[0001] La présente invention concerne une fixation de sécurité d'une chaussure sur un ski
à mâchoires latérales, c'est-à-dire dans laquelles deux mâchoires latérales sont montées
déplaçables parallèlement au plan du ski, sous l'effet d'un organe élastique, entre
une position fermée pour laquelle elle coopère avec la semelle de la chaussure et
une position ouverte pour laquelle celle-ci est complètement libérée.
[0002] Le principe des fixations à mâchoires latérales est connu depuis plusieurs années,
notamment par les brevets FR 1.411.638 et 2.021.237, mais n'ont jusqu'à présent pas
fait l'objet de réalisations suffisamment satisfaisantes et sûres pour être commercialisées
avec succès. Certaines améliorations ont été apportées par exemple pour éviter à l'utilisateur
la nécessité de réarmer la fixation une fois que celle-ci a été déclenchée volontairement
ou en cas de chute, comme décrit dans les brevets FR 2.332.773 et 2.445.730, ou pour
améliorer le dégagement de la chaussure en cas d'ouverture de sécurité de la fixation,
comme décrit dans le brevet FR 2.420.358.
[0003] Toutefois, les fixations à mâchoires latérales connues présentent toutes l'un ou
plusieurs des inconvénients suivants : possibilité insuffisante de dégagement latéral
de la chaussure,celui-ci étant entravé par la présence des mâchoires mêmes lorsque
celles-ci sont en position ouvertes, trop grande complexité du système et par là prix
de revient non compétitif, nécessité d'utiliser une plaque spéciale à fixer à la semelle
de la chaussure, etc. Enfin, toutes les fixations connues fonctionnent avec des organes
mobiles tels que coins, pentes, etc, qui sont en contact les uns avec les autres par
frottement, ce qui tend à poser des problèmes à plus ou moins longue échéance lorsque
l'usure commence à entraver le fonctionnement normal de ces organes mobiles.
[0004] En conséquence, un premier objet de cette invention tendant à remédier simultanément
à tous inconvénients précités, consiste en une fixation du type mentionné ci-dessus
et qui se caractérise par le fait que les mâchoires sont portées par des bras montés
pivotants sur le ski et présentent vues en plan une forme générale conique s'évasant
vers l'arrière, et par le fait que la portion de chaque mâchoire destinée à coopérer
en position fermée avec la semelle de la chaussure forme une rampe faisant avec le
plan du ski un angle aigu croissant d'avant en arrière.
[0005] Selon une réalisation particulière de l'invention, chaque mâchoire latérale est reliée
à une tringle coulissant longitudinalement par des biellettes articulées entre elles,
cette tringle étant elle-même soumise à l'action de l'organe élastique, par exemple
un ressort fixé longitudinalement sur le ski en arrière des points de pivotement des
bras portant les mâchoires. Dans cette réalisation, l'extrémité arrière de la tringle
coopère avec une extrémité d'une bascule coudée dont l'autre extrémité est reliée
par une biellette articulée à un piston soumis à l'action de l'organe élastique. La
bascule présente dans ce cas deux positions stables correspondant aux positions respectivement
ouverte et fermée des mâchoires.
[0006] Enfin, un second objet de la présente invention consiste en une chaussure de ski
destinée à être fixée sur un ski au moyen de la fixation de sécurité décrite précédemment,
cette chaussure étant caractérisée par le fait qu'elle comporte une semelle dont la
partie médiane présente des rebords latéraux de forme générale conique vus en plan
et formant de chaque côté de la semelle une rampe faisant avec le plan de celle-ci
un angle aigu croissant d'avant en arrière, ces rebords étant destinés à coopérer
en position de service avec les mâchoires latérales de la fixation.
[0007] Les dessins annexés illustrent schématiquement et à titre d'exemples plusieurs réalisations
de la fixation de sécurité et de la chaussure selon l'invention.
La figure 1 est une vue générale de côté d'une première réalisation de la fixation
en position fermée sur une chaussure de ski partiellement représentée.
La figure 2 est une vue en perspective illustrant la forme des deux mâchoires latérales
de la fixation selon la figure 1.
Les figures 3 et 4 sont des vues respectivement en perspective et de dessous d'une
première réalisation de la semelle de la chaussure de ski.
La figure 5 est une vue de dessus des mâchoires latérales de la fixation selon la
figure 1 en position ouverte avec leur système d'actionnement à biellettes.
