(19)
(11) EP 0 082 739 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
29.06.1983  Bulletin  1983/26

(21) Numéro de dépôt: 82400422.0

(22) Date de dépôt:  09.03.1982
(51) Int. Cl.3G03G 19/00
(84) Etats contractants désignés:
BE DE GB IT NL

(30) Priorité: 23.12.1981 FR 8124055

(71) Demandeur: COMPAGNIE INTERNATIONALE POUR L'INFORMATIQUE CII - HONEYWELL BULL (dite CII-HB)
75020 Paris (FR)

(72) Inventeur:
  • Magnenet, Jean
    90300 - Chaux (FR)

(74) Mandataire: Davroux, Yves (FR) et al


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(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Procédé et machine d'impression magnétographique


    (57) 1 - L'invention concerne un procédé d'impression, ainsi qu'une machine, qui permet d'obtenir des images en couleurs sur un support d'impression.
    2 - La machine qui applique ce procédé comporte des têtes magnétiques (13-1,....,13+n) excitées par des impulsions envoyées par une source (26) par l'intermédiaire d'un dispositif de calibrage (27) pour former sur le tambour (10) des points magnétisés ayant des aimantations différentes, des dispositifs applicateurs de pigment (40, 42, 44), des dispositifs de retouche (41, 43) et un poste de transfert (45) où les pigments déposés sur le tambour (10) sont transférés sur une bande de papier (21).
    3 - Application aux machines imprimantes magnétiques.




    Description


    [0001] La présente invention se rapporte à un procédé d'impression magnétographique qui permet d'obtenir des images en couleurs sur un support d'impression. Elle concerne également une machine pour la mise en oeuvre de ce procédé .

    [0002] On connaît des machines imprimantes magnétographiques qui, en réponse à des signaux reçus provenant d'une unité de commande , permettent de former des images, telles que des images de caractères par exemple, sur un support d'impression constitué généralement par une bande ou une feuille de papier. Dans ces machines imprimantes, de type analogue à celle qui a été décrite dans la demande de brevet français publiée sous le N° 2.305.764,l'impression des images est réalisée en formant d'abord à partir des signaux reçus , une image magnétique latente sur la surface d'un élément d'enregistrement magnétique ayant généralement la forme d'un tambour rotatif ou d'une courroie sans fin, cette image étant constituée d'un ensemble de zones magnétisées de très petites dimensions . Cette image latente est ensuite développée en déposant sur cette surface un révélateur pulvérulent contenant des particules magnétiques qui ne restent appliquées que sur les zones magnétisées de l'élément d'enregistrement pour former une image de poudre à la surface de cet élément. Après quoi, cette image de poudre est transférée sur le support d'impression.

    [0003] Pour certaines applications particulières, il peut être souhaitable que l'image qui est ainsi formée sur le support d'impression apparaisse en plusieurs couleurs différentes. Dans un procédé connu qui a été notamment décrit dans le brevet français N° 1.053.634, l'impression d'une image en couleurs sur le support d'impression est réalisée en formant d'abord sur l'élément d'enregistrement une image magnétique latente correspondant aux parties d'une même couleur de l'image à imprimer , en développant cette image latente au moyen d'un révélateur ayant cette couleur, en transférant sur le support d'impression l'image de poudre ainsi obtenue, et en répétant cette opération autant de fois qu'il y a de couleurs dans l'image à imprimer . Un tel procédé présente cependant l'inconvénient d'exiger un temps particulièrement long pour sa mise en oeuvre . En outre, malgré tout le soin apporté pour cadrer les différentes images de poudre lors de leur transfert sur le support d'impression, il est pratiquement impossible d'éviter que des décalages , même légers, se produisent entre les différentes parties d'image ainsi imprimées , ce qui, naturellement, nuit à la netteté de l'image finalement formée sur le support d'impression.

    [0004] Pour remédier à ces inconvénients, on a proposé un procédé d'impression magnétographique qui a été décrit dans le brevet des Etats-Unis d'Amérique N° 3.965.478 et qui consiste à former sur la surface de l'élément d'enregistrement une pluralité d'aires élémentaires magnétisées, l'ensemble de ces aires élémentaires constituant une image magnétique latente, chacune de ces aires élémentaires étant obtenue en excitant une tête d'enregistrement magnétique au moyen d'un courant électrique dont la fréquence est choisie en fonction de la couleur que doit donner cette aire élémentaire lorsqu'elle est développée les dimensions et la force d'attraction magnétique de cette aire élémentaire étant d'ailleurs déterminées par la valeur de la fréquence utilisée . Dans ce procédé , le développement de l'image latente formée sur l'élément d'enregistrement est réalisé au moyen d'un seul révélateur contenant des particules de différentes couleurs et de différentes grosseurs, les particules de même grosseur étant cependant toutes d'une même couleur . Lors du développement de l'image latente , les particules qui ont une grosseur déterminée (et par conséquent, une couleur donnée) sont attirées préférentiellement par les aires élémentaires dont les dimensions répondent à une force d'attraction donnée, de sorte que, après développement , chaque aire élémentaire est recou- verte de particules dont la couleur correspond à la fréquence qui a été utilisée pour former cette aire élémentaire . Pour la mise en oeuvre d'un tel procédé , il est cependant nécessaire d'utiliser un révélateur dont les particules, de différentes couleurs et de différentes grosseurs , doivent être soigneusement calibrées , les particules de même couleur devant en effet avoir toutes rigoureusement la même grosseur. De plus, ces particules doivent être conditionnées pour ne pas s'agglomérer entre elles, sous peine de provoquer des erreurs de teinte lors du développement de l'image latente magnétique. Dans ces conditions, la fabrication d'un tel révélateur est particulièrement longue, délicate et relativement coûteuse . D'autre part, étant donné que, suivant la couleur qui leur est attribuée, les aires élémentaires formées sur l'élément d'enregistrement n'ont pas toutes les mêmes dimensions, les images ou portions d'images dont la teinte correspond aux aires élémentaires de grandes dimensions présentent une définition, c'est-à-dire un degré de finesse, moins bonne que celles dont la teinte correspond aux aires élémentaires de petites dimensions. Enfin, alors que les aires élémentaires de petites dimensions sont capables, lors du développement,de n'attirer que les particules les moins grosses du révélateur, il est impossible d'empêcher que les aires élémentaires de grandes dimensions attirent, non seulement les grosses particulesdu révélateur, mais également les particules plus petites,ce qui naturellement provoque une altération des couleurs .

    [0005] La présente invention remédie à ces inconvénients et propose un procédé d'impression magnétographique,ainsi qu'une machine utilisant ce procédé, qui permet d'obtenir sur un support d'impression, en un temps relativement réduit , des images en couleurs de haute qualité , tout en ne nécessitant que des révélateurs présentant le même état granulométrique et les mêmes caractéristiques magnétiques .

    [0006] Plus précisément, l'invention concerne un procédé d'impression magnétographique consistant à magnétiser la surface d'un élément d'enregistrement magnétique, suivant une direction perpendiculaire à cette surface,. de façon à former un ensemble de points magnétisés constituant une image latente magnétique, à déposer ensuite sur cette surface un révélateur pulvérulent établi pour ne rester appliqué que sur les points magnétisés de ladite surface et former ainsi une image de poudre, et à transférer enfin cette image de poudre sur un support d'impression, ledit procédé étant caractérisé en ce que , pour permettre d'obtenir sur ce support une image en-p couleurs préalablement choisies , p étant un nombre entier au moins égal à 2 , il consiste : - à magnétiser d'abord la surface de l'élément d'enregistrement pour former des points magnétisés présentant la même polarité magnétique, mais des intensités d'aimantation différentes , de valeurs J1, J2, J3,.....,Jp telles que J1) J2 > J3 > ....>Jp, chacune de ces valeurs étant associée à l'une respective des p susdites couleurs, les points magnétisés destinés à la formation des images ou parties d'image qui, sur le support doivent apparaître en une même couleur ayant tous la même intensité d'aimantation,

    - à déposer ensuite sur cette surface un premier révélateur pulvérulent dont la teinte est celle d'une première desdites couleurs,

    - à éliminer ce premier révélateur des points magnétisés dont les intensités d'aimantation sont inférieures à J1,

