[0001] La présente invention concerne la galvanisation des objets formés d'acier, notamment
d'un type contenant du silicium à une concentration pouvant atteindre 0,45 % en poids.
Plus précisément, l'invention concerne un procédé de galvanisation, des objets galvanisés
formés par sa mise en oeuvre, ainsi qu'un alliage utilisé pour la mise en oeuvre de
ce procédé.
[0002] La galvanisation au trempé des aciers contenant moins de 0,04 % en poids de silicium
ne pose pas de problèmes importants concernant la qualité du revêtement formé. En
particulier, les principales propriétés que possèdent les revêtements formés sont
un aspect brillant, une bonne résistance à la corrosion, une bonne adhérence au substrat
et une épaisseur de l'ordre de 70 à 90 et pouvant atteindre 120 micromètres.
[0003] On a constaté depuis longtemps que la galvanisation d'aciers contenant plus de 0,04
% en poids de silicium posait des problèmes. Ces aciers sont connus dans la technique
sous les noms d'aciers semi-calmés, contenant jusqu'à 0,1 % de silicium environ, d'aciers
calmés, dont la teneur en silicium est comprise entre 0,1 et 0,2 %, et d'aciers à
haute teneur en silicium.
[0004] Lors de la galvanisation de ces types d'aciers à l'aide des bains normalement utilisés
pour les aciers effervescents (moins de 0,04 % de silicium), on constate que les revêtements
de zinc ont souvent un aspect grisé qui est un indice de la formation de composés
intermétalliques donnant une fragilité au revêtement. Celui-ci non seulement n'a pas
un aspect brillant, mais encore résiste mal à la corrosion et adhère mal au substrat.
Très souvent, les revêtements formés ont une épaisseur excessive, de plusieurs centaines
de micromètres.
[0005] On a déjà cherché à résoudre ces problèmes posés par la galvanisation des aciers
contenant du silicium. On a par exemple utilisé un préchauffage des objets à galvaniser
dans un bain de sels fondus ainsi qu'une galvanisation à haute température, en creuset
céramique. La mise en oeuvre de ces procédés est très coûteuse, et ils ne donnent
pas de résultats reproductibles. En outre, la galvanisation à haute température provoque
la formation d'une quantité de cendres très importante.
[0006] Le brevet français n
8 76-29.545 décrit un procédé de galvanisation convenant au traitement d'acier ayant
une teneur faible à moyenne en silicium, pouvant atteindre 0,2 % en poids au maximum.
Ce procédé nécessite, avant la galvanisation proprement dite, un traitement des surfaces
très soigné, comprenant notamment une opération supplémentaire de décapage par de
l'acide chlorhydrique concentré, en plus des procédés classiques. Le bain d'alliage
utilisé pour cette galvanisation contient de l'aluminium, en quantité pouvant atteindre
0,5 % en poids, du magnésium en quantité pouvant atteindre 0,1 % en poids et de l'étain
en quantité pouvant atteindre 2 % en poids.
[0007] Ce procédé, bien qu'il constitue un progrès important et qu'il soit utilisé à l'échelle
industrielle pour la galvanisation des aciers semi-calmés et calmés au silicium, présente
cependant certains inconvénients, notamment ceux liés à la faible fluidité du bain.
En particulier, il provoque souvent une retenue importante de flux et l'obturation
des petits trous formés dans les pièces. En outre, les drapeaux et les gouttes qui
se forment souvent au bord des pièces obligent à reprendre ces dernières avant commercialisation.
Enfin, ce procédé nécessite la fixation de la température à une valeur au moins égale
à 450°C, ce qui provoque la formation d'une quantité importante de cendres.
[0008] Ce procédé permet certes la galvanisation des aciers contenant jusqu'à 0,2 % de silicium
avec des épaisseurs supérieures ou égales aux normes en vigueur, sans avoir à maintenir
une fourchette étroite d'aluminium dans le bain en fusion. Il n'en est pas de même
lorsqu'on veut galvaniser les aciers contenant plus de 0,2 % de silicium.
