[0001] La présente invention concerne une fixation de sécurité d'une chaussure sur un ski
à mâchoires latérales, c'est-à-dire dans laquelles deux mâchoires latérales sont montées
déplaçables parallèlement au plan du ski, sous l'effet d'un organe élastique, entre
une position fermée pour laquelle elle coopère avec la semelle de la chaussure et
une position ouverte pour laquelle celle-ci est complètement libérée.
[0002] Le principe des fixations à mâchoires latérales est connu depuis plusieurs années,
notamment par les brevets FR 1.411.638 et 2.021.237, mais n'ont jusqu'à présent pas
fait l'objet de réalisations suffisamment satisfaisantes et sûres pour être commercialisées
avec succès. Certaines améliorations ont été apportées par exemple pour éviter à l'utilisateur
la nécessité de réarmer la fixation une fois que celle-ci a été déclenchée volontairement
ou en cas de chute, comme décrit dans les brevets FR 2.332.773 et 2.445.730, ou pour
améliorer le dégagement de la chaussure en cas d'ouverture de sécurité de la fixation,
comme décrit dans le brevet FR 2.420.358.
[0003] Toutefois, les fixations à mâchoires latérales connues présentent toutes l'un ou
plusieurs des inconvénients suivants : possibilité insuffisante de dégagement latéral
de la chaussure, celui-ci étant entravé par la présence des mâchoires mêmes lorsque
celles-ci sont en position ouvertes, trop grande complexité du système et par là prix
de revient non compétitif, nécessité d'utiliser une plaque spéciale à fixer à la semelle
de la chaussure, etc. Enfin, toutes les fixations connues fonctionnent avec des organes
mobiles tels que coins, pentes, etc, qui sont en contact les uns avec les autres par
frottement, ce qui tend à poser des problèmes à plus ou moins longue échéance lorsque
l'usure commence à entraver le fonctionnement normal de ces organes mobiles.
[0004] En conséquence, l'objet de cette invention tendant à remédier simultanément à tous
inconvénients précités, consiste en une fixation de type mentionné ci-dessus et qui
se caractérise par le fait que chaque mâchoire latérale est portée par un bras monté
pivotant sur le ski et est reliée à une extrémité d'une tringle coulissant longitudinalement
par l'entremise de biellettes articulées entre elles, et par le fait que l'autre extrémité
de la tringle coopère avec une bascule soumise à l'action de l'organe élastique, de
telle sorte que cette bascule présente deux positions stables correspondant aux positions
respectivement ouverte et fermée des mâchoires.
[0005] Selon une première réalisation de l'invention, la bascule est constituée d'un élément
coudé dont une extrémité coopère avec la tringle et l'autre extrémité est reliée par
une biellette articulée à un piston soumis à l'action de l'organe élastique, cet élément
étant pivoté par sa portion coudée sur un levier d'actionnement.
[0006] Selon une seconde réalisation de l'invention, la bascule est constituée par un boîtier
contenant l'organe élastique, qui présente une partie pivotée sur un axe transversal
solidaire d'un support fixé au ski et une partie articulée sur un levier d'actionnement,
les deux parties formant le boîtier coulissant l'une dans l'autre longitudinalement.
[0007] La fixation de sécurité selon l'invention peut en outre comporter un dispositif de
fermeture automatique agissant sur la bascule de ladite fixation. Les dessins annexés
illustrent schématiquement et à titre d'exemples plusieurs réalisations de la fixation
de sécurité selon l'invention.
[0008] La figure 1 est une vue générale de côté d'une première forme d'exécution de la fixation
selon l'invention en position fermée sur une chaussure de ski partiellement représentée.
[0009] La figure 2 est une vue en perspective illustrant la forme des deux mâchoires latérales.
[0010] Les figures 3 et 4 sont des vues respectivement en perspective et de dessous de la
semelle de la chaussure de ski.
[0011] La figure 5 est une vue de dessus des mâchoires latérales en position ouverte avec
une première réalisation de leur dispositif d'actionnement à biellettes des mâchoires.
[0012] La figure 6 est une vue en coupe longitudinale de l'organe élastique de tension avec
le dispositif de transmission par biellettes dans la position correspondant à celle
de la figure 5.
