[0001] La présente invention concerne un électro-aimant à équipage mobile à aimant permanent
et présentant un fonctionnement monostable.
[0002] La présente invention concerne également un procédé pour régler les conditions magnétiques
du fonctionnement d'un tel électro-aimant.
[0003] Les appareils à aimant permanent connus comprennent généralement une ou plusieurs
bobines entourant partiellement un circuit magnétique qui comprend lui-même une culasse
fixe et une armature mobile. Cette armature peut se composer d'un aimant permanent
portant sur ses faces polaires des pièces polaires débordant de part et d'autre de
l'axe d'aimantation de l'aimant. Ces pièces polaires constituent, avec les extrémités
de la culasse fixe, deux zones d'entrefer où se développent des forces magnétiques
qui tendent à déplacer l'armature vers l'une ou l'autre de ses positions extrêmes,
suivant que la bobine est excitée dans un sens convenable, ou n'est pas excitée.
[0004] Dans ce qui précède, on a considéré arbitrairement la culasse comme fixe et l'armature
comme mobile, mais il est bien entendu que cette mobilité doit être considérée comme
relative et que les appareils envisagés ici peuvent aussi bien avoir une culasse mobile
et une armature fixe.
[0005] Un tel appareil fonctionne évidemment de façon bistable, puisque, dans chacune des
positions extrêmes de l'armature, le circuit magnétique est fermé sur l'aiment permanent.
[0006] On a cherché à obtenir un fonctionnement monostable en réalisant l'un des entrefers
de telle manière que, dans l'une des positions extrêmes de l'armature, le flux de
l'aimant permanent ne passe pas, ou passe relativement peu, par cet entrefer, ce qui
empêche le verrouillage stable dans cette position. Il est toutefois nécessaire, en
raison d'une rémanence éventuelle, de prévoir un moyen de rappel, tel qu'un ressort,
pour vaincre cette rémanence et permettre de déplacer l'armature jusqu'au point de
sa course où le rappel par l'aimant lui fera terminer cette course jusqu'à sa position
extrême de repos, compte tenu éventuellement de la pesanteur.
[0007] La mise en place d'un tel ressort présente des complications de montage et de réglage.
De plus, dans le cas d'un relais ou d'un contacteur, si cette force de rappel est
donnée en partie par la réaction de compression de contacts électriques, l'usure des
contacts au cours de la durée de vie de l'appareil peut diminuer la force de rappel
jusqu'à provoquer un défaut de fonctionnement par rémanence.
[0008] On connaît également des électro-aimants rendus monostables en faisant intervenir
des dispositifs électroniques incluant notamment des condensateurs. La complexité
et le coût de ces appareils sont évidents.
[0009] La présente invention vise à réaliser un électro-aimant du type précité à fonctionnement
monostable qui soit d'une construction simple et économique et d'un fonctionnement
parfaitement fiable.
[0010] Ce résultat est obtenu, conformément à l'invention, au moyen d'un second aimant permanent
intercalé dans la culasse fixe avec une polarité telle que l'armature soit sollicitée
vers la position extrême dite de repos quand la bobine n'est pas excitée.
[0011] Cette position est une position stable, verrouillée par la mise en série des deux
aimants dans le circuit formé par la culasse et l'armature. Quand la bobine est excitée
dans un sens convenable, l'armature est amenée dans son autre position extrême et
y reste tant que la bobine est excitée, pour revenir en position de repos quand l'excitation
cesse.
[0012] Suivant une réalisation préférée de l'invention, dans toutes les positions des aimants,
ceux-ci sont séparés l'un de l'autre par la bobine.
[0013] Quand on excite la bobine, le flux qu'elle créé s'oppose au flux de l'aimant fixe
et oblige ce dernier flux à se fermer autrement que par l'aimant permanent mobile
de l'armature, déverrouillant ainsi la position de repos.
