(19) |
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(11) |
EP 0 082 753 B1 |
(12) |
FASCICULE DE BREVET EUROPEEN |
(45) |
Mention de la délivrance du brevet: |
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20.03.1985 Bulletin 1985/12 |
(22) |
Date de dépôt: 09.12.1982 |
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(54) |
Procédé et dispositif d'observation et/ou de communication aériennes pour sous-marin
en plongée
Verfahren und Vorrichtung für getauchte Unterseeboote zur Beobachtung der und zur
Verbindung mit der Wasseroberfläche
Aerial observation and communication method for submerged submarines, and device therefor
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(84) |
Etats contractants désignés: |
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DE GB IT |
(30) |
Priorité: |
22.12.1981 FR 8123958
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(43) |
Date de publication de la demande: |
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29.06.1983 Bulletin 1983/26 |
(71) |
Demandeur: SOCIETE ECA |
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92600 Asnières (FR) |
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(72) |
Inventeurs: |
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- Lauvray, Georges R.P.L.
F-78000 Versailles (FR)
- Darche, Michel Jean Paul
F-92410 Ville D'Avray (FR)
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(74) |
Mandataire: Barnay, André François |
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Cabinet Barnay
72, rue d'Hauteville
B.P. 171 F-75463 Paris Cedex 10 F-75463 Paris Cedex 10 (FR) |
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Il est rappelé que: Dans un délai de neuf mois à compter de la date de publication
de la mention de la délivrance de brevet européen, toute personne peut faire opposition
au brevet européen délivré, auprès de l'Office européen des brevets. L'opposition
doit être formée par écrit et motivée. Elle n'est réputée formée qu'après paiement
de la taxe d'opposition. (Art. 99(1) Convention sur le brevet européen). |
[0001] Lorsqu'un sous-marin navigue à faible immersion, il peut, pour observer la surface
de la mer ou communiquer avec un point éloigné, faire émerger des mâts hissables portant
des périscopes ou des antennes; il acquiert ainsi la possibilité de faire des observations
ou d'échanger des communications dans les diverses gammes des radiations électromagnétiques
qui se propagent dans l'espace aérien.
[0002] Il n'en est plus de même lorsque le sous-marin est en immersion profonde, car ces
radiations se propagent extrêmement mal à travers l'eau de mer. Il peut alors seulement
recevoir des émissions radio à très basse fréquence en remorquant une antenne qui
flotte près de la surface de l'eau.
[0003] Dans le milieu sous-marin, les observations et communications se font uniquement,
dès que la distance dépasse quelques mètres, par rayonnement acoustique. Toutefois,
dans la tranche d'eau située près de la surface, la température varie assez rapidement
avec la profondeur, les rayons sonores sont fortement courbés dans un plan vertical
et cette cause, parmi d'autres, rend la transmission acoustique près de la surface
très aléatoire.
[0004] Dans ces conditions, il se présente une situation critique pour un sous-marin qui,
naviguant à une immersion supérieure à quelques dizaines de mètres pour éviter tout
risque de collision avec des coques de navires à fort tirant d'eau tels que des pétroliers,
veut remonter à la surface. Au cours de la phase ultime de montée précédant l'émersion,
alors que sa détection acoustique n'est plus efficace et qu'il ne peut pas encore
mettre en oeuvre ses mâts hissables qui permettraient une observation aérienne, il
a des difficultés pour détecter un obstacle imprévisible suffisamment tôt, compte
tenu de sa vitesse d'avancement et éventuellement de celle de l'obstacle.
[0005] Le but de l'invention est notamment de fournir à un sous-marin un moyen d'observation
aérienne, alors qu'il navigue, par sécurité, à une immersion supérieure à quelques
dizaines de mètres.
[0006] Une solution pourrait consister à remorquer un flotteur à la surface ou près de la
surface de la mer; ce flotteur devrait pouvoir supporter un mât périscopique de 5
à 10 m de hauteur pour échapper au masquage des vagues et porter suffisamment loin;
le mât devrait être stabilisé verticalement contre l'effet de la houle; le flotteur
aurait ainsi des dimensions très importantes, incompatibles avec l'embarquement sur
un sous-marin. Un procédé d'observation selon le préambule de la revendication 1 est
connu du DE-C N
o 758461.
