[0001] La présente invention a trait aux faux-plafonds ou plafonds dits "techniques" qui,
dans l'aménagement des magasins ou autres locaux similaires, sont fréquemment installés
au-dessous du plafond réel de la construction et qui sont destinés soit à réduire
la hauteur apparente de la pièce considérée tout en créant un volume supérieur formant
logement pour les appareillages d'éclairage, de ventilation et de sonorisation, soit
à assurer l'ornementation de la partie supérieure du local ou de corriger les caractéristiques
acoustiques de celui-ci.
[0002] Le document FR-A- 1 464 883 (POMMERA) décrit un faux-plafond de ce type qui est composé
d'une succession de bandes de tissu de coton plastifié et ignifugé dont les extrémités
sont rendues solidaires de barrettes en matière synthétique reliées entre elles par
des chaînettes et montées à coulissement dans un rail métallique. Chacun des deux
rails latéraux est fixé aux murs opposés du local par l'intermédiaire d'un système
de serrage du type à boulon-écrou et ressort de façon à opérer la tension longitudinale
de l'ensemble des bandes portées par le rail considéré.
[0003] Cette disposition n'est pas de nature à donner entière satisfaction car les essais
ont démontré qu'il était en pratique malaisé d'assurer la tension régulière de toutes
les bandes fixées à un même rail. Bien mieux la tension simultanée de toutes les bandes,
même effectuée de manière approximative et irrégulière, devient radicalement impossible
dans le cas des plafonds à profil en plan non rectangulaire.
[0004] C'est à cet inconvénient qu'entend principalement remédier la présente invention,
laquelle consiste à assurer la tension individuelle de chaque bande, indépendamment
de celles qui l'entourent.
[0005] Conformément à un mode de mise en oeuvre préféré de la disposition qui précède, on
a recours à un tissu à base de fibres de verre, lequel se révèle particulièrement
avantageux par suite de ses caractéristiques de luminosité et d'ininflammabilité et
en raison de son aspect soyeux. Les bords transversaux de chacune des bandes sont
rendus solidaires d'une armature à section polygonale, introduite à l'intérieur d'un
tube fendu longitudinalement pour laisser passage à la bande ; la paroi de l'ouverture
de ce tube est crénelée ou présente une série de dents de rochet de façon à permettre
la tension de la bande par simple enroulement à force et l'arrêt automatique du tube
et de son enroulement, l'immobilisation définitive pouvant être opérée à l'aide d'une
vis transversale de blocage. Chaque tube porte une tige transversale tournée vers
l'extérieur afin de coopérer avec l'une de deux crémaillères fixées en vis-à-vis contre
deux parois opposées du local ; chaque crémaillère est percée d'une série d'ouvertures
régulièrement espacées pour assurer la retenue des tubes de l'ensemble des bandes
qui forment le faux-plafond, chacune de ces ouvertures présentant un profil en forme
de meurtrière en vue de faciliter le montage des différents tubes.
[0006] On conçoit qu'entre les deux crémaillères latérales les bandes de tissu ont tendance
à s'infléchir légèrement vers le bas en dépit de leur tension longitudinale. Pour
éviter ce fléchissement qui nuirait à l'esthétique du faux-plafond, on a avantageusement
recours à des porteurs intermédiaires orientés de manière substantiellement transversale
par rapport aux bandes précitées. Ces porteurs sont susceptibles d'être constitués
par de simples fils métalliques tendus, auxquels les bandes sont fixées à l'aide de
pinces ou autres agrafes.
[0007] On comprend par ailleurs que la portion des bandes comprise entre les deux crémaillères
est susceptible d'être renvoyée, une ou plusieurs fois, au moyen de barres verticales
fixées parallèlement les unes aux autres au plafond réel du local ; les bandes de
tissu forment alors un dessin ornemental dans la partie supérieure du local considéré.
Il va en outre de soi que chaque bande peut évidemment présenter tout colori désiré,
ou même comporter par impression un dessin ou motif décoratif.
[0008] On notera encore qu'au lieu d'être disposées de manière strictement verticale, les
bandes de tissu tendu peuvent être orientées de façon plus ou moins oblique, ce qui
permet l'obtention d'effets décoratifs nouveaux.
