(19)
(11) EP 0 091 682 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
19.10.1983  Bulletin  1983/42

(21) Numéro de dépôt: 83103484.8

(22) Date de dépôt:  11.04.1983
(51) Int. Cl.3G04F 10/00
(84) Etats contractants désignés:
AT CH DE IT LI

(30) Priorité: 13.04.1982 FR 8206702

(71) Demandeur: Omega Electronics S.A.
CH-2500 Bienne (CH)

(72) Inventeurs:
  • Suter, Max
    CH-3293 Dotzigen (CH)
  • Longchamp, Jean-Paul
    CH-1400 Yverdon (CH)
  • Wyss, Edgar
    CH-2504 Bienne (CH)

(74) Mandataire: de Raemy, Jacques et al
ICB Ingénieurs Conseils en Brevets SA Rue des Sors 7
2074 Marin
2074 Marin (CH)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Procédé pour le chronométrage de compétitions sportives utilisant une fenêtre temporelle


    (57) La méthode de chronométrage proposée consiste à mesurer le passage d'un coureur à un point intermédiaire de la course pendant une fenêtre de période Tf1 attribuée au coureur de même identité. La fenêtre est ouverte pendant un laps de temps commençant avant (T1) et finissant après (T2) un temps moyen probable Tm mis par les coureurs pour parvenir au point de contrôle. La largeur de la fenêtre Tf1 est arrangée pour ne pas empiéter sur la fenêtre T12 attribuée au coureur suivant.
    La méthode permet l'acquisition automatique de données intermédiaires à la course en déchargeant l'opérateur de vérifications fastidieuses.




    Description


    [0001] La présente invention est relative à un procédé de mesure de temps réalisés par des coureurs lors de compétitions sportives dans lesquelles les concurrents quittent l'un après l'autre un point de départ pour parvenir à un point de contrôle, ensuite de quoi le temps mis à parcourir la distance entre lesdits points peut être obtenu.

    [0002] Dans les compétitions sportives telles que le ski alpin (descente ou slalom par exemple), les concurrents se présentent sur une file d'attente devant un point ou portillon de départ équipé d'un dispositif émettant une impulsion au départ de chaque coureur. A cette impulsion sont attachés trois concepts qui caractérisent entièrement l'événement : le lieu (ici portillon de départ), le temps (heure du jour de l'évènement) et l'identité du coureur (numéro de dossard). Il en va de même aux autres points de contrôle dont la piste peut être jalonnée (postes où l'on mesure le temps intermédiaire) ainsi qu'à l'arrivée de la course. Les diverses impulsions émises par un coureur déterminé parviennent au fur et à mesure du déroulement de la course à une machine desservie par un opérateur. Généralement, les lignes de départ et d'arrivée sont surveillées chacune par un préposé averti qui est en liaison téléphonique avec l'opérateur et qui lui confirme si l'impulsion émise doit être prise en compte comme correspondant à un événement faisant réellement partie de la course qui se joue. Ces surveillances sont rendues nécessaires par le fait que des impulsions qui n'ont rien à voir avec le déroulement de la course peuvent être émises et qui peuvent être provoquées par exemple par le passage d'un animal qui coupe la barrière lumineuse placée au point de contrôle. De ce fait, on comprendra qu'une acquisition de données complètement automatique qui se contenterait du seul opérateur et de sa machine n'est jamais absolument sûre et qu'il est nécessaire en conséquence d'adopter la surveillance dont il vient d'être question.

    [0003] Dans ces compétitions, on a l'habitude aujourd'hui d'indiquer un ou plusieurs temps intermédiaires qui sont mesurés à des postes situés entre le portillon de départ et la ligne d'arrivée. Ces postes sont munis également d'une barrière lumineuse qui est interrompue au passage du coureur pour envoyer une impulsion à l'opérateur desservant la machine. Pour les mêmes raisons que celles qui ont été exposées plus haut, il faut aussi doter ces postes de préposés humains si l'on veut être sûr que l'impulsion émise correspond bien à un événement qui doit être pris en compte. Cela présente le désavantage de surcharger l'opérateur et de l'obliger de traiter des données qui ne sont pas essentielles à la course tant il est vrai que le temps mis à parcourir la distance séparant le point de départ du point d'arrivée est le seul important pour établir une classification des concurrents. Si cette surcharge peut être admise pour un coureur isolé, elle n'est plus supportable lors de courses où lesdits coureurs quittent le portillon de départ toutes les trente secondes par exemple, ce qui provoque une accumulation de données capable de submerger un opérateur même bien entraîné.

