(19)
(11) EP 0 096 638 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
21.12.1983  Bulletin  1983/51

(21) Numéro de dépôt: 83401132.2

(22) Date de dépôt:  03.06.1983
(51) Int. Cl.3C08L 95/00, C10C 3/02, E01C 7/26
(84) Etats contractants désignés:
AT DE GB NL SE

(30) Priorité: 10.06.1982 FR 8210095

(71) Demandeur: ELF FRANCE Société Anonyme dite:
F-75340 Paris Cedex 07 (FR)

(72) Inventeurs:
  • Hagenbach, Germain
    F-69390 Vernaison (FR)
  • Maldonado Paul
    F-69360 Saint-Symphorien d'Ozon (FR)
  • Maurice, Jacques
    F-64000 Pau (FR)

(74) Mandataire: Boillot, Marc 
ELF AQUITAINE, Division Propriété Industrielle, Tour Elf
92078 Paris la Défense Cédex 45
92078 Paris la Défense Cédex 45 (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Procédé de préparation de compositions bitume-polymère, application de ces compositions à la réalisation de revêtements et solution mère de polymère utilisable pour lesdites compositions


    (57) On prépare des compositions bitume-polymère en mélangeant, entre 130°C et 230°C, un bitume avec un copolymère de styrène et d'un diène conjugué et une source de soufre, le copolymère et la source de soufre étant ajoutés au bitume soit directement soit sous la forme d'une solution mère dans une huile hydrocarbonée, puis en maintenant le tout sous agitation entre 130°C et 230°C pendant au moins quinze minutes.
    A titre de source de soufre on emploie 0,005 à 15 % en poids, par rapport au bitume, d'un ou plusieurs polysulfures linéaires ou cycliques, polymériques ou non, et notamment de pentasulfure de ditertiododécyle ou de dinonyle.
    Les compositions bitume-polymère obtenues sont utilisables pour la réalisation de revêtements superficiels routiers et présentent une qualité constante de propriétés.


    Description


    [0001] L'invention a pour objet un procédé de préparation de compositions bitume-polymère. Elle concerne également l'application des compositions obtenues par ce procédé à la réalisation de revêtements, et en particulier de revêtements superficiels routiers, et se rapporte encore à une solution mère de polymère utilisable pour l'obtention desdites compositions.

    [0002] Il est connu d'utiliser des compositions bitumineuses comme revêtements de surfaces diverses et en particulier comme enduits superficiels routiers.

    [0003] On sait également que l'on peut ajouter des polymères variés aux bitumes pour former des compositions du type bitume-polymère, qui présentent des propriétés mécaniques améliorées par rapport aux compositions bitumineuses exemptes de polymère.

    [0004] Il est enfin connu d'augmenter la stabilité des compositions bitume-polymère, et ainsi d'élargir leur domaine d'utilisation, en effectuant un couplage chimique entre le polymère et le bitume.

    [0005] Ceci peut être réalisé, par exemple,comme décrit dans le brevet français N°7639233 (publication N°2376188) du 28 Décembre 1976 en effectuant, à une température comprise entre 130°C et 230°C, un mélange du bitume avec, comptés en poids du bitume, 2 à 25 % d'un copolymère statistique ou séquencé de styrène et d'un diène conjugué et 0,1 à 3 % de soufre chimiquement non lié, et en maintenant le mélange résultant à la température précitée et sous agitation pendant au moins vingt minutes.

    [0006] Dans un tel procédé, qui fait intervenir une solubilisation directe du polymère dans le bitume, une homogénéité convenable n'est obtenue qu'après une durée d'agitation du mélange de bitume, polymère et soufre aux températures élevées, comprises entre 130° et 230°C et situées le plus souvent aux environs de 150°C à 200°C, qui va croissant notamment avec la quantité de polymère à incorporer au bitume et prend, dans la plupart des cas, des valeurs de l'ordre de deux à quatre heures.

    [0007] Cette durée relativement longue d'homogénéisation et la consommation substantielle d'énergie calorifique qui en résulte, ont un impact défavorable sur le prix de revient de l'opération. En outre les compositions obtenues par ce procédé, bien qu'ayant acquis des propriétés mécaniques intéressantes, possèdent des viscosités élevées, qui les rendent difficilement répandables en utilisant les rampes classiques équipant le matériel de répandage.

    [0008] Pour faciliter la préparation des compositions bitume-polymère, pour lesquelles un copolymère statistique ou séquencé de styrène et d'un diène conjugué est couplé au bitume en faisant appel à du soufre chimiquement non lié comme agent de couplage, et rendre lesdites compositions directement utilisables par les moyens classiques de répandage, on a proposé, comme décrit dans le brevet français n° 7818534 (publication n° 2429241) du 21 Juin 1978, d'incorporer simultanément au bitume le copolymére et le soufre sous la forme d'une solution mère de ces deux produits dans un solvant constitué par une huile hydrocarbonée ayant un intervalle de distillation à pression atmosphérique compris entre 150°C et 250°C, ladite solution mère étant préparée à une température comprise entre 80°C et 160°C et étant ajoutée au bitume à des températures entre environ 130° et 230°C.