[0009] L'invention a également pour objet les faux-plafonds obtenus par mise en oeuvre du
procédé sus-mentionné.
[0010] Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention,
les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de
procurer :
Fig. 1 illustre schématiquement en perspective l'installation d'un faux-plafond suivant
l'invention.
Fig. 2 montre à plus grande échelle, préalablement à leur montage, les pièces des
mécanismes qui assurent le raidissement, la tension et la fixation des extrémités
des bandes du faux-plafond suivant fig. 1.
Fig. 3 reproduit fig. 2 après montage des pièces.
Fig. 4 est la coupe horizontale correspondante.
Fig. 5 et 6 représentent deux dessins susceptibles d'être obtenus.
Fig. 7 montre en perspective une barre de renvoi propre à être utilisée pour la réalisation
des faux-plafonds suivant fig. 5 et 6.
[0011] En fig. 1 la référence 1 désigne deux parois murales opposées d'un local commercial
dont le plafond a été indiqué par la référence 2. Pour réaliser dans un tel local
un faux-plafond suivant l'invention, on fixe contre chaque paroi 1, à la hauteur désirée
pour le faux-plafond, un profilé horizontal 3 agencé à la manière d'une crémaillère,
afin de permettre le montage, à l'état tendu longitudinalement, d'une série de bandes
de tissu 4 régulièrement espacées horizontalement. Chaque bande 4, orientée suivant
un plan vertical, présente une hauteur réduite (en pratique de l'ordre de 10 à 20
cm) et comporte au niveau de chacun de ses bords transversaux un mécanisme qui assure
son raidissement et qui permet d'obtenir sa tension longitudinale individuelle préalablement
à sa fixation contre la crémaillère 3 considérée. Des fils porteurs 5, mis sous tension
à l'aide de tendeurs classiques 6, et orientés transversalement aux bandes 4, sont
disposés au-dessus de celles-ci et leur sont fixés à l'aide d'attaches appropriées,
afin d'éviter tout fléchissement desdites bandes entre les crémaillères 3.
[0012] Comme montré en fig. 2 et 3 le mécanisme prévu au niveau de chacune des extrémités
de chaque bande 4 comprend d'une part une armature verticale 7 rendue solidaire du
bord transversal libre considéré de cette bande, et d'autre part un tube 8 découpé
d'une fente ou ouverture longitudinale 8a. L'armature 7, à section carrée dans l'exemple
de réalisation envisagé, est propre à être introduite avec la bande 4 dans le tube
8, la paroi intérieure de celui-ci présentant une série de dents de rochet 8b ; l'on
conçoit qu'une fois mise en place dans ce tube 8, l'armature 7 peut être manoeuvrée
en rotation afin d'opérer par enroulement la tension convenable de la bande 4 envisagée,
étant observé qu'il suffit évidemment de manoeuvrer l'un seul des deux mécanismes
associés à chaque bande. Quand la tension maximale a été atteinte, l'opérateur immobilise
l'armature 7 dans le tube 8 en manoeuvrant au vissage une vis transversale 9 qui applique
ladite armature contre les dents 8b, comme illustré en fig. 4.
[0013] A l'opposé de son ouverture ou fente 8a chaque tube 8 porte une tige filetée 10 qui
lui est fixée radialement par soudure et qui est pourvue à son extrémité libre d'une
tête élargie 10a, propre à être engagée dans la partie supérieure à grand diamètre
d'une ouverture 3b, en forme de meurtrière, pratiquée verticalement dans la crémaillère
3 correspondante. Chaque crémaillère 3, percée en 3a pour le passage des vis qui assurent
sa fixation contre la paroi murale 1, présente en effet une série d'ouvertures ou
meurtrières 3b régulièrement espacées le long de la partie centrale de son profil
en forme de U. Après engagement de la tête 10a dans la partie inférieure à petit diamètre
de l'ouverture 3b considérée, la tige 10 est bloquée à l'aide d'un écrou 11 et l'on
conçoit que les tubes 8, les ferrures 7 et les bandes 4 du faux-plafond sont ainsi
susceptibles d'être immobilisés, non seulement à l'orientation verticale représentée
en fig. 3, mais également à des orientations plus ou moins obliques, telles que celles
matérialisées par les axes X-X' et Y-Y'.
