8 dont la constitution précise sera décrite
plus loin.
[0015] En dessous de l'ouverture 5 de sortie d'air humide et au-dessus de l'ouverture 6
d'entrée d'air sec une cloison intérieure 9 part de la paroi arrière 4; elle est inclinée
vers le bas et descend en dessous du cylindre 8, se prolonge au-delà de ce dernier
pour se terminer par une partie terminale 9A, verticale de préférence, parallèle à
la paroi avant 2. Celle-ci et la partie terminale 9A de la cloison 9 limitent un canal
ascendant 10, qui prend fin par une sortie 11 à laquelle est associé un déflecteur
12. Ce dernier part du bord de la sortie 11 le plus proche de la paroi avant 2 et
s'incline en direction du cylindre 8. La position de la sortie 11 et l'inclinaison
du déflecteur 12 n'ont pas une importance critique. Toutefois, il est souhaitable
que la sortie 11 se trouve à un niveau au plus égal et de préférence inférieur au
niveau du point le plus bas du cylindre 8, et que le déflecteur 12 soit dirigé sensiblement
vers l'arbre 7.
[0016] La cloison intérieure 9 est incurvée au moins dans sa partie située en dessous du
cylindre 8; elle présente à ce dernier une face concave lisse 9B. Tout tissu ou tricot
13 à sécher est refermé sur lui-même, en boucle fermée, et il est soutenu intérieurement
par le cylindre 8 de façon à pendre librement jusqu'à reposer sur la face lisse 9B
où il forme de nombreux plis transversaux 14.
[0017] La cloison intérieure 9 crée dans le volume intérieur de l'enveloppe 1 un circuit
de circulation d'air qui part de l'entrée d'air sec 6, longe la face inférieure de
la cloison 9 opposée à sa face supérieure lisse 9
B, remonte dans le canal ascendant 10, traverse le tricot 13 et le cylindre 8 grâce
au déflecteur 12, et atteint l'ouverture de sortie d'air humide 5.
[0018] Au-dessus de la cloison intérieure 9, à un niveau au plus égal et de préférence inférieur
à celui de la sortie 11, des moyens appropriés fixés à l'ossature de l'enveloppe 1
ou à la cloison intérieure 9 supportent un élargisseur 15 qui sera décrit en détail
plus loin.
[0019] La figure 2 illustre un second aspect de l'invention relatif à un appareil de plus
grande capacité. Il comprend dans l'ensemble les mêmes pièces que l'appareil de la
figure 1; on a donc utilisé les mêmes références numériques pour les désigner.
[0020] L'enveloppe 1 de la figure 2 est plus importante en senslongitudinal afin de pouvoir
contenir deux arbres 7A, 7B qui sont espacés et qui portent chacun un cylindre, respectivement
8A, 8B. Les deux cylindres 8A, 8B sont écartés longitudinalement et, de préférence,
le cylindre avant 8A proche de la paroi avant 2 est à un niveau moins élevé que le
cylindre arrière 8B proche de la paroi arrière 4. La dénivellation entre les deux
cylindres 8A, 8B n'a pas une importance critique. Elle rend le cylindre avant 8A plus
accessible pour les opérations de chargement et de déchargement et elle place le cylindre
arrière 8B sur un trajet ascendant qui facilite l'installation de la cloison intérieure
inclinée 9 parallèlement à ce trajet.
[0021] Dans le présent exemple, la cloison 9 est plane dans sa partie située sous le cylindre
arrière 8B et son incurvation commence quand elle arrive sous le cylindre avant 8A.
De plus, étant donné le volume plus important de l'enveloppe 1, une seconde cloison
intérieure 16 est disposée parallèlement à la cloison 9, à un niveau inférieur, afin
de mieux canaliser l'air sec et, aussi, afin d'assurer un meilleur contact entre cet
air et la cloison 9.
[0022] Dans la paroi avant 2, la porte 3 est montée à un niveau plus bas, en partie en face
du cylindre avant 8A. Elle est à double paroi et, quand elle est en position de fermeture,
elle constitue le canal 10 qui prolonge le circuit ménagé entre les cloisons 9 et
16. Le déflecteur 12 est monté sur 'la porte 3, à la sortie 11 du canal ascendant
10. Si on le juge utile pour bien diriger l'air un second déflecteur 17 est monté
sur le bord intérieur, proche du cylindre avant 8A,de la sortie 11. Au-dessus du déflecteur
12, la porte 3 est pleine, ou à simple paroi; elle peut être vitrée à cet emplacement
pour la surveillance du fonctionnement.
