[0001] L'invention se rapporte à un préhenseur particulièrement applicable à un dispositif
dépileur et susceptible de prélever nappe après nappe dans un matelas textile ou similaire
obtenu par exemple par découpage à la scie.
[0002] Dans le même but, on a déjà proposé diverses solutions : mécaniques comme dans le
G.B.-A-1.414.899, électriques comme dans le B.E.-A-672.325, pneumatiques comme dans
l'U.S. -A-3.588.091 ou dans une variante du brevet anglais précité.
[0003] Ce dernier décrit principalement un dispositif basé sur le principe bien connu du
prélèvement par galet, feuille par feuille de la rame de papier d'un duplicateur.
[0004] Si pour un papier, matériau ayant une certaine"tenue" dans le plan de la feuille,
il n'y a qu'un fonctionnement accidentellement défectueux, il n'en est pas de même
si le'système est utilisé pour déplacer un matériau mou comme un tissu.
[0005] Le brevet belge précité décrit un préhenseur à deux mors, dont l'un se déplace parallèlement
à l'autre sous l'effet d'un électro-aimant.
[0006] Le dispositif en cause n'offre aucune sécurité de prise unitaire par le fait qu'à
chaque rapprochement des mors, le mors mobile et le presseur duquel il est solidaire
déplacent non seulement la nappe à prélever mais aussi les nappes immédiatement placées
au-dessous.
[0007] La présente invention se rapporte à un dispositif préhenseur à pince qui ne présente
pas les inconvénients de ceux qui viennent d'être analysés, tout en étant d'une construction
simple et peu coûteuse.
[0008] Ce préhenseur comprend une pince et des moyens pour ouvrir et fermer cette pince.
Ladite pince comprend une pièce centrale fixe pourvue latéralement et de chaque côté
d'une partie élastique, deux branches se croisant pour constituer le bec de préhension,
chacune des branches, de préférence dans le prolongement de la partie élastique étant
pourvue d'une touche.
[0009] Les moyens d'ouverture-fermeture sont constitués par deux doigts (un par branche)
mobiles verticalement et pouvant venir périodiquement, dans leur position basse, appliquer
sur lesdites touches en vue de déformer les parties élastiques et modifier le croisement
des parties constitutives du bec.
[0010] D'autres particularités et avantages apparaîtront à la lecture de la description
et des revendications qui suivent, faites en regard des dessins sur lesquels :
- la figure 1 représente, en élévation, le préhenseur objet de l'invention en position
fermé ;
- la figure 2 est une vue de profil correspondant à la figure 1 ;
- les figures 3 et 4 sont des vues schématiques montrant les deux autres positions
des branches formant le bec de préhension ;
- la figure 5 est une vue d'ensemble d'une installation comportant un dispositif dépileur
utilisant le préhenseur visible aux figures précédentes.
[0011] Comme on le voit sur ces figures, le préhenseur PH comporte une partie fixe verticalement
constituée par la platine fixe PF de laquelle est solidaire, d'une part un vérin VR1
et d'autre part au moyen d'entretoises telles que ET une seconde platine fixe PFS.
[0012] Contre cette seconde platiné fixe PFS est fixée la partie centrale PC de la pince
P.
[0013] De chaque côté, cette partie centrale PC se prolonge par une partie élastique PE
de l'une des branches B1 (ou B2) qui se croisent pour former le bec BC de préhension.
[0014] Chaque branche est pourvue d'une touche T1 (ou T2) dont l'usage sera décrit plus
loin.
[0015] Avantageusement, la pince est constituée en cinq pièces - un fil d'acier trempé constituant
les parties PC-PE - un second fil d'acier replié en fourche à extrémités replièes
(B1) un troisième fil aussi en acier se terminant par un crochet et deux dominos assemblant
entre eux, deux à deux, les fils précités, ces dominos constituant en outre les touches
T1 et T2.
[0016] 11 est aisé de comprendre que si la partie centrale PC est maintenue fixe et que
l'on produit une poussée sur ces touches, le croisement des branches B1 et B2 en sera
modifié, le bec BC va s'ouvrir (fig. 3) puis se refermer quand la pression diminue
(fig. 4).
[0017] Pour obtenir donc l'ouverture et la fermeture de la pince, on utilise deux doigts
(D1-D2) portés par une platine mobile (Pm) solidaire de la tige du piston du vérin
VR1. Pour diriger les doigts en direction des touches T1-T2, la platine mobile est
guidée par tiges GD fixes coulissant dans les douilles-fourreaux FR de cette platine
(fig. 2).