    - à répéter cette opération de dépôt sur cette surface avec, successivement , chacun de (p-1) autres révélateurs pulvérulents de teintes différentes , chacune de ces opérations de dépôt étant immédiatement suivie, à l'exception de la dernière opération de dépôt,d'une opération d'élimination de révélateur , les points magnétisés concernés par cette élimination étant, au cours de chacune respectivement de ces (p-2) opérations d'élimination , ceux dont l'intensité d'aimantation est inférieure à , respectivement , J2, J3,....,Jp-1, de sorte que , après la dernière opération de dépôt, chaque point magnétisé ayant une intensité d'aimantation égale à J1 est recouvert de p couches desdits p révélateurs, chaque point magnétisé ayant une intensité d'aimantation égale à J2 est recouvert de (p-1) couches superposées desdits (p-1) autres révélateurs, et ainsi de suite, chaque point magnétisé dont l'intensité d'aimantation est égale à Jp étant alors uniquement recouvert d'une seule couche du pième révélateur,

    - et à effectuer enfin un transfert total de toutes ces couches de révélateurs sur le support d'impression afin de former sur celui-ci une image de poudre constituée d'une pluralité de taches ponctuelles, chacune de ces taches résultant du transfert des couches de révélateurs qui ont été déposées sur chacun respectif desdits points magnétisés et ayant la couleur du révélateur qui, juste avant l'opération de transfert , se trouvait directement en contact, en ce point, avec la surface de l'élément d'enregistrement .



    [0007] L'invention concerne aussi une machine d'impression magnétographique pour la mise en oeuvre du procédé indiqué ci-dessus, cette machine comprenant un élément d'enregistrement pourvu d'une surface d'enregistrement magnétique, une pluralité de têtes magnétiques commandées par des impulsions électriques et établies pour, en réponse à ces impulsions , magnétiser ladite surface d'enregistrement, suivant une direction perpendiculaire à cette surface, pour former sur celle-ci un ensemble de points magnétisés constituant une image magnétique latente, des moyens d'entraînement pour provoquer un déplacement relatif entre l'élément d'enregistrement et les têtes magnétiques , une source d'impulsions établie pour envoyer sélectivement des impulsions électriques auxdites têtes et un dispositif applicateur permettant de déposer un révélateur pulvérulent sur ladite surface d'enregistrement, ce révélateur ne restant appliqué que sur les points magnétisés de cette surface pour former une image de poudre, ladite machine étant caractérisée en ce que, ledit révélateur com- pprenant des particules dont la teinte est d'une première de p couleurs préalablement choisies , elle comprend en outre :

    - des moyens de calibrage de courant interposés entre la source d'impulsions et chacune des têtes pour permettre à chacune des impulsions de courant envoyées par cette source d'être ajustée sélectivement à l'une de p valeurs d'amplitude prédéterminées_et former ainsi sur la surface d'enregistrement une image magnétique latente dont les points magnétisés présentent la même polarité magnétique, mais ont des intensités d'aimantation différentes, de valeurs J1,J2,.....,Jp telles que J1 > J2 > ..... > J , chacune de ces valeurs étant associée à l'une respective des p susdites couleurs, les points magnétisés destinés à la formation des parties d'image qui, sur le support, doivent apparaître en une même couleur ayant tous la même intensité d'aimantation ;

    - (p-1) autres dispositifs applicateurs répartis le long du trajet suivi par la surface d'enregistrement au cours de son déplacement , chacun de ces dispositifs applicateurs permettant de déposer chaque point magnétisé de cette surface une couche de chacun respectif de (p-1) autres révélateurs pulvérulents chacun de ces (p-1) révélateurs ayant pour teinte l'une respective desdites couleurs autres que la première couleur,

    - (p-1) dispositifs de retouche placés chacun en aval, par rapport au sens de déplacement de la surface , de chacun respectif desdits dispositifs applicateurs, à l'exception du dernier, le premier de ces dispositifs de retouche étant établi pour retirer le premier révélateur des points magnétisés dont l'intensité d'aimantation est inférieure à J1, le deuxième dispositif de retouche étant établi pour retirer le deuxième révélateur des points magnétisés dont l'intensité d' aimantation est inférieure à J2, et ainsi de suite ,

    - et un dispositif de transfert disposé en aval du dernier dispositif applicateur pour transférer en totalité sur le support d'impression les différentes couches de révélateurs qui recouvrent les points magnétisés de la surface lorsque ces points sont passés devant ledit dernier dispositif applicateur .



    [0008] L'invention sera mieux comprise et d'autres buts , détails et avantages de celle-ci apparaîtront mieux dans la description suivante, donnée à titre non limitatif, et en se référant aux dessins annexés sur lesquels :

    Les figures lA à 1G : illustrent les différentes phases du procédé d'impression magnétographique selon l'invention ,

    La figure 2 : représente un mode de réalisation d'une machine imprimante qui met en oeuvre le procédé d'impression de l'invention ;

    La figure 3 : est une vue montrant le principe de magnétisation transversal de l'élément d'enregistrement faisant partie de la machine représentée sur la figure 2 ,

    La figure 4 : représente un schéma des circuits électriques utilisés pour commander les différentes têtes magnétiques d'enregistrement de la machine représentée sur la figure 2 ,

    La figure 5 : est une vue montrant la disposition des points magnétisés qui ont été formés sur l'élément d'enregistrement pour constituer l'image magnétique latente d'un caractère ,et

    La figure 6 : montre des courbes illustrant la façon dont varie la force d'attraction magnétique exercée par chaque point magnétisé formé sur l'élément d'enregistrement faisant partie de la machine représentée sur la figure 2 .



    [0009] La figure 1A montre, en coupe agrandie, un élément d'enregistrement 10, de type connu, qui peut être utilisé pour la mise en oeuvre du procédé de l'invention. On considèrera dans l'exemple décrit , que cet élément d'enregistrement magnétique est de type analogue à celui qui a été décrit et représenté dans le brevet français N° 2.402.921 et qu'il comprend un support 11 formé d'un matériau présentant une haute perméabilité magnétique, tel que le fer ou l'acier doux, ce support étant revêtu d'une couche de matériau magnétique à haute coercivité tel que, par exemple, l'alliage magnétique nickel-cobalt. Dans le mode de mise en oeuvre du procédé d'impression selon l'invention, cet élément d'enregistrement 10 est magnétisé transversalement au moyen d'une cu de plusieurs têtes d'enregistrement 13 du type de celle qui a été représentée sur la figure 3. Si on se réfère à la figure 3, on voit que cette tête d'enregistrement 13 comprend un noyau magnétique 14 sur lequel est bobiné un enroulement E connecté à un circuit d'excitation électrique qui sera décrit un peu plus loin. Ce noyau magnétique 14 a sensiblement la forme d'unTjTet il est profilé de manière à présenter à ses extrémités un pôle d'enregistrement 15 et un pôle de fermeture de flux 16 . Ces deux pôles sont disposés , comme le montre la figure 3, à proximité de la surface de la couche magnétique 12, de sorte que le noyau magnétique 14, le support 11 et les deux régions 100 et 101 qui sont comprises entre ce noyau et ce support et qui sont situées respectivement à l'aplomb des pôles 15 et 16 forment un circuit magnétique fermé. Il faut signaler ici que, bien que dans le cas illustré par la figure 3, les pôles 15 et 16 se trouvent à proximité de la surface de la couche magnétique 12, on pourrait adopter une autre disposition dans laquelle ces deux pôles seraient placés au contact de cette surface .