[0013] Les figures 7A et 7B sont des vues de dessus de la fixation en position fermée, représentant
respectivement les mâchoires latérales et l'organe élastique de tension.
[0014] La figure 8 est une vue en coupe longitudinale de l'organe élastique de tension avec
le dispositif de transmission par biellettes dans la position correspondant à celle
des figures 7A et 7B.
[0015] Les figures 9 et 10 sont des vues en coupe longitudinale illustrant le dispositif
de chaussage automatique, respectivement en position déclenchée et enclenchée.
[0016] Les figures 11 et 12 sont des vues respectivement en plan et en coupe verticale d'une
première variante du dispositif d'actionnement des mâchoires des figures 5 à 8.
[0017] Les figures 13 et 14 sont des vues respectivement en coupe transversale et en plan
d'une seconde variante du dispositif d'actionnement des mâchoires des figures 5 à
8.
[0018] Les figures 15 et 16 sont des vues respectivement en coupe verticale et en plan partiellement
en coupe horizontale d'une seconde réalisation du dispositif d'actionnement des mâchoires.
[0019] Les figures 17 et 18 sont des vues respectivement en plan et de côté d'une autre
forme d'exécution de la fixation selon l'invention.
[0020] En référence tout d'abord aux figures 1 à 4, la fixation de sécurité comporte deux
plaques de base 1,2 fixées sur un ski 3 et entre lesquelles sont montées deux mâchoires
latérales 4,4' déplaçables latéralement sous l'action d'un organe élastique contenu
dans un boîtier 5 fixé sur le ski, l'organe élastique pouvant être actionné par un
levier 6. Chaque mâchoire 4,4' comporte dans la forme d'exécution illustrée à titre
d'exemple une portion 7,7' dirigée de bas en haut et de l'extérieur vers l'intérieur
et faisant avec le plan du ski un angle aigu croissant d'avant en arrière de manière
à conférer à cette portion une allure légèrement vrillée. L'angle minimum a peut être
de l'ordre d'environ 30°, alors que l'angle maximum β peut être de l'ordre d'environ
60°.
[0021] Selon une variante représentée en traits mixtes sur la figure 1, chaque mâchoire
4 peut présenter une portion médiane 7a évidée ne laissant que les deux portions externes
7b, 7c formant des sortes de griffes.
[0022] La chaussure de ski 8 destinée à coopérer avec les mâchoires décrites ci-dessus comporte
une semelle 9, dont la partie médiane 10 présente des rebords latéraux 11,11' formant
de chaque côté de la semelle une rampe faisant avec le plan de celle-ci un angle aigu
croissant d'avant en arrière et lui conférant une forme correspondante à celle de
l'espace compris entre les mâchoires 4,4' en position fermée. Ainsi, dans la position
de service illustrée sur la figure 1, les mâchoires 4,4' épousent exactement les rampes
latérales 11,11' de la partie médiane 10 de la semelle 9 de la chaussure 8.
[0023] En outre, pour assurer un dégagement latéral aisé de la chaussure 8 lorsque les mâchoires
sont en position ouvertes, soit à la suite d'une chute, soit volontairement, la semelle
9 présente encore deux gorges transversales 12,13 délimitant respectivement vers l'avant
et vers l'arrière la partie médiane 10. L'extrémité postérieure de cette partie médiane
10 présente en plus un retrait 14, situé sur l'axe longitudinal de la semelle et qui
est destiné à coopérer, en position de service, avec un cône de centrage 15 fixé sur
la plaque supérieure 2 de la fixation, en arrière par rapport aux mâchoires latérales
4,4' et sur l'axe longitudinal médiane du ski.
[0024] Une première réalisation du dispositif d'actionnement des mâchoires latérales 4,4'
sera maintenant décrite en référence aux figures 5 à 8. Les mâchoires 4,4' dont la
forme en plan ici est conique, s'évasant vers l'arrière, comporte en plus des portions
d'accrochage 7,7' coopérant en position de service avec la semelle de la chaussure
des portions horizontales 16, 16' constituant les prolongements de deux bras 17,17'.
Ces bras 17, 17' sont montés pivotants sur la plaque 1 de la fixation sur des axes
verticaux 18,18' , de telle sorte que les mâchoires 4,4' se déplacent par pivotement
des bras 17,17' parallèlement à la surface du ski entre une position ouverte (figures
5 et 6) et une position fermée (figures 7A,7B et 8), les portions d'accrochage 7,7'
des mâchoires 4,4' enserrant dans cette position fermée les rebords de la portion
médiane de la semelle de la chaussure.
