[0001] La présente invention concerne les dispositifs de fixation sur une structure murale
et à une certaine distance de celle-ci d'un revêtement réalisé par assemblage d'un
certain nombre d'éléments modulaires.
[0002] On connaît déjà de nombreux modes de fixation de plaques ou de panneaux destinés
à réaliser un revêtement extérieur sur une structure constituant le gros oeuvre d'un
bâtiment. Ce revêtement est généralement situé à une certaine distance de la paroi
murale pour permettre la mise en place, entre le revêtement et la paroi murale, de
l'isolation thermique et éventuellement phonique. C'est ainsi en particulier qu'est
connue, par DE-A-2 044 961, la technique consistant à accrocher des dalles de pierre
artificielle sur des profilés métalliques horizontaux fixés sur la paroi murale, les
dalles comportant comme moyens de suspension des étriers de retenue en forme de crochets
à ouverture dirigée vers le bas dont l'embase est scellée dans la plaque au voisinage
du bord haut de celle-ci, ces étriers de retenue s'accrochant sur une aile dirigée
vers le haut du profilé métallique horizontal. Dans ce genre de bardage, il est nécessaire,
non seulement de suspendre la plaque, mais encore de la maintenir contre un déplacement
perpendiculaire à la façade et de rendre étanches aux intempéries, dans toute la mesure
du possible, les joints entre les plaques de façade qui sont nécessairement posées
avec un certain jeu.
*Dans DE-A-2.044.961 seul le problème de l'accrochage contre un déplacement perpendiculaire
est imparfaitement résolu par un étrier de jonction faisant saillie vers le bas le
long du bord inférieur de la plaque, étrier de jonction qui vient au montage. s'engager
derrière le bord de la plaque du lit inférieur. En effet le déplacement du bord inférieur
de la plaque en direction du mur est empêché par butée de la face arrière chanfreinée
de ce bord contre la face avant chanfreinée du bord supérieur de la ou des plaques
du lit inférieur et, en raison des jeux, il subsiste une possibilité de battement
importante de la plaque qui entraîne un risque de dégradation. Le dispositif de fixation
décrit dans ce brevet ne permet pas d'étancher les joints.
[0003] Le dispositif de fixation suivant l'invention permet d'éviter ces inconvénients et
d'assurer une sécurité d'accrochage de dalles en pierre artificielle, sur une structure
murale,. tout en conservant la facilité de montage et de mise en oeuvre.
[0004] Conformément à l'invention, le dispositif de fixation combine des éléments porteurs
fixés sur la paroi murale et présentant deux bords d'accrochage horizontaux parallèles
dirigés vers le haut et deux séries de moyens d'accrochage métalliques solidarisés
avec la plaque selon des parallèles aux bords haut et bas, les crochets de ces moyens
conformés pour coopérer avec lesdits bords d'accrochage étant dirigés vers le bas.
[0005] Avec le dispositif de fixation conforme à l'invention les deux accrochages haut et
bas se font entre éléments métalbi- ques, ce qui autorise une plus grande précision
de l'emboîtement entre le crochet et le bord d'accrochage donc un jeu. pratiquement
nul, ce qui évite le "battement" et assure une plus grande résistance mécanique.
[0006] Les éléments porteurs sont de préférence constitués par des profilés disposés horizontalement
et occupant toute la largeur 3e la paroi murale ce qui facilite leur positionnement
mais il est également possible de les constituer par des ferrures présentant des bords
d'accrochage de largeur limitée.
[0007] Les moyens d'accrochage sont de préférence constitués par des inserts, la partie
formant crochet proprement dit étant solidaire d'une embase noyée dans la plaque de
pierre artificielle lors de la coulée de celle-ci comme décrit dans DE-A-2.044.961.
Les inserts peuvent être des profilés s'étendant sur la majeure partie de la largeur
de la plaque mais ils peuvent être limités à des éléments de longueur réduite. Dans
ce dernier cas, notamment, et pour faciliter l'adaptation par découpe des plaques
standards aux formes singulières du calepinage, plusieurs séries de moyens d'accrochage
peuvent être également réparties sur la hauteur de la plaque.
[0008] Selon une autre caractéristique de l'invention, le profilé horizontal présente, à
partir de son bord d'accrochage supérieur, une aile dont la hauteur est supérieure
à la distance séparant le fond des crochets de la série des moyens d'accrochage inférieurs
du bord bas de la plaque, de manière que cette aile déborde derrière le bord haut
de la plaque du lit inférieur en restant en léger retrait. Cette aile peut former
support pour un joint plastique formant joint d'étanchéité entre les bords horizontaux
des plaques.