    [0010] La figure 3 montre encore que la largeur d du pôle d'enregistrement 15 est très petite par rapport à celle D du pôle de fermeture de flux 16. Dans ces conditions, si on envoie dans l'enroulement E un courant électrique d'intensité I, ce courant créé, à l'intérieur du noyau magnétique 14, un flux magnétique dont la ligne de force moyenne est représentée par la ligne en traits interrompus l7.Dans la portion de la couche magnétique 12 qui se trouve dans la région 100 du pôle d'enregistrement 15, le champ magnétique est perpendiculaire à la surface de cette couche 12, de sorte que, dans cette portion, la magnétisation de la couche magnétique 12 s'effectue bien transversalement . Dans cette portion, le champ magnétique créé par la tête 13 est supérieur au champ de saturation de la couche magnétique 12 et provoque donc, dans cette portion, l'apparition d'une zone magnétisée pratiquement ponctuelle , habituellement appelée point magnétisé , cette zone magnétisée subsistant même lorsque l'enroulement E cesse ensuite d'être parcouru par un courant . Au contraire, dans la portion de la couche magnétique 12 qui se trouve dans la région 101 du pôle de fermeture de flux 16,du fait que la largeur de ce pôle estbien plus grande que celle du pôle d'enregistrement 15, la valeur du champ magnétique créé par la tête 13 est très inférieure à celle du champ de saturationde la couche magnétique 12,si bien que ce pôle de fermeture_de flux 16 ne peut provoquer,ni la formation d'une zonemagnétisée dans la couche l2,ni une modification des zonesmagnétisées déjà formées dans cette couche.Dans ces conditions,on peut magnétiser la couche magnétique 12 de manière que les zones magnétisées ainsi formées constituent une image magnétique latente ayant une configuration déterminée,par exemple, la configuration d'un caractère.A titre d'exemple, on a représenté sur la figure 5 un ensemble de zones magnétisées A disposées suivant une matrice rectangulaire comprenant sept lignes et cinq colonnes et réparties,à l'intérieur de cette matrice,de façon à constituer l'image du caractère"H".Il faut signaler ici que le pas P d'espacement des lignes et des colonnes de cette matrice est au moinségal à la dimension L d'une zone magnétisée.Dans ces conditions,on a trouvé que, même dans le cas où ce pas P était sensiblement égal à cette dimension L,les aimantations présentées par deux zones magnétisées voisinesn'avaientpratiquement aucune influence l'une sur l'autre.On rappelle maintenant que, dans les procédés connus,l'image magnétique latente qui a été ainsi formée sur la surface de l'élément d'enregistrement est ensuite développée en déposant sur la surface de la couche magnétique 12 un révélateur pulvérulent comprenant des particules finement divisées formées chacune d'une résine organique thermoplastique dans laquelle ont été incorporés un pigment et des particules magnétiques. Après quoi, la surface de la couche magnétique 12 est soumise à une opération de retouche qui permet d'éliminer les particules de révélateur se trouvant en excès sur cette surface, de sorte que, à la fin de cette opération,seules les zones magnéti- séesde cette couche restent recouvertes d'une pellicule de révélateur,formarrt ainsi sur la surface de la couche 12 une image de poudre dont la configuration correspond à celle des zones magnétisées. Cette image de poudre est ensuite transférée sur un support d'impression constitué généralement par une bande de papier .Dans la présente invention, au contraire, afin que l'image qui est formée sur le support d'impression apparaisse en p couleurs préalablement choisies, p étant un nombre entier au moins égal à 2 , on utilise le procédé suivant, dont les différentes phases vont être maintenant décrites en se référant aux figures 1A à 1G.

    [0011] Dans la phase illustrée par la figure lA, l' élément d'enregistrement 10 est magnétisé de façon à former à sa surface des zones magnétisées qui ont toutes les mêmes dimensions et qui présentent des aimantations orientées toutes dans le même sens . Sur la figure 1A, trois seulement de ces zones, référencées respectivement Al,A2,et A3 ont été représentées pour des raisons de simplification, mais il est entendu que le nombre de ces zones magnétisées peut être absolument quelconque. Sur la figure lA, on a également représenté les polarités magnétiques nord (N) et sud (S) ainsi que les aimantations respectives J1, J2 et J3 des zones A1,A2 et A3 , chacune de ces aimantations étant représentée par une flèche dont la longueur est proportionnelle à la valeur de cette aimantation . On voit alors, sur la figure 1A, que les aimantations J1, J2 et J3des zones respectives A1,A2 et A3 sont bien toutes orientées dans le même sens, mais ont des valeurs différentes , l'aimantation J2 ayant en effet , sur cette figure, une valeur supérieure à celle de l'aimantation J3, mais inférieure à celle de l'aimantation J1. D'une manière générale, les zones magnétisées qui sont destinées à former, sur le support d'impression, des images ou parties d'image devant apparaître en une même valeur déterminée présentent des aimantations ayant toutes la même valeur .Cependant, l'aimantation de ces zones a une valeur différente de l'aimantation des zones destinées à former , sur le support d'impression , des images ou parties d'image devant apparaître en une autre valeur déterminée . Il y a,par conséquent, autant de valeurs d'aimantation qu'il y a de couleurs différentes dans l'image ou les images à former sur le support d'impression, c'est-à-dire,dans le cas le plus général , p valeurs d'aimantations J1, J2, ..... Jp. C'est ainsi , par exemple, que les zones A1 , A2 et A3 qui ont été représentées sur la figure 1A et qui ont toutes des aimantations de même sens, mais de valeurs différentes, sont destinées à former sur le papier d'impression trois taches ponctuelles ayant toutes des couleurs différentes . On considèrera , par exemple, que la zone magnétisée Al est destinée à former une tache ponctuelle de couleur rouge , que la zone magnétisée A2 est destinée à former une tache ponctuelle de couleur noire et que la zone magnétisée A3 est destinée à former une tache ponctuelle de couleur jaune . D'autre part, on considèrera,dans l'exemple illustré par la figure lA, que les valeurs des aimantations J1 et J ont été préalablement choisies et sont telles que l'on a J1 = 1,6.J3 et que J2 = 1,25.J3. Pour former ces trois zones magnétisées Al,A2 et A3 on peut utiliser trois têtes d'enregistrement identiques, du type de celle qui a été représentée sur la figure 3, et exciter ces trois têtes avec des courants circulant dans le même sens dans chacun respectif des enroulements de ces têtes, mais ayant des intensités respectives I1, I2 et 13 différentes telles que ces courants provoquent la formation,dans l'élément d'enregistrement,de zones magnétisées d'aimantations respectives J1,J2 et J3.

    [0012] L'élément d'enregistrement 10 ayant été magnétisé de la manière qui vient d'être indiquée, on dépose alors sur la surface de cet élément un premier révélateur pulvérulent dont la teinte est de l'une de p couleurs préalablement choisies. Dans l'exemple décrit , on considèrera que ce premier révélateur pulvérulent est de couleur rouge . Ce premier révélateur, qui est mis en contact avec toute la surface de l'élément d'enregistrement 10, n'est cependant attiré que par les zones magnétisées de cet élément , de sorte que, si on s'arrange pour ne laisser subsister ce révélateur que sur ces zones magnétisées , par exemple en déposant l'élément d'enregistrement de manière que, au moment de l'application du révélateur sur cet élément, chaque particule de révélateur soit soumise à l'action d'une force de gravité orientée en sens inverse de la force d'attraction magnétique exercée par les zones magnétisées chacune de ces zones magnétisées se trouve alors revêtue , comme le montre la figure 1B, d'une couche 18 de premier révélateur, l'épaisseur de cette couche étant d'autant plus importante que l'aimantation de la zone magnétisée sur laquelle elle est déposée a une valeur plus élevée . Il faut en effet signaler que la force avec laquelle est attirée chacune des particules de révélateur qui ont été déposées sur une même zone magnétisée de l'élément d'enregistrement 10 dépend , non seulement de la valeur de l'aimantation de cette zone et de la distance h qui sépare chaque particule de cette zone , mais également des caractéristiques physiques de ce révélateurtelles que l'état granulométrique et le pourcentage en particules magnétiques de ce révélateur . Dans ces conditions, la force magnétique Fm qu'exerce chacune des zones magnétisées sur chacune des particules de révélateur qui ont été déposées sur cette zone varie, en fonction de la distance h qui sépare cette particule de cette zone, suivant une loi de variation illustrée par les courbes qui ont été représentées sur le diagramme de la figure 6, la courbe en traits interrompus 60 représentant les variations , en fonction de h, de la force magnétique exercée par une zone magnétisée de forte aimantation , telle que Al, la courbe en traits pleins 61 représentant les variations en fonction de h, -de la force magnétique exercée par une zone magnétisée de moyenne aimantation telle que A2, et la courbe en traits mixtes 62 représentant les variations, en fonction de h, de la force magnétique exercée par une zone magnétisée de faible aimantation , telle que A3. Sur la figure 6, on n'a représenté que les trois courbes correspondant aux trois valeurs J1, J2 et J3 des aimantations des zones qui sont destinées à former, sur le support d'impression, une image comprenant, dans l'exemple décrit, trois couleurs différentes. Cependant, on comprendra aisément que, dans le cas le plus général , il y a autant de courbes que de couleurs dans l'image à imprimer, c'est-à-dire p courbes si cette image comporte p couleurs , chacune de ces p courbes correspondant à l'une respective des p valeurs d'aimantations J1, J2, J3,.........Jp des zones magnétisées. Sur la figure 6 , on a également représenté la valeur FG de la force de gravité dont on a parlé plus haut, cette force s'exerçant sur chaque particule de révélateur lors de l'application de ce révélateur sur la surface de l'élément d'enregistrement . On voit alors qu'il existe , pour chaque zone magnétisée , une valeur particulière de la distance h pour laquelle cette force de gravité FG est égale à la force d'attraction magnétique exercée par cette zone magnétisée , cette valeur particulière déterminant ainsi l'épaisseur de la couche de ce révélateur subsistant sur cette zone . C'est ainsi que , dans l'exemple décrit ,cette valeur particulière pour chacune des zones magnétisées A1,A2 et A3 est égale , respectivement à eo,e'o et e"o, de sorte que l'épaisseur de la couche de révélateur qui subsiste sur la zone A1 est égale à e , celle de la couche qui subsiste sur la zone A2 est égale à e'o et celle de la couche qui subsiste sur la zone A3 est égale à e" , ces épaisseurs ayant sensiblement,dans le cas illustré par la figure 6, les valeurs suivantes : eo = 100 microns , e'o= 65 microns, e" = 33 microns . 0