[0018] Ces doigts D1 et D2 sont réglables en hauteur grâce à une partie filetée vissant
dans la platine TM.
[0019] Ce règlage en hauteur est très important car il permet de régler minutieusement l'action
des doigts Dl-D2 sur les touches T1-T2 et partant le degré d'ouverture du bec, ouverture
qui doit être appropriée à la nature du textile à prélever.
[0020] Avantageusement, le préhenseur qui vient d'être décrit est incorporé dans un dispositif
dépileur lui-même compris dans une installation d'alimentation d'une machine textile
par exemple une machine à coudre.
[0021] Pour ce, la 'platine fixe FP (fig. 5) fait partie d'un chariot CH coulissant sur
un rail R-et pouvant être déplacé depuis un poste de dépilage PD à un poste de traitement
PT grâce à un vérin VR3 dont la tige est solidaire du chariot CH.
[0022] Le poste de dépilage est complété par une table mobile TMA sur laquelle est disposé
le matelas MA constituée par un empilage de nappes par exemple coupées simultanément.
[0023] Cette table est solidaire de l'extrémité de la tige d'un vérin VR2 fixé au bâti BF.
[0024] Cette table TMA est solidaire de guides TMG coulissant dans des douilles BD fixées
sur le bâti BF. A chaque opération, ce vérin VR2 présente la nappe supérieure du matelas
MA au bec BC de la pince pour que celui-ci s'en saisisse comme il vient d'être dit.
[0025] Après la prise, le vérin VR2 peut descendre la table TMA alors que le chariot CH
déplacé par le vérin VR3 transfert la pièce saisie du poste de dépilage PD au poste
de traitement PT symboliquement représenté par la table TP.
[0026] Le bec BC s'ouvre, abandonne la nappe saisie.
[0027] Le chariot revient alors à sa position initiale.
[0028] Il faut remarquer que le préhenseur qui vient d'être décrit est particulièrement
fiable du fait des moyens de réglage dont il est pourvu, qui permettent entr'autres,
de placer le bec BC ouvert (fig. 3) à fleur de la nappe supérieure sans pression appréciable
sur celle-ci. La prise se fait sous l'effet de la légère pression due aux branches
élastiques B1 et B2 qui changent d'orientation quand T1 et T2 remontent.
1.- Préhenseur (PH) pour machine textile comportant une pince (P) de préhension et
des moyens pour ouvrir et fermer cette pince, caractérisé en ce que d'une part ladite
pince (P) comprend une pièce centrale fixe (PC) pourvue latéralement et de chaque
côté d'une partie élastique (PE), deux branches (B1 et B2) se croisant pour constituer
le bec (BC) de préhension, chacune des branches, de préférence dans le prolongement
de la partie élastique étant pourvue d'une touche (T1-T2) et que d'autre part ces
moyens d'ouverture- fermeture sont constitués par deux doigts (D1-D2) (un par branche)
mobiles verticalement et pouvant venir périodiquement, dans leur position basse, appliquer
sur lesdites touches (T1-T2) en vue de déformer les parties élastiques (PE) et modifier
le croisement des parties constitutives du bec (BC).
2.- Préhenseur selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend une platine
fixe (PF) verticalement, de laquelle sont solidaires d'une part la pièce centrale
(PC) et un vérin (VR1).
3.- Préhenseur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il
comprend une platine (PM) mobile verticalement de laquelle sont solidaires l'extrémité
du piston de ce vérin (VR1) et ces doigts (01-D2).
4.- Préhenseur selon la revendication 3, caractérisé en ce que le déplacement de la
platine mobile (PM) est guidé par des tiges (GD) solidaires de la platine fixe (PF)
et coulissant dans des fourreaux (FR) fixés à la platine mobile (PM).
5.- Installation de transfert et d'alimentation d'un poste de travail (TP) d'une machine
textile, comportant un dispositif dépileur selon l'une des revendications précédentes,
caractérisée en ce que la platine fixe (PF) du préhenseur (PM) est solidaire d'un
chariot (CM) mobile horizontalement, solidaire de la tige d'un vérin fixe (VR3), ledit
chariot transférant la nappe prélevée par le bec, du poste de prélèvement (PD) au
poste de traitement (PT) avant de revenir à sa position initiale audit poste de prélèvement.