    [0004] Pour remédier à l'inconvénient cité, on a déjà proposé l'acqui- aition de données complètement automatique en provenance des points de contrôle intermédiaires. Dans ce procédé, on supprime purement et simplement les surveillante attachés à ces postes et la machine accepte les impulsions émanant desdits postes sans se préoccuper de savoir si l'information reçue correspond ou non à un passage de coureur. Ce procédé a l'avantage de décharger l'opérateur en même temps qu'il fait l'économie du personnel de surveillance aux postes indiqués. Il a l'inconvénient toutefois de ne présenter aucune assurance que le temps intermédiaire affiché pour un coureur déterminé corresponde au temps de course attribué au même coureur. En effet, supposons que l'impulsion de temps intermédiaire donnée par le coureur No 1 soit suivie presque immédiatement par une seconde impulsion provoquée par le passage d'un corps étranger (nuage de neige, animal) au même poste intermédiaire. Dans ce système, cette seconde impulsion ne sera pas effacée, mais attribuée au coureur No 2. De la même façon, l'impulsion de temps intermédiaire donnée par le coureur No 2 sera attribuée au coureur No 3, et ainsi de suite. Il y aura donc une erreur tout au long de la compétition qui sera reportée systématiquement de concurrent en concurrent.

    [0005] C'est le but de la présente invention de proposer une méthode qui remédie aux inconvénients cités et qui apparaît dans les revendications.

    [0006] L'invention sera comprise maintenant à la lumière de la description qui suit et pour l'intelligence de laquelle on se reféréra, à titre d'exemple, au dessin dans lequel :

    La figure 1 est un diagramme illustrant le principe général du procédé selon l'invention.

    La figure 2 est un diagramme illustrant un procédé préféré dérivant du principe général de l'invention.

    La figure 3 est un graphique montrant un exemple pratique tiré de mesures faites lors d'une course de descente.



    [0007] Le diagramme de la figure 1 montre un axe des temps t sur lequel on a porté un temps de départ td1. Ce temps est enregistré par la machine chargée du chronométrage au moment où le coureur No 1 quitte le portillon ou point de départ. A ce moment, la machine prend aussi en compte l'identité du coureur et le lieu où il se trouve. Au bout d'un certain laps de temps Tm, le coureur va passer à un point de contrôle en franchissant une barrière lumineuse qui émettra une impulsion de contrôle via la machine. Ce point de contrôle est situé à un endroit où l'on désire que soit enregistré un temps intermédiaire. Dans les courses de descente, qui sont généralement précédées par des courses d'entraînement, la période probable Tm mise par les coureurs pour parvenir au point de contrôle est connue à l'avance avec une précision suffisante. Ce peut être une moyenne établie sur les temps observés lors des courses d'entraînement. Ce peut être aussi le temps réalisé par le coureur le plus rapide lors de ces mêmes courses d'entraînement. Dans les courses de slalom par contre, où il n'y a pas de courses d'entraînement, le temps probable Tm n'est pas connu à l'avance et on utilisera le résultat acquis par le premier coureur quitte à modifier ce résultat par la suite.

    [0008] La figure 1 montre encore que, de part et d'autre du temps probable Tm, c'est-à-dire pendant une période commençant avant et finissant après ledit temps probable Tm, on ouvre une fenêtre de durée Tf1 dont la largeur va dépendre de différents paramètres qui seront discutés ci-après. Dans la figure 1, la fenêtre de durée Tf1 est composée d'une période T1 située avant le temps Tm et d'une période T2 située après le temps Tm.

    [0009] Selon l'invention, au départ d'un coureur déterminé au temps td1 va correspondre une fenêtre temporelle Tf1 pendant la durée de laquelle le temps intermédiaire du même coureur va être enregistré. En d'autres termes, la fenêtre Tf1 est dédicacée à un coureur bien défini et pas à un autre. Il s'ensuit qu'il ne peut pas y avoir report systématique d'erreur, comme c'était le cas dans une méthode qui a été discutée plus haut.