[0014] Suivant une forme préférée de réalisation de l'invention, la culasse comprend deux
demi-culasses se recouvrant partiellement en enveloppant chacune une extrémité de
la bobine pour coopérer avec des pièces polaires planes dont une au moins a ses extrémités
cambrées, lesdites pièces polaires étant mobiles transversalement à l'axe de l'aimant
mobile, et coulissant à l'intérieur de la bobine et l'aimant fixe est assujetti entre
les parties des demi-culasses qui se recouvrent.
[0015] Suivant un mode de réalisation perfectionné de l'invention, l'axe de l'aimant mobile
est transversal à l'axe de l'aimant fixe.
[0016] Selon un second aspect de l'invention, le procédé pour régler les conditions magnétiques
du fonctionnement de ce dernier mode de réalisation est caractérisé en ce qu'on envoie
sélectivement sur l'aimant mobile ou sur l'aimant fixe des impulsions d'un champ magnétique
extérieur. Les axes des aimants étant mutuellement transversaux, un champ orienté
pour affecter l'aimant fixe n'affecte pas l'aimant mobile et réciproquement.
[0017] D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront encore de la description
détaillée qui va suivre.
[0018] Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs :
- la figure 1 est une vue en coupe longitudinale, suivant le plan I-I de la figure
2, d'un électro-aimant conforme à l'invention, dans une première forme de réalisation
;
- la figure 2 est une vue en coupe suivant le plan II-II de la figure 1 ;
- les figures 3 à 6 sont des schémas simplifiés de l'électro-aimant des figures 1
et 2, destinés à expliquer son fonctionnement ;
- la figure 7 est une vue en coupe longitudinale d'un second mode de réalisation de
l'électro-aimant, destiné à faire partie d'une électrovalve ;
- les figures 8, 10 et 11 sont des vues schématiques en élévation latérale, avec coupe
axiale du bobinage,de trois autres modes de réalisation de l'invention ;
- la figure 9 est une vue de dessus de l'électro-aimant de la figure 8, avec coupe
selon le plan IX-IX de la figure 8 ;
- la figure 12 est une vue en coupe transversale d'un sixième mode de réalisation
de l'électro-aimant, le bobinage n'étant pas représenté, et
- la figure 13 est une vue en coupe longitudinale d'un relais sous ampoule.
[0019] En référence aux figures 1 et 2, un électro-aimant conforme à l'invention comprend
une bobine 1 comportant un bobinage lO enroulé sur une carcasse 2 présentant une cavité
axiale 3 sensiblement rectangulaire dans laquelle est montée à coulissement libre
une armature 4.
[0020] L'armature 4 est représentée sur la figure 1 en position moyenne, ce qui ne correspond
pas, comme on le verra plus loin à une position stable de fonctionnement.
[0021] Cette armature comprend un aimant permanent 5 dont l'axe magnétique Nord-Sud est
sensiblement perpendiculaire à la direction de coulissement de l'armature et qui porte
sur ses faces polaires des pièces polaires respectives 6 et 7 collées sur lui. La
pièce polaire 7 a ses extrémités 7a et 7b cambrées sensiblement à 90° pour venir vis-à-vis
des extrémités 6a, 6b de la pièce polaire plane 6. L'ensemble de l'armature, à l'exception
des extrémités des pièces polaires, est surmoulé dans un bloc 8 de matériau plastique.
[0022] Deux demi-culasses 9a, 9b enveloppent chacune une extrémité de la bobine 1 et se
recouvrent partiellement à l'extérieur de la bobine pour serrer entre elles un aimant
permanent 11. L'assemblage est réalisé par surmoulage et l'ensemble de la zone de
recouvrement des deux demi-culasses est compris dans un bloc 12 de matériau plastique.
Les axes de l'aimant mobile 5 et de l'aimant fixe 11 sont parallèles entre eux.
[0023] La polarité de l'aimant fixe 11 est déterminée de manière que l'armature 4 soit sollicitée
vers l'une de ses positions extrême quand la bobine n'est pas excitée. Avec les polarités
indiquées sur la figure 1, cette position sera la position haute (sur la figure) de
l'armature et sera, par définition, la position de repos.