    [0013] Les zones magnétisées Al,A2 et A3 ayant été ainsi revêtues d'une couche 18 de premier révélateur , on soumet alors l'élément d'enregistrement 10 à une opération de retouche destinée , non seulement à éliminer les particules résiduelles de premier révélateur subsistant en dehors des zones magnétisées de l'élément d'enregistrement 10, mais également à retirer toutes les particules de premier révélateur sur les zones magnétisées dont l'aimantation est inférieure à la valeur de la plus forte aimantation, ces zones magnétisées étant, dans l'exemple décrit, les zones A2 et A3 dont les aimantations respectives J2 et J3 ont chacune une valeur inférieure à l'aimantation J1 de la zone Al. Lors de cette opération de retouche, qui peut être effectuée par voie magnétique électrostatique ou pneumatique (aspiration ou soufflage d'air), chaque particule de révélateur subsistant sur la surface de l'élément d'enregistrement 10 est soumise à une force constante de valeur F1, s'exerçant à l'encontre de la force magnétique Fm qui maintient chaque particule appliquée sur la zone magnétisée sur laquelle elle a été déposée . Sur le diagramme de la figure 6, la valeur F1 de cette force a été représentée , cette valeur étant choisie de manière que la droite d'ordonnée F1 ne coupe que la courbe représen - tant les variations en fonction de la distance h, de la force magnétique exercée par les zones magnétisées présentant la plus forte aimantation , cette courbe étant, dans l'exemple décrit,la courbe 60. Sur le diagramme de la figure 6, on a également désigné par e1 l'abscisse du point d'intersection I1 de la courbe 60 avec la droite d'ordonnée F . On voit ainsi que,pour les particules de révélateur qui ont été déposées sur chacune des zones magnétisées de plus forte aimantation telles que Al et qui sont situées à une distance inférieure à el, la force magnétique exercée par cette zone est supérieure à la force de retouche F1, de sorte que ces particules subsisteront sur cette zone . Au contraire, pour les particules qui ont été déposées sur chacune des zones magnétisées de plus forte aimantation et qui sont situées à une distance supérieure à el, la force magnétique exercée par cette zone est inférieure à la force de retouche F1 , de sorte que ces particules seront éliminées de cette zone . En conséquence, il subsistera ,sur chacune des zones magnétisées de plus forte aimantation (telles que Al) une couche de premier révélateur ayant pratiquement une épaisseur égale à el. Quant aux particules de premier révélateur qui ont été déposées sur chacune des autres zones magnétisées (telles que A2 et A3), étant donné que la force magnétique exercée par chacune de ces zones est toujours inférieure à la force de retouche F1, ces particules seront totalement éliminées de ces zones . Dans ces conditions, seules les zones magnétisées de plus forte aimantation (telles que Al) apparaîtront revêtues, comme on peut le voir sur la figure 1C, d'une couche de premier révélateur d'épaisseur e1 .

    [0014] Les opérations de dépôt de révélateur et de retouches qui viennent d'être décrites sont alors répétées avec un deuxième révélateur pulvérulent dont la teinte est de l'une des p couleurs choisies, mais autre que celle du premier révélateur . Dans l'exemple décrit, on considèrera que ce deuxième révélateur pulvérulent est de couleur noire. Le dépôt de ce deuxième révélateur est réalisé dans les mêmes conditions que celles qui ont été décrites pour le dépôt du premier révélateur, de sorte que, lorsque ce dépôt est terminé, chacune des zones magnétisées de l'élément d'enregistrement 10 est revêtue , comme le montre la figure 1D, d'une couche 19 de deuxième révélateur . Sur les zones magnétisées de plus forte aimantation, telles que la zone Al, cette couche 19 se trouve ainsi superposée à la couche 18 du premier révélateur . Après quoi, l'élément d'enregistrement 10 est soumis à une seconde opération de retouche , analogue à celle décrite précédemment, mais dont la force de valeur F2 constante est inférieure à la force de la première opération de retouche . Sur le diagramme de la figure 6, la valeur F2 de cette force a été représentée , cette valeur étant choisie de manière que la droite d'ordonnée F ne coupe aux points 12et I'2queles deux courbes 60 et 61 qui représentent, respectivement,l'une,les variations, en fonction de la distance h, de la force magnétique exercée par les zones magnétisées de plus forte aimantation, c'est-à-dire d'aimantation J1, l'autre les variations, en fonction de h, de la force magnétique exercée par les zones magnétisées dont l'aimantation a dans la suite des valeurs d'aimantation successives J1 , J2 ,J3.....,Jp, la valeur J2. On voit alors , sur la figure 6, qu'il existe une valeur e2 de l'abscisse h pour laquelle la force magnétique exercée par chacune des zones magnétisées d'aimantation J1 est égale à la force F2, et qu'il existe également une valeur e'2 de l'abscisse h pour laquelle la force magnétique exercée par chacune des zones magnétisées d'aimantation J2 est égale à cette force F2. Sans reprendre toutes les explications détaillées qui ont été données ci-dessus,on comprend que cette valeur e2 représente, comme on peut le voir sur la figure lE, l'épaisseur totale des tas constitués par la superposition des couches 18 et 19 sur chacune des zones magnétisées d'aimantation J1, et que cette valeur e'2 représente l'épaisseur de la couche 19 de deuxième révélateur sur chacune des zones magnétisées d'aimantation J2'

    [0015] Ces opérations de dépôt et de retouche sont répétées ainsi autant de fois qu'il y a de couleurs dans l'image à imprimer .Clest ainsi que,dans l'exemple décrit où cette image comporte trois couleurs, on dépose donc, sur chacune des zones magnétisées de l'élément d'enregistrement, un troisième révélateur pulvérulent dont la teinte diffère de celle des deux révélateurs précédemment déposés. Dans l'exemple décrit où le nombre de couleurs est égal à trois, ce troisième révélateur pulvérulent est donc le dernier à être déposé sur l'élément d'enregistrement lO.On considèrera ici que ce troisième révélateur pulvérulent est de couleur jaune.Lorsque ce dépôt est terminé,chacune des zones magnétisées de l'élément 10 apparaît revêtue, comme le montre la figure 1F,d'une couche 20 de troisième révélateur,cette couche 20 étant ,sur les zones magnétisées dont l'aimantation est supérieure à J3tc'est-à-dire sur les zones Al et A2),superposée à la couche 19 de deuxième révélateur. Après quoi,l'élément d'enregistrement 10 est soumis à une troisième opération de retouche,analogue à celles effectuées précédemment ,la valeur F3 de la force mise en oeuvre au cours de cette troisième opération étant inférieure à celle,F2, mise en oeuvre lors de la deuxième opération de retouche. Sur le diagramme de la figure 6, la valeur F3 de cette force de retouche a été représentée,cette valeur étant choisie de manière que la droite d'ordonnée F3 coupe toutes les courbes représentatives des variations, en fonction de h,des forces magnétiques exercées par les zones magnétisées.Il faut cependant signaler ici que, étant donné que, dans l'exemple décrit,le troisième révélateur est le dernier à être déposé sur les zones magnétisées de l'élément d'enregistrement 10,cette dernière force de retouche est destinée,d'une part à retirer les particules de révélateur qui subsistent en dehors des zones magnétisées de l'élément d'enregistrement 10,d'autre part, à limiter les épaisseurs des couches de troisième révélateur qui ont été déposées sur ces zones. Cette dernière opération de retouche

    [0016] qui se différencie des opérations de retouche précédentes par le fait qu'elle ne provoque pas une élimination totale des particules qui se trouvent sur certaines des zones magnétisées, n'est donc pas une opération d'élimination de particules sur certaines zones magnétisées de l'élément d'enregistrement 10.Dans l'exemple illustré par la figure 6, on comprend alors que l'épaisseur de la couche totale des trois révélateurs qui subsiste sur chaque zone d'aimantation J1 est donnée par l'abscisse e3du point I3 où la droite d'ordonnée F3 coupe la courbe 60,que, de même,l'épaisseur de la couche totale de deux révélateurs qui subsiste sur chaque zone d'aimantation J2 est donnée par l'abscisse e'3 du point I'3 où la droite d'ordonnée F3 coupe la courbe 61,et que l'épaisseur de la couche de troisième révélateur qui subsiste sur chaque zone d'aimantation J3 est donnée par l'abscisse e"3 du point I"3 où la droite d'ordonnée F3 coupe la droite 62.

