[0001] L'invention se réfère aux dispositifs d'entraînement des lève-glaces de véhicules
et concerne notamment un arbre menant en acier pour un dispositif d'entraînement irréversible
d'un lève-glace de véhicule, du genre qui comprend un axe en acier auquel est soudé
un secteur en acier, celui-ci étant couplé avec un secteur correspondant d'un organe
rotatif mené par l'entremise d'un ressort hélicoïdal expansible contre la surface
intérieure d'une bague pour empêcher l'entraînement en rotation de l'arbre à partir
de l'organe mené, ce ressort étant capable de se contracter pour permettre l'entraînement
en rotation de l'organe mené à partir de l'arbre.
[0002] Un arbre de ce genre est connu, par exemple, par le document FR-A-2 385 869. Cet
arbre connu est représenté en élévation-coupe dans la figure 1 et en vue d'extrémité
selon la flèche II sur la figure 2.
[0003] Cet arbre connu comprend un axe A qui présente un épaulement radial B entre une partie
C de grand diamètre et une partie D de diamètre plus petit, laquelle constitue une
portée pour un organe rotatif mené, tel qu'un pignon denté.
[0004] A l'axe A est associé un secteur E qui est destiné à entraîner un secteur complémentaire
de l'organe mené par l'entremise d'un ressort hélicoïdal expansible et capable de
se contracter, ainsi qu'il a été dit dans le préambule.
[0005] Le secteur E est constitué par une pièce en tôle coudée qui comprend une partie radiale
F dans laquelle est ménagé un trou G traversé par le pivot D.
[0006] Le secteur E comprend en outre une partie H, constituant le secteur proprement dit,
pliée d'équerre par rapport à la partie radiale F et cintrée selon un arc de cercle
concentrique au pivot D.
[0007] Dans la partie F sont ménagées des empreintes 1 qui définissent des bossages correspondants
sur la face de la partie radiale F tournée vers l'épaulement B. La partie F est soudée
électriquement par résistance à l'épaulement B au moyen de ses bossages, qui constituent
des zones de concentration du courant de soudure. Les zcnes de soudure sont indiquées
par J sur la figure 1.
[0008] Ces secteurs E selon la technique connue sont susceptibles de se rompre, pendant
l'usage, à cause de l'écrouissage subi par la tôle lors de l'emboutissage de la zone
de pliage indiquée par K sur la figure 1. Les zones de soudure localisées J sont susceptibles
de se rompre elles aussi pendant l'usage.
[0009] L'invention a pour but la réalisation d'un arbre du genre indiqué dans le préambule,
qui puisse être produit d'une façon économique et qui ne présente pas lesdits inconvénients.
[0010] Selon l'invention ce but est atteint par un arbre caractérisé en ce que l'axe présente
au moins deux nervures circulaires périphériques espacées et que le secteur est constitué
par une pièce arquée ayant une surface d'intrados cylindrique , ce secteur étant soudé
électriquement par résistance aux nervures annulaires par cette surface d'intrados.
[0011] Grâce à cette solution le secteur peut être réalisé sans les zones de pliage qui
constituent une cause d'affaiblissement. En outre la fixation du secteur à l'axe est
extrêmement solide car les zones de soudure s'étendent sur toute l'extension arquée
de sa surface d'intrados.
[0012] Les secteurs arqués peuvent être obtenus d'une façon économique en sectionnant transversalement
un élément tréfilé ou bien par découpage et cintrage d'un profilé en acier de section
rectangulaire à l'aide d'une matrice. On peut aussi réaliser économiquement des secteurs
en acier fritté.
[0013] Le procédé de soudure ne pose aucune difficulté particulière, car la présence des
nervures circulaires n'impose aucun positionnement angulaire relatif préférentiel
du secteur et de l'axe lorsque ceux-ci sont pressés l'un contre l'autre dans un outil
de soudure.
[0014] En outre, les nervures définissent des zones délimitées de concentration du courant
de soudure, dans lesquelles a lieu la fusion qui lie intimement le matériau des nervures
à celui de la surface d'intrados du secteur.
[0015] L'invention sera mieux comprise par la lecture de la description détaillée qui suit,
se référant aux figures 3 à 6 des dessins annexés, qui en montrent une forme de réalisation
préférée.
[0016] La figure 3 est une coupe longitudinale partielle d'un dispositif d'entraînement
irréversible d'un lève-glace de véhicule,
la figure 4 est une vue en perspective de l'arbre menant fini,
la figure 5 est une vue en perspective analogue, dans laquelle le secteur arqué et
l'axe sont séparés l'un de l'autre, et
la figure 6 est une coupe longitudinale partielle à plus grande échelle, prise dans
le plan indiqué par VI-VI sur la figure 4.