[0024] Dans cette position, l'extrémité 6b de la pièce polaire 6 vient au contact de la
demi-culasse 9b et l'extrémité cambrée 7a de la pièce polaire 7 vient au contact de
la demi-culasse 9a, de sorte que, dans le circuit magnétique ainsi fermé, les deux
aimants permanents sont en série (figure 3).
[0025] Bien entendu, les pièces polaires 6 et 7 sont dimensionnées et positionnées de manière
que les deux contacts précités aient lieu simultanément.
[0026] On remarque qu'il résulte de cette description que, dans toutes leurs positions relatives,
les aimants 5 et 11 sont séparés l'un de l'autre par la bobine.
[0027] On va maintenant décrire en détail, en référence aux figures 3 à 6, le fonctionnement
de cet électro-aimant.
[0028] Dans la position de repos (figure 3), on a vu plus haut comment l'armature 4 était
sollicitée par une force F dirigée vers le haut dans le cas de figure, le flux passant
à l'intérieur de la bobine étant également dirigé vers le haut.
[0029] Quand on excite le bobinage 10, à partir de cette position de repos (figure 4) de
manière à lui faire émettre, par hypothèse, un flux dirigé vers le bas, le flux de
l'aimant fixe 11 est contrarié et doit se refermer sur lui-même (flèches 13), ce qui
est facilité par la faible distance entre les demi-culasses 9a et 9b. Cet effet est
notamment dû au fait que les deux aimants sont séparés l'un de l'autre par la bobine.
[0030] Le flux de la bobine se ferme notamment par la demi-culasse 9b qui se trouve polarisée
Nord, de même que la pièce polaire 6. L'entrefer fermé 9b-6b est donc le siège de
forces de répulsion. Il en est de même, pour la même raison, de l'entrefer fermé 9a-7a.
[0031] Corrélativement il apparaît des forces d'attraction dans les entrefers ouverts 6a-9a
et 7b-9b, par suite de la mise en série du flux de l'aimant mobile 5 et du flux de
la bobine. Ce dernier flux se ferme par l'entrefer fixe existant entre les deux demi-culasses.
[0032] La force appliquée à l'armature 4 est donc dirigée vers le bas et déplace cette armature
vers sa position extrême de travail (figure 5). Dans cette position, les forces d'attraction
ont considérablement augmenté par la fermeture des entrefers 9b-7b et 9a-6a, alors
que les forces de répulsion ont diminué par l'ouverture des entrefers où elles s'exercent.
[0033] Quand on coupe l'excitation du bobinage 10 (figure 6), le flux de l'aimant fixe 11
cesse d'être contrarié par le flux de la bobine et peut s'écouler normalement par
la demi-culasse 9a pour atteindre la pièce polaire 7 à travers l'entrefer ouvert 9a-7a.
Il en est de même à travers l'entrefer 9b-6b. Les deux aimants se retrouvent donc
en série. En outre, des forces de répulsion apparaissent dans les entrefers fermés
et sollicitent l'armature vers le haut. L'armature se déplacera donc pour venir occuper
la position de la figure 3 (repos).
[0034] On constate, sur les figures 5 et 6, que les entrefers fermés en position de travail
occupent une position dissymétrique par rapport aux aimants respectifs. Les réluctances
respectives à vaincre sont donc différentes. Or, il importe, pour éviter toute rémanence
nuisible quand on coupe l'excitation, que le flux résultant soit sensiblement nul
dans ces entrefers. Les puissances respectives des deux aimants sont calculées à cet
effet.
[0035] Dans l'exemple décrit, la surface de l'aimant fixe 11 est plus grande que celle de
l'aimant mobile 5.
[0036] On va maintenant décrire en référence à la figure 7, un électro-aimant semblable
au précédent, mais agencé pour actionner le corps d'une valve.