[0007] L'invention propose une autre solution.
[0008] Elle est fondée sur le fait que, pour observer toute la surface de la mer, par exemple
avec une caméra de télévision balayant tout l'horizon, il suffit de 2 ou 3 s.
[0009] L'objet de l'invention est ainsi un procédé d'observation et/ou de communication
aérienne pour sous-marin en plongée à l'aide d'un corps flottant équipé de moyens
observation et/ou de communication et relié au sous-marin par un câble de retenue,
ce câble assurant, outre la remontée du corps vers la surface de l'eau et l'amenée
de ce corps à bord du sous-marin, la transmission des signaux d'observation et/ou
de communication entre le corps flottant et le sous-marin. Selon l'invention, ce procédé
consiste à lâcher le corps flottant, initialement retenu à bord du sous-marin et constitué
par un engin doué d'une forte flottabilité et d'une faible traînée, de manière à le
faire remonter rapidement vers la surface qu'il traverse en jaillissant hors de l'eau,
à mettre en activité ses moyens d'observation et/ou de communication au moins dans
la phase aérienne de sa trajectoire, puis à le ramener à bord du sous-marin par rappel
du câble de liaison.
[0010] L'invention met à profit la phase d'émersion d'un corps flottant lâché à une certaine
profondeur, qui est due à l'énergie cinétique qu'il acquiert lors de sa remontée.
La durée de cette émersion, bien que courte (quelques secondes), permet néanmoins
d'effectuer l'observation ou la communication désirée, en particulier si l'on donne
à l'engin une structure apte à lui imprimer, au cours de son déplacement ascensionnel,
un mouvement de rotation autour d'un axe vertical qu'il conserve une fois hors de
l'eau, et si l'on agence ses moyens d'observation et/ou de communication pour qu'ils
visent dans une direction perpendiculaire à cet axe. Cette rotation spontanée de l'engin
sur lui-même procure de manière élégante un mouvement de balayage panoramique de l'horizon
aux moyens précités, sans qu'il soit nécessaire de prévoir aucun dispositif mécanique
de balayage angulaire à bord de l'engin.
[0011] L'invention a également pour objet un dispositif permettant de mettre en oeuvre le
procédé défini ci-dessus. Ce dispositif comprend un engin fuselé, empenné et doué
d'une forte flottabilité, contenant des moyens d'observation tels qu'une caméra de
télévision ou une antenne radar et/ou de communication tels qu'une antenne radio,
et un câble de liaison mécanique et électrique attaché à l'engin et s'enroulant sur
le tambour d'un treuil motorisé placé à bord du sous-marin.
[0012] Dans une forme d'exécution préférée, l'empennage de l'engin est conformé de manière
à imprimer à celui-ci, lors de sa montée vers la surface de l'eau, un mouvement de
rotation sur lui-même autour de son axe, orienté alors verticalement, les moyens d'observation
et/ou de communication de l'engin visant dans une direction perpendiculaire à cet
axe de manière à balayer l'horizon du fait de ce mouvement de rotation. Il convient
par ailleurs de doter l'engin d'un gyroscope de référence fournissant, via le câble
de liaison au sous-marin, le gisement de visée de ses moyens d'observation et/ou de
communication au moins durant la phase aérienne de sa trajectoire. L'angle de gisement
peut ainsi être connu de manière précise, quels que soient les mouvements de roulis
effectués par l'engin lors de sa montée. Afin de permettre un repérage de l'orientation
initiale de l'engin autour de son axe, celui-ci peut comporter des moyens de visée
(éventuellement constitués par ses moyens d'observation) se trouvant, lorsque l'engin
est en position de départ à bord du sous-marin, face à une graduation de gisement
entourant l'engin et liée au sous-marin.