[0009] L'invention concerne un procédé de galvanisation qui, contrairement au procédé précité,
convient même aux pièces à forte teneur en silicium pouvant atteindre 0,45 % en poids
de silicium, en présence d'une faible quantité de germanium incorporée au bain. Le
bain comporte aussi avantageusement du plomb et éventuellement de l'aluminium. On
constate en effet que le germanium a une influence importante sur les réactions du
couple fer-zinc, en présence ou en absence d'aluminium. On constate en outre que la
combinaison du plomb et du germanium donne au bain de galvanisation une fluidité et
une tension superficielle très élevées qui permettent la mise en oeuvre de la galvanisation
à une température plus faible que celle qui est couramment utilisée, notamment voisine
de 440*C.
[0010] Plus précisément, l'invention concerne un procédé de galvanisation d'objets d'acier,
du type qui comprend le traitement de la surface des objets à galvaniser, puis leur
immersion dans un bain de galvanisation ; ce procédé comprend le réglage de la composition
du bain afin que celui-ci contienne 0,005 à 0,2 % en poids de germanium, et le réglage
de la température du bain à une valeur comprise entre environ 440 et 460
.C, de préférence entre 440 et 450
.C.
[0011] La composition du bain est avantageusement réglée de manière que le bain contienne
0,5 à 1,5 % en poids de plomb, et de préférence aussi 0,001 à 0,05 % en poids d'aluminium.
[0012] Dans un exemple particulièrement avantageux, la composition du bain de galvanisation
est réglée de manière que ce bain contienne, en pourcentages pondéraux, 0,03 à 0,15
% de germanium et 0,8 à 1,2 % de plomb, avantageusement en présence de 0,001 à 0,01
% d'aluminium.
[0013] Ce réglage de la composition du bain est de préférence réalisé par addition de quantités
convenables d'au moins un alliage-mère.
[0014] Le traitement de la surface, préalablement à l'immersion dans le bain de galvanisation,
ne comprend avantageusement que les opérations normales de traitement de surface avant
galvanisation, notamment un dégraissage, un décapage, un rinçage et un fluxage.
[0015] Le procédé précité convient non seulement aux aciers ayant des teneurs moyennes ou
élevées en silicium nais aussi aux aciers n'en contenant que très peu, notam- nent
aux aciers effervescents.
[0016] On a aussi constaté que la mise en oeuvre du procédé de galvanisation selon l'invention
permettait la formation d'objets d'acier galvanisé dans lesquels le germanium a une
répartition particulière caractéristique.
[0017] Plus précisément, l'invention concerne aussi des objets d'acier galvanisé, du type
qui comprend un corps d'acier effervescent, semi-calmé ou calmé au silicium, formant
un substrat, et un revêtement de galvanisation à structure stratifiée comprenant,
à partir du substrat, une couche de composés intermétalliques du fer et du zinc, et
une couche ayant sensiblement une composition constante ; la couche de composés intermétalliques
contient du germanium dont la concentration varie dans l'épaisseur de cette couche,
cette concentration étant maximale d'une part à distance de l'interface du substrat
et de la couche de composés intermétalliques et d'autre part à distance de l'interface
de cette couche de composés lntermétalliques et de la couche de composition sensiblement
uniforme.
[0018] L'invention concerne aussi un objet d'acier galvanisé, comprenant un corps d'acier
calmé au silicium ou à teneur élevée en silicium, pouvant atteindre 0,45 % en poids,
ce corps formant un substrat, et un revêtement de galvanisation à structure polyphasée
dans laquelle 0,005 à 0,2 % de germanium est dispersé pratiquement dans toute son
épaisseur.
[0019] L'épaisseur du revêtement formé sur ces objets d'acier galvanisé est avantageusement
comprise entre 60 et 120 micromètres.
[0020] L'invention concerne aussi un alliage destiné à la mise en oeuvre du procédé précité,
c'est-à-dire à la galvanisation au trempé d'objets d'acier dont la teneur en silicium
est inférieure à 0,45 %, cet alliage contenant, en plus du zinc et en pourcentages
pondéraux, 0,5 à 1,5 % de plomb, 0,005 à 0,2 % de germanium et 0,001 à 0,05 % d'aluminium.
De préférence, cet alliage contient, en pourcentages pondéraux, 0,9 à 1,2 % de plomb,
0,03 à 0,15 % de germanium et 0,001 à 0,01 % d'aluminium.