[0025] Comme montré sur les figures 5 et 7A, une tringle 19 est montée coulissante longitudinalement
entre les deux bras 17,17' portant les mâchoires 4,4', le mouvement de coulissement
étant centré grâce à un téton 20 solidaire de la plaque 1 coopérant avec une fente
longitudinale pratiquée dans cette tringle 19. L'extrémité antérieure de cette tringle
19 est reliée aux mâchoires latérales 4,4', plus particulièrement à leurs portions
horizontales 16,16', au moyen de deux paires de biellettes 22,23; 22',23'. Chaque
paire comprend une première biellette 22,22' dont une extrémité est articulée à l'extrémité
de la tringle 19, l'autre extrémité de cette biellette 22,22' étant elle-même articulée
sur une seconde biellette 23,23', laquelle est articulée sur la portion horizontale
16,16' de la mâchoire 4,4'. Les différentes articulations sont réalisées grâce à des
axes de pivotement verticaux .respectivement 24,24'; 25,25'; 26,26'. Enfin, le bord
externe de chaque seconde biellette 23,23' est en contact avec un galet 27,27' fixé
sur la plaque 1 et muni d'une bague tournante de manière à guider et à faciliter le
passage d'une position à l'autre.
[0026] Comme montré sur les figures 6,7B et 8, la tringle 19 est reliée par son extrémité
postérieure à un organe élastique constitué ici par un ressort 28 monté fixe par rapport
au ski, longitudinalement en arrière de ladite tringle 19. Cette liaison est assurée
par une bascule 29 constituée dans cette première réalisation par une pièce coudée
dont l'une des extrémités coopère avec la tringle 19 et l'autre extrémité est reliée
par une biellette 30 à un piston 31 solidaire du ressort 28. Plus particulièrement,
et comme illustré sur la figure 7B, un axe transversal 32, fixé entre les extrémités
correspondantes de deux bascules 29,29' disposées latéralement parallèlement l'une
à l'autre, coopère avec la gorge formée entre deux saillies transversales 33,33' dont
est munie l'extrémité postérieure de la tringle 19. De même, chacune des deux bascules
29, 29' est reliée au piston 31 par une biellette 30, 30', un axe transversal 34 étant
fixé à l'articulation entre les bascules 29,29' et les biellettes 30,30' et un axe
transversal 35 dont les extrémités servent d'articulation aux biellettes 30,30' coopère
avec ledit piston 31. Une tige de guidage 36 est de plus fixée longitudinalement par
l'une de ses extrémités au piston 31, passe à travers le ressort 28 et vient se loger
par son autre extrémité librement dans un écrou de réglage 37, destiné à régler la
force élastique du ressort 28 par vissage ou dévissage de celui-ci dans la paroi du
boîtier 5. Enfin, l'axe transversal 38 reliant les portions coudées des deux bascules
29,29' parallèles est pivoté dans les parois latérales du boîtier 5.
[0027] Le mécanisme de liaison entre la tringle 19 et l'organe élastique 28 permet grâce
à la présence des bascules 29,29' de définir deux positions stables correspondant
aux positions respectivement ouverte et fermée (figures 6 et 8) des mâchoires latérales
4,4'.
[0028] Comme illustré sur la figure 1, le levier de manipulation 6 est monté pivotant autour
des extrémités de l'axe 38 à l'extérieur du boîtier 5, et est percé de chaque côté
d'une ouverture 40 légèrement arquée dans laquelle se déplacent les extrémités de
l'axe transversal 34 servant d'articulation entre les deux bascules 29, 29' et les
deux biellettes 30, 30'.
[0029] Le fonctionnement de la fixation de sécurité telle qu'elle vient d'être décrite en
référence aux figures 1 à 8 est le suivant.