La figure 6 est une vue en coupe longitudinale de l'organe élastique de tension avec
le dispositif de transmission par biellettes dans la position correspondant à celle
de la figure 5.
[0008] Les figures 7A et 7B sont des vues de dessus de la fixation en position fermée, représentant
respectivement les mâchoires latérales et l'organe élastique de tension.
[0009] La figure 8 est une vue en coupe longitudinale de l'organe élastique de tension avec
le dispositif de transmission par biellettes dans la position correspondant à celle
des figures 7A et 7B.
[0010] La figure 9 est une vue en perspective des mâchoires d'une seconde réalisation de
la fixation, avec une première forme d'exécution des organes de centrage de la semelle.
[0011] La figure 10 est une vue en perspective de dessous de la semelle d'une seconde réalisation
de la chaussure du ski destinée à coopérer avec la fixation de la figure 9.
[0012] La figure 11 est une vue latérale de la semelle selon la figure 10.
[0013] Les figures 12 et 13 sont des vues respectivement de dessus (AA) et de dessous (BB)
de la semelle selon la figure 11.
[0014] Les figures 14 à 16 sont des vues en coupe transversale de la semelle selon les lignes
respectivement CC, DD et EE de la figure 11.
[0015] La figure 17 est une vue en perspective des mâchoires de la seconde réalisation de
la fixation, avec une variante des organes de centrage de la semelle.
[0016] Les fi'gures 18 et 19 sont des vues respectivement latérale et de dessous de la semelle
de la chaussure de ski destinée à coopérer avec la fixation de la figure 17.
[0017] Les figures 20 à 22 sont des vues en coupe transversale de la semelle selon les lignes
respectivement AA, BB et CC de la figure 19.
[0018] La figure 23 est une vue schématique illustrant la position de la portion médiane
de la semelle selon les figures 18 et 19 sur lessabots de centrage de la fixation
selon la figure 17.
[0019] Les figures 24 et 25 sont des vues respectivement latérale et en plan d'une butée
réglable complétant la seconde réalisation de la fixation.
[0020] La figure 26 est une vue latérale d'une troisième forme d'exécution de la fixation
selon l'invention.
[0021] En référence tout d'abord aux figures 1 à 4, une première réalisation de la fixation
de sécurité comporte deux plaques de base 1,2 fixées sur un ski 3 et entre lesquelles
sont montées deux mâchoires latérales 4,4' déplaçables latéralement sous l'action
d'un organe élastique contenu dans un boîtier 5 fixé sur le ski, l'organe élastique
pouvant être actionné par un levier 6. Chaque mâchoire 4,4' comporte une portion 7,7'
dirigée de bas en haut et de l'extérieur vers l'intérieur et faisant avec le plan
du ski un angle aigu croissant d'avant en arrière de manière à conférer à cette portion
une allure légèrement vrillée. L'angle minimum a peut être de l'ordre d'environ 30
0, alors que l'angle maximum β peut être de l'ordre d'environ 60°.
[0022] Selon une variante montrée en traits mixtes sur la figure 1, chaque mâchoire 4 peut
présenter une portion médiante 7a évidée ne laissant que les deux portions externes
7b, 7c formant des sortes de griffes.
[0023] La première réalisation de la chaussure de ski 8 illustrée partiellement sur les
figures 3 et 4 comporte une semelle 9, dont la partie médiane 10 présente des rebords
latéraux 11,11' formant de chaque côté de la semelle une rampe faisant avec le plan
de celle-ci un angle aigu croissant d'avant en arrière et lui conférant une forme
correspondante à celle de l'espace compris entre les mâchoires 4,4' en position fermée.
Ainsi, dans la position de service illustrée sur la figure 1, les mâchoires 4,4' épousent
exactement les rampes latérales 11,11' de la partie médiane 10 de la semelle 9 de
la chaussure 8.
[0024] En outre, pour assurer un dégagement latéral aisé de la chaussure 8 lorsque les mâchoires
sont en position ouvertes, soit à la suite d'une chute, soit volontairement, la semelle
9 présente encore deux gorges transversales 12,13 délimitant respectivement vers l'avant
et vers l'arrière la partie médiane lO. L'extrémité postérieure de cette partie médiane
10 présente en plus un retrait 14, situé sur l'axe longitudinal de la semelle et qui
est destiné à coopérer, en position de service, avec un cône de centrage 15 fixé sur
la plaque supérieure 2 de la fixation, en arrière par rapport aux mâchoires latérales
4,4' et sur l'axe longitudinal médiane du ski.