[0021] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront mieux de la description
d'exemples particuliers de mise en oeuvre et de la description détaillée qui va suivre,
faite en référence au dessin annexé sur lequel :
- la figure 1 est une coupe schématique très agrandie d'une partie d'un objet galvanisé
selon l'invention ;
- la figure 2 est un graphique représentant, en unités arbitraires, la variation de
la concentration du germanium dans une couche du revêtement d'un objet galvanisé selon
l'invention.
[0022] La figure 1 est une coupe schématique, à un grandissement de l'ordre de 1 000, d'une
partie d'un objet galvanisé selon l'invention. Cet objet comporte un substrat 1 d'acier,
par exemple d'un acier semi-calmé ou calmé. Ce substrat porte un revêtement qui comprend
une couche 2 de composés intermétalliques et une couche externe 3 dont on n'a pas
représenté la surface et qui a une composition sensiblement uniforme. La couche 2
est représentée avec deux sous-couches 4 et 5 de caractéristiques cristallographiques
différentes. En outre, surtout pour des temps d'immersion importants, on note la présente
d'une mince sous-couche supplémentaire 6 directement au contact du substrat d'acier
1. L'ensemble de ces sous-couches 4, 5 et éventuellement 6 forme la "couche de composés
intermétalliques".
[0023] La figure 2 représente la variation de la concentration du germanium dans la couche
de composés intermétalliques représentée sur la figure 1. Les abscisses correspondent
aux distances mesurées à partir de la sous-couche 6. La courbe 7 représente la variation
de la concentration du germanium dans le cas d'un objet galvanisé pendant un temps
d'immersion court, par exemple de l'ordre d'une minute à 440"C. Dans ce cas, le maximum
de la concentration se trouve dans la sous-couche 4. Lorsque la structure représentée
sur la figure 1 est obtenue après un plus long temps d'immersion, de l'ordre de cinq
minutes par exemple, la couche 2 a alors une plus grande épaisseur mais sensiblement
la même constitution, et la courbe de répartition du germanium, repérée par la référence
8 sur la figure 2, indique un maximum de concentration dans la sous-couche 5.
[0024] On constate de façon caractéristique, selon l'invention, que ce maximum se trouve
dans l'une des sous-couches 4 et 5, en général à proximité de leur interface, mais
toujours dans la couche de composés intermétalliques 2 et à distance des interfaces
d'une part avec le corps 1 d'acier et d'autre part avec la couche externe 3 de composition
sensiblement uniforme.
[0025] Dans le cas des aciers à teneur élevée en silicium, par exemple comprise entre 0,2
et 0,45 % en poids, on n'observe une structure du type représenté sur la figure 1
que lorsque le temps d'immersion est très court. Après quelques minutes d'immersion,
le germanium diffuse et a une répartition beaucoup plus régulière dans toute l'épaisseur
de la sous-couche 2. Celle-ci est d'ailleurs beaucoup moins bien définie et on ne
note plus la structure stratifiée représentée sur la figure 1, mais une structure
polyphasée.
[0026] Ce comportement du germanium est original dans la mesure où d'une part la littérature
technique n'y fait pas référence et où d'autre part ce comportement se distingue de
celui d'autres éléments d'addition des bains de zinc, et notamment de celui de l'aluminium.
On sait que celui-ci réduit la réactivité du zinc vis-à-vis des aciers au silicium.
En particulier, on a constaté que les additions d'aluminium modifiaient la cinétique
de réaction, et notamment son ordre. Au contraire, le germanium ne paraît avoir qu'un
effet très limité sur l'ordre de la cinétique de réaction.
[0027] Il semble que l'action du germanium, surtout combinée au plomb, dans les pourcentages
pondéraux indiqués, soit plus une adsorption du germanium à l'interface du fer et
du zinc, et une régularisation des réactions de part et d'autre de cet interface.
Le germanium diffuse ensuite de part et d'autre de cet interface, au fur et à mesure
que la couche 2 de composés intermétalliques se forme de part et d'autre ; la diffusion
peut provoquer finalement une répartition presqu'uniforme du germanium lorsque la
durée d'immersion est suffisamment grande, surtout en présence d'une quantité importante
de silicium qui accélère les réactions. Cependant, il faut noter que la portée de
l'invention n'est nullement limitée par cette interprétation.