    [0009] La dissolution du copolymère dans la fraction d'huile hydrocarbonée est plus rapide et facile que la dissolution directe dudit copolymère dans le bitume, et il en résulte un gain de temps et une économie d'énergie pour parvenir à la composition bitume-polymère finale. En outre, on obtient directement une composition fluidifiée satisfaisant les contraintes de viscosité nécessaires à l'obtention de bonnes conditions de répandage.

    [0010] Dans le procédé du brevet français n° 7639233 comme dans celui plus perfectionné du brevet français n° 7818534, l'utilisation de soufre chimiquement non lié, notamment fleur de soufre ou encore soufre cristallisé alpha, comme agent de couplage du copolymère au bitume présente certains inconvénients.

    [0011] En effet, lors de l'incorporation directe du copolymère et du soufre au bitume, il est difficile de répartir le soufre dans le mélange de manière homogène et par là même de réaliser, de manière régulière, le greffage chimique du copolymère au bitume et le pontage des chaînes du copolymère entre elles. De même lorsque l'on incorpore le copolymère et le soufre au bitume en faisant appel à la technique de la solution mère, il peut se produire, lors de la préparation de la solution mère, des survulcanisations locales du copolymère qui, par la suite, influent défavorablement sur les propriétés de la composition finale bitume-polymère. En outre, dans cette solution mère, le soufre peut recristalliser et sédimenter au cours du temps, notamment après un stockage prolongé à température ambiante, ce qui rend difficile l'obtention d'un produit de qualité constante.

    [0012] On a maintenant trouvé que l'on pouvait éliminer les inconvénients apportés par l'utilisation de soufre solide dans les techniques de préparation de compositions bitume-polymère du type de celles proposées dans les brevets français précités, en remplaçant ledit soufre par un polysulfure, et notamment par un polysulfure de dihydrocarbyle.

    [0013] Un tel polysulfure est plus aisément soluble dans le bitume ou dans la fraction d'huile hydrocarbonée constituant le solvant de la solution mère que le soufre solide finement divisé, et en outre la quantité de soufre radicalaire, qui se forme à partir du polysulfure, est plus facile à contrôler que celle produite à partir du soufre solide, ce qui permet de réaliser un meilleur contrôle du greffage du copolymère au bitume et du pontage des chaines du copolymère entre elles, avec comme résultat l'obtention d'une composition de bitume-polymère présentant une qualité constante dans ses propriétés. Ceci constitue un avantage important lors des campagnes de réfection des revêtements routiers, au cours desquelles des quantités de composition bitume-polymère de l'ordre de plusieurs milliers de tonnes doivent être préparées en plusieurs fractions.

    [0014] L'invention concerne donc un procédé de préparation de compositions bitume-polymère, dans lequel on réalise, à une température comprise entre 130° et 230°C, un mélange de bitume avec un copolymère de styrène et d'un diène conjugué, utilisé en quantité allant de 0,5 à 15 % en poids du bitume, et une source de soufre, et l'on maintient le mélange ainsi obtenu, sous agitation, dans ledit intervalle de température, pendant une durée d'au moins quinze minutes, ledit procédé se caractérisant en ce que, comme source de soufre, on emploie 0,005 à 15 % en poids, par rapport au bitume, d'un polysulfure ou d'un mélange de polysulfures répondant à la formule générale:
    R1- (S)m (̵R- (S)m x - R2 dans laquelle R1 et R2 désignent chacun un radical hydrocarboné monovalent, saturé ou insaturé, en C1 à C20 ou sont reliés entre eux pour constituer un radical hydrocarboné divalent en C1 à C20, saturé ou insaturé, formant un cycle avec les autres groupements d'atomes associés dans la formule, R est un radical hydrocarboné divalent, saturé ou insaturé, en C1 à C20' les - (S)m - représentent des groupements divalents formés chacun de m atomes de soufre, les m pouvant être différents de l'un desdits groupements à l'autre et désignant des nombres entiers allant de 1 à 6 avec au moins l'un des m' égal ou supérieur à 2, et x représente un nombre entier prenant les valeurs de zéro à 10.

    [0015] Dans la formule précitée, les radicaux hydrocarbonés monovalents R1 et R2 en C1 à C20 ainsi que le radical hydrocarboné divalent R en C1 à C20 sont choisis notamment parmi les radicaux aliphatiques, alicycliques ou aromatiques. Lorsque les radicaux R1 et R2 sont reliés entre eux pour constituer un radical hydrocarboné divalent en C1 à C20 formant un cycle avec les autres groupements d'atomes associés dans la formule, ledit radical divalent est similaire au radical R et peut être également du type aliphatique, alicyclique, ou aromatique. En particulier les radicaux R1 et R2 sont identiques et choisis parmi les radicaux alcoyles en C1 à C20, par exemple éthyle, propyle, hexyle, octyle, nonyle, décyle, dodécyle linéaire, tertio-dodécyle, hexadécyle, octadécyle, et les radicaux cycloalcoyles et aryles en C6 à C20, notamment benzyle, phényle, tolyle, cyclohexyle, tandis que le radical R ou le radical divalent formés par la réunion de R1 et R2 sont choisis parmi les radicaux alcoylènes en C1 à C20 ou les radicaux . cycloalcoylènes ou arylènes, notamment phénylène, tolylène cyclohexylène, en C6 à C20'