[0023] La paroi supérieure 18 de l'enveloppe 1 suit sensiblement l'inclinaison de la droite
joignant les arbres 7A, 7B afin que l'air en circulation soit mieux guidé.
[0024] Dans cet exemple, l'ouverture de sortie d'air humide 5 est raccordée par une gaine
19 qui aboutit à l'orifice d'aspiration 20 d'un ventilateur 21. Ce dernier est raccordé
par son orifice de refoulement à l'ouverture d'entrée 6 d'air sec. Sur la gaine 19,
on peut installer si on le désire un moyen de filtration 22 et/ou une batterie 23
de déshumidification de l'air. Dans cet appareil, l'air circule en cycle fermé.
[0025] Le tricot ou le tissu 13 à sécher repose sur les deux cylindres 8A, 8B et il pend
jusqu'à être soutenu par la face lisse inclinée et incurvée de la cloison intérieure
9 où il forme de nombreux plis 14.
[0026] Les deux arbres 7A, 7B sont entraînés en rotation à la même vitesse par un même moteur
(non représenté) dans le sens indiqué par des flèches.
[0027] Dans les deux exemples décrits ici, le cylindre 8 et les cylindres 8A, 8B sont entraînés
à une vitesse qui donne au tricot 13 une vitesse de déplacement comprise entre 20
m/mn et 120 m/mn; une valeur satisfaisante de la vitesse est 80 m/mn. Quand la vitesse
de rotation des cylindres est trop faible, il se produit un patinage entre eux et
le tricot 13. Quand la vitesse est trop élevée, il risque de se produire aussi un
glissement relatif. Dans tous les cas tout frottement doit être évité entre le tricot
et les cylindres car il en résulte un lustrage du tricot. Le lustrage n'est pas le
seul risque de détérioration à éviter. Des mesures doivent être prises pour que des
plis ne deviennent pas la cause de traces permanentes qu'il faudrait faire disparaître
ensuite.
[0028] La conception des cylindres 8 contribue à éliminer ce risque.
[0029] Chaque cylindre 8 ou 8A, 8B est ouvert; il comprend, en plus de l'arbre 7, plusieurs
cadres diamétraux 24, de préférence au nombre de 8, qui sont également espacés angulairement.
Chaque cadre 24 se termine par deux bords opposés convexes 25 et chaque bord 25 est
muni d'un bourrelet antidérapant 26, par exemple un bourrelet en caoutchouc présentant,
de préférence, deux cordons parallèles 27. Chaque bourrelet 26 est réalisé en caoutchouc
et il est collé ou engagé dans une rainure appropriée le long de chaque bord convexe
25. A leurs extrémités dans le sens de l'arbre 7, les cadres 24 sont fixés à des joues
transversales 28.
[0030] Chaque cylindre 8 ou 8A, 8B est capable d'être traversé par le courant d'air qui
sort de la sortie 11 pour atteindre l'ouverture 5 de sortie d'air humide. Grâce aux
bords convexes 25, les cylindres aident à tenir le tissu ou le tricot 13 à l'état
étalé en sens transversal sans formation de plis longitudinaux.
[0031] Pour avoir une meilleure assurance que le tricot reste étalé pendant son traitement,
on place sur son passage, en dessous du niveau de la sortie 11, un élargisseur 15.
Ce dernier est un dispositif connu en soi, dans son ensemble, déjà utilisé comme tel
dans les appareils de séchage classiques. Il est toujours important, en effet, dans
tous les appareils de séchage, d'empêcher la formation de plis longitudinaux. En formant
de tels plis, le tissu ou le tricot se resserre en sens transversal, ce qui nuit à
l'efficacité du séchage; en outre les plis longitudinaux n'ont.pas tendance à s'ouvrir
et à disparaître d'eux-mêmes. Au contraire, ils ont tendance à subsister et à s'amplifier
jusqu'à laisser des traces ou des marques qu'il faut faire disparaitre ensuite par
un calandrage approprié.
[0032] L'élargisseur 15 étant connu, on ne le décrira pas en détail. Il s'étend transversalement,
dans un sens parallèle aux arbres 7, 7A, 7B. Il est conçu pour fonctionner avec un
tricot 13 réalisé sur un métier circulaire sous forme d'un boyau de grand diamètre.