[0037] On retrouve les éléments 1 à 7 et 9 à 11 déjà décrits. Toutefois, la cavité axiale
3 dans laquelle coulisse l'armature 4 est constituée par deux demi-coquilles 102a
et 102b assemblées suivant un plan passant par l'axe de la bobine 1. Cet assemblage
peut être effectué d'une manière étanche, par exemple par un emboîtement obturant
également une extrémité de la cavité 3.
[0038] De plus, ces demi-coquilles portent des joues 102c de façon à constituer la carcasse
de bobine 2.
[0039] Les demi-culasses 9a et 9b traversent la demi-coquille 102a. Ces demi-culasses sont
planes de façon à ne pas gêner l'opération de bobinage de l'enroulement 10. Elles
peuvent ainsi être positionnées avec précision et étanchéité par surmoulage. Ceci
conduit à mettre en place l'armature 4 au moment de l'assemblage des demi-coquilles.
[0040] Après bobinage, on rapporte sur les demi-culasses 9a et 9b, par crantage ou autre,
des culasses intermédiaires 113a et 113b respectivement qui enserrent entre elles
l'aimant fixe 11.
[0041] Un ressort 114 comprimé en position travail a la forme d'un anneau plan encastré
dans la demi-coquille 102b et est précontraint sur la demi-coquille 102a. Il a une
langue 114a qui fait saillie radialement vers l'intérieur depuis l'anneau 114 et qui
est actionnée par l'extrémité 7a. A l'autre extrémité de l'électro-aimant, un joint
torique 115 est bridé dans une gorge pratiquée dans une saillie cylindrique.axiale
115a formée conjointement par les deux demi-coquilles 102a 102b. La saillie 115a et
le joint 115 sont destinés à être emboîtés de façon étanche dans un évidement 116a
que présente le corps 116 d'une valve pneumatique. Un poussoir de commande 117 de
cette valve peut ainsi être actionné par l'extrémité 7b de la pièce polaire 7, en
passant par un trou axial 115b de la carcasse de bobine 2. Après assemblage et réglage,
un surmoulage (non représenté) permet d'immobiliser le corps de la valve sur l'électro-aimant
et de protéger le bobinage, formant ainsi une électro-valve .
[0042] Les surfaces d'entrefer ont pu être augmentées notamment par des épanouissements
en épaisseur 6a des extrémités de la pièce polaire 6, du fait que l'armature est mise
en place avant l'assemblage des demi-coquilles. En effet, dans cette réalisation,
on n'a plus à enfiler axialement l'armature et celle-ci peut donc être plus large
à ses extrémités que dans la zone entourée par la carcasse. On peut également remarquer
que, contrairement aux figures précédentes, les faces polaires de l'aimant mobile
5 et de l'aimant fixe 11 qui se font vis-à-vis ont des polarités de même nom, de façon
à minimiser les fuites de flux dans l'air entre ces deux aimants permanents.
[0043] Dans un électro-aimant classique non polarisé, la force obtenue au repos est bien
plus faible que celle obtenue au travail. Comme on n'utilise ici que la force au repos,
l'électro-aimant selon l'invention, qui a autant de force au repos qu'au travail,
ou même plus, permet donc d'obtenir des performances exceptionnelles. Le ressort 114
ne sert qu'à obtenir une tension de relâchement plus élevée. De plus, dans les électro-aimants
classiques, à plongeur et hermétiques, il y a une perte de performance due au fait
que le flux de la bobine doit traverser un tube étanche pour atteindre le noyau.
[0044] Aux figures 8 et 9, on a représenté schématiquement une autre disposition relative
des aimants.
[0045] L'armature 4 est inchangée, mais il y a deux aimants fixes 211a et 211b situés de
part et d'autre de l'axe de la bobine. Ces aimants sont insérés entre les parties
qui se recouvrent de deux demi-culasses analogues 209a et 209b en forme de U s'emboîtant
l'un dans l'autre, leurs fonds étant opposés l'un à l'autre. Les polarités des aimants
211a et 211b sont choisies de façon que ces aimants soient couplés magnétiquement
en parallèle entre eux, amenant des polarités opposées aux deux extrémités de l'armature
4.