    [0016] Des polysulfures utilisables suivant l'invention sont en particulier ceux définis par la formule.
    R1 - (S) n - R2 dans laquelle R1 et R2 désignent chacun un radical hydrocarboné monovalent, saturé ou insaturé, en C1 à C20 ou sont reliés entre eux pour former un radical divalent R en C1 à C20, R1, R2 et R ayant les significations précédentes, - (S)n - représente un groupement divalent formé par un enchaînement de n atomes de soufre, n étant un nombre entier allant de 2 à 6.

    [0017] Des polysulfures préférés répondent à la formule générale R3 - (S)p - R3, dans laquelle R3 désigne un radical alcoyle en C6 à 16, et - (S)p - représente un groupement divalent formé par un enchaînement de p atomes de soufre, p étant un nombre entier allant de 2 à 5. Des exemples de tels polysulfures sont notamment disulfure de dihexyle, disulfure de dioctyle, disulfure de didodécyle, disulfure de ditertiododécyle, disulfure de dihexidécyle, trisulfure de dihexyle, trisulfure de dioctyle, trisulfure de dinonyle, trisulfure de ditertiododécyle, trisulfure de dihexadécyle, tétrasulfure de dihexyle, tétrasulfure de dioctyle, tétrasulfure de dinonyle, tétrasulfure de ditertiododécyle, trétrasulfure de dihexadécylc, pentasulfure de dihexyle, pentasuifure de dioctyle, pentasulfure de dinonyle, pentasulfure de ditertiododécyle, pentasulfure de dihexadécyle.

    [0018] D'autres polysulfures, qui peuvent être utilisés suivant l'invention, sont par exemple tels que trisulfure de diphényle, trisulfure de dibenzyle, tétrasulfure de diphényle, tétrasulfure d'orthotolyle, tétrasulfure de dibenzyle, pentasulfure de dibenzyle, pentasulfure de diallyle, tétraméthyltétrathiane.

    [0019] La quantité de polysulfure, qui peut aller de 0,005 % à 15 % du poids du bitume, représente de préférence 0,1 % à 5 % de ce poids.

    [0020] Le bitume, qui constitue la partie majoritaire des compositions bitume-polymère suivant l'invention, est choisi parmi les divers bitumes ayant une pénétration, définie suivant la norme NFT 66004, comprise entre 5 et 500 et de préférence entre 20 et 400. De tels bitumes peuvent être, en particulier, des bitumes de distillation directe, ou encore des bitumes soufflés ou semi-soufilés, ayant une pénétration comprise dans les intervalles précités.

    [0021] Le copolymère de styrène et d'un diène conjugué, utilisé dans la préparation de la composition bitume-polymère, est choisi avantageusement parmi les copolymères statistiques ou séquencés de styrène et de butadiène, de styrène et d'isoprène, de styrène et de chloroprène, de styrène et de butadiène carboxylé, et de styrène et d'isoprène carboxylé. Le copolymère de styrène et de diène conjugué, et en particulier chacun des copolymères précités, a une teneur pondérale en styrène allant de préférence de 15 % à 40 %. La masse moléculaire viscosimétrique moyenne du copolymère de styrène et de diène conjugué, et en particulier celle des copolymères mentionnés ci-dessus, peut être comprise avantageusement entre 30.000 et 300.000 et se situe de préférence entre 70.000 et 200.000.

    [0022] Le copolymère de styrène et de diène conjugué est choisi de préférence parmi les copolymères di-ou triséquencés de styrène et de butadiène, de styrène et d'isoprène, de styrène et de butadiène carboxylé, de styrène et d'isoprène carboxylé ayant des teneurs en styrène et des masses moléculaires situées dans les intervalles définis précédemment.

    [0023] La quantité préférée de copolymère ajoutée au bitume est comprise entre 0,7 % et 10 % en poids du bitume.

    [0024] Dans une forme préférée de mise en oeuvre du procédé suivant l'invention, le copolymère et le polysulfure sont incorporés au bitume sous la forme d'une solution mère de ces deux produits dans un solvant consistant en une huile hydrocarbonée, qui présente un intervalle de distillation à pression atmosphérique, déterminé selon la norme ASTM D 86-67, compris entre 100°C et 450°C et situé plus particulièrement entre 150°C et 370°C.

    [0025] Cette huile hydrocarbonée, qui peut être notamment une coupe pétrolière de caractère aromatique, une coupé pétrolière de caractère naphténo-paraffinique, une coupe pétrolière de caractère naphténo-aromatique, une huile de houille ou encore une huile d'origine végétale, est suffisamment "lourde" pour limiter l'évaporation au moment de l'addition de la solution mère au bitume et en même temps suffisamment "légère" pour être éliminée au maximum après répandage de la composition bitume-polymère la contenant de manière à retrouver les mêmes propriétés mécaniques qu'aurait présentées, après répandage à chaud, la composition bitume-polymère préparée sans faire appel à la technique de la solution mère.