[0028] Quelle que soit l'interprétation du comportement du germanium, surtout en présence
de plomb, on constate que l'alliage possède une fluidité et une tension superficielle
qui sont excellentes si bien que la températue du bain peut être maintenue à 440°C
seulement, alors que la température habituellement nécessaire est de 450 à 470°C.
L'égouttage des pièces ne pose guère de problèmes grâce à la fluidité du bain. Les
revêtements ont une brillance exceptionnelle et ils ont une excellente adhérence au
substrat.
[0029] Des études de cinétique de formation des couches d'alliages fer-zinc ont montré que
dans un bain contenant de l'aluminium entre 350 et 500 grammes par tonne, la présence
de germanium entrainait une augmentation de la cinétique de réaction fer-zinc pour
des durées d'immersion lors de la galvanisation supérieures à cinq minutes, en particulier
sur les aciers contenant plus de 0,2 % de silicium.
[0030] Dans le cas d'un zinc contenant 400 à 500 grammes par tonne d'aluminium, l'épaisseur
des revêtements de zinc sur aciers contenant plus de 0,2 % est en général inférieure
à 70 micromètres et quasiment indépendante du temps de séjour dans le bain de zinc
et des températures de galvanisation couramment employées.
[0031] La présence de germanium en quantité croissante dans le bain de zinc contenant 400
à 500 grammes par tonne d'aluminium augmente l'épaisseur des revêtements de zinc obtenue
sur les aciers à plus de 0,2 % de silicium.
[0032] Cette addition de germanium exerce donc un effet bénéfique sur la galvanisation des
aciers à plus de 0,2 % de silicium dans un bain de zinc ou d'alliage contenant de
l'aluminium.
[0033] La tension superficielle et la fluidité de ce zinc contenant du plomb et du germanium
permet un abaissement de la température de galvanisation de l'ordre de dix degrés
sans altérer la productivité du galvanisateur qui, dans le cas d'un zinc classique
sans germanium est en général limité à une température de 450°C lorsqu'il galvanise
des charges de poids importants par rapport au volume de zinc contenu dans la cuve.
[0034] La possibilité de travailler à plus basse température en présence de germanium dans
un bain contenant du plomb est favorable à la galvanisation des aciers contenant du
silicium. En effet, a 440°C, les cinétiques de réaction fer-zinc sont plus faibles
que celles obtenues à 450°C sur les aciers contenant du silicium.
[0035] La combinaison des éléments Pb, Ge, A1 dans l'alliage permet de galvaniser pratiquement
n'importe quels types d'aciers à des températures de 440 à 450°C environ avec des
épaisseurs comprises entre 70 et 200 micromètres.
[0036] Lorsque l'on galvanise les aciers à 440°C, la teneur en aluminium doit être comprise
entre 250 et 350 grammes par tonne alors qu'à 450°C, l'aluminium doit être compris
entre 400 et 500 grammes par tonne.
[0037] Les exemples de réalisation de la présente invention, non limitatifs, suivants ont
pour but de mettre les spécialistes à même de déterminer aisément les conditions opératoires
qu'il convient d'utiliser dans chaque cas particulier.
[0038] On utilise dans ces exemples des éprouvettes de 100 x 100 millimètres, ayant une
épaisseur de 3 à 5 millimètres, formées de trois nuances différentes d'acier, l'acier
A étant de type effervescent, l'acier B étant un acier calmé au silicium, et l'acier
C étant un acier à teneur élevée en silicium. Plus précisément, la désignation de
ces aciers est la suivante :

[0039] Toutes les éprouvettes subissent, alvant la galvanisation proprement dite, c'est-à-dire
l'immersion dans le bain de zinc fondu, un traitement classique de surface. Ce traitement
comprend d'abord un dégraissage à 70°C dans une solution aqueuse à 50 grammes par
litre de NaOH et 50 grammes par litre de Na
2C0
3. Les éprouvettes sont alors rincées à l'eau courante à températuré'ambiante.
[0040] Elles subissent alors un décapage dans l'acide chlorhydrique du commerce à 50 %,
en présences d'un inhibiteur bien connu "Socospar" C 51, pendant 30 a 45 minutes.