[0009] Selon une autre caractéristique le bord inférieur de l'aile ci-dessus forme bord
d'accrochage de manière à permettre d'utiliser le profilé en position inversée pour
un lit de plaques ne comportant pas de lit inférieur.
[0010] Selon une autre caractéristique de l'invention des plaquettes minces sont prévues
pour s'accrocher verticalement entre deux profilés horizontaux successifs au droit
du joint vertical entre deux plaques jointives et s'appliquer derrière les bords jointifs
de ces plaques. Ces plaques minces, de préférence métalliques, peuvent porter un joint
plastique formant joint d'étanchéité entre les bords verticaux des plaques.
[0011] L'invention sera décrite plus en détail ci-après sous forme de différents modes de
réalisation du dispositif de fixation de plaques de revêtement en pierre artificielle
avec référence aux dessins ci-annexés dans lesquels:
La figure 1 est une vue en coupe du dispositif de fixation des plaques de revêtement
directement sur la structure murale d'un bâtiment selon un premier mode de réalisation;
la figure 2 est une vue en perspective cavalière du profilé métallique constituant
l'insert destiné à réaliser le moyen d'accrochage supérieur de chaque plaque dans
l'exemple'illustré en figure 1; la figure 3 est une vue en perspective cavalière du
profilé métallique constituant l'insert destiné à réaliser le moyen d'accrochage inférieur
de chaque plaque dans l'exemple illustré en figure 1; la figure 4 est une vue correspondant
à la figure 1 pour une variante de réalisation des éléments d'accrochage; les figures
5 et 6, sont des vues en coupe de deux variantes de fixation des plaques de revêtement
permettant de maintenir celles-ci à une certaine distance de la structure murale pour
réaliser une isolation extérieure; la figure 7 est une vue correspondant à la figure
4 pour un lit inférieur de plaques; la figure .8 est une vue en élévation par-l'arrière
d'une plaque de revêtement selon un autre mode de réalisation conçu spécialement pour
l'adaptation aux points singuliers, la figure 9 est une vue en coupe verticale au
droit d'un joint entre deux plaques contiguës et la figure 10 est une vue par l'arrière
d'une ferrure constituant un autre mode de réalisation de l'invention.
[0012] Les plaques de revêtement ou de bardage 1 constituant les éléments modulaires du
revêtement sont réalisées par moulage d'un mélange de ciment, de grains de quartz,
de silice, de pigments et d'un fluidifiant favorisant la mise en oeuvre. Chaque plaque,
de forme rectangulaire ou carrée, a ses chants obliques, l'angle d'obliquité des chants
opposés étant différent; c'est ainsi que tant pour les chants horizontaux, que verticaux,
l'un d'eux est oblique à 10° par exemple, l'autre qui lui est opposé étant à 14°,
ces valeurs d'angle n'étant bien entendu pas limitatives. Cette disposition favorise
dans les lignes de jointoiement verticales ou horizontales l'écoulement et le ruissellement
des eaux de pluie.
[0013] Conformément à l'invention, on incorpore, au stade du moulage de chaque plaque, des
inserts constitués par des éléments métalliques de préférence en acier inoxydable,
destinés à réaliser les moyens d'accrochage supérieurs 2 et inférieurs 3. Chacun de
ces éléments métalliques comporte, dans la zone destinée à être noyée dans l'épaisseur
de la plaque, des perforations 4 qui ont pour but de permettre une parfaite implantation
des inserts dans le mortier par interpénétration de celui-ci dans le profilé métallique,
ce qui interdit après prise tout arrachement desdits inserts. Cette bonne tenue à
l'arrachement est d'autre part améliorée par la configuration de la partie noyée de
l'élément métallique, celle-ci faisant un angle droit, aigu ou obtu avec le plan perpendiculaire
à la plaque pour s'opposer, quel que soit le cas, aux sollicitations s'exerçant sur
1'insert. La partie saillante de l'insert forme un crochet dirigé vers le bas qui
peut être constitué par un canal 13 dans le cas d'un insert constitué par un profilé
s'étendant selon la largeur de la plaque comme illustré dans les figures 2 et 3 ou
une découpe 14 dans le cas où la partie en saillie de l'insert forme une plaquette
verticale 15 perpendiculaire à la face arrière de la plaque comme illustré dans la
figure 4.