[0030] La fixation de la chaussure 8 sur le ski 3 est obtenue en disposant celle-ci entre
les mâchoires latérales 4, 4' ouvertes, de telle sorte que la chaussure soit centrée
grâce au cône de centrage 15 coopérant avec le retrait 14 correspondant pratiqué à
l'arrière de la partie médiane 10 de la semelle 9. Puis il suffit de tirer sur le
levier de tension 6 pour le lever et provoquer ainsi l'inversion de la position des
bascules 29,29' ce qui provoque le déplacement vers l'arrière de la tringle 19 (voir
figure 8) et par là la fermeture des mâchoires 4,4' sur la partie médiane 10 de la
semelle 9 de la chaussure 8.
[0031] Selon une variante illustrée en traits mixtes sur les figures 2 et 3, le rebord supérieur
de la portion 7 de chaque mâchoire 4 peut présenter deux encoches ouvertes 50, de
forme approximativement carrée ou rectangulaire, et dont les parois latérales internes
sont évasées, avec des pentes d'environ 45°, de l'extérieur vers l'intérieur. Ces
encoches 50 sont destinées à coopérer en position de service avec des taquets 51 de
forme correspondante auxdites encoches. Avec cette variante, l'effort de torsion en
cas de chute est mieux transmis aux mâchoires, et de plus le centrage de la chaussure
est amélioré.
[0032] La conception de la liaison tringle 19 - organe élastique 28 au moyen d'un système
de bascule permettant un déplacement de l'axe d'appui de la biellette reliée audit
organe élastique constitue un bras de levier se modifiant de manière graduelle, diminuant
ainsi graduellement le moment de force nécessaire pour passer de la position ouverte
à la position fermée et inver- sément. L'ouverture, respectivement la fermeture, des
mâchoires est donc réalisée automatiquement immédiatement après le passage du point
d'équilibre de la bascule (point d'inversion). On peut constater que le ressort 28
est moins comprimé en position de service (figure 8) qu'en position ouverte (figure
6), et par conséquent moins sollicité mécaniquement, ce qui tend à lui assurer un
plus grande longévité. De plus, le système de biellettes 22,22';23,23' pour assurer
la liaison entre l'extrémité avant de la tringle 19 et les mâchoires 4,4' permet une
ouverture de celles-ci maximale pour un déplacement longitudinal très réduit de la
tringle 19 et par là du ressort 28. Ceci est important pour permettre le dégagement
complet de la chaussure lorsque les mâchoires sont en position ouvertes, soit par
une manipulation volontaire du levier 6 obtenue en l'abaissant, par exemple en appuyant
la pointe du bâton de ski dans l'encoche 41 prévue à cet effet à l'extrémité supérieure
dudit levier 6 et en poussant vers le bas celui-ci, soit à cause d'une chute ayant
conduit au fonctionnement du système de sécurité. En effet, la longueur de la partie
médiane 10 de la semelle 9 étant inférieure à la distance minimale entre les mâchoires
4,4' en position ouverte, la chaussure 8 peut effectuer une rotation de 90
0 de chaque côté du ski au-dessus de ces mâchoires 4,4' grâce à la présence des gorges
transversales 12,13 délimitant en avant et en arrière cette partie médiane 10, ce
qui permet le dégagement de la chaussure dans n'importe quelle position.
[0033] Ainsi, l'utilisation de biellettes articulées permet d'obtenir une durée de vie supérieure
du dispositif, les frottements étant nettement réduits par rapport aux systèmes connus.
[0034] Avec cette première réalisation de la fixation selon l'invention, il est également
possible de prévoir un système de chaussage automatique, évitant à l'utilisateur de
manipuler le levier. Contrairement aux systèmes connus, qui sont basés sur la retenue
de l'organe élastique, l'organe de fermeture automatique illustré sur les figures
9 et 10 est destiné à pousser légèrement la tringle 19 pour inverser la position de
tension grâce à la présence de la bascule. Cet organe de fermeture automatique peut
être formé par exemple d'un levier 42 articulé sur un axe transversal 43 fixe par
rapport au ski et présentant un talon 44 coopérant en position ouverte des mâchoires
avec la saillie transversale antérieure 33 de la tringle 19 (voir figure 9). Pour
enclencher automatiquement la fixation, il suffit alors d'abaisser le levier 42 en
appuyant le talon de la chaussure 8 sur son extrémité avant libre. Ce mouvement provoque
une poussée du talon 44 contre la saillie transversale 33 et par là le déplacement
dans l'arrière de la tringle 19 (voir figure 9), ce qui a pour effet de faire basculer
le dispositif jusqu'à la position de service fermée avec la tringle 19 dans sa position
tirée en arrière (voir figure 10).