Ensuite, les éprouvettes subissent un rinçagelvà l'eau courante, à température ambiante.
[0041] L'opération suivante du traitement est un fluxage à 80°C, dans une solution à 200
grammes pare litre de chlorure de zinc et 200 grammes par litre de NH
4Cl. Les éprouvettes sont ensuite séchées à l'étuve à 100°C et sont prêtes à être utilisées
pour la galvanisations
[0042] La galvanisation est réalisée par immersion des éprouvettes, pendant les temps indiqués,
dansrun bain contenu dans un creuset de 50 kilogrammes, ayant eune capacité d'une
tonne. La température du bain de galvanisation est indiquée pour chaque exemple et
elle est réglée à plus ou moins 2°C.
[0043] La composition des bains de galvanisation est indiquée dans le tableau qui suit.

[0044] Le bain utilisé dans les exemples 1 et 2 ne comporte que des traces de germanium
et ne permets donc pas la mise en oeuvre de l'invention. Il s'agit d'un bain classique
de composition Z 7, norme française A 53-101. Cette norme spécifie notamment la composition
suivante :
Zn : 99,5 % minimum
Pb 0,5 % maximum
Cd : 0,15 % maximum
Fe 0,02 % maximum
Sn : 0,002 % maximum
Cu 0,002 % maximum
[0045] Les normes suivantes définissent des qualités de zinc voisines du zinc Z 7 :

[0046] Les résultats des exemples figurent dans le tableau suivant.

[0047] On note d'abord que, dans le bain classique (exemples 1 et 2) le revêtement a une
épaisseur et un aspect convenables uniquement dans le cas des aciers effervescents.
Dans le cas des aciers contenant du silicium, le revêtement a une grande épaisseur
qui continue à croître même après de longues périodes d'immersion, et il a un aspect
gris ou marbré. Ces revêtements sont beaucoup trop épais lorsque le temps d'immersion
est grand.
[0048] Au contraire, tous les revêtements obtenus dans les exemples 3, 4 et 5, c'est-à-dire
réalisés selon l'invention, ont un aspect brillant. Leurs épaisseurs conviennent aux
revêtements classiques de galvanisation. Cependant, dans l'exemple 4, les épaisseurs
obtenues avec les aciers B et C sont excessives pour le seul temps d'immersion essayé.
On attribue cette trop grande épaisseur à une réactivité trop élevée, due à la température
de 450°C qui se révèle trop importante dans le cas de ces conditions d'essai. En conséquence,
il est préférable que la température du bain soit réduite à 440°C. L'exemple 5 ne
diffère de l'exemple 4 que par cette réduction de la température. On note alors que,
même dans le cas des aciers calmés et à haute teneur en silicium, les revêtements
obtenus ont une épaisseur convenant parfaitement dans les conditions d'exploitation
industrielle.
Exemple 6
[0049] La galvanisation d'un acier neuf contenant 0,38 % de silicium à 450°C pour une durée
d'immersion de 5 minutes dans un bain contenant 1 % de plomb et des teneurs en aluminium
et germanium variables a donné les résultats suivants :
Al= 410 g/t Ge= 0 e= 30 micromètres
Al= 410 g/t Ge= 200 g/t e= 50 micromètres Aspect brillant
Al= 410 g/t Ge= 360 g/t e= 80 micromètres Aspect brillant
[0050] Le même acier galvanisé à 450°C pendant 10 minutes dans un bain contenant 1 % de
plomb et des teneurs en aluminium et en germanium variables a donné les résultats
suivants :
Al= 410 g/t Ge= 0 e= 30 micromètres
Al= 410 g/t Ge= 200 g/t e= 100 micromètres Aspect brillant
Al= 410 g/t Ge= 360 g/t e= 150 micromètres Aspect brillant
[0051] Ainsi, ces résultats montrent les principaux avantages de l'invention. Plus précisément,
l'incorporation de germanium, avantageusement en présence de plomb, permet la formation
de revêtements tout à fait satisfaisants et correspondant aux conditions fixées par
les utilisateurs, même dans le cas d'aciers ayant une teneur élevée en silicium, pouvant
atteindre 0,45 %. Ensuite, ce revêtement est obtenu sans utilisation d'un traitement
particulièrement élaboré puisqu'il met en oeuvre les seules opérations utilisées habituellement
pour la galvanisation des aciers sans silicium. Ensuite, la température du bain est
avantageusement réduite à 440°C seulement. Dans ces conditions, la quantité de cendres
formées est réduite et le rendement du bain est accru.