    [0017] Il faut encore signaler que les révélateurs pulvérulents qui sont utilisés dans le procédé de l'invention présentent pratiquement les mêmes propriétés physiques, notamment le même état granulométrique,le champ coercitif,la même aimantation à saturation,la même densité et le même point de fusion,de sorte que la force magnétique F qu'exerce chacune des zones magnétisées sur chacune des particules,quelles qu'elles soient,situées à une même distance h,varie seulement en fonction de la valeur de l'aimantation de cette zone.Lorsque le dernierrévélateur a été déposé sur l'élément d'enregistrement et que la dernière opération de retouche a été effectuée, on amène alors,comme le montre la figure 1G,une bande de papier 21 destinée à être imprimée,soit à proximité de cet élément d'enregistrement lO,soit en contact avec cet élément d'enregistrement 10,et on réalise alors le transfert sur cette bande de papier des couches de révélateurs qui se trouvent sur les zones magnétisées de cet élément 10. Ce transfert peut d'ailleurs être effectué de manière connue,soit par application de pression, soit par des moyens magnétiques ou électrostatiques.Toutefois,les conditions de ce transfert sont établies de telle façon que toutes les couches de révélateurs se trouvent transférées en quasi totalité sur la bande de papier 21.Ainsi dans l'exemple illustré par la figure 1G, la couche 20 de troisième révélateur qui se trouvait sur la zone A3 est transférée sur la,bande 21 où elle forme alors un tas qui, constitué de ce troisième réuélateur,a une couleur jaune.De même les couches 19 et 20 de deuxième et troisième révélateurs,qui étaient superposées sur la zone A2,se retrouvent sur le papier en formant un tas 22 dans lequel la couche 19 du deuxième révélateur recouvre alors la couche 20 du troisième révélateur. Enfin, les couches 18 ,19 et 20 de premier , deuxième et troisième révélateurs, quiiétaient superposées sur la zone Al, se retrouvent sur le papier en formant un tas 23 constitué de la couche 18 du premier révélateur qui recouvre la couche 19 du deuxième révélateur , laquelle , à son tour recouvre la couche 20 du troisième révélateur .

    [0018] Les couches de révélateurs qui ont été ainsi transférées sur la bande de papier 21 sont alors soumises à une opération de fixation, cette opération étant effectuée à une température permettant d'amener les trois révélateurs à l'état visqueux., mais non liquide, ce qui évite aux différents révélateurs constituant les tas 22 et 23 de se mélanger . Dans ces conditions après cette opération de fixation, la couche 20 du tas 22 se trouve masquée par la couche 19 qui forme alors sur le papier une tache ponctuelle ayant la teinte du deuxième révélateur, c'est-à-dire noire dans l'exemple décrit . De même, les couches 19 et 20 du tas 23 se trouvent masquées par la couche 18 qui forme alors sur le papier une tache ponctuelle ayant la teinte du premier révélateur , c'est-à-dire rouge dans l'exemple décrit. Enfin,la couche unique 20 du troisième révélateur forme, lorsqu'elle est fixée sur le papier, une tache ponctuelle qui a la teinte jaune de ce troisième révélateur .

    [0019] Sur la figure 2, on a représenté une machine d'impression magnétographique qui réalise une impression en couleurs selon le procédé d'impression qui vient d'être décrit . La machine qui est représentée sur cette figure comprend un élément d'enregistrement magnétique se présentant sous la forme d'un tambour magnétique 10 analogue à celui qui a été décrit et représenté dans le brevet français précité N° 2.402.921, ce tambour étant entraîné en rotation, dans le sens indiqué par la flèche R , par un moteur électrique 25. La magnétisation de la couche magnétique de ce tambour est assurée par un ensemble de n têtes magnétiques 13-1 à 13-n disposées les unes à côté des autres et alignées parallèlement à l'axe de rotation du tambour.Ces. têtes,qui sont du type de celle qui a été représentée sur la figure 3, sont excitées sélectivement par des impulsions électriques envoyées par une source d'impulsions 26 et appliquées aux enroulements de ces têtes par l'intermédiaire d'un dispositif de calibrage de courant 27 dont la structure a été représentée en détail sur la figure 4.

    [0020] Si on se réfère à la figure 4, on voit que chacun des enroulements respectifs E-1 à E-n des têtes magnétiques 13-1 à 13-n est connecté, à l'une des extrémités,à la lame de contact mobile de l'un respectif de n premiers commutateurs à plots K-1 à K-n et,à l'autre extrémité, à la lame de contact mobile de l'un respectif de n seconds commutateurs à plots L-1 à L-n , par l'intermédiaire de l'un respectif de n contacts CB-1 à CB-n. Chacun des contacts CB-1 à CB-n est commandé par l'une respective de n bobines de relais B-1 à B-n. La figure 4 montre que, dans l'exemple décrit, chacun des commutateurs à plots K-1 à K-n et L-1 à L-n comporte trois plots ou bornes d'entrée désignées, sur la figure , par 1,2 et 3. La borne d'entrée 1 de chacun des premiers commutateurs K-1 à K-n est connectée à la borne positive (+) d'un premier générateur de courant Gl,tandis que la borne d'entrée 1 de chacun des seconds commutateurs L-l.à L-n est connectée à la borne négative (-) de ce générateur Gl. La borne d'entrée 2 de chacun des premiers commutateurs K-1 à K-n est connectée à la borne positive (+) d'un deuxième générateur de courant G2, tandis que la borne d'entrée 2 de chacun des seconds commutateurs L-1 à L-2 est connectée à la borne négative (-) de ce générateur G2.Enfin, la borne d'entrée 3 de chacun des premiers commutateurs K-1 à K-n est connectée à la borne positive (+) d'un troisième générateur de courant G3, tandis que la borne d'entrée 3 de chacun des seconds commutateurs L-1 à L-n est connectée à la borne négative (-) de ce générateur G3. La figure 4 montre que les lames de contacts mobiles des commutateurs K-1 et L-1 sont couplées mécaniquement afin de pouvoir être placées simultanément sur une même borne d'entrée . Il en est de même des lames de contacts mobiles de commutateurs K-2 et L-2,....., K-n et L-n . Ainsi qu'on le voit sur la figure 4, les bobines de relais B-1 à B-n peuvent être excitées par des impulsions électriques délivrées sur les sorties SI à Sn de la source d'impulsions 26, chacune de ces bobines B-1 à B-n étant, à cet effet ,connectée à l'une respective des sorties SI à Sn par l'intermédiaire de l'un respectif de n conducteurs Wl à Wn.