[0046] De plus, comme le montre la figure 8, l'axe de l'aimant fixe 211a ou b est perpendiculaire
à l'axe de la bobine et (figure 9) l'axe de l'aimant fixe 211a ou b est perpendiculaire
à l'axe de l'aimant mobile 5. Cette disposition permet de mieux occuper un volume
ayant une faible épaisseur.
[0047] Si les aimants fixes peuvent être percés d'un trou, des vis 218 permettent d'assembler
les deux demi-culasses 209a et 209b en réglant avec précision leur écartement au niveau
des entrefers avec l'armature 4. Comme les aimants fixes et mobiles sont perpendiculaires
entre eux, il est possible de régler les conditions magnétiques de fonctionnement
de l'électro-aimant assemblé en envoyant des impulsions d'un puissant champ magnétique
sélectivement dans l'axe de l'aimant mobile 5 ou des aimants fixes 211a - 211b, de
façon à modifier légèrement l'induction rémanente de ces aimants.
[0048] Sur la figure 10, on a représenté schématiquement une variante de la figure 8. De
chaque côté de la bobine, il y a deux aimants fixes 311al - 311a2 et respectivement
311bl - 311b2, couplés magnétiquemert en série par une culasse intermédiaire plane
313a et respectivement 313b.
[0049] Cette disposition permet de rapprocher les aimants fixes des zones d'entrefer en
facilitant la condition de non-rémanence déjà évoquée. Les champs des demi-culasses
309a, 309b sont en outre parfaitement symétriques.
[0050] La figure 11 est analogue à la figure 10, excepté que les quatre aimants fixes 411al
- 411a2 - 411bl et 411b2 ont leurs axes parallèles à celui de la bobine, tandis que
les culasses intermédiaires 413a et 413b sont doublement cambrées. Les aimants fixes
peuvent ainsi être encore plus rapprochés des zones d'entrefer. Cependant l'écartement
des demi-culasses 409a et 409b est tributaire de l'épaisseur des aimants si des mesures
appropriées ne sont pas prises.
[0051] Avec des aimants en ferrite réalisés par frittage et rectification, il est difficile
d'obtenir des épaisseurs de moins de 2 mm. De plus, le coût d'un tel aimant dépend
peu de son volume pour de petites pièces. Pour des électro-aimants miniatures, ou
pour ceux ayant plusieurs aimants fixes comme décrits ci-dessus, il est donc avantageux
d'utiliser des aimants réalisés à partir d'un matériau magnétique souple en bande
ou en feuille, tel qu'une bande de caoutchouc incorporant de la poudre de ferrite
disposée anisotropiquement.
[0052] On a constaté que les surfaces importantes disponibles entre les demi-culasses permettaient
d'employer ce matériau pour les aimants fixes sans perte de performances par rapport
aux aimants frittés. Même pour l'aimant mobile, la longueur nécessaire au bobinage
10 permet d'employer ce matériau. Il est ainsi possible d'avoir toutes les formes
d'aimant souhaitables, sans gros frais d'outillage même pour de petites séries. On
peut faire des trous pour la fixation, par exemple par vis comme sur les figures 8
et 9, ou par rivets.
[0053] Les aimants flexibles permettent enfin que des parties qui se recouvrent des deux
demi-culasses aient la forme de cylindres concentriques laissant entre eux un espace
annulaire où est introduit une ou plusieurs feuilles de caoutchouc magnétique cambrée
en forme de tuile, comme cela est représenté sur la coupe de la figure 12. On y voit
deux aimants fixes 511a et 511b entre les demi-culasses concentriques 509a et 509b
avec un espace intérieur inoccupé pour laisser jouer les tolérances des aimants.
[0054] Enfin, la figure 13 représente en coupe un électro-aimant semblable à celui de la
figure 7, mais destiné à actionner un contact de puissance logé à l'intérieur de la
cavité close 3 où se déplace l'armature 4.