[0013] L'engin est avantageusement embarqué à bord du sous-marin dans un tube lance-engin
plein d'eau, qui est doté d'une porte étanche à son embouchure et au fond duquel est
placé le treuil actionnant le câble de liaison. Cette porte permet de limiter la pression
interne du tube en plongée profonde. Ledit tube est orienté de préférence obliquement,
par exemple à 45°, et présente une inclinaison vers l'arrière du sous-marin qui, compte
tenu de la vitesse d'avancement de celui-ci, facilite la sortie de l'engin et son
retour dans le tube. Une réinsertion correcte de l'engin dans le tube peut par ailleurs
être assurée en prévoyant une poulie de guidage du câble de liaison disposée de manière
à astreindre ce dernier à parcourir le tube sensiblement suivant l'axe de celui-ci.
Dans une forme d'exécution avantageuse, cette poulie est portée par un bouchon flottant
qui, placé sous l'empennage de l'engin en position de départ dans le tube, remonte
avec l'engin lors de la libération de celui-ci et est arrêté par des moyens de butée
à l'embouchure du tube, après s'être déplacé dans celui-ci en un pur mouvement de
translation grâce à des moyens de guidage constitués par exemple par des rails disposés
longitudinalement sur la paroi interne du tube.
[0014] L'engin peut être doté d'un détecteur émettant un signal au moment où celui-ci sort
de l'eau. Ce signal est utilisable pour commander le réenroule- ment du câble de liaison
par le treuil de manière à ramener l'engin à bord du sous-marin.
[0015] L'engin peut par ailleurs offrir une structure creuse, ce qui permet de le remplir
d'un gaz sous pression en vue de renforcer sa résistance vis-à-vis de la pression
de l'eau.
[0016] La description qui va suivre, en regard des dessins annexés à titre d'exemple non
limitatif, permettra de bien comprendre comment la présente invention peut être mise
en pratique.
[0017] La fig. 1 représente schématiquement un dispositif selon l'invention, montrant l'engin
ayant quitté le sous-marin pour accomplir une mission d'observation aérienne.
[0018] La fig. 2 représente en coupe longitudinale, à plus grande échelle, le tube lance-engin
du dispositif de la fig. 1.
[0019] On voit sur les figures une partie de la coque 1 d'un sous-marin, surmontée d'une
tôle de superstructure 2 (pont passerelle). Entre la coque 1 et la tôle 2 est disposé
un tube lance-engin 3 avec une orientation oblique à 45° vers l'arrière du sous-marin,
lequel avance dans le sens indiqué par la flèche 4. L'embouchure du tube 3 dans la
tôle 2 est munie d'une porte étanche 5 pivotante.
[0020] Le tube 3 sert de logement à un engin 6 embarqué à bord du sous-marin. Cet engin
présente extérieurement la forme d'un corps fuselé de manière à avoir une traînée
hydrodynamique réduite et comporte un empennage stabilisateur 7. A sa partie arrière
est attaché un. câble 8 qui s'enroule sur le tambour 9 d'un treuil motorisé placé
en immersion au fond du tube 3. Ce câble assure la liaison mécanique entre l'engin
6 et le sous-marin, ainsi que la transmission de signaux électriques via un connecteur
tournant 10 et un câble électrique 11 pénétrant à l'intérieur d
L sous-marin en passant par des traversées étanches 12, 13 disposées respectivement
dans le fond 14 du tube 3 et dans la coque 1 du sous-marin. Du côté de l'engin, le
câble 8 est raccordé électriquement à une caméra de télévision 15 montée à bord de
l'engin 6 et orientée de manière à viser - à travers un hublot transparent 16 - dans
une direction perpendiculaire à l'axe longitudinal 17 de l'engin.
[0021] Les ailerons de l'empennage 7 de l'engin 6 présentent des plis 18 conférant à l'engin,
lorsqu'il progresse dans l'eau, un mouvement de rotation autour de son axe 17.