    [0021] La structure de la source d'impulsions 26 ne sera pas décrite ici pour la raison que cette structure est de type connu. On considèrera ici que, dans l'exemple décrit, la structure de cette source 26 est analogue à celle du dispositif de commande d'enregistrement qui a été décrit et représenté dans le brevet français N°2 443 335 . On rappellera simplement que, dans le cas où la machine qui est représentée sur la figure 2 est utilisée pour imprimer des caractères constitués de points localisés à l'intérieur d'une matrice rectangulaire comprenant sept lignes et cinq colonnes, les lignes de cette matrice s'étendant suivant une direction parallèle à l'axe de rotation du tambour 10, l'image magnétique latente nécessaire à l'impression d'un caractère est obtenue en excitant sélectivement , à sept reprises différentes, cinq têtes contigües prises parmi l'ensemble des têtes magnétiques 13-1 à 13 -nJ cette excitation étant effectuée au moyen d'impulsions délivrées, à des instants successifs t1,t2,t3,t4't5't6' et t7,sur cinq correspondantes des sorties S1 à Sn de la source d'impulsions 26. C'est ainsi, par exemple, que pour former, au moyen des têtes magnétiques 13-1 à 13-5 , l'image magnétique latente nécessaire à l'impression du caractère "G", la source d'impulsions 26 délivre,à l'instant t1 une impulsion sur chacune de ses sorties S2 à S4, à l'instant t2 une impulsion sur chacune de ses sorties S1 à S5 , à l'instant t3 une impulsion sur sa sortie S5 , à l'instant t4 une impulsion sur chacune de ses sorties S1,S2,S3, et S5 , à l'instant t5 une impulsion sur chacune de ses sorties S1 et S5 , à l'instant t6 une impulsion sur chacune de ses sorties S1 et S5 et enfin à l'instant t7 une impulsion sur chacune de ses sorties S2 à S4.

    [0022] Les commutateurs K-1 à K-n et L-1 à L-n sont destinés à déterminer l'amplitude des aimantationsdes zones magnétisées sur le tambour 10, cette amplitude conditionnant la couleur de la tache ponctuelle qui sera ultérieurement formée sur le papier par chacune des zones magnétisées . A cet effet, les premiers commutateurs K-1 à K-n , les seconds commutateurs L-1 à L-n , les contacts de relaisCB -1 àCB -n et les enroulements E-1 à E-n des têtes magnétiques sont répartis comme le montre la figure 4, de manière à constituer n portions de circuits C-1, C-2,....., C-n associées chacune à l'une respective des n têtes 13-1 à 13 -n,chacune de ces portions comprenant , en série, l'un respectif des premiers commutateurs K-1 à K-n,l'un respectif des enroulements E-1 à E-n, l'un respectif des contacts de relais CB-1 à CB-n et l'un respectif des seconds commutateurs L-1 à L-n .

    [0023] Dans le cas où les deux commutateurs d'une même portion de circuit sont placés en position 1 , c'est-à-dire lorsque la lame de contact mobile de ces deux commutateurs est placée sur la borne d'entrée 1, le courant qui circule dans l'enroulement de la tête associée à cette position de circuit, lorsque le contact de relais qui est en série avec cet enroulement est fermé, est celui délivré par le générateur G1, ce courant ayant une intensité I1. Si ces deux commutateurs sont placés en position 2 le courant qui circule dans cet enroulement, lorsque ce contact de relais est fermé, est celui délivré par le générateur G2, ce courant ayant une intensité I2. Enfin, si ces deux commutateurs sont placés en position 3, le courant qui circule dans cet enroulement lorsque ce contact de relais est fermé, est celui délivré par le générateur G3, ce courant ayant pour intensité I3. Ainsi par exemple, si, au moment où une impulsion est délivrée sur la sortie Sn de la source 26, les deux commutateurs K-n et L-n sont placés en position 3, cette impulsion provoque, en arrivant, sur la bobine B-n, l'excitation momentanée de cette bobine. La bobine B-n ferme alors pendant un court instant son contact CB-n, de sorte qu'un courant continu d'intensité I3 circule momentanément dans- le circuit fermé constitué par le générateur G3, le commutateur K-n en position 3, l'enroulement E-n de la tête 13-n, le contact fermé CB-n et le commutateur L-n en position 3.De ce fait, cette tête magnétique 13-n forme sur la surface du tambour 10, une zone magnétisée pratiquement ponctuelle, cette zone présentant une aimantation J3 qui subsiste après la disparition du courant d'intensité I3 dans l'enroulement E-n.

    [0024] Il faut encore signaler que les générateurs de courant G1, G2 et G3 sont établis pour délivrer des courants d'intensité respectives I1, I2 et I3 telles que les zones magnétisées formées sur la surface du tambour 10 par ces courants présentent des aimantations de valeurs respectives J1,J2, J3 prédéterminées .

    [0025] On comprend, dans ces conditions, que si on veut, par exemple , obtenir sur le tambour 10 une image magnétique latente dans les zones magnétisées présentant une aimantation J1, il suffit, avant que les têtes magnétiques nécessaires à la formation de cette image ne soient excitées, de placer les commutateurs K et L correspondants sur la position 1. De même, si on veut que les zones magnétisées de cette image présentent une aimantation J2, il suffit,avant que ces têtes ne soient excitées , de placer ces commutateurs sur la position 2. Enfin, si on veut que les zones magnétisées de cette image présentent une aimantation J3, il suffit, avant que ces têtes ne soient excitées, de placer ces commutateurs sur la position 3. Le positionnement des commutateurs K-1 à K-n et L-1 à L-n peut d'ailleurs être effectué , soit manuellement par l'opérateur avant toute opération d'impression, soit de manière entièrement automatique par des moyens d'actionnement de type connu excités par la même unité de commande que celle qui contrôle le fonctionnement de la source d'impulsions 26. Il est même possible , selon les cas et applications, de placer certains des commutateurs K-1 à K-n et L-1 à L-n sur une position déterminée, par exemple, sur la position 2 , alors que d'autres commutateurs sont placés sur une autre position. Cette disposition permet, lors de l'impression d'une ligne de caractères par exemple, d'obtenir des caractères imprimés en une couleur , alors que les autres caractères de cette ligne sont imprimés en une autre couleur .

    [0026] Il y a lieu d'indiquer que le dispositif de calibrage de courant 27 qui a été représenté sur la figure 2 est constitué, dans l'exemple décrit , par l'ensemble comprenant les bobines de relais B-1 à B-n et leurs contacts CB-1 à CB-n , les commutateurs K-1 à K-n et L-1 à L-n , et les générateurs G1 à G3, tous ces éléments étant connectés entre eux de la manière illustrée surla figure 4 Il faut cependant signaler que, bien que le dispositif de calibrage qui est représenté sur la figure 4 ne comporte que trois générateurs de courant et des commutateurs ne comportant que trois positions, ce dispositif de calibrage ,1 orsqu'il est utilisé dans une machine destinée à l'impression d'images en p couleurs, comporte p générateurs de courant Gl,G2,....,Gp et des commutateurs K-1 à K-n et et L-1 à L-n comprenant chacun p positions. Dans ces conditions, les intensités I1,I2,I3,....., Ip délivrées par chacun respectif des p générateurs Gl,G2,G3,....,Gp sont ajustées de manière à provoquer la formation,dans l'élément d'enregistrement,de zones magnétisées d'aimantations respectives J1,J2,J3,.....,Jp.