[0055] Les demi-coquilles 619a et 619b délimitant la cavité axiale 3 ne comportent pas de
joue de bobine. La demi-culasse 9b comporte une face libre perpendiculaire à l'axe
de la bobine 1 tandis que la demi-culasse 9a est cambrée à angle droit de façon qu'une
de ses faces affleure à l'extérieur de la demi-coquille 619a, parallèlement à l'axe
de la bobine 1.
[0056] D'autre part, deux culasses intermédiaires 613a et 613b, insérant entre elles un
aimant fixe 11, sont fixées sur la carcasse de bobine 2 après bobinage.
[0057] Lorsque la bobine 1 ainsi équipée est glissée sur le corps constitué par les deux
demi-coquilles 619a - 619b assemblées, des faces en regard des pièces 9a et 613a d'une
part et 9b et 613b d'autre part, permettent d'amener à l'intérieur de la cavité 3
les polarités magnétiques de l'aimant fixe 11. La bobine est ainsi rendue interchangeable.
[0058] Enfin, à l'extrémité 7b de la pièce polaire 7 est fixé un étrier isolant 620 portant
un pont de contact mobile 621 maintenu par un ressort 622 d'une manière classique.
[0059] Deux contacts fixes 623 (dont un seul est visible sur la figure) sont portés par
des lames fixes 624 qui traversent les demi-coquilles. Ces traversées (non représentées)
peuvent se faire dans le plan de joint de l'assemblage des demi-coquilles comme sur
la figure, ou dans un plan perpendiculaire.
[0060] Les demi-coquilles peuvent être en matériau isolant, ou en alliage moulé sous pression,
avec alors un isolement des traversées des lames fixes 624.
[0061] Le contact électrique est ainsi mis à l'abri des poussières ou atmosphères agressives
et il n'y a aucune pièce en mouvement à l'extérieur de la cavité 3. De plus, si la
cavité 3 est hermétique, une atmosphère gazeuse convenablement choisie et de pression
déterminée ou bien un liquide tel que de l'huile, permet d'utiliser pour les contacts
des métaux moins nobles que l'argent, ou d'avoir une meilleure tenue diélectrique.
[0062] Comme le montre la figure 13, le bobinage lO se décompose, d'une manière classique,
en deux bobinages concentriques 610a et 610b.Un des bobinages (610a) peut par exemple
être affecté à l'appel des contacteurs, et l'autre (610b) à son maintien au moyen
d'une commutation non représentée. Dans le cas de disjoncteurs limiteursde courant,
en cas de détection de court- circuit, il est intéressant d'ouvrir les contacts le
plus rapidement possible, de façon à éviter que le courant n'atteigne sa valeur de
crête. Pour obtenir une ouverture plus rapide que celle donnée par la coupure du courant
de maintien, l'électro-aimant suivant l'invention permet d'avoir une force de rappel
plus grande que celle donnée par les aimants rixe et mobile en opposition, en envoyant
dans l'électro-aimant un courant de sens opposé à celui de l'excitation normale. Pour
ce faire, avec un double bobinage, il suffit d'envoyer brusquement une décharge de
condensateur dans l'enroulement d'appel, et de couper ensuite l'enroulement de maintien,
avec une constante de temps qui est forcément plus grande. En effet, seule la résultante
en ampères tours influence l'armature.
[0063] Sur la figure 13, on n'a représenté qu'un seul aimant fixe 11, parallèle à l'aimant
mobile 5. Mais il est bien entendu qu'on aurait aussi pu utiliser une des dispositions
représentées sur les figures 8 à 11. Il en est de même pour la figure 7.
[0064] L'invention n'est pas limitée aux exemples décrits ci-dessus, mais elle couvre toutes
les structures incorporant les dispositions décrites dans le préambule de la revendication
1.
[0065] En particulier l'invention s'applique aux électro-aimants ayant une armature en H
à pièces polaires non cambrées et à mouvement de rotation, comme décrit dans le brevet
FR 2 486 303, ou à mouvement de translation suivant une direction parallèle à l'axe
de l'aimant mobile.