[0025] Selon une variante illustrée en traits mixtes sur les figures 2 et 3, le rebord supérieur
de la port- tion 7 de chaque mâchoire 4 peut présenter deux encoches ouvertes 50,
de forme approximativement carrée ou rectangulaire, et dont les parois latérales internes
sont évasées, avec des pentes d'environ 45°, de l'extérieur vers l'intérieur. Ces
encoches 50 sont destinées à coopérer en position de service avec des taquets 51 de
forme correspondante auxdites encoches. Avec cette variante, l'effort de torsion en
cas de chute est mieux transmis aux mâchoires, et de plus le centrage de la chaussure
est amélioré.
[0026] La semelle de la chaussure de ski destinée à être fixée au moyen de la fixation selon
l'invention peut être venue d'une pièce de fabrication avec ses diverses caractéristiques
décrites ci-dessus.
[0027] Un exemple de dispositif d'actionnement des mâchoires latérales 4,4' sera maintenant
décrit en référence aux figures 5 à 8. Les mâchoires 4,4' dont la forme en plan est
conique, s'évasant vers l'arrière, comporte en plus des portions vrillées 7,7' coopérant
en position de service avec la semelle de la chaussure des portions horizontales 16,
16' constituant les prolongements de deux bras 17,17'. Ces bras 17, 17' sont montés
pivotants sur la plaque 1 de la fixation sur des axes verticaux 18,18' , de telle
sorte que les mâchoires 4,4' se déplacent par pivotement des bras 17,17' parallèlement
à la surface du ski entre une position ouverte (figures 5 et 6) et une position fermée
(figures 7A,7B et 8), les portions vrillées 7,7' des mâchoires 4,4' enserrant dans
cette position fermée les rebords également vrillés de la portion médiane de la semelle
de la chaussure.
[0028] Comme montré sur les figures 5 et 7A, une tringle 19 est montée coulissante longitudinalement
entre les deux bras 17,17' portant les mâchoires 4,4', le mouvement de coulissement
étant centré grâce à un téton 20 solidaire de la plaque 1 coopérant avec une fente
longitudinale pratiquée dans cette tringle 19. L'extrémité antérieure de cette tringle
19 est reliée aux mâchoires latérales 4,4', plus particulièrement à leurs portions
horizontales 16,16', au moyen de deux paires de biellettes 22,23; 22',23'. Chaque
paire comprend une première biellette 22,22' dont une extrémité est articulée à l'extrémité
de la tringle 19, l'autre extrémité de cette biellette 22,22' étant elle-même articulée
sur une seconde biellette 23,23', laquelle est articulée sur la portion horizontale
16,16' de la mâchoire 4,4'. Les différentes articulations sont réalisées grâce à des
axes de pivotement verticaux respectivement 24,24'; 25,25'; 26,26'. Enfin, le bord
externe de chaque seconde biellette 23,23' est en contact avec un galet 27,27' fixé
sur la plaque 1 et muni d'une bague tournante de manière à guider et à faciliter le
passage d'une position à l'autre.
[0029] Comme montré sur les figures 6,7B et 8, la tringle 19 est reliée par son extrémité
postérieure à un organe élastique constitué ici par un ressort 28 monté fixe par rapport
au ski, longitudinalement en arrière de ladite tringle 19. Cette liaison est assurée
par une bascule 29 dont l'une des extrémités coopère avec la tringle 19 et l'autre
extrémité est reliée par une biellette 30 à un piston 31 solidaire du ressort 28.
Plus particulièrement, et comme illustré sur la figure 7B, un axe transversal 32,
fixé entre les extrémités correspondantes de deux bascules 29, 29' disposées latéralement
parallèlement l'une à l'autre, coopère avec la gorge formée entre deux saillies transversales
33, 33' dont est munie l'extrémité postérieure de la tringle 19. De même, chacune
des deux bascules 29, 29' est reliée au piston 31 par une biellettes 30, 30', un axe
transversal 34 étant fixé à l'articulation entre les bascules 29, 29' et les biellettes
30, 30' et un axe transversal 35 dont les extrémités servent d'articulation aux biellettes
30, 30' coopère avec ledit piston 31. Une tige de guidage 36 est de plus fixée longitudinalement
par l'une de ses extrémités au piston 31,passe à travers le ressort 28 et vient se
loger par son autre extrémité librement dans un écrou de réglage 37, destiné à régler
la force élastique du ressort 28 par vissage ou dévissage de celui-ci dans la paroi
du boîtier 5. Enfin, l'axe transversal 38 reliant les portions coudées des deux bascules
29, 29' parallèles est pivoté dans les parois latérales du boîtier 5.