[0035] La fixation illustrée sur les figures 11 et 12 consiste en une variante de la forme
d'exécution du dispositif d'actionnement des mâchoires décrit précédemment en référence
aux figures 5 à 8.
[0036] Dans cette variante, la tringle coulissante 45 est reliée aux bras 46,46' portant
les mâchoires 4,4' par l'entremise de deux paires de biellettes, plus particulièrement
aux portions antérieures 47,47' de ces bras dont les rebords latéraux forment les
mâchoires 7b,7c. Chaque paire de biellettes comprend une biellette droite 48,48' articulée
à l'extrémité antérieure de la tringle 45 et une biellette 49,49' coudée à angle droit.
Cette biellette 49,49' est pivotée au niveau de sa portion coudée autour d'un téton
50a,50a' solidaire dela plaque de base 1. Elle est de plus articulée par l'une de
ses extrémités à l'extrémité antérieure de la biellette droite 48,48' d'une part,
et par son autre extrémité à un téton 50b,50b' solidaire de la portion antérieure
47,47' des mâchoires 4,4' d'autre part, ce téton 50b,50b' coopérant plus particulièrement
avec une ouverture 51 allongée longitudinalement pratiqué à l'exttré- mité de ladite
biellette coudée 49,49', de manière à permettre l'ouverture latérale des mâchoires
4,4' sous l'effet d'un mouvement de translation longitudinal vers l'avant de la tringle
45.
[0037] Avec cette variante les zones de
frottements sont encore diminués ce qui améliore la qualité de fonctionnement du mécanisme
et sa durée de vie. Pour le reste, le fonctionnement du dispositif est le même que
celui décrit précédemment, les organes correspondants portant les mêmes chiffres de
référence que dans la réalisation des figures 5 à 8.
[0038] En outre, sur cette variante est représentée une butée réglable 52 qui peut être
prévue en avant des mâchoires 4, 4' de la fixation. Cette butée réglable comporte
un plot 53 solidaire de l'extrémité antérieure d'une lame 54 montée coulissante longitudinalement
dans une ouverture axiale 55 prévue au-dessous de la plaque de base 2' de la fixation.
Cette lame 54 est munie de crans 56 destinés à coopérer avec un organe de verrouillage
57 actionnable depuis l'extérieur en vue de fixer la position longitudinale de la
butée réglable. Ainsi, cette butée présente d'une part l'avantage de faciliter au
skieur le chaussage de la fixation en déterminant la position avant contre laquelle
doit être placée l'extrémité avant de la semelle de la chaussure et permet d'autre
part, grâce à la forme extérieure aérodynamique donnée au plot 53 de faire dévier
la neige sur les côtés et éviter l'accumulation de celle-ci contre la pointe de la
chaussure.
[0039] Une autre variante illustrée sur les figures 13 et 14 se distingue de la précédente
en ce qu'elle comporte en plus un dispositif de fermeture automatique ("step in")
des mâchoires déclenché par la mise en position de service de la chaussure de ski
(non montrée) sur la fixation. Contrairement à la réalisation des figures 9 et 10
nécessitant la présence d'un organe de fermeture particulier supplémentaire, on utilise
dans la variante des figures 13 et 14 le mouvement de remise en position horizontale
du dispositif de freinage du ski ("stopper").
[0040] En effet, les deux branches latérales 56,56' du stopper sont montées solidaires en
rotation sur deux cylindres 57,57' montés pivotants sur leur axe dans les parois latérales
du boîtier 5, chaque cylindre étant muni d'un téton d'actionnement 58,58' perpendiculaire
à l'axe dudit cylindre 57,57'. Ainsi, dans la position hors-service de la fixation
(non illustrée), c'est-à-dire lorsque les mâchoires 4,4' sont ouvertes et la tringle
45' en position avancée, le stopper est dans sa position active avec la portion antérieure
59 de celui-ci en position relevée, comme montré en traits mixtes sur la figure 13,
et les branches faisant saillie sous le ski. Lorsque le skieur rechausse ses skis,
il doit donc avec sa chaussure venir appuyer sur cette portion antérieure 59 du stopper
pour remettre celui-ci dans sa position horizontale inactive illustrée, ce qui provoque
une rotation des cylindres transversaux 57,57' dans le sens opposé à celui des aiguilles
d'une montre, de telle sorte que les tétons 58,58' entrent en contact avec des ailettes
transversales 60,60' dont est munie la tringle 45' et poussent celle-ci vers l'arrière
pour provoquer le basculement de la bascule 29-30 et ainsi la fermeture des mâchoires
4, 4'.