    [0027] Si on revient maintenant à la figure 2,on voit que la machine d'impression réalisée selon l'invention comprend encore un premier dispositif applicateur 40,de type connu, qui permet d'appliquer sur la surface du tambour 10 des particules d'un premier révélateur pulvérulent contenu dans un réservoir 49.On considèrera,dans l'exemple décrite que ce premier révélateur est de couleur rouge.Ce premier dispositif applicateur 40 est établi pour déposer sur chacune des zones magnétisées du tambour 10 une couche de premier révélateur dont l'épaisseur est sensiblement égale à 100 microns pour les zones magnétisées d'aimantation J1, à 65 microns pour les zones magnétisées d'aimantation J2 et à 33 microns pour les zones magnétisées d'aimantation J3.On considèrera que ce dispositif applicateur 40,est,préférablement,du type de ceux qui ont été décrits et représentés dans les brevets français N°2.4O8.462 et 2.425.941,ce dispositif comprenant,d'une part un élément magnétique en rotation qui amène les particules de révélateur du réservoir 49 jusqu'au voisinage de la surface du tambour,d'autre part un déflecteur interposé entre cet élément et le tambour pour constituer un auget dans lequel viennent s'accumuler les particules recueillies par le déflecteur,ce déflecteur-laissant entre lui et le tambour une ouverture très petite,de l'ordre de 1 millimètre, par laquelle passent les particules qui sont venues s'appliquer contre la surface de ce tambour.Les zones magnétisées du tambour 10 qui ont été ainsi revêtues d'une couche de premier révélateur passent alors devant un premier dispositif de retouche 41 destiné à éliminer les particules de premier révélateur qui ont été déposées sur les zones magnétisées d'aimantations J2 et J3. Ce dispositif de retouche peut être de type magnétique, électrostatique ou pneumatique . On considèrera, que , dans l'exemple décrit, ce dispositif de retouche 41 est du type de celui qui a été décrit et représenté dans le brevet français NO 2.411. 435 et qu'il est réglé de manière à ne laisser subsister , sur les zones d'aimantation Jl,qu'une couche de premier révélateur ayant une épaisseur voisine de 20 microns. Les zones magnétisées du tambour 10 qui ont défilé devant le dispositif de retouche 41 passent alors devant un deuxième dispositif applicateur 42 de type analogue à celui du premier dispositif applicateur, ce deuxième dispositif permettant de déposer sur le tambour 10 des particules d'un deuxième révélateur pulvérulent qui, étant de couleur noire, dans l'exemple décrit, est contenu dans un réservoir 50. Ce deuxième dispositif applicateur 42 est établi pour déposer une couche de deuxième révélateur , d'une part sur chacune des zones magnétisées d'aimantations J2 et J3 , l'épaisseur de cette couche étant sensiblement égale à 65 microns pour les zones d' aimantation J2 et à 33 microns pour les zones d'aimantation J31 d'autre part sur chacune des couches déjà déposées de premier révélateur, l'épaisseur totale des couches ainsi superposées des deux révélateurs sur les zones d'aimantation J1 étant sensiblement égale à 100 microns . Après quoi, les zones magnétisées du tambour 10 passent devant un deuxième dispositif de retouche 43 analogue au premier dispositif de retouche 41 et disposé en aval du deuxième dispositif applicateur 42 par rapport au sens de défilement du tambpur . Ce deuxième dispositif de retouche 43 qui est destiné à éliminer les particules de deuxième révélateur qui ont été déposées sur les zones magnétisées d'aimantation J3, est réglé de manière à ne laisser subsister , sur les zones d'aimantation J2, qu'une couche de deuxième révélateur ayant une épaisseur voisine de 23 microns, et , sur les zones d'aimantation J1, une couche composite comprenant deux couches superposées de premier et de deuxième révélateur, l'épaisseur de cette couche composite étant sensiblement égale à 40 microns . Les zones magnétisées du tambour 10, qui ont défilé devant le deuxième dispositif de retouche 43 passent alors devant un troisième dispositif applicateur 44 qui , étant de type analogue aux précédents, permet de déposer sur le tambour 10 des particules d'un troisième révélateur pulvérulent ,de couleur jaune, contenu dans un réservoir 51. Ce troisième dispositif applicateur 44 est établi pour déposer une couche de troisième révélateur sur chacune des zones d'aimantation J3, l'épaisseur de cette couche étant sensiblement égale à 33 microns , ainsi que sur chacune des couches de deuxième révélateur déjà déposées sur chacune des zones d'aimantation J1 et J21 l'épaisseur totale des trois couches ainsi superposées sur les zones d'aimantation J1 étant voisine de 100 microns , alors que l'épaisseur totale des deux couches ainsi superposées sur les zones d'aimantation J2 est voisine de 65 microns . Les zones magnétisées du tambour qui ont été ainsi revêtues passent ensuite devant un troisième dispositif de retouche 52 qui est destiné essentiellement à retirer les particules de révélateur qui subsistent sur le tambour en dehors des zones magnétisées . Dans l'exemple décrit, ce troisième dispositif de retouche 52 est réglé de telle sorte que les zones d'aimantation J3 qui sont passées devant ce dispositif 52 apparaissent revêtues d'une couche de troisième révéléteur dont l'épaisseur est voisine de 20 microns tandis que les zones d'aimantation J2 qui sont passées devant ce dispositif 52 apparaissent revêtues d'une couche composite comprenant deux couches superposées de deuxième et troisième révélateur, l'épaisseur de cette couche composite étant sensiblement égale à 40 microns . Enfin, les zones d'aimantation J1, qui sont passées devant ce dispositif 52 apparaissent revêtues d'une couche composite comprenant trois couches superposées de trois révélateurs, l'épaisseur de cette couche composite étant sensiblement égale à 60 microns .

    [0028] Les zones magnétisées du tambour 10 qui ont subi toutes ces opérations de dépôt et de retouche sont alors mises en contact avec une bande de papier 21 qui est appliquée sur le tambour 10, comme le montre la figure 2, sous l'action exercée par un rouleau presseur 45. La force avec laquelle la bande 21 est appliquée contre le tambour 10 par le rouleau presseur 45 peut être ajustée, par des moyens connus, (non représentés) de manière à provoquer un transfert total de toutes les couches de révélateurs qui subsistent sur le tambour 10 après le passage devant le dispositif de retouche 52 . La valeur Ft de cette force est, comme le montre la figure 6 , supérieure à celle F1 dont on a parlé plus haut, de sorte que, finalement , la totalité de la couche composite qui se trouvait sur chacune des zones magnétisées d'aimantation J1 est transférée sur le papier, formant ainsi des taches ponctuelles ayant une épaisseur de l'ordre de 60 microns et présentant la couleur rouge du premier révélateur . De même la totalité de la couche composite qui se trouvait sur chacune des zones magnétisées d'aimantation J2 est transférée sur le papier, formant ainsi des taches ponctuelles ayant une épaisseur voisine de 40 microns et présentant la couleur noire du deuxième révélateur . Enfin, la totalité de la couche de troisième révélateur qui se trouvait sur chacune des zones magnétisées d'aimantation J3 est transférée sur le papier , formant ainsi des taches ponctuelles, de couleur jaune, ayant une épaisseur voisine de 20 microns .

    [0029] La machine qui a été représentée sur la figure 2 comporte encore un dispositif de fixation de révélateur 46 sous lequel passe la bande de papier 21 lorsque l'opération de transfert qui vient d'être décrite a été exécutée . Ce dispositif de fixation 46 qui est constitué , dans l' exemple décrit , par un élément chauffé électriquement, est destiné à fixer de manière permanente les révélateurs qui ont été transférés sur la bande de papier 21. Il faut signaler ici que ce dispositif de fixation 46 est réglé de façon que ces révélateurs ne subissent pratiquement aucune fusion, mais seulement un ramollissement suffisant pour assurer leur fixation sur le papier . Dnas ces conditions, aucun mélange de couleurs ne risque de se produire dans les tas de révélateurs qui, tels que 22 et 23,comportent plusieurs couches de révélateurs de teintes différentes . Ainsi, chacun des tas de révélateurs, tel que 22, forme , lorsqu'il est refroidi sur le papier, une tache ponctuelle ayant la teinte du deuxième révélateur. De même chacun des tas de révélateurs , tel que 23,forme, lorsqu'il est refroidi sur le papier, une tache ponctuelle ayant la teinte du premier révélateur. Enfin, chacun des tas qui ne comportent qu'une seule couche de troisième révélateur forme, lorsqu'il est refroidi sur le papier , une tache ponctuelle ayant la teinte de ce troisième révélateur .

    [0030] La machine représentée sur la figure 2 comprend en outre un dispositif de nettoyage qui, constitué par une brosse 47 dans l'exemple décrit, assure le nettoyage des parties de la surface du tambour qui sont passées devant le poste de transfert. Après ce nettoyage ces parties passent devant un dispositif d'effacement 48, de type électromagnétique, qui réalise l'effacement des images magnétiques latentes portées par ces parties , de sorte que ces parties sont à nouveau capables d'être magnétisées lorsqu'elles se présentent ensuite devant l'ensemble des têtes magnétiques 13-1 à 13-n.

    [0031] Bien entendu, l'invention n'est nullement limitée aux modes de mise en oeuvre décrits et illustrés qui n'ont été donnés qu'à titre d'exemple . Au contraire, elle comprend tous les moyens constituant des équivalents techniques de ceux décrits et illustrés,considérés isolément ou en combinaison,et mis en oeuvre dans le cadre des revendications qui suivent .