1. Electro-aimant à équipage mobile à aimant permanent, présentant un fonctionnnement
monostable, comprenant au moins une bobine (1) entourant partiellement un circuit
magnétique qui comporte une culasse fixe (9a, 9b ; 113a, 113b ; 209a, 209b ; 309a
, 309b ; 313a , 313b ; 409a, 409b ; 413a, 413b ; 509a, 509b ; 613a, 613b) et une armature
mobile (4), cette armature comprenant un aimant permanent (5) portant sur ses faces
polaires des pièces polaires (6, 7) débordant de part et d'autre de l'axe d'aimantation
de l'aimant pour constituer, avec les extrémités de la culasse fixe, deux zones d'entrefer
où se développent des forces magnétiques tendant à déplacer l'armature vers l'une
ou l'autre de ses positions extrêmes suivant que la bobine est excitée dans un sens
convenable, ou n'est pas excitée, caractérisé en ce qu'il comprend un second aimant
permanent (11 ; 211a, 211b ; 311a1 , 311a2, 311b1, 311b2 ; 411a1, 411a2 , 411b1, 411b2
; 511a, 511b) intercalé dans la culasse fixe avec une polarité telle que l'armature
(4) soit sollicitée vers la position extrême dite de repos quand la bobine n'est pas
excitée.
2. Electro-aimant conforme à la revendication 1, caractérisé en ce que dans toutes
les positions relatives des aimants, ceux-ci sont séparés l'un de l'autre par la bobine.
3. Electro-aimant conforme à l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que
la culasse comprend deux demi-culasses (9a, 9b ;113a, 113b ; 109a, 109b ; 509a, 509b)
se recouvrant partiellement et enveloppant chacune une extrémité de la bobine (1)
pour coopérer avec des pièces polaires (6, 7) dont l'une au moins a ses extrémités
(7a, 7b) cambrées, lesdites pièces polaires étant mobiles transversalement à l'axe
de l'aimant mobile (5) et coulissant à l'intérieur de la bobine (1), et en ce que
l'aimant fixe (11, 211a, 211b ; 511a, 511b) est assujetti entre les parties des demi-culasses
qui se recouvrent.
4. Electro-aimant conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé
en ce qu'il comprend deux demi-coquilles (102a, 102b ; 619a, 619b) définissant ensemble
une cavité axiale dans laquelle l'ouverture (4) est montée de façon coulissante, ces
demi-coquilles (102a, 102b ; 619a, 619b étant assemblées suivant un plan passant par
l'axe de la bobine (1), et en ce qu'au moins une des demi-coquilles (102a, 619a) est
traversée par deux demi-culasses (9a, 9b) entre lesquelles est interposé l'aimant
fixe (11).
5. Electro-aimant conforme à la revendication 4, caractérisé en ce que l'assemblage
des deux demi-coquilles (102a, 102b ; 619a, 619b) est réalisé d'une manière étanche
et en ce que les deux extrémités de la cavité axiale (3) sont fermées d'une manière
étanche, de façon que la cavité (3) soit hermétique.
6. Electro-aimant conforme à la revendication 5, caractérisé en ce qu'une des extrémités
de la cavité axiale (3) est formée sur le corps (116) d'une valve dont un poussoir
de commande (117) peut être actionné par l'armature (4), de façon à constituer une
électro-valve.
7. Electro-aimant conforme à la revendication 5, caractérisé en ce qu'au moins un
contact électrique est disposé à l'intérieur de la cavité axiale (3), est muni de
traversées étanches et isolantes et peut être actionné par l'armature (4) de façon
à constituer un contact sous ampoule à atmosphère contrôlée.