[0022] Le câble 8 passe, dans le tube 3, sur une poulie 19 qui le maintient sensiblement
sur l'axe 20 du tube. Cette poulie, qui tourne librement, est portée par un bouchon
flottant 21 qui peut se déplacer en translation dans le tube 3 en glissant le long
de rails de guidage 22 disposés sur la paroi interne du tube 3 parallèlement à son
axe 20. A cet effet, le bouchon 21 possède un bourrelet périphérique 23 comportant
des rainures qui coopèrent avec les rails 22, de sorte que l'axe de rotation de la
poulie 19 reste perpendiculaire au plan vertical contenant l'axe 20 du tube 3. La
course du bouchon 21 dans le tube 3 est limitée, en bas, par une nervure circulaire
24 faisant saillie sur la paroi interne du tube juste au-dessus du tambour 9 du treuil
et, en haut, par une autre nervure circulaire 25 analogue, située à l'embouchure du
tube 3; ces nervures coopèrent avec le bourrelet 23 du bouchon 21 pour arrêter ce
dernier soit près du fond 14 du tube 3 lorsque l'engin se trouve dans le tube, soit,
en 21', près de l'embouchure de celui-ci, lorsque l'engin est sorti du tube. Les déplacements
du bouchon 21 au sein de l'eau qui remplit le tube 3 sont facilités par au moins un
trou 26 percé d'une face à l'autre du bouchon pour permettre l'écoulement de l'eau.
De même, l'engin 6 peut se déplacer dans le tube 3 sans effet de piston grâce à l'intervalle
annulaire ménagé entre sa surface extérieure et la paroi interne du tube 3 du fait
de la présence des rails 22, l'eau pouvant s'écouler par cet intervalle.
[0023] Lorsqu'on désire, à bord du sous-marin en plongée, observer la surface de la mer
ou entrer en communication avec un point éloigné, on ouvre (fig, 1) la porte 5 du
tube lance-engin 3. L'engin 6, doté d'une forte flottabilité, sort du tube 3. Le bouchon
flottant 21 monte et le suit sous son empennage 7 jusqu'à être arrêté en 21' par la
nervure 25 à l'embouchure du tube. Le câble 8 se déroule à mesure que l'engin 6 monte
vers la surface 27 de la mer; pour qu'il n'entrave pas ce mouvement ascensionnel,
le tambour 9 du treuil est mis alors en action pour filer le câble 8. L'engin prend
de la vitesse tandis que son empennage 7, légèrement vrillé du fait des plis 18, lui
imprime un mouvement de rotation autour de son axe 17, lequel se redresse progressivement
jusqu'à la verticale, à faible vitesse en raison de la position de son centre de gravité
très en dessous de son centre de carène et à grande vitesse par l'effet de son empennage
7. Puis l'engin atteint la surface 27 de la mer, la traverse et en jaillit à grande
vitesse, grâce à l'énergie cinétique acquise, en tournoyant sur lui-même suivant la
flèche 28. La caméra 15 explore alors tout l'horizon (plusieurs fois, car l'engin
fait normalement plusieurs tours hors de l'eau) pendant les quelques secondes que
dure la phase aérienne de la trajectoire de l'engin, les vues correspondantes étant
transmises au sous-marin via les câbles 8 et 11. Lorsque l'engin commence à retomber,
le sens de fonctionnement du treuil il est inversé et il réenroule le câble 8, lequel
ramène l'engin jusqu'à le faire rentrer dans le tube 3. Grâce à la poulie de guidage
du câble qui, en 19', oblige ce dernier à pénétrer dans le tube centré sur l'axe 20
de celui-ci, l'engin se présente correctement pour pénéter par l'arrière dans le tube
(dont l'embouchure est au surplus légèrement évasée en 29), puis pour y recouvrer
sa position de repos après avoir repoussé le bouchon porte-poulie de la position 21'
à la position 21. La porte 5 peut alors être refermée jusqu'à la mission suivante
de l'engin.