    [0010] La figure 1 montre aussi que le coureur No 1 est suivi par un coureur No 2 qui prend le départ au temps td2. L'intervalle de temps qui sépare les deux temps de départ est Ti. On attribue à ce deuxième coureur une fenêtre Tf2. Il est alors essentiel que la fenêtre Tf1 attribuée au coureur No 1 n'empiète pas sur la fenêtre Tf2 attribuée au coureur No 2 si l'on veut éviter toute confusion. De ce fait, la fenêtre Tf1 devra être fermée au moment où s'ouvre la fenêtre Tf2. On ménagera une période de sécurité Ts entre les deux fenêtres pour être sûr de prévenir tout chevauchement. Dans cette méthode donc, la durée de la fenêtre est calculée pour avoir Tf = Ti - Ts. Comme on a intérêt à disposer d'un temps d'ouverture le plus long possible, il est nécessaire de connaitre à l'avance l'intervalle de départ Ti du prochain coureur pour calculer la fenêtre du coureur précédent et on comprendra que si le procédé proposé convient mal à des courses où les départs sont aléatoires, il est par contre bien adapté à des courses où les départs sont réguliers, comme on va le voir maintenant.

    [0011] Le diagramme de la figure 2 est l'image du déroulement dans le temps d'une course de ski de descente. Les lignes a et b symbolisent les courses d'entraînement et les lignes c à g la course de descente proprement dite. A chaque ligne graduée en temps est attribué un coureur déterminé. On admet par exemple pour la période d'entraînement un départ toutes les 30 secondes (Ti = 30") et pour la course, d'abord un intervalle de départ Ti = 1 minute (lignes c et d) puis, à un certain moment, un intervalle Ti augmenté à 1 minute et 30 secondes (lignes e et f). On admettra aussi qu'on alloue à chaque coureur, de part et d'autre du temps de départ td, une tolérance de départ Tt qui, dans l'exemple donné, est choisi à i 3". A une heure du jour td qui est enregistrée, un coureur déterminé s'élance sur la piste pour franchir finalement la ligne d'arrivée à l'heure du jour ta. Entre-temps, il aura passé au point de contrôle. Les courses d'entraînement montrent, par exemple, que la période moyenne probable Tm mise à parcourir la distance qui sépare le point de départ du point de contrôle est de 1' 30". On peut donc ménager autour du temps Tm une fenêtre dont la durée est définie, selon la variante préférée de l'invention que l'on considère maintenant, par Tf = Ti - Tt. En reprenant les exemples chiffrés donnés ci-dessus, cette fenêtre aura une durée Tf = 30" - 6" = 24" pendant la période d'entraînement, puis, pendant la course, des durées de 54" et 1' 24" pour des intervalles de départ fixés respectivement à 1' et 1' 30". Dans l'exemple de la figure 2, la fenêtre Tf est centrée par rapport au temps probable Tm. D'autres choix peuvent être faits et on peut aussi ouvrir la fenêtre juste avant le temps réalisé par le meilleur coureur, ce temps minimum étant alors choisi comme grandeur Tm.

    [0012] Pour alléger le diagramme de la figure 2, on n'a représenté que deux concurrents par choix d'intervalle de départ. Il est bien clair qu'on pourrait avoir par exemple un intervalle Ti = 1' pour les quinze premiers coureurs (lignes c et d), puis ensuite un intervalle Ti = 1' 30" pour les coureurs restants (lignes e et f). Le diagramme (lignes a à f) montre en tout cas que lorsque l'intervalle de départ Ti s'accroît en cours de compétition, il n'y a pas de chevauchement des fenêtres Tf. On mesure là tout l'intérêt de la méthode proposée qui permet l'acquisition de données du temps intermédiaire sans que l'opdrateur ait à s'en occuper. D'autre part, puisque la fenêtre Tf est toujours dédicacée à un coureur portant un dossard déterminé, il n'y a pas de risque d'attribuer à un certain concurrent le résultat obtenu par un autre concurrent, l'erreur pouvant de surcroît être reportée systématiquement tout au long de la course, comme on l'a déjà vu plus haut. En d'autres termes, si survient un évènement imprévisible (double impulsion ou même absence d'impulsion si le coureur est tombé), ledit événement n'affectera que le coureur en cause et non celui qui le suit.