[0030] Le mécanisme de liaison entre la tringle 19 et l'organe élastique 28 permet grâce
à la présence des bascules 29, 29' de définir deux positions stables correspondant
aux positions respectivement ouverte et fermée (figures 6 et 8) des mâchoires latérales
4, 4'.
[0031] Comme illustré sur la figure 1, le levier de manipulation 6 est monté pivotant autour
des extrémités de l'axe 38 à l'extérieur du boîtier 5, et est percé de chaque côté
d'une ouverture 40 légèrement arquée dans laquelle se déplacent les extrémités de
l'axe transversal 34 servant d'articulation entre les deux bascules 29, 29' et les
deux biellettes 30, 30'.
[0032] Le fonctionnement de la fixation de sécurité telle qu'elle vient d'être décrite en
référence aux figures 1 à 8 est le suivant.
[0033] La fixation de la chaussure 8 sur le ski 3 est obtenue en disposant celle-ci entre
les mâchoires latérales 4,4' ouvertes, de telle sorte que la chaussure soit centrée
grâce au cône de centrage 15 coopérant avec le retrait 14 correspondant pratiqué à
l'arrière de la partie médiane 10 de la semelle 9. Puis il suffit de tirer sur le
levier de tension 6 pour le lever et provoquer ainsi l'inversion de la position des
bascules 29,29' ce qui provoque le déplacement vers l'arrière de la tringle 19 (voir
figure 8) et par là la fermeture des mâchoires 4,4' sur la partie médiane 10 de la
semelle 9 de la chaussure 8.
[0034] La conception de la liaison tringle 19 - organe élastique 28 au moyen d'un système
de bascule permettant un déplacement de l'axe d'appui de la biellette reliée audit
organe élastique constitue un bras de levier se modifiant de manière graduelle, diminuant
ainsi graduellement le moment de force nécessaire pour passer de la position ouverte
à la position fermée et inver- sément. L'ouverture, respectivement la fermeture, des
mâchoires est donc réalisée automatiquement immédiatement après le passage du point
d'équilibre de la bascule (point d'inversion). On peut constater que le ressort 28
est moins comprimé en position de service (figure 8) qu'en position ouverte (figure
6), et par conséquent moins sollicité mécaniquement, ce qui tend à lui assurer un
plus grande longévité.
[0035] De plus, le système de biellettes 22,22';23,23' pour assurer la liaison entre l'extrémité
avant de la tringle 19 et les mâchoires 4,4' permet une ouverture de celles-ci maximale
pour un déplacement longitudinal très réduit de la tringle 19 et par là du ressort
28. Ceci est important pour permettre le dégagement complet de la chaussure lorsque
les mâchoires sont en position ouvertes, soit par une manipulation volontaire du levier
6 obtenue en l'abaissant, par exemple en appuyant la pointe du bâton de ski dans l'encoche
41 prévue à cet effet à l'extrémité supérieure dudit levier 6 et en poussant vers
le bas celui-ci, soit à cause d'une chute ayant conduit au fonctionnement du système
de sécurité. En effet, la longueur de la partie médiane 10 de la semelle 9 étant inférieure
à la distance minimale entre les mâchoires 4,4' en position ouverte, la chaussure
8 peut effectuer une rotation de 90
0 de chaque côté du ski au-dessus de ces mâchoires 4,4' grâce à la présence des gorges
transversales 12,13 délimitant en avant et en arrière cette partie médiane lO. Il
est ainsi remédié à l'un des plus graves inconvénients des fixations de sécurité à
mâchoires latérales, le dégagement de la chaussure étant assuré dans n'importe quelle
position.,
[0036] En outre, l'utilisation de biellettes articulées permet d'obtenir une durée de vie
supérieure du dispositif, les frottements étant nettement réduits par rapport aux
systèmes connus.