    [0026] La solution mère est préparée par mise en contact des ingrédients la composant, à savoir huile hydrocarbonée servant de solvant, copolymère, et polysulfure, sous agitation, à des températures comprises entre 20 et 170°C et plus particulièrement entre 40 et 120°C, pendant un temps suffisant, par exemple d'environ 30 minutes à environ 90 minutes, pour obtenir une dissolution complète du copolymère et du polysulfure dans l'huile hydrocarbonée.

    [0027] Les concentrations respectives du copolymère et du polysulfure dans la solution mère peuvent varier assez largement en fonction notamment de la nature de l'huile hydrocarbonée utilisée pour dissoudre le copolymère et le polysulfure. Ainsi les,quantités respectives de copolymère et de polysulfure peuvent représenter avantageusement 5 % à 4^ % et 0,1 à 15 % du poids de l'huile hydrocarbonêe. Une solution mère préférée renferme, comptés en poids de l'huile hydrocarbonée employée comme solvant, 10 à 35 % de copolymère et 0,5 à 5 % de polysulfure.

    [0028] Lorsque les compositions suivant l'invention sont formées directement à partir des ingrédients bitume, copolymère, et polysulfure, on opère de préférence en mettant tout d'abord en contact le copolymère avec le bitume, dans les proportions choisies, à une température comprise entre 130°C et 230°C et sous agitation, pendant une durée suffisante, généralement de l'ordre de quelques dizaines de minutes à quelques heures, pour former un mélange homogène, puis on ajoute le polysulfure au mélange obtenu et maintient le tout sous agitation à une température comprise entre 130°C et 230°C, par exemple correspondant à la température de mise en contact du copolymère avec le bitume, pendant une durée au moins égale à 15 minutes, et généralement allant de 15 à 90 minutes, pour permettre au polysulfure de libérer du soufre radicalaire et au soufre radicalaire ainsi produit d'initier d'une part le greffage du copolymère au bitume et d'autre part le pontage des chaînes dudit copolymère entre elles.

    [0029] Les quantités de copolymère miseen contact avec le bitume et de polysulfure ajoutée ensuite au mélange homogène de bitume et dudit copolymère sont choisies pour être comprises dans les intervalles définis précédemment pour ces quantités.

    [0030] Pour préparer les compositions bitume-polymère suivant l'invention en faisant appel à la technique de la solution mère, on mélange la solution mère du copolymère et du polysulfure avec le bitume, en opérant à une température comprise entre 130°C et 230°C et sous agitation, ceci étint effectué par exemple en ajoutant la solution mère au bitume maintenu sous agitation à la température entre 130°C et 230°C, .puis on maintient le mélange résultant sous agitation à une température comprise entre 130°C et 230°C, par exemple à la température utilisée pour le mélange de la solution mère au bitume, pendant une durée au moins égale à 15 minutes, et généralement allant de 15 à 90 minutes, pour permettre, par le biais du polysulfure, le greffage du copolymère aux asphaltènes du bitume et le pontage des chaînes dudit copolymère entre elles.

    [0031] La quantité de solution mère mélangée au bitume est choisie pour fournir les quantités désirées, par rapport au bitume, de copolymère et de polysulfure, lesdites quantités étant dans les fourchettes définies précédemment.

    [0032] Une forme de mise en oeuvre particulièrement préférée pour la préparation de compositions bitume-polymère suivant l'invention par la technique de la solution mère consiste à mettre en contact, à une température comprise entre 130°C et 230°C et sous agitation, de 80 à 95 % en poids du bitume avec 20 à 5 % en poids de la solution mère, cette dernière renfermant, en poids de l'huile hydrocarbonée servant de solvant, 10 à 35 % de copolymère de styrène et de diène conjugué et 0,5 à 5 % de polysulfure, puis à maintenir le mélange ainsi obtenu sous agitation à une température comprise entre 130°C et 230°C, et de préférence à la température utilisée pour la mise en contact du bitume avec la solution mère, pendant une durée au moins égale à 15 minutes, et de préférence comprise entre 20 et 60 minutes.

    [0033] Les compositions de bitume-polymère obtenues par le procédé suivant l'invention sont utilisables pour la réalisation de revêtements divers, et en particulier de revêtements superficiels routiers. Pour cette application notamment, les compositions bitume-polymère de l'invention préparées par la technique de la solution mère sont tout particulièrement adaptées, car elles sont directement utilisables par les moyens classiques de répandage.

    [0034] L'invention est illustrée par les exemples suivants donnés à titre non limitatif.