    Revendications

    1. Procédé d'impression magnétographique consistant à magnétiser la surface d'un élément d'enregistrement magnétique, suivant une direction perpendiculaire à cette surface, de façon à former un ensemble de points magnétisés constituant une image latente magnétique, à déposer ensuite sur cette surface un révélateur pulvérulent établi pour ne rester appliqué que sur les points magnétisés de ladite surface et former ainsi une image de poudre, et à transférer enfin cette image de poudre sur un support d'impression, ledit procédé étant caractérisé en ce que, pour permettre d'obtenir sur ce support une image en P couleurs préalablement choisies, p étant un nombre entier au moins égal à 2, il consiste :

    - à magnétiser d'abord la surface de l'élément d'enregistrement pour former des points magnétisés présentant la même polarité magnétique, mais des intensités d'aimantation différentes, de valeurs J1, J29 J3,...., Jp telles que J1 > J2 > J3 > ... > Jp, chacune de ces valeurs étant associée à l'une respective des p susdites couleurs, les points magnétisés destinés à la formation des images ou parties d'image qui, sur le support, doivent apparaître en une même couleur ayant tous la même intensité d'aimantation,

    - à déposer ensuite sur cette surface un premier révélateur pulvérulent dont la teinte est celle d'une première desdites couleurs,

    - à éliminer ce premier révélateur des points magnétisés dent les intensités d'aimantation sont inférieures à J1,

    - à répéter cette opération de dépôt sur cette surface avec, successivement chacun de (p-1) autres révélateurs pulvérulents de teintes différentes, chacune de ces opérations de dépôt étant immédiatement suivie, à l'exception de la dernière opération de dépôt, d'une opération d'élimination de révélateur, les points magnétisés concernés par cette élimination étant, au cours de chacune respective de ces (p-2) opérations d'élimination, ceux dont l'intensité d'aimantation est inférieure à, respectivement, J2, J3,..., J p-1, de sorte que, après la dernière opération de dépôt, craque point magnétisé ayant une intensité d'aimantation égale à J1 est recouvert de p couches superposées desdit révélateurs, chaque point magnétisé ayant une intensité d'aimantation égale à Jp est recouvert de (p -1) couches superposées desdits (p -1) autres révélateurs, et ainsi de suite, chaque point magnétisé dont l'intensité d'aimantation est égale à J étant alors unique- p ment recouvert d'une seule couche du p ième révélateur,

    - et à effectuer un transfert total de toutes ces couches de révélateurs sur le support d'impression afin de former sur celui-ci une image de poudre constituée d'une pluralité de taches ponctuelles, chacune de ces taches résultant du transfert des couches de révélateurs qui ont été déposées sur chacun respectif desdits points magnétisés et ayant la couleur du révélateur qui, juste avant l'opération de transfert, se trouvait directement en contact, en ce point, avec la surface de l'élément d'enregistrement.


     
    2. Machine d'impression magnétographique pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 1, comprenant un élément d'enregistrement (10) pourvu d'une surface d'enregistrement magnétique, une pluralité de têtes magnétiques(13-1 à 13-n), commandées par des impulsions électriques et établies pour, en réponse à ces impulsions, magnétiser ladite surface d'enregistrement, suivant une direction perpendiculaire à cette surface, pour former sur celle-ci un ensemble de points magnétisés (A) constituant une image magnétique latente, des moyens d'entraînement (25) pour provoquer un déplacement relatif entre l'élément d'enregistrement (10) et les têtes magnétiques (13-1 à 13-n), une source d'impulsions (26) établie pour envoyer sélectivement des impulsions électriques auxdites têtes, et un dispositif applicateur (40) permettant de déposer un révélateur pulvérulent sur ladite surface d'enregistrement, ce révélateur ne restant appliqué que sur les points magnétisés de cette surface pour former une image de poudre, ladite machine étant caractérisée en ce que, ledit révélateur comprenant des particules dont la teinte est d'une première de p couleurs préalablement choisies, elle comprend en outre :

    - des moyens de calibrage de courant (27) interposés entre la source d'impulsions (26) et chacune des têtes (13-1 à 13-n) pour permettre à chacune des impulsions de courant envoyées par cette source d'être ajustée sélectivement à l'une de p valeurs d'amplitude prédéterminées et former ainsi sur la surface d'enregistrement une image magnétique latente dont les points magnétisés (tels que Al, A2, A3) présentent la même polarité magnétique, mais ont des intensités d'aimantations différentes, de valeurs Jl, J2,..., Jp telles que J1 > J2 > ....> Jp,chacune de ces valeurs étant associée à l'une respective des p susdites couleurs, les points magnétisés destinés à la formation des parties d'image qui, sur le support d'impression (21), doivent apparaître en une même couleur ayant tous la même intensité d'aimantation,

    -(p-1) autres dispositifs applicateurs (42, 44) répartis le long du trajet suivi par la surface d'enregistrement au cours de son déplacement, chacun de ces dispositifs applicateurs permettant de déposer sur chaque point magnétisé de cette surface une couche de chacun respectif de (p-1) autres révélateurs pulvérulents, chacun de ces (p-1) révélateurs ayant pour teinte l'une respective desdites couleurs autres que la première couleur,

    - (p-1) dispositifs de retouche (41, 43) placés chacun en aval, par rapport au sens de déplacement de la surface, de chacun respectif desdits dispositifs applicateurs (40, 42), à l'exception du dernier (44), le premier de ces dispositifs de retouche (41), étant établi pour retirer le premier révélateur (18) des points magnétisés (tels que A2, A3) dont l'intensité d'aimantation est inférieureà J1, le deuxième dispositif de retouche (43) étant établi pour retirer le deuxième révélateur (19) des points magnétisés (tels que A3) dont l'intensité d'aimantation est inférieure à J2, et ainsi de suite,

    - et un dispositif de transfert (45) disposé en aval du dernier dispositif applicateur (44) pour transférer en totalité sur le support d'impression (21) les différentes couches de révélateurs (18, 19, 20) qui recouvrent les points magnétisés de la surface,lorsque ces points sont passés devant ledit dernier dispositif applicateur.


     
    3. Machine d'impression selon revendication 2, caractérisée en ce que, chaque tête magnétique comprenant un enroulement (E) bobiné autour d'un noyau (14), les moyens de calibrage de courant (27) comprennent :

    - n portions de circuits (C-1, C-2,...., C-n) associées chacune à l'une respective des n têtes magnétiques (13-1, 13-2, ..., 13-n) et comprenant chacune :

    + un contact de relais (tel que CB-1) monté en série avec l'enroulement (tel que E-1) de la tête associée et actionné par une bobine (telle que B-1) excitée sélectivement par les impulsions envoyées par la source d'impulsions (26),

    + un premier commutateur (tel que K-1) comportant p bornes d'entrée (1, 2, 3,...) et une lame de contact mobile connectée à l'une des extrémités de l'ensemble formé par ledit enroulement (E-1) en série avec ledit contact de relais (CB-1),

    + et un second commutateur (tel que L-1) comportant p bornes d'entrée (1, 2, 3,...) et une lame de contact mobile connectée à l'autre extrémité de l'ensemble formé par ledit enroulement (E-1) en série avec ledit contact de relais (CB-1), ce second commutateur étant couplé au premier commutateur de sorte que les lames de contact mobiles de ces deux commutateurs occupent des positions identiques sur des bornes d'entrée de numéros correspondants,

    - et P générateurs de courant (G1, G2, G3,...), le premier (Gl) desdits générateurs de courant ayant sa borne positive (+) connectée à la première (1) des bornes d'entrée de chacun des n premiers commutateurs (K-1 à K-n), et sa borne négative (-) connectée à la première (1) des bornes d'entrée de chacun des n seconds commutateurs (L-1 à L-n), le deuxième (G2) desdits générateurs de courant ayant sa borne positive (+) connectée à la deuxième (2) des bornes d'entrée de chacun des n premiers commutateurs (K-1 à K-n) et sa borne négative (-) connectée à la deuxième (2) des bornes d'entrée de chacun des n seconds commutateurs (L-1 à L-n), et ainsi de suite, chacun de ces p générateurs étant établi pour, lorsque les contacts de relais (CB-1 à CB-n) sont fermés sélectivement en réponse aux impulsions envoyées par la source (26), délivrer l'un respectif de p courants d'intensité I1, 12,..., Ip, ces intensités étant ajustées de manière à provoquer tla formation, dans l'élément d'enregistrement, de zones magnétisées d'aimantations respectives J1,J2,J3,.....,Jp.


     
    4. Machine d'impression selon l'une quelconque des revendications 2 et 3, caractérisée en ce qu'elle comporte en outre un dispositif de fixation (46) disposé le long du trajet suivi par le support d'impression et en aval du poste de transfert (45), ce dispositif de fixation étant réglé de telle manière que les particules de révélateur qui, déposées sur ce support, passent devant ledit dispositif de fixation, sont soumises à un ramollissement, mais non à une fusion.
     




    Dessins