[0037] Enfin, et surtout, la forme conique en plan des mâchoires 4,4' combinée avec la présence
de rampes à angle variable d'avant en arrière permet de contrôler efficacement et
simultanément les efforts de torsions latérales et de chute avant et arrière, ce qui
n'est pas le cas avec les dispositifs connus du même type. Cet effet est encore amélioré
par la présence de deux encoches ouvertes pratiquées dans le rebord supérieur de chaque
mâchoire et des taquets de forme correspondante dont est munie la portion médiane
de la semelle de la chaussure, comme décrit précédemment en variante. De plus, du
fait de la présence d'un seul élément de centrage 15 coopérant avec un évidement 14
ouvert vers l'arrière de la partie médiane 10 de la semelle 9, la chaussure 8 peut
le cas échéant, c'est-à-dire en cas de choc avant brusque dû par exemple à un impact
frontal avec un obstacle caché, se dégager directement par glissement vers l'avant.
[0038] La seconde réalisation de la fixation selon l'invention représentée sur la figure
9 comporte deux plaques de base 101, 102 fixées sur un ski 103 et entre lesquelles
sont montées deux mâchoires latérales 104, 104' déplaçables latéralement sous l'action
d'un organe élastique contenu dans un boîtier 105 fixé sur le ski, l'organe élastique
pouvant être actionné par exemple par un levier (non montré). Chaque mâchoire 104,
104' comporte une portion 106 dirigée de bas en haut et de l'extérieur vers l'intérieur
et faisant avec le plan du ski un angle aigu croissant d'avant en arrière de manière
à conférer à cette portion une allure légèrement vrillée. L'angle minimum (en avant)
peut être de l'ordre d'environ 30
0, alors que l'angle maximum (vers l'arrière) peut être de l'ordre d'environ 60°.
[0039] Le dispositif d'actionnement (non illustré) des mâchoires latérales 104, 104' peut
être, par exemple, le même que celui décrit précédemment en référence à la première
forme d'exécution de l'invention.
[0040] De plus, entre les mâchoires latérales 104, 104' est disposé un organe de centrage
constitué par une plaquette 107 présentant une empreinte conique 108 dont la pointe
est dirigée vers l'avant du ski 103 et avec laquelle est destinée à coopérer, en position
de service, la portion médiane 109 de la semelle 110 d'une seconde réalisation de
la chaussure de ski 111 selon l'invention destinée à coopérer avec la fixation de
sécurité ci-dessus.
[0041] Cette semelle 110, plus particulièrement illustrée sur les figures 11 à 16, peut
être venue d'une seule pièce de fabrication en une matière plastique appropriée et
comporte trois portions distinctes reliées les unes aux autres, à savoir une portion
antérieure 112, une portion médianel09 et un talon 113, la liaison entre les trois
portions consistant en des nervures 114, 114'. L'une ou l'autre de ces portions peut
bien entendu également être simplement rapportée sur la surface inférieure de la chaussure.
[0042] La partie médiane 109 de la semelle 110 présente des rebords latéraux supérieurs
115, 115' formant de chaque côté de cette partie médiane 109 une rampe dirigée de
bas en haut de l'extérieur vers l'intérieur de celle-ci. Cette rampe forme avec le
plan de la semelle un angle croissant d'avant en arrière et correspondant de chaque
côté à la forme des mâchoires 104, 104' de la fixation (voir figures 11, 12, 14 et
15). De plus, chaque rampe 115, 115' présente une formation en saillie 116, 116' destinée
à coopérer, en position de service, avec une encoche 106 de forme correspondante pratiquée
dans l'arête supérieure de la portion vrillée 106 des mâchoires 104, 104'.
[0043] D'autre part, comme illustré sur les figures 11 et 13, la portion médiane 109 de
la semelle 110 présente deux portions coniques de centrage 117, 118 respectivement
à l'extrémité antérieure et postérieure de cette partie médiane 109. L'angle de chaque
cône respectivement 117, 118 correspond aux angles respectifs correspondants de l'empreinte
conique 108 de la plaquette 107 de lafixation de sécurité, lorsque la portion médiane
109 de la semelle 110 de la chaussure de ski 111 est en position de service entre
les mâchoires 104, 104' de ladite fixation.
[0044] Ainsi, en position de service, la chaussure de ski 111 étant placée longitudinalement
sur le ski 103, la portion médiane 109 de lasemelle 110 est serrée entre les mâchoires
104, 104' de la fixation, le dispositif de fermeture de celles-ci ayant été actionné.
Dans cette position les mâchoires 104, 104' sont serrées sur les rebords 115, 116,
115', 116'de ladite portion médiane 109 alors que les portions coniques 117, 118 de
celle-ci coopèrent avec l'empreinte conique 108 de la plaquette 107 de ladite fixation.