[0014] Comme indiqué plus haut, il n'est nullement obligatoire que les bandes 4 soient disposées
de manière rectiligne. Fig. 5 et 6 montrent deux variantes dans lesquelles les bandes
4 du faux-plafond sont renvoyées pour définir un profil brisé, ce renvoi étant assuré
à l'aide de barres verticales 12 (fig. 7) portées par des poutrelles 13. Celles-ci
sont fixées au plafond 2 de la construction à l'aide de tiges 14 qui permettent le
réglage aisé de leur hauteur. Il va de soi qu'on peut imaginer tout dessin décoratif
désiré.
1. Procédé pour la réalisation de faux-plafonds comprenant une série de bandes parallèles
de tissu de largeur réduite, armées transversalement, tendues longitudinalement et
orientées verticalement dans un plan horizontal moyen situé à une hauteur appropriée
au-dessous du plafond de la construction, caractérisé en ce qu'on tend chaque bande
de façon individuelle indépendamment de celles qui l'entourent.
2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu'on prévoit entre les bords
transversaux des bandes au moins un porteur intermédiaire orienté de manière sensiblement
perpendiculaire auxdites bandes, lesquelles sont convenablement attachées à ce porteur
en vue d'éviter tout fléchissement.
3. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce qu'entre
les extrémités des bandes on renvoie celles-ci à l'aide de barres verticales fixes
en vue d'obtenir un dessin particulier.
4. Faux-plafond fait d'une série de bandes parallèles de tissu de largeur réduite,
armées transversalement et orientées verticalement dans un plan horizontal moyen situé
à une hauteur convenable au-dessous du plafond de la construction, les extrémités
de ces bandes étant rendues solidaires de mécanismes appropriés, propres à assurer
leur tension entre des points fixes du local, caractérisé en ce qu'il comprend un
mécanisme tendeur individuel pour chacune de ces bandes afin que celle-ci puisse être
tendue indépendamment de celles qui l'entourent.
5. Faux-plafond suivant la revendication 4, caractérisé en ce que chaque bande est
formée par un tissu en fibres de verre.
6. Faux-plafond suivant l'une quelconque des revendications 4 et 5, dans lequel il
est prévu des dispositifs propres à assurer le raidissement transversal des bandes
et leur fixation à une paroi murale, caractérisé en ce que les mécanisme tendeur individuel
associé à l'une au moins des deux extrémités de chaque bande réalise simultanément
le raidissement de l'extrémité considérée, sa tension longitudinale et sa fixation.
7. Faux-plafond suivant la revendication 6, caractérisé en ce que le mécanisme comprend
d'une part une armature rendue solidaire du bord transversal libre de la bande considérée
et d'autre part un tube fendu longitudinalement afin de recevoir ladite armature,
lequel tube est pourvu de moyens propres à permettre sa fixation contre la paroi murale.
8. Faux-plafond suivant la revendication 7, caractérisé en ce que la paroi intérieure
du tube présente une série de dents de rochet tandis que l'armature est établie à
une section polygonale, le tube étant pourvu d'une vis radiale de serrage propre à
assurer l'immobilisation angulaire de l'armature une fois la tension longitudinale
obtenue.
9. Faux-plafond suivant l'une quelconque des revendications 7 et 8, caractérisé en
ce que chaque tube est pourvu d'une tige radiale dont la tête épanouie est propre
à être engagée et retenue dans l'une d'une série d'ouvertures en forme de meurtrières
pratiquées à des intervalles réguliers dans une crémaillère rapportée contre l'une
des parois murale du local, un écrou de blocage permettant l'immobilisation angulaire
du tube à toute orientation désirée.
10. Faux-plafond suivant l'une quelconque des revendications 4 à 10, caractérisé en
ce qu'entre ses extrémités chacune des bandes est renvoyée par au moins une barre
verticale convenablement fixée au plafond du local.