8. Electro-aimant conforme à l'une quelconque des revendications 4 à 7, caractérisé
en ce que l'une des demi-culasse (9a) est cambrée à angle droit de façon à laisser
affleurer une de ses faces à l'extérieur de la demi-coquille correspondante (619a)
parallèlement à l'axe de la bobine (1) et en ce que la bobine (1) porte deux culasses
intermédiaires (613a, 613b) entre lesquelles est inséré au moins un aimant fixe (11)
et ayant chacune une face venant en contact respectivement avec une face correspondante
des demi-culasses (9a, 9b) lorsque la bobine (1) est glissée sur le corps constitué
par les deux demi-coquilles (619a, 619b) assemblées de façon à rendre les bobines
interchangeables.
9. Electro-aimant selon l'une quelconque des revendications 4 à 7, caractérisé en
ce que les demi-coquilles (102a, 102b) comportent des joues (102c) de façon à constituer
la carcasse de bobine (2).
10. Electro-aimant conforme à l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé
en ce qu'au moins un des aimants mobile (5) ou fixe (211a, 211b ; 511a, 511b) est
réalisé à partir d'un matériau magnétique souple en bande ou en feuille tel qu'une
bande de caoutchouc magnétique anisotrope.
11. Electro-aimant conforme à la revendication 10, caractérisé en ce que les parties
qui se recouvrent des deux demi-culasses (9a, 9b) ont la forme de cylindres concentriques
(509a, 509b) laissent entre eux un espace annulaire où est introduit au moins une
feuille de caoutchouc magnétique (511a, 511b) cambrée en forme de tuile.
12. Electro-aimant conforme à l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que les moyens pour commander le retour de la bobine (1) à sa position de repos
comprennent des moyens pour inverser la direction du champ produit par la bobine (1).
13. Electro-aimant conforme à la revendication 12, comportant un bobinage à deux enroulements
dont l'un (610a) sert à provoquer l'appel et dont l'autre (610b) assure ensuite seul
le maintien, caractérisé en ce que les moyens pour inverser la direction du champ
produit par la bobine comprennent des moyens pour exciter l'enroulement d'appel (610b)
dans un sens opposé à celui qui avait provoqué l'appel et d'autre part des moyens
pour interrompre le courant dans l'enroulement de maintien (610a).
14. Electro-aimant conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisé
en ce qu'il comprend deux aimants fixes (211a, 211b ; 311al, 311a2 ; 311bl, 311b2
; 411al, 411a2 ; 411bl, 411b2 ; 511a, 511b ) couplés en parallèle et montés de part
et d'autre de la bobine (1).
15. Electro-aimant conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisé
en ce que chaque aimant fixe est constitué par un ensemble comprenant deux aimants
(311al, 311a2 ; 311bl, 311b2 ; 411al, 411a2 ; 411bl, 411b2) montés en série et reliés
par une culasse intermédiaire (313a, 313b; 413a, 413b)
16. Electro-aimant conforme à la revendication 15, caractérisé en ce que l'axe magnétique
des deux aimants (411al, 411a2 ; 411bl, 411b2 ) de chaque ensemble est parallèle à
l'axe de la bobine (1), en ce que ces deux aimants sont montés chacun à l'une des
extrémités de la bobine (1), et en ce que la culasse intermédiaire (413a, 413b) qui
les relie est cambrée à angle droit à ses deux extrémités.
17. Electro-aimant conforme à l'une des revendications 1 à 15, caractérisé en ce que
les axes de l'aimant mobile (5) et de l'aimant fixe (11) sont parallèles entre eux
et en ce que les faces polaires de l'aimant mobile (5) et de l'aimant fixe (11) qui
se font vis-à-vis ont des polarités de même nom.
18. Electro-aimant conforme à l'une des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que
les axes de l'aimant mobile (5) et de l'aimant fixe (11, 211a, 211b ; 311a1, 311a2
; 311b1, 311b2 ; 411a1, 411a2 ; 411b1, 411b2) sont perpendiculaires entre eux.
19. Procédé pour régler les conditions magnétiques du fonctionnement d'un électro-aimant
conforme à la revendication 18, caractérisé en ce qu'on envoie sélectivement sur l'aimant
mobile (5) ou sur l'aimant fixe (11) des impulsions d'un champ magnétique extérieur.