[0045] Le fonctionnement de cette fixation en cas de chute du skieur est le même que celui
décrit précédemment en référence à la première forme d'exécution. De plus, la présence
de l'empreinte conique et des deux cônes de centrage de la semelle permet d'amorcer
plus facilement le mouvement d'ouverture des mâchoires, et surtout provoque le dégagement
de la chaussure vers le haut, sans risquer que celle-ci n'accroche les mâchoires de
la fixation. Une parfaite sécurité tant pour l'ouverture des mâchoires que pour le
dégagement complet de la chaussure est donc assuré.
[0046] Une variante de la seconde réalisation de la fixation selon l'invention, illustrée
sur la figure 17, se distingue de celle-ci en ce que la plaquette avec empreinte conique
est remplacée par quatre sabots de centrage 120, 121, 120', 121', fixés sur la face
supérieure de la plaque de base 102 de la fixation dont seule une mâchoire latérale
104 est représentée. Chaque sabot 120, 121, 120' et 121' présente une face supérieure
servant de rampe , la pente de cette rampe étant d'une part inclinée en direction
de la surface supérieure de la plaque de base 102 de l'extérieur vers l'intérieur,
et d'autre part légèrement inclinée vers le bas d'avant en arrière pour les sabots
antérieurs 120, 120' et d'arrière en avant pour les sabots postérieurs 121, 121'.
[0047] La variante illustrée sur la figure 17 est destinée à coopérer avec une semelle d'une
chaussure de ski, telle qu'illustrée sur les figures 18 et 19, et qui comprend trois
parties, respectivement une partie antérieure 122, un talon 123 et une partie médiane
124. De préférence, cette semelle est venue d'une pièce de fabrication en matière
plastique, les trois parties constitutives étant réunies par des portions coniques
125, 126.
[0048] La partie médiane 124 de la semelle présente des rebords latéraux 127, 127' formant
de chaque côté de cette partie une rampe dirigée de bas en haut de l'extérieur vers
l'intérieur de celle-ci. Cette rampe forme avec le plan de la semelle un angle croissant
d'avant en arrière et correspondant de chaque côté à la forme des mâchoires 104, 104'
de la fixation (voir coupes des figures 20 et 21).
[0049] En outre, comme indiqué précédemment, la portion médiane 124 est délimitée vers l'avant
et vers l'arrière par deux portions transversales coniques 125, 126, dont les faces
128, 129, 128', 129' inclinées de bas en haut et du centre de la semelle vers l'extérieur
de celle-ci correspondent aux faces supérieures des sabots de centrage 120, 121, 120',
121' avec lesquelles elles sont destinées à coopérer en position de service (voir
figure 22).
[0050] Ainsi, en position de service, les rebords latéraux 127, 127' de la partie médiane
124 de la semelle sont serrés par les mâchoires latérales 104, 104' de la fixation,
et les faces 128, 129, 128', 129' des portions coniques transversales 125, 126 coopèrent
avec les sabots de centrage respectifs 120, 121, 120', 121' de la fixation.
[0051] Le fonctionnement de cette variante est semblable à celui de la première décrite
précédemment. Toutefois, dans ce cas, les mouvements de forces agissant par le centrage
sont nettement supérieurs, étant donné que les portions coniques transversales coopérant
- portions coniques de la semelle et sabots de centrage de la fixation - sont disposés
à l'extérieur de la portion médiane de la semelle servant au serrage proprement dit
par les mâchoires latérales, et non plus au-dessous comme décrit précédemment (voir
schéma de la figure 23). De plus, les angles sont plus importants et le dégagement
vertical de la chaussure lors d'une chute en torsion est nettement favorisé. La sécurité
est donc encore augmentée. Enfin, la présence de cônes à l'avant et à l'arrière de
la partie médiane de la semelle permet d'obtenir un centrage avant-arrière qui n'existait
pas sur la réalisation précédente. De préférence, la partie médiane de la semelle
de la chaussure selon l'invention, destinée à être serrée par les mâchoires latérales
de la fixation, présente une longueur inférieure à la distance minimale entre ces
mâchoires en position ouverte, de manière à permettre le dégagement complet de la
chaussure même lorsque celle-ci est perpendiculaire à l'axe du ski.
[0052] Les figures 24 et 25 illustrent une butée réglable destinée à être disposée en avant
des mâchoires (non montrées) de la seconde réalisation de la fixation selon l'invention.