[0024] L'engin 6 est pourvu d'un gyroscope de référence 30 dont les indications, transmises
au sous-marin via les câbles 8 et 11, permettent de connaître le gisement correspondant
à chaque vue prise par la caméra 15. A cet effet, une graduation 31 de repérage initial
est marquée circonférentiel- lement sur la paroi interne du tube 3. Cette graduation,
éclairée par une lampe à travers le hublot 16 et située dans le champ de vision de
la caméra lorsque l'engin est en position de départ à l'intérieur dudit tube, permet
de connaître le gisement de l'axe de visée de la caméra à l'instant du lancement de
l'engin. Les indications du gyroscope 30 peuvent être transmises d'une manière purement
électrique. En variante, on peut associer au gyroscope une rose des vents dont l'image,
grâce à un système optique adéquat, est formée par la caméra 15 et transmise sous
forme vidéo au sous-marin, conjointement avec les vues du milieu aérien. Le gyroscope
30, même s'il est de médiocre qualité et présente une dérive importante, donne avec
précision à tout instant le gisement de l'axe de visée de la caméra 15, en raison
du temps très court que durent les phases de remontée de l'engin et d'observation
aérienne.
[0025] Ainsi, à chaque mission de l'engin, celui-ci effectuant plus d'un tour sur lui-même
pendant sa phase d'émersion, l'équipage du sous-marin a une vision complète de la
surface de la mer, de préférence enregistrée sur magnétoscope, avec indication du
gisement associé à chaque vue. Il peut décider de faire surface en toute sécurité,
éventuellement en modifiant la route du sous-marin.
[0026] La caméra de télévision 15 peut être installée non pas horizontalement, mais verticalement
dans l'engin 6, en prévoyant un miroir ou un prisme pour ramener à l'horizontale son
champ de vision lorsque l'engin émerge de l'eau. D'autre part, cette caméra peut être
une caméra à bas niveau de lumière, fonctionnant la nuit, ou une caméra infrarouge,
fonctionnant par temps de brouillard. Elle peut encore être remplacée par une antenne
radar jouant le même rôle d'observation, ou par une antenne UHF permettant au sous-marin
d'émettre ou de recevoir un signal radio pendant quelques secondes.
[0027] Il convient de donner à l'engin 6 une structure très légère de manière qu'il puisse
atteindre une grande vitesse à la fin de sa phase de montée en immersion. Il est de
préférence complètement creux et constitué par une peau étanche et résistante en matériau
plastique armé tel qu'un composite verre/résine. Sa résistance à la compression peut
être accrue par un gonflage à 1 ou 2 bar à l'air sec ou à l'azote, ce qui protège
en outre ses équipements contre la corrosion et permet également de contrôler en permanence
son étanchéité en lui adjoignant un capteur de pression.
[0028] Le tube lance-engin 3, qui prend place dans les superstructures du sous-marin, participe
également à la résistance de l'engin 6 à la pression de l'eau due à l'immersion du
sous-marin. Il est constamment plein d'eau, mais est maintenu fermé par la porte étanche
5 quand le sous-marin est à une immersion supérieure à l'immersion de sécurité, soit
quelques dizaines de mètres, de telle sorte que la pression régnant dans le tube 5
et s'exerçant sur l'engin 6 ne dépasse pas quelques bars quand le sous-marin est en
plongée profonde.
[0029] L'instant où l'engin 6 émerge peut être détecté par exemple par un détecteur d'humidité
ou un capteur de pression porté par l'engin dont le signal est transmis au sous-marin
par le câble 8. Quelques secondes après cet instant, le treuil change de sens de rotation
et enroule le câble 8. Pour être en mesure de ramener l'engin 6, le câble 8 comporte
une armure, de préférence en polyamide aromatique Kevlar, assez souple en torsion
pour que l'engin, au cours de sa montée, puisse vriller le câble de quelques tours.
Le moteur du treuil est de préférence électrique plutôt qu'hydraulique de manière
à éviter une traversée de coque en supplément de la traversée 13.