[0014] Les crochets des parties saillantes des inserts viennent emboîter les bords des ailes
d'un profilé` d'accrochage 5 de préférence en aluminium.
[0015] Conformément à l'invention, ce profilé présente deux bords d'accrochage 5a, 5b dirigés
vers le haut dont la section correspond à la section du crochet des inserts 2 et 3.
L'âme de section en C du profilé comporte une partie centrale plane 5c, parallèle
au plan passant par les deux bords d'accrochage, pour sa fixation sur un support constitué
par le mur M ou par des organes de fixation intermédiaires décrits plus en détail
ci-après. Le bord d'accrochage supérieur 5a est constitué par l'arête d'une aile 5d
qui se prolonge vers le bas au-delà du joint 10 entre les deux plaques 1 superposées
jusqu'à un bord inférieur 5e qui se trouve en dessous du joint 10. Les deux faces
avant et arrière de l'aile sont délardées pour limiter la portée entre le crochet
de l'insert et le bord 5a à quelques millimètres et pour créer un logement pour un
joint plastique 12 qui vient étancher le joint horizontal 10. L'aile inférieure 5f
qui aboutit au bord 5b est pareillement délardée pour limiter la portée entre le crochet
de l'insert et ledit bord 5b.
[0016] Comme illustré aux figures 5 et 6 les profilés horizontaux 5 peuvent être fixés sur
le mur par l'intermédiaire de ferrures pour réserver, entre le mur M et les plaques
1, un espace permettant de loger une couche isolante 16 par exemple en laine de verre
qui est isolée des plaques par une lame d'air de ventilation.
[0017] Dans le cas de la figure 5, le profilé d'accrochage 5 est fixé sur.un support métallique
en deux parties 6a et 6b s'assemblant à l'aide d'un foulon logé dans une boutonnière
oblongue 6c permettant l'extensibilité du support et son réglage à la distance désirée.
Le profilé 5 est fixé sur cette ferrure par un boulon 17 ou analogue. Dans la figure
7, le profilé 5 est fixé sur un tasseau dé bois 7 constituant l'un des montants verticaux
d'un quadrillage supportant l'isolation, ce tasseau étant lui-même fixé sur l'une
des parties 8a d'un support s'assemblant avec l'autre partie 8b pitonnée dans le mur
à l'aide d'un boulon logé dans une boutonnière 8c permettant un réglage de positionnement
identique au cas de la figure 5.
[0018] Dans le cas particulier de la dernière rangée inférieure de plaques de revêtement
et comme illustré dans la figure 7, celles-ci ont leurs inserts inférieurs 3 accrochés
sur l'aile double 5e du profilé d'accrochage en aluminium 5 placé en position inversée.
[0019] La plaque illustrée à la figure 8 est une plaque destinée à faciliter la réalisation
des plaques de forme particulière du calepinage, à savoir les plaques de bardage pouvant
être d'une hauteur h ou d'une largeur 1 réduite et/ou qui doivent comporter des découpes
e pour s'adapter au coin d'une embrasure. Comme illustré plusieurs séries horizontales
d'inserts 2 qui sont, de préférence et pour éviter d'avoir à couper les inserts, du
type décrit dans la figure 4 sont réparties sur la hauteur de la plaque, leurs écartements
étant tels que le profilé sur lequel sont accrochés les inserts de la série supérieure
après découpe n'interfère pas avec ceux de la série en-dessous.
[0020] Comme décrit ci-dessus un joint plastique 12 peut être placé au droit des joints
horizontaux 10 entre l'aile 5d et les faces arrière des plaques 1 mais il subsiste
des joints verticaux 18 entre les plaques adjacentes et ces joints sont disposés en
quinconce. Dans tous les modes de réalisation les inserts 2-3 laissent libre une bande
verticale le long des bords verticaux des plaques. Il est donc possible'd'accr.ocher,
par exemple entre les arêtes 5b et 5a des profilés horizontaux d'accrochage haut et
bas sur lesquels s'accroche le lit de plaques, une plaquette métallique mince 19 avec
des crochets 20 qui présente sur sa face frontale un joint plastique 21 qui vient
étancher le joint vertical pour, en combinaison avec les joints 12,rendre étanche
à la pluie et au vent la couche de plaques de bardage.