Cette butée réglable comporte un plot 130 solidaire de l'extrémité antérieure d'une
lame 131 montée coulissante longitudinalement dans une ouverture axiale 132 prévue
entre les deux plaques de base 101, 102 de la fixation. Cette lame 131 est munie de
crans 133 destinés à coopérer avec un organe de verrouillage 134 actionnable depuis
l'extérieur en vue de fixer la position longitudinale de la butée réglable. Ainsi,
cette butée présente d'une part l'avantage de faciliter au skieur le chaussage de
la fixation en déterminant la position avant contre laquelle doit être placée l'extrémité
avant de la semelle de la chaussure et permet d'autre part, grâce à la forme extérieure
aérodynamique donnée au plot 130 de faire dévier la neige sur les côtés et éviter
l'accumulation de celle-ci contre la pointe de la chaussure.
[0053] Enfin, la figure 26 illustre une troisième réalisation de la fixation selon l'invention,
dans laquelle l'organe élastique contenu dans un boîtier 205 fixé sur le ski 203 et
commandant l'ouverture et la fermeture des mâchoires 204 présentant des portions vrillées
207b, 207c est disposé en avant de celle-ci, c'est-à-dire en avant de la pointe de
la chaussure de ski 208. Pour le reste, le fonctionnement de cette réalisation est
le même que celui décrit en référence à la première forme d'exécution de la fixation
selon l'invention. La bascule, dont les axes 234, 238 sont inversés par rapport à
la première réalisation, est actionnée par le levier 206 et agit sur les bras (non
montrés) pivotés entre les plaques de base 201, 202 en avant des mâchoires 204b, 204c
et portant celles-ci.Comme précédemment, les mâchoires 204b, 204c coopèrent par serrage
en position de service avec une rampe 211 que présente la portion médiane de la semelle
de la chaussure de ski 208.
1. Fixation de sécurité d'une chaussure sur un ski comportant deux mâchoires latérales
montées déplaçables sous l'action d'un organe élastique parallèlement au plan du ski
entre une position fermée dans laquelle ces mâchoires coopèrent avec la semelle de
la chaussure et une position ouverte, caractérisée par le fait que les mâchoires sont
portées par des bras montés pivotants sur le ski et présentent vues en plan une forme
générale conique s'évasant vers l'arrière, et par le fait que la portion de chaque
mâchoire destinée à coopérer en position fermée avec la semelle de la chaussure forme
une rampe faisant avec le plan du ski un angle aigu croissant d'avant en arrière.
2. Fixation selon la revendication 1, caractérisée par le fait que chaque mâchoire
est reliée à une tringle coulissant longitudinalement par des biellettes articulées
entre elles et par le fait que la tringle est soumise à l'action de l'organe élastique.
3. Fixation selon la revendication 2, caractérisée par le fait que l'extrémité arrière
de la tringle coopère avec une extrémité d'une bascule coudée dont l'autre extrémité
est reliée par une biellette à un piston soumis à l'action de l'organe élastique.
4. Fixation selon la revendication 4, caractérisée par le fait qu'un levier de manipulation
est fixé à ladite bascule et par le fait que celle-ci présente deux positions stables
correspondant aux positions ouverte et fermée des mâchoires
5. Fixation selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait qu'une
portion médiane de chaque mâchoire est évidée.
6. Fixation selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait que le
rebord supérieur de chaque mâchoire présente au moins une encoche dont les parois
internes sont évasées de l'extérieur vers l'intérieur de la mâchoire, chaque encoche
étant destinée à coopérer en position de service avec des taquets de forme correspondante
dont est munie la semelle de la chaussure.
7. Fixation selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait qu'elle
comporte au moins un organe de centrage de la semelle de la chaussure.
8. Fixation selon la revendication 7, caractérisée par le fait que l'organe de centrage
est fixé en saillie sur l'axe longitudinal médian de la surface supérieure de la fixation,
en arrière des mâchoires latérales, cet élément étant destiné à coopérer en position
de service avec un évidement que présente la semelle de la chaussure.
9. Fixation selon la revendication 7, caractérisée par le fait que l'organe de centrage
de la semelle de la chaussure est disposé entre les mâchoires.
10. Fixation selon la revendication 9, caractérisée par le fait que l'organe de centrage
est constitué par une plaquette présentant une empreinte de forme conique s'évasant
d'avant en arrière et de bas en haut.
11. Fixation selon la revendication 9, caractérisée par le fait que l'organe de centrage
comprend quatre sabots disposés par paires latéralement de manière à définir un espace
central destiné à recevoir une partie médiane de la semelle de la chaussure.