1. Procédé d'observation et/ou de communication aérienne pour sous-marin en plongée
à l'aide d'un corps flottant équipé de moyens d'observation et/ou de communication
et relié au sous-marin par un câble de retenue, ce câble assurant outre la remontée
du corps vers la surface de l'eau et l'amenée de ce corps à bord du sous-marin, la
transmission des signaux d'observation et/ou de communication entre le corps flottant
et le sous-marin, caractérisé par le fait qu'il consiste à lâcher le corps flottant,
initialement retenu à bord du sous-marin et constitué par un engin doué d'une forte
flottabilité et d'une faible traînée, de manière à le faire remonter rapidement vers
la surface qu'il traverse en jaillissant hors de l'eau, à mettre en activité ses moyens
d'observation et/ou de communication au moins dans la phase aérienne de sa trajectoire,
puis à le ramener à bord du sous-marin par rappel du câble de liaison.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on donne à l'engin
une structure apte à lui imprimer, au cours de son déplacement ascensionnel, un mouvement
de rotation autour d'un axe vertical qu'il conserve une fois hors de l'eau, et qu'on
agence ses moyens d'observation et/ou de communication pour qu'ils visent dans une
direction perpendiculaire à cet axe.
3. Dispositif permettant de mettre en oeuvre le procédé selon l'une des revendications
1 ou 2, caractérisé par le fait qu'il comprend un engin (6) fuselé, empenné et doué
d'une forte flottabilité, contenant des moyens d'observation tels qu'une caméra de
télévision (15) ou une antenne radar et/ou des moyens de communication tels qu'une
antenne radio, et un câble (8) de liaison mécanique et électrique attaché à l'engin
(6) s'enroulant sur le tambour (9) d'un treuil motorisé placé à bord du sous-marin.
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé par le fait que l'empennage (7)
de l'engin (6) est conformé de manière à imprimer à celui-ci, lors de sa montée vers
la surface (27) de l'eau, un mouvement de rotation sur lui-même autour de son axe
(17), orienté alors verticalement, les moyens d'observation et/ou de communication
de l'engin visant dans une direction perpendiculaire à cet axe.
5. Dispositif selon l'une des revendications 3 ou 4, caractérisé par le fait que l'engin
comporte un gyroscope de référence (30) fournissant, via le câble (8) de liaison au
sous-marin, le gisement de visée de ses moyens d'observation et/ou de communication
au moins durant la phase aérienne de sa trajectoire.
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé par le fait que l'engin (6) comporte
des moyens de visée se trouvant, lorsque celui-ci est en position de départ à bord
du sous-marin, face à une graduation de gisement (31) entourant l'engin et liée au
sous-marin.
7. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 6, caractérisé par le fait que l'engin
(6) est embarqué à bord du sous-marin dans un tube lance-engin (3) plein d'eau, qui
est doté d'une porte (5) étanche à son embouchure et au fond duquel est placé le treuil
actionnant le câble de liaison (8).
8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé par le fait que le tube (3) est
orienté obliquement.
9. Dispositif selon l'une des revendications 7 ou 8, caractérisé par le fait que le
câble de liaison (8) est guidé par une poulie (19) qui l'astreint à parcourir le tube
(3) sensiblement suivant l'axe (20) de celui-ci.
10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé par le fait que la poulie (19)
est portée par un bouchon flottant (21 ) qui, placé sous l'empennage (7) de l'engin
(6) en position de départ dans le tube (3), remonte avec l'engin (6) lors de la libération
de celui-ci et est arrêté par des moyens de butée (25) à l'embouchure du tube (3),
après s'être déplacé dans celui-ci en un pur mouvement de translation grâce à des
moyens de guidage (22).
11. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 10, caractérisé parle fait que l'engin
(6) est doté d'un détecteur signalant le moment où celui-ci sort de l'eau.
12. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 11, caractérisé par le fait que
l'engin (6) est creux et est rempli de gaz sous pression.
1. Method of aerial observation and/or communication for submerged submarines utilising
a buoyant body equipped with observation means and/or communication means and connected
to the submarine by a retaining cable, this cable ensuring, in addition to the reascent
of the body to the surface of the water and the bringing of the body back on board
the submarine, also the transmission of observation and/or communication signals between
the buoyant body and the submarine, characterised in that the method comprises releasing
the buoyant body, initially held on board the submarine and consisting of a missile
endowed with strong buoyancy and low drag, in a manner to make it ascend rapidly towards
the surface and to burst through the surface and out of the water, setting into action
its observation means and/or communication means at least in the aerial phase of its
trajectory, and then bringing the missile back on board the submarine by recovery
of the connecting cable.