Ce boyau est mis à plat, par pliure dans un plan diamétral, et il repose à double
épaisseur sur les cylindres 8, 8A, 8B et sur la cloison inclinée 9. L'élargisseur
15 comprend un support transversal au boyau et deux moyens d'élargissement sont montés
sur ce support avec une possibilité de réglage de leur écartement. Chaque moyen d'élargissement
comprend (figure 5.) deux bras 29 disposés à 90° pour porter chacun un galet 30. Les
deux galets 30 sont eux-mêmes disposés à 90° en limitant entre leur périphérie un
espace dans lequel passe un anneau torique 31. Les galets 30 sont entraînés en rotation
par des moyens non représentés et l'anneau torique 31 est libre en rotation. Le tricot
13 est disposé pour passer entre les galets 30 et pour contenir l'anneau 31. Quand
on écarte convenablement les deux moyens d'élargissement de part et d'autre de l'axe
général 32 de l'élargisseur, le tricot 13 est tenu entre les galets 30 et l'anneau
31 et il est étalé en sens transversal.
[0033] Selon l'invention, il est préférable d'apporter à l'élargisseur 15 un perfectionnement
qui contribue à éviter la formation de toute trace indésirable sur le tricot. Il fait
partie, en effet, du but de l'invention, de supprimer sur le tricot traité les traces
indésirables plus efficacement que ne le font les appareils de séchage classiques.
[0034] Un élargisseur classique 15 peut convenir pour certaines étoffes peu sensibles aux
plis. Quand il s'agit de tricots délicats, le perfectionnement apporté par l'invention
à l'élargisseur 15 devient nécessaire. Ce perfectionnement consiste en ce que les
deux galets 30 sont cylindriques et l'anneau torique 31 comprend deux faces tronconiques
32. Ces faces 32 ont une largeur et une inclinaison qui correspond à celles des surfaces
cylindriques des deux galets 30. De cette façon, le tricot 13 est tenu entre des surfaces
qui roulent ensemble avec le contact le plus grand possible.
[0035] Pour sécher un tricot réalisé en boyau comme expliqué plus haut on coud ensemble
bout à bout plusieurs tronçons de façon à obtenir une longueur totale allant de 250
m à 500 m. Le tricot passe sur le cylindre 8 (figure 1) ou sur les deux cylindres
8A, 8B (figure 2); il est soutenu à sa partie inférieure par la cloison inclinée et
incurvée 9. Celle-ci est relativement peu éloignée du ou des cylindres 8, 8A, 8B si
bien que le tricot 13 forme de nombreux plis transversaux 14. Puis le tricot 13 passe
à travers l'élargisseur 15 avant d'être exposé à l'air sec qui vient de la sortie
11. Comme on l'a dit, cet air traverse le cylindre 8 ou les cylindres 8A, 8B avant
de sortir par l'ouverture 5. Le tricot est entraîné en rotation en boucle fermée,
à la vitesse périphérique du ou des cylindres, sans glissement, cette vitesse étant
de préférence de l'ordre de 50 à 80 m/mn.
[0036] L'air de séchage qui est envoyé par l'ouverture 6 est de l'air chaud, à une température
de 75 à 95°C. Cet air rencontre la cloison inclinée 9 et longe sa face inférieure
jusqu'à son arrivée dans le canal ascendant 10. La cloison 9 est donc chaude et elle
contribue au séchage par son contact avec les plis 14, ce qui est favorable à la rapidité
du séchage. Avec un appareil tel que celui de la figure 1, un tricot contenant environ
50% d'humidité, constitué par un boyau de,250 m de longueur, replié en deux épaisseurs,
est séché à un taux de 6% d'humidité après une demi-heure de rotation, le cylindre
8 tournant à une vitesse périphérique de 80 m/mn et le débit d'air soufflé par l'ouverture
d'entrée 6 étant de 16 m
3/h.
[0037] Pendant toute la durée du séchage, le tricot 13 descend du cylindre 8, ou 8B, rencontre
la cloison 9, se rassemble sur celle-ci en glissant et en formant les plis transversaux
14. Ces derniers se créent naturellement et sont constamment en mouvement, puis ils
s'ouvrent quand le tricot remonte pour arriver à l'élargisseur 15. Ce mouvement naturel
du tricot s'est révélé être très favorable à sa stabilisation. Les contraintes subies
par le fil pendant le tricotage se libèrent et les mailles prennent leur position
définitive. Un effet analogue, nécessairement moins important, a lieu avec les étoffes
tissées.