[0021] Dans le mode de réalisation de la figure 10, l'élément porteur est constitué par
une ferruré 22 placée au point de rencontre des joints entre deux plaques inférieures
la, lb et une plaque supérieure lc représentées en traits mixtes. Les références 2
et 3 désignent les inserts supérieur et inférieur de ces plaques. La ferrure 22 comporte
une patte de.base 23 perpendiculaire à l'âme avec un trou 24 pour une cheville de
fixation sur le mur ou l'élément porteur. L'âme porte une patte 25 dirigée vers le
haut avec un bord supérieur 26 et deux pattes latérales 27 courbée en U de façon que
leurs bords supérieurs 28 soient parallèles au bord 26, l'écartement entre les bords
26 et 28 étant égal à l'écartement entre les bords d'accrochage 5a, 5b dans le profilé
5. Dans ce cas et au lieu des inserts disposés sur toute la largeur de la plaque à
l'exception des bords on pourrait utiliser trois inserts à poche disposés pour chaque
dalle dans l'axe du bord inférieur et près des extrémités du bord supérieur. On obtient
avec ces inserts dont les poches emboitent les trois pattes 25 et 27, un blocage au
déplacement latéral. Une pluralité d'inserts à poche peuvent être prévus avec la même
disposition que les inserts 2 et 3 de la figure 8 pour assurer le même résultat.
[0022] Le dispositif, objet de l'invention, peut être utilisé pour la réalisation de tous
revêtements d'une structure murale comportant ou non une isolation extérieure.
1. Un dispositif de fixation d'un revêtement en plaques de pierre artificielle sur
une structure murale dans lequel les plaques sont accrochées par au moins un élément
en forme de crochet situé à leur partie haute sur des profilés métalliques horizontaux
fixés sur la paroi murale,
caractérisé en ce qu'il combine des éléments porteurs 5-22 présentant deux bords d'accrochage
horizontaux parallèles 5a-5b, 26-28 dirigés vers le haut et deux séries de moyens
d'accrochage métalliques 2-3 solidarisés avec la plaque selon des parallèles aux bords
haut et bas, les crochets 13-14 de ces moyens conformés pour coopérer avec lesdits
bords d'accrochage 5a-5b étant dirigés vers le bas.
2. Un dispositif selon la revendication 1,
caractérisé en ce que les éléments porteurs sont constitués par des profilés 5 disposés
horizontalement et occupant toute la largeur de la paroi murale.
3. Un dispositif selon la revendication 1,
caractérisé en ce que les éléments porteurs sont constitués par des ferrures 23 présentant
des bords d'accrochage de largeur limitée.
4. Un dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3,
caractérisé en ce que la partie formant crochet 13-14 est solidaire d'une embase noyée
dans la plaque de pierre artificielle lors de la coulée de celle-ci.
5. Un dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4,
caractérisé en ce que plusieurs séries de moyens d'accrochage 2-3 sont réparties sur
la hauteur de la plaque (Figure 8).
6. Un dispositif selon la revendication 2,
caractérisé en ce que le profilé présente à partir de son bord d'accrochage supérieur
(5a), une aile (5d) dont la hauteur est supérieure .à la distance séparant le fond
des crochets 13 de la série des moyens d'accrochage inférieurs (3) du bord bas de
la plaque (1), de manière que cette aile déborde derrière le bord haut de la plaque
du lit inférieur en restant en léger retrait.
7. Un dispositif selon la revendication 3,
caractérisé en ce que la ferrure comporte, sur le bord avant de son âme 22, une patte
centrale 25 repliée vers le haut et se terminant par un bord horizontal 26 et deux
pattes latérales 27 courbéesen U et se terminant chacune par un bord libre horizontal
28, les bords 26-28 étant distants de la distance séparant les crochets 13-14 de deux
lits de plaques superposés.
8. Un dispositif selon la revendication 6,
caractérisé en ce qu'un joint plastique 12 est porté par l'aile 5d pour étancher le
joint horizontal 10 entre les bords horizontaux des plaques 1.
9. Un dispositif selon l'une quelconque des revendications
2, 6 et 8,
caractérisé en ce que des plaquettes minces 19 sont prévues pour s'accrocher verticalement
entre deux profilés horizontaux 5 successifs au droit du joint vertical 18 entre deux
plaques jointives et s'appliquer derrière les bords jointifs de ces plaques, ces plaquette
portant un joint plastique 21.