    [0013] Le diagramme de la figure 2 montre encore que si en cours de compétition (voir ligne g) on réduit l'intervalle de départ Ti, il y aura chevauchement de la fenêtre ouverte par le coureur à qui échoit ce nouvel intervalle avec la fenêtre du coureur précédent (ligne f). Dans ce cas, l'opérateur ou peut prendre le risque de l'erreur possible ou peut modifier la durée d'ouverture des fenêtres (f ou g ou les deux).

    [0014] L'invention n'est pas limitée à la mesure d'un temps intermédiaire à un seul point de contrôle, mais peut être appliquée à d'autres points de contrôle et même à la ligne d'arrivée de la course. Pour illustrer cela, on a mesuré, lors d'une course de descente particulière, le temps Tr du coureur le plus rapide et le temps T1 du coureur le plus lent en trois points de contrôle (P1, P21 P3). Les résultats sont consignés dans le tableau ci-après :

    [0015] 



    [0016] Les points Pl et P2 donnent les temps intermédiaires en deux points de contrôle de la course, tandis que le point P3 n'est autre que le temps enregistré à la ligne d'arrivée. On voit que les écarts A sont inférieurs à 20" et que, dans ce cas, une fenêtre de 24" pourrait aussi être utilisée pour la mesure automatique de l'arrivée de la course. Le diagramme de la figure 3 illustre graphiquement le tableau ci-dessus.

    [0017] On utilisera pour mettre en oeuvre le procédé qui vient d'être décrit un appareil capable d'acquérir, de traiter et d'afficher toutes les données relatives à la compétition. Cet appareil peut être desservi par un opérateur selon plusieurs modes qui pourraient être par exemple :

    1. L'opérateur choisit lui-même les données qu'il programme dans la machine et qui sont le temps probable Tm, la durée d'ouverture de la fenêtre Tf, l'intervalle de départ Ti et la tolérance de départ Tt.

    2. C'est l'impulsion donnée au point de contrôle par le premier coureur (éventuellement aussi les 2e et 3e impulsions) qui programme le temps probable Tm. Les autres données, Tf, Ti et Tt sont programmées par l'opérateur.

    3. L'opérateur programme les durées Tm et Ti. La tolérance de départ Tt est fixée une fois pour toutes dans l'appareil. La fenêtre Tf est calculée par l'appareil.

    4. C'est l'impulsion donnée au point de contrôle par le premier coureur qui programme le temps probable Tm. Puis ce temps Tm est adapté au fur et à mesure du déroulement de la course selon un algo- rythme à définir. Ti et Tt sont programmés par l'opérateur.




    Revendications

    1. Procédé de mesure de temps réalisée par des coureurs lors de compétitions sportives dans lesquelles les concurrents quittent l'un après l'autre un point de départ pour parvenir à un point de contrôle, ensuite de quoi le temps mis è parcourir la distance entre lesdits points peut être obtenu, caractérisé par le fait qu'on détermine le temps probable Tm mis par les coureurs pour parvenir au point de contrôle, qu'on enregistre l'instant de départ et l'identité d'un coureur déterminé, qu'on ouvre audit point de contrôle, pendant un laps de temps commençant avant et finissant après ledit temps probable Tm, une fenêtre de période Tf adressée au coureur de même identité et qu'on enregistre pendant ladite période Tf l'instant de passage dudit coureur en ce point.
     
    2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les concurrents quittent le point de départ à intervalles de temps Ti et qu'on ouvre la fenêtre de période Tf pendant une durée Tf = Ti - T8, Te étant une période de sécurité choisie pour avoir Tf <Ti.
     
    3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les concurrents quittent le point de départ à intervalles réguliers Ti, lesdits intervalles étant affectés d'une tolérance de départ Tt et que la fenêtre de période Tf est ouverte pendant une période Tf = Ti - Tt.
     
    4. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'on détermine avant le début de la course le temps probable Tm sur la base de données acquises lors de courses d'entraînement et qu'on ouvre la fenêtre de période Tf avant le temps Tm obtenu par le meilleur coureur.
     
    5. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'on détermine le temps probable Tm sur la base du résultat obtenu par le premier coureur et qu'on adapte ledit temps Tm au fur et à mesure du déroulement de la course.
     
    6. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait qu'il comporte un appareil capable d'acquérir, de traiter et d'afficher les données relatives à la course selon un mode choisi par un opérateur.
     




    Dessins










    Rapport de recherche