2. Method according to Claim 1, characterised by giving the missile a structure appropriate
to impart to it, in the course of its ascending movement, a rotational motion about
a vertical axis which the missile maintains once above the water, and by setting up
its observation means and/or communication means to aim in a direction perpendicular
to that axis.
3. Apparatus enabling the carrying out of the method claimed in Claim 1 or 2, characterised
in that the apparatus comprises a tapered, finned missile (6) endowed with strong
buoyancy, containing observation means such as a television camera (15) or a radar
antenna and/or communication means such as a radio antenna, and a connecting cable
(8) mechanically and electrically connected to the missile (6) and wound around the
drum (9) of a motorised winch on board the submarine.
4. Apparatus according to Claim 3, characterised in that the finning (7) of the missile
(6) is shaped in such a way as to impart to it, during its ascent towards the surface
(27) of the water, a rotational motion of its own about its axis (17), orientated
vertically, with the observation means and/or communication means of the missile aimed
in a direction perpendicular to said axis.
5. Apparatus according to Claim 3 or 4, characterised in that the missile comprises
a reference gyroscope (30) which provides,by way of the connecting cable (8) to the
submarine, the bearing of the aim of its observation means and/or communication means
at least during the aerial phase of its trajectory.
6. Apparatus according to Claim 5, characterised in that the missile (6) comprises
aiming means which, when the missile is in position to leave the submarine, faces
towards a bearing scale (31) encircling the missile and tied to the submarine.
7. Apparatus according to any of Claims 3 to 6, characterised in that the missile
(6) is mounted on board the submarine in a launching tube (3) which is full of water,
the tube being equipped with a watertight hatch (5) at its mouth, and at its base
with the winch which controls the connecting cable (8).
8. Apparatus according to Claim 7, characterised in that the tube (3) is set obliquely.
9. Apparatus according to Claim 7 or 8, characterised in that the connecting cable
(8) is guided by a pulley (19) which constrains the cable to travel through the tube
(3) generally along the axis (20) of the tube.
10. Apparatus according to Claim 9, characterised in that the pulley (19) is carried
by a buoyant plug (21) which, positioned below the finning (7) of the missile (6)
when the latter is in position for departure from the tube (3), ascends with the missile
(6) upon the release of the latter and is arrested by abutment means (25) at the mouth
of the tube (3), after being displaced in the tube by a purely translatory movement
due to guide means (22).
11. Apparatus according to any of Claims 3 to 10, characterised in thatthe missile
(6) is equipped with a detector signalling the instant when the missile leaves the
water.
12. Apparatus according to any of Claims 3 to 11, characterised in that the missile
(6) is hollow and is filled with gas under pressure.
1. Verfahren für getauchte Unterseeboote zur Beobachtung der und zur Verbindung mit
der Wasseroberfläche mit Hilfe eines Schwimmkörpers, der mit Beobachtungs- und/oder
Nachrichtenverbindungsmitteln ausgerüstet ist und am Unterseeboot durch ein Haltekabel
befestigt ist, wobei das Kabel neben dem Aufsteigen des Schwimmkörpers zur Wasseroberfläche
und dem Einholen dieses Schwimmkörpers an Bord des Unterseebootes auch für die Übertragung
der Beobachtungs- und/oder Nachrichtenverbindungssignale zwischen dem Schwimmkörper
und dem Unterseeboot sorgt, dadurch gekennzeichnet, dass es darin besteht, den zunächst
an Bord des Unterseebootes gehaltenen und von einem hohe Schwimmfähigkeit und geringen
Strömungswiderstand aufweisenden Gerätekörper gebildeten Schwimmkörper derart freizugeben,
dass er schnell zur Oberfläche aufsteigt, die er über das Wasser hervorspringend durchquert,
ferner seine Beobachtungs- und/oder Nachrichtenverbindungsmittel zumindest während
des Abschnitts seines Weges in der Luft in Betrieb zu setzen und ihn dann an Bord
des Unterseebootes durch Rückholung des Verbindungskabels zurückzubringen.
2. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass der Gerätekörper derart
geeignet gestaltet ist, dass ihm im Verlauf der aufsteigenden Bewegung eine Drehbewegung
um eine vertikale Achse aufgeprägt wird, die er ausserhalb des Wassers einmal beibehält
und dass seine Beobachtungs- und/oder Nachrichtenverbindungsmittel so angeordnet sind,
dass sie in zu dieser Achse senkrechter Richtung ausgerichtet sind.
3. Vorrichtung zur Durchführung des Verfahrens nach einem der Ansprüche 1 oder 2,
dadurch gekennzeichnet, dass sie einen stromlinienförmigen, flügelstabilisierten und
hohe Schwimmfähigkeit aufweisenden Gerätekörper (6) aufweist, der mit Beobachtungsmitteln
wie einer Fernsehkamera (15) oder einer Radarantenne und/oder Nachrichtenverbindungsmitteln
wie einer Rundfunkantenne und einem an dem Gerätekörper (6) befestigten, mechanischen
und elektrischen Verbindungskabel (8) versehen ist, das auf einer Trommel (9) einer
an Bord des Unterseebootes angeordneten, motorisierten Winde aufrollbar ist.
4. Vorrichtung nach Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, dass das Leitwerk (7) des
Gerätekörpers (6) so gestaltet ist, dass ihm beim Aufsteigen zur Oberfläche (27) des
Wassers eine Drehbewegung um sich selbst um seine dann vertikal ausgerichtete Achse
(17) aufgeprägt wird, wobei die Beobachtungs- und/oder Nachrichtenverbindungsmittel
des Gerätekörpers in zu dieser Achse senkrechter Richtung weisen.
5. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 3 oder 4, dadurch gekennzeichnet, dass der
Gerätekörper einen Referenzkreisel (30) enthält, der die Beobachtungslage seiner Beobachtungs-
und/ oder Nachrichtenverbindungsmittel zumindest während des Abschnitts seines Weges
in der Luft über das Kabel (8) zum Unterseeboot liefert.
6. Vorrichtung nach Anspruch 5, dadurch gekennzeichnet, dass der Gerätekörper (6)
Beobachtungsmittel enthält, die, wenn das Gerät sich in der Ausgangsstellung an Bord
des Unterseebootes befindet, auf eine den Gerätekörper umgebende und mit dem Unterseeboot
verbundene Lageskalierung (31 ) gerichtet ist.
7. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 3 bis 6, dadurch gekennzeichnet, dass der
Gerätekörper (6) an Bord des Unterseebootes in einem mit Wasser gefüllten Ausstossrohr
(3) untergebracht ist, das mit einem an seiner Mündung dicht abschliessenden Tor (5)
ausgestattet ist und an dessen Boden die das Verbindungskabel (8) antreibende Winde
angeordnet ist.
8. Vorrichtung nach Anspruch 7, dadurch gekennzeichnet, dass das Rohr (3) schräg angeordnet
ist.
9. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 7 oder 8, dadurch gekennzeichnet, dass das
Verbindungskabel (8) von einer Seilrolle (19) geführt ist, die es zwingt, das Rohr
(3) im wesentlichen längs dessen Achse (20) zu durchlaufen.
10. Vorrichtung nach Anspruch 9, dadurch gekennzeichnet, dass die Seilrolle (19) von
einem unter dem Leitwerk (7) des Gerätekörpers (6) bei dessen Ausgangsstellung in
dem Rohr (3) angeordneten, schwimmfähigen Lagerteil (21) getragen ist, das bei Freigabe
des Körpers mit diesem aufsteigt und von Anschlagmitteln (25) an der Mündung des Rohres
zurückgehalten wird, nachdem dieses sich in dem Rohr mit Hilfe von Führungsmitteln
(22) in einer reinen Translationsbewegung verschoben hat.
11. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 3 bis 10, dadurch gekennzeichnet, dass der
Gerätekörper (6) mit einem Detektor versehen ist, der den Augenblick dessen Austretens
aus dem Wasser anzeigt.
12. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 3 bis 11, dadurch gekennzeichnet, dass der
Gerätekörper (6) hohl ausgebildet und mit unter Druck stehendem Gas gefüllt ist.