[0038] Des essais comparatifs effectués avec un appareil de séchage comme celui illustré
par la figure 1 et un appareil classique à 18 rouleaux chauffants ont montré le degré
de stabilisation plus élevé obtenu grâce à l'invention. Les chiffres relevés sont
portés sur le graphique de la figure 6. Sur ce graphique le retrait résiduel en %
dans le sens de la longueur est porté en abscisses et le retrait résiduel en % dans
le sens de la largeur est porté en ordonnées. Les points noirs Cl, C2, C3, C4 correspondent
au retrait de tricots séchés avec un appareil classique à 18 rouleaux chauffants et
les points blancs Dl, D2, D3, D4 au retrait de tricots séchés avec un appareil de
séchage comme celui de la figure 1. Chaque point représente la valeur moyenne des
mesures faites sur 90 échantillons. Les points Cl, Dl se rapportent à un tricot à
côtes 1/1 en fil 17 Tex, teint, les points C2, D2 à un tricot à côtes 3/3 en fil 17
Tex, teint, les points C3, D3 à un tricot à côtes 1/1 en fil 17 Tex, teint et écru,
les points C4, D4 à un tricot à côtes 1/1 en fil 17 Tex écru, tous ces fils étant
en coton. En longueur le retrait résiduel est compris entre 2,5 et 5,5%pour les points
Dl à D4 alors qu'il est compris entre 8 et 10% pour les points Cl à C4. En largeur
le retrait résiduel est compris entre 3 et 3,5% pour les points Dl à D4 et entre 8
et 9% pour les points Cl à C4. L'effet stabilisant supérieur obtenu avec l'appareil
de l'invention est nettement mis en évidence. Pour toutes les mesures, le processus
de mesure du retrait résiduel a été le suivant. On a tracé sur le tricot le contour
d'une plaque carrée de 20 cm de côté, puis on a lavé et séché le tricot conformément
à la méthode de lavage et de séchage définie par la norme française G 07-136.
1°/ Appareil de séchage pour tissu ou tricot en pièces, comprenant une enveloppe générale
fermée avec une paroi avant (2) ayant une porte (3), une paroi arrière (4) ayant une
entrée (6) d'air sec et une sortie (5) d'air humide, caractérisé en ce qu'au moins
un arbre transversal (7) entraîné en rotation porte un cylindre ouvert (8), à profil
convexe, en face de la sortie (5) d'air humide, une cloison (9) inclinée vers le bas
à face (9B) lisse et concave à concavité tournée vers le cylindre (8) part de la paroi
arrière (4) en dessous de la sortie (5) d'air humide et s'étend vers la paroi avant
(2) pour se raccorder à un canal ascendant (10) ayant une sortie (11) située à un
niveau au plus égal à la partie inférieure du cylindre (8), cette sortie (11) étant
munie d'au moins un déflecteur (12) dirigé vers l'arbre transversal (7), l'entrée
(6) d'air sec se trouvant sur la paroi arrière (4) en dessous de la cloison (9).
2°/ Appareil selon la revendication 1 caractérisé en ce que l'enveloppe contient entre
la paroi avant (2) et la paroi arrière (4) deux arbres transversaux (7A, 7B) espacés,
portant chacun un cylindre (8A, 8B).
3°/ Appareil selon la revendication 2 caractérisé en ce que le cylindre (8B) proche
de la paroi arrière (4) est à un niveau plus élevé que le cylindre (8A) proche de
la paroi avant (2).
4°/ Appareil selon la revendication 2 caractérisé en ce qu'une seconde cloison (16)
est disposée sous la cloison inclinée (9) parallèlement à celle-ci pour limiter avec
elle un canal dans lequel s'ouvre l'entrée (6) d'air sec et qui se raccorde avec le
canal ascendant (10).
5°/ Appareil selon la revendication 4 caractérisé en ce que la porte (3) est à double
paroi et le canal ascendant (10) se prolonge à l'intérieur de cette porte quand celle-ci
est en position de fermeture, la sortie (11) et le déflecteur (12) se trouvant sur
ladite porte (3).
6°/ Appareil selon l'une quelconque des revendications 1, 2 caractérisé en ce qu'un
élargisseur (15) est disposé au-dessus de la cloison incurvée (9), à un niveau au
plus égal et de préférence inférieur au niveau de la sortie (11) d'air sec.
7°/ Appareil selon la revendication 6 caractérisé en ce que l'élargisseur (15) comprend
deux galets (30) à surface cylindrique contenant entre eux un anneau torique (31)
présentant deux faces tronconiques (32) aptes à rouler respectivement chacune avec
la surface cylindrique des galets (30).
8°/ Appareil selon l'une quelconque des revendications 1, 2 caractérisé en ce que
chaque cylindre (8, 8A, 8B) comprend plusieurs cadres diamétraux (24) espacés angulairement
autour de l'arbre (7, 7A, 7B).
9°/ Appareil selon la revendication 8 caractérisé en ce que les bords libres opposés
des cadres (24) sont pourvus chacun d'un bourrelet antidérapant (26).