[0041] Dans la forme d'exécution représentée sur les figures 15 et 16, le dispositif de
bascule constitué par des biellettes dans les réalisations déjà décrites est remplacé
par une autre construction dans laquelle le levier d'actionnement 61 joue le rôle
de la biellette coudée et le système bascule est assuré par le fait que le boîtier
62 contenant le ressort 61 de la fixation est monté pivotant. Plus particulièrement,
le boîtier-ressort pivotant 62 est constitué de deux parties 63, 64, la partie avant
63 pouvant se déplacer par coulissement sur la partie arrière 64, de manière à agir
comme piston pour comprimer le ressort 28, la force de celui-ci étant ajustable au
moyen d'une vis de réglage 65 accessible depuis l'arrière du dispositif.
[0042] La partie arrière 64 du boitier-piston 62 est montée pivotante sur ses axes 66, 66'
transversaux dans deux parois latérales 67, 67' fixées verticalement sur la surface
supérieure du ski 3. Quant à la partie arrière 63 de ce boîtier 62, elle est montée
pivotante sur ses axes 68, 68' transversaux dans les parois latérales du levier 61,
celui-ci étant monté pivotant sur ses axes 69, 69' dans les parois latérales 67, 67'
fixées au ski 3.
[0043] Sur les figures 15 et 16 est représentée la position du dispositif correspondant
à la position de service avec mâchoires fermées. Lorsque le levier 61 est volontairement
poussé vers le bas, ou en cas d'ouverture des mâchoires provoquées par une chute par
exemple, alors le boîtier-ressort 62 se déplace simultanément au levier 61 vers le
bas en pivotant sur les axes 66, 66',et les axes 68, 68' reliant le levier 61 au boîtier
62 décrivent un arc de cercle, ceci provoquant la compression du ressort 28 et l'inversion
de la bascule ; ainsi la tige transversale 32 dont est munie l'extrémité inférieure
du levier 61 tend à pousser la tringle 45 d'actionnement des mâchoires 4, 4' vers
l'avant en coopérant avec la formation 33 que présente la tringle 45 à son extrémité
postérieure.
[0044] Enfin, la forme d'exécution schématisée sur les figures 17 et 18 se distingue des
précédentes par le fait que l'organe élastique est disposé en avant des mâchoires
latérales. Comme illustré la chaussure de ski 8 est fixée sur la surface du ski par
les mâchoires latérales 4, 4', celles-ci étant soumises à l'action d'un ressort (
non montré) disposé dans un boîtier 105 fixé en avant de la pointe de la chaussure
8. Comme précédemment, les mâchoires 104, 104' sont portées par des bras 146, 146'
montés pivotants sur le ski (voir figures 11 et 12), et sont reliées à une tringle
145 par l'entremise de biellette 148, 148'; 149, 149', la tringle 145 coulissant longitudinalement
et coopérant par son extrémité avant avec l'organe élastique (non re- , présenté)
par l'entremise d'un dispositif à bascule qui peut être similaire à celui décrit en
référence aux figures 11 et 12, l'axe de pivotement 138 du levier 106 étant bien entendu
déplacé pour que celui-ci se trouve en position basse (voir figure 18) lorsque la
fixation est fermée (position de service).
[0045] En plus des avantages déjà mentionnés, à savoir simplicité de construction et de
fonctionnement, dégagement assuré de la chaussure en cas de chute, durée de vie plus
importante due à la diminution des frottements, le dispositif de fixation selon l'invention
présente en outre l'avantage de pouvoir être facilement combiné avec un système automatique
de chaussage de cette fixation. En effet, étant donné qu'il suffit pour passer de
la position ouverte des mâchoires à leur position fermée d'agir sur la bascule, il
convient donc de prévoir un organe agissant sur cette bascule, ou sur la tringle qui
y est reliée, pouvant être par exemple actionné par la mise en place de la chaussure
de ski. Ainsi, cet organe peut être combiné à un dispositif de freinage ou stopper
dont est équipé le ski, par exemple comme illustré sur les figures 11 et 12, ou de
toute autre manière non spécifiquement décrite ici, par exemple comme décrit dans
la demande EP ....... du .... du même titulaire.