    [0035] Les caractéristiques rhéologiques et mécaniques des bitumes ou des compositions bitume-polymère auxquelles on fait référence dans ces exemples sont les suivantes :

    . pénétration : exprimée en 1/10 de mm et mesurée suivant la norme NFT66004

    . point de ramollissement : exprimé en °C et déterminé par l'essai Bille et Anneau (essai B&A) défini par la norme NFT66008

    . point de Fraass : (point de fragilité) exprimé en °C et déterminé suivant la norme IP 80/53

    caractéristiques rhéologiques par traction (norme NFT 46002) contrainte au seuil √s en bars allongement au seuil εs en % contrainte à la rupture √r en bars allongement à la rupture εr en %

    . viscosité cinématique : exprimée en Stokes et déterminée suivant la norme NFT 60100

    . Pseudo-viscosité : exprimé en secondes et déterminée suivant la norme NF T 66005


    EXEMPLE 1 :



    [0036] Préparation d'une composition bitume-polymère suivant l'invention par incorporation directe du copolymère et du polysulfure au bitume.

    [0037] En opérant à 170°C sous agitation, on mélangeait 1.000 parties en poids d'un bitume de distillation directe ayant une pénétration de 82, un point de ramollissement Bille et Anneau de 48°C, un point de Fraass égal à - 18,5°C et une viscosité cinématique à 160°C de 1,7 Stokes, avec 31 parties en poids d'un copolymère diséquencé de styrène et de butadiène présentant une masse moléculaire moyenne viscosimétrique égale à environ 75.000 et renfermant 25 % en poids de styrène.

    [0038] Après 3 heures 20 minutes de mélange sous agitation, on obtenait une masse homogène.

    [0039] A cette masse maintenue à 170°C, on ajoutait alors 7,3 parties en poids de pentasulfure de ditertiododëcyle et on agitait encore l'ensemble pendant 30 minutes pour former la composition suivant l'invention.

    [0040] Dans le tableau 1 on donne les principales caractéristiques de la composition bitume-polymère ainsi obtenue avant et après l'avoir soumise à l'essai de vieillissement dit "Rolling Film Oven Test" défini dans la norme ASTM D 2872, modifié pour porter la durée du traitement à la chaleur à 150 minutes. Les compositions suivant l'invention avant et après l'essai de vieillissement sont désignées respectivement par "Produit Ial" et "Produit Ia2".

    [0041] Le tableau I donne également les caractéristiques correspondantes du bitume de départ avant et après l'essai de vieillissement (respectivement "Produit Ibl" et "Produit Ib2").

    [0042] En se reportant aux valeurs inscrites au tableau I, on peut voir que l'utilisation de pentasulfure de ditertiododécyle, comme source de soufre, conduit à une composition bitume-polymère, dont les caractéristiques élastomériques la différencient très nettement du bitume (comparer les résultats de l'essai de traction). Par ailleurs, la stabilité au vieillissement de la co position bitume-polymère obtenue est substantiellement améliorée par rapport à celle observée pour le bitume pur.


    EXEMPLE 2



    [0043] Préparation d'une composition bitume-polymère suivant l'invention par la technique de la solution mère.

    a - Préparation de la solution mère :



    [0044] On opérait dans un réacteur en acier inoxydable muni d'un agitateur et d'une double enveloppe susceptible d'être parcourue par un fluide caloporteur.

    [0045] L'huile hydrocarbonée utilisée comme solvant pour former la solution mère était une coupe pétrolière de caractère naphténo/aromatique présentant les caractéristiques suivantes :

    . point initial de distillation ASTM égal à 176°C

    . point final de distillation ASTM égal à 352°C (mesurés suivant la norme ASTM D 86-67)

    . point éclair (norme Luchaire NF T 60103) de 79°C

    . masse volumique (norme ASTM D 1657-64) égale à 0,956



    [0046] On introduisait dans le réacteur 233 parties en poids de la coupe pétrolière et chauffait cette coupe pétrolière, tout en l'agitant, jusqu'à une température d'environ 100°C par circulation d'un fluide chaud dans la double enveloppe du réacteur.

    [0047] En maintenant cette température et l'agitation, on introduisait alors dans le réacteur 13 parties en poids du pentasulfure utilisé dans l'exemple 1 et 54 parties en poids d'une poudre, antimottée par 2 % en poids de silice, d'un copolymère diséquencê de styrène et de butadiène renfermant en poids 25 % de styrène et possédant une masse moléculaire moyenne viscosimétrique d'environ 75.000. Après une heure d'agitation à la température d'environ 100°C, on obtenait une solution homogène et fluide à température ordinaire caractérisée par les valeurs suivantes de viscosité cinématique : -

    . viscosité cinématique mesurée à 50°C : 12,10 Stokes

    viscosité cinématique mesurée à 100°C : 2,92 Stokes



    [0048] Cette solution constituait la solution mère utilisée pour la préparation de la composition bitume-polymère.

    b - Préparation de la composition bitume-polymère :



    [0049] Dans une cuve équipée d'agitateurs et pourvue de réchauffeurs à vapeur, on pompait, à 170°C, 1.700 parties d'un bitume de distillation directe présentant les propriétés physiques initiales suivantes :

    . point de ramollissement (essai B & A) : 48°C

    . point de Fraass : - 18,5°C

    . pénétration : 82 1/10 mm

    . viscosité cinématique à 160°C : 1,70 Stokes



    [0050] Au contenu de la cuve, maintenu à 170°C sous agitation, on ajoutait ensuite 300 parties de la solution mère préparée comme décrit ci-dessus.