12. Fixation selon la revendication 11, caractérisée par le fait que chaque sabot
de centrage présente une face inclinée de l'extérieur vers l'intérieur de la fixation
et de haut en bas, et par le fait que la face inclinée des sabots antérieurs est inclinée
également d'avant en arrière et de haut en bas et que celle des sabots postérieurs
est également inclinée d'arrière en avant et de haut en bas.
13. Fixation selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisée par le fait qu'elle
comporte une butée avant de positionnement réglable longitudinalement.
14. Chaussure de ski destinée à être fixée sur un ski au moyen de la fixation de sécurité
selon la revendication 1, caractérisée par le fait qu'elle comporte une semelle dont
la partie médiane présente des rebords latéraux de forme générale conique vus en plan
et formant de chaque côté de la semelle une rampe faisant avec le plan de celle-ci
un angle aigu croissant d'avant en arrière, ces rebords étant destinés à coopérer
en position de service avec les mâchoires latérales de la fixation.
15. Chaussure selon la revendication 14, caractérisée par le fait que la longueur
de ladite partie médiane est inférieure à la distance minimale entre les mâchoires
en position ouverte.
16. Chaussure selon la revendication 14 ou la revendication 15, caractérisée par le
fait que ladite partie médiane est délimitée vers l'avant et vers l'arrière par des
gorges transversales.
17. Chaussure selon l'une des revendications 14 à 16, caractérisée par le fait que
l'extrémité postérieure de ladite partie médiane présente sur l'axe longitudinal médian
un évidement ouvert vers l'arrière destiné à coopérer en position de service avec
l'élément de centrage de la fixation selon la revendication 8.
18. Chaussure selon l'une des revendications 14 à 17, caractérisée par le fait que
ladite partie médiane est munie latéralement d'au moins un taquet de forme correspondante
à l'encoche selon la revendication 6 que présente chaque mâchoire et destiné à coopérer
en position de service avec celle-ci.
19. Chaussure selon la revendication 14 ou la revendication 15, caractérisée par le
fait que ladite partie médiane présente au moins une formation destinée à coopérer
avec ledit organe de centrage de la fixation.
20. Chaussure de ski selon la revendication 19, destinéeà être fixée sur un ski au
moyen de la fixation selon la revendication 10, caractérisée par le fait que la partie
médiane présente à ses extrémités respectivement avant et arrière des portions coniques
transversales destinées à coopérer en position de service avec l'empreinte conique
de ladite plaquette, afin d'assurer un centrage latéral de la chaussure, les portions
coniques étant évasées de chaque côté de l'axe longitudinal central de la partie médiane
depuis le centre vers l'extérieur.
21. Chaussure selon la revendication 20, caractérisée par le fait que les angles respectifs
des portions coniques de la partie médiane de la semelle sont égaux aux angles correspondants
à l'empreinte conique de centrage lorsque ladite partie médiane est en position de
service serrée entre les mâchoires latérales de la fixation.
22. Chaussure selon la revendication 19 destinée à être fixée sur un ski au moyen
de la fixation selon la revendication 11, caractérisée par le fait que la partie médiane
est délimitée extérieurement vers l'avant et vers l'arrière par des portions coniques
transversales destinées à coopérer en position de service avec les sabots de centrage
de la fixation, les portions coniques étant évasées de chaque côté de l'axe longitudinal
central de la semelle depuis le centre vers l'extérieur.
23. Chaussure selon la revendication 22 destinée à être fixée sur un ski au moyen
de la fixation selon les revendications 11 et 12, caractérisée par le fait que chaque
face latérale des portions coniques est inclinée d'une part de l'extérieur vers l'intérieur
de la semelle de haut en bas, et d'autre part d'avant en arrière de haut en bas pour
la portion conique antérieure et d'arrière en avant de haut en bas pour la portion
conique postérieure.
24. Chaussure selon l'une des revendications 22 ou 23, caractérisée par le fait que
la longueur de la partie médiane correspond à la plus courte distance longitudinale
entre les sabots de centrage respectivement avant et arrière.
25. Chaussure selon l'une des revendications 14 à 24, caractérisée par le fait que
la semelle est venue d'une seule pièce de fabrication.
26. Chaussure selon l'une des revendications 14 à 24, caractérisée par le fait que
la partie médiane de la semelle est rapportée vers la surface inférieure de la semelle.