[0052] Enfin, l'aspect des objets galvanisés est excellent car non seulement le revêtement
est brillant, mais encore ce dernier ne forme pas de gouttes ou de drapeaux le long
des bords des objets.
1. Procédé de galvanisation d'objets d'acier, du type qui comprend :
- le traitement de la surface des objets à galvaniser, puis
- leur immersion dans un bain de galvanisation, caractérisé en ce qu'il comprend :
- le réglage de la composition du bain afin que celui-ci contienne 0,005 à 0,2 % en
poids de germanium, et
- le réglage de la température du bain à une valeur comprise entre environ 440 et
460°C.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend en outre le
réglage de la composition du bain de manière que le bain contienne 0,5 à 1,5 % en
poids de plomb.
3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il comprend en outre le
réglage de la composition du bain de manière que le bain contienne 0,001 à 0,05 %
en poids d'aluminium.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que le réglage de la composition du bain de galvanisation est effectué de manière
que celui-ci contienne, en pourcentages pondéraux, 0,03 à 0,15 % de germanium et 0,8
à 1,2 % de plomb.
5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'il comprend en outre le
réglage de la composition du bain afin que celui-ci contienne 0,001 à 0,01 % en poids
d'aluminium.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que les objets sont formés d'un acier choisi dans le groupe qui comprend les aciers
effervescents, semi-calmés, calmés et à teneur élevée en silicium pouvant atteindre
0,45 % en poids.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que le traitement de surface des objets comprend des opérations normales de traitement
des surfaces avant galvanisation, notamment un jégraissage, un décapage, un rinçage
et un fluxage.
3. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que le réglage de la composition du bain est effectué par introduction de quantités
convenables d'un alliage-mère au moins.
9. Objet d'acier galvanisé, du type qui comprend :
- un corps d'acier effervescent, semi-calmé, calmé au silicium ou à teneur élevée
en silicium, formant un substrat, et
- un revêtement de galvanisation à structure stratifiée, comprenant, à partir du substrat,
une couche de composés intermétalliques du fer et du zinc et une couche ayant une
composition uniforme,
caractérisé en ce que la couche de composés intermétalliques contient du germanium
dont la concentration varie dans l'épaisseur de cette couche, cette concentration
étant maximale à distance d'une part de l'interface du substrat et de la couche de
composés intermétalliques et d'autre part de l'interface de la couche de composés
intermétalliques et de la couche de composition sensiblement uniforme.
10. Objet d'acier galvanisé, du type qui comprend :
- un corps d'acier calmé au silicium ou à teneur élevée en silicium pouvant atteindre
0,45 % en poids, le corps constituant un substrat, et
- un revêtement de galvanisation à structure polyphasée, caractérisé en ce que le
revêtement à structure polyphasée contient 0,005 à 0,2 % de germanium dispersé pratiquement
dans toute son épaisseur.
11. Objet d'acier galvanisé, caractérisé en ce qu'il est préparé par mise en oeuvre
d'un procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, et en ce que l'épaisseur
du revêtement formé est comprise entre 60 et 120 micromètres.
12. Alliage destiné à la galvanisation au trempé d'objets d'acier dont la teneur en
silicium est inférieure a 0,45 % en poids, caractérisé en ce qu'il contient, en plus
du zinc et en pourcentages pondéraux, 0,5 à 1,5 % de plomb, et 0,005 à 0,2 % de germanium.
13. Alliage selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'il contient, en pourcentages
pondéraux, 0,9 à 1,2 % de plomb et 0,03 à 0,15 % de germanium.
14. Alliage selon l'une des revendications 12 et 13, caractérisé en ce qu'il contient
en outre 0,001 à 0,05 % et de préférence 0,001 à 0,01 % d'aluminium.