[0017] Sur la figure 3 est représenté en partie un boîtier 10 d'un dispositif d'entraînement
irréversible d'un lève-glace. Dans le boîtier 10 est monté rotative- ment un axe 12
en acier qui, à l'extérieur du boîtier, préserte un bout cannelé 14 (figures 4 et
5) pour son accouplement à une manivelle ou bien à un motoréducteur électrique d'entraînement
du lève-glace. Une partie cylindrique 16, de plus grand diamètre, de l' axe 12 est
supportée dans un trou 18 ménagé dans une paroi 20 du boîtier 10. La partie 16 est
suivie par une partie sensiblement cylindrique 22 de plus petit diamètre, laquelle
est suivie à son tour par une partie cylindrique d'extrémité 24, supportée dans un
trou 26 d'une paroi 28 du boîtier 10, opposée à la paroi 20. La partie 24 constitue
également une portée pour un organe mené constitué par un pignon denté 30 duquel prend
son mouvement un tambour ou autre organe qui sert à transmettre les mouvements de
montée et descente à la glace entraînée par le dispositif.
[0018] Dans la paroi 20 du boîtier est incorporée une bague métallique 32.
[0019] La partie 22 de l'axe 12 se trouve dans la zone entourée par la bague 32 et de cette
partie 22 est solidaire, sur une zone de sa périphérie s'étendant sur un arc de moins
de 180°, un secteur menant 34, qui sera mieux décrit plus loin.
[0020] Un secteur mené 36 est constitué par un prolongement du pignon 30 et se trouve dans
une position diamétralement opposée par rapport au secteur menant 34.
[0021] Les deux secteurs 34 et 36 sont couplés, d'une façon connue, par un ressort hélicoïdal
38. Le ressort 38, d'une façon connue, est expansible contre la surface intérieure
de la bague 32 pour empêcher l'entraînement en rotation de l'arbre à partir de l'organe
mené 30, en bloquant ce dernier dans le but d'interdire la descente spontanée de la
glace ou une tentative de la faire descendre frauduleusement.
[0022] Le ressort 38 est capable de se contracter, d'une façon connue, pour permettre l'entraînement
en rotation de l'organe mené à partir de l'arbre lorsqu'on veut faire monter ou descendre
la glace au moyen de la manivelle ou du motoréducteur.
[0023] Ainsi qu'il apparaît sur les figures 3 à 6, la partie 22 de l'axe 12 présente deux
nervures circulaires 14 éloignées l'une de l'autre, qui sont obtenues par exemple
par tournage. Le secteur menant 34 est une pièce arquée massive en acier, qui s'étend
sur un arc de 170° environ. La surface d'intrados 42 du secteur 3
4 est cylindrique et son diamètre est légèrement plus petit de celui de la surface
cylindrique de la partie 22.
[0024] La fixation du secteur 34 à la partie 22 de l'axe 12 est obtenue en appliquant sous
une pression mécanique la surface d'intrados 42 du secteur 34 contre les crêtes des
nervures 40, dans un outil de soudure. L'axe 12, d'une part, et le secteur 34, d'autre
part, sont connectés à deux électrodes de l'outil, pour faire passer le courant électrique
de soudure par les nervures 40. D'une façon avantageuse ces dernières ont en coupe
transversale un profil sensiblement semi-circulaire, de façon à constituer, au début
de la soudure, des contacts respectifs sensiblement linéiques entre leurs crêtes et
la surface 42. Le courant de soudure est fortement concentré à l'endroit des nervures
40 et produit la fusion de leurs crêtes ainsi que la fusion des portions correspondantes
de la surface 42, en réalisant ainsi l'union des deux pièces dans les zones indiquées
par 44 sur la figure 6.
[0025] Chacune des zones de soudure 44 s'étend tout le long de l'arc de la surface 42, en
réalisant de cette façon une fixation solide du secteur 34 sur la partie 22 de l'axe
12.
[0026] Quoique l'on puisse former sur l'axe plus de deux nervures 40 espacées, on a constaté
que l'optimum est constitué par deux nervures seulement, disposées vers les extrémités
respectives du secteur 44, car la présence de nervures supplémentaires n'aurait autre
conséquence que celle de réduire l'intensité spécifique du courant de soudure qui
passe par ces nervures, ou bien de demander une tension de soudure plus élevée.