1. Fixation de sécurité d'une chaussure sur un ski comportant deux mâchoires latérales
montées déplaçables sous l'action d'un organe élastique parallèlement au plan du ski
entre une position fermée dans laquelle ces mâchoires coopèrent avec la semelle de
la chaussure et une position ouverte, caractérisée par le fait que chaque mâchoire
est portée par un bras monté pivotant sur le ski et est reliée à une extrémité d'une
tringle coulissant longitudinalement par l'entremise de biellettes articulées entre
elles, et par le fait que l'autre extrémité de la tringle coopère avec une bascule
soumise à l'action de l'organe élastique, de telle sorte que cette bascule présente
deux positions stables correspondant aux positions respectivement ouverte et fermée
des mâchoires.
2. Fixation selon la revendication 1, caractérisée par le fait que la bascule est
actionnée par un levier.
3. Fixation selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisée par le fait
que la bascule comporte un élément coudé dont une extrémité est en prise avec l'extrémité
de la tringle et l'autre extrémité est articulée sur une biellette reliée à un piston
soumis à l'action de l'organe élastique.
4. Fixation selon la revendication 2, caractérisée par le fait que la bascule comporte
un boîtier en deux parties contenant l'organe élastique et montées coulissantes l'une
dans l'autre, par le fait qu'une des parties du boîtier est montée pivotante sur un
axe transversal fixe et que l'autre partie est montée pivotante sur un axe transversal
solidaire du levier, ce levier étant lui-même monté pivotant sur un axe transversal
fixe et étant en prise avec l'extrémité de la tringle.
5. Fixation selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait que l'extrémité
de la tringle opposée à celle coopérant avec la bascule est reliée à chaque mâchoire
latérale par l'entremise de deux biellettes droites, la première biellette étant articulée
sur la tringle et sur la seconde biellette, et celle-ci étant articulée sur la mâchoire,
et par le fait que la seconde biellette est montée pivotante par son arête extérieure
autour d'un galet solidaire du ski.
6. Fixation selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait que l'extrémité
de la tringle opposée à celle coopérant avec la bascule est reliée à chaque mâchoire
latérale par l'entremise d'une biellette droite articulée sur l'extrémité de la tringle
et d'une biellette coudée articulée d'un côté sur la biellette droite et de l'autre
côté sur la mâchoire, et par le fait que la biellette coudée est montée pivotante
par sa portion coudée autour d'un axe vertical solidaire du ski et présente une ouverture
allongée à son extrémité coopérant avec un axe vertical solidaire de la mâchoire.
7. Fixation selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée par le fait qu'elle
comporte un organe de fermeture automatique coopérant avec la tringle ou la bascule
et destiné à être actionné par la chaussure de ski.
8. Fixation selon la revendication 7, caractérisée par le fait que l'organe de fermeture
est un levier monté pivotant sur un axe transversal solidaire du ski, ce levier présentant
un élément en contact avec la tringle dans la position ouverte des mâchoires.
9. Fixation selon la revendication 7 pour ski équipé d'un dispositif de freinage,
caractérisée par le fait que l'organe de fermeture est constitué par un élément mobile
du dispositif de freinage ou par un organe actionné par ce dispositif.
10. Fixation selon la revendication 9, caractérisée par le fait que l'élément mobile
du dispositif de freinage est un cylindre solidaire en rotation d'une branche latérale
du dispositif, ce cylindre présentant un téton coopérant avec la tringle dans la position
ouverte des mâchoires.
11. Fixation selon la revendication 1, caractérisée par le fait que l'organe élastique
est disposé en arrière des mâchoires latérales.
12. Fixation selon la revendication 11, caractérisée par le fait qu'une butée réglable
longitudinalement est disposée sur le ski en avant des mâchoires latérales.
13. Fixation selon la revendication 1, caractérisée par le fait que l'organe élastique
est disposé en avant des mâchoires latérales.