    [0051] Après 30 minutes d'agitation à la température de 170°C, on obtenait une composition fluide bitume- polymère présentant une viscosité dynamique à 160°C égale à 0,098 Pa.s, c'est-à-dire une viscosité comparable à celle d'un bitume ayant une pénétration dans l'intervalle 180-220, et pouvant être chargée directement dans une répandeuse moyenne pression classique.

    [0052] Dans le tableau II on donne les propriétés de la composition bitume-polymère ainsi obtenue avant et après l'avoir soumise à un traitement thermique consistant à porter à 50°C un film de 1 mm d'épaisseur de la composition bitume-polymère et à maintenir ledit film à cette température pendant 15 jours, cet essai permettant de simuler l'évolution du produit pendant un an sur route.

    [0053] La composition bitume-polymère est désignée par "Produit II.a.l" avant traitement thermique et par "Produit II.a.2" après traitement thermique.

    [0054] Le tableau II montre également, à titre de comparaison, avant et après le traitement thermique précité, les caractéristiques correspondantes du bitume de départ fluidifié par 12 % en poids, par rapport au bitume, du solvant utilisé pour constituer la solution mère ("Produit II.b.l" et "Produit II.b.2" respectivement), et d'une composition bitume-polymère préparée de manière similaire à celle décrite dans l'exemple 2 mais en omettant le polysulfure ("Produit II.c.l" et "Produit II.c.2").

    [0055] Dans la désignation du produit, les indices 1 définissent les compositions avant traitement thermique tandis que les 'indices 2 définissent les compositions après traitement thermique.



    [0056] Comme il ressort de la comparaison des résultats figurant au tableau II, l'utilisation de pentasulfure de ditertiododécyle, comme source de soufre, dans la technique faisant appel à la solution mère conduit à l'obtention d'une composition bitume-polymère fluidifiée présentant des caractéristiques élastomériques. Après vieillissement le produit donne un liant résiduel, dont les propriétés sont voisines de celles de la composition bitume-polymère obt-nue dans l'exemple I en incorporant le polymère et le polysulfure au bitume sans faire appel à la solution mère.

    EXEMPLES 3 à 8



    [0057] Préparation de compositions bitume-polymère suivant l'invention par la technique de la solution mère.

    [0058] On opérait comme décrit dans l'exemple 2 avec toutefois certaines variations qui sont définies ci-après, les autres conditions opératoires étant celles de l'exemple 2.

    [0059] Dans l'exemple 3, la solution mère était formée à partir de 243 parties en poids de la coupe pétrolière, 53,5 parties en poids du copolymère diséquencé de styrène et de butadiène, et de 3,5 parties en poids de polysulfure.

    [0060] Dans l'exemple 4, le copolymère consistait en un copolymère diséquencé de styrène et d'isoprène renfermant 22 % en poids de styrène et présentant une masse moléculaire moyenne viscosimétrique d'environ 78.000.

    [0061] Dans l'exemple 5, le copolymère consistait en un copolymère diséquencé de styrène et de butadiène carboxylé renfermant 25 % en poids de styrène et présentant une masse moléculaire viscosimétrique d'environ 76.000.

    [0062] Dans l'exemple 6, le polysulfure consistait -en pentasulfure de dinonyle de masse moléculaire égale à 414.

    [0063] Dans l'exemple 7, le polysulfure était le même que celui utilisé dans l'exemple 6 et la solution mère était formée à partir de 240 parties en poids de la coupe pétrolière, de 54 parties en poids du copolymère, et de 6 parties en poids de polysulfure.

    [0064] Dans l'exemple 8, le polysulfure était le même que celui utilisé dans l'exemple 6 et la solution mère était formée à partir de 243 parties en poids de la coupe pétrolière, de 54 parties en poids de copolymère, et de 3 parties en poids de polysulfure.

    [0065] On donne dans le tableau III les caractéristiques des compositions bitume-polymère ainsi obtenues, avant et après les avoir soumises au traitement thermique défini dans l'exemple 2.

    [0066] Les compositions bitume-polymère avant traitement thermique sont désignées par "Produit Y.a.1", tandis que les compositions bitume-polymère correspondantes après traitement thermique sont désignées par "Produit Y.a.2", y représentant le numéro de l'exemple en chiffre romain.






    Revendications

    1 - Procédé de préparation de compositions bitume-polymère, dans lequel on réalise, à une température comprise entre 130°C et 230°C, un mélange de bitume avec un copolymère de styrène et d'un diène conjugué, ledit copolymère étant utilisé en quantité allant de 0,5 % à 15 % en poids du bitume, et une source de soufre, et l'on maintient le mélange ainsi obtenu, sous agitation, dans ledit intervalle de température pendant une durée d'au moins quinze minutes, caractérisé en ce que, comme source de soufre, on emploie 0,005 à 15 % en poids, par rapport au bitume, d'un polysulfure ou d'un mélange de polysulfures répondant à la formule générale R1 - (S) (̵- R - (S) )̵x R2 dans laquelle R1 et R2 désignent chacun un radical hydrocarboné monovalent, saturé ou insaturé, en C1 à C20 ou sont reliés entre eux pour constituer un radical hydrocarboné divalent, saturé ou insaturé, en C1 à C20 formant un cycle avec les autres groupements d'atomes associés dans la formule, R est un radical hydrocarboné divalent, saturé ou insaturé, en C1 à C20, les - (S)m - représentent des groupements divalents formés chacun de m atomes de soufre, les m pouvant être différents de l'un desdits groupements à l'autre et désignant des nombres entiers allant de 1 à 6 avec au moins l'un des m égal ou supérieur à 2, et x représente un nombre entier prenant les valeurs de zéro à 10.
     
    2 - Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le polysulfure est défini par la formule R1 - (S)n - R2 dans laquelle R1 et R2 désignent chacun un radical hydrocarboné monovalent, saturé ou insaturé, en C1 à C20 ou sont reliés entre eux pour former un radical divalent hydrocarboné, saturé ou insaturé, en C1 à C20 analogue à R, - (S)n - représente un groupement divalent formé par un enchaînement de n atomes de soufre, n étant un nombre entier allant de 2 à 6.
     
    3 - Procédé suivant la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les radicaux R1 et R2 de la formule du polysulfure 'sont identiques et choisis parmi les radicaux alcoyles en C1 à C20 et les radicaux cycloalcoyles et aryles en C6 à C20 ou sont reliés entre eux pour former un radical divalent alcoylène en C1 à C20 ou un radical cycloalcoylène ou arylène en C6 à C20, et que le radical divalent R est choisi parmi les radicaux alcoylènes en C1 à C20 ou les radicaux cycloalcoylènes ou arylènes en C6 à C20.
     
    4 - Procédé suivant la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que le polysulfure répond à la formule R3 - (S) p - R3 dans laquelle R3 désigne un radical alcoyle en C6 à C16 et - (S)p - représente un groupement divalent formé par un enchaînement de p atomes de soufre, p étant un nombre entier allant de 2 à 5.
     
    5 - Procédé suivant l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la quantité de polysulfure utilisée représente 0,1 % à 5 % en poids du bitume.
     
    6 - Procédé suivant l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le bitume a une pénétration comprise entre 5 et 500 et de préférence entre 20 et 400, ledit bitume étant plus particulièrement choisi parmi les bitumes de distillation directe et les bitumes soufflés ou semi-soufflés.
     
    7 - Procédé suivant l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le copolymère est choisi parmi les copolymères statistiques ou séquences de styrène avec un diène conjugué choisi parmi le butadiène, l'isoprène, le chloroprène, le butadiène carboxylé, et l'isoprène carboxylé.
     
    8 - Procédé suivant l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce 'que le copolymère a une teneur pondérale en styrène allant de 15 % à 40 %.
     
    9 - Procédé suivant l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que le copolymère possède une masse moléculaire viscosimétrique moyenne comprise entre 30.000 et 300.000, et de préférence située entre 70.000 et 200.000.
     
    10 - Procédé suivant l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que la quantité de copolymère. ajoutée au bitume est comprise entre 0,7 % et 10 % en poids du bitume.
     
    11 - Procédé suivant l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que le copolymère et le polysulfure sont incorporés au bitume sous la forme d'une solution mère de ces deux produits dans un solvant consistant en une huile hydrocarbonée, qui présente un intervalle de distillation à pression atmosphérique compris entre 100°C et 450°C et situé plus particulièrement entre 150°C et 370°C.
     
    12 - Procédé suivant la revendication 11, caractérisé en ce que l'huile hydrocarbonée est choisie parmi les coupes pétrolières de caractère aromatique, les coupes pétrolières de caractère naphténo-paraffinique, les coupes pétrolières de caractère naphténo-aromatique, les huiles de houille, et les huiles d'origine végétale.
     
    13 - Procédé suivant l'une des revendications 11 et 12, caractérisé en ce que la solution mère est préparée par mise en contact des ingrédients la composant, sous agitation, à des températures comprises entre 20 et 170°C, et de préférence entre 40 et 120°C.
     
    14 - Procédé suivant l'une des revendications 11 à 13, caractérisé en ce que les quantités respectives de copolymère et de polysulfure représentent 5 % à 40 % et 0,1 % à 15 % du poids de l'huile hydrocarbonée.
     
    15 - Procédé suivant la revendic tion 14, caractérisé en ce que la solution mère renferme 10 à 35 % de copolymère et 0,5 à 5 % de polysulfure, comptés en poids de l'huile hydrocarbonée.
     
    16 - Procédé suivant l'une des revendications 11 à 15, caractérisé en ce que l'on met en contact, à une température comprise entre 130°C et 230°C et sous agitation, de 80 à 95 % en poids de bitume avec 20 à 5 % en poids de la solution mère, cette dernière renfermant, en poids de l'huile hydrocarbonée servant de solvant, 10 à 35 % de copolymère de styrène et de diène conjugué et 0,5 à 5 % de polysulfure puis on maintient le mélange ainsi obtenu sous agitation à une température comprise entre 130°C et 230°C, et de préférence à la température utilise pour la mise en contact du bitume avec la solution mère, pendant une durée au moins égale à 15 minutes, et de préférence comprise entre 20 et 60 minutes.
     
    17 - Application des compositions bitume-polymère obtenues par le procédé suivant l'une des revendications 1 à 16, à la réalisation de revêtements, et en particulier de revêtements superficiels routiers.
     
    18 - Solution mère de polymère, utilisable notamment pour la préparation de compositions bitume-polymère, comprenant une huile hydrocarbonée, qui présente un intervalle de distillation à pression atmosphérique compris entre 100°C et 450°C, et, en solution dans cette huile, un copolymère de styrène et d'un diène conjugué et une source de soufre, les quantités respectives du copolymère et de la source de soufre dans la solution représentant 5 à 40 % et 0,1 à 15 % du poids de l'huile hydrocarbonée, caractérisée en ce que la source de soufre consiste en un polysulfure ou en un mélange de polysulfures répondant à la formule générale
    R1 - (S)m (̵R - (S)m x R2 dans laquelle R1 et R2 désignent chacun un radical hydrocarboné monovalent, saturé ou insaturé, en C1 à C20 ou sont reliés entre eux pour constituer un radical hydrocarboné divalent, saturé ou insaturé, en C1 à C20 formant un cycle avec les autres groupements d'atomes associés dans la formule, R est un radical hydrocarboné divalent, saturé ou insaturé, en C1 à C20, les - (S)m - représentent des groupements divalents formés chacun de m atomes de soufre, les m pouvant être différents de l'un desdits groupements à l'autre et désignant des nombres entiers allant de 1 à 6 avec au moins l'un des m égal ou supérieur à 2, et x représente un nombre entier prenant les valeurs de zéro à 10.
     
    19 - Solution mère suivant la revendication 18, caractérisé en ce que le polysulfure est défini par la formule
    R1 - (S) n - R2 dans laquelle R1 et R2 désignent chacun un radical hydrocarboné monovalent, saturé ou insaturé, en C1 à C20 ou sont réliés entre eux pour former un radical divalent hydrocarboné, saturé ou insaturé, en C1 à C20 analogue à R, - (S) n - représente un groupement divalent formé par un enchaînement de n atomes de soufre, n étant un nombre entier allant de 2 à 6.
     
    20 - Solution mère suivant la revendication 18 ou 19, caractérisé en ce que les radicaux R1 et R2 de la formule du polysulfure sont identiques et choisis parmi les radicaux alcoyles en C1 à C20 et les radicaux cycloalcoyles et aryles en C6 à C20 ou sont reliés entre eux pour former un radical divalent alcoylène en C1 à C20 pour un radical cycloalcoylène ou arylène en C6 à C20, et que le radical divalent R est choisi parmi les radicaux alcoylènes en C1 à C20 ou les radicaux cycloalcoylènes ou arylènes en C6 à C20.
     
    21 - Solution mère suivant la revendication 19 ou 20, caractérisée en ce que le polysulfure répond à la formule
    R3 - (S)p - R3 dans laquelle R3 désigne un radical alcoyle en C6 à C16 et - (S)p - représente un groupement divalent formé par un enchaînement de p atomes de soufre, p étant un nombre entier allant de 2 à 5.
     
    22 - Solution mère suivant l'une des revendications 18 à 21, caractérisée en ce que le copolymère est choisi parmi les copolymères statistiques ou séquences de styrène avec un diène conjugué choisi parmi le butadiène, l'isoprène, le chloroprène, le butadiène carboxylê, et l'isoprène carboxylé.
     
    23 - Solution mère suivant l'une des revendications 18 à 22 caractérisée en ce que le copolymère a une teneur pondérale en styrène allant de 15 % à 40 %.
     
    24 - Solution mère suivant l'une des revendications 18 à 23, caractérisée en ce que le copolymère possède une masse moléculaire viscosimêtrique moyenne comprise entre 30.000 et 300.000, et de préférence située entre 70.000 et 200.000.
     
    25 - Solution mère suivant l'une des revendications 18 à 24, caractérisée en ce que l'huile hydrocarbonée présente un intervalle de distillation à pression atmosphérique situé entre 150°C et 370°C.
     
    26 - Solution mère suivant l'une des revendications 18 à 25, caractérisée en ce que l'huile hydrocarbonée est choisie parmi les coupes pétrolières de caractère aromatique, les coupes pétrolières de caractère naphténo-paraffinique, les coupes pétrolières de caractère naphténo-aromatique, les huiles de houille, et les huiles d'origine végétale.
     
    27 - Solution mère suivant l'une des revendications 18 à 26, caractérisée en ce qu'elle renferme 10 à 35 % de copolymère et 0,5 à 5 % de polysulfure, comptés en poids de l'huile hydrocarbonée.
     
    28 - Solution mère suivant l'une des revendications 18 à 27, préparée par mise en contact des ingrédients qui la composent, sous agitation, à des températures comprises entre 20 et 170°C et de préférence entre 40 et 120°C.
     





    Rapport de recherche